dossier pme

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p.505378
Mai 2014 • n° 05
Magazine mensuel de
Brussels Enterprises Commerce & Industry
Table ronde : la diversité dans l’entreprise
Mohammed Mechbal (Mia Trading) :
« Combien de temps doit-on rester un immigré ? »
DOSSIER PME
édito
Thierry Willemarck,
Président de BECI
Nous avons été compris
Heureuse surprise : les entrepreneurs
bruxellois ont pu constater que leurs
préoccupations, relayées par BECI, ont été
entendues. Les programmes des partis et
les propos tenus par les candidats – de tous
bords – font largement écho aux priorités
que nous avons définies avec vous.
Puisque tout le monde semble bien d’accord
sur les grandes options à prendre, il ne sera
sans doute pas très difficile de les traduire
en programme de gouvernement, ni de les
mettre en œuvre.
Prenons la fiscalité : nous avons posé le
constat d’une fiscalité locale incohérente et
lourde, désavantageuse pour les entreprises
bruxelloises par rapport aux autres Régions.
Eh bien, la quasi-totalité des partis, à droite,
à gauche et au centre, s’accordent sur le
principe d’une harmonisation à l’échelon
régional.
La mobilité ? Tout le monde est d’accord sur
la nécessité de l’améliorer d’urgence. Les
propositions ne manquent pas : étendre
le métro, créer des parkings de dissuasion,
mettre en service le RER, favoriser la
mobilité douce…
L’enseignement et la formation ? Là encore,
nos constats et nos propositions sont très
largement partagés, notamment en ce qui
concerne le nécessaire rapprochement
entre école et entreprise, l’apprentissage
des langues ou la revalorisation de
l’enseignement technique.
Plusieurs partis évoquent aussi la nécessité
d’une simplification administrative
ou des mesures à prendre en faveur du
financement des entreprises. Nous avons
aussi écouté avec beaucoup d’intérêt les
appels à une approche collaborative et
participative.
Ces convergences de vues sont remarquables
et laissent entrevoir une politique régionale
qui sera, demain, plus favorable aux
entrepreneurs. Puisque tout le monde
semble bien d’accord sur les grandes options
à prendre, il ne sera sans doute pas très
difficile de les traduire en programme de
gouvernement, ni de les mettre en œuvre.
On ne peut que s’en réjouir.
À vérifier tout de même, dès le 26 mai.
1
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
A
ux mois de mars et avril, BECI
organisait une série de rencontres
avec les candidats bruxellois
des partis politiques. Un exercice de
saine démocratie qui a permis aux uns
d’exposer leurs projets, aux autres de poser
leurs questions et d’exprimer leurs avis.
Nous rendons largement compte de ces
rencontres dans les pages de ce numéro.
sommaire M ai 14
BECI
4
5
6
10
14
16
18
21
24
26
28
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Le mois politique
L’actualité économique en un clin d’œil
Interview : Éric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht
Élections 2014 : les projets des partis politiques
pour Bruxelles
Fiscalité régionale : trois constats, trois priorités
Table ronde : la diversité dans l’entreprise
Pool H : relever le défi du handicap
Mohammed Mechbal : « Combien de temps doiton rester un immigré ? »
CEO Mobility Experience
La mobilité tient salon à Paris
GR Business Days 2014
Commerce international : faites appel aux
contacts de BECI !
DOSSIER PME
30 Une reprise, quelle entreprise !
34 Transmission : deux entreprises familiales
36
38
42
44
témoignent
(Chambre de Commerce & Union
des Entreprises de Bruxelles)
Editeur responsable
Olivier Willocx [email protected]
Avenue Louise 500 • 1050 Bruxelles
t +32 2 648 50 02 • f +32 2 640 93 28
www.beci.be
Rédaction
Media Coordinator : Emmanuel Robert [email protected]
Production & Abonnements
Administration : Emmanuel Robert [email protected]
Graphisme – Impression : DB Print
Traduction : Litteris
Tous droits réservés – Reproductions interdites sans autorisation
écrite de l’éditeur
Abonnements
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Quel lien entre performance et gouvernance
d’entreprise ?
Se faire connaître : plus vulnérable en ligne ?
Le B.A.-BA du communiqué de presse
Help ! Les services d’inspection débarquent à
l’improviste…
FOCUS ECODESIGN
46 Écoconception : des opportunités de développe50
Entreprendre est le mensuel de Beci
ment durable
Vendre l’usage plutôt que le produit
L'ENTREPRISE AU QUOTIDIEN
52 Volontariat : l’entreprise à la rencontre l’école
56 Impression of a Brit
57 Conseil resto : Cécila
58 Starter : Delbôve Cosmetics
BECI & CO
60 L’actualité BECI en photos
61 Agenda
62 Espace réservé aux membres BECI
64 Demandes d’admission
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Beci
Psychanalyse de l’actualité : le moi(s) politique
En route, vers où ?
Nous y voilà : dans quelques jours, les élections seront derrière nous. Elles nous semblaient parfois terri-
blement éloignées quand on en parlait, souvent d’ailleurs avec des airs d’oiseaux de mauvaises augures.
Ou carrément de vieux séniles. Mais les faits sont là ma bonne dame : l’élection du 25 mai sera la plus
cruciale de ces quinze dernières années. Peut-être même plus.
P
ourquoi ? D’abord à cause de la différence des projets qui
vont s’affronter. Et ce coup-ci, notre petit doigt nous dit
que tout ne sera pas soluble dans un « grand accord ».
Entre le PS tendance Di Rupo le royaliste et la N-VA de Bart
l’indépendantiste ultra populaire, il faudra bien un jour trancher. Jamais dans l’histoire du pays les forces n’ont semblé
être aussi puissamment opposées. Le cocktail est explosif. La
digestion très incertaine.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
4
Il n’y a pas que cela. De nombreux dossiers n’ont que trop
traîné. Citons pêle-mêle l’enseignement (manque de places,
faiblesse des vocations d’enseignant, état des bâtiments, revalorisation des filières techniques et professionnelles…), la
mobilité (Bruxelles parmi les villes les plus embouteillées du
monde ! Les systèmes de covoiturage payants rendus illégaux)
ou l’emploi (pourquoi diable faire travailler des gens reste-t-il
tellement cher ?).
Evidemment, tout ne pourra pas être réglé en une fois. Mais
la simultanéité des élections du 25 mai offre une opportunité
qu’on n’avait pas vue depuis le 13 juin 1999 : quatre ans au
fédéral et cinq ans dans les régions sans élections. Même les
communales ne reviendront qu’en 2018. Soit du temps et de la
sérénité, deux choses essentielles et qui pourtant manquent
si cruellement en politique.
Évidemment, pour profiter pleinement de cette fenêtre d’action,
il faudra éviter une crise similaire à celles de 2007 ou 2010. Le
premier qui dit « jamais deux sans trois » ira au coin (au moins
jusqu’à ce que les faits lui donnent raison).
Il faudra éviter une crise similaire à celles de
2007 ou 2010. Le premier qui dit « jamais deux
sans trois » ira au coin (au moins jusqu’à ce que
les faits lui donnent raison).
Il est une autre chose qu’on attend de voir après ce scrutin : le
poids des petits partis. Très franchement, que pourront peser le
Parti Populaire, Pro-Bruxsel ou même le PTB-GO, s’ils viennent
à décrocher des élus ? En théorie, pas grand-chose. Rien du
tout même. C’est d’ailleurs pour ça qu’on est impatient de les
voir arriver au Parlement ; parce qu’ils nous divertiront sans
réellement nous inquiéter. L’histoire le prouve : il y a déjà eu
des députés indépendants (Laurent Louis, Bernard Westphael,
Vincent Decroly, Jean-Marie de Decker…), et jamais aucun d’eux
n’a fait basculer la moindre majorité.
Pourtant ces formations, si elles décrochent ne fût-ce qu’un
siège ci ou là, vont indirectement faire pression sur les partis
traditionnels, que l’on a sentis très fébriles ces derniers mois.
Au point de se radicaliser ? Ne soyons pas conservateurs par
principe : une redéfinition des lignes peut aussi apporter de la
lisibilité dans le débat. Sans doute cela remettrait-il aussi en
question des mécanismes d’alliances un peu contre nature ?
L’avant-élection, c’est un moment de rêve…
Faire preuve de maturité
À propos de rêves, formulons-en un : celui d’une formation
rapide des gouvernements. Avec un intérêt réel pour tous les
politiques : celui de prouver leur capacité à travailler ensemble,
à assumer leurs responsabilités.
Pour La N-VA, ne plus être associée à des blocages politiques tordrait illico le cou à ses détracteurs qui l’ont rendue responsables
des dernières crises (ah, Bart De Wever et son fameux « Pas de
gouvernement ? Pas une (sic) problème pour moi ! »). Pour le PS,
ce serait simplement la confirmation de son implicite slogan de
campagne : « Nous avons stabilisé le pays ». Ce qui, par ailleurs,
est bien dans ce « nous », c’est qu’il permet mine de rien de
s’octroyer les efforts fournis par les autres partis, qui ont aussi
su mettre de l’eau dans leur vin. Et les autres partis justement
? Le simple fait de ne plus être tributaires du match PS/N-VA
sera déjà une belle avancée. Sans doute en seront-ils d’ailleurs
les arbitres, en affichant leurs choix d’alliances après-élections.
N’oublions pas nos régions, et singulièrement Bruxelles : former
rapidement un gouvernement sera la preuve que la Capitale
est bien autonome et mature. Qu’elle n’a pas besoin de perfusion. Attention, cela ne signifiera pas qu’elle peut se passer des
autres régions mais, sur le plan institutionnel, une formation
rapide permettrait d’attaquer à temps les dossiers, de rassurer
les marchés et – accessoirement – les citoyens.
Amis politiques, bon travail !
Michel Geyer
Beci
Psychanalyse de l’actualité : le moi(s) économique
C’est chez Carrefour. Ou chez Carrefour.
Cacophonie messagère.
Pour diminuer la dette, faisons appel aux péripatéticiennes.
La mobilité, c’est l’emploi.
C
arrefour ? Euh, pardon, rendons à César ce qui lui appartient : le slogan « C’est chez… Ou chez… », c’est Cora. Ou
Cora. Le problème, avec ces messages qui se bousculent
comme les navetteurs dans les trains en retard, c’est qu’on finit
par s’y perdre. Les publicitaires connaissent ce danger mieux
que quiconque : les prospects ont entendu le message, mais ils
ne font pas le lien avec le produit. « Oui, tof, c’était marrant.
Mais c’était pour quel truc encore ? » Là, c’est clair : objectif raté.
Des messages comme ça, agrémentés de préférence d’un marqueur sonore comme le « toutoutoutouou… » d’Ethias, on en
reçoit à la pelle. Et avec la campagne électorale, vous pensez, ça
redouble d’intensité. Ce qui pose la question suivante : quelle
est l’efficience de (toute) cette communication ? Je vous laisse
deviner tant c’est facile à deviner.
5
Dire que le papier de Pierre-Henri Thomas dans Trends-Tendances, le 17 avril dernier, a provoqué un certain émoi chez les
geeks de la macroéconomie est quatorze étages en dessous de la
vérité. Je vous explique. Brièvement. Le produit intérieur brut,
alias le PIB, vous connaissez : c’est la somme des richesses que
produit une économie sur une période donnée. Un trimestre,
un an. Son évolution, c’est la croissance (ou la décroissance)
économique. Bien. La dette publique, vous connaissez aussi : elle
s’exprime en pourcents du PIB. Si le PIB monte, le poids relatif
de la dette baisse. Normal. Le problème, c’est que contrairement
à ce qu’on a connu autrefois, le PIB a, si je puis dire, un sérieux
problème d’érection. Avec une croissance de 1,4 % attendue
pour cette année, pas de quoi pavoiser – quoi qu’en dise Elio.
Sauf si on pouvait trouver l’équivalent économique du petit
cachet bleu… Eurêka !
Dès septembre prochain, on intégrera dans le PIB les investissements en recherche (on ne le faisait pas en Europe alors
qu’on le fait déjà aux Etats-Unis, ce qui montre en passant que
les comparaisons par-dessus l’Atlantique étaient bancales), les
achats d’armes (ça, c’est moins drôle) et la prostitution (c’est
plus drôle, mais faut-il en rire ?). Pierre-Henri Thomas est tout
sauf un journaliste décervelé : c’est donc aux meilleures sources
qu’il a puisé l’info que la recherche, le trafic d’armes et la prostitution pourraient doper le PIB belge de 2 à 3 %. Disons de
2,5 %. Ce qui revient à quasiment tripler sa croissance. Et donc,
mais ça Pierre-Henri Thomas ne l’écrit pas, à réduire d’autant le
poids relatif de la dette publique. Mais que vont dire Moody’s,
Fitch et Standard & Poor’s ?
Copyright Just in Time
En trois semaines, on a parlé trois fois au moins de mobilité
dans le landerneau. Aux Rencontres au sommet de Deauville et
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
Le petit cachet bleu
à l’occasion de deux colloques, l’un à Genval, l’autre à Bruxelles
– rien que ça. Pourquoi ? Parce qu’on étouffe. Et que cet étouffement étouffe l’emploi. Bon, OK pour le constat, ça fait longtemps
qu’on a compris. Et maintenant, on fait quoi ? « Si on laissait les
patrons choisir la meilleure manière de relancer la mobilité à
Bruxelles, qu’est-ce que ça donnerait ? », (se) demande Martine
Maelschack dans L’Echo. Réponses – au pluriel. Avec le NWOW
(pour « New World of Work »), on travaille chez soi, moins le
matin et plus le soir – ou inversement, on n’a plus de bureau
fixe, etc. Donc il faut adapter les conventions collectives. Ça ne
suffit pas : il faut aussi offrir à chacun la meilleure connectivité. Ça ne suffit toujours pas : il faut former, accompagner le
personnel. Même les cadres. Et bien sûr, on n’oublie pas que de
nos jours un universitaire sur deux est une universitaire et que
comme jusqu’à preuve du contraire ce sont elles qui enfantent,
il faut un accès aisé à des crèches dans les entreprises ou par
groupes d’entreprises. Avouez que ça, copyright Just in Time,
c’est autre chose que « y’a qu’à ».
Jean Blavier
Beci
Hommes et femmes de pouvoir
Éric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht
« Agir et changer le cours des choses », tel est le mot d’ordre que s’est donné Éric Tomas au début d’une
carrière initiée sans visée politique mais qui, de 1978 à aujourd’hui, a connu un développement qu’envie-
raient de bien plus ambitieux. La recette ? L’efficacité reconnue d’un homme qui a la capacité – le plaisir,
sans doute – de se pencher sur des dossiers complexes, un intérêt réel pour le bien-être des gens et, enfin, la
passion sans défaut que cet Anderlechtois pur sucre voue à sa commune.
Entreprendre : Qu’est-ce que la
commune d’Anderlecht aujourd’hui ?
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
6
E.T. : Un défi. En termes de population,
notre commune est la 8e de Belgique et la
3e de la Région bruxelloise. C’est pourtant
elle qui absorbe aujourd’hui, avec Schaerbeek, Molenbeek et la Ville de Bruxelles,
l’essentiel de l’accroissement démographique que connaît la Région. Les loyers
et les prix des habitations y sont, en effet,
moins élevés qu’ailleurs et la commune
offre un cadre de vie très satisfaisant
avec, notamment, des espaces verts de
qualité et une bonne offre de transport
public. Nous sommes passés d’environ
nismes régionaux ad hoc, comme Citydev
pour le logement moyen ou la SLRB pour
le logement social.
L’arrivée massive de nouveaux
habitants implique aussi la
création de nouveaux quartiers
spécifiquement « sociaux ».
Anderlecht n’a-t-elle pas déjà
assez donné en cette matière ?
Avec 17 % de logements sociaux, notre
commune a, en effet, atteint et même
dépassé les objectifs fixés par la Région. Je ne suis pas contre la création
de nouveaux logements de ce type, et
nous en construisons d’ailleurs encore,
« Nous sommes passés d’environ 98.000 habitants il y a 10
ans à 115.000 aujourd’hui et le mouvement se poursuit. Cela
implique qu’il nous faut avoir une vision ambitieuse de notre
développement. »
98.000 habitants il y a 10 ans à 115.000
aujourd’hui et le mouvement se poursuit.
Cela implique qu’il nous faut avoir une
vision ambitieuse de notre développement. Ainsi, lorsque nous pensons logements, nous réfléchissons en termes de
quartiers, voire de nouveaux quartiers
car cette population nouvelle a besoin
d’écoles, de crèches, de travail, etc. L’afflux
d’investisseurs dans le secteur du logement et le succès de leurs ventes permet
à la commune de demander que certains
projets immobiliers incluent aussi les infrastructures indispensables qui doivent
accompagner l’arrivée massive de nouveaux habitants. C’est comme cela, par
exemple, que le quartier des Musiciens
(aux alentours de la place Bizet, ndlr)
dispose d’une nouvelle crèche, ou que
le quartier Érasme-Chaudron verra naître
une école. Sur de tels projets, nous collaborons aussi, bien sûr, avec les orga-
mais il y a un déséquilibre avec d’autres
communes – Woluwe-Saint-Pierre, par
exemple – qu’il faudrait réduire. Il y a
heureusement une réflexion au sein du
gouvernement bruxellois pour agir en
ce sens en utilisant l’outil de la dotation
régionale aux communes, et je crois que
c’est un outil puissant.
À propos d’écoles, il y a une
pénurie annoncée et calculable.
Votre commune a-t-elle pris les
devants ?
À Anderlecht, il a fallu que le PS sorte
de l’opposition en 2007 pour que nous
relancions une réflexion à ce sujet !
Par ailleurs, la Communauté française
a longtemps tergiversé, hésitant sur le
mode de financement à privilégier pour
créer de nouvelles écoles ; enfin, les embûches de certaines administrations qui
ne semblent pas considérer ce problème
comme urgent – l’IBGE par exemple – ralentissent inconsidérément et considérablement notre action. L’école des Trèfles
par exemple, est un projet qui date de
2007 et dont le bon de commande n’a pu
être signé que… début février 2014 ! Sept
ans de procédure alors qu’il y a urgence
clamée sur tous les toits, c’est vraiment
excessif. Le principal est cependant que
nous pourrons y accueillir 750 élèves à
court terme.
À côté de cela, nous développons aussi
le nombre de places en agrandissant ou
rénovant certains établissements, grâce
aux classes « conteneurs », etc. Ceci dit,
il faut garder à l‘esprit que ce genre de
projets est toujours difficile à gérer en
milieu urbain, où les superficies sont
comptées et les contraintes urbanistiques importantes.
Contrairement à la plupart des
autres communes de la Région,
Anderlecht ne semble pas une
commune à bureaux mais paraît
plutôt posséder un tissu économique de PME traditionnelles.
Faire reprendre ses huiles usagées
par un collecteur agréé, ça roule !
Une seule goutte d’huile usagée peut polluer 1.000 litres d’eau. C’est pourquoi, en tant qu’utilisateur
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Beci
Érasme : uns station de métro que le bourgmestre aimerait voir enterrée.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
8
En effet, la fonction bureau y est peu
développée, contrairement aux fonctions
économiques primaires et secondaires.
Ceci est dû d’abord au canal qui traverse
Anderlecht de part en part et a amené un
certain type d’activités liées à sa fonction, mais aussi à des projets politiques
Amsterdam, et libérer ainsi un lieu de vie
et d’activités économiques potentielles.
Votre commune est adjacente
à la Région flamande et s’étend
jusqu’au seuil du pentagone ;
c’est-à-dire qu’une bonne patrie
« Le zoning Érasme, axé sur la recherche et le développement, a
connu un succès immédiat ; par contre, « Érasme Sud », démarre
difficilement, probablement parce que les parcelles proposées
sont trop petites. Mais ce sera résolu. »
volontaristes tels que le développement
du boulevard Industriel, dans les années
70, qui a redessiné notre paysage économique. Plus récemment, dans les années
80, le quartier Érasme s’est déployé en
collaboration avec Citydev. Ce zoning axé
sur la recherche et le développement a
connu un succès immédiat ; par contre,
le deuxième projet lancé récemment à
proximité, « Érasme Sud », démarre difficilement, probablement parce que les
parcelles proposées sont trop petites.
Mais ce sera résolu.
La volonté de la Région de réhabiliter
la zone du canal comme lieu économique majeur devrait encore renforcer
la caractérisation économique de notre
commune. Nous approuvons cet intérêt et participerons à son succès dans
la mesure de nos moyens. Nous allons,
par exemple, déplacer les activités du
quartier Heyvaert, dévolu au marché
des voitures d’occasion et d’exportation,
vers la zone Nord du canal, beaucoup plus
adaptée à l’expédition de véhicules à
destination de l’étranger via Anvers ou
des navetteurs traverse Anderlecht à l’aller et au retour et ce
dans la mobilité chaotique qui
est notre lot quotidien. Cela
pose-t-il un problème à votre
commune ?
Nous sommes bien desservis par les
transports publics de la STIB et De Lijn,
et la gare du Midi est à côté. Il n’en reste
prévu qu’un seul arrêt, à proximité du
campus Ceria ! Or il y a plusieurs endroits
où une jonction de divers moyens de
transports pourrait apporter une optimalisation de l’efficacité de déplacement
et le développement de nouveaux quartiers. Mais la SNCB est lente, n’anticipe
rien et ne se soucie sans doute pas plus
que cela de Bruxelles. La Région a aussi sa
part de responsabilité : je n’ai pas encore
pu voir les plans du moindre parking de
dissuasion de capacité suffisante.
À Bruxelles, d’une manière générale,
la concertation entre les acteurs de la
mobilité et les personnes concernées
par leurs projets – ou leur manque de
projets – n’est pas toujours optimale. Le
dialogue avec la STIB, par exemple, est
laborieux concernant le dépôt souterrain
qu’ils souhaitent construire au quartier
Érasme ; or, c’est un quartier en développement urbanistique. Je ne suis pas
opposé a priori à ce dépôt, il faut qu’il y
en ait, mais il faut que la commune soit
« Non seulement le RER a un retard considérable, mais en plus
il est mal conçu. (…) La SNCB est lente, n’anticipe rien et ne se
soucie sans doute pas plus que cela de Bruxelles. »
pas moins que nous souffrons beaucoup
de certains engorgements. Comme nous
sommes parcourus par plusieurs sociétés
de transports publics, nous devrions être
un lieu privilégié pour le développement
d’une offre de transport multimodale : je
pense là au RER. Mais non seulement ce
projet a un retard considérable, mais en
plus il est mal conçu : songez que pour
tout le territoire d‘Anderlecht, il n’est
impliquée dans le projet. Je demande
d’ailleurs concrètement que la STIB y
répare une erreur historique, à savoir le
fait que la station Érasme a été construite
en surface - le comble pour un métro et occupe plus de 600 m de terrain au
milieu de la route de Lennik…
Propos recueillis
par Didier Dekeyser
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par les chiffres et les résultats obtenus.
www.merak.be
Beci
Élections 2014
Les projets des partis politiques
pour Bruxelles
En mars et avril, BECI a organisé une série de rencontres avec les ténors bruxellois des différents partis
politiques. Dans la foulée, nous avons demandé aux partis de sélectionner les points principaux de leurs
programmes concernant Bruxelles, en mettant l’accent sur leurs visions d’avenir de l’économie bruxelloise
et leurs propositions aux entreprises. Voici leurs réponses, dans l’ordre de nos rencontres. Un document à
conserver car, après le temps des promesses, il nous restera le droit de rappeler qu’elles ont été faites...
N-VA
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
10
1. Lutte contre le handicap salarial : saut d’index en 2015 (2 %) et
réduction générale des charges en 2016 (3 %), soit 5 % en 2 ans.
2. Dès leur premier jour d’existence, réduction de l’impôt sur
les sociétés en-dessous de 25 % (avec extinction des déductions
d’intérêts notionnels).
3. Un Pacte fiscal qui établisse les règles pour au moins 5 ans
(et qui assure donc une sécurité juridique), ainsi que le retrait
des impôts locaux futiles.
Ben Weyts (N-VA) : « Nous
voulons récompenser le travail,
récompenser l’entreprise. Nous
voulons moins de dépenses
publiques, moins d’impôts, moins
de dette publique. Voilà, en
résumé, notre programme. »
4. Simplification administrative pour les entreprises (guichet unique, e-government,
permis d’environnement
unique au niveau régional...).
Simplification, raccourcissement et numérisation des procédures d’octroi d’autorisations.
5. Établir un meilleur lien entre enseignement et entreprises. Élargir l’offre d’enseignement technique et professionnel,
qui doit par ailleurs être adapté aux nouvelles techniques et
technologies et davantage mis en phase avec le marché du
travail bruxellois.
6. Plus de technologie et de gestion de la circulation routière (feux de signalisation intelligents, GPS et sites web en
temps réel, panneaux dynamiques pour la signalisation des
parkings…).
MR
1. Réduction de la fiscalité sur le travail : les additionnels à
l’IPP sont perçus sur les revenus du travail essentiellement,
ce qui contribue à pénaliser les travailleurs. Le MR propose de
supprimer la taxe d’agglomération de 1 % sur ces revenus, de
manière à augmenter le salaire net disponible des travailleurs
bruxellois. Selon le budget ajusté 2013, cette taxe rapportera
31,6 millions d’euros en 2013. Afin de ne pas mettre les finances de la Région en difficulté, la perte de recette devrait être
compensée sur une partie de la dépense « Alliance Habitat »
prévue par la majorité sortante.
Vincent De Wolf (MR) : « Vos
préoccupations sont les nôtres
aussi. C’est tout d’abord la
simplification administrative.
(…) Nous prenons l’engagement
de charger un Ministre
uniquement de la simplification
administrative. »
2. Réduction de la fiscalité
des entreprises : indépendamment de la taxation communale au m² des surfaces
professionnelles, la Région
connaît également une taxation des surfaces professionnelles. Cette taxe est chargée aux entreprises, ce qui est un frein à
l’investissement et à l’emploi. Elle devrait rapporter 78.943.000 €
selon le budget ajusté 2013. Comme ce type de taxation n’existe
pas en périphérie urbaine, il est proposé de supprimer cette taxe
régionale de manière à favoriser le maintien de l’investissement
économique à Bruxelles et d’empêcher ainsi le départ des entreprises à la recherche de zones moins taxées. Cette mesure
est de nature à éviter l’exode des entreprises et de l’emploi
concerné par ces entreprises.
3. Adoption et mise en œuvre d’un « Small Business Act » (un
« Plan de bataille » en faveur des PME-PMI et des indépendants,
tel que recommandé au niveau des instances européennes).
Écolo
1. Créer un statut simplifié pour les 3 premières années
d’activité, pour ceux qui se lancent comme entrepreneurs et
accompagnement spécifique de l’entreprise en phase de démarrage et en croissance.
2.Diminuer les délais de réponse de la part de l’administration.
Beci
Groen
1. Outre la réduction d’impôt déjà prévue par le Pacte de compétitivité (3 x 450 millions € en 2015, 2017 et 2019), Groen veut
diminuer les charges salariales de 1,2 % du PIB. Cette mesure
est à financer par un déplacement des charges sur le travail en
charges sur la pollution de l’environnement et sur le revenu
du capital.
Christos Doulkeridis (Ecolo) : « Pouvoirs publics, entrepreneurs, citoyens,
c’est ensemble qu’on doit travailler dans la même direction au service
de cette ambition que l’on doit avoir pour Bruxelles : être une réelle
capitale de la créativité. »
Bruno De Lille (Groen) : « Une Région bruxelloise agréable, nous ne
l’obtiendrons qu’en trouvant un équilibre entre vie et travail. (…) Nous
recherchons précisément cet équilibre entre la qualité de vie pour les
habitants et l’attractivité économique de la Région. »
2. Simplification du taux d’imposition des sociétés et abaissement du taux nominal. Ces mesures sont budgétairement
neutralisées pour le Gouvernement, notamment en réduisant
la déduction des revenus définitivement taxés (RDT) aux exigences minimales de la nouvelle directive européenne « mèresfiliales » et en réformant les déductions d’intérêts notionnels,
de sorte qu’ils soient plus avantageux pour les PME.
3. Développement des transports publics, mais aussi
d’infrastructures de qualité pour les piétons et les cyclistes ;
mise en service du réseau RER et des liaisons ferroviaires déjà
existantes ; mesures d’attractivité pour les travailleurs et les
entreprises à Bruxelles. Groen souhaite par ailleurs remplacer
le taux d’imposition réduit pour les voitures de société par un
budget de mobilité forfaitaire pour chaque travailleur.
4. Soutien aux PME et aux indépendants, à travers une vaste simplification administrative : meilleure utilisation des
banques de données croisées, création d’un guichet unique
et e-government efficace.
5. Activation des économies dormantes des Belges en faveur de
l’entreprise durable : Groen veut créer un fonds « New Green
Deal » qui serait géré par la banque publique Belfius. Ce fonds
NGD mettrait notamment à disposition du capital-risque pour
l’innovation dans des projets durables. Groen entend mobiliser
de cette façon 0,5 % des 250 milliards d’épargne belge.
FDF
1. Réduire les cotisations patronales de 50 % sur les bas salaires
jusqu’à 2.350 € bruts par mois et de max. 30 % pour la partie
allant jusqu’à 2.750 €.
2. Diminuer le taux de l’impôt des sociétés à 23,5 % en l’alignant
sur le taux moyen de l’UE, soit 23,5%.
3. Encourager l’investissement des particuliers dans les entreprises :
• Exonération élargie de la première tranche de revenus
mobiliers à toutes les formes de placements (livrets, dépôts à terme, PME…) et la porter à 2.850 € ;
• Stimuler les donations aux entrepreneurs membres de la
famille en diminuant les droits d’enregistrement.
4. Défendre le projet européen d’harmonisation de la base
de l’ISOC.
5. Exploiter mieux les gisements d’activité économique bruxellois.
6. Faire de Bruxelles une Région high-tech et facile à vivre :
• Développer le télétravail en adaptant statuts, règlements
de travail et outils nécessaires ;
• Simplifier les aides aux entreprises, harmoniser les fiscalités régionale et communales ; désigner un seul interlocuteur par dossier, quel que soit le parcours administratif
de ce dernier ; créer une banque de données « on web »
centralisée, pour ne plus communiquer qu’une seule fois
chaque donnée à l’administration ;
• Analyse d’impact préalable de toute nouvelle réglementation sur les PME ; sonnette d’alarme pour arrêter/réformer
les réglementations qui génèrent des charges trop importantes ; obligation de supprimer une contrainte administrative lorsqu’on en ajoute une autre dans le même domaine ; évaluation de l’impact de chaque réglementation.
CD&V
Didier Gosuin (FDF) :
« Il faut que l’on
résolve ensemble, avec
les entreprises, les
écoles, l’enseignement
supérieur, le problème
de la qualification. On
doit créer des stages
en entreprise, on doit
rationnaliser le secteur de
la formation où l’on perd
beaucoup d’argent et où
il y a beaucoup de défis. »
11
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
3. Réformer les formations et les enseignements offerts aux
jeunes et aux indépendants.
4. Soutien aux réseaux d’entrepreneurs et à l’entrepreneuriat
féminin.
5. Accès à d’autres formes de financement notamment le prêt
proxy, le livret vert rémunéré, une plateforme bruxelloise de
crowdfunding.
6. Prévention et mesures d’accompagnement en cas de faillite :
• Lier les subsides de lancement à l’accompagnement par
une structure spécialisée.
• Instaurer une allocation « rebond » permettant à
l’indépendant de disposer de moyens suffisants pour
réorienter et sauver son activité.
• Meilleur soutien aux commerces de proximité en cas de
travaux de voirie de longue durée.
• Politique de la seconde chance : permettre à l’indépendant
de bénéficier à deux reprises de l’assurance sociale en
cas de faillite.
• Le soutien spécifique aux secteurs durables notamment
via l’approfondissement de l’Alliance Emploi-Environnement dans les secteurs économiques porteurs pour
l’emploi.
Beci
l’emploi ou de valorisation dans leur travail. Le parti avance
cinq propositions :
1. Des réductions d’impôts pour les entreprises (surtout les
PME) qui investissent, qui créent de l’emploi et forment leurs
travailleurs et des réductions ciblées du coût du travail au
profit des travailleurs jeunes, âgés et peu qualifies.
2. Le renforcement des aides à la recherche et au développement.
3. La création de pôles de compétences regroupant toute l’offre
de formation dans un secteur donné, gérés en collaboration avec
les entreprises du secteur, les écoles et les autorités publiques et
la généralisation de l’alternance et des stages en entreprises
dans l’enseignement qualifiant.
1. Priorité au travail par l’amélioration de l’enseignement et
de la formation, avec un accompagnement individuel pour les
jeunes qui ne trouvent pas d’emploi.
2. Bruxelles devrait être la « capitale des langues » de l’Europe.
L’objectif est que tous les Bruxellois soient bilingues, voire multilingues, à 18 ans.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
12
Brigitte Grouwels (CD&V) :
« Nous pensons que Bruxelles
doit s’investir dans le bilinguisme
et le multilinguisme. Ce doit
être un atout pour Bruxelles – et
c’est aussi pour cela que l’on
nous connaît à l’étranger. Pour le
monde de l’entreprise aussi, c’est
très important. »
1. Le CD&V souhaite, via le Pacte fiscal, une taxe municipale
uniforme. La charge fiscale totale sur les entreprises, Région et communes confondues, ne
peut être supérieure à Bruxelles par rapport à la périphérie
flamande.
2. Smart City : Bruxelles doit se trouver à l’avant-garde de
l’Europe dans le domaine des applications TIC.
3. Le CD&V veut bâtir à Bruxelles un « site des sciences », dont
le rôle sera de promouvoir la coopération entre le monde de
l’entreprise et le milieu universitaire dans le domaine de
l’innovation.
4. La CD&V plaide pour une « Bruxelles ouverte », une région
forte qui entretient une relation chaleureuse avec la Flandre
et la Wallonie, ainsi qu’avec les deux grandes communautés
linguistiques du pays.
5. En matière de mobilité, le CD&V promeut une utilisation
rationnelle de la voiture dans la ville. Il est également important
que les travailleurs aient le choix entre une voiture de société
et un budget de mobilité. En outre, la mobilité doit être abordée
de manière interrégionale.
PS
La création d’emplois est LA priorité absolue. Le PS veut soutenir les entreprises qui créent de l’emploi, qui investissent
et innovent. Les jeunes sont aussi une priorité pour le PS, que
ce soit en matière d’enseignement, de formation, de mise à
Rudi Vervoort (PS) : « Notre modèle, c’est celui de la concertation
sociale. C’est ensemble, partenaires sociaux, syndicats, patrons et
gouvernement, que nous devrons prendre à bras-le-corps les nombreux
défis, mais aussi mettre un peu plus en valeur les nombreux atouts de
cette belle région qu’est Bruxelles. »
4. La « garantie jeunes » (chaque jeune recevra une proposition
d’emploi, de stage ou de formation maximum 4 mois après la
fin de ses études) et le « contrat d’insertion » rémunéré d’un
an qui sera offert à tous les jeunes qui, malgré leurs efforts,
n’ont pas encore trouvé de travail après 18 mois.
5. Une diminution de la fiscalité sur le travail et une augmentation du salaire poche des jeunes travailleurs jusqu’à
160 € nets par mois, pour les aider au début de la vie active.
sp.a
1. La multitude des taxes et impôts communaux doit être abolie.
En lieu et place, il faut instaurer une taxe régionale sur les
entreprises, unique et sans équivoque. Cette mesure s’inscrit
dans le cadre de l’intégration des 19 communes en un seul
niveau de pouvoir transparent : un guichet unique pour les
entrepreneurs, les indépendants et les start-ups.
2. Les Bruxellois qui bénéficient d’une voiture de société devraient pouvoir opter pour une indemnité équivalente en frais de
crèche, moyens de transports alternatifs tels que les transports
publics ou le vélo, ou encore une indemnité d’établissement
en ville sur le loyer ou les frais hypothécaires.
3. Les quartiers de bureau et terrains industriels doivent être
désenclavés par une meilleure desserte en transports en commun, de nouveaux parking-relais, des pistes cyclables express,
un doublement du nombre de voitures Cambio ou encore
Beci
de poursuivre la tramification de Bruxelles, d’étendre le réseau STIB vers les extrémités de la Région et les zonings de
la zone métropolitaine. Par ailleurs, le cdH plaide pour l’arrêt
de la suppression des places de stationnements en Région
bruxelloise.
Open VLD
cdH
1. Proposer à tout indépendant qui crée son entreprise/emploi,
un package entrepreneurial comprenant : bureau de 20m²,
bourse de préactivité, chèques accompagnement par des
professionnels, forfait simplifié d’impôts, une perception
progressive après les cinq premières années. Potentiel : 15.000
nouvelles créations d’entreprises par an.
2. Diminuer le coût du travail et la quotité exemptée d’impôts :
au niveau de l’impôt des personnes physiques, un taux 0 %
jusqu’à 11.000 €. Au niveau de l’impôt des sociétés, diminuer
le taux actuel d’imposition des sociétés à 30 % tout de suite ;
rejoindre ensuite la moyenne européenne de 25 %. Réduire à
20 % le taux d’imposition des PME jusque 150.000 € de base
imposable. Cotisations à 0 % sur l’engagement de jeunes qui
entament leur premier emploi.
3. Pacte fiscal : diminution et harmonisation des taxes communales, suppression des taxes sur certaines activités à fort
potentiel de création d’emplois, instauration d’un plafond
maximum du niveau de taxation régional et communal, ouverture de la garantie régionale aux grandes entreprises afin
d’inciter ces dernières à s’installer et à investir à Bruxelles.
4. Faciliter le financement des entreprises, notamment via
l’épargne, en proposant un allégement fiscal et des garanties
à toutes celles et ceux qui investissent dans les entreprises
qui œuvrent sur le territoire bruxellois.
5. Mobilité : le cdH est opposé au péage urbain. Il propose de
finir le RER pour 2019, de créer le Réseau Express Bruxellois,
Au moment de clore cette édition, les rencontres avec le cdH, le sp.a et l’Open VLD devaient encore avoir lieu. Retrouvez l’ensemble
des vidéos et des déclarations sur notre site web, www.beci.be.
13
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
l’extension des taxis collectifs.
4. Il faut créer de nouvelles places dans l’enseignement et encourager les employeurs à offrir davantage de places de stages.
Mais le sp.a veut également poursuivre la revalorisation de
l’enseignement technique et fonder une « maison des professions » au niveau de la communauté métropolitaine afin de
renforcer le lien entre le marché du travail et l’école.
5. Innovation écologique : les entreprises doivent pouvoir investir en toute sécurité dans des panneaux solaires, dans les
bâtiments loués par baux ou occupés en leasing.
1. Investir dans l’éducation par la modernisation et la construction d’écoles. L’Open VLD préconise également une école
bilingue de formation des enseignants à Bruxelles, qui prépare les futurs enseignants bilingues dont Bruxelles a besoin.
2. Investir dans les transports publics : extension du métro
vers Schaerbeek-Evere et Uccle-Forest, réseau de transport
Brabantnet...
3. L’Open VLD souhaite que la charge fiscale soit simplifiée et
prédictible pour ceux qui entreprennent dans la Région. Il
faut également harmoniser les taxes communales.
4. Investir dans le rôle international de Bruxelles, dans son
statut de ville touristique et dans ses noyaux commerciaux.
Cela doit permettre de créer des milliers d’emplois non délocalisables dans le commerce, la restauration, la culture...
5. Maintenir l’attractivité des chèques-services : ils constituent
un excellent moyen de régulariser ou d’éviter le travail au noir.
6. Adopter des politiques novatrices pour soutenir les secteurs
de la création et des hautes technologies : échanges avec
l’enseignement et avec l’enseignement supérieur, mise en
œuvre de nouvelles technologies pour créer un environnement d’affaires favorable et générer de nouveaux emplois.
7. Brussels Metropolitan Region : dans l’intérêt de l’emploi, il
est essentiel que Bruxelles et les Brabants flamand et wallon
collaborent par-delà les frontières régionales, notamment en
matière de mobilité et d’aménagement du territoire.
Beci
Fiscalité régionale (fin)
Trois constats, trois priorités
Rarement campagne électorale aura tant porté sur la fiscalité. En raison d’un triple impératif : budgétaire,
socio-économique et politique. Aucun parti sérieux ne peut faire l’impasse sur ce thème, a priori technique
et peu porteur, à moins d’en rester à quelques slogans. C’est que la fiscalité, c’est aussi l’emploi. Et c’est aussi
vrai à Bruxelles...
En termes de coût salarial, la Belgique
reste entre 5 et 17 % plus chère que ses
pays voisins. Mais ce n’est pas tout. Les
impôts locaux, communaux et régionaux,
qui pèsent sur les entreprises doivent également être revus. Un constat qui semble
largement partagé. À Bruxelles en particulier, la promotion de l’emploi passe
inévitablement par une réduction de la
fiscalité. Voici pourquoi, voici comment.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
14
1. La pression fiscale locale pèse
sur la compétitivité et l’emploi des
entreprises bruxelloises
En taxes communales, les entreprises
paient à Bruxelles entre 28 et 38 % de
plus qu’en Flandre ou en Wallonie. De
plus, contrairement aux deux autres
Régions, qui ont pris des mesures pour
encourager les investissements via des
exemptions du précompte immobilier sur
le matériel et l’outillage, Bruxelles n’a pas
encore pris de mesures en ce sens : on y
perçoit toujours des centimes additionnels au précompte immobilier sur les
nouveaux investissements. Or, taxer les
nouveaux investissements revient à taxer
la création d’emplois. Ne rien faire, c’est
encourager les entrepreneurs à s’établir
dans les autres Régions.
2. Il faut diminuer les taxes pesant
sur les entrepreneurs en élargissant le fonds de compensation
fiscal au bénéfice de l’emploi
À Bruxelles, les taxes qui ont trait aux
surfaces sont nettement plus lourdes
que dans les deux Régions voisines, qu’il
s’agisse du précompte immobilier ou des
taxes qui touchent les surfaces de bureaux
et les surfaces commerciales. À noter que
les entreprises bruxelloises passent trois
fois à la caisse : via le précompte immobilier, via la taxe régionale et une troisième
fois avec la taxe communale. La zone
franche nouvellement créée à Bruxelles
prévoit un budget de 5 millions d’euros
pour financer le dispositif. L’occasion de
Rue Neuve, un jour de soldes : les taxes qui ont trait aux surfaces sont nettement plus lourdes à
Bruxelles que dans les deux Régions voisines.
dédier une part substantielle de ce montant à la promesse tant de fois reportée
d’exempter partiellement les entreprises
de la zone de la taxe sur les bureaux. Par
ailleurs, les taxes sur les surfaces commerciales sont des taxes qui pénalisent la
création d’emplois et qui encouragent les
délocalisations des enseignes en dehors
de la Région.
3. Une refonte du pacte fiscal avec
les communes s’impose en même
temps qu’une harmonisation des
taxes communales
Pour les communes, la suppression et
l’allégement de taxes qui pénalisent
l’activité commerciale et l’emploi peuvent
être compensés par le Fonds régional de
compensation ou par d’autres formes de
redistribution régionale. Sur les imprimés
publicitaires, les commerçants passent
déjà deux fois à la caisse. Solution : harmonisation et taux plafond à 0,0248 euro par
exemplaire distribué. Financement ? Via
la fin de l’exonération de la presse écrite
gratuite. Autres mesures : plafonner à
1.000 euros la taxe sur les enseignes et
instaurer pour les nuitées une city tax
régionale en lieu et place d’une multitude
de taxes communales.
Conclusion
À Bruxelles, une fiscalité non pas destructrice, mais créatrice d’emploi est possible.
Pour promouvoir l’emploi à Bruxelles, il
est indispensable d’y baisser et d’y harmoniser la fiscalité, car les autres Régions ne
sont pas loin. Et de réinvestir le produit des
taxes dans les secteurs créateurs d’emploi.
Mais cela ne suffit pas. Un choc de compétitivité est indispensable à l’échelle
du pays. On revient, notamment, sur le
dossier du handicap salarial. Car la qualification seule ne suffit pas à la création
de l’emploi. C’est un défi économique et
social urgent. Une responsabilité sociale
commune du monde de l’entreprise et
des décideurs politiques. De préférence
ensemble, dans la même direction. Il ne
faut pas se tromper de débat.
Vincent Delannoy
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15
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
De l’argent qui dort
Beci
Table ronde
La diversité : une ressource pour l’entreprise
La diversité est l’un des défis contemporains que doivent relever les entreprises. Comment en faire une
réussite ? Par le dialogue, qui brise les préjugés, et par l’information des employeurs – mais aussi des
candidats. Telles sont les conclusions d’une table ronde organisée par BECI avec une dizaine d’experts.
P
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
16
remière difficulté de cette discussion : de quelle diversité parle-ton ? « Nous ne définissons pas
la diversité en elle-même, mais plutôt
comme une méthode de gestion qui tient à
la fois de la lutte contre la discrimination
et de la promotion de l’égalité », indique
Mark Trullemans, coordinateur de la
cellule diversité chez Actiris. « Dans le
monde des entreprises, tout le monde se
considère déjà engagé dans la diversité,
avec une personne à mobilité réduite ou
des personnes d’autres origines qui font
partie du personnel. C’est important pour
nous d’élargir ce regard et de ne pas limiter le focus à la culture, la religion ou le
handicap. »
« Les entreprises prétendent souvent faire
de la diversité dans une approche globale », observe Rachid Azaoum, lui-même
entrepreneur. « Mais il faut admettre que
l’aspect ethnico-racial, si je puis dire, reste
le plus sensible. »
Bauduin Auquier (Safrantis) le confirme :
« La question de l’âge est liée à celles de la
compétence et du coût. Pour les personnes
à mobilité réduite, la problématique est
d’ordre fonctionnel. Tout cela peut se travailler. La diversité culturelle, quant à elle,
est d’ordre identitaire, donc elle crispe : on
est dans l’émotionnel, ce qui se travaille
beaucoup plus difficilement. »
« Il n’y a pas de M. Discrimination »
Selon Mark Trullemans, la discrimination directe qu’on rencontrait encore il
y a dix ans n’existe pratiquement plus.
Il observe une nouvelle phase dans l’approche de la diversité : « Dans le débat
avec les partenaires sociaux, on a vu
évoluer la position des syndicats, qui ne
stigmatisent plus les seuls employeurs.
On reconnaît aujourd’hui l’existence de
problèmes au niveau des travailleurs, des
équipes, ainsi que la nécessité de les gérer
ensemble. » « Je ne pense pas qu’il y ait
dans les entreprises des ‘M. Discrimina-
De gauche à droite : Olivier Willocx, Rachid Azaoum et Jan De Brabanter.
tion’, en dehors de quelques cas marginaux », dit Olivier Willocx (BECI). « La
Charte de la diversité, que nous avons
initiée il y a maintenant dix ans, a été
un signal. Ce refus de la discrimination,
affirmé par les directions d’entreprises, a
au moins imposé le respect du ‘politiquement correct’. Même si ce n’est pas suffisant, cela a créé un état de conscience. »
« À l’époque de la Charte », rappelle Frans
De Keyser (Actiris), « la diversité était
comprise entre les partenaires sociaux
comme une politique nécessaire pour
lutter contre le chômage d’une partie des
Bruxellois. On ressentait le besoin d’un
levier pour contrecarrer la discrimination supposée à l’embauche. Mais, en ce
qui me concerne, je n’ai jamais trouvé
d’employeurs qui auraient une attitude
résolument discriminatoire. »
Discrimination réelle ou perçue
La deuxième difficulté du débat a trait
à l’objectivation. Mark Trullemans
explique qu’une évaluation a été faite,
dans le cadre d’une thèse de doctorat,
des quatre premières années de plans
diversité : « Deux constats en ressortent : il
y a un impact sur les processus de l’entreprise, mais l’effet sur la mise à l’emploi
nette des publics ciblés est encore peu
visible. Il existe aussi un monitoring so-
cio-économique sur le positionnement
des personnes d’origine étrangère sur le
marché de l’emploi. C’est un instrument
statistique qui va permettre de mesurer
objectivement l’évolution. »
Olivier Willocx (BECI), le souligne : « Il
faut faire une distinction entre la discrimination réelle, objectivement difficile à
mesurer, et le sentiment de discrimination, qui est en fait la seule chose dont on
discute et qui est probablement ‘gonflé’.
Selon notre expérience, les plaintes ne
reposent généralement sur aucune réalité. Là où nous avons un vrai problème,
c’est avec l’éducation et la valeur de certains diplômes à l’issue du secondaire. Il y
a un état de conscience qui doit progresser,
pour sortir de la victimisation. »
« Très souvent, quand on parle de diversité, les entreprises se réfèrent à l’enseignement. Et il est vrai que l’entreprise ne
peut pas porter seule une responsabilité
qui appartient à la société dans son ensemble », reconnaît M. Trullemans.
« Sans porter de jugement », observe
Mme Razzouk, « on peut constater que
certaines entreprises sont plus facilement
accessibles aux personnes d’origine étrangères. Ces personnes auraient aussi des
compétences à faire valoir ailleurs, dans
Beci
de diversité. La question, c’est de savoir si
la construction mentale dans l’entreprise
a suffisamment évolué pour franchir ce
cap. »
d’autres secteurs, mais elles sont désavantagées par leur patronyme – que ces personnes soient religieuses ou non, elles sont
assimilées à une identité qui fait peur. »
La STIB, représentée par Frédéric Demars,
directeur des ressources humaines, est
citée en exemple. M. Demars apporte toutefois certaines nuances : « À la conduite,
qui est un profil peu qualifié, nous comptons plus de 50 % d’allochtones - terme
que je n’aime pas. Au niveau des employés
qui assurent des fonctions d’encadrement,
on obtient quasiment le même pourcentage. Or, ce personnel d’encadrement a été
promu dans la ligne hiérarchique : c’est la
preuve qu’il y a de l’évolution. Il est vrai
qu’au niveau des cadres de direction,
nous avons proportionnellement peu de
CV issus de la diversité, mais je ne pense
pas qu’on puisse parler d’un ‘plafond de
verre’. En fait, je suis davantage gêné de
dire que je n’ai que 3 % de femmes à la
conduite. » Bauduin Auquier, qui fut le
prédécesseur de M. Demars, avance une
explication paradoxale : les entreprises
qui, comme la STIB, sont ouvertes au personnel peu qualifié d’origine étrangère,
seraient victimes de cette image auprès
de (certains) diplômés allochtones, qui
ne veulent pas y être associés.
Diversité des compétences
Comment les entreprises vivent-elles la
diversité ? « De la façon la plus naturelle
possible », répond Rachid Azaoum. « On
ne se demande pas si on fait de la diversité : l’entreprise cherche d’abord à répondre
à ses besoins. On essaie d’atteindre la diversité, mais en mettant d’abord en valeur
la compétence. »
Taoufik Amzile (ABPM) abonde dans le
même sens : « L’entreprise a des objectifs à réaliser et elle a pour cela besoin de
talents. C’est aussi en élargissant le cercle
de recherche au-delà des habitudes, vers
la différence, qu’on trouvera ces talents.
Ils existent partout, aussi parmi les personnes à mobilité réduite et d’autres types
Les participants à la table ronde
◗ Taoufik Amzile : Président de l’ABPM (Association Belge des Professionnels
Musulmans).
◗ Bauduin Auquier : Managing Partner de Safrantis (société de conseil en ressources humaines) et Managing Consultant de Berenschot Belgium.
◗ Rachid Azaoum : Entrepreneur, partenaire franchisé des sociétés Quick et Brico.
◗ Thierry Conrads : Administrateur de Wheelit.be (plateforme de promotion de
l’emploi des personnes handicapées).
◗ Jan De Brabanter : Secrétaire Général Adjoint de BECI.
◗ Frédéric Demars : Directeur des Ressources Humaines à la STIB.
◗ Frans De Keyser : Président d’Actiris.
◗ Souad Razzouk : Sociologue, Présidente de l’ASBL La Magie des Cultures.
◗ Mark Trullemans : Coordinateur de la cellule diversité chez Actiris.
◗ Olivier Willocx : Administrateur Délégué de BECI.
Olivier Willocx remarque que, selon les
études américaines, les liens entre performance et diversité sont assez bien
établis, « même si c’est un contexte différent du nôtre ». « Mais j’entends aussi des
entreprises qui me disent rencontrer des
problèmes, non pas entre Belges de souche
et d’autres origines, mais par exemple
entre le personnel d’origine maghrébine
et subsaharienne. » « La diversité peut
être l’ennemie de la diversité », confirme
Frédéric Demars. « C’est vrai qu’il y a des
groupes qui n’aiment pas voir des femmes
occuper certaines fonctions, des tensions
entre groupes d’une même religion, des
conflits importés de l’autre côté de la
planète… »
Souad Razzouk évoque à cet égard le phénomène de « racisme sans race ». « On le
voit dans la sociologie de la ville : ceux qui
sont arrivés les premiers, les personnes
‘établies’, se sont accaparé certains quartiers et exercent à leur tour une forme
de discrimination envers les nouveaux
arrivants – les outisders. »
Accompagner le changement
Taoufik Amzile perçoit la nécessité
d’un change management dans les
entreprises : « L’entreprise est capable
d’intégrer les différents challenges liés à
la mondialisation, à l’évolution technologique, aux marchés… Elle doit aussi être
capable de relever le défi de la diversité,
mais il faut un accompagnement. Il faut
aider l’employeur et l’employé à décrypter
la situation et bien les informer des droits
et des devoirs de chacun. Nous-mêmes,
nous sommes assez fermes là-dessus au
sein des communautés musulmanes : on
ne peut pas tout demander au nom de
17
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
De gauche à droite : Thierry Conrads, Souad Razzouk, Taoufik Amzile, Bauduin Auquier et Frédéric
Demars.
Thierry Conrads (Wheelit.be), insiste
sur la notion de « diversité des compétences ». « Il faut montrer la différence
comme complémentaire », dit-il. « Chez
Wheelit.be, ce que nous conseillons aux
candidats qui présentent un handicap,
c’est d’en parler de manière transparente
et positive pour l’employeur. Outre les
compétences, il faut parler du handicap
au travers de l’efficience, c’est-à-dire des
résiliences développées pour compenser
le handicap. Ça, c’est intéressant pour
l’employeur. »
Beci
la diversité. À l’inverse, il suffit souvent
d’un peu de pragmatisme pour trouver
des solutions. Je prends l’exemple d’un
employeur qui refusait le port du voile
dans un laboratoire, pour des questions
de sécurité. Sans entrer ici dans un débat
sur le voile, on a cherché une solution en
proposant, par exemple, un voile dans un
tissu ignifuge. Finalement, tout le monde
y gagne parce que cela permet aussi à
l’entreprise de retenir des talents. »
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
18
« Il faut reconnaître qu’il y a encore des
problèmes de discrimination, qui reposent
souvent sur beaucoup d’incompréhension », selon Bauduin Auquier. « Les discours incantatoires ou culpabilisants ne
vont pas changer les mentalités. Il faut
traiter l’émotionnel par une approche
rationnelle : la pédagogie est une meilleure solution. L’un des projets auxquels
je me suis employé consistait tout simplement à expliquer à des non-musulmans
ce qu’est l’islam. »
« Quelle que soit la diversité dont on parle,
le point commun reste la différence », observe Thierry Conrads (Wheelit.be). « Qui
est différent de moi et comment vais-je
gérer cette différence ? C’est lié à l’histoire personnelle des gens : si on a vécu
la diversité très tôt, dès l’école, on y sera
plus ouvert. Moins on est préparé, informé
sur cette différence, plus on est gouverné
par la peur. Il faut entendre cette peur. Ne
jugeons pas les préjugés : ils ont toujours
une histoire. »
« S’il y a des peurs, elles sont mutuelles »,
ajoute M. Amzile. « L’entreprise a peut-
être besoin de coaching, mais il y a aussi
un travail à faire au sein des publics
concernés pour mieux se profiler par rapport aux besoins des entreprises. Notre
travail montre qu’il reste des difficultés
structurelles. »
Enfin, Rachid Azaoum livre un témoignage personnel : « Je suis très souvent
présenté comme un exemple d’immigré
‘qui a réussi’ et j’en ressens beaucoup de
frustration. Je suis un immigré de deuxième génération ; j’ai eu un parcours normal qui m’a mené aux études supérieures
puis à une carrière de cadre en entreprise.
Ce n’est pas extraordinaire. Mais, c’est
vrai, je suis le produit d’une immigration
dont on célèbre cette année les 50 ans. Et
je me dis : 50 ans après, on est toujours des
immigrés. Pour combien de temps encore ?
Les stéréotypes sont toujours là : on doit
prouver ce qu’on apporte de plus qu’un
citoyen belge ‘autochtone’. »
Mark Trullemans.
Nous laissons la conclusion à M. Demars :
« J’ai relevé beaucoup de stéréotypes dans
la discussion, de notre part à tous, y compris de la mienne. Il faut en sortir si l’on
veut avancer dans le débat. »
Emmanuel Robert et
Vincent Campeol
Un livre blanc pour la diversité et l’emploi
Dans la foulée de cette table ronde, BECI a décidé de consacrer un Livre blanc
à la diversité dans l’entreprise, comme nous l’avions fait voici quelques mois
pour la mobilité. Jan De Brabanter, Secrétaire Général Adjoint de BECI, explique :
« Il ne faut pas réduire la diversité à la population d’origine étrangère, même
si cette problématique est la plus significative. Les personnes handicapées, par
exemple, même si elles ne représentent qu’un faible nombre par rapport à d’autres
groupes, méritent la même attention. Dans notre dernier Baromètre politique,
nous avions posé la question de la diversité : 20 % des entrepreneurs ont déclaré
que la discrimination ne les intéressait pas, ce qui est interpellant ; mais près de
50 % souhaitent être mieux informés des opportunités de la diversité. BECI veut
leur apporter une réponse. »
Pool H : relever le défi du handicap
L
e 12 mars dernier, les Ministres
bruxelloises de l’Economie et de
l’Emploi, Céline Fremault (cdH),
et de l’Aide aux personnes handicapées,
Evelyne Huytebroeck (Ecolo), lançaient
officiellement le Pool H : un projet-pilote
destiné à améliorer le taux d’emploi des
personnes handicapées à Bruxelles. Il
sera géré par la cellule diversité d’Actiris.
À l’origine de l’initiative, il y a ce constat :
seule une personne handicapée sur trois
est sous contrat de travail. Le Pool H vise
à encourager les entreprises à les recruter – puis à les retenir ! – en menant des
actions sur quatre axes.
Le premier est celui de l’information, avec
la publication de la brochure Handi-Cap
Emploi, envoyée aux 3.000 entreprises
bruxelloises. Le deuxième axe est proactif : c’est celui de la prospection face-toface avec les employeurs bruxellois,
publics ou privés. Cette mission a été
conventionnée avec la Febrap (Fédération bruxelloise des entreprises de travail
adapté), qui mettra à disposition d’Actiris
un conseiller spécialisé dans le domaine
du handicap.
Le Pool H propose également un helpdesk
pour les employeurs bruxellois . Enfin, le
Pool H permettra aussi de mobiliser et
de rassembler les acteurs actifs dans ce
domaine à Bruxelles.
Le projet pilote est programmé pour une
durée d’un an et bénéficiera d’un budget
de 20.000 euros.
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Beci
Mohammed Mechbal, Administrateur délégué de Mia Trading
« Combien de temps doit-on être considéré
comme un immigré ? »
C’est au cœur de Bruxelles, sur les quais du canal, que Mohammed Mechbal nous a donné rendez-vous.
Mia Trading, son entreprise implantée au Marché matinal, est reconnue comme un exemple en matière
de diversité. Comment en est-il arrivé là ? Le self-made man a accepté de répondre à nos questions.
M.M. : La diversité en entreprise est un
concept très large. De nos jours, elle est
souvent réduite à la diversité culturelle,
surtout à Bruxelles. Mais travailler sur la
diversité, ce n’est pas seulement engager des personnes de couleur ou d’origine étrangère. C’est aussi engager des
femmes, des personnes très jeunes ou
plus âgées, des personnes handicapées…
Dans votre entreprise, vous
employez des personnes de
toutes nationalités. D’où vous
vient cette philosophie ?
Mia Trading est une société active dans le
domaine des produits ethniques. La collaboration avec des personnes de toute
nationalité s’est donc imposée naturellement. Je souhaite en effet travailler avec
des collaborateurs qui connaissent nos
produits et comprennent les besoins de
nos clients. Si cela fait de mon entreprise un exemple en matière de diversité, tant mieux. Mais c’est vraiment le
hasard. Lorsque j’engage quelqu’un, je
me concentre sur ses compétences. Un
informaticien est un informaticien, point
barre. La mienne est péruvienne et très
bonne dans son domaine. Le reste - sa
nationalité, sa religion, ses opinions
politiques… - importe peu. D’un autre
côté, on pourrait me reprocher de ne
travailler qu’avec des personnes d’origine étrangère. J’avoue en effet n’avoir
aucun « blanc bleu belge » dans mon
personnel ni aucune personne néerlandophone (rires).
20 % des entrepreneurs sondés se
déclarent « non intéressés » par
la diversité (selon le Baromètre
politique de BECI, décembre 2012,
ndlr). Qu’en pensez-vous ?
C’est dommage bien sûr, mais je ne suis
pas surpris. Le manque de diversité dans
les entreprises est, selon moi, lié à deux
axes : la formation et la discrimination.
En Belgique, il existe encore un réel phénomène de discrimination. De manière
générale, les gens, ont des préjugés visà-vis de certaines communautés. Dans
le domaine immobilier, par exemple, il
est très, voire trop fréquent de voir des
propriétaires refuser de louer leur bien
à des Arabes ou à des noirs. Dans les entreprises, il n’en va pas autrement. Les
employeurs ont une mauvaise image de
certaines communautés et les barrières à
l’embauche sont nombreuses. Les jeunes
issus de l’immigration, même s’ils ont
fait de bonnes études, peinent à trouver
un emploi. À diplôme égal, un étranger a
cinq fois moins de chance de décrocher
un job (selon l’ABPM, ndlr).
L’autre problème est la formation. Force
est de reconnaître que certaines communautés sont moins bien, voire pas du tout
formées. Même si toute une série de
lois ont été votées en vue de favoriser la
mixité dans les écoles, ça ne marche pas
vraiment. Dans la pratique, une personne
qui téléphone pour inscrire son enfant
dans une école avec un nom à conso-
nance étrangère (même si, en réalité,
elle est 100 % Belge) sera toujours mise
sur « liste d’attente ». Et ça commence
dès les primaires ! C’est du vécu, je peux
vous l’assurer. Dès lors, dans certains
quartiers, les jeunes ont du mal à s’insérer intellectuellement et socialement. Il
leur est également difficile de se créer un
réseau, ce qui est pourtant primordial de
nos jours pour trouver un emploi.
Chaque année, 12 000 étudiants belges
d’origine étrangère sortent de l’école.
6 000 d’entre eux trouvent un travail,
mais les autres restent sur le carreau.
Cela crée de la pauvreté. Et la pauvreté
engendre de l’insécurité. Sans travail, ces
jeunes finissent par dealer, voler, etc.,
ce qui détériore encore davantage leur
image et renforce la peur et les préjugés ressentis à leur égard. C’est un cercle
vicieux.
Pensez-vous que des initiatives
comme la Charte de la diversité
en entreprise, les conventions
collectives, la législation… soient
suffisantes ? Quels autres outils
pourraient être mis en place ?
Pour moi, le changement doit venir des
grosses entreprises. Il est plus facile
d’être acteur de la diversité lorsque l’on
emploie 1 000 personnes que lorsque l’on
en emploie 20. Cela s’impose particulièrement dans les entreprises publiques
(la police, les communes…) ou dans les
entreprises financées par l’État (comme
Belfius), dans lesquelles il faudrait même
peut-être imposer des quotas, bien que
mon avis sur la question soit mitigé.
Il est temps que les politiciens enlèvent
leurs œillères et prennent ce problème à
bras-le-corps. Les immigrés ont été amenés en Belgique par les pouvoirs publics
et les entreprises pour travailler, il y a
plusieurs générations. Pendant combien
de temps doit-on être considéré comme
un « immigré » ? Que cela plaise ou non,
aujourd’hui, les enfants et petits-enfants
21
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
Entreprendre : Quelle est votre
définition de la diversité en
entreprise ?
Beci
moi, c’est ce qui caractérise les gens issus
de l’immigration.
En Belgique, et à Bruxelles en
particulier, l’immigration est de
plus en plus importante. Comment voyez-vous l’avenir ?
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
22
de ces immigrés sont Belges ! Les pouvoirs publics ne peuvent tout simplement pas s’en désintéresser. D’autant
que l’immigration rapporte plus qu’elle
ne coûte à l’État.
Autre outil à mettre en place : des moyens
de sensibilisation et de communication
tels que l’exposition « Nass Belgica,
l’immigration marocaine en Belgique ».
Pourquoi ? Parce que la peur vient souvent de l’ignorance. Être « différent » ne
signifie pas être mauvais. Les gens ont
cette image des 3 M maudits : Marocain,
Migrant, Musulman. J’aimerais que cette
vision soit remplacée par celle des 3 P :
Patience, Pugnacité et Persévérance. Pour
Biographie express
Mohammed Saghir Mechbal est né dans un petit village du nord du Maroc
en 1956. À treize ans, il arrive à Bruxelles avec ses parents, sur le chemin du
pèlerinage à la Mecque. Le jeune Mohammed découvre ici l’école, qui le fascine,
et choisit de rester en Belgique, accueilli par son oncle et sa tante. Il effectue
ses études secondaires supérieures en électricité électronique.
Mais très vite, son talent pour la communication et sa connaissance de la
langue berbère orientent son chemin professionnel vers d’autres horizons. Il
choisit de devenir éducateur social et est engagé en 1979 au Ministère de la
Justice pour l’Office de Protection de la Jeunesse, où il s’occupera des mineurs
allochtones déférés devant les juges de la jeunesse.
En 1986, sa carrière prend un nouveau tournant : à partir de la gestion d’un
entrepôt, Mohammed Mechbal développe son activité commerciale dans
l’importation en gros de produits exotiques : fruits et légumes secs, semoules,
épices, olives, huiles d’olive… Aujourd’hui, Mia Trading International réalise
un chiffre d’affaires annuel de 16 millions d’euros et emploie 23 personnes.
Marié et père de 3 enfants, le « self-made man » est un passionné de jardinage,
loisir auquel il consacre tout son (rare) temps libre.
La diversité est source de richesse et
j’ose rêver qu’un jour, tout le monde y
croira. Winston Churchill disait : « Un
pessimiste est quelqu’un qui voit la difficulté dans chaque opportunité, tandis
qu’un optimiste est quelqu’un qui voit
une opportunité dans chaque difficulté ».
C’est pourquoi aujourd’hui, face à leurs
difficultés à trouver un travail, beaucoup
d’étrangers finissent par créer leur propre
emploi en ouvrant un commerce ou en se
lançant comme indépendant. Les enfants
de l’immigration donnent aujourd’hui
un souffle important à l’économie belge.
Actuellement, les entrepreneurs belges
issus de la diversité représentent 53 %
des entreprises bruxelloises. C’est bien
la preuve que, lorsque l’on donne à ces
« étrangers » la possibilité de montrer ce
dont ils sont capables, les résultats sont
au rendez-vous.
Dans le cadre des Diwan Awards,
vous avez été plébiscité par les
votes du public. Pouvez-vous
nous en dire un peu plus sur votre
engagement ?
En tant qu’entreprise, j’estime avoir
une responsabilité sociétale vis-à-vis
des immigrés. Dans le cadre des Diwan
Awards (qui ont pour objectif de valoriser
les talents issus de la communauté belgomarocaine), nous soutenons plusieurs
associations. Lors de la dernière édition,
nous avons apporté un soutien financier
aux lauréats de ce concours, à savoir
Inaya (qui apporte son aide aux femmes
fragilisées), l’ABPM (Association Belge
des Professionnels Musulmans, pour la
journée Déclic) ainsi que Free Hands (qui
œuvre dans l’aide intergénérationnelle).
Nous sponsorisons aussi le club de futsal
Medina-Bouraza à Bruxelles, qui a organisé en 2010 deux événements sportifs
de soutien aux enfants de Gaza et à SOS
enfants d’Haïti, et fait aujourd’hui office
de modèle d’action sociale par le sport.
Nous essayons également de diminuer le
décrochage scolaire grâce, par exemple, à
nos écoles des devoirs. Enfin, à l’aide de
notre plate-forme, nous aidons les jeunes
à trouver des stages.
Propos recueillis par Gaëlle Hoogsteyn
C’eSt fou
tout Ce qui eSt lie
a une taSSe de Cafe.
Vous commandez un café et un serveur vous l’apporte. Simple, n’est-ce pas ? Mais les grains de café ont été livrés
par un marchand qui les a commandés à un torréfacteur. Le lait, dans votre café, a été collecté chez le fermier,
à l’aide d’un camion citerne de la crèmerie. Le camion citerne a été huilé chez le garagiste… Votre café est donc
le résultat du travail de nombreux entrepreneurs et de leurs collègues. Grâce à leur travail et votre participation,
les gens peuvent subvenir aux besoins de leur famille et ont toutes les chances de réussir dans la vie.
Mieux encore, ils donnent également un coup de pouce à ceux qui ne peuvent plus travailler.
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Beci
CEO Mobility Experience
Mobilité et Entreprises
La problématique de la mobilité dans et autour de Bruxelles est régulièrement abordée par Beci qui relaie
ainsi une préoccupation majeure de ses membres. C’est dans l’optique d’un partage d’expériences que
BECI, en partenariat avec Bruxelles Mobilité et SD Worx, a réuni quelques CEO de grandes entreprises
autour de Bruno De Lille, dynamique secrétaire d’État bruxellois à la Mobilité.
P
our l’occasion, joindre l’utile à l’agréable a pris tout son
sens car la rencontre avait lieu dans le cadre exceptionnel du restaurant Cube3 posé à 103 mètres de hauteur,
au sommet de l’IT Tower, avenue Louise. Une belle occasion de
prendre de la hauteur. Moments clés.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
24
Olivier Willocx, Administrateur délégué de Beci, résume
en quelques mots les causes de la congestion croissante de
Bruxelles, évoquant notamment en une formule lapidaire le
fait qu’en 10 ans, la population de Bruxelles s’est déjà accrue de
la taille d’une ville comparable à Gand (!), que cette croissance
se poursuit et que la Région continue à créer des emplois qui
sont occupés majoritairement par des travailleurs qui habitent
en dehors de la ville. Il est clair selon lui, et les acteurs présents
partagent ses vues, que sans initiative politique significative la
situation deviendra rapidement ingérable en termes de mobilité. Mais si un projet majeur et sa mise en œuvre doivent venir
d’en haut, il convient, dit-il, de remarquer les initiatives volontaristes prises par des entreprises de premier plan, impatientes
de solutions, comme Electrabel.
Bruno De Lille se réjouit de ces initiatives privées et de la
tournure que prend aujourd’hui le débat sur la mobilité, qui
ne se réduit plus à la seule question des files pour lesquelles
n’était envisagée que la seule option de l’augmentation de
capacité des voiries et d’absorption de la ville. Aujourd’hui,
les échanges entre les acteurs comme lors de ce déjeuner, les
initiatives privées, les exemples d’autres villes… tout incite à
aborder la mobilité de façon beaucoup plus constructive et
créative qu’autrefois et dans une perspective de partenariats
plutôt que d’oppositions.
L’approche des entreprises
Griet Heyvaert, Head of Public Affairs d’Electrabel, rappelle la
politique de mobilité développée par son entreprise, pionnière
dans une approche de type plan Cafétéria qui donne accès
aux employés de son entreprise à des alternatives à la simple
voiture de société comme avantage extra-légal. Bien sûr, les
meilleures solutions consistent à réduire les déplacements
grâce à leur rationalisation (une visio-conférence sera préférée à un déplacement vers la maison-mère de Paris, etc.) et à
utiliser les transports existants, c’est-à-dire essentiellement
les transports publics, d’où l’implantation de l’entreprise aux
abords immédiats de la Gare du Nord. Mme Heyvaert souligne
aussi l’importance de sensibiliser ses propres travailleurs mais
aussi d’inspirer d’autres entreprises.
Jacques Vandermeiren, CEO d’Elia, rapporte que le telétravail
est une solution immédiate aux problèmes de mobilité et que
Arnaud Feist, Nathalie Dewancker et Olivier Willocx.
cela devrait être encouragé mais que les syndicats y sont, hélas,
assez réticents. Il souligne aussi la nécessité de renforcer les possibilités de mobilité multimodales, notamment en organisant
mieux à Bruxelles les correspondances trains-trams- bus-métro.
Il regrette également que Bruxelles entrave l’émergence récente
d’alternatives aux taxis. C’est d’ailleurs l’occasion pour tous
Les participants :
◗ Werner Abelshausen, Director Social Affairs & Training,
Chairman Febelfin Academy, Febelfin.
◗ Xavier Dehan, Coordinateur du centre de connaissances
de BECI.
◗ Bruno De Lille, Secrétait d’État bruxellois à la mobilité.
◗ Nathalie Dewancker, Corporate Membership Manager
Belgacom.
◗ Erwin Ollivier, CEO De Lage Landen.
◗ Arnaud Feist, CEO de Brussels Airport.
◗ Griet Heyvaert, Head of Public Affairs Electrabel.
◗ Erwin Malcorps, CEO de Grontmij.
◗ Jacques-Olivier Vandenhende, Vice-President Development Sodexo.
◗ Jacques Vandermeiren, CEO d’Elia.
◗ Bert Van Rompaey, HR Executive Officer BNP Paribas
Fortis.
◗ Kathelijne Verboomen, Business unit manager TaxReward SD Worx.
◗ Olivier Willocx, CEO de BECI.
Beci
de rappeler le curieux partage de
marché entre taxis bruxellois et
taxis de l’aéroport...
L’heure serait-elle au changement ?
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par des professionnels
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En journée et en soirée
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Finance
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Ressources Humaines
ichec-entreprises.be
Marketing et Communication
Portes ouvertes
Management de Soi et des Autres
8 septembre 18h - Site Montgomery
25
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
À la remarque de Jacques-Olivier
Vandenhende, Vice-President
Development de Sodexo, quant
au surcoût que représenterait un
péage urbain pour les entreprises,
Bruno De Lille répond que le but
n’est pas d’empêcher le transport
ni d’entraver la mobilité en voiture ou en camion, mais bien de
la réguler et que les acteurs en
tireront avantage, rappelant que
les files ont un coût non négligeable. Un péage urbain viserait
essentiellement les véhicules qui
De gauche à droite : Erwin Ollivier, Griet Heyvaert et Bruno De Lille.
forment ces files aux heures de
pointe sans avoir rien à y faire,
faisant loi, de nombreux Bruxellois ont déjà changé leur comcomme l’ont révélé plusieurs études dont celle de Touring. Il
portement en matière de mobilité et sont particulièrement
va de soi, ajoute-t-il, que l’intention n’est pas de freiner l’acticréatifs lorsqu’il s’agit de multimodalité. La sensibilisation
vité économique mais de la rendre possible. Il insiste sur la
n’est donc pas un vain mot et l’heure lui semble favorable à
nécessité de sensibiliser les usagers et de définir de nouvelles
un changement, qu’il vaut certes mieux planifier que subir.
règles, faute que quoi l’évolution de la situation sera chaotique.
Didier Dekeyser
Olivier Willocx conclut en faisant remarquer que, nécessité
Beci
Mobilité
Les transports publics tiennent salon à Paris
Transports Publics 2014, qui se déroulera du 10 au 12 juin à Paris-Expo, se veut le salon européen de la
mobilité. Cette année, il accueillera en outre la conférence Moving Together, qui s’interrogera sur l’avenir
de la mobilité urbaine en Europe.
E
n prélude au salon, nous avons rencontré Bernard Soulage et Alain Flausch, venus présenter l’événement à
Bruxelles. Le premier est Vice-Président du GART, organisme qui réunit des élus français en charge des transports,
co-organisateur du salon. Le second est le Secrétaire Général
de l’UITP (Union Internationale des Transports Publics), qui lui
apporte sa collaboration.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
26
Organisé tous les deux ans, le salon Transports Publics réunit
sur 30.000 m² plus de 250 exposants internationaux, représentant toutes les activités d’un secteur que les organisateurs définissent comme celui de la « mobilité durable » : non seulement
les constructeurs de matériel roulant « lourd » (train, métro,
tramway, bus…), les opérateurs de travaux publics et de génie
civil, mais aussi les fournisseurs de voitures et vélos partagés,
de solutions de stationnement, sans oublier le mobilier urbain,
la billettique, etc.
Pour la première fois, le salon accueillera un invité d’honneur
extra-européen : la ville brésilienne de Curitiba, connue pour
avoir développé depuis les années 80 une solution de transports publics novatrice avec ses « bus à haut niveau de service »
(BHNS) : des bus à haute capacité et haute fréquence, circulant
en site propre. Les stations sont équipées de « tubes d’embarquement » fermés à portes automatiques, qui sécurisent la montée
et la descente des voyageurs, les abritent des intempéries et
limitent la fraude. Le réseau, étroitement maillé, constitue un
véritable « métro de surface » utilisé quotidiennement par
70 % des habitants.
Un débat européen nécessaire
Pour la première fois également sera organisée la conférence
Moving Together, rassemblant des personnalités européennes
autour de questions thématiques qui détermineront l’avenir
de la mobilité urbaine.
La première des deux journées de conférence, le mercredi 11 juin,
sera consacrée aux défis des villes, avec la participation de la
DG Move (la Direction Générale européenne de la mobilité et
des transports). Ce sera notamment l’occasion de présenter les
résultats d’une enquête Eurobaromètre : les Européens sontils satisfaits de leurs transports urbains ? « Même si la ville
◗ Quoi ? Transports Publics 2014 – The European Mobility
Exhibition
◗ Où ? Paris Expo – Porte de Versailles – Hall 1
◗ Quand ? Du 10 au 12 juin
◗ Info : www.transportspublics-expo.com
Invitée d’honneur du salon, la ville brésilienne de Curitiba a inventé le
concept de « bus à haut niveau de service ».
n’est pas un domaine de compétence de l’Europe, la Commission
veut introduire la ville dans le débat de la mobilité et elle a une
légitimité à le faire. Peu de pays s’occupent transversalement
des questions de transport », indique Alain Flausch. Bernard
Soulage renchérit : « Il manque une vision européenne de la
mobilité urbaine. C’est un débat nécessaire. »
La deuxième journée, celle du jeudi 12, abordera la problématique du financement et la perspective de nouveaux modèles
économiques pour le transport public urbain. « Le paradoxe
du transport public, c’est d’être toujours victime de son succès :
plus il attire de public, donc de clients, plus il a besoin de subventions », reprend l’ex-patron de la STIB. « À l’heure où les
pouvoirs publics sont de plus en plus désargentés, ce modèle, qui
repose sur les revenus du trafic et sur le subventionnement, ne
suffit plus. Il faut chercher d’autres voies pour faire participer les
utilisateurs et les bénéficiaires : les automobilistes qui profitent
de rues moins encombrées, les employeurs… »
Face à la problématique des coûts, le bus – et notamment le
BHNS – apparaît à nos deux interlocuteurs comme une piste
intéressante. Bernard Soulage ne tarit pas d’éloges pour le
modèle de Curitiba : « Ça marche et ils continuent à l’améliorer.
Ils ont encore développé les correspondances et la connexion
bus-vélos. Malheureusement, c’est un modèle difficile à importer en Europe, où l’on a historiquement privilégié le tram, qui
coûte pourtant beaucoup plus cher. » « Avec une motorisation
propre, non polluante, le bus est une solution », ajoute encore
Alain Flausch, qui conclut : « Il faut mettre la mobilité durable
au cœur des villes. »
Emmanuel Robert
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GR Business Days 2014 : pour dynamiser vos
affaires dans la Grande Région
Après le grand succès des deux premières éditions en 2012 et 2013, la Chambre de Commerce du Grand-Duché
de Luxembourg organise les 18 et 19 juin la troisième édition des Greater Region Business Days.
P
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
28
remier salon b2b de la Grande Région (qui s’étend sur la Wallonie,
le Grand-Duché de Luxembourg,
la Lorraine française et les Länder allemands de Sarre et Rhénanie-Palatinat :
65.400 km² et 11,2 millions d’habitants
au total), les GR Business Days ont pour
vocation de stimuler la compétitivité, la
croissance et le développement économique des entreprises, en leur proposant toute une panoplie d’événements,
de rencontres et de services b2b réinventant la façon de « parler business ».
Ce rendez-vous d’affaires a pour but de
permettre aux entreprises participantes
de trouver des partenaires potentiels
tout en augmentant leur visibilité et en
étendant leurs réseaux d’affaires à un
public qualifié d’acteurs-clés, de décideurs, d’acheteurs, de dirigeants d’entreprises, de chefs de projets, de PME/
PMI et de jeunes entreprises innovantes.
Quelques chiffres résument le succès de
l’événement : la deuxième édition du
salon, l’année dernière, avait réuni pas
moins de 2500 participants (soit 38 % de
plus par rapport à la 1re édition) et 178
exposants. Elle avait permis le déroulement de plus de 3500 rendez-vous
d’affaires individuels entre entreprises
de 20 pays, organisés dans le cadre
d’Enterprise Europe Network. Plus de
100 speed démos et elevator pitches
avaient été réalisés : des présentations
Quoi ?
Où ?
Quand ?
Inscription :
vidéo express, publiées sur le site web
de l’organisation. Enfin, le salon avait
accueilli 28 workshops et 9 tables
rondes et conférences interactives.
La troisième édition des GR Business
Days, qui aura lieu les 18 et 19 juin 2014
au Centre d’Expositions et de Congrès
Luxexpo, proposera plusieurs événements clés, et en particulier la possibilité de fixer un programme de rendezvous individuels sur mesure avec des
partenaires potentiels internationaux
venant de différentes pays européens.
Les secteurs cibles représentés au GR
Business Days sont variés et comprennent :
GR Business Days 2014
Centre d’Expositions et de Congrès Luxexpo, Luxembourg
Les 18 et 19 juin 2014
www.gr-businessdays.com
Participation : 100 € pour le premier représentant de la société, puis 75 € pour
chaque représentant supplémentaire.
Vous pouvez également choisir de participer en tant qu’exposant. Dans ce cas,
la participation au matchmaking est gratuite.
Info : Jean-Philippe Mergen – Tél : 02 210 01 77 – e-mail : [email protected]
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BECI / Enterprise Europe Brussels accompagnera et coordonnera la participation des entreprises bruxelloises à
cet événement.
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Commerce international : faites appel aux
contacts de BECI !
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de Bruxelles (CCIB) possède un
vaste réseau de contacts internationaux, auxquels votre entreprise
peut faire appel !
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inopérants. Ci-dessus : Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan.
Ces accords permettent aux entreprises
belges d’avoir accès, via BECI, à ces
chambres internationales et à leurs
membres.
Plus d’info : Sabine Soetens, [email protected].
Pour une liste des accords, vous pouvez
adresser un e-mail Christine Godts,
[email protected].
29
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
Ces dernières années, BECI – CCIB a signé
pas moins de 46 mémorandums d’entente (Memorandum of Understanding –
MoU) avec des organisations semblables
de par le monde, souvent dans des pays
où les réseaux conventionnels ne sont
pas représentés, comme par exemple
le Pakistan, le Bangladesh, le Togo ou
encore l’Ouzbékistan. BECI possède par
ailleurs des accords avec les chambres
régionales qui, souvent, sont encore plus
proches des entreprises. Les mémorandums d’entente les plus récents ont été
signés avec la CCPIT (Chine) – section de
Pékin et avec la Chambre de Commerce
et d’Industrie d’Ispahan, en Iran.
Dossier PME
Une reprise, quelle entreprise !
La transmission des entreprises, en particulier des PME, constitue l’un des enjeux majeurs de la prospérité
économique de l’Union européenne. En Belgique, pays de PME par excellence, près de 40 % des entrepreneurs
ont plus de 50 ans1. Durant les dix prochaines années, environ 300 000 entreprises devraient donc changer
de mains. Comment les entrepreneurs peuvent-ils s’y préparer ?
P
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
30
réparer la transmission de son
entreprise n’est pas une sinécure. Pourtant, il semble que peu
d’entrepreneurs en soient conscients :
deux tiers des entrepreneurs qui envisagent la cession de leur entreprise
dans les 5 années à venir n’auraient pas
encore de repreneur en vue, et seuls 18 %
auraient une connaissance précise de la
valeur de leur entreprise. Alain Groignet
(Transfund), le confirme : « La majorité
des entreprises que nous rencontrons
ne réalisent pas à quel point le processus est complexe. La transmission d’une
entreprise ne s’opère pas sur un coup de
tête, mais requiert du temps. En effet, cela
signifie remettre non seulement sa gestion, mais également tout le pouvoir qui
l’accompagne. C’est un travail de longue
haleine. »
Wannes Gheysen, responsable succession et reprises auprès de la banque
J.Van Breda & C °, partage son opinion :
« Une transmission réussie se prépare sur
3 à 5 ans. Souvent, le processus à mettre
en place ou à optimaliser afin de rendre
l’entreprise transmissible est conséquent.
L’un des problèmes principaux réside dans
le fait que le patron détient en général
une bonne partie du savoir nécessaire
au fonctionnement de l’entreprise. Une
préparation approfondie et une approche
mûrement réfléchie constituent incontestablement les clés d’une transmission
réussie. »
Gunter De Caluwé, directeur Business
Banking chez Belfius Banque, insiste de
Gunter De Caluwé(Belfius Banque) : « À
moins d’être un spécialiste en relations
humaines, stratégie, finance, droit, propriété
intellectuelle, le cédant doit absolument se
faire accompagner. »
son côté sur l’importance d’un bon accompagnement : « Le patron qui cède son
entreprise doit bien préparer la transmission sur les plans juridique, fiscal, financier et organisationnel. À moins d’être un
spécialiste en relations humaines, stratégie, finance, droit, propriété intellectuelle,
le cédant doit absolument se faire accompagner. D’autant que l’acheteur potentiel
le sera très certainement. » Et Wannes
Gheysen d’ajouter : « Dans le cadre de
la transmission d’une entreprise, l’un de
nos spécialistes accompagne le client tout
au long du processus. Nous réalisons par
exemple pour lui une analyse SWOT de sa
société. Nous étudions aussi le positionnement de l’entreprise sur son marché. »
Des primes régionales en soutien aux entrepreneurs
La transmission d’entreprise représente un défi de taille pour les autorités
publiques : en effet, pas moins de 700 000 emplois sont en jeu. Conscientes de
la problématique, celles-ci ont mis en place en Belgique une série de mesures
destinées à dynamiser le marché et soutenir les repreneurs et cédants dans leur
projet. Les cédants peuvent notamment bénéficier d’une prime pour former ou
pour recruter un candidat repreneur. Renseignez-vous auprès de votre Région.
1 Étude menée en 2012 par le Centre de Connaissances du Financement des PME
Wannes Gheysen (Banque J.Van Breda &
C °) : « Certains patrons ont du mal à laisser
derrière eux le travail de toute une vie. C’est
pourquoi nous nous assurons dès le début du
processus que l’entrepreneur est réellement
prêt à céder son entreprise. »
Cédant et repreneur : un matching
pas toujours simple
Une fois l’entreprise transmissible se
pose la question du repreneur. En l’absence d’intérêt au sein de la famille ou
de compétence dirigeante disponible,
le patron devra explorer d’autres pistes.
Or, trouver un repreneur n’est pas une
mince affaire. « La grande difficulté ? Les
entreprises refusent de dire qu’elles sont à
vendre. Par souci de confidentialité, l’intention de céder est souvent tenue hyper
secrète, mais du coup, les candidats ne se
bousculent pas au portillon. Le recours à
des intermédiaires externes peut alors se
révéler utile », explique Alain Groignet.
En dehors de ces intermédiaires, il existe
aussi des structures officielles.
L’expert recommande de chercher davantage de repreneurs en interne, une source
actuellement sous-exploitée, selon lui :
« Céder son entreprise à un collaborateur est une solution rêvée pour nombre
de chefs d’entreprise. Ce choix permet
de répondre aux objectifs de pérennité
et de récompenser celui ou celle qui a
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Dossier PME
Quel est le rôle du réviseur d’entreprise ?
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
32
Daniel Kroes
Daniel Kroes, Président de l’Institut
des Réviseurs d’Entreprises, nous
en dit plus : « En tant que réviseur,
notre rôle est de réaliser un état des
lieux de la société à reprendre. Nous
identifions les risques (liés au business, litiges commerciaux et autres,
risques environnementaux…), et
nous vérifions si ces risques sont traduits dans les comptes au travers de
provisions ou de réductions de valeur.
Nous effectuons ensuite une analyse des comptes afin de vérifier s’ils
reflètent la position financière réelle
de la société. En général, nous intervenons à la demande du repreneur afin
de vérifier que le prix demandé par le
cédant corresponde bien à la valeur
de l’entreprise. Il arrive fréquemment
qu’à la suite de notre rapport, le prix
soit revu à la baisse parce que, par
épreuves. » Mais cette solution n’est pas
dénuée de difficultés, la première étant
de disposer d’un collaborateur motivé,
ayant l’étoffe d’un dirigeant. Le chef
d’entreprise a donc tout intérêt à identifier, longtemps à l’avance, un successeur potentiel. L’autre difficulté est de
nature financière, puisqu’il faut que le
successeur pressenti ait ou trouve les
moyens de financer l’acquisition. « Heureusement, des solutions existent », assure
exemple, certaines dettes n’avaient
pas été prises en compte. Mais il nous
arrive aussi de réaliser des dossiers de
présentation de la société à l’attention
de patrons désireux de vendre. Nous
constatons régulièrement que ceux-ci
n’ont pas toujours une idée précise de
la valeur de leur société. Souvent, ils la
surévaluent, d’une part parce que ce ne
sont pas des spécialistes, et d’autre part
parce que des éléments émotionnels
entrent en jeu. Le prix d’une entreprise est calculé sur les bénéfices et
cash-flows futurs qu’elle va réaliser,
corrigés par le niveau de dettes et de
liquidités. Notre mission est de vérifier
que les hypothèses mises sur la table
pour valoriser la société sont réalistes.
Par la suite, nous pouvons aussi aider
les cédants et leurs repreneurs à organiser la transaction. »
Alain Groignet. « Outre les banques, les
candidats repreneurs peuvent faire appel
à des sociétés d’investissements pour augmenter leurs fonds propres. »
Autre solution : revendre son entreprise
à un dirigeant extérieur. « Stimulez votre
réseau de relations. Tenez aussi votre
banquier et votre comptable informés :
ils pourront peut-être vous mettre en rapport avec un candidat sérieux », conseille
Gunter De Caluwé.
Préparer son successeur
Durant le processus, le cédant devra découvrir si le repreneur est prêt à s’investir à ce poste et à même non seulement
de gérer la société par ses compétences,
mais également de perpétuer l’esprit de
l’entreprise et d’entretenir les bonnes
relations avec ses collaborateurs. « Lors
d’une première rencontre avec le candidat déniché, assurez-vous d’emblée que
vous êtes sur la même longueur d’ondes »,
poursuit Gunter De Caluwé. « Prenez le
temps de parler avec l’autre partie. Interrogez-la sur sa vision future de l’entreprise
et ses projets de développement. »
Préparer le successeur à sa future fonction de dirigeant passe par différentes
phases. L’une d’entre elles consiste à
le placer à différents postes au sein de
l’entreprise pour mieux la comprendre
et en découvrir tous les rouages. Mais
attention : le dirigeant doit absolument
éviter de garder la propriété de la PME. Au
terme de la période de formation, le cédant doit laisser la nouvelle équipe faire
son travail. En effet, le successeur doit
pouvoir s’affirmer au sein de la société
et auprès du personnel, mais également
vis-à-vis de l’extérieur (clients, fournisseurs, le marché...). Ceci n’est pas toujours
simple : « Certains patrons ont du mal à
laisser derrière eux le travail de toute une
vie. C’est pourquoi nous nous assurons dès
le début du processus que l’entrepreneur
est réellement prêt à céder son entreprise.
Malgré tout, certains changent d’avis en
cours de route », commente Wannes
Gheysen.
Une opportunité pour les starters ?
D’après Alain Groignet, la reprise constitue une bonne option pour les entrepreneurs en herbe : « Acquérir une entreprise au lieu de démarrer à zéro présente
énormément d’avantages. Citons, par
exemple, le fait de bénéficier de l’expertise des collaborateurs de l’entreprise et
des partenaires externes (fournisseurs,
banques…) qui connaissent l’activité, d’un
portefeuille de clients existants, de produits et processus qui ont déjà fait leurs
preuves ainsi que d’une réputation souvent intéressante à exploiter. » Les chiffres
démontrent d’ailleurs que le taux de survie d’une entreprise est nettement plus
élevé en cas de transmission qu’en cas
de création.
Gaëlle Hoogsteyn
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Dossier PME
Deux entreprises familiales témoignent
La transmission, depuis 4 générations
Il serait réducteur de parler de « solution de facilité », mais la transmission familiale, bien que moins « na-
turelle » que par le passé, présente tout de même pas mal d’avantages. À condition d’être elle aussi bien
préparée. Les patrons de deux PME bruxelloises nous ont parlé avec émotion de ce passage de relais, de
génération en génération. Des histoires d’entreprises et de familles, depuis un siècle.
ans. « La génération suivante est préparée.
Ils sont d’accord pour envisager la transmission, même si pour l’instant ils sont
encore attachés à leur statut d’employé.
Xavier a un diplôme en informatique et
Marie a fait l’ICHEC. Elle a quitté Godiva
pour venir nous rejoindre. »
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
34
Quelques-uns des membres de la famille Crombé actifs dans l’entreprise, de gauche à droite :
Philippe, Marie, Pierre-Yves et Yves Crombé.
Marbrerie Crombé, depuis 1898
« Papa n’a jamais rien fait pour nous
attirer dans l’entreprise. Il n’a jamais
voulu nous forcer la main », confesse Yves
Crombé, administrateur délégué depuis
32 ans de la marbrerie Crombé. Et c’est
sans doute cette absence de contrainte
qui a fait que le fils a voulu reprendre une
entreprise qui faisait partie de sa vie depuis le plus jeune âge. « On y a fait beaucoup de bêtises étant gamins. À 12 ans,
je voulais être dans l’atelier plutôt qu’à
l’école. » Jean Crombé est encore relativement jeune, 51 ans, lorsqu’il cède les rênes
à son fils Yves. Il sera toujours là pour
faciliter la transition et aujourd’hui, à 83
ans, ses conseils sont encore précieux.
Fondée en 1898 à Woluwe-Saint-Lambert
(et désormais basée à Haren), la marbrerie Crombé perpétue le travail du marbre
et de la pierre bleue depuis 4 générations.
Au fil de sa riche histoire, l’entreprise a
procédé à certaines acquisitions et possède quatre sites en Wallonie, dont une
scierie de pierres bleues. Employant
une septantaine de personnes, Crombé
a industrialisé certains processus, tout en
restant fidèle à un artisanat de qualité.
La 5e génération est prête
L’entreprise est on ne peut plus familiale,
puisqu’outre Yves (administrateur délégué), son frère Philippe s’occupe du placement des réalisations chez les clients, sa
sœur Christine veille sur la comptabilité
et le beau-frère Paul dirige l’atelier. « Paul
était un collaborateur au départ. On pensait à un moment qu’il allait reprendre
l’entreprise, mais il s’est contenté d’épouser ma sœur », plaisante Yves Crombé.
Et la 5e génération est bien partie pour
reprendre le flambeau, puisque Marie, la
fille d’Yves, travaille dans le département
financier et Xavier, le neveu, travaille à la
production à Bruxelles. Tous deux ont 31
Même si la pérennité de Crombé repose
largement sur la transmission d’un
savoir-faire manuel, un bon bagage
universitaire est devenu indispensable
pour pouvoir gérer l’entreprise. « C’était
la seule exigence de mon père : que l’on
fasse des études. » Marqué par la vision de
ses parents en pleurs et désespérés après
un contrôle fiscal sans pitié, Yves Crombé
obtiendra un diplôme en sciences économiques et se spécialisera par la suite
dans la fiscalité et la comptabilité. Il travaillera à l’UCL avant de rejoindre l’entreprise familiale. « Mon seul regret est
de ne pas avoir fait des études de juriste.
C’est un plus quand on est chef d’entreprise, pour s’y retrouver dans les dédales
administratifs. »
Si Yves n’a pas trop hésité à assumer
ses responsabilités dans l’entreprise,
c’est aussi pour contredire son grandpère : « Je lui avais fait la promesse que
je pourrais travailler avec mon frère. » Les
rivalités entre frères (ou sœurs d’ailleurs)
ont en effet déjà fait péricliter pas mal
d’entreprises. « Honnêtement, on s’est
sentis imbattables avec mon frère et ma
sœur. Et la croissance a d’ailleurs été exponentielle. La famille constitue un soutien
formidable. »
Son conseil a l’attention d’autres entrepreneurs familiaux ? « Préparer la
transmission à l’avance et surtout avec
un maximum de transparence et de dialogue. Quand mon grand-père est décédé
à l’âge de 67 ans, il y a eu comme une
loi du silence. La transmission qu’il avait
organisée avec mon père était un sujet
Dossier PME
Pour le reste, il recommande d’être à
l’écoute de la génération suivante, « être
là en soutien, mais les laisser agir car ce
sont eux qui seront les pilotes. Ils doivent
avoir le mental pour cela. »
Corderie Barrois & Fils
Contrairement à Crombé, la corderie
et câblerie Barrois & Fils à Neder-overHembeek n’a pas de candidat repreneur
dans la famille. « Une 5e génération ne
sera pas possible. Soit nous transmettrons
à une personne de confiance, soit nous
vendrons », explique Vincent Barrois. Il
a pris le relais de son père au début des
années 90, qui avait lui-même hérité de
l’entreprise de son grand-père 25 ans plus
tôt. Barrois & Fils existe depuis 96 ans.
Elle emploie actuellement 9 personnes.
Côte à côte pendant un an
Vincent Barrois se souvient de la transition, dans la sérénité : « En préparation
de sa retraite, mon père m’avait demandé si je voulais reprendre. On a travaillé
ensemble pendant un an, côte à côte. Je
connaissais déjà l’entreprise évidemment,
pour y avoir travaillé pendant mes congés
et vacances scolaires notamment. J’y avais
baigné toute mon enfance. Avec mon père,
j’ai pu véritablement en découvrir toutes
les facettes. Mon frère gère la partie commerciale. Nous sommes les deux administrateurs. »
Vincent Barrois reconnaît l’avantage
d’avoir pu travailler dans d’autres entreprises pendant 10 ans, avant de rejoindre
la PME familiale. Il a travaillé dans la
marine marchande (déjà un lien avec
les cordages), puis chez Petrofina, où il
a pu découvrir des facettes de gestion
d’une grande entreprise.
Avec le recul, il n’estime pas que reprendre une entreprise familiale soit
particulièrement difficile. « J’ai repris
l’entreprise en pleine période de crise
économique. Mais outre ce problème
conjoncturel, je n’ai pas ressenti de difficulté particulière. Je ne vois que des
avantages à avoir repris une entreprise
saine, que mon père avait préparée pour
l’avenir. Et en plus, il était toujours là pour
jeter un œil sur les comptes ou donner un
conseil après la transmission. »
Olivier Fabes
Quelques conseils familiaux
Le 26 mars s’est tenu à Bruxelles le
European SME Transfer Summit,
une conférence organisée par
Transeo. Cette asbl européenne,
cofondée par la Sowaccess, a pour
vocation de faciliter la transmission de PME, notamment à un niveau international. Nous y avons
glané quelques conseils à destination des entreprises familiales.
◗ Impliquer l’enfant très jeune dans la vie de l’entreprise. Lui faire visiter,
lui expliquer comment cela fonctionne. C’est le meilleur moyen de créer
en lui un lien émotionnel qui fera que la reprise lui apparaît comme
« naturelle ».
◗ Bien orienter les choix d’études. Il est fini le temps où des entreprises se
transmettaient de père en fils, sur le tas, sans besoin d’avoir un bagage
scolaire très étoffé. Bien sûr, à notre époque, plus aucun parent n’impose
un choix d’études à ses enfants, mais il peut néanmoins orienter une
décision, en mettant en avant une complémentarité ou une valeur ajoutée
spécifique par rapport au métier de l’entreprise.
◗ Travailler ensemble, si possible pendant plusieurs années avant le passage
effectif de flambeau. La meilleure préparation est bien évidemment de
se confronter, quotidiennement, aux défis de l’entreprise.
◗ Ne pas vouloir absolument transmettre l’entreprise de façon égale à
tous les enfants. On ne parle pas ici de transfert patrimonial, mais bien
de transfert de responsabilité. Tous les enfants ne sont pas égaux devant
la capacité à gérer une entreprise. Un modèle trop égalitariste risque de
dissoudre l’esprit d’entreprise.
◗ Mettre en place un mode de gouvernance efficace, qui assure un minimum de transparence et désamorce les conflits éventuels. Cela peut se
faire via un conseil de famille.
◗ S’entourer de conseillers externes à la famille, qui n’ont aucun lien avec
elle et peuvent donner une vue objective sur certains choix stratégiques,
notamment le choix du successeur ou la formation de celui-ci.
Les présentations du SME Transfer Summit sont disponibles sur
www.transeo-association.eu
Entre 40 et 50 % de l’emploi en Europe
D’après l’organisation EFB (European Family Businesses), qui défend la
cause des entreprises familiales au niveau européen, celles-ci représentent
entre 40 et 50 % de l’emploi en Europe. Les entreprises familiales sont très
présentes en Allemagne, mais aussi en Espagne et en Italie. Certaines multinationales comme L’Oréal ont toujours un actionnariat familial.
La transmission de ces entreprises est un enjeu économique majeur, dont
dépend deux millions d’emplois selon l’EFB. C’est pourquoi l’organisation
plaide pour un cadre plus souple en matière de fiscalité, législation sociale
ou gouvernance. L’une des difficultés d’une transmission familiale est en
effet la complexité inhérente à ce type de transaction, souvent proportionnelle à la complexité de la famille elle-même. Le transfert de propriété
quand il y a jusqu’à 10 héritiers est loin d’être une gageure. L’EFB insiste
sur la nécessité de préparer le terrain bien à l’avance, notamment sur le
plan fiscal. Des dizaines de millions d’euros sont en jeu.
35
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
tabou, au détriment d’autres membres
de la famille. »
Dossier PME
Quel lien entre performance et
gouvernance d’entreprise ?
La question était au cœur d’un projet de recherche mené fin 2013 à l’initiative du Solvay Alumni Governance
Club, avec le soutien de BECI. Au fil d’interviews et de tables rondes, six étudiants ont rencontré des patrons
de PME bruxellois interrogés sur leur vécu et leurs pratiques. À travers la multiplicité des approches, c’est
surtout la complexité de la relation gouvernance/performance qui apparaît.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
36
La présentation des résultats, le 4 mars
dernier à la Solvay Business School, était
suivie d’un débat avec Thierry Deleuze,
administrateur de sociétés, Étienne Rigo,
administrateur délégué d’Octa+ (l’un des
participants à l’étude), et Olivier Willocx,
administrateur délégué de BECI.
Cinq thématiques
Le premier constat de nos étudiants est
celui de la multiplicité des définitions
et des avis parmi leurs interlocuteurs :
difficile, voire impossible de distinguer
un « fil rouge » - ce qui est en soi un enseignement. Il n’y a pas de « recette » pour
garantir le succès…
Ils ont cependant dégagé cinq grandes
thématiques, respectivement liées au
cœur de métier, à la remise en question,
aux ressources humaines, à la communication et à la relation client. Avec,
pour chacune d’entre elles, quelques
principes-clés de gouvernance tirés des
conversations ou des débats avec les
chefs d’entreprise.
Dans le cœur de métier, d’abord : savoir
choisir ; rester cohérent ; optimaliser ;
intégrer les contraintes (réglementaires,
(photo : Chao Cheng)
L
es entreprises qui ont fait l’objet
de l’étude – toutes des PME bruxelloises – n’ont pas été choisies au
hasard. Elles ont été sélectionnées
parmi les entreprises du Belfirst de 20 à
50 salariés, présentant la particularité
d’avoir sous-performé avant 2007 (avec
des bénéfices inférieurs à la moyenne
de leur secteur) et surperformé depuis.
S’y sont ajoutées quelques entreprises
sélectionnées par BECI pour la valeur
ajoutée qu’elles pouvaient apporter à
l’étude. Au total, quinze chefs d’entreprise ont accepté d’y prendre part. Un
nombre limité qui, par la force des choses,
a exclu l’étude quantitative. Son intérêt
réside surtout dans le partage d’expérience des personnes de terrain.
Olivier Willocx (BECI) et Étienne Rigo (Octa+).
économiques)... L’un des chefs d’entreprise interrogés par les étudiants a regretté d’avoir connu « trop de réussite » :
« On a lancé plein de pistes en même
temps. Le problème, c’est que tout a fonctionné. » La PME, qui n’a pas les moyens
de démultiplier ses activités, doit alors
faire des choix pour ne pas s’étouffer. Un
avis confirmé, lors du débat public, par
Étienne Rigo (Octa+) : « Si j’ai une vision
personnelle, c’est celle d’une croissance
maîtrisée, étape par étape, quitte à laisser
passer des occasions. »
La remise en question s’impose comme
une vertu cardinale pour le chef de PME.
C’est un autre point fort qui est ressorti
des interviews : le chef d’entreprise est
trop souvent enclin au péché d’orgueil ;
il n’est pas inutile pour lui de s’adresser à un référent. Comme le remarque
Olivier Willocx, le chef d’entreprise est,
par nature, quelqu’un qui a une certaine
estime de soi…
Thierry Deleuze a relevé, lors du débat,
que les patrons de PME belges semblent
peu sensibles à l’intérêt de se faire coacher : « Ils considèrent les coachs comme
des farceurs. » De même, ils doivent
éviter de choisir leurs partenaires par
affinités : « On a tendance à collaborer
avec des gens qui nous ressemblent,
alors qu’on devrait travailler avec des
personnes complémentaires », observait
l’un des interviewés.
Autre enseignement de l’étude : les entreprises belges semblent peu enclines à la
veille concurrentielle. Thierry Deleuze
parle d’un « manque de réactivité » :
« L’ignorance des opportunités technologiques est une grosse lacune dans beaucoup de nos entreprises. Ce n’est plus acceptable. » Un mot enfin de l’innovation :
elle est certes difficile pour les PME, mais
vitale. Il faut lui consacrer le temps et les
moyens nécessaires.
Les ressources humaines constituent potentiellement un point fort pour les PME,
plus proches de leur personnel. Favoriser
un climat de collaboration est essentiel :
« Les employeurs qui ne sont pas corrects
avec leurs employés font partie du passé :
le patronat a compris qu’il faut collaborer
davantage avec tout le monde », déclarait
un participant. Promouvoir la participation, valoriser l’apport individuel et
déléguer sont ici les maîtres-mots. « Pour
bien déléguer, il faut avoir une idée très
précise de ce que l’on veut : bien définir ses
besoins et les qualités qu’on attend d’une
personne pour nous remplacer », estimait
un chef d’entreprise. « Mais attention »,
prévient Étienne Rigo : « Pas de délégation sans contrôle. » Et il ajoute que l’on ne
délègue jamais aussi bien que lorsqu’on
a assumé soi-même la tâche en question.
Enfin, certains chefs d’entreprise ont
insisté sur le respect des valeurs, qui est
aujourd’hui une demande forte de la part
des collaborateurs.
(photo : Chao Cheng)
Dossier PME
Thierry Deleuze.
Installer des niveaux de pouvoir
Le débat public qui a suivi la présentation
s’est plus spécialement concentré sur la
gouvernance au sens strict et sur la relation entre le chef d’entreprise, le conseil
d’administration et les actionnaires. Un
aspect que l’on peut rapprocher de la
« remise en question » abordée plus haut.
« À un moment, la PME qui grandit va
recevoir des actionnaires. C’est un choc »,
souligne Thierry Deleuze. « C’est une
question de taille », observe Étienne Rigo.
« Jusqu’il y a peu, j’étais l’homme à tout
La relation entre ces niveaux de pouvoir
est complexe et dépend du niveau de développement de l’entreprise, observe Oli-
Emmanuel Robert
37
De gauche à droite : Jonas Frojmovics, Gaëtan Coenraets et Gauthier Hecq.
Le projet de recherche était mené par six étudiants du Solvay Student Consulting
Club, dont quatre étudiants en gestion de la Solvay Business School et deux
étudiants de l’École polytechnique de l’ULB, dans une approche multidisciplinaire. Nous avons demandé à certains d’entre eux ce qu’ils avaient retiré de
cette expérience :
Jonas Frojmovics : « Le contact privilégié que nous avons eu avec les CEO a été
extrêmement enrichissant. Ils nous ont répondu avec beaucoup de franchise. »
Gaëtan Coenraets : « Au final, on a récolté énormément de bons conseils. La question de l’orgueil, qui est ressortie des discussions, n’est pas propre au monde de
l’entreprise. Elle se pose aussi à l’Université, dans la vie, partout… »
Gauthier Hecq : « Le contact direct offre une approche du terrain qui nous manque
encore. On a retiré de ces rencontres beaucoup de soft skills qu’on n’apprend pas
à l’Université. »
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
La relation client, enfin, est une dimension essentielle de la gestion d’entreprise
– quelle que soit sa taille, d’ailleurs. Elle
implique d’être à l’écoute, de cultiver le
relationnel et d’accorder de l’importance
aux détails. Un mot d’ordre s’impose : il
ne faut jamais ignorer le feedback négatif, mais au contraire l’exploiter. C’est ce
qui permet à l’entreprise de progresser :
« La gestion des insatisfactions est à mon
goût une grosse opportunité de business »,
estimait ainsi cet entrepreneur du secteur de la construction.
faire dans ma société. Si on veut assurer
une pérennité, il faut mettre en place des
niveaux de pouvoir. »
« Dans les PME familiales », ajoutait
encore Étienne Rigo, « la présence des
actionnaires au conseil d’administration
peut être un plus. S’ils peuvent appuyer le
management, c’est un renfort important.
Cela évite que les grandes décisions soient
prises seulement par des administrateurs
externes. »
(photo : Chao Cheng)
Quatrième thème : la communication
requiert une bonne dose d’optimisme.
C’est lui qui alimentera l’image forte de
l’entreprise. La cohérence est un autre
axe important de la communication :
pour éviter les turbulences, mieux vaut
dire la même chose à tous les niveaux
et utiliser un vocabulaire adéquat. « Il
faut avoir une main de fer dans un gant
de velours. Et le gant de velours doit être
plus épais que par le passé », observait un
restaurateur interrogé. Sur ce chapitre,
les étudiants concluent globalement à un
manque de stratégie de communication
dans les PME.
vier Willocx : « Dans les PME et les TPE, le
patron a souvent une relation fusionnelle
avec son entreprise. Partager le pouvoir
est donc une chose très difficile… C’est un
rapport qui doit évoluer. Nous avons tous
du mal à nous limiter et à réaliser que
notre volonté ne suffit pas. » D’où l’importance de s’entourer, même très tôt,
d’un conseil d’administration qui pourra
apporter une vision stratégique, là où la
direction d’entreprise est trop souvent
accaparée par la gestion quotidienne.
Dossier PME
Se faire connaître : plus vulnérable en ligne ?
Soigner votre réputation en ligne ne diffère guère de ce que vous faites pour votre notoriété en dehors de
l’internet. « Si vous avez une réputation de sérieux, n’allez pas jouer au joyeux drille sur les médias sociaux. »
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
38
L
e bureau conseil en communication
akkanto connaît tous les rouages
de la notoriété d’entreprise. Ce
partenaire belge du Reputation Institute
effectue d’ailleurs un relevé annuel de la
notoriété d’entreprises qui comptent dans
notre pays : essentiellement des membres
du Bel 20, avec pourtant des conclusions
qui s’appliquent aussi aux PME. Carl Buyck
d’akkanto estime que l’ADN de la réputation est commun à toutes les entreprises.
« L’enquête révèle notamment que les
entreprises surestiment parfois leur notoriété. Celle-ci évolue moins vite qu’elles ne
l’espèrent. Certaines banques se sont par
exemple réorganisées au lendemain de la
crise financière, mais ne perçoivent qu’un
impact très progressif sur leur image de
marque. »
sociaux, le meilleur moyen de savoir ce qui
se dit sur le web à propos de votre entreprise, de vos produits, de vos concurrents
et de ce qui se passe dans le secteur. Les
médias sociaux contribuent aussi à comprendre les besoins des clients et à réagir
en fonction.
Il y a quelques années, les entreprises
dépendaient essentiellement des médias
traditionnels et de leurs propres canaux
de communication (site web, e-marketing)
pour élaborer leur réputation. Les choses
ont changé avec l’avènement des médias
« Tous ces médias s’imbriquent de plus en
plus les uns dans les autres », déclare Davy
Vandevinne, Reputation Architect auprès
de l’agence Outsource Communications.
« Si votre site web laisse à désirer, les gens
ne vous retrouveront pas via Google. L’inté-
Plateforme d’échange
Le développement d’une réputation ne
s’appuie pas uniquement sur des médias
sociaux aussi connus que Facebook, Twitter et LinkedIn, mais aussi sur des blogs
et des newsletters. En tant que principale voie d’accès, Google Search joue un
rôle prépondérant mais n’oublions pas
les innombrables forums internet... et la
possibilité, pour l’entreprise, de lancer sa
propre plateforme d’échange.
gration est un must. Les entreprises ont tout
intérêt à réutiliser dans les médias sociaux
les articles déjà parus dans le journal de l’entreprise, sur le site web ou sur l’intranet. Et
puis, il y a des trucs tout simples pour attirer
les gens vers les pages des médias sociaux :
un écriteau sur le comptoir, avec la mention
‘Suivez-nous sur Facebook et Twitter’. Ou
encore la mention de vos comptes au bas de
votre newsletter et de vos e-mails. »
La source du blog
Un site web optimal répond à des exigences techniques pour que les gens détectent votre entreprise via des mots-clés
appropriés. Ne pas figurer sur la première
page des résultats de recherche Google
équivaut à manquer des opportunités.
« Standardisez votre communication en
ligne en fonction des moteurs de recherche
tout en personnalisant vos messages pour
interpeller votre public cible », conseille
Carl Buyck.
Un bon site web propose du contenu pertinent. Davy Vandevinne : « Le blog d’entre-
Design: www.acg-bxl.be
BRUXELLES,
VILLE PORTUAIRE
AU COEUR DE
L’EUROPE
SITUATION PRIVILÉGIÉE Situé à cinq heures de navigation d’Anvers,
le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale
et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense
d’autoroutes et de voies ferrées.
OUTIL PERFORMANT Un terminal
à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de
transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre
les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2
d’entrepôts au centre TIR. AU
SERVICE DE BRUXELLES Le domaine
portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et
représente un poids économique important: près de 350 entreprises génèrent
12 000 emplois directs et indirects, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus
de 6,5 millions de tonnes.
Design: www.acg-bxl.be
600 000 camions en moins dans la ville chaque année. 95 000 tonnes de CO2 économisés chaque année.
www.portdebruxelles.be
Place des Armateurs, 6
B-1000 Bruxelles
T : +32 (0)2 420 67 00
Dossier PME
prise est utile car il assure un flux continu
d’actualités. Les sites d’entreprise sont trop
souvent statiques. » Cela s’applique d’ailleurs aussi aux pages des médias sociaux,
constate Carl Buyck. « Un compte Facebook
ou Twitter dont le message le plus récent
date d’il y a six mois, est contre-productif. »
Forcer le respect
n°03 - mars 2014 - Entr epre n dre
40
Certaines entreprises restent réticentes à
l’égard des médias sociaux, par peur des
commentaires négatifs. Il est pourtant
utile que les clients puissent exprimer
leurs critiques : cela permet de réagir
efficacement. Davy Vandevinne estime
qu’il faut réagir à des messages négatifs en
tenant compte de la réputation existante
et en adoptant une tonalité adaptée. « Si
vous avez une réputation de sérieux, n’allez
pas jouer au joyeux drille sur les médias
sociaux. Les règles de base de toute communication s’appliquent aussi ici. Répondez
poliment et honnêtement à un message
négatif, comme vous le feriez avec une lettre
de réclamation. »
Carl Buyck plaide pour le respect de soi.
« Si la critique est non fondée, contrez-la
énergiquement. S’il s’agit d’une expérience négative difficile à étayer par des
faits, répondez de manière polie et empathique. Restez pourtant assertif, pour forcer
le respect. Pensez en termes de solutions
pour aller autant que possible au-devant
du client mécontent, mais ne vous laissez
jamais amoindrir. »
L’assurance e-réputation
Axa Assistance a compris que les entreprises se transforment en conversation
companies par le truchement des médias
sociaux, avec tous les risques que cela
comporte. « Votre réputation mérite une
vigilance constante », déclare Pascale Cox,
marketing and communication manager
de la compagnie. « Les effets en ligne sont
amplifiés, votre vulnérabilité aussi. » Axa
a donc développé avec Cyber Protect une
solution d’assistance qui protège les particuliers des atteintes à leur réputation sur
le Net. Ce produit est commercialisé via les
business partners d’Axa.
Viviane Schepens, business development
manager d’Axa : « Cyber Protect vise d’abord
la médiation. Nous contactons l’auteur du
message qui porte atteinte à votre réputation et invitons les parties à une réunion
pour définir une solution. Cela fonctionne
dans plus de 80 % des cas. Si la médiation
échoue, nous impliquons des experts qui
feront en sorte que l’information négative
se retrouve par exemple à la 20e page d’une
recherche Google. Cela requiert un effort
continu par ce que les messages négatifs
se répandent plus vite que les informations
positives. »
Une simple réponse sur le même forum,
pour infirmer la critique, serait déjà utile,
non ? « Oui, mais plus la réaction est forte,
plus le conflit devient visible », répond Pascale Cox. « La réaction aggrave parfois le
problème. Nous savons d’expérience que
la médiation est plus rapide et offre plus
de chances de succès. »
Plusieurs générations
Eviter les médias sociaux n’est pas une
solution. Pour survivre aujourd’hui, il faut
communiquer toujours plus avec le client
final, selon Pascale Cox. Un bon community management peut être utile. « L’entreprise engage souvent des jeunes pour
cette fonction, parce qu’ils jonglent avec
les médias sociaux. Mais cela ne suffit pas.
Nous estimons que le succès du community
management doit s’appuyer sur plusieurs
générations. Et puis, il y a le recours aux
agences spécialisées, ce qui ouvre aussi des
perspectives aux PME. »
Davy Vandevinne est avis que le Community Manager a vraiment sa place dans les
grandes entreprises aujourd’hui. Même
certaines PME en ont engagé un. « Mais
avant de le faire, demandez-vous si vous
utilisez les médias sociaux de manière judicieuse et planifiée. Définissez d’abord ce que
vous voulez atteindre et ensuite à qui vous
devrez faire appel. »
Carl Buyck (akkanto) : « Les entreprises
surestiment parfois leur notoriété. Celle-ci
évolue moins vite qu’elles ne l’espèrent. »
Évaluation et corrections
Carl Buyck est du même avis : « Le directeur
fait parfois fonction de Community Mana-
Davy Vandevinne (Outsource
Communications) : « Avant d’engager un
Community Manager, demandez-vous si
vous utilisez les médias sociaux de manière
judicieuse et planifiée. Définissez d’abord ce
que vous voulez atteindre et ensuite à qui
vous devrez faire appel. »
ger. Prenez l’exemple de Wouter Torfs, des
chaussures Torfs. Le chef d’entreprise très
présent sur les médias sociaux transmet
son enthousiasme à ses collaborateurs. Je
pense donc qu’avec certaines règles bien
claires, les collaborateurs doivent pouvoir
être actifs sur les réseaux sociaux. »
Répartissez la responsabilité sur plusieurs
personnes, car la gestion de la multiplicité
de l’actualité demande pas mal d’efforts.
Buyck : « Evaluez constamment votre politique de conversation et soyez prêts à rectifier le tir, si nécessaire. Il est utile de laisser
interagir votre public. Si vous incitez vos
fans à donner du feed-back et que vous êtes
réceptif, ils deviendront les ambassadeurs
externes de votre entreprise. »
Davy Vandevinne constate que certains
secteurs B2C sont très en pointe : les voyagistes, la vente au détail et l’ICT. Les choses
changent aussi du côté B2B. « Les éditions
Kluwer utilisent intensivement LinkedIn,
Twitter et Facebook pour la communication
externe, et le media social Yammer pour
la communication interne. L’entreprise y
implique très fortement ses collaborateurs.
Plantyn est un autre exemple : l’entreprise
utilise les médias sociaux pour s’adonner
à du community building avec son groupe
cible : les enseignants. Quant à l’entreprise
Computacenter, elle dispose d’un blog interne très performant. Un bel exemple de la
façon d’augmenter l’implication de chacun
dans toute l’organisation. »
Peter Van Dyck
Si votre entreprise trie ses déchets d’emballages industriels de manière sélective, il n’y a pas
que l’environnement qui en profite. Cela peut se révéler avantageux financièrement aussi. Car
VAL-I-PAC apporte un soutien financier aux entreprises qui trient et font collecter leurs déchets
d’emballages industriels afin de les faire recycler. Pas étonnant qu’autant de PME s’y mettent !
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Dossier PME
Se faire connaître : le B.A.-BA du
communiqué de presse
Obtenir un article dans la presse est un bon moyen pour une PME de se faire connaître. Encore faut-il avoir
une bonne histoire à raconter et convaincre les médias de la publier. L’un des meilleurs moyens d’y parve-
nir est de leur fournir un bon communiqué de presse, prêt à l’emploi. Comment faire passer le message ?
Quelques règles de base.
V
ous réalisez un investissement,
un rachat, vous avez conclu un
contrat important ? Belle occasion
de faire parler de vous, en commençant
par diffuser un communiqué auprès des
médias.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
42
Si vous n’avez pas l’habitude de cet exercice, votre premier problème sera de cibler
vos destinataires. Choisissez les médias
les plus importants pour vous ; ceux que
vos clients ou prospects sont susceptibles
de lire. De ce point de vue, une PME aura
sans doute intérêt à s’adresser en priorité à la presse locale – écrite, radio-télévisée… – mais aussi, voire surtout, à la
presse spécialisée : magazines et sites web
économiques, revues sectorielles ou de fédérations professionnelles, newsletters,
blogueurs spécialisés… En principe, leurs
coordonnées ne seront pas très difficiles
à trouver sur internet, en y consacrant un
peu de temps. Si vous publiez des communiqués régulièrement, il faudra bien sûr
tenir cette liste à jour.
Transmettez votre communiqué par email : c’est la voie la plus efficace (mais
pensez à demander un accusé de réception). Il faut ensuite obtenir de vos destinataires qu’ils lisent votre message... Les
journalistes sont, comme vous, des gens
très occupés, qui reçoivent chaque jour des
dizaines de communiqués comme le vôtre.
Ils manquent de temps et de place pour
tous les traiter ; ils appliquent donc une
sélection drastique et souvent expéditive.
Voici dix règles de base pour retenir leur
attention.
1. Identifiez-vous
La source de l’information et le sujet
doivent sauter aux yeux : indiquez le nom
de votre société et le titre du communiqué
dans l’objet de l’e-mail. Annexez votre communiqué en pièce jointe (Word ou PDF),
mais copiez aussi le texte dans le corps de
l’e-mail. Placez en tête du document votre
logo, le nom de votre société et ses coor-
données. Ensuite, précisez (en capitales)
la nature du document : « communiqué
de presse ». Les délais de production des
médias étant parfois longs, il n’est pas
inutile de prendre de l’avance : si vous
inaugurez de nouveaux locaux le mois
prochain, précisez : « sous embargo » et
la date de publication autorisée. Sinon,
indiquez « pour diffusion immédiate ».
2. Un titre clair
Un bon titre est tout un art. Il doit être à
la fois accrocheur, clair et informatif : il
faut que le destinataire comprenne immédiatement de quoi il s’agit. Essayez aussi
d’y introduire un élément fort, qui donne
envie de poursuivre la lecture. Mais pardessus tout, soyez court : un titre, c’est une
ligne ; pas plus. Éventuellement, un soustitre pourra compléter votre information.
Par exemple : « La SA Dupont double ses
capacités » ; « 2 millions d’euros d’investissement à Piperzele ».
3. Allez droit au but
Les journalistes doivent aller vite : ils ne
liront probablement que le titre et les premières phrases du communiqué. Votre pre-
mier paragraphe doit donc résumer toute
l’information et répondre aux principales
questions que peut se poser le destinataire. C’est la règle des « 5W » : who, what,
where, when, why (qui , quoi, où , quand et
pourquoi). S’il est bien fait, ce paragraphe
d’introduction doit se suffire à lui-même
et pourrait être publié tel quel dans les
« brèves ». Pour le distinguer, utilisez des
grasses. Les paragraphes suivants vous permettront de développer votre message :
structurez-les avec des intertitres, cela
facilitera la lecture et la compréhension.
4. Soyez pertinent
Le meilleur atout d’un communiqué, c’est
son importance, qui se juge à son actualité (pas la peine de revenir sur un produit
lancé l’an dernier), son originalité et sa pertinence. Posez-vous cette question : votre
histoire est-elle vraiment intéressante
pour le lecteur ? Comment la rendre intéressante ? Vous n’êtes pas le seul à mettre
en service une nouvelle machine ou à
conclure un gros contrat. Ce n’est pas un
scoop, sauf… Sauf si vous parvenez à démontrer l’impact de ces éléments sur votre
activité, sur celles de vos clients ou sur la
Dossier PME
5. Etayez votre message
Illustrez votre texte par des arguments et
des chiffres. Faites référence à des études, à
des tendances de marché, à des faits de société… Utilisez éventuellement un exemple
concret, qui montre que votre entreprise
apporte la bonne solution. N’hésitez pas
à inclure une citation, qui personnalise le
message et s’adresse directement au lecteur : « Ce rachat représente pour nous une
étape majeure, qui nous ouvre de nouveaux
marchés », déclare le CEO Jean Dupont.
6. Restez bref
Les lecteurs se fatiguent d’un récit trop
long. Limitez-vous à une page, 3.000 à
4.000 caractères espaces inclus ; cela vous
obligera à condenser votre information et
à vous concentrer sur l’essentiel. Ecrivez
dans un style direct et concis, en privilégiant la voie active.
7. Veillez à la qualité du texte
Restez sobre : soulignez les mérites de votre
entreprise mais sans exagération ; votre
message risquerait d’y perdre en crédibilité. Au pire, il passera pour une publicité
plutôt qu’une info. Une règle d’or : si vous
voulez que votre communiqué soit repris
sans modification, vous devez l’écrire du
point de vue du journaliste, extérieur à
l’entreprise. N’écrivez pas en « nous » mais
toujours à la troisième personne : « L’entreprise a conclu un contrat record » - sauf
dans les citations bien sûr. Évitez le jargon
professionnel (sauf si vous vous adressez
exclusivement à des médias sectoriels, où
ce vocabulaire spécifique est compris). En
fonction de votre cible, il peut être utile de
traduire votre communiqué. Dans ce cas,
faites appel à un professionnel : rien de
pire qu’un texte mal traduit.
8. Plus d’info ?
web : il sera d’autant plus visible et facile
à retrouver pour les internautes.
9. Ajoutez une image
Notre société est celle de l’image : pensez
à joindre une photo. Cela peut doubler la
visibilité de votre message. Attention : les
médias imprimés ont besoin de photos en
haute définition – et l’écran est un mauvais
support pour évaluer cette qualité. Votre
photo doit atteindre au moins 300 dpi (un
paramètre facile à vérifier avec Microsoft
Paint, par exemple). Si vous avez un doute,
agrandissez la photo à 200 % au moins : elle
ne doit pas présenter de flou ou de crénelage. Si vous craignez que la photo soit trop
lourde à envoyer par e-mail, ajoutez un lien
dans votre message pour permettre de la
télécharger. Donnez-lui un titre parlant
(au nom de votre entreprise par exemple,
pas « DSC_1234.jpg ») ; c’est un paramètre
important pour les moteurs de recherche.
10. Soignez votre timing
Envoyez votre communiqué au bon moment : pas à la veille d’un week-end ou
d’un jour férié. Si vous annoncez des portes
ouvertes ou une conférence de presse,
n’attendez pas la veille de l’événement :
les journalistes auront déjà planifié leur
agenda et ne viendront pas. Si votre liste de
contacts n’est pas trop longue, il peut être
utile d’appeler les journalistes pour leur
demander s’ils ont bien reçu votre message et comptent le publier. Ils n’aiment
pas ça, mais une minute de conversation
téléphonique peut suffire à montrer l’importance d’une information qui leur avait
peut-être échappé. Enfin, si vous publiez
régulièrement des communiqués, tâchez
de ne pas submerger vos destinataires : vos
messages finiraient par être assimilés à du
spam et perdre toute pertinence (« encore
la SA Dupont ! »).
Pour conclure, si l’art du communiqué
vous paraît trop ardu, faites appel à des
professionnels. De nombreux prestataires
de services, agences et bureaux de communication, peuvent vous aider à faire
passer votre message et possèdent déjà
les relais nécessaires dans les médias. Que
cette collaboration soit ponctuelle ou plus
régulière, elle peut s’avérer très précieuse.
Emmanuel Robert
lu-ve 08:30-13:00
ma 17:00-19:30
Le 1819 est un numéro de référence pour les entrepreneurs et les
candidats entrepreneurs à Bruxelles. Financement, aides publiques,
La place est limitée, mais vous pouvez offrir
au journaliste (et au lecteur) la possibilité
de s’informer davantage s’il le souhaite.
C’est même l’occasion de chatouiller sa
curiosité : « Vous voulez en savoir plus
sur notre initiative ? ». Ajoutez donc une
adresse web. À l’attention du journaliste,
mentionnez le nom et les coordonnées
d’une personne de contact au bas du communiqué. N’oubliez pas non plus de publier
votre communiqué sur votre propre site
formalités de création, renseignements juridiques,... les conseillers
du 1819 informent l’entrepreneur, le conseillent, et l’orientent vers les
structures et les interlocuteurs les plus adéquats pour accompagner
son projet.
1239-AnnonceUsine.indd 1
www.1819.be
Une initiative de la Région de Bruxelles-Capitale
27/07/12 13:08
43
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
communauté (par la création d’emplois,
par exemple). En quoi cela vous distinguet-il de vos concurrents ? Insistez sur l’aspect
pionnier ou novateur : « La première expérience de ce type en Belgique ».
Dossier PME
Help ! Les services d’inspection débarquent
à l’improviste…
Quels sont les droits et devoirs de l’entreprise en cas de contrôle fiscal ou social à l’improviste ? À quels locaux
les inspecteurs ont-ils accès et sous quelles conditions ? Quels documents peuvent-ils consulter, copier ou
emporter ? Voici, en bref, ce que vous devez savoir.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
44
L
a législation fiscale et sociale n’impose pas aux fonctionnaires d’annoncer préalablement un contrôle.
Les professions où le secret est de mise,
comme les médecins et les notaires, font
exception à la règle. Les contrôleurs n’ont
pas accès au bureau du praticien d’une
profession libérale lorsque celui-ci exerce
sa profession en présence de ses clients.
peut du reste avoir lieu qu’entre 5 heures
du matin et 9 heures du soir. Si l’autorisation est simplement un mandat de visite domiciliaire, l’inspecteur peut juste
pénétrer dans l’habitation et y faire des
constatations. Pour une fouille active des
locaux habités, il doit toujours disposer
d’un mandat de perquisition en bonne
et due forme.
Locaux professionnels ou habitation privée
Peut-on tout emporter ou copier ?
Les contrôleurs ont libre accès aux locaux
professionnels (bureau, entrepôt, usine,
etc.) pendant les heures où une «activité»
y est exercée. Ce peut donc même être la
nuit, le week-end ou les jours fériés. En
plus, le contrôleur social a accès à tous
les lieux qui sont sous la surveillance
de l’employeur sans que des activités
proprement dites y soient exercées, par
exemple les locaux où le salaire est payé.
Pour obtenir l’accès à une habitation privée, une autorisation du juge de police
est requise. Une telle visite sur place ne
Qu’en est-il des fichiers informatiques ?
Et des e-mails ? Dans la pratique, il
règne souvent un grand flou à ce propos. Nous observons par ailleurs qu’à
l’heure actuelle, il n’y a pas d’uniformité
de la jurisprudence sur le sujet. Jusqu’à
présent, la législation fiscale stipulait
que vous devez présenter, sans déplacement (au bureau de contrôle), tous
les livres et documents qui sont nécessaires à l’établissement du montant
des revenus imposables. Depuis le 10
Janvier 2014, le fisc peut emmener tous
les livres et documents qui sont nécessaires à l’établissement du montant des
revenus imposables. Stricto sensu, le fisc
ne peut consulter que les documents
qui sont bien en vue dans le bureau. Un
contrôle fiscal n’est pas une « perquisition ». Les contrôleurs n’ont donc pas le
droit d’ouvrir eux-mêmes les armoires
fermées, les tiroirs, de faire eux-mêmes
des recherches sur votre ordinateur, etc.
Si nous suivons la loi à la lettre, les
documents écrits ne peuvent en
principe pas être copiés. Dans la pratique, la plupart des contribuables y
consentent toutefois. Lorsque l’entrepreneur travaille avec un système
informatique (ce qui est en général le
cas aujourd’hui), il est tenu de faire,
en présence des contrôleurs et à leur
demande, une copie des données ou
d’une partie de celles-ci. S’il est prié
d’effectuer certaines opérations de traitement de l’information, il est obligé
de collaborer. Mais il n’est nulle part
écrit dans la loi que le contrôleur peut
effectuer lui-même les opérations nécessaires sur votre/vos ordinateur(s).
Dossier PME
La législation sociale prévoit des règles
du jeu un peu différentes en ce qui
concerne la consultation et la copie de
documents. Les droits d’un inspecteur
par rapport aux données qu’il contrôle
se scindent en droits « passifs » et droits
« actifs ».
Les inspecteurs sociaux disposent des
pouvoirs les plus étendus en ce qui
concerne les documents sociaux (comme
le règlement de travail, les contrats de
travail, les comptes individuels, …) ainsi
que les données que l’entrepreneur est
légalement obligé de tenir (documents
comptables, etc.). Ces documents, l’inspecteur peut les demander (droit pas-
sif), mais il peut aussi les chercher luimême si l’employeur ne les lui remet
pas spontanément (droit actif). De plus,
le contrôleur peut aussi copier ces documents (droit passif), tout comme il peut
les saisir pour les besoins de l’enquête.
Pour ce qui est des données utiles, l’inspecteur dispose uniquement de droits
passifs. Il peut simplement demander
que ces données lui soient transmises
et, si l’employeur les lui transmet, il peut
uniquement copier ces documents. L’inspecteur ne peut jamais fouiller lui-même
pour trouver ces documents. En outre,
si l’employeur ne lui transmet pas ces
données, ceci ne peut pas être considéré
comme une entrave au contrôle. Les emails (tant internes qu’externes), les
notes de réunions, les agendas, etc., sont
considérés comme des données utiles.
Contrairement à son collègue du fisc,
l’inspecteur social est donc habilité
à ouvrir les armoires et à en sortir les
dossiers pour y chercher certains types
de documents, ainsi qu’à chercher luimême les documents en question sur les
ordinateurs.
Questions orales
Le contrôleur fiscal ne peut adresser
ses questions qu’au contribuable en
personne. En principe, les membres du
personnel ne sont donc pas tenus de répondre aux questions du contrôleur du
fisc. L’inspecteur social, en revanche, a la
liberté d’interroger toute personne qu’il
juge utile d’interroger dans le cadre du
contrôle à propos de tout fait utile. Il peut
donc aussi interroger les travailleurs.
L’employeur peut demander à assister
à l’audition de son collaborateur, mais
ne peut jamais l’exiger si le travailleur
s’oppose à sa présence.
Le contribuable que vous êtes a tout
intérêt à collaborer en cas de contrôle
à l’improviste. Jusqu’à présent, la loi ne
prévoit pas de « droit de perquisition
actif ». Les pouvoirs de l’inspecteur social
sont toutefois plus étendus concernant
certaines informations. Vous avez toujours le droit de vous faire assister par
votre expert-comptable.
Mathieu Bouten et Emilie Ickroth
Tax & Legal Services
Prévention et gestion des
déchets d’emballages
VOS EMBALLAGES, VOUS EN ÊTES RESPONSABLE
Emballez-vous des produits? Importez-vous des produits emballés? Mettez-vous
des emballages de service sur le marché? Dans ce cas, vous êtes probablement
responsable d’emballages, avec des obligations légales à respecter pour les
emballages que vous mettez sur le marché belge. Vous devez notamment recycler
80% de tous les emballages que vous avez mis sur le marché belge. Vous pouvez
faire éventuellement appel à un organisme agréé à cet effet. Pour plus d’information,
n’hésitez pas à contacter la Commission interrégionale de l’Emballage, qui est
l’administration compétente à ce sujet.
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45
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
Nous constatons également que les
contrôleurs demandent de plus en plus
souvent à consulter les échanges d’emails. Puisque la question fait débat
dans la doctrine et la jurisprudence (par
exemple, y a-t-il oui ou non violation de
la vie privée ?), nous vous conseillons,
en cas de remise d’une copie, d’indiquer
clairement dans le procès-verbal que
vous n’êtes pas d’accord avec la remise
de cette copie.
Focus
Ecoconception
De très belles opportunités de
développement... durable
Analyse du cycle de vie, éco-design, cradle-to-cradle... Même si vous n’êtes pas un professionnel du développement durable, ces mots vous sont sans doute relativement familiers, tant l’environnement est aujourd’hui
placé sous les feux des projecteurs. Mais derrière les spots, quelles réalités économiques trouve-t-on ? Et
quels potentiels pour nos entreprises ?
E
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
46
n s’engageant plus ou moins
consciemment dans l’éco-conception, les entreprises formalisent
simplement un peu mieux ce qu’elles
font, pour certaines, depuis des dizaines
d’années : créer en optimisant aux mieux
flux et ressources, en tenant compte au
maximum de contingences internes et
externes susceptibles d’influer sur la vie
de l’entreprise et sur son environnement.
C’est la voie qu’ont par exemple emprunté
les fabriques de verre en incorporant du
calcin (déchets de verre broyé) dans leur
production.
Époque oblige, l’éco-conception occupe
aujourd’hui d’autres registres, plus glamour ceux-là. Ainsi, très récemment, le
site internet de Paris Match s’est penché sur l’écoconception chez les stars et
dans les produits de luxe. Signe que la
discipline est en train de se défaire d’une
certaine image productiviste. On pourrait parler de Pharrell Williams qui vient
de créer un denim fabriqué à partir de
déchets de plastique retrouvés dans les
océans pour lancer la ligne « Raw of the
Oceans » ; de la styliste Stella McCartney
ou encore de George Clooney, qui a pesé
de tout son poids pour convaincre Nespresso de proposer des capsules de café
recyclables.
Rigobert sur les traces d’un Louis
Vuitton
Parallèlement aux initiatives de ces
stars, les groupes de luxe François-Henri Pinault et LVMH y sont allés aussi de
leur geste écolo avec des composants
biodégradables, des tissus bio-sourcés,
des composants qui limitent le recours
à l’énergie grise... Dès 2011, ces groupes
ont été précédés par les initiatives de la
marque Louis Vuitton (groupe LVMH) à
qui l’on doit la création de la plateforme
Cedre, par laquelle le célèbre fabricant
Le menuisier-ébéniste bruxellois Rigobert a intégré la récupération et la réutilisation des
ressources dans ses réalisations.
de sacs assure le recyclage de ses matériaux. À ce jour, plus de 1.600 tonnes de
matière ont été recyclées.
À l’ombre de ces étoiles, en Europe
et singulièrement en Belgique, des
acteurs économiques tendent vers les
mêmes objectifs écologiques, souvent
avec moins de clinquant, mais avec une
authenticité et une efficacité au moins
équivalentes. C’est le cas de la menuiserie-ébénisterie bruxelloise Rigobert. Il y
a peu, cette PME d’une cinquantaine de
personnes, qui a vu quatre générations
se succéder à la fabrication et au placement de produits en bois massifs, placages, panneaux, stratifiés... a découvert
à son tour l’écoconception.
« Le travail se fait toujours sur commande, sur base de plans et de cahiers
de charge avec une exécution soignée »,
explique Myriam Moussebois, la pa-
tronne de l’entreprise. Une fois teintées, vernies, cérusées ou laquées, les
réalisations de Rigobert sont installées dans des châteaux, des plateaux
de bureaux, des hôtels, des villas, des
appartements... À l’image de l’entreprise de quincaillerie Vervloet (bruxelloise, elle aussi), Rigobert profite d’une
réputation qui la précède partout dans
le monde. Aujourd’hui, cette belle PME
basée à Neder-over-Hembeek exporte
son savoir-faire partout en Europe,
mais aussi au Qatar, au Japon, aux
États-Unis… Mais il y a plus : comme
M. Jourdain qui faisait de la prose sans le
savoir dans le Bourgeois gentilhomme,
Myriam Moussebois s’est un jour rendu
compte qu’elle faisait de l’écodesign
sans en avoir véritablement conscience.
« Pour construire les boiseries d’une nouvelle salle de bains, un client nous a demandé un jour de récupérer des éléments
du mobilier de ses grands-parents ».
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Ensemble > Trions bien > Recyclons mieux
Focus
biologiques et techniques qui donneront les ressources nécessaires à la fabrication de nouveaux produits.
25 % de PET recyclé dans les bouteilles de Spa
Voilà déjà 15 ans que les bouteilles de Spa contiennent du PET recyclé.
5 % du chiffre d’affaires
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
48
Myriam Moussebois se souvient aussi
que, dans les années 90, le parfumeur
Guerlain avait fait réaliser un lit à partir de différentes essences de bois assorties au mobilier existant de la chambre
à coucher, le tout à partir de mobilier
(garde-robe, table de nuit...) du 18e
siècle. De fil en aiguille, l’idée de développer quelque chose de manière plus
structurée a germé : « J’ai pris contact
avec Ecobuild, le réseau bruxellois de
l’éco-construction installé sur le site
de Tour et Taxis, à côté des bureaux de
l’Agence Bruxelloise de l’Entreprise et je
leur ai présenté nos activités ». Poursuivant dans sa démarche, l’entreprise l’a
aujourd’hui formalisée, ce qui lui vaut
de nouvelles références. Récemment,
Rigobert a réalisé un chantier dans
une maison luxembourgeoise où les
aménagements intérieurs et extérieurs
ont été réalisés avec du bois de récupération. Au bout du compte, ce genre
d’activité fondée sur la récupération et
sur l’optimisation des ressources représente aujourd’hui une activité que Myriam Moussebois estime « à la grosse
louche » à 5 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise.
Le 29 avril, l’entreprise ouvrira ses
portes à une école. Myriam Moussebois : « Dans le cadre de l’alliance
emploi-environnement, nous avons
été contactés par la Confédération
Construction. Ils ont souhaité pouvoir
montrer notre savoir-faire aux plus
jeunes ». Une façon, peut-être, d’éveiller
des vocations.
120 à 250 substances chimiques
dans les tapis
Dans un tout autre domaine, le groupe
Desso a lui aussi réalisé une belle percée
dans le domaine de l’éco-conception.
En réfléchissant à la composition des
tapis qu’il fabrique et commercialise,
ce groupe présent dans une centaine
de pays a découvert que 120 à 250 substances chimiques se trouvaient nichées
dans un tapis conventionnel. En décidant de s’investir dans la démarche du
cradle-to-cradle (C2C), Desso a remis à
plat la série d’éléments entrant dans la
composition de ses moquettes tout en
portant une attention particulière au
processus de production afin, ici aussi,
de limiter l’impact de ses activités sur
l’environnement. En outre, Desso a pensé à la fin du cycle de vie de ses tapis, en
veillant à rendre plus simple le désassemblage du produit.
Au bout de ce processus mené en collaboration avec l’EPEA Internationale Umweltforschung GmbH, avec le professeur Michaël Braungart et son compère
William McDonough (les instigateurs
du C2C), Desso a abouti à un résultat des
plus intéressants. Aujourd’hui, 90 %
de la collection de moquettes en dalles
polyamides est certifiée C2C. Et le mouvement devrait se poursuivre : à l’horizon 2020, le groupe prévoit de fabriquer
tous ses produits avec des matériaux
biodégradables et/ou décomposables
mécaniquement et définis positivement dans le registre tenu par l’EPEA.
Avec, à terme, l’idée de pouvoir réutiliser cette matière usée dans des cycles
Cette démarche d’amélioration continue, c’est aussi celle qui a été suivie depuis des années par Spadel. Très tôt, le
groupe a abandonné la bouteille en PVC
au profit de la bouteille en PET, en raison de l’impact du PVC sur l’environnement. Dans un deuxième temps, Spadel
a recouru aux matières recyclées pour
la fabrication de ses bouteilles en PET.
Dès 1998, l’entreprise a ainsi commercialisé les premières bouteilles d’eau
minérale intégrant 25 % de PET recyclé,
sans d’ailleurs forcément faire ressortir cet élément technique dans la communication vers le public. Jean-Benoit
Schrans : « A cette époque, le consommateur était moins réceptif aux arguments
environnementaux. Et il aurait peut-être
rejeté - à tort - l’incorporation de PET
recyclé dans l’emballage d’une boisson
aussi pure que l’eau de Spa... »
Il y a quelques années, le marché prêtait effectivement moins d’attention
aux aspects écologiques. Aujourd’hui,
le rapport s’est inversé : le consommateur a une perception plus positive des
initiatives en faveur de l’environnement, ce qui rend possible une communication plus explicite sur cet effort
d’incorporation de matières plastiques
recyclées à hauteur de 25 % dans les
bouteilles jetable, avec une diminution
du poids en prime. Tout comme il l’a fait
pour ses bouteilles en verre, le groupe
Spa a ainsi tout engagé pour boucler la
boucle avec des bouteilles plus vertes,
moins lourdes et diminuant donc leur
impact en terme de réchauffement climatique. Selon les estimations de Spadel, à chaque fois qu’une tonne de PET
est recyclée, la chaîne de production
des bouteilles, y compris la collecte et
le transport, réduit ses émissions de
CO2 de 2,5 tonnes, soit, par bouteille de
1,5 litre, 11 % de CO2 en moins sur l’ensemble de la chaîne. En outre, le groupe
limite le recours aux ressources fossiles
puisque le PET recyclé permet d’éviter
la consommation de PET vierge fabriqué à partir de nouvelles ressources
pétrolières.
Johan Debière
L’avenir se
branche ici.
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Focus
Ecoconception
Économie de la fonctionnalité :
vendre l’usage plutôt que le produit
Utiliser plutôt que posséder un bien d’équipement n’est pas encore franchement rentré dans les mœurs. À
la faveur de certaines initiatives intéressantes pourtant, le mouvement de l’économie de la fonctionnalité
fait son petit bonhomme de chemin dans notre région. Démonstration par l’exemple.
teur peut démarrer au volant de la voiture
quelques minutes plus tard. Et une facture
détaillée correspondant à votre utilisation
vous est envoyée en fin de mois. Dans le
même registre, mais avec une valeur ajoutée écologique supplémentaire, le réseau
bruxellois Zen Car offre le même genre
de fonctionnalité en mettant à la disposition du public des voitures électriques
partagées réparties en différents endroits
stratégiques du territoire de la Région.
Comme chez Cambio, le principe d’utilisation est extrêmement simple et s’inscrit
parfaitement dans le cadre de l’économie
de la fonctionnalité. Pour pouvoir profiter
d’une voiture électrique, il suffit de s’inscrire en ligne.
n°01 - janvier 2013 - Entr epre n dre
50
La voiture électrique Zen Car : un exemple de « service de mobilité » qui a l’avantage de libérer le
centre-ville de la pollution.
C
’est en 1986 que Walter Stahel, un
architecte suisse gradué de l’Institut Fédéral de Technologie de
Zurich, et Orio Giarini, économiste italien
à la tête du Risk Institute, ont jeté les bases
de l’économie de la fonctionnalité. Pour les
deux hommes, il est plus avantageux de
profiter d’un service que de posséder le bien
qui va permettre d’accéder aux fonctions
que propose cet équipement. De manière
plus formelle, Walter Stahel et Orio Giarini
indiquent que le terme d’économie de la
fonctionnalité désigne « des pratiques et
des recherches visant à articuler le développement économique et le développement
durable, en particulier dans sa dimension
écologique ». Et les deux experts d’ajouter
que le pari pris en posant cette hypothèse,
c’est que « la substitution de la location à la
vente de biens, est susceptible, dans certaines
conditions, de permettre une réduction significative des flux de matière et d’énergie ».
Cambio : l’exemple d’une percée de
l’économie fonctionnelle
À l’échelle de la Belgique, en cherchant un
peu, on trouve déjà des exemples bien visibles de l’économie de la fonctionnalité.
Le réseau de voitures partagées Cambio en
est une des illustrations les plus visibles.
Lancé en 2002 en Wallonie via un projet-pilote à Namur, puis à Bruxelles et en
Flandre, Cambio est une formule unique
qui propose des voitures nuit et jour à plusieurs endroits dans les villes desservies.
Il s’agit de citadines, mais aussi de petits
utilitaires, de breaks et de monovolumes
qui peuvent être choisis par l’utilisateur
en fonction des circonstances et de ses
besoins du jour. Premier avantage du système : il donne accès à une voiture dans
n’importe quelle ville. Deuxième principe,
d’ailleurs fondateur de l’économie de la
fonctionnalité : Cambio libère l’utilisateur
des opérations d’entretien, des réparations, du passage au contrôle technique,
du paiement de l’assurance...
Une carte Zen Car est alors envoyée et les
réservations peuvent se faire en ligne.
Après utilisation, la voiture doit être ramenée à son point de départ. Au bout du
compte, cette manière de se déplacer en
voiture est accessible à partir de 6 euros
de l’heure avec, en prime, un parking qui
est toujours gratuit dans les parkings
de la société privée Interparking ou sur
les emplacements réservés à Zen Car. Le
conducteur est également libéré des soucis d’assurance, de l’entretien et du nettoyage, tous ces éléments étant pris en
charge par Zen Car. Au bout du compte,
passer d’une voiture personnelle à une
voiture partagée peut s’avérer financièrement très intéressant. D’après les estimations de Zen Car, l’économie peut en effet
facilement atteindre 4.500 euros par an,
en plus d’apporter un peu d’air frais dans
les centres urbains.
Zen Car, le ‘Cambio’ électrique
Des tapis à louer
Tous ces soucis sont pris en charge par le
système. Afin de rendre son utilisation
aussi fluide que possible, une réservation
peut être effectuée par téléphone, par internet ou via l’application Cambio à n’importe quelle heure de la journée ou de la
nuit. Moyennant disponibilité, l’utilisa-
Un autre exemple d’économie de la fonctionnalité nous est donné par le groupe
Desso. Spécialisé dans la fabrication de
tapis de sol, Desso offre à ses clients une
formule qui s’inscrit parfaitement dans
la philosophie « cradle-to-cradle » (C2C),
en proposant la location de tapis, de 0,5 à
Focus
0,8 €/m² par mois. Erik De Bisschop : « On
n’y pense pas, mais le désassemblage et la
récupération de vieux tapis ont un coût
pour l’utilisateur. Car une fois arrivé en fin
de vie, le tapis doit être envoyé à l’incinérateur ou en décharge (…) Chez Desso, nous
récupérons le vieux tapis et nous délivrons
à la société qui se débarrasse de ce tapis un
certificat confirmant le recyclage selon les
principes C2C instaurés par Michaël Braungart et William McDonough. Le recyclage à
100 % coûte environ 0,9 €/m². » À cet égard,
Erik De Bisschop affirme sans fausse pudeur que son entreprise figure très certainement parmi les élèves les plus assidus
du professeur Braungaert.
Deux concepts intimement liés
Au sein de l’EPEA, qui préside à l’octroi
des distinctions de bronze, d’argent ou
d’or aux entreprises qui s’inscrivent dans
la démarche C2C et certifiée de manière
indépendante, Desso est assurément une
des plus assidues. Erik De Bisschop : « Les
spécialistes de l’EPEA sont régulièrement
présents sur nos sites de production. Et
depuis que nous sommes passés par l’EPEA,
nous ne manquons jamais une seule formation de suivi. » Sans parler des débats,
conférences, et autres symposiums dans
lesquels Erik De Bisschop n’hésite jamais
à payer de sa personne pour expliquer les
bienfaits de l’économie de la fonctionnalité et du cradle-to-cradle qui peut en être
le corollaire ou la base.
EcoNation à la manière des ESCO
Parfois, l’économie de la fonctionnalité
est une question de survie. Lorsque le
Au lieu de facturer la livraison de ses coupoles LightCatcher, EcoNation
facture à ses clients la moitié de l’économie d’énergie réalisée.
constructeur Renault réfléchit de manière
très sérieuse à un scénario selon lequel il
serait amené à offrir de la mobilité plutôt
qu’à vendre une voiture, il ne fait qu’anticiper une tendance de fond qui pourrait
bien surprendre ceux des constructeurs
qui s’entêtent à fonctionner sur le modèle
classique du client qui s’achète une voiture, l’entretient, paie les assurances et les
taxes alors que son véhicule dort les neuf
dixièmes de son existence devant sa maison. Toujours dans ce même registre de la
survie, qui peut être assurée par la reconversion d’une entreprise fonctionnant
sur le modèle classique vers celui de l’économie de la fonctionnalité, on pourrait
également citer le cas exemplaire d’EcoNation. Cette entreprise gantoise créée
par Maarten Michielssens a mis au point
le LightCatcher, une technologie permettant de diffuser la lumière du jour dans
les bâtiments grâce à des miroirs mobiles.
Un seul « LightCatcher » peut remplacer
douze tubes fluorescents.
Parmi les entreprises qui ont adopté ce
système, on trouve l’aéroport de Schiphol,
Umicore ou encore Scania. Récemment,
l’entreprise a signé un gros contrat avec
la Chine. Et les choses semblent pouvoir se
poursuivre sous les meilleures auspicess
pour Maarten Michielssens. Mais il y a
plus : comme il l’explique à chaque fois
que l’occasion lui en est donnée, l’entreprise doit aussi son succès au fait que la
solution est installée gratuitement dans
les immeubles de grosse taille. Et au lieu
de facturer la livraison des coupoles, EcoNation facture la moitié de l’économie
réalisée par le client sur sa facture énergétique sur base d’un relevé précis. EcoNation s’inscrit ainsi dans la logique des
ESCO, les Energy Services Companies, qui
travaillent pour les plus gros consommateurs d’énergie en leur facturant désormais aussi une partie de l’énergie économisée grâce à leurs bons services.
Des vêtements qui s’adaptent à la
croissance de vos enfants
Dans un tout autre registre, on aurait
pu parler de Tale Me. Cette toute jeune
société créée par Anna Balez et Catherine
Lambert entend louer des vêtements aux
parents qui voient leurs enfants grandir
trop vite, mais pas n’importe quels vêtements. Et pas n’importe comment. L’idée
est ici de proposer des tenues originales,
dessinées par de jeunes créateurs belges.
Pour quelques dizaines d’euros par mois,
vous pouvez déjà vous offrir un kit de
trois tenues adaptées à la saison composé
par exemple de trois pantalons, de trois
T-shirts et d’un gilet, tous taillés dans de
beaux tissus de qualité faits pour durer.
Et lorsque ces vêtements deviennent trop
petits, le tout est échangeable. Comme
avec tous les autres exemples donnés,
l’utilisateur bénéficie de meilleures fonctionnalités pour un budget nettement
plus serré.
http://www.cambio.be
http://www.zencar.eu
http://www.taleme.be
http://www.econation.be
http://www.desso.com
Johan Debière
51
n°1 - janvier 2013 - Entr epr en dre
Le fabricant de tapis Desso s’est engagé dans une démarche
d’économie circulaire C2C – « de la source à la source ».
L’entreprise au quotidien
Volontariat
Entreprises et enseignement : tout le
monde y gagne !
L’entreprise et l’enseignement sont deux mondes qui se connaissent trop peu. Au travers du volontariat, ils
peuvent non seulement se rencontrer et se découvrir mais également apporter une plus-value aux deux
parties. Dans ce cadre, se multiplient depuis deux ans des initiatives au sein des sociétés bruxelloises comme,
par exemple, Solvay.
L
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
52
e 24 mars dernier, une dizaine
d’élèves du centre professionnel
d’enseignement spécialisé Saints
Jean et Nicolas de Schaerbeek, accompagnés de trois professeurs, ont visité
le site du groupe Solvay à Neder-OverHeembeek. Une visite qui s’inscrit dans
le cadre d’un programme de volontariat
d’entreprises qui a représenté l’année
dernière plus de 450 journées de volontariat et déjà 150 au cours du premier
trimestre de 2014.
Par volontariat d’entreprise, on entend
le soutien bénévole de ces dernières à
une activité dans le secteur non-marchand, traduisant ainsi dans les actes
l’engagement et la responsabilité sociale de l’entreprise. Le champ d’action
est large et l’enseignement est une
activité dans laquelle l’entreprise peut
jouer un rôle important.
Une expérience profitable
Cette longue visite (de 9 à 15 h) a permis aux adolescents de découvrir le
monde de l’entreprise de l’intérieur. Le
personnel de Solvay s’est prêté au jeu
et a présenté différentes facettes du
site, que ce soit via une présentation
de la sécurité, des visites d’ateliers ou
la diffusion d’un film consacré au projet Solar Impulse, dans lequel Solvay
est partie prenante. Comme le souligne Nathalie Léonard, Deputy Site
HR Manager, qui coordonnait cette
journée, « l’écho que nous avons eu de
la part de l’école au sujet de cette visite
est très positif. Les élèves ont eu l’occasion de découvrir autre chose que leur
univers habituel. »
Comme le note un des professeurs
présents, « alors que notre école est
située à peine à quelques kilomètres du
site de Solvay, les élèves ont vraiment
Le 24 mars dernier, une dizaine d’élèves visitaient le site du groupe Solvay à Neder-OverHeembeek.
découvert un autre monde et ouvert
de grands yeux. Il est vrai que cela les
change des murs de l’établissement
ainsi que de leur quartier. De ce point
de vue, l’expérience leur a été profitable
d’autant que les thématiques abordées
les intéressaient, avec notamment les
visites des ateliers où ils ont pu poser
de nombreuses questions aux responsables. » Les élèves, apprentis menuisiers, étaient en effet particulièrement
attentifs.
Témoignage : KBC
Sophie Van der Beken, adviseur recrutering & potentieelinschatting
« Nous avons collaboré avec l’Atheneum De Toverfluit à Molenbeek et l’asbl
JES, à la fin de l’année dernière. Nous nous adressions à une classe d’élèves de
17 ans dont une moitié envisageait de poursuivre des études et l’autre moitié
de chercher du travail. Nous avons d’abord expliqué ce que nous faisions chez
KBC avant de leur montrer comment rédiger un CV ainsi qu’une lettre de
motivation. Mais également toute une série de détails qui ont leur importance comme le langage corporel, la présentation, la communication, etc.
Pour un poste vacant chez nous, nous leur avons demandé d’écrire une lettre
de motivation. Chacun des élèves a reçu un accompagnement personnalisé et
un feed-back pour son travail. Les élèves ont marqué leur intérêt et certains
avaient un très bon niveau. Cette rencontre a été profitable pour les élèves et
nos collaborateurs. Les élèves ont ainsi vu qu’il y avait des entreprises dans
leur quartier et du travail pour autant qu’ils suivent des études et acquièrent
une expérience commerciale. En outre, la plupart sont déjà bilingues et nous
avons souligné cet atout à Bruxelles. Il est clair que nous allons poursuivre
l’expérience. »
L’entreprise au quotidien
Le problème de l’emploi des jeunes
Initiative soutenue par BECI et à laquelle participent un nombre croissant
de grandes entreprises, le volontariat
vise à bâtir des relations durables entre
les entreprises et les écoles, tant professionnelles que générales. Les premières
y sont favorisées car, en multipliant les
rencontres, on peut apporter une solution – tout au moins partielle – au problème de sous-emploi des jeunes qui
est un véritable fléau à Bruxelles.
Rapprocher l’entreprise et l’école
Dans une ville et une société qui demandent de plus en plus de qualifications et de compétences, les personnes
qui ne maîtrisent ni les langues, ni un
métier sont particulièrement vulnérables. Sur les 110.000 demandeurs
d’emploi que compte Bruxelles, deux
tiers sont sans qualification. C’est dans
ce contexte que BECI, avec le soutien de
Témoignage : bpost
« Les élèves ont vraiment découvert un autre monde et ouvert de grands yeux. »
la Région, a monté un projet-pilote afin
de rapprocher les entreprises, les écoles
et les associations d’insertion socioprofessionnelles néerlandophones et
francophones.
Un projet, comme le prouve la visite
au sein de l’entreprise Solvay, qui
suscite l’enthousiasme du corps enseignant, mais également un intérêt
marqué de la part de nombreuses
entreprises bruxelloises de toute
taille. Ainsi, de nombreuses PME et
TPE se sont manifestées mais, dans
ce cas, il convient de rencontrer à
terme l’intérêt de ces plus petites
structures avec des moyens adaptés. C’est pourquoi, sans négliger les
PME et TPE, l’accent est mis dans un
premier temps sur les grandes entreprises afin de consolider les actions
de volontariat.
Mohamed Ouaret, Manager Operations and Innovation Internal Communication
« Pour notre participation au volontariat d’entreprise, nous nous sommes appuyés
sur le Fonds bpost. Il s’agit d’un fonds géré par la Fondation Roi Baudouin et qui
soutient des initiatives visant à lutter contre l’illettrisme d’adultes en Belgique.
Une partie de l’argent récolté par la vente de timbres de Noël finance ce fonds.
Nous avons lancé un appel à projets pour les ateliers d’alphabétisation ainsi
qu’un appel à candidature auprès de nos Top managers. Parmi ces derniers,
quatre se sont portés volontaires : deux néerlandophones et deux francophones. En ce qui concerne les associations, nous avons collaboré avec l’asbl
CBE Brusselleer ainsi que le Collectif alpha.
Nous avons ciblé des ateliers socio-professionnels dans lesquels les participants vont être amenés à se retrouver sur le marché de l’emploi. Cette année,
nos managers se sont ainsi rendus à des cours d’alphabétisation dispensés
dans ces associations. Ils ont d’abord présenté leur activité au sein de bpost et
ont, ensuite, expliqué aux élèves comment rédiger un CV ainsi que préparer un
entretien d’embauche. Cette participation de nos managers, qui sont très heureux
de cette expérience, s’inscrit parfaitement dans notre démarche d’entreprise
responsable à l’écoute de la société. »
Une diversité d’actions
Comme le pointent le rapport d’activité
2012-2013 et les propositions de projet 2014 sur le volontariat d’entreprise
réalisés conjointement par Business
& Society Belgium, BECI et Carabas, ce
programme « propose un faisceau d’initiatives variant du soutien manuel occasionnel à l’apport d’expertise spécifique,
de l’action ponctuelle à celle établie
sur le long terme. Au départ de l’identification des besoins des écoles et des
associations, en accord avec elles sur les
missions à mener et sous leur contrôle,
des équipes de volontaires encadrés
viennent réaliser des projets au bénéfice
des jeunes, des professeurs et des directions ».
Les interventions et actions sont multiples : visites d’entreprises, témoignages sur les métiers en relation avec
les filières de formation suivies par les
jeunes, identification des compétences
et capacités de les exprimer dans un
contexte d’embauche, tests sur les
machines en usine et stages intensifs,
coaching sur projets, etc. Le concept
est participatif. Ainsi, les entreprises
mettent leur personnel au service des
écoles et du monde associatif, en libérant du temps et de l’expertise au bénéfice de ces derniers, tout en veillant à
encadrer et assurer correctement ce
volontariat.
Demande réciproque
Le projet-pilote a suscité l’intérêt tant
des entreprises que des associations et
écoles, qui étaient demandeuses. Réalisé entre septembre 2012 et novembre
2013, il a représenté au total 458 journées de volontariat qui ont concerné
675 élèves et mobilisé 229 volontaires.
Une douzaine d’entreprises y ont parti-
53
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
Les chiffres sont sans appel. Actuellement, alors que Bruxelles est le premier
bassin d’emplois du pays et la ville qui
accueille le plus d’étudiants, quelque
19 % des jeunes de 18 à 24 ans ne possèdent pas un diplôme du secondaire
supérieur et ils sont désormais plus de
20 % à quitter l’école obligatoire sans ce
sésame à l’emploi. Alors qu’on répète à
l’envi l’importance de l’apprentissage
des langues à Bruxelles, ville bilingue,
voire trilingue, 50% des élèves qui
suivent un enseignement professionnel n’ont pas de cours de langue !
L’entreprise au quotidien
Témoignage :
Interparking
Autre action de volontariat : Accenture accueillait, le 20 mars, une vingtaine d’élèves de l’Institut
Saint-Joseph.
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
54
cipé : Accenture, BECI, Bpost, D’Ieteren,
Audi, Geseco, Heidelberg, Interparking,
KBC, Linklaters et Solvay. A l’exception
de Geseco, ce sont essentiellement des
grandes entreprises qui ont accueilli,
pour certaines, plus d’une fois des
élèves.
leur formation n’est pas une « voie de
garage ». De la même manière, les entreprises ont également découvert des
jeunes curieux et heureux d’apprendre
comme lors de la visite chez Solvay. À
l’arrivée, un véritable partenariat winwin.
Au travers des divers témoignages recueillis figure souvent, pour des élèves
qui présentent un parcours scolaire
difficile, le fait d’amorcer une reconstruction de l’estime d’eux-mêmes, de
pouvoir construire ou reconstruire une
image positive du monde du travail,
d’envisager l’école comme un tremplin professionnel et de découvrir que
Consolidation du projet en 2014
Devant l’intérêt manifesté par les différents acteurs et au vu de l’impact
positif auprès des jeunes des diverses
actions, les promoteurs du projet entendent bien consolider le programme
auprès des premières entreprises participantes et pérenniser les actions déjà
engagées, mais également l’élargir à de
Témoignage : Accenture
Joachim Wauters, consultant
« Accenture est impliqué depuis deux ans dans le programme ‘Engage’, un volontariat d’entreprise en partenariat avec Business & Society et BECI, d’une part, et
d’autre part avec deux écoles techniques : l’Institut Saint-Joseph à Etterbeek et
l’Institut Notre-Dame à Anderlecht. L’objectif, c’est de permettre à deux mondes
qui se connaissent peu de se côtoyer. Plus globalement, le volontariat s’inscrit
dans le projet ‘Skills to Succeed’, mené au niveau mondial par notre département
Corporate Citizenship et qui a pour objectif de donner à un demi-million de
personnes les outils nécessaires pour réussir leur projet entrepreneurial.
Notre cœur de métier, c’est le conseil et le savoir-faire, et c’est pourquoi nous
déclinons cette initiative pour ces élèves par l’organisation de trois ateliers thématiques : comprendre leurs compétences – qu’est-ce que je sais faire et qui
intéresse l’employeur ? –, savoir rédiger un CV, et se présenter en entretien. Nous
accueillerons cette année 80 élèves au total, au cours de quatre visites dont la
première a déjà eu lieu. Ces élèves de l’enseignement technique sont souvent
en manque de confiance et parfois de motivation. Nous leur faisons découvrir
une entreprise avec ses réalités, où ils peuvent rencontrer des gens motivés par
ce qu’ils font. Mais, dans notre esprit, ce n’est pas une rencontre à sens unique.
Notre vision, c’est aussi de permettre à nos consultants de se frotter à des milieux
qu’ils connaissent mal, de mieux comprendre les enjeux et les réalités du terrain
et, finalement, d’élargir leur champ de réflexion. »
Emmanuel Tyteca, directeuradjoint RH
« Quand BECI nous a informés de
ce projet consacré au volontariat
d’entreprise, cela a tout de suite
soulevé notre enthousiasme. Encore
fallait-il voir comment nous allions
nous organiser et avec quelle filière
d’enseignement, car nous ne pouvons pas proposer tous les métiers
chez Interparking. Dans le cadre
de notre participation, nous avons
décidé d’accueillir des jeunes en
stage et c’est ainsi que nous avons
rencontré la direction de l’Athénée
Ernest Richard, à Etterbeek, qui propose une option électricité.
Les stages qui se déroulent d’octobre
à juin concernent une dizaine d’étudiants qui sont en 7e et dernière
année. Nous les avons répartis sur
deux sites : Bruxelles et Zaventem.
Chaque stage s’est déroulé durant
deux semaines et a permis à ces étudiants de voir comment fonctionne
une entreprise (ponctualité, respect
de la hiérarchie, présentation, travail en équipe, communication,
etc.) et de découvrir l’électricité
en milieu industriel. Les District
managers, les électriciens et nos
équipes se sont impliquées dans ce
projet qui est un véritable win-win.
Tant pour l’école que pour Interparking, que pour les élèves qui sont
globalement très positifs. L’un des
premiers stagiaires est ainsi revenu
pour un contrat d’étudiant durant
les vacances de Noël. »
nouvelles entreprises en privilégiant la
qualité à la quantité – avec un objectif
affiché de 5 à 10 nouvelles entreprises.
La clé du succès de ce programme de
volontariat est, comme le souligne le
rapport de Business & Society Belgium
et BECI, la communication, tant auprès
des entreprises que des associations et
des écoles. En ouvrant leurs portes à ces
dernières, les entreprises jouent un rôle
social majeur et favorisent l’insertion
future de jeunes qui découvrent qu’il
y a un avenir au-delà des murs de leur
école.
Guy Van den Noortgate
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L’entreprise au quotidien
Impression of a Brit
Our neighbours to the West: the English
In addition to the fact that we English often have difficulty in acknowledging we are part of
the European sub-continent, we are often misguided in our judgement of foreigners. Foreigners also often have problems in understanding us.
F
or a start there is general confusion over definitions:
‘English’ is essentially a cultural term (I hesitate to add
‘ethnic’, since we’re a very mongrel lot), while ‘British’
is a political one,. There are differences between the English
culture and the Celtic ones: the people of Wales, Scotland, Ireland and, up to a point, Cornwall. Apart from anything else
the Celts, unlike the English, are more inclined to say what
they really mean…
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
56
Ask many Continentals the most appropriate word to describe us and they will say, without hesitation: “hypocritical”! I know, because I have put the question many times and
this is the answer I almost always get.
We English invented the word ‘fair’,. It obviously suits us English to think that we are a fair-minded people and, in many
ways, it fits with our reputation for tolerance and reasonably
reasoned argument.
But is it true? Well, the three most blatant acts of treachery
inflicted on me personally have all been the work of… Englishmen.
And of course there is also the infamous:We must have lunch
some time = I hope I never see you again.
In the course of history the English rejected the principles of
Roman law, namely the codification of everything that society finds unacceptable, and stayed faithful to the Common
Law system. No wonder the Brits don’t like Brussels!
The English love eccentrics (a definition that can include the
Scots and particularly the Irish). Dr David Weeks, a WelshAmerican clinical neuropsychologist, is the author of a book
called Eccentrics. As he cautions in his introduction: “Exactly
how much deviation from the norm it takes to qualify as
a true eccentric is a vexed issue: until we have established
qualitatively what eccentricity is, then it is impossible to contemplate the issue quantitatively. For eccentricity is a trait
that everyone partakes of to a greater or lesser extent: absolute, uniform conformity, if it existed, would itself be a kind
of eccentricity.”
The underlying reality is that, as individuals, we English are
conciliatory by nature. Those of us who have received anything resembling a real education (and of course there are
lots of exceptions) have been brought up not to make a fuss.
This is curious because, in public arenas like the law courts or
the House of Commons, we go out of our way to be quite the
opposite, i.e. highly competitive and adversarial.
It is in our real nature to keep a stiff upper lip and swallow
hard. To use another analogy, we paint ourselves into an
emotional corner… and are then forced to fight our way out.
This comes as a great surprise to foreigners who have been
expecting us to say what we really think, and consequently
tax us with hypocrisy.
We certainly have a great facility for being ‘mealy-mouthed’.
Some of the grosser examples of English pseudo-speak include the following (taken from a Dutch guide to English
posted on a wall at the European Court of Justice!):
Correct me if I’m wrong = Please don’t contradict me!
I’ll bear it in mind = I’ll do nothing about it.
By the way = The primary purpose of our discussion is…
Up to a point = No, definitely not!
With the greatest respect = I think you’re stupid.
I’m thinking about it = Forget it!
But Dr Weeks is emphatic about his conclusion: “Britain and
Holland have by far the greatest number of eccentrics in Europe. I estimate there is one eccentric for every 10,000 people
in Britain. The figure for Europe as a whole is only half that,
and Germany has the fewest eccentrics of all.”
No article about the English would be complete without reference to the class system, a ‘smoke-and-mirrors’ thing. In the
words of the American author Flora Lewis, a keen observer of
the British scene: “Acceptance, indeed assertion, of the right
to class consciousness is too deep, almost as though class
were an inalienable aspect of identity.” In many ways, it is…
Richard Hill
L’entreprise au quotidien
© Saskia Vanderstichele
Le conseiL resto du magazine agenda
cécila •••
Mélanie Englebin est une jeune
chef qui a de grandes ambitions. On
le voit tout de suite à la discipline
presque militaire avec laquelle elle
mène chaque service depuis la cuisine ouverte de son restaurant. Le
Cécila est ouvert depuis l’été dernier
seulement, mais en quelques mois,
Englebin a conquis avec ses plats
modernistes le cœur de ses clients,
qui se rendent pour l’occasion au
milieu des restaurants touristiques.
Celui qui veut y aller fera bien de
réserver assez tôt. Le Cécila n’a pas
de carte : chaque jour, la chef propose un menu avec une entrée et
un plat principal (24 euro). Celui
qui se sent d’humeur aventureuse
peut opter pour une alternative :
un menu surprise de trois services
(44) où Englebin reçoit carte blanche. Remarque importante : celui qui
espère un lunch rapide et efficace
en sera pour ses frais. On cuisine ici
le midi avec autant de soin qu’en
soirée. C’est un point négatif pour
l’employé de bureau pressé mais
une bénédiction pour celui qui a le
temps. Ou alors, allez-y le soir : vous
paierez 49 euros pour trois services
et 67 euros pour cinq. Nous avons
reçu en entrée un tartare de maigre
servi avec de la menthe fraîche, des
fèves de soja et une espuma d’huître, artistiquement présenté sur une
assiette oblongue avec un vrai souci
de la couleur et du détail. Raffiné
et délicieux, avec une touche saline
supplémentaire grâce à l’espuma. Le
plat principal était lui aussi de toute
beauté : un filet de lieu noir cuit à
basse température et servi avec une
brandade, du persil et une espuma
de cardamome sur un lit d’oignons
AGENDA est le magazine des sorties à Bruxelles. Il propose un calendrier pratique,
le programme des cinémas et des articles entre autres sur les concerts, expositions,
restaurants... Procurez-vous ce magazine trilingue gratuit dans l’un des présentoirs répartis
en ville ou recevez-le avec le journal Brussel Deze Week: envoyez votre adresse à [email protected]
confits et d’épinards. Ce plat aussi
nous a lui beaucoup plu avec sa combinaison de goûts bien pensée et il
constituait un régal pour les yeux.
Notre seul reproche est que la portion était assez limitée, même pour un
lunch, mais nous avons compensé
cela en accompagnant le repas avec
un peu plus de pain. Et pour ce prixlà, on ne peut certainement pas se
plaindre !
karolien merchiers
Info
rue des Chapeliers, Bruxelles,
02-503.44.74,
www.restaurantcecila.com
fermé sa (midi), di & lu
Pour plus de conseils resto :
agendamagazine.be
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
57
L’entreprise au quotidien
Starter
Delbôve Cosmetics : Une sorcière bien
aimée
Si c’est en 2011 que Gina d’Ansembourg et sa belle-mère, Sybille de Spoelberch, créent Sygibel et reprennent
la Maison Delbôve, c’est véritablement au printemps de l’année dernière que la marque de cosmétiques fait
son grand retour avec l’inauguration d’une superbe boutique sise à Ixelles. Cet espace, dont la décoration a
été imaginée par le directeur artistique Christophe Rémy, qui a également réalisé le packaging des flacons,
a d’ailleurs récemment été mis à l’honneur par la revue Monocle pour son nouveau concept de boutique
en se voyant attribuer la récompense de plus belle boutique de cosmétiques dans le monde.
Un rachat pour commencer
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
58
C
’est donc dans un véritable écrin,
discret et raffiné, que la gamme
de 21 produits (nettoyants, soins
visage, masques, soins, pieds et corps) est
présentée aux clientes inconditionnelles
de cette marque dont l’histoire débute
dans les années 1950. « À l’époque, Roger
Delbôve est un coiffeur réputé à Bruxelles
et possède des salons dans d’autres villes
du pays, notamment Anvers », rappelle
Gina d’Ansembourg. « Ne trouvant pas
les produits qu’il souhaite, il développe sa
propre gamme de soins capillaires et dans
la foulée son épouse, Marion, qui avait
travaillé chez Helena Rubinstein Belgique,
conçoit avec lui un ensemble de soins pour
la peau basés sur l’homéostasie. »
« Selon ce concept, tout système vivant est
capable de maintenir ou de retrouver par
lui-même l’état d’équilibre propice à son
fonctionnement, malgré les contraintes
extérieures auxquelles il est soumis. En
compagnie de son mari, Marion Delbôve a cherché à retrouver et maintenir
cet état d’équilibre dynamique à l’aide
de principes actifs naturels. Avec l’aide
d’un phytothérapeute et d’un biochimiste,
elle a élaboré une gamme de produits de
soins dont les deux soins de base qui ont
contribué au succès et à la renommée
de la marque : la Crème Sorcière et l’Eau
Sorcière. »
À la fin des années 1960, la Maison Delbôve combine salon de coiffure et institut de beauté. Durant de nombreuses
années, les produits de soins griffés
Delbôve s’échangeaient quasi sous le
sceau du secret que l’on se refilait sous
le manteau. C’est ainsi que Gina d’Ansembourg rencontra un jour Madame
Delbôve via une amie. « C’était il y a une
vingtaine d’années. J’ai eu l’impression
que le temps s’était arrêté. Le service prodigué était impeccable et le conseil personnalisé. Depuis, je n’ai cessé d’utiliser la
Crème Sorcière. » Son mari, qui utilisait
également les soins Sorcière et s’inquiétait qu’ils viennent à disparaître, poussa
quelque peu sa femme à se lancer dans
l’aventure et reprendre l’entreprise.
Depuis la reprise, outre un nouveau design qui respecte l’essence de la marque
ainsi que la nouvelle boutique, la
gamme s’est étoffée et les clientes, tant
anciennes que nouvelles, reviennent
séduites par ces soins intemporels.
Aujourd’hui, les différents produits de
soins sont développés et peaufinés avec
le concours de la biochimiste Gisèle
Naveau et leur fabrication a été confiée
aux laboratoires Auriga, à Mons. « Les
formules évoluent mais nous restons
fidèles à la philosophie de Madame Delbôve et n’utilisons que des produits naturels, et pour l’essentiel bio », précise
Gina d’Ansembourg.
Depuis l’ouverture au mois de mai 2013,
la production n’a cessé d’augmenter.
Afin de répondre à une demande croissante, un protocole de soins va être
élaboré à destination des instituts de
beauté et centres d’esthétique pour
qu’ils puissent utiliser et proposer les
soins Sorcière à leurs clients, et ce dès la
rentrée de septembre. Actuellement, les
produits de soins sont disponibles dans
la boutique d’Ixelles ainsi que sur le site
internet. À terme, Gina d’Ansembourg
envisage d’ouvrir une nouvelle boutique à Londres. Et ainsi de promouvoir
hors de nos frontières une gamme de
produits cosmétiques haut de gamme
et « made in Belgium », ajoute-t-elle
dans un sourire.
Plus d’infos :
www.delbove-cosmetics.com
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L’actualité BECI en photos
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
60
Faut-il être fou pour créer son entreprise en pleine crise ? La table
ronde organisée par ING au Salon Entreprendre et animée par
Olivier Kahn (BECI) a permis de réunir des entrepreneurs et personnalités, parmi lesquels la sénatrice Marie Arena, Fabienne
Delvigne (créatrice de chapeaux, bijoux et accessoires), Michel
Genet (directeur de Greenpeace-Belgique), Alain Courtois (sénateur), Benoît Nihant (chocolatier), Cédric d’Alcantara (directeur
général des Jeux d’Hiver et de la Patinoire) et Marc Filipson (fondateur et patron de la librairie Filigranes).
Les invités ont partagé leurs expériences afin de permettre à
ceux qui veulent créer leur entreprise d’aller droit au but ou
à ceux qui l’ont déjà créé de… continuer à croire à l’avenir! Le
public en aura retiré un concentré de conseils pratiques pour
atteindre ses objectifs et… ses rêves !
Comment communiquer efficacement sur sa démarche de développement durable ? Tel était le thème d’un séminaire à l’intention des hôtels, organisé par BECI en collaboration avec la Clé
Verte (Green Key) et la BHA dans le cadre du projet ResilieNtWEB.
Les échanges ont porté sur des cas pratiques, des
mises en situation et retours d’expérience sur
le terrain, pour aboutir à des idées concrètes
permettant de revitaliser la communication autour des programmes environnementaux mis
en place dans l’industrie touristique.
Après le CEO Mobility Experience (voir article p. 24), BECI organisait le 2 avril un petit-déjeuner séminaire sur le « budget mobilité », qui aura rassemblé près de 60 entrepreneurs et directeurs
des ressources humaines face à des orateurs ravis de démontrer
le potentiel et le succès d’un plan de rémunération flexible pour
une mobilité plus efficace.
Le 21 mars se déroulait au BIP (Brussels Info Place) le Job Day
spécial Tourisme, Hôtels, Congrès & Événements. L’occasion pour
plus de 700 candidats de rencontrer des employeurs potentiels.
À leur habitude, les hôtels bruxellois étaient présents, ainsi que
plusieurs grands noms du secteur du tourisme.
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n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
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Conférence exceptionnelle de Vincent Lenhardt à Bruxelles ce 4 juin
«J’ai le grand plaisir de venir à Bruxelles pour les 10 ans d’Essor. Et, à cette occasion, je vous parlerai
de ma vision sur le rôle de l’Intelligence Collective comme réponse, dans un environnement en
crise permanente, au défi de «faire plus avec moins» sans épuiser ses équipes. Je me réjouis de vous
voir et de débattre avec vous.
Bien amicalement, Vincent»
Vincent Lenhardt
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
62
Essor Coaching School fête ses 10 ans de
présence en Belgique et a le plaisir de vous
proposer d’assister à la conférence exceptionnelle de Vincent Lenhardt, le pionnier
du coaching en Europe. Figure incontestée
du coaching en entreprise, il est aussi un
grand analyste de ses évolutions futures.
Ses conférences sont aussi rares qu’éclairantes et inspirantes pour les leaders
d’aujourd’hui et de demain. Sa visite
en Belgique est donc une opportunité
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Brussels Invest & Export et BECI ont décerné les « Brussels Best Exporters 2013 » aux
PME bruxelloises les plus performantes
sur les marchés étrangers, en présence
de plus de 400 invités. Le trophée et le
diplôme dans la catégorie « services » ont
été décernés à Telelingua International
SA.
Telelingua est une entreprise de traduction technique multilingue qui aide ses
clients à adapter toute leur documentation et leur communication dans les langues de leurs marchés cibles. Pour ce faire,
Telelingua offre des services de traduction
vers plus de 100 langues différentes et
dans presque tous les domaines, mais elle
offre également des services liés à la ges-
tion documentaire multilingue. Cela va de
la rédaction technique à la mise en page
et la publication en ligne ou l’impression,
en passant par la gestion des flux de documents, la sécurisation et l’archivage.
Les activités de Telelingua sont au centre
du commerce international. Non seulement la société bruxelloise réalise 70 %
de son chiffre d’affaires avec des clients
situés en dehors des frontières belges,
mais ses services permettent à l’ensemble
de ses clients d’exporter à leur tour vers
d’autres marchés.
L’activité la plus importante de Telelingua
à l’exportation se situe dans le domaine
pharmaceutique, principalement aux
États Unis. Telelingua a par ailleurs créé
des filiales en France, aux États Unis, en
Allemagne et en Chine. Des activités
internationales que Telelingua compte
encore développer.
Telelingua International SA
Jean-Didier Boucau, CEO
Tél. : +32 2 373 6851,
[email protected]
www.telelingua.com
Daoust Titres-Services fête ses 10 ans !
Active dans les Ressources Humaines
depuis 1954, Daoust s’est lancée dans les
titres-services dès leur apparition sur le
marché belge, il y a 10 ans. Pionnier des
titres-services, Daoust est aujourd’hui
un partenaire incontournable dans ce
secteur: Daoust emploie plus de 3.000
aide-ménagères, qui satisfont plus de
15.000 clients partout en Belgique.
Grâce à sa longue expérience en Ressources Humaines, son souci constant
de qualité et son respect des valeurs
humaines et sociétales, Daoust TitresServices continue aujourd’hui encore
son expansion alors que beaucoup
d’entreprises de ce secteur connaissent
des difficultés. Qualité, proximité, et
convivialité sont décidément des va-
leurs bien ancrées dans la culture de
l’entreprise. Welcome to the Family!
Daoust s.a.
[email protected] – 070/22 11 40
www.daoust.be
Agrément titres-service: 40063
Espace membres
Une évolution permanente
Si vous êtes à la recherche d’une agence événementielle de qualité pour l’organisation d’événements au sein de votre entreprise, en choisissant
Verhulst Events and Partners, vous frappez à la
bonne porte ! L’agence événementielle Verhulst
Events and Partners jouit de plus de 60 ans
d’expérience dans l’organisation de luxueux
événements, créés sur mesure en Belgique ou à
l’étranger.
Nous organisons des événements d’entreprise « All-in » autour de manifestations sportives passionnantes, événements
culturels fascinants, concerts et spectacles.
Notre agence offre un large catalogue d’événements d’entreprise exclusifs, en Belgique et à l’étranger. L’organisation de
ces événements « clé sur porte » est soigneusement prépa-
rée afin que les clients et relations d’affaires ne
s’occupent que d’une seule chose : profiter d’un
cadre luxueux et VIP…
Nous sommes également actifs dans l’organisation d’événements style team-building, inauguration de bâtiments, fête de personnel, lancement de produit, incentive, séminaire et ce aussi
bien en Belgique qu’à l’étranger.
Travaillant entre autre pour l’Association Royale belge de
hockey, pour l’Union belge de football, pour le Mémorial Ivo
Van Damme et ce depuis de très nombreuses années.
La société s’occupe aussi de la recherche de partenaires commerciaux au niveau sponsoring et/ou relations publiques.
www.verhulst.be
Omnia Travel…. nous aimerions faire connaissance !
du Global Travel Lufthansa City Center. Il s’agit d’un réseau international
d’agences de voyages indépendantes
de taille moyenne. Cette alliance est
représentée dans plus de 80 pays.
L’agence Omnia Travel de Bruxelles
vous ouvre ses portes le jeudi 22 mai
entre 11h et 14h afin de faire plus ample
connaissance avec son personnel. Ce
sera l’occasion, autour d’une boisson et
d’une collation, de vous informer sur
nos produits et services. Il vous sera
également possible de rencontrer certains fournisseurs avec lesquels Omnia
Travel travaille en étroite collaboration.
Des workshops concernant les video
conférences ainsi que notre “on-line
booking tool” seront organisés.
Merci de confirmer votre présence.
Omnia Travel Bruxelles
Av. Louise 285, 1050 Bruxelles
Branch office manager :
Chantal Olivier
Tél. 02/645.56.06,
[email protected]
La problématique de l’archivage est bien réelle !
Les archives, ça embête tout le monde !
On y retourne rarement, ça prend de
la place, pourtant elles existent. C’est
souvent un problème reporté à plus
tard… Mais, sans que vous vous en rendiez compte ce problème vous coûte en
temps et en argent…
Souvent mis en cause :
◗ L’obligation légale et contraignante de
conservation des archives.
◗ La problématique de traçabilité, d’intégrité et d’authenticité des informations.
◗ Les détenteurs de fonds d’archives
retardent les investissements dans ce
domaine privilégiant des investissements plus rentables.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les archives
papier qui dorment dans vos sous-sols
engloutissent déjà des budgets conséquents ! Obligeant même certains à
faire construire des espaces supplémentaires. Nous vous conseillons de
faire appel à un spécialiste pour vous
aider à évaluer les besoins en archivage
de votre entreprise.
Electronic, Imaging, Services est une
entreprise familiale qui a plus de 35
années d’expertise dans l’optimisation
de l’archivage de vos documents. Notre
petite structure offre une flexibilité à
tous nos clients et relève tous les défis.
E.I.S. vous propose la numérisation, du
back up, du stockage, de la restitution
ou destruction d’archives mais aussi
de réaliser le travail dans vos locaux en
mettant à votre disposition une équipe
et des machines ou encore en formant
votre personnel.
www.eis-archiving.be.
63
n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre
L’agence de voyages Omnia Travel,
société sœur du groupe KBC, est spécialisée dans les voyages d’affaires,
les voyages de groupes (e.a. incentives,
congrès et séminaires) mais aussi dans
les voyages d’agrément. Les différentes
agences Omnia Travel sont réparties
dans les provinces flamandes du pays
ainsi qu’à Bruxelles. Celle-ci est située
au 285 de l’avenue Louise.
La priorité d’Omnia Travel est le service
personnalisé. C’est l’atout qui lui permet de se démarquer par rapport aux
grandes agences de voyages, qui proposent souvent des call centers.
Depuis 2007, Omnia Travel fait partie
demandes d’admission
DEMANDES D'ADMISSION PAR PRESENTATION AU CONSEIL D’ADMINISTRATION
2ProPulse PPE Rue du Duc 51 - 1150
Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour
les affaires et autres conseils de gestion
82990 - Autres activités de soutien aux
entreprises n.c.a. 85599 - Autres formes
d’enseignement del. : Thierry Brackeniers
Cliniques Universitaires Saint-Luc ASBL
Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles Code
Nace : 86101 - Activités des hôpitaux généraux, sauf hôpitaux gériatriques et spécialisés del. : Renaud Mazy
Coditel Brabant / Numericable Belgique SPRL Rue des Deux Eglises 26 - 1000
Bruxelles Code Nace : 42220 - Construction
de réseaux électriques et de télécommunications 61100 - Télécommunications filaires 61200 - Télécommunications sans fil
del. : Wim De Naeyer
n°05 - mai 2014 - Entr epren dre
64
De Behault, Boulanger, de Briey SPRL
Rue Cardinal Lavigerie 54 - 1040 Bruxelles
Code Nace : 66210 - Évaluation des risques
et dommages 66220 - Activités des agents
et courtiers d’assurances 66290 - Autres activités auxiliaires d’assurance et de caisses
de retraite del. : Christian de Briey
Developtimum PPE Boulevard Général
Jacques 37 - 1050 Bruxelles Code Nace :
70210 - Conseil en relations publiques et
en communication 7220001 - Etudes systématiques et efforts de création entrepris
dans divers types de recherche-développement en sciences sociales et humaines
(économie, psychologie, sociologie, droit,
etc.) 78300 - Autre mise à disposition de
ressources humaines del. : Didier Erwoine
Double You Agency SA Place de Bastogne
28 - 1081 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de maind’oeuvre del. : Sebastien Beel
DS Traiteur BVBA Bollestraat 11 - 1785
Brussegem Code Nace : 56101 – Restauration à service complet 56210 – Services des
traiteurs del. : Stéphane Deschuyteneer
Euro PME Consult SPRL Avenue Franklin
Roosevelt 82 - 1050 Bruxelles Code Nace :
6920101 - Etablissement de déclarations
fiscales pour les particuliers et les entreprises 6920201 - Activités de conseil en
matière comptable et l’organisation des
services comptables pour des tiers del. :
Marilyn Spinette
Europe Van de Best SPRL Rue Nicolas
Doyen 52 - 1080 Bruxelles Code Nace :
46190 - Intermédiaires du commerce en
produits divers 46900 - Commerce de gros
non spécialisé del. : Mostafa Soujaa
autres conseils de gestion 82990 - Autres
activités de soutien aux entreprises n.c.a.
del. : Gregory Monnard
Go4ward SPRL Boulevard Général Jacques
34 - 1050 Bruxelles Code Nace : 74901
- Activités des agents et représentants
d’artistes, de sportifs et d’autres personnalités publiques 78100 - Activités des
agences de placement de main-d’œuvre
96099 - Autres services personnels
del. : Michael Rion
Probel Trade - Quick (rue Neuve) SPRL
Chaussée de Gand 1432 - 1082 Bruxelles
Code Nace : 56102 - Restauration à service
restreint 5610201 - Vente au comptoir ou
par téléphone, fax, internet d’aliments et
de boissons : établissements de restauration rapide (snack-bars, sandwiches-bars,
etc.) del. : Rachid Azaoum
Groupe Larcier SA Rue des Minimes 39
- 1000 Bruxelles Code Nace : 2110001 Etude, mise au point de la production des
principes actifs destinés à la fabrication
de médicaments 58110 - Édition de livres
del. : Marc-Olivier Lifrange
Prosport ASBL Avenue de Marathon 135 1020 Bruxelles Code Nace : 93121 - Activités
de clubs de football 94999 - Autres associations n.c.a. del. : Marc Vlaeminck
IHECS Academy ASBL Rue de l’Etuve 5860 - 1000 Bruxelles Code Nace : 85422 - Enseignement supérieur libre subventionné
del. : Laure Englebert
Logos Polska SP. ZO.O Sw. Tomaza 29 M2
- 31027 Crosavie - Pologne del. : Krzysztof
Lurka
MG Concepts (Luxembourg) SARL Rue
Jean Bertels 5 - 1230 Luxembourg del. : Eric
Monnoyer de Galland
Mondialdestock SPRL Chaussée de
Waterloo 13 - 1060 Bruxelles Code Nace :
46160 - Intermédiaires du commerce en
textiles, habillement, fourrures, chaussures
et articles en cuir 46411 - Commerce de gros
de tissus, d’étoffes et d’articles de mercerie 49390 - Autres transports terrestres de
voyageurs n.c.a. del. : Guven Eren
Net propre plus SPRL Boulevard Théo
Lambert 65 - 1070 Bruxelles Code Nace :
43291 - Travaux d’isolation 81210 - Nettoyage courant des bâtiments del. : Bartlomiej Rozanski
Pack & Co SPRL Chaussée de Waterloo 496
- 1050 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers
4676903 - Le commerce de gros d’autres
produits intermédiaires n.d.a. 47761 - Commerce de détail de fleurs, de plantes, de
graines et d’engrais en magasin spécialisé
del. : Sadig Alakbarov
Phone Régie Benelux SPRL Gulledelle 96
- 1200 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil
en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et
Sense of Style SPRL Rue Américaine 64 1050 Bruxelles Code Nace : 5621002 - Organisation de noces, banquets, cocktails,
buffets, lunches et réceptions diverses
5920302 - l’Edition de produits combinant
livres et moyens audiovisuels. del. : Ouriel
Klein
Soluka SC Avenue Démosthène 27 - 1083
Bruxelles Code Nace : 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 86904
- Activités relatives à la santé mentale, sauf
hôpitaux et maisons de soins psychiatriques del. : Alain Nlandu
Terres Neuves / UrbanGaming SPRL Rue
Bara 173 177 - 1070 Bruxelles Code Nace :
70210 - Conseil en relations publiques et
en communication 82300 - Organisation de
salons professionnels et de congrès 90021
- Promotion et organisation de spectacles
vivants del. : julien Descurieux
The Keys SPRL Avenue Montjoie 3 - 1180
Bruxelles Code Nace : 68311 - Intermédiation en achat, vente et location de biens
immobiliers pour compte de tiers 68312 Estimation et évaluation de biens immobiliers pour compte de tiers 68321 - Administration de biens immobiliers résidentiels
pour compte de tiers del. : Amaury Chopin
Wise Management SPRL Avenue de l’Aviation 7 - 1150 Bruxelles Code Nace : 70220
- Conseil pour les affaires et autres conseils
de gestion del. : Guy-Marc Beaude
Zhou Qiaohong PPE Avenue Voltaire 181 1030 Bruxelles del. : Qiaohong Zhou
Chercher des opportunités
PRIME DE TRA
NSFERT
DE 1% JUSQU
’À
5.000€* CASH
En tant qu’entrepreneur, vous décelez les bonnes opportunités pour investir. Pour votre capital
privé aussi, les conditions idéales doivent être réunies pour le faire croître aujourd’hui mais
surtout demain. Vu le nombre de fonds** sur le marché, un conseil basé sur le suivi à long
terme est donc essentiel. C’est l’approche critique que suit Deutsche Bank avec sa sélection
DB Best Advice.
¢ Le choix parmi une vingtaine de
partenaires soigneusement sélectionnés.
¢ Une sélection de fonds possédant au
moins 3 ou 4 étoiles Morningstar.
¢ 0% de frais d’entrée sur la plupart des
fonds.
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comportement des fonds sur un cycle
économique complet.
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gestionnaires de fonds.
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*Offre soumise à conditions, valable jusqu’au 31/08/2014, sauf clôture anticipée. A l’exception des actions. Le réglement peut être consulté sur le site web ou dans nos Financial Centers ou au 078 156 157.
**Le terme “fonds” est l’appellation commune pour les Organismes de Placements Collectifs (OPC). Les OPC existent sous la forme d’une société d’investissement (SICAV, SICAF(I), PRICAV) ou d’un fonds commun de placement.
Deutsche Bank AG, Taunusanlage 12, 60325 Frankfurt am Main, Allemagne, HR Frankfurt am Main HRB 30000, Avenue Marnix 17, 1000 Bruxelles, RPR Bruxelles, TVA BE 0418.371.094, IBAN BE03 6102 0085 7284, IHK D-H0AV-L0HOD-14. E.R. : Gregory Berleur.
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