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La boîte à outils
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De façon beaucoup plus précise que le SAD, le plan d’urbanisme fixe les
grandes affectations du sol qui déterminent la vocation à donner aux dif-
férentes portions de territoire. Il est donc possible de délimiter finement les
parties du territoire vouées, par exemple, à la conservation. La municipalité
peut également déterminer la nature et la localisation des espaces verts destinés
à l’usage de la vie communautaire.
Le plan d’urbanisme peut inclure des «zones à rénover, à restaurer ou à pro-
téger», lesquelles permettent, par exemple, de répertorier les sites naturels re-
connus pour leur valeur environnementale. L’emplacement des équipements
communautaires peut être indiqué dans le plan d’urbanisme, ce qui permet de
localiser les parcs municipaux dans les portions de territoire les plus intéres-
santes en matière de biodiversité.
Le programme particulier d’urbanisme (PPU) est une composante du plan
d’urbanisme qui permet à la municipalité de préciser ses intentions quant à
certaines parties de son territoire demandant une attention particulière. Il
s’agit d’une planification détaillée entièrement élaborée par la municipalité,
qui peut comprendre pour un territoire donné l’affectation détaillée du sol, le
tracé des voies de circulation, la nature et l’emplacement des équipements et
des infrastructures, la nomenclature des travaux prévus, les règlements de
zonage, de lotissement et de construction proposés.
Ainsi, la municipalité peut réaliser un PPU pour un quartier ou un secteur
donné, comprenant des objectifs en matière de développement durable et,
plus précisément, de protection de milieux naturels, d’espaces verts ou de
milieux aquatiques.
››› Le plan d’urbanisme de la Municipalité de Chelsea (s. d.) a comme grande
orientation de «permettre le développement tout en assurant la protec-
tion de l’environnement, et ce, pour les générations présentes et futures ».
Dans les principes de mise en œuvre, la Municipalité indique vouloir «intro -
duire un principe de précaution en ce qui concerne les interventions
touchant l’environnement » et «protéger, restaurer et mettre en valeur les
milieux naturels». Pour concrétiser ses engagements, elle souhaite «viser la
conservation des habitats naturels dans tous les projets », «favoriser la préser-
vation des milieux fauniques en limitant le morcellement des habitats » et
déterminer les milieux naturels sensibles. Aussi, son règlement de zonage
encadre notamment l’aménagement à proximité des milieux humides.
››› L’une des orientations du plan d’urbanisme du Village d’Abercorn (2009),
en Montérégie, a pour objectif d’«encourager les pratiques d’aménage-
ment et d’utilisation du territoire visant à protéger et à valoriser les milieux
naturels et les paysages ». Les moyens de mise en œuvre suivants y sont
rattachés : «Prohiber les activités ayant pour effet d’occasionner des impacts
négatifs majeurs sur le milieu naturel; veiller à ce que les projets de
développement respectent les attraits et caractéristiques du milieu dans
lequel ils s’implantent » et «réaliser un inventaire des milieux humides ».