BANQUE DE DEVELOPPEMENT DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE Cartographie pays CAMEROUN BDEAC – Septembre 2013 1 Cartographie Pays Cameroun Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME Septembre 2013 2 SOMMAIRE Acronymes Données générales Données du rapport Doing business 2013 Indicateurs Macroéconomiques Monographie économique du Cameroun Développement du secteur privé Développement économique du Cameroun (vision et objectifs de l’Etat : Document DSCE Problématique du développement des PME au Cameroun Programmes de développement économique : 4 7 10 12 14 22 24 27 34 - DSCE Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi - PACD/PME Programme d’Appui à la création et au développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse - PADSP Programme d’Appui au développement du secteur Privé du Cameroun - Pacte PDDAA Pacte du Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture Africaine – Cameroun - PCFC Projet de Compétitivité des Filières de Croissance - PASAPE Programme d’Appui et de Soutien à l’Accord de Partenariat Economique (Avec l’Union Européenne) - Business Edge Programme d’apprentissage des entrepreneurs de l’IFC - PADDL Programme d’Appui à la Décentralisation et au développement local - PADMIR Programme d’Appui au développement de la Microfinance Rurale - PDSE Programme de développement du Secteur de l’Electricité - PST Programme sectoriel des Transports - PPMF Projet d’Appui au Programme National de Microfinance Développement économique et humanitaire Statistiques et indicateurs clés Annexes Bibliographie 47 50 67 3 LISTE DES ACCRONYMES ACP AES-SONEL AGOA ANAFOR ANEMCAM ANIF APD APE BAD BDEAC BEAC BID BM BOT BTP C2D CADEL CAMWATER CAPAM CDE CDMT CEEAC CEFAM CEMAC CETIC CGI CISL CND CNDHL CNE COBAC CONAC CRE CRESMIC CTD CTS CTSE DGEPIP DSCE DSRP ECAM Afrique Caraïbes Pacifique Société Nationale d'Electricité du Cameroun African Growth and Opportunity Act Agence Nationale de Développement des Forêts Association Nationale des Etablissements de Microfinance au Cameroun Agence Nationale d'Investigation Financière Aide Publique au Développement Accords de Partenariat Economique Banque Africaine de Développement Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale Banque des Etats de l'Afrique Centrale Banque Islamique de Développement Banque Mondiale Build, Operate and Transfert Bâtiments et Travaux Publics Contrat de Désendettement et Développement Comité d'Appui au Développement de l'Emploi Local Cameroun Water Utilities Corporation Cadre d'Appui à l'Artisanat Minier Camerounaise Des Eaux Cadre de Dépenses à Moyen terme Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale Centre de Formation des Agents Municipaux Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale Collège d'Enseignement Technique, Industriel et Commercial Code Général des Impôts Comité Interministériel des Services Locaux Conseil National de la Décentralisation Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés Conseil National de l'Emploi Commission Bancaire de l'Afrique Centrale Commission Nationale Anti-corruption Conseils Régionaux de l'Emploi Cadre de Référence et Support Méthodologique minimum commun pour la Conception d'un système d'information pour le suivi des DSRP et des OMD Collectivités Territoriales Décentralisées Comité Technique de Préparation et de Suivi des Programmes économiques Comité Technique de Suivi et d'Evaluation des activités de mise en œuvre du DSRP Direction Générale de l'Economie et de la Programmation des Investissements Publics Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté Enquête Camerounaise Auprès des Ménages 4 EDSC EESI ELECAM EMF FAO FEICOM FMI FNE FRPC GAR GIC GIE HEVECAM HIMO IADM IDE INS IRPP MINADER MINAS MINATD MINCOM MINCOMMERCE MINCULT MINDAF MINDUH MINEDUB MINEE MINEFOP MINEP MINEPAT MINEPIA MINESEC MINESUP MINFI MINFOF MINFOPRA MINIMIDT MINJEUN MINJUSTICE MINPMEESA MINPOSTEL MINPROFF MINRESI MINREXT MINSANTE Enquête Démographique et de Santé Cameroun Enquête nationale sur l'Emploi et le Secteur Informel Elections Cameroun Etablissement de Micro Finance Food and Agriculture Organization Fonds spécial d'Equipement et d'Intervention inter Communale Fonds Monétaire International Fonds National de l'Emploi Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance Gestion Axée sur les Résultats Groupement d'Initiatives Communes Groupement d'Intérêt Economique Société d'Hévéa du Cameroun Haute Intensité de Main d'œuvre Initiative d'Allègement de la Dette Multilatérale Investissements Directs Etrangers Institut National de la Statistique Impôts sur le Revenu des Personnes Physiques Ministère de l'Agriculture du Développement Rural Ministère des Affaires Sociales Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation Ministère de la Communication Ministère du Commerce Ministère de la Culture Ministère des Domaines et des Affaires Foncières Ministère du Développement Urbain et de l'Habitat Ministère de l'Education de Base Ministère de l'Energie et de l'Eau Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales Ministère des Enseignements Secondaires Ministère de l'Enseignement Supérieur Ministère des Finances Ministère des Forêts et de la Faune Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative Ministère de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique Ministère de la Jeunesse Ministère de la Justice Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat Ministère des Postes et Télécommunications Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille Ministère de la Recherche Scientifique et Technique Ministère des Relations Extérieures Ministère de la Santé 5 MINSEP MINT MINTOUR MINTP MINTSS OHADA OMC OMD ONG PADMIR PARIF PDSE PER PFNL PIB PINORAC PIR PIT PME PMI PNG PNG PNUD POE PPMF PPTE PROMAGAR PSFE PST PTF SAR/SM SIGIPES SNH SOCAPALM SODECAO SYGMA TIC TOFE TPE TSPP TVA UE UFA WEO ZICGC Ministère des Sports et de l'Education Physique Ministère des Transports Ministère du Tourisme Ministère des Travaux Publics Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires Organisation Mondiale du Commerce Objectifs du Millénaire pour le Développement Organisation Non Gouvernementale Projet d'Appui au Développement de la Microfinance Rurale Plan d'Action en vue du Renforcement de l'Intermédiation Financière Plan de Développement du Secteur Energie Programme Economique Régional Produits Forestiers Non Ligneux Produit Intérieur Brut Projet d'Introduction des Normes de Rendement dans l'Administration Publique Camerounaise Programme Indicatif Régional Peuples Indigènes et Tribaux Petite et Moyenne Entreprise Petite et Moyenne Industrie Position Nette du Gouvernement Programme National de Gouvernance Programme des Nations Unies pour le Développement Plans d'Organisation et d'Effectifs Projet d'Appui au Programme National de Microfinance Pays Pauvre Très Endetté Programme de Modernisation de l'Administration Camerounaise Programme Sectoriel Forêts/Environnement Programme Sectoriel des Transports Partenaires Techniques et Financiers Section Artisanale Rurale/ Section Ménagère Système Informatique de Gestion Intégré des Personnels de l'Etat et de la Solde Société Nationale des Hydrocarbures Société Camerounaise de Palmeraies Société de Développement du Cacao Système de Gros Montants Automatisés Technologies de l'Information et de la Communication Tableaux d'Opérations Financières de l'Etat Très Petite Entreprise Taxe Spéciale sur les Produits Pétroliers Taxe sur la Valeur Ajoutée Union Européenne Unités Forestières d'Aménagement World Economic Outlook Zones d'Intérêt Cynégétique et Gestion Communautaire 6 Cameroun Nom officiel: République du Cameroun Nature de l’état: République Superficie: 475 442 km² Densité: 40,6 hab./ km2 Monnaie: Franc CFA Fête nationale: 20 mai Indice de développement humain (IDH 2011): 0,482 (150°) Population: 20 549 221 (estimation juillet 2013) Structure des âges: 0 – 14 ans: 40% (hommes 4 151 140/femmes 4 076 797) 15 – 24 ans: 20,3% (hommes 2 107 067/femmes 2 066 718) 25 – 54 ans: 31,9% (hommes 3 317 740/femmes 3 240 609) 55 – 64 ans: 4,3% (hommes 419 751/femmes 468 077) 65 ans et plus: 3,4% (hommes 319 597/femmes 381 725) 7 Age médian: Total: 19,4 ans Hommes: 19,3 ans Femmes: 19,6 ans Taux de croissance de la population: 2,082% Taux de natalité: 32,49 naissances pour 1 000 habitants Taux de mortalité: 11,66 décès pour 1 000 habitants Urbanisation: Population urbaine: 58% du total de la population (2010) Taux d’urbanisation: 3,3% annuel (est. 2010-15) Solde migratoire: 0 pour 1 000 habitants Taux de mortalité infantile: Total: 59,7 décès pour mille naissances Garçon: 64,19 décès pour mille naissances Fille: 55,07 décès pour mille naissances Espérance de vie à la naissance: Total: 54,71 ans Hommes: 53,82 ans Femmes: 55,63 ans Taux de fécondité: 4 enfants par femme Langue(s): Français (officielle), anglais (officielle), 24 langues africaines principales. 8 Taux d’alphabétisation: Total: 67,9% Hommes: 77% Femmes: 59,8% Capitale: Yaoundé Villes principales (2012): Douala: 2 446 945 habitants Yaoundé: 2 440 462 habitants Bamenda: 348 766 habitants Bafoussam: 301 894 habitants Garoua: 296 870 habitants Maroua: 239 026 habitants Ngaoundéré: 195 603 habitants Kumba: 173 049 habitants Buéa: 119 039 habitants Nkongsamba: 111 142 habitants 9 Climat des affaires : Données du Rapport Doing Business de la Banque Mondiale 2014 : Facilité de faire les affaires (rang) 168 Création d’entreprises (rang) Procédures (en nombre) Délais (jours) Coût (% revenu par habitant) Capital minimum versé (% revenu par habitant) 184 11 104 150.6 27.5 Obtention des permis de construire (rang) Procédures (nombre) Délais (jours) Coût (% revenu par habitant) 161 21 652 35.7 Raccordement à l’électricité (rang) Procédures (en nombre) Délais (jours) Coût (% revenu par habitant) 62 4 64 1831.8 Transfer de propriété (rang) Procédures (en nombre) Délais (jours) Coût (% revenu par habitant) 159 5 86 19.1 Obtention de prêts (rang) Indice de fiabilité des garanties (0-10) Etendue de l’information sur le crédit (0-6) Couverture par les registres publics (% des adultes) Couverture par les bureaux privés (% des adultes) 109 6 2 8.9 0.0 10 Protection des investisseurs (rang) Indice de divulgation de l’information (0-10) Indice mesurant la responsabilité des dirigeants (0-10) Indice de facilité des poursuites par les actionnaires (0-10) Indice de protection des investisseurs (0-10) 128 6 1 6 4.3 Paiement des taxes et impôts (rang) Paiements (nombre par année) Délais (heures par année) Total à payer (% du bénéfice brut) 180 44 630 48.8 Commerce transfrontalier (rang) Documents pour l’export (nombre) Délai à l’export (jours) Coût à l’export (USD par conteneur) Documents à l’import (nombre) Délai pour l’import (jour) Coût à l’import (USD par conteneur) 159 11 23 1379 11 25 2167 Exécution des contrats (rang) Procédures (nombre) Délais (jours) Coût (% de la créance) 175 42 800 46.6 Solutionnement de l’insolvabilité (rang) Délais (année) Coût (% du revenue par habitant) Taux de recouvrement (cents par dollar) 151 2.8 34 15.4 11 Indicateurs Macroéconomiques : Tableau : Evolution des principales grandeurs macroéconomiques de la Zone CEMAC 2007 2008 2009 2010 2011 2012 (estimation) CEMAC 4,8 4,0 3,1 4,3 4,6 5,6 Cameroun 4,0 3,7 1,9 4,6 4,0 5,1 République centrafricaine 3,6 2,0 1,4 3,0 3,6 3,7 Congo 7,0 -2,5 5,9 7,5 8,7 4,5 Gabon 1,2 5,6 2,3 -1,4 5,7 7,2 Guinée Équatoriale 5,6 24,0 15,5 3,5 1,2 5,2 Tchad 0,8 2,6 -2,0 -1,2 14,6 9,1 CEMAC 1,8 5,9 4,3 1,5 2,7 3,7 Cameroun 1,1 5,3 3,0 1,2 2,9 3,0 République centrafricaine 1,0 9,3 3,5 1,5 1,2 5,0 Congo 2,5 5,3 4,4 0,7 1,9 3,7 Gabon 4,8 5,3 1,9 1,5 1,2 2,5 Guinée Équatoriale 5,5 6,0 6,0 5,0 4,8 4,0 Tchad -7,4 8,3 10,0 -2,1 2,0 7,0 Libellés Taux de croissance du PIB réel (en %) Taux d’inflation (en %) Solde budgétaire de base (en % du PIB) CEMAC 9,1 12,0 -0,5 2,3 5,6 4,8 Cameroun 5,2 4,7 -0,2 -0,4 0,5 2,2 12 République centrafricaine -0,7 -1,7 -0,3 -1,3 -2,0 -0,4 Congo 10,2 27,2 5,6 19,3 20,3 7,1 Gabon 9,5 12,5 8,5 3,6 8,6 7,3 Guinée Équatoriale 20,6 17,6 -8,7 -4,3 1,0 7,6 Tchad 3,7 5,0 -10,1 -2,6 4,2 0,0 Solde extérieur courant de la balance des paiements (en % du PIB) CEMAC 2,4 6,2 -6,6 -4,9 -4,3 -5,9 Cameroun 0,7 -1,5 -5,3 -3,8 -3,3 -4,8 République centrafricaine -9,4 -12,5 -12,0 -13,0 -9,1 -8,8 Congo -18,9 -1,0 -15,3 -12,0 -11,1 -17,6 Gabon 16,7 22,5 14,0 7,1 7,6 7,9 Guinée Équatoriale 1,6 7,5 -21,3 -12,3 -14,1 -7,4 Tchad 10,3 8,0 -5,1 -5,5 -0,8 -13,0 Taux d’endettement public (en % du PIB) CEMAC 32,9 21,3 22,0 13,9 14,2 15,0 Cameroun 20,1 18,5 17,2 11,8 15,6 15,4 République centrafricaine 75,7 69,7 36,0 24,1 20,3 18,3 Congo 108,6 61,7 59,0 19,8 18,1 22,9 Gabon 32,7 11,9 13,9 13,0 10,9 9,9 Guinée Équatoriale 1,2 0,8 5,6 5,2 5,7 7,4 Tchad 27,0 2,6 -2,0 -1,2 14,6 26,0 13 MONOGRAPHIE ECONOMIQUE DU CAMEROUN Economie 2012 : PIB par Habitant : 1165 USD Répartition du PIB par secteur d’activité : - Primaire : 26,4 % dont pétrole 4,9 % - Secondaire : 22,8 % - Tertiaire : 50,8 % Indicateurs de développement : Espérance de vie : 52,1 ans Taux de mortalité infantile : 7,9 % Taux d’alphabétisation des adultes : 70,7 % Population en deçà du seuil de pauvreté : 9,6 % Indice de développement humain (IDH) Classement : 150é : 187 ACCORDS Internationaux : - Le Cameroun est membre de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CEMAC - Le Cameroun est membre du Commonwealth - Le Cameroun est membre de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEEAC. ACTIVITE ECONOMIQUE : La croissance économique est demeurée forte en 2012, la hausse du PIB réel ressortant à 4,3 %, après 4,7 % en 2011. La progression de l’activité est imputable à la fois au dynamisme de la consommation intérieure, principalement privée, qui a soutenu la croissance à hauteur de 3,0 points, et à celui de la formation brute de capital fixe (1,4 point de contribution). Le secteur extérieur a en revanche contribué négativement à la croissance réelle à hauteur de – 0,1 point. Par ailleurs, ces performances économiques reflètent tant la progression du PIB non pétrolier, qui a atteint 4,4 % en termes réels cette année, que celle du secteur pétrolier, ressortie à 3,5 %, après cinq années consécutives de baisse. 14 Au sein du secteur primaire, le secteur agricole, qui emploie plus de 60 % de la population active, a contribué à la croissance économique à hauteur de 0,7 point. Les productions vivrières se sont globalement accrues de 4,9 %, continuant en effet de bénéficier des programmes de relance des filières agricoles mis en place depuis 2008 par les autorités et les partenaires au développement (AFD, Union européenne), même si le pays demeure fortement dépendant de l’extérieur pour couvrir ses besoins alimentaires, notamment en céréales (blé, riz). La contribution des cultures de rente à la croissance économique a également été positive, grâce à une progression significative des productions de coton (+ 32,4 %), de cacao (+ 9,1 %), de café (+ 2,0 %), de bananes (+ 1,0 %), alors que la production de grumes reculait très légèrement (– 0,8 %). En ce qui concerne la filière cacao, si l‘augmentation des surfaces exploitées et l’amélioration de la productivité ont permis une hausse graduelle de la production ces dernières années, l’irruption de la maladie de la pourriture noire dans deux régions de production a réduit la récolte à 240 000 tonnes. À l’horizon 2020, le Cameroun souhaite porter sa production de cacao à 600 milliers de tonnes et augmenter la part de sa production transformée sur place. À ce titre, la construction, débutée en 2012, d’une deuxième usine de production de chocolat par la Compagnie chérifienne de chocolaterie (Maroc) devrait permettre de porter la capacité de traitement du pays de 30 à 70 milliers de tonnes de cacao par an. S’agissant de la filière café, la société Nestlé devrait également investir dans une usine de torréfaction, qui permettrait de transformer sur place 20000 tonnes par an, soit près d’un tiers de la production du pays. Après avoir baissé continuellement au cours des cinq dernières années, la production de pétrole brut a augmenté de 3,5 % en 2012. Cette reprise s’explique tant par l’entrée en production en 2012 de nouveaux champs pétrolifères que par la remise en exploitation de gisements plus anciens. Les découvertes réalisées en 2012 par les opérateurs EUR Oïl, Addax Petroleum Corporation et la Société nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH) ouvrent des perspectives d’augmentation de la production dans les années à venir. Enfin, un plan d’action en faveur de la transparence dans les industries extractives a été approuvé en juin 2012 par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), offrant un délai supplémentaire d’un an pour établir la conformité du Cameroun au cadre défini par cette organisation. Suite à la remise du rapport nécessaire à l’obtention de la conformité à la mi-août 2013, une décision définitive est attendue de la part du Conseil d’administration de l’ITIE. Dans le secteur minier, l’exploitation du gisement de fer de Mbalam, à l’est du pays, d’une capacité de 2,5 milliards de tonnes, a été confiée en 2012 à la société Sundance Resources, pour une durée de vingt cinq ans. En 2012, le Cameroun a 15 par ailleurs été admis au processus de Kimberley, ce qui l’autorise désormais à exporter ses diamants extraits à Mobilong sur le marché international. Le secteur secondaire a contribué à hauteur de 1,1 point à la croissance, contre 0,9 point en 2011, essentiellement du fait d’une accélération de l’activité du secteur du bâtiment. Le développement du secteur secondaire demeure tributaire de la résorption de goulots d’étranglement dans la distribution d’électricité. L’achat de plusieurs centrales thermiques en 2011 a permis de limiter le déficit de production d’électricité dans le cadre d’un plan d’urgence adopté par les autorités. De plus, la centrale à gaz de Kribi, qui devait initialement entrer en activité en décembre 2012, a débuté sa production en mai 2013 et fournit 216 mégawatts, soit environ 25 % de la demande énergétique du pays. Son extension, déjà décidée par le gouvernement, portera sa capacité de production à 330 mégawatts. Par ailleurs, plusieurs projets d’investissement permettant de valoriser l’exceptionnel potentiel hydroélectrique du pays sont en cours de déploiement. Le barrage de Mekin, en construction depuis février 2010 dans la région du Sud, devrait être livré en 2014, tandis que ceux de Memve’ele et de Lom Pangar devraient être mis en eau en 2015. En outre, la société malaysienne Asia Pacific Wing a été retenue en avril 2013 pour la construction, à un horizon de trois à cinq ans, de deux barrages hydroélectriques dans les localités de Bakassi, dans la région du Sudouest, et de Ndjock, dans la région du Centre. Le barrage de Bakassi, d’une capacité de 5 à 8 mégawatts, devrait représenter un investissement de 20 milliards, tandis que celui de Ndjock, d’une capacité de 120 mégawatts, devrait coûter environ 160 milliards. En 2012, le secteur tertiaire a apporté une contribution de 1,8 point à la croissance du PIB, contre 2,9 points en 2011, reflétant un ralentissement du secteur tertiaire non marchand. Le commerce, l’hôtellerie et la restauration ont continué à croître rapidement, avec une contribution atteignant 1,0 point, ainsi que le secteur des transports et communications (0,4 point). Dans le secteur des télécommunications, l’appel d’offres pour l’octroi d’une licence à un troisième opérateur mobile, après MTN et Orange, a été remporté en décembre 2012 par l’opérateur vietnamien Viettel. S’agissant des transports, le sous-investissement dans les infrastructures portuaires et ferroviaires demeure un frein au développement économique du pays. Afin d’y remédier, la construction du port en eaux profondes de Kribi, financée en partie par l’Exim Bank de Chine à hauteur de 210 milliard et confiée, pour la réalisation des infrastructures de base, à la CHEC (China Harbour Engineering Company Ltd), était exécutée à hauteur de 35 % à fin décembre 2012, pour une ouverture prévue en 2015. Le groupe Bolloré a la responsabilité de la construction du terminal porte-conteneurs et est candidat à la concession du projet portuaire. 16 En ce qui concerne les chemins de fer, un ambitieux plan de développement a été présenté en février 2012, portant sur 15 000 milliards sur huit ans, suivant trois axes : l’interconnexion des ports et des gisements de minerais (Mbalam/Kribi, Edéa/Kribi), celle des principaux centres urbains (Transcam I et II entre Douala et Yaoundé et entre Limbé et Douala) et enfin l’infrastructure régionale (vers le Congo, le Tchad et la République démocratique du Congo). A fin de désengorger le trafic routier et ferroviaire à Douala, le projet de construction d’un deuxième pont sur le Wouri a été remporté en janvier 2013 par Sogea‑Satom, filiale du groupe Vinci, pour un coût total de 84 milliards. Les travaux sont financés par la France, à hauteur de 80 milliards, dans le cadre du deuxième C2D mis en place en 2011. Enfin, les travaux de construction de l’autoroute Yaounde‑Douala, longue de 196 kilomètres, ont débuté mi‑2013 et devraient s’étaler sur environ trois ans. Le projet est mis en œuvre par l’entreprise chinoise First Highway Engineering Company, pour un coût total d’environ 500 milliards. Le rythme de progression des prix à la consommation a ralenti de 2,9 % en 2011 à 2,4 % en 2012 en moyenne annuelle. Les tensions inflationnistes ont été en partie entretenues par le dynamisme des activités économiques, notamment par la fermeté de la demande intérieure, en rapport avec les effets directs et indirects de la mise en œuvre de plusieurs grands travaux. L’augmentation des prix a concerné tant les biens produits localement que ceux importés. Finances publiques : En 2012, l’exécution budgétaire a dégagé un déficit base engagement (dons compris) en repli de 30,4 % par rapport à 2011, ressortant à 59,6 milliards, soit – 0,4 % du PIB après – 0,7 % en 2011. Cette évolution a résulté d’une bonne orientation des recettes pétrolières (+ 13,0 %), d’une collecte fiscale dynamique et d’une hausse limitée des dépenses courantes (+ 2,6 %). Les recettes non pétrolières, qui représentent plus des deux tiers des recettes budgétaires totales, se sont accrues de 7,8 %, passant de 1 529,5 milliards en 2011 à 1 648,8 milliards en 2012 (soit 12,9 % du PIB non pétrolier). Ceci provient essentiellement d’une hausse des impôts perçus sur les sociétés (+ 21,7 %) et des recettes issues des taxes sur le commerce international (+ 9,2 %). Les recettes pétrolières ont augmenté de 13,0 %, en lien avec la progression de l’extraction de pétrole brut en 2012. 17 Le ralentissement de la croissance des dépenses publiques (+ 7,1 %, après 9,5 % en 2011) s’explique par la faible progression des dépenses courantes (+ 2,6 %), combinée à une légère décélération du rythme de progression des dépenses en capital (+ 16,3 %, après + 20,0 % en 2011). S’agissant des dépenses courantes, la masse salariale a progressé au rythme modéré de 3,6 %, tandis que les transferts et subventions, qui demeurent à un niveau élevé, notamment du fait de l’importance des subventions aux carburants, se repliaient de 3,7 % sur un an. Compte tenu de l’apurement d’arriérés, à hauteur de 60 milliards, entretenus auprès de la raffinerie nationale, la SONARA, le déficit budgétaire base caisse a reculé à 119,7 milliards, soit 0,9 % du PIB en 2012 contre 1,4 % en 2011, financé essentiellement par des ressources extérieures. S’agissant des réformes structurelles, la modification par circulaire des règles de passation des marchés publics, la réorganisation du ministère des Marchés publics, combinée à une informatisation, en cours, des procédures de passation, devraient permettre d’accroître la transparence dans ce domaine, de réduire les délais et de rendre les contrôles plus efficaces. Par ailleurs, un code des investissements a été adopté en 2013, établissant un nouveau régime d’incitations de nature fiscales, douanières, administratives et financières visant à faciliter la diversification économique du pays en attirant les investisseurs internationaux. Enfin, la liste des entreprises concernées par la seconde phase des privatisations a été rendue publique au début de l’année 2013. Cette liste comprend six sociétés dans des secteurs allant de l’agro-industrie (Cameroun Development Corporation et SODECOTON), du transport aérien (CAMAIR‑CO), des télécommunications (CAMTEL), du stockage des hydrocarbures (Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers – SCDP) à celui du transport maritime (CAMTAINER). Comptes extérieurs : En 2012, le déficit des transactions courantes a légèrement reculé, de 2,3 % du PIB en 2011 à 2,1 %, grâce à une amélioration significative de l’excédent commercial, qui a atteint 78,9 milliards, après 17,3 milliards en 2011. Les exportations totales ont progressé de 4,9 % en un an, portées essentiellement par les exportations pétrolières (+ 13,5 %), qui continuent de représenter 38,4 % du total. Cette reprise des exportations pétrolières a résulté tant d’une hausse de la production de brut (+ 3,5 %) que d’une augmentation du prix moyen à l’exportation (+ 9,2 %). 18 Les exportations de la plupart des autres productions (cacao, coton et caoutchouc) sont ressorties en baisse, malgré la hausse des volumes exportés, compte tenu de la baisse des cours de ces matières premières. La progression des importations s’est également ralentie, pour revenir à 2,5 %, l’alourdissement de la facture des importations de produits pétroliers raffinés (+ 16,0 %) et de biens d’équipement (+ 3,9 %) ayant été compensé par une contraction des autres importations. Le déficit de la balance des services s’est creusé de 11,7 %, pour s’établir à 238,7 milliards en 2012, du fait d’une progression du coût des services aux entreprises et des dépenses d’assurance. Le déficit de la balance des revenus s’est accru de 1,5 %, sous l’effet notamment de la hausse de 10,2 milliards de la charge de la dette privée et publique. L’excédent de la balance des transferts courants a reculé de 15,7 %, à 115,1 milliards, compte tenu de la baisse de 17,6 % des dons publics et d’une contraction de plus de 20 % des revenus reçus des travailleurs migrants vivant à l’étranger. L’excédent du compte de capital et d’opérations financières s’est fortement amélioré, passant de 203,6 milliards à 692,7 milliards. Le solde excédentaire du compte financier a progressé de 260 %, grâce aux entrées de capitaux enregistrées dans la catégorie « autres investissements» et à la hausse de 11,9 % des investissements directs étrangers. Au total, le solde de la balance des paiements est ressorti excédentaire de 43,9 milliards, soit 0,3 % du PIB. Les réserves de change ont par conséquent augmenté du même montant. À la suite de l’annulation de près de 60 % du stock de la dette publique du Cameroun en 2006 après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE 1, la part de la dette extérieure dans le PIB est revenue autour de 11,1 % en 2011. La dette extérieure s’est réduite en 2011 à 3,1 milliards de dollars, contre 3,2 milliards en 2010. Néanmoins, le service de la dette s’est significativement alourdi, passant de 3,4 % des exportations de biens et services en 2010 à 4,6 % en 2011 et de 4,7 % à 6,8 % des recettes budgétaires au cours de la même période. Selon l’analyse de viabilité de la dette réalisée conjointement par le FMI et la Banque Mondiale en juin 2013, le risque de surendettement demeure faible à moyen terme. Néanmoins, l’institution note que 77 % des nouveaux engagements enregistrés depuis 2010 sont des emprunts non concessionnels, ce qui pourrait conduire à une augmentation importante de la charge de la dette. La poursuite de cette tendance, combinée à un endettement intérieur dynamique, pourrait placer la dette sur une trajectoire non soutenable. 19 Système bancaire : À fin 2012, le système bancaire camerounais comptait treize banques commerciales en activité. En 2012, l’activité du système bancaire s’est stabilisée, le total des bilans bancaires cumulés affichant une hausse de 0,2 %, contre + 12,2 % au titre de l’exercice précédent. Les dépôts de la clientèle (2 660 milliards) ont reculé de 1,1 % et sont majoritairement à vue (71,5 % du total des dépôts). Les crédits bruts à la clientèle (1 967,6 milliards) ont augmenté de 5,2 %, les crédits octroyés au secteur privé (1 633,5 milliards) augmentant de 3,9 % et ceux à l’État et aux entreprises publiques, de 23,6 %. Le niveau d’intermédiation bancaire (crédits bruts/dépôts de la clientèle) se situe à 73,9 %, en progression par rapport à 2011 (69,5 %), soit un niveau légèrement supérieur à celui de la CEMAC (62,5 %). La qualité du portefeuille de crédits s’est sensiblement dégradée. Le niveau des créances en souffrance brutes a progressé de 14 %, passant de 277,3 à 316,1 milliards, soit 16,1 % des crédits bruts, contre 14,8 % à fin 2011. Compte tenu d’une hausse modérée de l’effort de provisionnement (+ 1,4 %), le taux de provisionnement des créances en souffrance a diminué, de 80,0 % à 71,1 % en 2012. Le produit net bancaire a atteint 223,7 milliards (contre 205,5 milliards en 2011), en augmentation de 8,9 %. Cette progression est principalement imputable à la hausse (+ 10,9 %) des marges sur les opérations avec la clientèle, consécutivement à la progression des encours de crédits octroyés. Dans le sillage de la progression du produit net bancaire et du fait d’une baisse des frais généraux, le résultat net s’est accru de 225 %, pour atteindre 27,3 milliards en 2012 (après 8,4 milliards en 2011). Il en est ressorti une forte évolution de tous les indicateurs de rentabilité, le coefficient de rentabilité passant de 4,1 % à 11,6 % sur un an et la marge nette de 4,2 % à 12,2 %. En outre, le coefficient d’exploitation s’est amélioré pour s’établir à 58,3 %, après 68,6 % en 2011.Le Cameroun dispose du plus grand nombre d’établissements de microfinance en activité dans la zone CEMAC avec 509 établissements, soit près des deux tiers des établissements recensés dans la sous-région. Le total de bilan agrégé des établissements de microfinance (EMF) s’est établi à 480,6 milliards à fin 2012, représentant 14,7 % du total du bilan des banques. Les dépôts collectés (454,6 milliards) et les crédits octroyés (239,8 milliards) ont représenté, respectivement, 17,1 % et 14,5 % des ressources collectées et des crédits octroyés par le système bancaire. Perspectives : Selon les prévisions de la BEAC, la croissance économique devrait se renforcer pour atteindre 5,6 % en 2013, grâce à la poursuite de la reprise de la 20 production pétrolière. La croissance réelle du PIB pétrolier accélérerait ainsi à 15,9 %, tandis que le PIB non pétrolier s’inscrirait en hausse de 5,2 %. Soutenu par les investissements publics, le secteur secondaire contribuerait à la progression du PIB réel à hauteur de 1,2 point, tandis que la contribution du secteur tertiaire s’élèverait à 2,7 points. L’inflation devrait demeurer autour du seuil de convergence de 3 %, sous l’hypothèse d’une baisse modérée des cours internationaux des matières premières. La situation des finances publiques devrait néanmoins se dégrader, le solde budgétaire base engagements, hors dons, devant afficher un déficit de 1,7 % du PIB, reflétant essentiellement l’accélération attendue des dépenses en capital (+ 29,2 %). Les recettes budgétaires augmenteraient globalement de 15,7 %, grâce à la hausse conjointe des recettes pétrolières et non pétrolières. S’agissant des échanges extérieurs, le déficit du compte des transactions courantes (hors dons) devrait se creuser de 2,6 % en 2012 à 3,3 % du PIB un an plus tard, en lien avec une réduction de l’excédent commercial. Si, contrairement à d’autres pays exportateurs de pétrole, l’économie du Cameroun apparaît relativement diversifiée, l’amélioration des performances économiques sur le moyen et le long terme reste toutefois dépendante de la capacité des autorités à réduire les goulots d’étranglements qui brident la croissance économique, tout en conservant la maîtrise des finances publiques. 21 DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE : La situation du secteur privé au Cameroun figure, entre autres, dans le rapport de recensement général des entreprises (RGE) de 2009. Selon le RGE réalisé en août-novembre 2009, le nombre d’entreprises enregistrées opérants dans le secteur formel est de 93969. Sont exclus de recensement les marchands ambulants, les activités sur les étales en plein air, les taxis et les calls box. L’analyse qui classifie les entreprises en quatre (4) catégories à savoir Très Petites (TP), Petites (PE), Moyennes (ME) et Grandes (GE) montre que 75 % des entreprises sont très petites, 19 % sont petites, 5 % sont moyennes et seulement 1 % sont grandes. En prenant la classification par secteur, on trouve que 86.5 % des entreprises opèrent dans le secteur tertiaire, 13.1 % dans le secteur secondaire et seulement 0.4 % opèrent dans le secteur primaire. Les entreprises recensées emploient 386263 travailleurs permanents et 43.495 temporaires soit, au total, 429.758 emploies. Cela représente seulement 4.3 % de la population active du Cameroun estimée à 10.000.000 de personnes. Il est à signaler que les très petites entreprises et les petites n’ont réalisé que 15.4 % du chiffre d’affaires total, mais offrent 48.7 % des emplois permanents tandis que les moyennes et les grandes entreprises qui dégagent 84.6 % du chiffre d’affaires n’emploient que 51.3 % des effectifs, ce qui souligne l’important rôle des TPE et des PE dans la création de l’emploi. En ce qui concerne l’organisation interne et surtout la tenue de comptabilité écrite, le RGE révèle que seulement 42.9 % de ces entreprises tiennent une comptabilité écrite contre 57.1 qui ne tiennent pas du tout. Parmi celles qui tiennent une comptabilité écrite, seulement 31.1 % aboutissent à une comptabilité formelle c'est-àdire qui mène à la production d’une déclaration statistique et fiscale (DSF) ce qui fait alors 13 % seulement des entreprises recensées. Selon ce recensement et les opérateurs économiques, l’environnement économique au Cameroun est peu favorable au développement de leurs activités au triple plan administratif, juridique et financier. Les obstacles au développement de l’entreprise Camerounaise sont classés, par les opérateurs, ainsi : Classement 1 2 3 4 5 Obstacle La fiscalité La corruption L’accès au crédit Les formalités administratives Les infrastructures pourcentage 58.8 % 50.6 % 37.6 % 35.2 % 18.4 % 22 6 Le coût de financement crédit 18 % En 2010 les nouvelles créations d’entreprises ont atteint 2267. Avec une légère hausse de 1.6 % par rapport à 2009. Il est à noter que 73 % des entreprises créées ont un capital social initial entre 500.000 et 1.000.000 FCFA ce qui montre la faiblesse en fonds propres et les difficultés d’accès aux crédits. Année Création d’entreprises 2008 2695 2009 2231 2010 2667 Le secteur informel : Dans une étude publiée par l’institut des hautes études internationales de développement de Genève sur le secteur informel au Cameroun, un constat est fait et est inquiétant ; plus de 90 % des actifs camerounais travaillent dans le secteur informel. Le nombre d’unités de production informelles (UPI) est estimé à plus de 2.5 millions au Cameroun dont 49.5 % en milieu rural et 33.3 % dans les villes de Yaoundé et Douala. Les femmes dirigent 54.4 % des UPI et les hommes 45.6 % Plus de 91 % des UPI n’ont pas de numéro de contribuable et ne tiennent pas une comptabilité formelle. La structure des UPI par secteur d’activité montre que 34.1 % d’entre elles exercent dans l’industrie, 33.6 % dans le commerce et 32.2 % dans les services. La plupart des UPI (42.6 %) ne disposent pas de local professionnel pour l’exercice de leurs activités et 33 % opèrent dans les domiciles des promoteurs. Le capital des UPI est très faible, ne dépassant pas en moyenne les 550.000 FCFA. La moitié des UPI fonctionnent avec un capital inferieur à 80.000 FCFA à Douala et moins de 17.000 FCFA à Yaoundé. Plus de 92 % des UPI autofinancent leurs capital par l’épargne, le don ou l’héritage et l’accès au système bancaire est presque inexistant. L’enquête sur l’emploi et le secteur informel au Cameroun de 2011 montre que le commerce qui réalise 51 % du chiffre d’affaires du secteur informel, dégage 22.7 % de la production totale. L’industrie quand à elle génère 27.4 % du CA et les services dégagent 33.2 % de la production totale. 23 Développement économique du Cameroun : Vision et objectifs de l’Etat : Le Gouvernement a développé un plan de développement économique inscrit dans le « Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) » La vision est lointaine et projette des actions et des programmes de développement jusqu’à l’horizon de 2035 se focalisant sur un objectif global issu d’un consensus et d’une vision partagée entre Gouvernement, opérateurs économiques et sociaux pour que le Cameroun devient : un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité. Le DSCE trace comme objectifs : OBJECTIFS GENERAUX OBJECTIFS SPECIFIQUES 1- Réduire la pauvreté à un - Faire de la population un facteur effectif de niveau développement socialement acceptable - Intensifier les investissements dans les infrastructures et les secteurs productifs - Réduire les écarts entre riches et pauvres par l’amélioration des systèmes de redistribution - Améliorer l’offre et garantir l’accès de la majorité aux services de santé de qualité - Améliorer la protection et la sécurité sociales - Augmenter l’offre, la qualité et l’adéquation de la formation - Promouvoir la création d’emplois décents 2- Devenir un pays à revenu intermédiaire - Accroître la productivité de l’économie - Intensifier les activités sylvo agro pastorales et piscicoles ainsi que d’extraction minière, etc. - Préserver la stabilité macroéconomique - Promouvoir la mutation et la professionnalisation des services - Promouvoir, vulgariser et valoriser les résultats de la recherche 3- Atteindre le stade de - Intensifier les investissements dans les infrastructures et Nouveau les secteurs productifs Pays Industrialisé - Développer un secteur manufacturier sain, compétitif et diversifié, capable d’inverser la structure du commerce extérieur (exportations et importations) - Collecter l’épargne, financer la croissance et le développement - Modifier la structure des échanges extérieurs et élargir 24 les marchés - S’intégrer dans la sphère financière internationale et améliorer l’intermédiation bancaire 4Renforcer l’unité nationale et consolider la démocratie en promouvant les idéaux de paix, de liberté, de justice, de progrès social et de solidarité nationale - Renforcer la solidarité nationale - Consolider l’Etat, garant de l’intérêt général - Promouvoir l’Etat de droit et la crédibilité du système judiciaire - Assurer une plus grande participation des populations Consolider les libertés sociales (expression, association,…) - Renforcer la sécurité des personnes et des biens - Affermir la décentralisation et le développement local Objectifs de la Stratégie de Croissance et de l’Emploi : - Porter la croissance à environ 5.5 % en moyenne annuelle durant la période 2010 – 2020 Ramener le sous emploi de 75.8 % à 50 % en 2020 avec la création de dizaines de milliers d’emploi formels dans les 10 prochaines années, Ramener le taux de pauvreté monétaire de 39.9 % en 2007 à 28.7 % en 2020, Réaliser à l’horizon 2020, les objectifs du millénaire pour le développement : Actions prioritaires dans la stratégie de croissance : - - Stratégie de croissance : o Développement des infrastructures (énergie, BTP, transports, TIC, développement urbain et habitat, eau et assainissement, gestion domaniale) o Modernisation de l’appareil de production (secteur rural, mines, artisanat et économie sociale, industrie, services) o Développement humain (santé, éducation et formation professionnelle, genre, protection sociale, solidarité nationale) o Intégration régionale et diversification des échanges (intégration régionale, coopération sud-nord, échanges avec les pays émergents) o Financement de l’économie (fiscalité, système bancaire, Microfinance, épargne nationale, endettement) Stratégie de l’emploi : o Accroissement de l’offre d’emplois décents (emplois salariés, autoemploi ciblés, migration du secteur informel vers le secteur formel, mise en place d’un cadre général incitatif) o Mise en adéquation de la demande d’emploi (formation à la demande du secteur productif) 25 - - o Amélioration de l’efficacité du marché de l’emploi, Gouvernance et gestion stratégique de l’Etat : o Amélioration du climat des affaires, o Renforcement de l’Etat de droit et de la sécurité des personnes et des biens, o Renforcement de la lutte contre la corruption et les détournements de fonds, o Amélioration de l’accès du citoyen à l’information. Gestion stratégique de l’Etat : o Approfondissement du processus de décentralisation, o Gestion des ressources humaines de l’Etat. A travers cette stratégie, le Cameroun vise un développement global économique et social qui assure à l’horizon 2020 et ensuite à l’horizon 2035 une nette amélioration de l’économie et des conditions de vie pour les camerounais. La DSCE a été élaborée dans un contexte caractérisé par le renchérissement du coût de la vie au niveau national, la crise financière internationale, la crise alimentaire et la crise énergétique au niveau mondial. Il est l’expression empirique d’un cadre intégré de développement humain durable à moyen terme pour le Cameroun et propose un cheminement progressif du pays vers les OMD. Il se présente en conséquence comme : - Un cadre intégré de développement, Un cadre de cohérence financière, Un cadre de coordination de l’action gouvernementale et des appuis extérieurs, Un cadre de consultation et de concertation avec la société civile, le secteur privé et les partenaires au développement, Un cadre d’orientation des travaux analytiques pour éclairer la gestion du développement. 26 Développement des PME au Cameroun : PME - Présentation : La loi n ◦2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des petites et moyennes entreprises au Cameroun, définit les Très Petites Entreprises (TPE), les Petites Entreprises (PE) et les Moyennes Entreprises (ME) de manière suivante : - La très Petite Entreprise est une entreprise qui emploie au plus cinq personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes n’excède pas quinze (15) millions de francs CFA. - La Petite Entreprise est une entreprise qui emploie entre six (06) et vingt (20) personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à quinze (15) millions de francs CFA, et n’excède pas cent (100) millions de francs CFA. - La Moyenne Entreprise est quand à elle une entreprise qui emploie entre vingt-et-un (21) et cent (100) personnes et dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à cent (100) millions de francs CFA et n’excède pas un (01) milliard de francs CFA. PME - Vision et objectifs : Selon le DSCE, la vision du Cameroun à l’horizon 2035 dans le domaine des Petites et Moyennes Entreprises se formule ainsi qu’il suit : « faire des PME le moteur de croissance et de création d'emplois ». Les objectifs liés à cette vision consistent à - Réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable ; - Devenir un pays à revenu intermédiaire ; - Atteindre le stade de nouveau pays industrialisé ; - Renforcer l’unité nationale et consolider le processus démocratique. PME - Stratégie gouvernementale pour les PME : Le DSCE, le point d’ancrage économique de la politique gouvernementale. L’atteinte des objectifs assignés au MINPMEESA nécessite la mise sur Pied d’une stratégie propre à chaque programme. La stratégie à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif poursuivi par le Programme I vise : - L’amélioration de la compétitivité des PME ; - Le renforcement du dispositif institutionnel et réglementaire des PME ; - L’accompagnement des PME Camerounaises à la sous-traitance ; - La réhabilitation du tissu d’entreprises existantes ; 27 La stratégie choisie pour atteindre l’objectif du programme II vise à promouvoir l’initiative privée et améliorer le climat des affaires en faveur des PME au Cameroun. Elle se décline en plusieurs axes : - L’amélioration du climat des affaires par la simplification des procédures de création des entreprises; - L’accès des TPE aux crédits à travers des conventions signées avec les établissements de micro finances; - La valorisation des matières premières locales par l’élaboration d’un programme national de valorisation des fibres naturelles dont l’étude est à réaliser; - L’accompagnement des PME agricoles et agroalimentaires en partenariat avec l’AFD, le MINADER, le MINEPIA et les CTD; - La mise en place du Programme d'Appui au développement du Secteur Privé du Cameroun (PADSP-CAM) par l'assistance du Centre de Développement des Entreprises (CDE) de l’Union Européenne dont l’objectif est la mise en place de sept (07) clusters dans les filières bois, horticulture et autres; - La promotion de l’esprit d’entreprise à travers la mise en place d’une pépinière nationale publique pilote à EDEA; - L’organisation des Journées Nationales de la PME. PME - Amélioration du climat des affaires : Une priorité gouvernementale. L’atteinte des objectifs de la vision exige, au-delà de l’amélioration de la compétitivité des entreprises existantes, une stratégie de l’investissement privé en vue de développer un plus important tissu de PME et notamment de PME manufacturières. La stratégie de développement du tissu de PME par la promotion de l’initiative trouve son fondement dans : - L’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel pour la promotion de l’initiative privée ; - Le renforcement du dialogue public/privé pour la réalisation des réformes permettant l’éclosion d’un tissu plus important de PME ; - La mise en place d’un système d’informations statistiques permettant aux opérateurs économiques et aux décideurs d’avoir une maîtrise des activités des PME ; - La promotion des PME dans les filières à fort potentiel et dans les projets structurants. - La mise en avant de la sous-traitance au niveau national et sous régional ; D’autres aspects transversaux intègrent l’amélioration du climat des affaires. Il s’agit de : • L’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel pour la promotion de l’initiative privée : Les actions à mener dans ce cadre sont : 28 - - • L’élaboration des textes d’application de la loi portant charte des investissements promulguée depuis 2002, et qui doivent comporter les codes sectoriels et les institutions d’appui ; L’élaboration des textes d’application de la loi portant promotion des PME publiée en 2010, et qui définissent : • Les mesures d’appui à la création des PME ; • L’incubation des PME ; • Le soutien financier aux PME. Le renforcement du dialogue public/privé pour la réalisation des réformes permettant l’éclosion d’un tissu plus important de PME : Il est question de mettre en œuvre et de développer dans ce cadre les recommandations du «doing business». Par ailleurs, impliquer les acteurs non étatiques notamment : les associations, les syndicats d’entrepreneurs (GICAM, SYNDUSTRICAM, FNAP, etc.) et de la société civile dans les décisions relatives à la promotion des PME. • La mise en place d’un système d’informations statistiques permettant aux opérateurs économiques et aux décideurs d’avoir une maîtrise des activités des PME. • La promotion des PME dans les filières à fort potentiel : Le DSCE étant le point d’ancrage, il a été retenu dans ce domaine les filières à fort potentiel : - Le bois -Le textile, la confection, le cuir -Le tourisme -et les TIC. A cela s’ajoute les filières : -Agricole BIO -Volaille Les filières liées aux grandes agro-industries. Sans oublier la facilitation des procédures de création des entreprises. L’objectif étant de créer des CFCE dans les dix (10) régions du Cameroun ; dont cinq sont déjà opérationnels à savoir ceux de : • Garoua • Bamenda • Douala • Bafoussam • et Yaoundé. • Le développement de la sous-traitance au niveau national et sous régional • Les autres aspects transversaux de l’amélioration du climat des affaires : Nous pouvons citer à ce sujet : o La lutte contre la corruption ; 29 o o L’amélioration des infrastructures de télécommunications ; L’amélioration des infrastructures de transport. communication et PME - Stratégie sectorielle : La PME, un levier de croissance pour l’économie camerounaise. La stratégie du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de L’Economie Sociale et de l’Artisanat retenue dans le domaine des PME est de « Créer un important tissu des PMEESA et d’améliorer leur compétitivité ». Elle se dégage de la manière suivante : - Doter le domaine des PMEESA d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel moderne ; - Renforcer la compétitivité des PMEESA ; - Elaborer et mettre en œuvre une batterie de mesures d’appui et de soutien en faveur des PMEESA ; - Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de promotion et de développement des PME orientées vers les exportations ; - Promouvoir l’initiative privée ; - Améliorer le climat des affaires ; - Promouvoir l’entrepreneuriat collectif ; - Améliorer les performances des TPE et des artisans ; - Favoriser les échanges interentreprises et intersectoriels. Pour atteindre ces objectifs, le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat a regroupé ses activités en quatre programmes dont Trois sont opérationnels avec un programme support basé sur: o L’amélioration de la compétitivité des PME ; o La promotion de l’initiative privée et l’amélioration du climat des affaires en faveur des PME ; o La promotion de l’entrepreneuriat collectif et l’amélioration des performances des Très Petites Entreprises et de l’Artisanat ; o La gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous secteur des PMEESA. PME - Mesures incitatives : • Le gouvernement multiplie les organes d’encadrement et d’accompagnement des PME. L’Agence de Promotion des PME (APME) Créée par décret n° 2013/092 du 03 avril 2013 portant création de l’Agence de promotion des PME (APME) L’Agence est un établissement public administratif doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière, placée sous la tutelle technique du ministère des PME et sous la tutelle financière du ministère des Finances. 30 Elle est administrée par un conseil d’administration et une direction générale. Son siège se trouve à Yaoundé, et des antennes régionales peuvent être créées sur délibération du conseil d’administration. Le conseil d’administration est composé de 12 membres qui sont nommés par décret présidentiel et pour un mandat de 3 ans renouvelable une fois. Missions : - Assistance et encadrement des PME ; - Facilitation des formalités de création d’entreprise ; - Assistance et conseil aux porteurs d’idées et projets ; - Renforcement des compétences ; - Mise en place d’une banque des données et de projet ; - Promotion de l’innovation technologique ; - Mise en place d’un observatoire des PME ; - Incubation de Start-up ; - Compagnonnage (partenariat avec les grandes entreprises), etc. • Banque des PME La Banque camerounaise des PME ou BC – PME est la résultante d’une promesse du Président de la République faite aux populations en janvier 2011, lors du comice agropastoral d’Ebolowa. La BC – PME a été constituée en juin 2011 avec un capital de 10 000 000 000 F CFA (dix milliards de francs CFA) et son siège social se trouve à Yaoundé. Elle est spécialisée dans le financement des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat et chargée de faire au CAMEROUN ou dans tous les autres pays, pour son compte personnel, pour les tiers ou en participation, toutes opérations de banque, opérations connexes et la prestation de services bancaires, économiques et financiers. Pour la réalisation de ses missions, la BC – PME dispose de deux guichets de financement à savoir, le guichet A pour le financement des Petites et Moyennes Entreprises et le guichet B pour le financement de l’Artisanat. Sur le plan administratif, la BC – PME est placée sous la tutelle du Ministre chargé des PME en ce qui concerne la politique de développement des PME et de l’artisanat et sous la tutelle du Ministre des Finances pour tous les autres aspects. • La Bourse de Sous-traitance et de Partenariat (BSTP) Elle a vu le jour suite au décret N°002/PM du 15 Février 2012 portant promotion de la sous-traitance en matière de contrats de partenariat et des contrats négociés dans le cadre des autres régimes d’incitation à l’investissement. La BSTP est un outil développé en Afrique par l’ONUDI dans le cadre du réseau Africa Investment Promotion Agency Network (AFRIPANET). C’est un centre de ressources qui permet le recensement des entreprises et leur évaluation en se 31 basant sur leurs capacités techniques. Depuis son ouverture, 165 entreprises ont déjà adhérées. Missions : - Aider les entreprises membres à trouver de nouveaux clients et éventuellement à développer leur rentabilité à travers une analyse de leurs performances et procédés - Accompagner à terme l’entreprise dans une utilisation rationnelle de ses ressources techniques et humaines. Activités : Les activités menées par la Bourse de Sous-traitance et Partenariat (BSTP) ont pour finalité entre autres la constitution d’une base de données sur les capacités techniques disponibles au Cameroun, tout en misant sur la relation d’affaires des clients (donneurs d’ordres) avec des fournisseurs (sous-traitants). La bourse contribuera également à la promotion de rencontres d’affaires, de journées techniques, de salons spécialisés, de formations et de réunions d’informations, principalement axée sur un mode opératoire d’assistance conseil ou Benchmarking. • Crédit bail Une étude menée sur les crédits accordés par les banques au Cameroun montre la prédominance des crédits à court terme à hauteur de 63% contre 3 % pour les crédits à long terme. Le gouvernement a, à cet effet, fait adopter le 21 décembre 2010, la loi n◦2010/020 portant organisation du crédit bail au Cameroun. Cet outil met en avant les investissements productifs. PME - Textes réglementaires : Au Cameroun, les PME sont régies par un ensemble de textes et de règlements répertoriés .Nous avons les Chartes, les Lois, les Décrets et Règlements. • Les chartes : Promulguée en avril 2002, la charte des investissements fixe les grandes orientations du Cameroun dans sa volonté de bâtir une économie compétitive et prospère, par le développement des investissements et de l’épargne, et en exécution des objectifs de son action économique et sociale. • Les lois : - la loi Nº 2010/001 du 13 avril 2010 portant promotion des PME ; - la loi portant code général des Impôts au Cameroun ; - les lois des finances qui ont rendu caduques certaines mesures du dernier code des investissements ou ont pris des mesures spéciales de promotion de certains investissements ou réinvestissements des entreprises ; 32 - • La loi portant création de l’Agence de Promotion des investissements comme organisme d’exécution de la politique gouvernementale en matière de promotion des investissements ; Les décrets et règlements Les Décrets : Le décret Nº 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du gouvernement et le décret Nº 2010/062 du 5 mars 2010 portant organisation du Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat. Les Règlements : Les règlements spécifiques à l’exercice de certaines activités telles que : - l’exploitation forestière ; - l’exploitation des laboratoires d’analyses médicales ; - l’exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle ; - l’exploitation minière ; - la création des centres de formation (enseignement général, technique, enseignement professionnel etc.) 33 Programmes de développement économique, du secteur privé et des PME au Cameroun : PACD/PME : Programme d’Appui à la création et au développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse : L’objectif global du PACD/PME et de promouvoir la création et le développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse.les objectifs spécifiques se déclinent ainsi : - Identifier dans les provinces du pays 150 projets de PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse ; Appuyer la mise en place et le développement des 150 PME ; Accompagner administrativement, techniquement et financièrement les 150 PME. Le programme s’inscrit dans le cadre des objectifs du Document Stratégie de Réduction de la pauvreté (DSRP) et du Programme Intégré d’Appui au développement Industriel Durable du Cameroun (PIADIC) à travers lesquels le Gouvernement a défini ses priorités de développement basées sur la promotion du secteur privé, créateur de ressources et d’emploi, et sur la valorisation de l’immense potentiel agricole du pays. Le programme (PACD/PME) est initié par le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises du Cameroun (MINPMEESA). PADSP : Programme d’Appui au développement du secteur Privé du Cameroun : Ce programme est conçu pour contribuer à résoudre des problèmes clés de décentralisation économique, de formalisation des PME, de structuration des filières productives et de leur environnement institutionnel ; de dynamisation des associations professionnelles, d’accès des PME aux services financiers et non financiers. Il a comme objectif spécifique de développer la compétitivité des PME Camerounaises par la promotion de sept « clusters » dans des filières et territoires prioritaires. Cette démarche d’appui aux clusters, qu’il s’agit d’introduire au 34 Cameroun, a en effet largement prouvé son efficacité pour stimuler la compétitivité des PME et de leur environnement. Enjeux pour le PADSP Au niveau des politiques publiques: Contribuer à l’atteinte des objectifs du DSCE • Contribuer à la décentralisation de l’économie • Développer la transformation des produits agricoles • Inciter à la formalisation des PME Au niveau de l’environnement des PME • • • • Faciliter la structuration des filières productives locales Aider les associations professionnelles sectorielles à développer leurs services aux membres Inciter le développement des services privés d’appui aux PME, par l’articulation avec l’obtention de crédit Promouvoir la sous traitance. Au niveau des PME elles-mêmes • • Fournir l’assistance collectivement Améliorer leur compétitivité Filières à promouvoir Petit élevage et aliment de bétail (porc, volaille) Horticulture d’exportation (ananas, vivres frais africains) Transformations agroalimentaires (manioc, jus naturels, produits séchés,.) Matériaux de construction et produits dérivés en bois Tourisme/export (safari, culturel, découverte) Huilerie de palme et savonnerie Maintenance industrielle et fabrication mécanique BTP et Services connexes Lait et produits laitiers Services TIC Régions Littoral, Centre, Ouest, Extrême Nord Littoral, Centre Littoral, Maroua, Centre Littoral, Centre Nord Littoral, Ouest Littoral Littoral, Centre Adamoua Littoral, Centre Pacte PDDAA du Cameroun : Pacte du Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture Africaine – Cameroun : 35 Le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) a été adopté par les Chefs d’Etat et de Gouvernements africains lors du Sommet de Maputo (Mozambique) tenu en 2003. C’est une initiative du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), qui est un programme de l’Union Africaine. Dans le cadre de sa mise en œuvre, les Etats membres se sont engagés à atteindre progressivement un seuil d’allocation de 10% du budget national au développement du secteur agricole, en vue d’atteindre un taux de croissance agricole d’au moins 6% par an. A l’instar des autres pays d’Afrique centrale, le Cameroun s’est engagé dans ce processus par la mise en place en 2011 d’une Equipe Pays Multisectorielle (EPM) chargée de la mise en œuvre du PDDAA. Cet engagement est en cohérence tant avec les documents prospectifs de référence (la Vision du développement à l’horizon 2035 et la Stratégie de croissance pour l’emploi qui en balise la mise en œuvre jusqu’en 2020), qu’avec les grands discours programmatiques qui réaffirment la volonté des plus hautes autorités du pays de faire du secteur rural le socle du développement du pays et de mettre en œuvre une Grande Politique Agricole. Le secteur rural est appelé à jouer un rôle plus déterminant dans le développement économique et social du Cameroun. À la base de l’économie et de multiples enjeux sociétaux, l’agriculture, l’élevage, les pêches et les productions forestières sont indispensables à l’économie nationale à laquelle ils contribuent pour plus de 20% au PIB, et pour 60% à l’emploi de la population active. L’agriculture, l’élevage, la pêche et les forêts occupent une place déterminante dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tant au travers de l’autoconsommation des 2 000 000 de ménages agricoles du pays, qu’au travers de l’approvisionnement des marchés de proximité et des marchés urbains des produits vivriers et carnés. À l’heure actuelle, il est estimé que 80% des besoins alimentaires des populations du pays sont satisfaits par les productions nationales. Cependant, le Cameroun est encore confronté à des problèmes de sécurité alimentaire. En zone rurale, 9,6 % des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire. Ces ménages ont une consommation alimentaire qui n’est pas satisfaisante et ont des problèmes d’accès à la nourriture. De plus, sept régions sur dix présentent des prévalences de malnutrition chronique supérieures à 30 %, ce qui représente une situation alarmante au regard des normes internationales. Le Pacte PDDAA du Cameroun a pour objets essentiels de : • Clarifier et harmoniser tous les processus de planification de développement du secteur rural ; • Fixer les paramètres d’un partenariat à moyen et long terme dans le secteur ; 36 • • Spécifier les principaux engagements du Gouvernement du Cameroun, des Organisations Professionnelles Agricoles, du Secteur privé, des Organisations de la société civile et des Partenaires Techniques et Financiers ; et Promouvoir une mobilisation concertée des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA). Le Programme National d’Investissement Agricole du Cameroun mettra l'accent sur les quatre domaines thématiques prioritaires du secteur rural à travers trois programmes opérationnels et un programme support : • Le développement des filières de production (végétales, animales, halieutiques et forestières) et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle • La modernisation des infrastructures de production du monde rural et l’amélioration des mécanismes d’accès aux financements • La gestion et la valorisation durable des ressources naturelles • Le renforcement des capacités des acteurs du développement et la promotion de la concerta PCFC : Projet de Compétitivité des Filières de Croissance : Objectif du projet : contribuer à la croissance des filières de transformation durable du bois et de l’écotourisme au Cameroun en améliorant leur compétitivité et le climat d’investissement. Zone d’intervention : Bafoussam, Bamenda, Mont Cameroun, Campo Ma'an, Dipikar, Foumban, Kribi, Longji, Nord-Ouest, Reserve du Dja, Roumsiki, Ouest, Yaoundé. Composantes du projet : Composante 1 : transformation durable du bois. Composante 2 : filière éco-tourisme. Composante 3 : actions transversales pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité. Composante 4 : mise en œuvre du projet. Résultats attendus : 37 • • • Un accroissement du nombre d’artisans et de titulaires d’emplois formels dans la filière bois; une valorisation des exportations de produits issus de la troisième transformation du bois. Une augmentation du nombre de travailleurs opérant dans les services d’accueil dans la filière tourisme; et Une augmentation du nombre de visiteurs internationaux au Cameroun. Le Projet Compétitivité des filières de croissance (PCFC) que le Gouvernement Camerounais met en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale devrait permettre de mettre à la disposition du Gouvernement des outils et de nouvelles opportunités de développement économique en conformité avec la nouvelle vision stratégique du pays dont l’horizon est 2035 et le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Le PCFC a une durée de six ans pour un montant global de 30 millions de dollars US avec un financement additionnel d’environ 10 millions de dollars US. Il se décline en quatre composantes dont : • La composante 1 relative à la transformation durable du bois évaluée entre 2,2 millions de dollars US. Elle s’articule autour des trois sous-composantes dont les réformes pour une transformation durable du bois, la promotion du bois et formation professionnelle et la préparation du cluster bois de Yaoundé ; (la mise en œuvre du cluster bois de Yaoundé est reportée à la phase de financement additionnel). L'assistance technique implique les quatre actions prioritaires suivantes: (i) l'amélioration de la structure légale et institutionnelle pour développer un marché légal pour le bois de construction à consommation domestique; (ii) la simplification de règlements pour faciliter la formalisation des entreprises du secteur quant à la transformation et le marketing du bois de construction; (iii) la standardisation et la promotion de produits du bois dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) du marché local; et, (iv) l'adaptation et le renforcement de formation professionnelle. • La composante 2 relative à la filière éco-tourisme estimée entre 8,7 millions de dollars US et sera mise en œuvre à travers deux sous-composantes que sont la valorisation des actifs touristiques de classe internationale dans les régions du Mont Cameroun, de l’Ouest, du Nord-ouest, de Campo-Ma’an et de Kribi ; puis le renforcement institutionnel, la promotion et la formation professionnelle. Les actions prioritaires envisagées dans la structure de la sous composante visent: (i) la protection et le développement de l'héritage culturel en association avec les communautés locales; (ii) le développement de la zone de l'écotourisme autour de Buea en association avec les communautés locales, et (iii) le développement de tourisme de vision du gorille dans le parc national de Campo Ma'an. Quant à l'assistance technique, les actions viseront: (i) l’appui à la promotion du tourisme aux sites revalorisés du Projet; (ii) l’appui à la 38 formation professionnelle; (iii) l'installation d'une plate-forme électronique pour les réservations en ligne pour les PME et la création de cartes et circuits touristes électroniques. • La composante 3 relative aux actions transversales pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité qui coûtera entre 10,2 millions de dollars US et comporte deux sous-composantes dont les réformes du climat des affaires et le fond d’appui à la compétitivité des filières (FAC). Ces deux (02) sous composantes sont: (i) l’appui aux réformes du climat de l'investissement y compris l’appui, à travers un processus de "guillotine" pour simplifier le nombre d'autorisation, fiscalité directe et indirecte aussi bien que de renforcer la compétitivité; (ii) la mise en place de fonds de subventions pour supporter la compétitivité des deux filières clef, sur une base du frais partagés, qui aideront les entreprise à réaliser des investissements de renforcement de capacité et d’infrastructures pour améliorer leur compétitivité dans le contexte d'un accès difficile au financement. • La composante 4 relative à la mise en œuvre du projet qui coûtera environ 5 millions de dollars US et portera sur la mise en place d’une unité de coordination du Projet sous la tutelle du MINEPAT et du personnel permanent de la structure appuyé par les experts court-terme. Les investissements prévus dans le cadre des composantes 1 et 2, et par ricochet dans la sous-composante 2 de la composante 3 affecteront les milieux biophysiques, humains, socio-économiques et culturels des sites potentiels retenus. Dans la filière de la transformation durable du bois, les investissements physiques portent sur la création d’un cluster bois pilote. Dans la filière de l’écotourisme, les investissements porteront : (i) au niveau du Mont Cameroun, sur l’élaboration du plan d’aménagement du PN Mont Cameroun, la construction du centre d’accueil, d’un centre d’interprétation, des gîtes ; (ii) dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest, sur la création de cases patrimoniales, la signalisation touristique le long des routes de la région, la création d’espaces pour valoriser l’artisanat et les activités de promotion et de formation ; (iii) au niveau de Campo-Ma’an, sur l’habituation des gorilles ; (iv) à Kribi, sur la préservation et la valorisation de sites historiques (palais du Roi Madola), l’aménagement des plages (aires de jeux, sanitaires et parking payants) et la mise en valeur du centre-ville (jardin et éclairage publics). Les investissements privés concerne les écolodges, les restaurants, l’agence de tourisme, etc. au niveau du Mont Cameroun, les projets privés d’hôtel et de restaurants à Kribi, dans les régions de l’Ouest et du Nord-ouest. 39 PASAPE : Programme d’Appui et de Soutien à l’Accord de Partenariat Economique (Avec l’Union Européenne) : Il est financé sur les ressources du 9e FED (Fonds Européen de Développement) et s'élève à 3,6 milliards de FCFA, soit 5,5 millions d'euros. C'est un Programme d'Appui et de Soutien à l'Accord de Partenariat Economique (PASAPE) qui sera utile au renforcement de la compétitivité de l'économie Camerounaise et la mise à niveau des entreprises dans la perspective de l'ouverture des marchés dès 2008. Il pourra aussi aider à l'amélioration de l'environnement des affaires et à développer le système de normalisation et de qualité qui fait défaut aux produits locaux. O bje c ti f gl oba l : A p p u ye r la m ise e n œu vre d e l’A P E UE -Af riqu e Ce n t ra le au Ca m e rou n po u r co n t rib ue r a u re nf o rce me n t de la co m pé t it ivit é d e l’é c o n om ie cam e ro u na ise e t f a cilit er so n in se rt io n da n s l’é co no m ie ré gio n a le e t mo n d ia le O bje c ti fs s pé ci fi que s : • • s o u t en ir le p ro ce ssu s n at io n a l d e n égo cia t io n , c o n t rib ue r a u su ivi d e l’A P E e t a m é lio re r la co m pé t it ivit é d e l’é c o n om ie ca me ro u na ise p a r un a pp u i a u x ca pa cit é s d e p ro d u ct io n , à la m is e à n ive a u d e s e n t re p rise s e t au re nf o rcem en t du syst è m e qu a lit é . Au t r e s O bje c ti fs : • • • • la mise à niveau des petites et moyennes entreprises camerounaises du secteur productif industriel et agro-industriel, à travers le Bureau de mise à niveau (BMN); La connexion entre des Pme locales et les opportunités d'investissements, via la Bourse de sous-traitance; L'appui à l'Agence des normes et de la qualité (Anor); La consolidation du dialogue public/privé afin de mettre en place des mesures d'amélioration du climat des affaires en partenariat avec le Comité de Compétitivités et le Cameroun Busines Forum. Ré s ul ta ts a tte ndus : 1 - L e s ca p a cité s n a t io n a le s de né go ciat io n s e t d e su ivi d e l'AP E s o n t a mé lio ré e s 2 - L a com pé t it ivit é , l'e n viro n n e me n t de s af f a ire s e t la m ise à n ive a u d e s e n t re p rise s so n t re nf o rcés 40 3 - L e s syst è me s de no rm a lisa t ion et de qu a lit é so n t re nf o rcé s Ma î tr e d’ ou vr a ge : Min ist è re d e l’E co n om ie d e la P la nif ica t io n e t de l’A m é na ge me n t d u Te rrit o ire Business Edge : Programme d’apprentissage des entrepreneurs de l’IFC : Le « Business Edge » est un outil de renforcement des capacités conçu par la Société Financière Internationale (SFI) pour l'amélioration des performances des cadres, des entreprises de grande taille et celles des petites et moyennes entreprises. Le Cameroun est le premier pays d'Afrique centrale à expérimenter ce programme, déjà présent en Asie, en Afrique du Nord et de l'Ouest. Le Cameroun est ainsi considéré comme la plate-forme de cette nouvelle approche de gestion des grandes entreprises et des PME. Business Edge est un programme destiné aux promoteurs des PME, permet un apprentissage interactif et offre une formation pour assister les gestionnaires à améliorer leurs connaissances et à gérer plus efficacement leur entreprise. Cette méthodologie a aidé des milliers d’entrepreneurs à améliorer leurs compétences et à développer leur activité dans les marchés émergents en Afrique et dans le monde entier. “Soutenir le développement des petites et moyennes entreprises est l’une des priorités de la stratégie d’IFC en Afrique. Le lancement de Business Edge au Cameroun souligne l’engagement d’IFC à soutenir la croissance du secteur privé dans le pays” IFC s’est associé avec six cabinets de conseil camerounais pour délivrer la formation Business Edge aux femmes et hommes d’affaires du pays. Les cabinets de formation et conseil concernés sont : Afrique Audit Conseil (AAC), Business Management and Solutions (BMS), Diversity Management and Consulting (DMC), PANESS Conseil, FIDA Conseil et Cible. IFC a déjà certifié 15 formateurs pour délivrer la formation Business Edge au Cameroun, où les petites entreprises dominent le secteur privé mais ont du mal à obtenir le soutien nécessaire pour se développer. 41 La stratégie d’IFC pour le Cameroun comprend l’accroissement du soutien au secteur des PME, l’amélioration du climat des affaires et un appui plus ciblé pour des investissements directs dans des secteurs clés comme l’énergie et les infrastructures. PADDL : Programme d’Appui à la Décentralisation et au développement local : Bailleur : Coopération Technique allemande GIZ Coût du projet : 8.440.000 EUR Durée du projet : 12 ans et 1 mois. L’objectif global de l’action de développement : La population des collectivités territoriales sélectionnées et leurs décideurs gèrent de manière autonome leurs environnements social et économique et contribuent par-là à la réduction de la pauvreté. La pertinence du PADDL se dérive de l’importance de la décentralisation pour la réduction de la pauvreté surtout en milieu rural, pour la fourniture de services de base à la population ainsi que pour l’épanouissement de l’économie locale. Les activités du PADDL sont ancrées dans la politique officielle du pays et le choix de thèmes et la mise en œuvre des activités correspondent aux normes et conventions internationales. Les activités réalisées contribuent à bâtir les capacités nécessaires des acteurs les plus importants de la décentralisation à tous les niveaux afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôles respectifs au niveau communal dans le cadre de la décentralisation démocratique du Cameroun. PADMIR : Programme d’Appui au développement de la Microfinance Rurale : Bailleur : Fonds International de Développement Agricole (FIDA) Coût du projet : 19.300.000 USD soit 9.650.000 FCFA. L’objectif général du PADMIR est de contribuer à l’allègement de la pauvreté dans la Zone du projet et à augmenter les revenus et la sécurité alimentaire des populations Cibles. Plus spécifiquement, le projet vise à : 42 • • Améliorer l’environnement du secteur de la micro finance pour une meilleure prise en compte des problématiques de financement rural ; Faciliter l’accès du groupe cible à des services financiers adaptés à leurs besoins. Ce projet vise la mise en place et la gestion d’un fonds dont les ressources serviront à refinancer et donc à faciliter l’offre de crédit à l’investissement agricole par les institutions de microfinance rurales du Cameroun. Celles-ci seront ainsi en mesure d’accroître l’accès au financement pour les petits producteurs désireux d’acheter de l’équipement agricole et d’améliorer leur productivité; notamment les femmes et les jeunes. Le projet donnera donc les moyens à ces producteurs d’accroître leurs revenus et de contribuer à la sécurité alimentaire du pays. Le PADMIR a pour objectif spécifique d’améliorer l’environnement général du secteur de la microfinance et faire en sorte que les problématiques de finance rurale soient mieux prises en compte par les tutelles. Il vise également à accroître l’accès des groupes cibles à des services financiers adaptés à leurs besoins, de manière durable et à un coût abordable. Ce projet participe donc à l’allègement de la pauvreté, à l’augmentation des revenus, de la sécurité alimentaire des populations cibles et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Dans la perspective de la réalisation de ses objectifs, la PADMIR travaille avec plusieurs partenaires sociaux pour améliorer les performances financières et sociales PDSE : Programme de développement du Secteur de l’Electricité : L'un des objectifs retenus du programme de développement économique du Cameroun est : l'accroissement du PIB/habitant d'environ 1 000 dollars US en 2005 à plus de 5 000 dollars US en 2030, cela est très ambitieux, et nécessite la mise en œuvre d'un Plan de développement à long terme du secteur de l'électricité (PDSE 2030). Cet accroissement du PIB doit être généré par un développement économique soutenu, basé entre autre sur une croissance du secteur industriel gros consommateur d'énergie électrique (industrie aluminière en particulier) ayant pour effet de porter la demande en énergie électrique à 10 000 MW à l' horizon 2025, contre une offre de moins de 1000 MW en 2005. Afin de répondre à ces objectifs de demande, les autorités ont décidé de s'appuyer sur les très importantes ressources énergétiques du Cameroun : 43 • • Potentiel hydroélectrique considérable, dont moins de 3% sont utilisés à ce jour ; Importantes réserves de gaz naturel offshore, suffisantes pour le développement économique du pays sur le long terme. C'est dans ce cadre qu'un projet de Plan de Développement du Secteur de l'Électricité a été lancé par le Ministère de l'Énergie. L'enjeu du PDSE 2030 consiste d'une part à promouvoir l'émergence d'une telle demande, d'autre part, à assurer le développement de l'offre d'électricité correspondante au moindre coût et exposant à des niveaux de risques acceptables. PST : Programme sectoriel des Transports : 1. Le secteur du transport joue un rôle fondamental dans l’économie du pays. Représentant 15% du PIB, il est très certainement un des «moteurs» du développement, et ceci s’explique par les distances considérables qui séparent zones de production actuelles ou potentielles et zones de consommation ou d’exportation. Bien que le Gouvernement semble partager cette considération, il se vérifie que la route «reçoit» pour son entretien et son développement, des ressources largement inférieures à celles qu’elle «donne» à l’état et à la collectivité nationale; sur ce dernier aspect également, la comparaison avec d’autres pays de la région est largement défavorable au Cameroun. Les tableaux en marge montrent que l’investissement public (qui comprend l’infrastructure routière) par rapport au PIB au Cameroun est très faible. Les deux sources n’utilisent pas exactement les mêmes indicateurs, mais permettent de comparer le Cameroun aux autres pays africains sub-sahariens, ceux de la CEMAC en particulier. 2. Une série de réformes visant à améliorer la situation du secteur a été formulée et, en partie, mises en exécution. On se trouve donc dans une phase dynamique ou le cadre de référence du secteur change souvent. 3. Le Programme Sectoriel des Transports (PST) a fortement réformé le secteur, mais de nombreuses mesures prévues dans le sous-secteur routier sont encore à mettre en œuvre ou à rendre efficaces, notamment a) la programmation pluriannuelle des travaux, b) le financement pérenne et adéquat de l’entretien routier, c) la protection du patrimoine routier, d) la promotion des PME et e) le transfert au secteur privé de toutes les opérations utilement transférables. 4. Pour les autres sous-secteurs on note: le chemin de fer, récemment passé en concession, souffre d’insuffisances infrastructurelles, de mauvaises connexions avec les autres modes de transport, de manque de structures intermodales pour faire face à la concurrence de la route; les ports constituent un système totalement déséquilibré car la quasi-totalité du trafic transite par le port de Douala, dont la capacité est réduite par les accès par mer et par route, alors que les autres ports 44 en eaux profondes qui pourraient le soulager (Limbé et Kribi) ne sont qu’à l’état d’étude; le transport fluvial est presque nul à cause du manque d’infrastructures et enfin les aéroports sont mal entretenus et insuffisamment exploités. PPMF : Projet d’Appui au Programme National de Microfinance : Durée : 2002-2007 Montant total : 11.050.000 USD Le projet s’inscrit dans la dynamique de la restructuration du secteur de la microfinance au Cameroun. D’une durée de six ans, il a vocation de couvrir l’ensemble du territoire du pays. Cependant, son groupe cible est constitué par les petits utilisateurs de ressources qui sont clients des EMF, en zone rurale essentiellement, c’est-à-dire une population généralement pauvre et ayant un faible revenu par habitant. Il s’agit principalement de petits agriculteurs ou de petits commerçants dans le monde rural. L’objectif général du projet est de contribuer à consolider et à maintenir un système d’institutions de microfinance dûment supervisé et rendant des services durables accessibles à toutes les catégories de la population, y compris celle des zones rurales, les titulaires de faibles revenus et les femmes. Plus précisément, le projet vise : à renforcer la capacité institutionnelle du gouvernement en matière de microfinance ; à élargir et renforcer les mécanismes consultatifs au niveau du secteur afin de créer des conditions de mise en œuvre efficace de la politique nationale de microfinance ; et à assurer la mise en conformité avec le cadre réglementaire régional ; à apporter un appui à la consolidation des réseaux, y compris l’extension de leur couverture et la diversification de leurs services, par : la professionnalisation des entreprises de microfinance, la restructuration et l’organisation des ces structures afin de consolider les réalisations des grands réseaux et d’améliorer les points de contact ou en créer entre les grands réseaux, les banques commerciales et le secteur agricole, la consolidation ou l’extension, sur une base pilote, des récentes initiatives faisant preuve de créativité en matière d’institutions, de conception des produits et d’extension des services vers les groupes à faible revenu pour contribuer à l’extension des services financiers aux zones rurales à fort potentiel actuellement privées d’accès à ces services ; 45 à apporter un appui à l’examen et à la synthèse d’études de cas fondées sur les meilleures pratiques, des expériences des IMF en matière d’innovations institutionnelles et de développement de nouveaux produits financiers, à la présentation sous une forme facilement accessible et à la diffusion. Composantes : Le projet prévoit quatre composantes pour atteindre les objectifs visés : Composante 1 : Professionnalisation et extension des réseaux d’IMF ; Composante 2 : Recherche-action axée sur l’innovation dans le domaine de la microfinance ; Composante 3 : Appui institutionnel en vue de la création d’une unité de microfinance au sein du Ministère de l’économie et des finances, ainsi que du Comité national de la microfinance (CNMF) ; Programmes de développement économique et d’infrastructures au Cameroun DSCE Document de stratégie pour la Croissance et l’Emploi PACD/PME Programme d’Appui à la création et au développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse PADSP Programme d’Appui au développement du secteur Privé du Cameroun Pacte Pacte du Programme Détaillé du Développement de PDDAA l’Agriculture Africaine – Cameroun PCFC Projet de Compétitivité des Filières de Croissance PASAPE Programme d’Appui et de Soutien à l’Accord de Partenariat Economique (Avec l’Union Européenne) Business Programme d’apprentissage des entrepreneurs de l’IFC Edge PADDL Programme d’Appui à la Décentralisation et au développement local PADMIR Programme d’Appui au développement de la Microfinance Rurale PDSE Programme de développement du Secteur de l’Electricité PST Programme sectoriel des Transports PPMF Projet d’Appui au Programme National de Microfinance … … 46 DEVELOPPEMENT : - Le développement économique Le développement humain Pour y arriver il faut investir en : 1- Infrastructure économique 2- Infrastructure sociale 3- Développement économique Et pour voir l’impact il faut avoir des paramètres de mesure et d’évaluation : 1- Indicateurs de développement économique 2- Indice de développement humain Indicateurs de développement de l’infrastructure : Infrastructures économiques Transport - Routes et autoroutes, Ponts et tunnels Aéroports Ports maritimes Réseaux ferroviaires Chemins de fer Transport en commun Centres logistiques Energie et services publics - Oléoducs et gazoducs - Centrales électriques - Approvisionnement en gaz et électricité - Approvisionnement en eau - Traitement et distribution des eaux - Energies renouvelables (éolienne, photovoltaïque…) - Traitement des déchets Télécoms - Réseaux câblés Fibre optique Antennes radio Systèmes satellites Opérateurs de téléphonie mobile - Opérateurs d’internet Infrastructure sociales - Hôpitaux - Ecoles et universités - Tribunaux - Centres sportifs - Prisons - parcs Indicateurs du développement économique : - Taux de croissance du PIB réel Taux de croissance du PIB par habitant Climat des affaires (indicateurs Doing Business) Taux d’emploi / taux de chômage Exportations et importations … 47 STATISTIQUES ET INDICATEURS : Populatio n (en millions) % Population mondiale Taux d’électrification (% habitation) Utilisateurs Internet (/100 habitants) Abonnements au Tél fixe et mobile (/100 habitants) Dépenses en santé (% PIB 2010) Dépenses en éducation (% PIB 2010) Accès à l’eau potable (% population) Etats Unis Japon Union Européenne 315.8 126.4 4.48 1.8 99.7 99.7 74.2 77.6 139 126.4 9.5 7.8 5.4 3.8 100 100 100 100 509.1 7.22 99.7 91.7 125 9.0 5.4 100 100 Chine 1353.6 198.4 1.3 19.19 2.81 0.018 99.4 98.3 99.4 34.4 40.7 28.7 86.2 125.7 123.2 2.7 4.2 2.5 5.7 3.1 92.8 97.75 100 65 81 91 CEMAC 42.7 0.6 3.48 47.6 - - 66.7 33 Cameroun 19.3 0.28 48.7 4 46.8 1.5 3.5 74 47 Centrafrique Congo 4.8 4.3 1.6 0.07 0.06 0.022 37.1 36.7 2.3 5 7.2 22.4 94.2 109 1.1 1.8 6.2 3.8 67 71 87 34 30 33 0.67 0.009 - 6 59 3.4 0.7 43 51 12.1 0.17 - 1.7 24.3 - - 50 9 PAYS / REGION Brésil Ile Maurice Gabon Guinée équatoriale Tchad Accès à l’assainissement (% population) 48 DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DURABLE ET SOUTENU OBJECTIFS : Amélioration du climat des affaires La diversification économique Un taux de croissance soutenu du PIB réel égal ou supérieur à 7% Un Indice de développement Humain (IDH) amélioré Investissements en infrastructure Économique ……….. Développer le secteur privé Sociale L’intégration économique 49 ANNEXES 50 TAUX DE CROISSANCE DU PIB Pays développés : PAYS Allemagn e Canada France Japon 199 9 200 0 200 1 200 2 200 3 200 4 200 5 200 6 200 7 200 8 200 9 201 0 201 1 201 2 1,9 3,1 1,5 0,0 -0,4 1,2 0,7 3,7 3,3 1,1 -5,1 4,0 3,3 0,7 5,5 3,3 -0,2 5,2 3,7 2,3 1,8 1,8 0,4 2,9 0,9 0,3 1,9 0,9 1,7 3,1 2,5 2,4 3,0 1,8 1,3 2,8 2,5 1,7 2,2 2,3 2,2 0,7 -0,1 -1,0 -2,8 -3,1 -5,5 3,2 1,7 4,7 2,5 2,0 -0,6 1,7 0,0 1,9 Pays émergents : PAYS Brésil Afrique du Sud Malaisie 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 0,3 4,3 1,3 2,7 1,1 5,7 3,2 4,0 6,1 5,2 -0,3 7,5 2,7 0,9 2,4 4,2 2,7 3,7 2,9 4,6 5,3 5,6 5,5 3,6 -1,5 3,1 3,5 2,5 Chine Inde 6,1 7,6 8,8 8,9 8,4 3,8 0,5 8,3 4,8 5,4 9,1 3,8 5,8 10,0 7,9 6,8 10,1 7,9 5,3 11,3 9,3 5,6 12,7 9,3 6,3 14,2 9,8 4,8 9,6 3,9 -1,5 9,2 8,5 7,4 10,4 10,5 5,1 9,3 6,3 5,6 7,8 3,2 Ile Maurice 2,6 9,0 2,6 2,1 3,7 5,7 1,2 3,9 5,9 5,5 3,0 4,1 3,9 3,2 Tunisie 6,1 4,7 4,9 1,8 5,6 6,1 4,0 5,3 6,3 4,6 3,0 3,0 -2,0 3,6 Pays de la CEMAC : PIB Total : PAYS Cameroun République centrafricaine Congo, République du Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 2010 2011 2012 2.1 1.4 6.7 -1.1 19.0 1.7 3.4 2.4 2.9 9.5 6.6 -0.8 13.7 4.0 4.7 3.3 5.8 8.5 7.7 1.4 5.2 4.3 3.9 3.4 5.0 9.8 8.7 5.2 2009 2010 2011 2012 2.5 1.4 2.8 -0.3 3.7 2.9 7.6 7.1 5.2 3.3 10.4 11.2 4.4 3.9 9.0 7.0 PIB non pétrolier : PAYS Cameroun République centrafricaine Congo, République du Gabon 51 18.0 4.0 Guinée équatoriale Tchad 23.5 16.7 13.7 3.0 28.5 11.0 Taux de croissance de l’Indicateur du développement Humain (IDH) : Moyenne Monde : PAYS 1980 1990 2000 2010 2012 Croissance 1980/1990 - 0.561 0.600 0.639 0.690 0.694 0.68 Croissance 1990/2000 Croissance 2000/2010 Croissance 2000/2012 0.64 0.77 0.68 Pays développés : PAYS Allemagne Canada France Japon Catégorie IDH Très élevé IDH Très élevé IDH Très élevé IDH Très élevé Classement 1980 1990 2000 2010 2012 Evolution 2007 – 2012 (Classement) 5 0.738 0.803 0.870 0.916 0.920 +5 11 0.825 0.865 0.887 0.909 0.911 -4 20 0.728 0.784 0.853 0.891 0.893 -1 10 0.788 0.837 0.878 0.909 0.912 1 Pays émergents : PAYS Brésil Afrique du Sud Malaisie Chine Inde Catégorie IDH élevé IDH Moyen IDH élevé IDH Moyen IDH Moyen Classement 1980 1990 2000 2010 2012 Evolution 2007 - 2012 85 0.522 0.590 0.669 0.726 0.730 0 121 0.570 0.621 0.622 0.621 0.629 0 64 0.563 0.635 0.712 0.763 0.769 1 101 0.407 0.495 0.590 0.689 0.699 4 136 0.345 0.410 0.463 0.547 0.554 -1 52 Ile Maurice IDH élevé IDH élevé Tunisie 80 94 0.551 0.459 0.626 0.553 0.676 0.642 0.732 0.710 0.737 0.712 -2 2 1980 1990 2000 2010 2012 Evolution 2007 - 2012 Pays de la CEMAC PAYS Catégorie Congo, Cameroun Gabon Guinée équatoriale République centrafricaine Tchad Classement IDH Faible IDH Faible IDH Moyen IDH Moyen IDH Faible IDH Faible 142 0.470 0.510 0.482 0.529 0.534 -1 150 0.373 0.431 0.429 0.488 0.495 1 106 0.526 0.610 0.627 0.676 0.683 0 0.498 0.547 0.554 -2 0.294 0.344 0.352 2 0.290 0.317 0.336 -2 136 180 - - 0.285 0.312 184 - - Source : PNUD Les principaux bailleurs de fonds pour l’investissement en infrastructure en Afrique Subsaharienne: Aspect Matériel en % Banque Mondiale BAD Instit UE Allemagne France Japon Canada Finlande Royaume Uni Autres Total Aspect Immatériel en % Eau & Assainissement Transports TIC Energie Eau & Assainissement Transports TIC Energie 22 25 10 38 16 23 25 29 12 14 8 7 16 32 31 22 10 45 5 4 2 8 23 13 5 6 5 16 37 100 22 100 35 100 14 19 10 11 13 11 27 100 37 100 33 100 31 100 17 100 53 Climat des affaires : Classement des pays de la CEMAC selon Doing Business 2014 : (Classement sur 189 pays) Cameroun Centrafrique Facilité à faire les affaires Création d’entreprise Permis de construction Raccordement à l’électricité Enregistrement de la propriété Obtention des crédits Protection des investisseurs Paiement des taxes Commerce transfrontalier Exécution des contrats Solutionnement de l’insolvabilité Congo Gabon 168 188 185 163 Guinée équatoriale 166 Tchad 132 127 62 177 156 177 182 142 175 153 71 138 185 125 99 183 139 149 159 141 164 166 109 146 109 128 109 138 109 157 109 157 109 147 130 157 180 159 188 185 183 180 152 135 177 137 189 183 175 151 180 189 164 142 157 153 50 189 171 189 189 Infrastructures économiques Transport - Routes et autoroutes, Ponts et tunnels Aéroports Ports maritimes Réseaux ferroviaires Chemins de fer Transport en commun Centres logistiques Energie et services publics - Oléoducs et gazoducs - Centrales électriques - Approvisionnement en gaz et électricité - Approvisionnement en eau - Traitement et distribution des eaux - Energies renouvelables (éolienne, photovoltaïque…) - Traitement des déchets Télécoms - Réseaux câblés Fibre optique Antennes radio Systèmes satellites Opérateurs de téléphonie mobile - Opérateurs d’internet Infrastructure sociales - Hôpitaux - Ecoles et universités - Tribunaux - Centres sportifs - Prisons - parcs 54 INVESTISSEMENT EN INFRASTRUCTURE ECONOMIQUE INFRASTRUCTURE TRANSPORT : • Routes et autoroutes, • Ponts et tunnels • Aéroports • Ports maritimes • Réseaux ferroviaires • Chemin de fer • Transport en commun, • logistique Energie et services Publics : • Centrales électriques • Oléoducs et gazoducs, • Energie renouvelable, • Approvisionnement en gaz et électricité, • Approvisionnement en eau, • Traitement des déchets Télécommunications : • Réseaux câblés, • Fibre optique, • Antennes radio, • Systèmes satellites, • Opérateurs téléphoniques, • Opérateurs internet - - - EFFET DIRECT permettre l’accès au transport des biens et des marchandises ; Réduire les couts des transports ; Réduire les délais ; Faciliter l’accès à des nouvelles destinations et à des nouveaux endroits ; Croissance économique ; … - Permettre l’accès à l’énergie ; - Permettre l’accès à l’eau potable ; - Réduire les coûts énergétiques ; - Croissance économique ; - Créer de l’emploi ; - … - Réduire le gap numérique ; - Faciliter les échanges (données, infos …) ; - Permettre la connexion nationale et internationale ; - Réduire les délais ; - Réduire les coûts ; - Créer des emplois ; - … - - EFFET INDIRECT Encourager l’investissement national et étranger ; Réduire les couts de production ; Ouvrir de nouveaux marchés à l’exportation et à l’importation ; Encourager le commerce transfrontalier ; Croissance économique ; Contribuer à l’intégration économique régionale Créer de l’emploi Réduire la pauvreté Encourager l’investissement national et étranger ; Réduire les couts de production ; Croissance économique ; Contribuer à l’intégration économique régionale ; Créer de l’emploi ; Réduire la pauvreté - Encourager l’investissement national et étranger ; - Réduire les couts de production ; - Croissance économique ; - Contribuer à l’intégration économique régionale ; - Créer de l’emploi ; - Réduire la pauvreté 55 Indicateurs de croissance économique : Croissance du PIB : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 1.9 8.9 7.5 -2.9 0.8 2010 3.3 6.6 8.8 6.7 -1.7 2011 4.1 5.3 3.4 7.1 4.9 2012 4.6 6.9 3.8 5.6 2.5 4.2 13.6 0.1 8.9 2009 55 5 5 - 2010 54 4 4 - 2011 55 3 4 - 2012 54 4 - 48 53 53 56 2009 - 2010 53 - 2011 - 2012 - - - - - Agriculture ; Valeur ajouté (% PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC Agriculture ; emplois : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 56 Pourcentage population rurale par rapport à la population totale : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 49 61 37 15 2010 48 61 37 14 2011 48 61 36 14 2012 47 61 36 14 61 61 60 60 78 78 78 78 Accès à l’électricité ; Pourcentage population: Pays 2009 48.7 37.1 36.7 - Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2010 48.7 37.1 60.0 - Pourcentage population pauvre (vivant de moins de 1.25 USD par rapport à la population totale) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 - 2010 - 2011 - 2012 - - - - - - - - - Routes pavés (% des routes totales) : 57 Pays 2009 6.8 - Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2010 6.8 - Pourcentage population rurale par rapport à la population totale : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 49 61 37 15 2010 48 61 37 14 2011 48 61 36 14 2012 47 61 36 14 61 61 60 60 78 78 78 78 2009 14.4 - 2010 13.4 - 2011 14.9 - 2012 14.8 - - - - - - - - - 2009 14 71 53 2010 14 75 60 2011 14 77 64 2012 14 62 - - - - Commerce de service (% PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC Industrie Valeur ajouté (% PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale 58 Tchad CEMAC 14 12 13 13 Pays 2009 2010 Cameroun 24 25 Centrafrique 10 10 Congo 70 85 Gabon 52 54 Guinée 82 83 équatoriale Tchad 35 37 CEMAC Dépenses publiques en éducation (% PIB) : 2011 29 11 87 58 2012 29 12 57 84 - 40 29 Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC Exportation des biens et services (% PIB) : 2009 3.6 1.3 - 2010 3.5 1.2 6.2 - 2011 3.2 1.2 - 2012 - - - - - 3.0 2.5 2.6 - Taux d’alphabétisation total des adultes (% des personnes âgées de 15 ans et +) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 - 2010 71 - 2011 57 89 2012 - - - 94 - - - 35 - 59 Abonnées à la téléphonie mobile (pour 100 habitants) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 42 20 75 98 2010 44 22 92 107 2011 52 22 94 154 2012 64 23 101 187 29 57 66 68 21 26 32 35 Installation d’assainissement améliorée % de la population y ayant accès) : Pays 2009 2010 Cameroun 48 48 Centrafrique 34 34 Congo 18 18 Gabon 33 33 Guinée équatoriale Tchad 11 12 CEMAC Accès à l’électricité (% de la population) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 48.7 37.1 36.7 2010 48.7 37.1 60 - - - - 2011 48 34 18 33 2012 - - - 12 - 2011 52 22 94 154 66 2012 54 23 101 187 68 Abonnées au téléphone mobile (pour 100 personnes) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée 2009 42 20 75 98 29 2010 44 22 92 107 57 60 équatoriale Tchad CEMAC 21 26 32 35 2010 3.8 - 2011 - 2012 - - - - - - - 2009 7905165 1980861 1625784 557319 2010 8157901 2031894 1677114 573957 2011 8405125 2082234 1721621 590686 2012 8658591 2134465 1767178 608562 354494 365836 377439 389259 4155017 4293544 4438135 4588580 Routes pavés (% des routes totales) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 - 2010 - - - - - - - Chômage total (% population) : Pays 2009 Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC Population active (total) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 61 Dépenses en santé total (% PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 4.9 3.6 2.3 3.7 2010 5.1 3.6 2.3 3.5 2011 5.2 3.8 2.5 3.2 5.2 4.2 4.0 4.4 4.0 4.3 Dépenses en recherche et développement (% PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 0.64 2010 - 2011 - 2012 - - - - - - - - - Pays 2009 2010 Cameroun 20.4 Centrafrique Congo 19.6 Gabon 18.6 Guinée équatoriale Tchad 43.3 CEMAC Commerce de marchandise (% du PIB) 2011 37.0 - 2012 - - - - - Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée 2011 43.8 23.1 115.8 83.5 116.0 2012 46.4 24.8 118.4 85.2 121.5 Certification ISO (% des entreprises) : 2009 36.0 19.7 93.8 65.1 138.1 2010 40.1 22.2 110.8 80.3 128.0 62 équatoriale Tchad CEMAC 67.8 69.1 69.0 59.0 2009 14.4 - 2010 13.4 - 2011 14.9 - 2012 14.8 - - - - - - - - - Commerce de services (% du PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC Crédit intérieur fourni au secteur privé (% du PIB) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 12.1 7.2 4.9 10.1 2010 13.2 9.0 6.5 8.1 2011 14.8 10.1 7.8 9.2 2012 14.8 12.4 9.6 10.6 8.4 8.9 8.9 6.7 3.9 4.2 4.8 5.6 Paiement des impôts (Nombre) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 44 54 61 26 2010 44 54 61 26 2011 44 54 61 26 2012 44 56 61 26 46 46 46 46 54 54 54 54 2013 44 56 49 26 46 54 63 Taux d’imposition Total (% des bénéfices commerciaux) : Pays Cameroun Centrafrique Congo Gabon Guinée équatoriale Tchad CEMAC 2009 48.8 203.8 65.9 44.7 2010 48.8 203.8 66.3 43.5 2011 48.8 54.6 65.3 43.5 2012 48.8 67.4 64.9 43.5 44.1 44.1 44.1 44.1 71.3 75.8 75.8 75.7 2013 48.8 87.6 63.8 43.5 44.1 73.8 64 STATISTIQUES DEVELOPPEMENT HUMAIN Indice développement Humain 2012 : Pays Classement mondial (sur 187 pays) 106 136 142 150 180 184 Gabon Guinée équatoriale Congo Cameroun République centrafricaine Tchad Catégorie Classement IDH moyen Classement IDH moyen Classement IDH faible Classement IDH faible Classement IDH faible Classement IDH faible Emploi et chômage des jeunes : Pays Ratio Emploi / population (% des 25 ans et +) 68.2 86.5 78.8 80.3 82.2 Gabon Guinée équatoriale Congo Cameroun République centrafricaine Tchad Chômage des jeunes (% âgés de 15 à 24 ans) - 77.0 Flux Commerciaux de Biens et de Services (2010) : Pays Gabon Guinée équatoriale Congo Cameroun République centrafricaine Tchad Commerce de marchandises Commerce de services Exportations Importations Exportations Importations Milliards % Milliards % Milliards % Milliards % $ PIB $ PIB $ PIB $ PIB 5.4 44.4 2.5 20.7 0.4 3.3 1.9 15.9 0.1 0.5 2.2 16.7 6.9 3.9 0.1 64.1 17.4 4.5 4.4 5.1 0.2 40.5 22.9 10.6 1.2 0.1 5.2 3.3 1.7 0.2 7.8 8.7 - - - - 0.2 2.0 2.4 30.4 65 Flux financiers : Pays Investissement Direct Etranger Aide publique au développement nette reçu Flux de capitaux privés (% du PIB 2010) 2010) 1.3 4.8 23.5 0.0 3.6 0.9 0.9 14.5 2.4 13.2 0.5 - 9.1 6.2 - Ordinateurs individuels 7.2 6.0 5.0 4.0 2.3 Abonnés en Téléphone mobile 109 59 94.2 46.8 22.4 1.7 24.3 0.2 (% du PIB 2007 – 2009) Gabon Guinée équatoriale Congo Cameroun République centrafricaine Tchad (% du PIB 2007 – Recherche et développement : Pays Gabon Guinée équatoriale Congo Cameroun République centrafricaine Tchad Dépenses en RD (% du PIB 2005 - 2010) 0.6 - Adoption des technologies (pour 100 personnes): Pays Gabon Guinée équatoriale Congo Cameroun République centrafricaine Tchad Utilisateurs d’Internet 3.4 1.5 0.5 1.1 0.3 66 Indices de pauvreté : Pays Gabon Guinée équatoriale Congo (2010) Cameroun (2004) République centrafricaine Tchad Population exposée à la pauvreté Population vivant dans une extrême pauvreté Population dont le revenu est inferieur à 1.25 $ nd nd 17.7 19.3 nd nd nd 22.9 30.4 nd Nd Nd 54.1 9.6 nd 28.2 44.1 61.9 Dépenses publiques en éducation et santé : Pays Gabon Guinée équatoriale Congo (2010) Cameroun (2004) République centrafricaine Tchad Santé 2000 1.0 1.0 1.2 1.0 2010 1.8 3.4 1.1 1.5 Education 2000 2005-2010 3.8 0.7 6.2 1.9 3.5 67 Bibliographie : Document Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi DSCE Environnement de l’investissement privé au Cameroun Rapport Annuel de la Zone franc Rapport sur le développement humain Le comportement d’investissement privé au Cameroun : un resserrement de la contrainte financière Doing Business Rapport Cameroun 2012 Doing Business Rapport 2014 Programme d’appui au développement du secteur privé au Cameroun PADSP PACD/PME Programme d’Appui au développement des PME de transformation et de conservation des produits locaux de consommation de masse Dossier : analyse critique de la fiscalité Camerounaise Loi 2013/004 fixant les incitations à l’investissement privé en république du Cameroun Document : Dialogue pour l’amélioration du climat des affaires au Cameroun Pacte PDDA au Cameroun Deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel au Cameroun Les déficiences du secteur formel camerounais Le trentenaire du renouveau (1982-2012) : acquis économiques et transtructurels pour un Cameroun émergent Auteur Année Gouvernement Camerounais BAD 2009 Banque de France PNUD SISERA 2012 2013 2002 Banque Mondiale Banque Mondiale CDE / Afd 2012 2014 2013 Gouvernement du Cameroun 2013 Revue Horizon + 2013 Gouvernement du Cameroun 2013 IFC 2012 Gouvernement du Cameroun, Union Africaine et CEEAC Gouvernement du Cameroun Pascal Briod 2013 Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire Cameroun 2013 2013 2011 2011 68 Enquête annuelle dans les entreprises 2012 Principaux résultats Indicateurs de croissance (site internet) Cameroun : PME et secteur privé (données internet) CAMEROUN – MINPMEESA PROGRAMME D’APPUI ET DE SOUTIEN A L’ACCORD DE PARTENARIAT ECONOMIQUE (PASAPE) Les Centres de Gestion Agréés CGA Charte des investissements en République du Cameroun Guide des usagers. Centre de formalités pour les entreprises Cameroun Revue : Investir au Cameroun février 2013 Perception des Entreprises sur le Climat des Affaires au Cameroun Business Climate Survey (BCS) RAPPORT NATIONAL 2011 Plan Directeur Routier PDR Projet PADMIR Rapport d’évaluation Sites Internet INS Cameroun 2013 Banque Mondiale MINPMEESA 2014 2014 Union Européenne République du Cameroun 2012 Gouvernement du Cameroun CFCE Cameroun 2002 Investir au Cameroun MINEPAT, GICAM, CCIMA, GIZ 2013 Ministère des travaux publics FAO, FIDA, Gouvernement Camerounais BAD, Banque Mondiale, PNUD, Gouvernement du Cameroun 2006 2012 2011 2008 2013 / 2014 69 Cartographie Pays Cameroun Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME BDEAC – Septembre 2013 Réf. Document: BDEAC – AT DSPPME – CP 03-2013 70 Cartographie Pays Cameroun Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME Septembre 2013 71