p.505378 Mai 2014 • n° 05 Magazine mensuel de Brussels Enterprises Commerce & Industry Table ronde : la diversité dans l’entreprise Mohammed Mechbal (Mia Trading) : « Combien de temps doit-on rester un immigré ? » DOSSIER PME édito Thierry Willemarck, Président de BECI Nous avons été compris Heureuse surprise : les entrepreneurs bruxellois ont pu constater que leurs préoccupations, relayées par BECI, ont été entendues. Les programmes des partis et les propos tenus par les candidats – de tous bords – font largement écho aux priorités que nous avons définies avec vous. Puisque tout le monde semble bien d’accord sur les grandes options à prendre, il ne sera sans doute pas très difficile de les traduire en programme de gouvernement, ni de les mettre en œuvre. Prenons la fiscalité : nous avons posé le constat d’une fiscalité locale incohérente et lourde, désavantageuse pour les entreprises bruxelloises par rapport aux autres Régions. Eh bien, la quasi-totalité des partis, à droite, à gauche et au centre, s’accordent sur le principe d’une harmonisation à l’échelon régional. La mobilité ? Tout le monde est d’accord sur la nécessité de l’améliorer d’urgence. Les propositions ne manquent pas : étendre le métro, créer des parkings de dissuasion, mettre en service le RER, favoriser la mobilité douce… L’enseignement et la formation ? Là encore, nos constats et nos propositions sont très largement partagés, notamment en ce qui concerne le nécessaire rapprochement entre école et entreprise, l’apprentissage des langues ou la revalorisation de l’enseignement technique. Plusieurs partis évoquent aussi la nécessité d’une simplification administrative ou des mesures à prendre en faveur du financement des entreprises. Nous avons aussi écouté avec beaucoup d’intérêt les appels à une approche collaborative et participative. Ces convergences de vues sont remarquables et laissent entrevoir une politique régionale qui sera, demain, plus favorable aux entrepreneurs. Puisque tout le monde semble bien d’accord sur les grandes options à prendre, il ne sera sans doute pas très difficile de les traduire en programme de gouvernement, ni de les mettre en œuvre. On ne peut que s’en réjouir. À vérifier tout de même, dès le 26 mai. 1 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre A ux mois de mars et avril, BECI organisait une série de rencontres avec les candidats bruxellois des partis politiques. Un exercice de saine démocratie qui a permis aux uns d’exposer leurs projets, aux autres de poser leurs questions et d’exprimer leurs avis. Nous rendons largement compte de ces rencontres dans les pages de ce numéro. sommaire M ai 14 BECI 4 5 6 10 14 16 18 21 24 26 28 29 Le mois politique L’actualité économique en un clin d’œil Interview : Éric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht Élections 2014 : les projets des partis politiques pour Bruxelles Fiscalité régionale : trois constats, trois priorités Table ronde : la diversité dans l’entreprise Pool H : relever le défi du handicap Mohammed Mechbal : « Combien de temps doiton rester un immigré ? » CEO Mobility Experience La mobilité tient salon à Paris GR Business Days 2014 Commerce international : faites appel aux contacts de BECI ! DOSSIER PME 30 Une reprise, quelle entreprise ! 34 Transmission : deux entreprises familiales 36 38 42 44 témoignent (Chambre de Commerce & Union des Entreprises de Bruxelles) Editeur responsable Olivier Willocx [email protected] Avenue Louise 500 • 1050 Bruxelles t +32 2 648 50 02 • f +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator : Emmanuel Robert [email protected] Production & Abonnements Administration : Emmanuel Robert [email protected] Graphisme – Impression : DB Print Traduction : Litteris Tous droits réservés – Reproductions interdites sans autorisation écrite de l’éditeur Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : [email protected] • t +32 2 643 78 44 Quel lien entre performance et gouvernance d’entreprise ? Se faire connaître : plus vulnérable en ligne ? Le B.A.-BA du communiqué de presse Help ! Les services d’inspection débarquent à l’improviste… FOCUS ECODESIGN 46 Écoconception : des opportunités de développe50 Entreprendre est le mensuel de Beci ment durable Vendre l’usage plutôt que le produit L'ENTREPRISE AU QUOTIDIEN 52 Volontariat : l’entreprise à la rencontre l’école 56 Impression of a Brit 57 Conseil resto : Cécila 58 Starter : Delbôve Cosmetics BECI & CO 60 L’actualité BECI en photos 61 Agenda 62 Espace réservé aux membres BECI 64 Demandes d’admission Publicité Entreprendre/Dynamiek est lu chaque mois par plus de 21.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 14.000 ex. Infos et réservations : Max Saey • T 02 563 68 53 F 02 640 93 28 • [email protected] Membership : Catherine Mertens • T 0032 (2) 643 78 16 [email protected] Notre prochain dossier Juin 2014 • Ressources humaines 10-32-2225 Printed on TCF paper CECI N’EST PAS SURRÉALISTE! D’ÉCONOMIE * PME, CHALLENGEZ-NOUS ET CHIFFRONS ENSEMBLE COMBIEN VOTRE ENTREPRISE VA ÉCONOMISER SUR LE BUDGET TÉLÉCOM MOBILE. COMPRISE DANS TOUS NOS TARIFS. Appel gratuit au 0800/160.26 BASEbusiness.be/PME *économie moyenne réalisée sur le montant de la dernière facture de 207 PME ayant demandé une offre BASE business entre le 1er novembre 2013 et le 27 mars 2014. Plus d’info sur BASEbusiness.be/PME Beci Psychanalyse de l’actualité : le moi(s) politique En route, vers où ? Nous y voilà : dans quelques jours, les élections seront derrière nous. Elles nous semblaient parfois terri- blement éloignées quand on en parlait, souvent d’ailleurs avec des airs d’oiseaux de mauvaises augures. Ou carrément de vieux séniles. Mais les faits sont là ma bonne dame : l’élection du 25 mai sera la plus cruciale de ces quinze dernières années. Peut-être même plus. P ourquoi ? D’abord à cause de la différence des projets qui vont s’affronter. Et ce coup-ci, notre petit doigt nous dit que tout ne sera pas soluble dans un « grand accord ». Entre le PS tendance Di Rupo le royaliste et la N-VA de Bart l’indépendantiste ultra populaire, il faudra bien un jour trancher. Jamais dans l’histoire du pays les forces n’ont semblé être aussi puissamment opposées. Le cocktail est explosif. La digestion très incertaine. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 4 Il n’y a pas que cela. De nombreux dossiers n’ont que trop traîné. Citons pêle-mêle l’enseignement (manque de places, faiblesse des vocations d’enseignant, état des bâtiments, revalorisation des filières techniques et professionnelles…), la mobilité (Bruxelles parmi les villes les plus embouteillées du monde ! Les systèmes de covoiturage payants rendus illégaux) ou l’emploi (pourquoi diable faire travailler des gens reste-t-il tellement cher ?). Evidemment, tout ne pourra pas être réglé en une fois. Mais la simultanéité des élections du 25 mai offre une opportunité qu’on n’avait pas vue depuis le 13 juin 1999 : quatre ans au fédéral et cinq ans dans les régions sans élections. Même les communales ne reviendront qu’en 2018. Soit du temps et de la sérénité, deux choses essentielles et qui pourtant manquent si cruellement en politique. Évidemment, pour profiter pleinement de cette fenêtre d’action, il faudra éviter une crise similaire à celles de 2007 ou 2010. Le premier qui dit « jamais deux sans trois » ira au coin (au moins jusqu’à ce que les faits lui donnent raison). Il faudra éviter une crise similaire à celles de 2007 ou 2010. Le premier qui dit « jamais deux sans trois » ira au coin (au moins jusqu’à ce que les faits lui donnent raison). Il est une autre chose qu’on attend de voir après ce scrutin : le poids des petits partis. Très franchement, que pourront peser le Parti Populaire, Pro-Bruxsel ou même le PTB-GO, s’ils viennent à décrocher des élus ? En théorie, pas grand-chose. Rien du tout même. C’est d’ailleurs pour ça qu’on est impatient de les voir arriver au Parlement ; parce qu’ils nous divertiront sans réellement nous inquiéter. L’histoire le prouve : il y a déjà eu des députés indépendants (Laurent Louis, Bernard Westphael, Vincent Decroly, Jean-Marie de Decker…), et jamais aucun d’eux n’a fait basculer la moindre majorité. Pourtant ces formations, si elles décrochent ne fût-ce qu’un siège ci ou là, vont indirectement faire pression sur les partis traditionnels, que l’on a sentis très fébriles ces derniers mois. Au point de se radicaliser ? Ne soyons pas conservateurs par principe : une redéfinition des lignes peut aussi apporter de la lisibilité dans le débat. Sans doute cela remettrait-il aussi en question des mécanismes d’alliances un peu contre nature ? L’avant-élection, c’est un moment de rêve… Faire preuve de maturité À propos de rêves, formulons-en un : celui d’une formation rapide des gouvernements. Avec un intérêt réel pour tous les politiques : celui de prouver leur capacité à travailler ensemble, à assumer leurs responsabilités. Pour La N-VA, ne plus être associée à des blocages politiques tordrait illico le cou à ses détracteurs qui l’ont rendue responsables des dernières crises (ah, Bart De Wever et son fameux « Pas de gouvernement ? Pas une (sic) problème pour moi ! »). Pour le PS, ce serait simplement la confirmation de son implicite slogan de campagne : « Nous avons stabilisé le pays ». Ce qui, par ailleurs, est bien dans ce « nous », c’est qu’il permet mine de rien de s’octroyer les efforts fournis par les autres partis, qui ont aussi su mettre de l’eau dans leur vin. Et les autres partis justement ? Le simple fait de ne plus être tributaires du match PS/N-VA sera déjà une belle avancée. Sans doute en seront-ils d’ailleurs les arbitres, en affichant leurs choix d’alliances après-élections. N’oublions pas nos régions, et singulièrement Bruxelles : former rapidement un gouvernement sera la preuve que la Capitale est bien autonome et mature. Qu’elle n’a pas besoin de perfusion. Attention, cela ne signifiera pas qu’elle peut se passer des autres régions mais, sur le plan institutionnel, une formation rapide permettrait d’attaquer à temps les dossiers, de rassurer les marchés et – accessoirement – les citoyens. Amis politiques, bon travail ! Michel Geyer Beci Psychanalyse de l’actualité : le moi(s) économique C’est chez Carrefour. Ou chez Carrefour. Cacophonie messagère. Pour diminuer la dette, faisons appel aux péripatéticiennes. La mobilité, c’est l’emploi. C arrefour ? Euh, pardon, rendons à César ce qui lui appartient : le slogan « C’est chez… Ou chez… », c’est Cora. Ou Cora. Le problème, avec ces messages qui se bousculent comme les navetteurs dans les trains en retard, c’est qu’on finit par s’y perdre. Les publicitaires connaissent ce danger mieux que quiconque : les prospects ont entendu le message, mais ils ne font pas le lien avec le produit. « Oui, tof, c’était marrant. Mais c’était pour quel truc encore ? » Là, c’est clair : objectif raté. Des messages comme ça, agrémentés de préférence d’un marqueur sonore comme le « toutoutoutouou… » d’Ethias, on en reçoit à la pelle. Et avec la campagne électorale, vous pensez, ça redouble d’intensité. Ce qui pose la question suivante : quelle est l’efficience de (toute) cette communication ? Je vous laisse deviner tant c’est facile à deviner. 5 Dire que le papier de Pierre-Henri Thomas dans Trends-Tendances, le 17 avril dernier, a provoqué un certain émoi chez les geeks de la macroéconomie est quatorze étages en dessous de la vérité. Je vous explique. Brièvement. Le produit intérieur brut, alias le PIB, vous connaissez : c’est la somme des richesses que produit une économie sur une période donnée. Un trimestre, un an. Son évolution, c’est la croissance (ou la décroissance) économique. Bien. La dette publique, vous connaissez aussi : elle s’exprime en pourcents du PIB. Si le PIB monte, le poids relatif de la dette baisse. Normal. Le problème, c’est que contrairement à ce qu’on a connu autrefois, le PIB a, si je puis dire, un sérieux problème d’érection. Avec une croissance de 1,4 % attendue pour cette année, pas de quoi pavoiser – quoi qu’en dise Elio. Sauf si on pouvait trouver l’équivalent économique du petit cachet bleu… Eurêka ! Dès septembre prochain, on intégrera dans le PIB les investissements en recherche (on ne le faisait pas en Europe alors qu’on le fait déjà aux Etats-Unis, ce qui montre en passant que les comparaisons par-dessus l’Atlantique étaient bancales), les achats d’armes (ça, c’est moins drôle) et la prostitution (c’est plus drôle, mais faut-il en rire ?). Pierre-Henri Thomas est tout sauf un journaliste décervelé : c’est donc aux meilleures sources qu’il a puisé l’info que la recherche, le trafic d’armes et la prostitution pourraient doper le PIB belge de 2 à 3 %. Disons de 2,5 %. Ce qui revient à quasiment tripler sa croissance. Et donc, mais ça Pierre-Henri Thomas ne l’écrit pas, à réduire d’autant le poids relatif de la dette publique. Mais que vont dire Moody’s, Fitch et Standard & Poor’s ? Copyright Just in Time En trois semaines, on a parlé trois fois au moins de mobilité dans le landerneau. Aux Rencontres au sommet de Deauville et n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre Le petit cachet bleu à l’occasion de deux colloques, l’un à Genval, l’autre à Bruxelles – rien que ça. Pourquoi ? Parce qu’on étouffe. Et que cet étouffement étouffe l’emploi. Bon, OK pour le constat, ça fait longtemps qu’on a compris. Et maintenant, on fait quoi ? « Si on laissait les patrons choisir la meilleure manière de relancer la mobilité à Bruxelles, qu’est-ce que ça donnerait ? », (se) demande Martine Maelschack dans L’Echo. Réponses – au pluriel. Avec le NWOW (pour « New World of Work »), on travaille chez soi, moins le matin et plus le soir – ou inversement, on n’a plus de bureau fixe, etc. Donc il faut adapter les conventions collectives. Ça ne suffit pas : il faut aussi offrir à chacun la meilleure connectivité. Ça ne suffit toujours pas : il faut former, accompagner le personnel. Même les cadres. Et bien sûr, on n’oublie pas que de nos jours un universitaire sur deux est une universitaire et que comme jusqu’à preuve du contraire ce sont elles qui enfantent, il faut un accès aisé à des crèches dans les entreprises ou par groupes d’entreprises. Avouez que ça, copyright Just in Time, c’est autre chose que « y’a qu’à ». Jean Blavier Beci Hommes et femmes de pouvoir Éric Tomas, bourgmestre d’Anderlecht « Agir et changer le cours des choses », tel est le mot d’ordre que s’est donné Éric Tomas au début d’une carrière initiée sans visée politique mais qui, de 1978 à aujourd’hui, a connu un développement qu’envie- raient de bien plus ambitieux. La recette ? L’efficacité reconnue d’un homme qui a la capacité – le plaisir, sans doute – de se pencher sur des dossiers complexes, un intérêt réel pour le bien-être des gens et, enfin, la passion sans défaut que cet Anderlechtois pur sucre voue à sa commune. Entreprendre : Qu’est-ce que la commune d’Anderlecht aujourd’hui ? n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 6 E.T. : Un défi. En termes de population, notre commune est la 8e de Belgique et la 3e de la Région bruxelloise. C’est pourtant elle qui absorbe aujourd’hui, avec Schaerbeek, Molenbeek et la Ville de Bruxelles, l’essentiel de l’accroissement démographique que connaît la Région. Les loyers et les prix des habitations y sont, en effet, moins élevés qu’ailleurs et la commune offre un cadre de vie très satisfaisant avec, notamment, des espaces verts de qualité et une bonne offre de transport public. Nous sommes passés d’environ nismes régionaux ad hoc, comme Citydev pour le logement moyen ou la SLRB pour le logement social. L’arrivée massive de nouveaux habitants implique aussi la création de nouveaux quartiers spécifiquement « sociaux ». Anderlecht n’a-t-elle pas déjà assez donné en cette matière ? Avec 17 % de logements sociaux, notre commune a, en effet, atteint et même dépassé les objectifs fixés par la Région. Je ne suis pas contre la création de nouveaux logements de ce type, et nous en construisons d’ailleurs encore, « Nous sommes passés d’environ 98.000 habitants il y a 10 ans à 115.000 aujourd’hui et le mouvement se poursuit. Cela implique qu’il nous faut avoir une vision ambitieuse de notre développement. » 98.000 habitants il y a 10 ans à 115.000 aujourd’hui et le mouvement se poursuit. Cela implique qu’il nous faut avoir une vision ambitieuse de notre développement. Ainsi, lorsque nous pensons logements, nous réfléchissons en termes de quartiers, voire de nouveaux quartiers car cette population nouvelle a besoin d’écoles, de crèches, de travail, etc. L’afflux d’investisseurs dans le secteur du logement et le succès de leurs ventes permet à la commune de demander que certains projets immobiliers incluent aussi les infrastructures indispensables qui doivent accompagner l’arrivée massive de nouveaux habitants. C’est comme cela, par exemple, que le quartier des Musiciens (aux alentours de la place Bizet, ndlr) dispose d’une nouvelle crèche, ou que le quartier Érasme-Chaudron verra naître une école. Sur de tels projets, nous collaborons aussi, bien sûr, avec les orga- mais il y a un déséquilibre avec d’autres communes – Woluwe-Saint-Pierre, par exemple – qu’il faudrait réduire. Il y a heureusement une réflexion au sein du gouvernement bruxellois pour agir en ce sens en utilisant l’outil de la dotation régionale aux communes, et je crois que c’est un outil puissant. À propos d’écoles, il y a une pénurie annoncée et calculable. Votre commune a-t-elle pris les devants ? À Anderlecht, il a fallu que le PS sorte de l’opposition en 2007 pour que nous relancions une réflexion à ce sujet ! Par ailleurs, la Communauté française a longtemps tergiversé, hésitant sur le mode de financement à privilégier pour créer de nouvelles écoles ; enfin, les embûches de certaines administrations qui ne semblent pas considérer ce problème comme urgent – l’IBGE par exemple – ralentissent inconsidérément et considérablement notre action. L’école des Trèfles par exemple, est un projet qui date de 2007 et dont le bon de commande n’a pu être signé que… début février 2014 ! Sept ans de procédure alors qu’il y a urgence clamée sur tous les toits, c’est vraiment excessif. Le principal est cependant que nous pourrons y accueillir 750 élèves à court terme. À côté de cela, nous développons aussi le nombre de places en agrandissant ou rénovant certains établissements, grâce aux classes « conteneurs », etc. Ceci dit, il faut garder à l‘esprit que ce genre de projets est toujours difficile à gérer en milieu urbain, où les superficies sont comptées et les contraintes urbanistiques importantes. Contrairement à la plupart des autres communes de la Région, Anderlecht ne semble pas une commune à bureaux mais paraît plutôt posséder un tissu économique de PME traditionnelles. Faire reprendre ses huiles usagées par un collecteur agréé, ça roule ! Une seule goutte d’huile usagée peut polluer 1.000 litres d’eau. C’est pourquoi, en tant qu’utilisateur professionnel d’huile, vous avez l’obligation de faire reprendre vos huiles usagées par un collecteur agréé. Encore faut-il y satisfaire de manière adéquate. En effet : les seules procédures de collecte qui permettent de recycler vos huiles en respectant l’environnement, sont celles de l’OWD, de l’IBGE et de l’OVAM. Par exemple, il ne faut pas mêler vos huiles à d’autres déchets, car cela complique sérieusement le recyclage. La collecte de vos huiles usagées est également avantageuse pour votre portefeuille. Les petites quantités collectées vous donnent en effet droit, sous certaines conditions, à des compensations forfaitaires. Et ça, c’est toujours bon pour lubrifier les affaires ! D’ABORD LUBRIFIER, PUIS RECYCLER Vous trouverez les collecteurs homologués par Valorlub sur www.valorlub.be Valorlub est une initiative du secteur privé avec le soutien des trois régions. Beci Érasme : uns station de métro que le bourgmestre aimerait voir enterrée. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 8 En effet, la fonction bureau y est peu développée, contrairement aux fonctions économiques primaires et secondaires. Ceci est dû d’abord au canal qui traverse Anderlecht de part en part et a amené un certain type d’activités liées à sa fonction, mais aussi à des projets politiques Amsterdam, et libérer ainsi un lieu de vie et d’activités économiques potentielles. Votre commune est adjacente à la Région flamande et s’étend jusqu’au seuil du pentagone ; c’est-à-dire qu’une bonne patrie « Le zoning Érasme, axé sur la recherche et le développement, a connu un succès immédiat ; par contre, « Érasme Sud », démarre difficilement, probablement parce que les parcelles proposées sont trop petites. Mais ce sera résolu. » volontaristes tels que le développement du boulevard Industriel, dans les années 70, qui a redessiné notre paysage économique. Plus récemment, dans les années 80, le quartier Érasme s’est déployé en collaboration avec Citydev. Ce zoning axé sur la recherche et le développement a connu un succès immédiat ; par contre, le deuxième projet lancé récemment à proximité, « Érasme Sud », démarre difficilement, probablement parce que les parcelles proposées sont trop petites. Mais ce sera résolu. La volonté de la Région de réhabiliter la zone du canal comme lieu économique majeur devrait encore renforcer la caractérisation économique de notre commune. Nous approuvons cet intérêt et participerons à son succès dans la mesure de nos moyens. Nous allons, par exemple, déplacer les activités du quartier Heyvaert, dévolu au marché des voitures d’occasion et d’exportation, vers la zone Nord du canal, beaucoup plus adaptée à l’expédition de véhicules à destination de l’étranger via Anvers ou des navetteurs traverse Anderlecht à l’aller et au retour et ce dans la mobilité chaotique qui est notre lot quotidien. Cela pose-t-il un problème à votre commune ? Nous sommes bien desservis par les transports publics de la STIB et De Lijn, et la gare du Midi est à côté. Il n’en reste prévu qu’un seul arrêt, à proximité du campus Ceria ! Or il y a plusieurs endroits où une jonction de divers moyens de transports pourrait apporter une optimalisation de l’efficacité de déplacement et le développement de nouveaux quartiers. Mais la SNCB est lente, n’anticipe rien et ne se soucie sans doute pas plus que cela de Bruxelles. La Région a aussi sa part de responsabilité : je n’ai pas encore pu voir les plans du moindre parking de dissuasion de capacité suffisante. À Bruxelles, d’une manière générale, la concertation entre les acteurs de la mobilité et les personnes concernées par leurs projets – ou leur manque de projets – n’est pas toujours optimale. Le dialogue avec la STIB, par exemple, est laborieux concernant le dépôt souterrain qu’ils souhaitent construire au quartier Érasme ; or, c’est un quartier en développement urbanistique. Je ne suis pas opposé a priori à ce dépôt, il faut qu’il y en ait, mais il faut que la commune soit « Non seulement le RER a un retard considérable, mais en plus il est mal conçu. (…) La SNCB est lente, n’anticipe rien et ne se soucie sans doute pas plus que cela de Bruxelles. » pas moins que nous souffrons beaucoup de certains engorgements. Comme nous sommes parcourus par plusieurs sociétés de transports publics, nous devrions être un lieu privilégié pour le développement d’une offre de transport multimodale : je pense là au RER. Mais non seulement ce projet a un retard considérable, mais en plus il est mal conçu : songez que pour tout le territoire d‘Anderlecht, il n’est impliquée dans le projet. Je demande d’ailleurs concrètement que la STIB y répare une erreur historique, à savoir le fait que la station Érasme a été construite en surface - le comble pour un métro et occupe plus de 600 m de terrain au milieu de la route de Lennik… Propos recueillis par Didier Dekeyser GESTION D’ARCHIVES | CONSERVATION CLIMATISÉE | ARCHIVES LABO | STOCKAGE DE MÉDIAS | SOFTWARE ESCROW | DÉMAGNÉTISATION | NUMÉRISATION | ARCHIVES NUMÉRIQUES Merak assure la disponibilité rapide, sûre et en tout lieu de vos archives numérisées « Numériser, c’est facile. Retrouver des données, c’est tout un art ! » Acheter un scanner et numériser des documents ? Un véritable jeu d’enfant ! C’est pourquoi les offres à des prix défiant toute concurrence ne manquent pas. Oui, y compris les principaux avantages qu’offrent les documents numériques : faciles à sauvegarder et disponibles partout. Mais, trop souvent, sans avoir la garantie d’une gestion efficace des documents. Dès lors, optez résolument pour une solution globale. Merak numérise vos documents et les gère de façon optimale. Vous retrouvez ainsi aisément les documents adéquats où et quand vous le voulez. Numérisation en trois étapes Définissez d’abord ce que vous attendez de la numérisation. Déterminez le format exact de la numérisation et la manière dont vous voulez utiliser les données ultérieurement. Fixez des règles strictes quant aux personnes autorisées à y accéder : c’est la seule manière de protéger le contenu contre les abus. Les accords de base sont-ils clairs ? Dans ce cas, le temps est venu de prendre un document à titre d’exemple pour permettre au fournisseur de faire une évaluation réelle de l’approche et du budget. La manière dont vos documents sont livrés, la qualité et le format de ces derniers sont les trois principaux paramètres. Pour terminer, c’est à vous de définir un calendrier détaillé. La rapidité est-elle indispensable ? Dans ce cas, posez à votre fournisseur la question de savoir comment il numérise rapidement et correctement l’ensemble des archives. Certaines archives spécifiques sont-elles moins urgentes ? Optez alors pour une approche échelonnée et donnez la priorité aux données les plus urgentes. Néanmoins, définissez toujours une échéance claire. Sécurité et flexibilité Merak dispose du savoir-faire et des équipements pour numériser la quasi-totalité des supports – des documents papier aux films. Et même des formats très divers : d’une carte de visite aux documents A0 en passant par des registres en A2. Ce faisant, nous garantissons confidentialité et sécurité absolues à chaque étape du processus, conformément à nos prescriptions ISO 9001 et ISO/IEC 27001. Vous avez de ce fait la certitude que vos données sont et restent entre de bonnes mains, depuis la préparation jusqu’au dernier jour de leur conservation. Nous définissons ensemble un planning de travail qui ne perturbe pas vos activités quotidiennes. La traçabilité et le suivi permanents vous permettent en outre de connaître à tout moment l’état d’avancement de la mission. « Merak dispose du savoirfaire et des équipements pour numériser la quasitotalité des supports – des documents papier aux films. » Toujours accessible et abordable Concernant la gestion de vos documents numérisés et des documents originaux, Merak travaille exactement selon vos attentes et vos instructions. Les versions numériques sont reconnues authentiques. C’est pour cette raison que nous pouvons détruire de façon professionnelle les originaux sous format papier, ce qui vous épargne des coûts de conservation. Nous pouvons également les conserver pour vous dans des conditions optimales. Sur simple demande, notre coursier les apporte à votre bureau. De ce fait, vous les avez aussitôt sous la main en cas de nécessité. 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N-VA n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 10 1. Lutte contre le handicap salarial : saut d’index en 2015 (2 %) et réduction générale des charges en 2016 (3 %), soit 5 % en 2 ans. 2. Dès leur premier jour d’existence, réduction de l’impôt sur les sociétés en-dessous de 25 % (avec extinction des déductions d’intérêts notionnels). 3. Un Pacte fiscal qui établisse les règles pour au moins 5 ans (et qui assure donc une sécurité juridique), ainsi que le retrait des impôts locaux futiles. Ben Weyts (N-VA) : « Nous voulons récompenser le travail, récompenser l’entreprise. Nous voulons moins de dépenses publiques, moins d’impôts, moins de dette publique. Voilà, en résumé, notre programme. » 4. Simplification administrative pour les entreprises (guichet unique, e-government, permis d’environnement unique au niveau régional...). Simplification, raccourcissement et numérisation des procédures d’octroi d’autorisations. 5. Établir un meilleur lien entre enseignement et entreprises. Élargir l’offre d’enseignement technique et professionnel, qui doit par ailleurs être adapté aux nouvelles techniques et technologies et davantage mis en phase avec le marché du travail bruxellois. 6. Plus de technologie et de gestion de la circulation routière (feux de signalisation intelligents, GPS et sites web en temps réel, panneaux dynamiques pour la signalisation des parkings…). MR 1. Réduction de la fiscalité sur le travail : les additionnels à l’IPP sont perçus sur les revenus du travail essentiellement, ce qui contribue à pénaliser les travailleurs. Le MR propose de supprimer la taxe d’agglomération de 1 % sur ces revenus, de manière à augmenter le salaire net disponible des travailleurs bruxellois. Selon le budget ajusté 2013, cette taxe rapportera 31,6 millions d’euros en 2013. Afin de ne pas mettre les finances de la Région en difficulté, la perte de recette devrait être compensée sur une partie de la dépense « Alliance Habitat » prévue par la majorité sortante. Vincent De Wolf (MR) : « Vos préoccupations sont les nôtres aussi. C’est tout d’abord la simplification administrative. (…) Nous prenons l’engagement de charger un Ministre uniquement de la simplification administrative. » 2. Réduction de la fiscalité des entreprises : indépendamment de la taxation communale au m² des surfaces professionnelles, la Région connaît également une taxation des surfaces professionnelles. Cette taxe est chargée aux entreprises, ce qui est un frein à l’investissement et à l’emploi. Elle devrait rapporter 78.943.000 € selon le budget ajusté 2013. Comme ce type de taxation n’existe pas en périphérie urbaine, il est proposé de supprimer cette taxe régionale de manière à favoriser le maintien de l’investissement économique à Bruxelles et d’empêcher ainsi le départ des entreprises à la recherche de zones moins taxées. Cette mesure est de nature à éviter l’exode des entreprises et de l’emploi concerné par ces entreprises. 3. Adoption et mise en œuvre d’un « Small Business Act » (un « Plan de bataille » en faveur des PME-PMI et des indépendants, tel que recommandé au niveau des instances européennes). Écolo 1. Créer un statut simplifié pour les 3 premières années d’activité, pour ceux qui se lancent comme entrepreneurs et accompagnement spécifique de l’entreprise en phase de démarrage et en croissance. 2.Diminuer les délais de réponse de la part de l’administration. Beci Groen 1. Outre la réduction d’impôt déjà prévue par le Pacte de compétitivité (3 x 450 millions € en 2015, 2017 et 2019), Groen veut diminuer les charges salariales de 1,2 % du PIB. Cette mesure est à financer par un déplacement des charges sur le travail en charges sur la pollution de l’environnement et sur le revenu du capital. Christos Doulkeridis (Ecolo) : « Pouvoirs publics, entrepreneurs, citoyens, c’est ensemble qu’on doit travailler dans la même direction au service de cette ambition que l’on doit avoir pour Bruxelles : être une réelle capitale de la créativité. » Bruno De Lille (Groen) : « Une Région bruxelloise agréable, nous ne l’obtiendrons qu’en trouvant un équilibre entre vie et travail. (…) Nous recherchons précisément cet équilibre entre la qualité de vie pour les habitants et l’attractivité économique de la Région. » 2. Simplification du taux d’imposition des sociétés et abaissement du taux nominal. Ces mesures sont budgétairement neutralisées pour le Gouvernement, notamment en réduisant la déduction des revenus définitivement taxés (RDT) aux exigences minimales de la nouvelle directive européenne « mèresfiliales » et en réformant les déductions d’intérêts notionnels, de sorte qu’ils soient plus avantageux pour les PME. 3. Développement des transports publics, mais aussi d’infrastructures de qualité pour les piétons et les cyclistes ; mise en service du réseau RER et des liaisons ferroviaires déjà existantes ; mesures d’attractivité pour les travailleurs et les entreprises à Bruxelles. Groen souhaite par ailleurs remplacer le taux d’imposition réduit pour les voitures de société par un budget de mobilité forfaitaire pour chaque travailleur. 4. Soutien aux PME et aux indépendants, à travers une vaste simplification administrative : meilleure utilisation des banques de données croisées, création d’un guichet unique et e-government efficace. 5. Activation des économies dormantes des Belges en faveur de l’entreprise durable : Groen veut créer un fonds « New Green Deal » qui serait géré par la banque publique Belfius. Ce fonds NGD mettrait notamment à disposition du capital-risque pour l’innovation dans des projets durables. Groen entend mobiliser de cette façon 0,5 % des 250 milliards d’épargne belge. FDF 1. Réduire les cotisations patronales de 50 % sur les bas salaires jusqu’à 2.350 € bruts par mois et de max. 30 % pour la partie allant jusqu’à 2.750 €. 2. Diminuer le taux de l’impôt des sociétés à 23,5 % en l’alignant sur le taux moyen de l’UE, soit 23,5%. 3. Encourager l’investissement des particuliers dans les entreprises : • Exonération élargie de la première tranche de revenus mobiliers à toutes les formes de placements (livrets, dépôts à terme, PME…) et la porter à 2.850 € ; • Stimuler les donations aux entrepreneurs membres de la famille en diminuant les droits d’enregistrement. 4. Défendre le projet européen d’harmonisation de la base de l’ISOC. 5. Exploiter mieux les gisements d’activité économique bruxellois. 6. Faire de Bruxelles une Région high-tech et facile à vivre : • Développer le télétravail en adaptant statuts, règlements de travail et outils nécessaires ; • Simplifier les aides aux entreprises, harmoniser les fiscalités régionale et communales ; désigner un seul interlocuteur par dossier, quel que soit le parcours administratif de ce dernier ; créer une banque de données « on web » centralisée, pour ne plus communiquer qu’une seule fois chaque donnée à l’administration ; • Analyse d’impact préalable de toute nouvelle réglementation sur les PME ; sonnette d’alarme pour arrêter/réformer les réglementations qui génèrent des charges trop importantes ; obligation de supprimer une contrainte administrative lorsqu’on en ajoute une autre dans le même domaine ; évaluation de l’impact de chaque réglementation. CD&V Didier Gosuin (FDF) : « Il faut que l’on résolve ensemble, avec les entreprises, les écoles, l’enseignement supérieur, le problème de la qualification. On doit créer des stages en entreprise, on doit rationnaliser le secteur de la formation où l’on perd beaucoup d’argent et où il y a beaucoup de défis. » 11 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre 3. Réformer les formations et les enseignements offerts aux jeunes et aux indépendants. 4. Soutien aux réseaux d’entrepreneurs et à l’entrepreneuriat féminin. 5. Accès à d’autres formes de financement notamment le prêt proxy, le livret vert rémunéré, une plateforme bruxelloise de crowdfunding. 6. Prévention et mesures d’accompagnement en cas de faillite : • Lier les subsides de lancement à l’accompagnement par une structure spécialisée. • Instaurer une allocation « rebond » permettant à l’indépendant de disposer de moyens suffisants pour réorienter et sauver son activité. • Meilleur soutien aux commerces de proximité en cas de travaux de voirie de longue durée. • Politique de la seconde chance : permettre à l’indépendant de bénéficier à deux reprises de l’assurance sociale en cas de faillite. • Le soutien spécifique aux secteurs durables notamment via l’approfondissement de l’Alliance Emploi-Environnement dans les secteurs économiques porteurs pour l’emploi. Beci l’emploi ou de valorisation dans leur travail. Le parti avance cinq propositions : 1. Des réductions d’impôts pour les entreprises (surtout les PME) qui investissent, qui créent de l’emploi et forment leurs travailleurs et des réductions ciblées du coût du travail au profit des travailleurs jeunes, âgés et peu qualifies. 2. Le renforcement des aides à la recherche et au développement. 3. La création de pôles de compétences regroupant toute l’offre de formation dans un secteur donné, gérés en collaboration avec les entreprises du secteur, les écoles et les autorités publiques et la généralisation de l’alternance et des stages en entreprises dans l’enseignement qualifiant. 1. Priorité au travail par l’amélioration de l’enseignement et de la formation, avec un accompagnement individuel pour les jeunes qui ne trouvent pas d’emploi. 2. Bruxelles devrait être la « capitale des langues » de l’Europe. L’objectif est que tous les Bruxellois soient bilingues, voire multilingues, à 18 ans. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 12 Brigitte Grouwels (CD&V) : « Nous pensons que Bruxelles doit s’investir dans le bilinguisme et le multilinguisme. Ce doit être un atout pour Bruxelles – et c’est aussi pour cela que l’on nous connaît à l’étranger. Pour le monde de l’entreprise aussi, c’est très important. » 1. Le CD&V souhaite, via le Pacte fiscal, une taxe municipale uniforme. La charge fiscale totale sur les entreprises, Région et communes confondues, ne peut être supérieure à Bruxelles par rapport à la périphérie flamande. 2. Smart City : Bruxelles doit se trouver à l’avant-garde de l’Europe dans le domaine des applications TIC. 3. Le CD&V veut bâtir à Bruxelles un « site des sciences », dont le rôle sera de promouvoir la coopération entre le monde de l’entreprise et le milieu universitaire dans le domaine de l’innovation. 4. La CD&V plaide pour une « Bruxelles ouverte », une région forte qui entretient une relation chaleureuse avec la Flandre et la Wallonie, ainsi qu’avec les deux grandes communautés linguistiques du pays. 5. En matière de mobilité, le CD&V promeut une utilisation rationnelle de la voiture dans la ville. Il est également important que les travailleurs aient le choix entre une voiture de société et un budget de mobilité. En outre, la mobilité doit être abordée de manière interrégionale. PS La création d’emplois est LA priorité absolue. Le PS veut soutenir les entreprises qui créent de l’emploi, qui investissent et innovent. Les jeunes sont aussi une priorité pour le PS, que ce soit en matière d’enseignement, de formation, de mise à Rudi Vervoort (PS) : « Notre modèle, c’est celui de la concertation sociale. C’est ensemble, partenaires sociaux, syndicats, patrons et gouvernement, que nous devrons prendre à bras-le-corps les nombreux défis, mais aussi mettre un peu plus en valeur les nombreux atouts de cette belle région qu’est Bruxelles. » 4. La « garantie jeunes » (chaque jeune recevra une proposition d’emploi, de stage ou de formation maximum 4 mois après la fin de ses études) et le « contrat d’insertion » rémunéré d’un an qui sera offert à tous les jeunes qui, malgré leurs efforts, n’ont pas encore trouvé de travail après 18 mois. 5. Une diminution de la fiscalité sur le travail et une augmentation du salaire poche des jeunes travailleurs jusqu’à 160 € nets par mois, pour les aider au début de la vie active. sp.a 1. La multitude des taxes et impôts communaux doit être abolie. En lieu et place, il faut instaurer une taxe régionale sur les entreprises, unique et sans équivoque. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’intégration des 19 communes en un seul niveau de pouvoir transparent : un guichet unique pour les entrepreneurs, les indépendants et les start-ups. 2. Les Bruxellois qui bénéficient d’une voiture de société devraient pouvoir opter pour une indemnité équivalente en frais de crèche, moyens de transports alternatifs tels que les transports publics ou le vélo, ou encore une indemnité d’établissement en ville sur le loyer ou les frais hypothécaires. 3. Les quartiers de bureau et terrains industriels doivent être désenclavés par une meilleure desserte en transports en commun, de nouveaux parking-relais, des pistes cyclables express, un doublement du nombre de voitures Cambio ou encore Beci de poursuivre la tramification de Bruxelles, d’étendre le réseau STIB vers les extrémités de la Région et les zonings de la zone métropolitaine. Par ailleurs, le cdH plaide pour l’arrêt de la suppression des places de stationnements en Région bruxelloise. Open VLD cdH 1. Proposer à tout indépendant qui crée son entreprise/emploi, un package entrepreneurial comprenant : bureau de 20m², bourse de préactivité, chèques accompagnement par des professionnels, forfait simplifié d’impôts, une perception progressive après les cinq premières années. Potentiel : 15.000 nouvelles créations d’entreprises par an. 2. Diminuer le coût du travail et la quotité exemptée d’impôts : au niveau de l’impôt des personnes physiques, un taux 0 % jusqu’à 11.000 €. Au niveau de l’impôt des sociétés, diminuer le taux actuel d’imposition des sociétés à 30 % tout de suite ; rejoindre ensuite la moyenne européenne de 25 %. Réduire à 20 % le taux d’imposition des PME jusque 150.000 € de base imposable. Cotisations à 0 % sur l’engagement de jeunes qui entament leur premier emploi. 3. Pacte fiscal : diminution et harmonisation des taxes communales, suppression des taxes sur certaines activités à fort potentiel de création d’emplois, instauration d’un plafond maximum du niveau de taxation régional et communal, ouverture de la garantie régionale aux grandes entreprises afin d’inciter ces dernières à s’installer et à investir à Bruxelles. 4. Faciliter le financement des entreprises, notamment via l’épargne, en proposant un allégement fiscal et des garanties à toutes celles et ceux qui investissent dans les entreprises qui œuvrent sur le territoire bruxellois. 5. Mobilité : le cdH est opposé au péage urbain. Il propose de finir le RER pour 2019, de créer le Réseau Express Bruxellois, Au moment de clore cette édition, les rencontres avec le cdH, le sp.a et l’Open VLD devaient encore avoir lieu. Retrouvez l’ensemble des vidéos et des déclarations sur notre site web, www.beci.be. 13 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre l’extension des taxis collectifs. 4. Il faut créer de nouvelles places dans l’enseignement et encourager les employeurs à offrir davantage de places de stages. Mais le sp.a veut également poursuivre la revalorisation de l’enseignement technique et fonder une « maison des professions » au niveau de la communauté métropolitaine afin de renforcer le lien entre le marché du travail et l’école. 5. Innovation écologique : les entreprises doivent pouvoir investir en toute sécurité dans des panneaux solaires, dans les bâtiments loués par baux ou occupés en leasing. 1. Investir dans l’éducation par la modernisation et la construction d’écoles. L’Open VLD préconise également une école bilingue de formation des enseignants à Bruxelles, qui prépare les futurs enseignants bilingues dont Bruxelles a besoin. 2. Investir dans les transports publics : extension du métro vers Schaerbeek-Evere et Uccle-Forest, réseau de transport Brabantnet... 3. L’Open VLD souhaite que la charge fiscale soit simplifiée et prédictible pour ceux qui entreprennent dans la Région. Il faut également harmoniser les taxes communales. 4. Investir dans le rôle international de Bruxelles, dans son statut de ville touristique et dans ses noyaux commerciaux. Cela doit permettre de créer des milliers d’emplois non délocalisables dans le commerce, la restauration, la culture... 5. Maintenir l’attractivité des chèques-services : ils constituent un excellent moyen de régulariser ou d’éviter le travail au noir. 6. Adopter des politiques novatrices pour soutenir les secteurs de la création et des hautes technologies : échanges avec l’enseignement et avec l’enseignement supérieur, mise en œuvre de nouvelles technologies pour créer un environnement d’affaires favorable et générer de nouveaux emplois. 7. Brussels Metropolitan Region : dans l’intérêt de l’emploi, il est essentiel que Bruxelles et les Brabants flamand et wallon collaborent par-delà les frontières régionales, notamment en matière de mobilité et d’aménagement du territoire. Beci Fiscalité régionale (fin) Trois constats, trois priorités Rarement campagne électorale aura tant porté sur la fiscalité. En raison d’un triple impératif : budgétaire, socio-économique et politique. Aucun parti sérieux ne peut faire l’impasse sur ce thème, a priori technique et peu porteur, à moins d’en rester à quelques slogans. C’est que la fiscalité, c’est aussi l’emploi. Et c’est aussi vrai à Bruxelles... En termes de coût salarial, la Belgique reste entre 5 et 17 % plus chère que ses pays voisins. Mais ce n’est pas tout. Les impôts locaux, communaux et régionaux, qui pèsent sur les entreprises doivent également être revus. Un constat qui semble largement partagé. À Bruxelles en particulier, la promotion de l’emploi passe inévitablement par une réduction de la fiscalité. Voici pourquoi, voici comment. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 14 1. La pression fiscale locale pèse sur la compétitivité et l’emploi des entreprises bruxelloises En taxes communales, les entreprises paient à Bruxelles entre 28 et 38 % de plus qu’en Flandre ou en Wallonie. De plus, contrairement aux deux autres Régions, qui ont pris des mesures pour encourager les investissements via des exemptions du précompte immobilier sur le matériel et l’outillage, Bruxelles n’a pas encore pris de mesures en ce sens : on y perçoit toujours des centimes additionnels au précompte immobilier sur les nouveaux investissements. Or, taxer les nouveaux investissements revient à taxer la création d’emplois. Ne rien faire, c’est encourager les entrepreneurs à s’établir dans les autres Régions. 2. Il faut diminuer les taxes pesant sur les entrepreneurs en élargissant le fonds de compensation fiscal au bénéfice de l’emploi À Bruxelles, les taxes qui ont trait aux surfaces sont nettement plus lourdes que dans les deux Régions voisines, qu’il s’agisse du précompte immobilier ou des taxes qui touchent les surfaces de bureaux et les surfaces commerciales. À noter que les entreprises bruxelloises passent trois fois à la caisse : via le précompte immobilier, via la taxe régionale et une troisième fois avec la taxe communale. La zone franche nouvellement créée à Bruxelles prévoit un budget de 5 millions d’euros pour financer le dispositif. L’occasion de Rue Neuve, un jour de soldes : les taxes qui ont trait aux surfaces sont nettement plus lourdes à Bruxelles que dans les deux Régions voisines. dédier une part substantielle de ce montant à la promesse tant de fois reportée d’exempter partiellement les entreprises de la zone de la taxe sur les bureaux. Par ailleurs, les taxes sur les surfaces commerciales sont des taxes qui pénalisent la création d’emplois et qui encouragent les délocalisations des enseignes en dehors de la Région. 3. Une refonte du pacte fiscal avec les communes s’impose en même temps qu’une harmonisation des taxes communales Pour les communes, la suppression et l’allégement de taxes qui pénalisent l’activité commerciale et l’emploi peuvent être compensés par le Fonds régional de compensation ou par d’autres formes de redistribution régionale. Sur les imprimés publicitaires, les commerçants passent déjà deux fois à la caisse. Solution : harmonisation et taux plafond à 0,0248 euro par exemplaire distribué. Financement ? Via la fin de l’exonération de la presse écrite gratuite. Autres mesures : plafonner à 1.000 euros la taxe sur les enseignes et instaurer pour les nuitées une city tax régionale en lieu et place d’une multitude de taxes communales. Conclusion À Bruxelles, une fiscalité non pas destructrice, mais créatrice d’emploi est possible. Pour promouvoir l’emploi à Bruxelles, il est indispensable d’y baisser et d’y harmoniser la fiscalité, car les autres Régions ne sont pas loin. Et de réinvestir le produit des taxes dans les secteurs créateurs d’emploi. Mais cela ne suffit pas. Un choc de compétitivité est indispensable à l’échelle du pays. On revient, notamment, sur le dossier du handicap salarial. Car la qualification seule ne suffit pas à la création de l’emploi. C’est un défi économique et social urgent. Une responsabilité sociale commune du monde de l’entreprise et des décideurs politiques. De préférence ensemble, dans la même direction. Il ne faut pas se tromper de débat. Vincent Delannoy Avez-vous déjà pensé à optimiser le rendement de votre excédent de trésorerie ? Vous gérez une trésorerie excédentaire et vous ne voulez pas laisser cet argent dormir sur vos comptes ? Dès lors, comment faire le bon choix entre rentabilité, liquidité et protection de capital ? Quelles liquidités conserver à disposition ? Quels investissements privilégier ? Comment diversifier ? Pour vous aider à trouver le meilleur équilibre entre la gestion prudente et la recherche du meilleur rendement, Belfius Banque vous propose deux mandats de gestion. Les entreprises ayant par nature une activité financière et non opérationnelle (sociétés de patrimoine, holdings…) connaissent souvent un excédent durable de liquidités. Par manque de temps pour gérer activement le risque et/ou par méconnaissance des aspects fiscaux des investissements à long terme, cet excédent se retrouve souvent placé sur un compte épargne classique ou un compte à terme. Un choix synonyme de sécurité… mais aussi de faible rendement. Gestion de patrimoine et de risque Pour vous aider à optimiser la rentabilité de votre trésorerie excédentaire, nos spécialistes de l’impôt des sociétés et nos gestionnaires de fortune ont conçu deux mandats de gestion spécialement dédiés aux entreprises. Chaque solution vous permet de bénéficier de notre savoir-faire en matière de gestion de patrimoine et de risque tout en vous épargnant le souci du suivi quotidien de cet excédent de liquidités. Deux mandats de gestion Notre engagement Tout au long du processus, vous serez en contact permanent avec votre Private Banker. 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Belfius Business Managed Portfolio : ce mandat offre le choix parmi six stratégies d’investissement en fonds de distribution (fonds distribuant un dividende annuel) allant de 100 % d’obligations et 0 % d’action – une stratégie à risque minimal – à 0 % d’obligation et 100 % d’actions – une stratégie à risque élevé. En fonction de votre appétit de risque, nous vous composons un plan d’investissement sur mesure. ● Belfius Business Portfolio Advanced : axé sur un fonds sous-jacent, ce mandat est géré en vue d’une réduction des risques de baisse minimum sans oublier d’en maximaliser le rendement. Vous pouvez choisir parmi trois profils de risque : low (20 % d’actions), medium (40 %) et high (60 %). Flexible et dynamique, la gestion tire parti de l’évolution du marché. En cas de forte volatilité de celui-ci, une position sûre est visée. ● Plus d’info : www.belfius.be 15 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre De l’argent qui dort Beci Table ronde La diversité : une ressource pour l’entreprise La diversité est l’un des défis contemporains que doivent relever les entreprises. Comment en faire une réussite ? Par le dialogue, qui brise les préjugés, et par l’information des employeurs – mais aussi des candidats. Telles sont les conclusions d’une table ronde organisée par BECI avec une dizaine d’experts. P n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 16 remière difficulté de cette discussion : de quelle diversité parle-ton ? « Nous ne définissons pas la diversité en elle-même, mais plutôt comme une méthode de gestion qui tient à la fois de la lutte contre la discrimination et de la promotion de l’égalité », indique Mark Trullemans, coordinateur de la cellule diversité chez Actiris. « Dans le monde des entreprises, tout le monde se considère déjà engagé dans la diversité, avec une personne à mobilité réduite ou des personnes d’autres origines qui font partie du personnel. C’est important pour nous d’élargir ce regard et de ne pas limiter le focus à la culture, la religion ou le handicap. » « Les entreprises prétendent souvent faire de la diversité dans une approche globale », observe Rachid Azaoum, lui-même entrepreneur. « Mais il faut admettre que l’aspect ethnico-racial, si je puis dire, reste le plus sensible. » Bauduin Auquier (Safrantis) le confirme : « La question de l’âge est liée à celles de la compétence et du coût. Pour les personnes à mobilité réduite, la problématique est d’ordre fonctionnel. Tout cela peut se travailler. La diversité culturelle, quant à elle, est d’ordre identitaire, donc elle crispe : on est dans l’émotionnel, ce qui se travaille beaucoup plus difficilement. » « Il n’y a pas de M. Discrimination » Selon Mark Trullemans, la discrimination directe qu’on rencontrait encore il y a dix ans n’existe pratiquement plus. Il observe une nouvelle phase dans l’approche de la diversité : « Dans le débat avec les partenaires sociaux, on a vu évoluer la position des syndicats, qui ne stigmatisent plus les seuls employeurs. On reconnaît aujourd’hui l’existence de problèmes au niveau des travailleurs, des équipes, ainsi que la nécessité de les gérer ensemble. » « Je ne pense pas qu’il y ait dans les entreprises des ‘M. Discrimina- De gauche à droite : Olivier Willocx, Rachid Azaoum et Jan De Brabanter. tion’, en dehors de quelques cas marginaux », dit Olivier Willocx (BECI). « La Charte de la diversité, que nous avons initiée il y a maintenant dix ans, a été un signal. Ce refus de la discrimination, affirmé par les directions d’entreprises, a au moins imposé le respect du ‘politiquement correct’. Même si ce n’est pas suffisant, cela a créé un état de conscience. » « À l’époque de la Charte », rappelle Frans De Keyser (Actiris), « la diversité était comprise entre les partenaires sociaux comme une politique nécessaire pour lutter contre le chômage d’une partie des Bruxellois. On ressentait le besoin d’un levier pour contrecarrer la discrimination supposée à l’embauche. Mais, en ce qui me concerne, je n’ai jamais trouvé d’employeurs qui auraient une attitude résolument discriminatoire. » Discrimination réelle ou perçue La deuxième difficulté du débat a trait à l’objectivation. Mark Trullemans explique qu’une évaluation a été faite, dans le cadre d’une thèse de doctorat, des quatre premières années de plans diversité : « Deux constats en ressortent : il y a un impact sur les processus de l’entreprise, mais l’effet sur la mise à l’emploi nette des publics ciblés est encore peu visible. Il existe aussi un monitoring so- cio-économique sur le positionnement des personnes d’origine étrangère sur le marché de l’emploi. C’est un instrument statistique qui va permettre de mesurer objectivement l’évolution. » Olivier Willocx (BECI), le souligne : « Il faut faire une distinction entre la discrimination réelle, objectivement difficile à mesurer, et le sentiment de discrimination, qui est en fait la seule chose dont on discute et qui est probablement ‘gonflé’. Selon notre expérience, les plaintes ne reposent généralement sur aucune réalité. Là où nous avons un vrai problème, c’est avec l’éducation et la valeur de certains diplômes à l’issue du secondaire. Il y a un état de conscience qui doit progresser, pour sortir de la victimisation. » « Très souvent, quand on parle de diversité, les entreprises se réfèrent à l’enseignement. Et il est vrai que l’entreprise ne peut pas porter seule une responsabilité qui appartient à la société dans son ensemble », reconnaît M. Trullemans. « Sans porter de jugement », observe Mme Razzouk, « on peut constater que certaines entreprises sont plus facilement accessibles aux personnes d’origine étrangères. Ces personnes auraient aussi des compétences à faire valoir ailleurs, dans Beci de diversité. La question, c’est de savoir si la construction mentale dans l’entreprise a suffisamment évolué pour franchir ce cap. » d’autres secteurs, mais elles sont désavantagées par leur patronyme – que ces personnes soient religieuses ou non, elles sont assimilées à une identité qui fait peur. » La STIB, représentée par Frédéric Demars, directeur des ressources humaines, est citée en exemple. M. Demars apporte toutefois certaines nuances : « À la conduite, qui est un profil peu qualifié, nous comptons plus de 50 % d’allochtones - terme que je n’aime pas. Au niveau des employés qui assurent des fonctions d’encadrement, on obtient quasiment le même pourcentage. Or, ce personnel d’encadrement a été promu dans la ligne hiérarchique : c’est la preuve qu’il y a de l’évolution. Il est vrai qu’au niveau des cadres de direction, nous avons proportionnellement peu de CV issus de la diversité, mais je ne pense pas qu’on puisse parler d’un ‘plafond de verre’. En fait, je suis davantage gêné de dire que je n’ai que 3 % de femmes à la conduite. » Bauduin Auquier, qui fut le prédécesseur de M. Demars, avance une explication paradoxale : les entreprises qui, comme la STIB, sont ouvertes au personnel peu qualifié d’origine étrangère, seraient victimes de cette image auprès de (certains) diplômés allochtones, qui ne veulent pas y être associés. Diversité des compétences Comment les entreprises vivent-elles la diversité ? « De la façon la plus naturelle possible », répond Rachid Azaoum. « On ne se demande pas si on fait de la diversité : l’entreprise cherche d’abord à répondre à ses besoins. On essaie d’atteindre la diversité, mais en mettant d’abord en valeur la compétence. » Taoufik Amzile (ABPM) abonde dans le même sens : « L’entreprise a des objectifs à réaliser et elle a pour cela besoin de talents. C’est aussi en élargissant le cercle de recherche au-delà des habitudes, vers la différence, qu’on trouvera ces talents. Ils existent partout, aussi parmi les personnes à mobilité réduite et d’autres types Les participants à la table ronde ◗ Taoufik Amzile : Président de l’ABPM (Association Belge des Professionnels Musulmans). ◗ Bauduin Auquier : Managing Partner de Safrantis (société de conseil en ressources humaines) et Managing Consultant de Berenschot Belgium. ◗ Rachid Azaoum : Entrepreneur, partenaire franchisé des sociétés Quick et Brico. ◗ Thierry Conrads : Administrateur de Wheelit.be (plateforme de promotion de l’emploi des personnes handicapées). ◗ Jan De Brabanter : Secrétaire Général Adjoint de BECI. ◗ Frédéric Demars : Directeur des Ressources Humaines à la STIB. ◗ Frans De Keyser : Président d’Actiris. ◗ Souad Razzouk : Sociologue, Présidente de l’ASBL La Magie des Cultures. ◗ Mark Trullemans : Coordinateur de la cellule diversité chez Actiris. ◗ Olivier Willocx : Administrateur Délégué de BECI. Olivier Willocx remarque que, selon les études américaines, les liens entre performance et diversité sont assez bien établis, « même si c’est un contexte différent du nôtre ». « Mais j’entends aussi des entreprises qui me disent rencontrer des problèmes, non pas entre Belges de souche et d’autres origines, mais par exemple entre le personnel d’origine maghrébine et subsaharienne. » « La diversité peut être l’ennemie de la diversité », confirme Frédéric Demars. « C’est vrai qu’il y a des groupes qui n’aiment pas voir des femmes occuper certaines fonctions, des tensions entre groupes d’une même religion, des conflits importés de l’autre côté de la planète… » Souad Razzouk évoque à cet égard le phénomène de « racisme sans race ». « On le voit dans la sociologie de la ville : ceux qui sont arrivés les premiers, les personnes ‘établies’, se sont accaparé certains quartiers et exercent à leur tour une forme de discrimination envers les nouveaux arrivants – les outisders. » Accompagner le changement Taoufik Amzile perçoit la nécessité d’un change management dans les entreprises : « L’entreprise est capable d’intégrer les différents challenges liés à la mondialisation, à l’évolution technologique, aux marchés… Elle doit aussi être capable de relever le défi de la diversité, mais il faut un accompagnement. Il faut aider l’employeur et l’employé à décrypter la situation et bien les informer des droits et des devoirs de chacun. Nous-mêmes, nous sommes assez fermes là-dessus au sein des communautés musulmanes : on ne peut pas tout demander au nom de 17 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre De gauche à droite : Thierry Conrads, Souad Razzouk, Taoufik Amzile, Bauduin Auquier et Frédéric Demars. Thierry Conrads (Wheelit.be), insiste sur la notion de « diversité des compétences ». « Il faut montrer la différence comme complémentaire », dit-il. « Chez Wheelit.be, ce que nous conseillons aux candidats qui présentent un handicap, c’est d’en parler de manière transparente et positive pour l’employeur. Outre les compétences, il faut parler du handicap au travers de l’efficience, c’est-à-dire des résiliences développées pour compenser le handicap. Ça, c’est intéressant pour l’employeur. » Beci la diversité. À l’inverse, il suffit souvent d’un peu de pragmatisme pour trouver des solutions. Je prends l’exemple d’un employeur qui refusait le port du voile dans un laboratoire, pour des questions de sécurité. Sans entrer ici dans un débat sur le voile, on a cherché une solution en proposant, par exemple, un voile dans un tissu ignifuge. Finalement, tout le monde y gagne parce que cela permet aussi à l’entreprise de retenir des talents. » n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 18 « Il faut reconnaître qu’il y a encore des problèmes de discrimination, qui reposent souvent sur beaucoup d’incompréhension », selon Bauduin Auquier. « Les discours incantatoires ou culpabilisants ne vont pas changer les mentalités. Il faut traiter l’émotionnel par une approche rationnelle : la pédagogie est une meilleure solution. L’un des projets auxquels je me suis employé consistait tout simplement à expliquer à des non-musulmans ce qu’est l’islam. » « Quelle que soit la diversité dont on parle, le point commun reste la différence », observe Thierry Conrads (Wheelit.be). « Qui est différent de moi et comment vais-je gérer cette différence ? C’est lié à l’histoire personnelle des gens : si on a vécu la diversité très tôt, dès l’école, on y sera plus ouvert. Moins on est préparé, informé sur cette différence, plus on est gouverné par la peur. Il faut entendre cette peur. Ne jugeons pas les préjugés : ils ont toujours une histoire. » « S’il y a des peurs, elles sont mutuelles », ajoute M. Amzile. « L’entreprise a peut- être besoin de coaching, mais il y a aussi un travail à faire au sein des publics concernés pour mieux se profiler par rapport aux besoins des entreprises. Notre travail montre qu’il reste des difficultés structurelles. » Enfin, Rachid Azaoum livre un témoignage personnel : « Je suis très souvent présenté comme un exemple d’immigré ‘qui a réussi’ et j’en ressens beaucoup de frustration. Je suis un immigré de deuxième génération ; j’ai eu un parcours normal qui m’a mené aux études supérieures puis à une carrière de cadre en entreprise. Ce n’est pas extraordinaire. Mais, c’est vrai, je suis le produit d’une immigration dont on célèbre cette année les 50 ans. Et je me dis : 50 ans après, on est toujours des immigrés. Pour combien de temps encore ? Les stéréotypes sont toujours là : on doit prouver ce qu’on apporte de plus qu’un citoyen belge ‘autochtone’. » Mark Trullemans. Nous laissons la conclusion à M. Demars : « J’ai relevé beaucoup de stéréotypes dans la discussion, de notre part à tous, y compris de la mienne. Il faut en sortir si l’on veut avancer dans le débat. » Emmanuel Robert et Vincent Campeol Un livre blanc pour la diversité et l’emploi Dans la foulée de cette table ronde, BECI a décidé de consacrer un Livre blanc à la diversité dans l’entreprise, comme nous l’avions fait voici quelques mois pour la mobilité. Jan De Brabanter, Secrétaire Général Adjoint de BECI, explique : « Il ne faut pas réduire la diversité à la population d’origine étrangère, même si cette problématique est la plus significative. Les personnes handicapées, par exemple, même si elles ne représentent qu’un faible nombre par rapport à d’autres groupes, méritent la même attention. Dans notre dernier Baromètre politique, nous avions posé la question de la diversité : 20 % des entrepreneurs ont déclaré que la discrimination ne les intéressait pas, ce qui est interpellant ; mais près de 50 % souhaitent être mieux informés des opportunités de la diversité. BECI veut leur apporter une réponse. » Pool H : relever le défi du handicap L e 12 mars dernier, les Ministres bruxelloises de l’Economie et de l’Emploi, Céline Fremault (cdH), et de l’Aide aux personnes handicapées, Evelyne Huytebroeck (Ecolo), lançaient officiellement le Pool H : un projet-pilote destiné à améliorer le taux d’emploi des personnes handicapées à Bruxelles. Il sera géré par la cellule diversité d’Actiris. À l’origine de l’initiative, il y a ce constat : seule une personne handicapée sur trois est sous contrat de travail. Le Pool H vise à encourager les entreprises à les recruter – puis à les retenir ! – en menant des actions sur quatre axes. Le premier est celui de l’information, avec la publication de la brochure Handi-Cap Emploi, envoyée aux 3.000 entreprises bruxelloises. Le deuxième axe est proactif : c’est celui de la prospection face-toface avec les employeurs bruxellois, publics ou privés. Cette mission a été conventionnée avec la Febrap (Fédération bruxelloise des entreprises de travail adapté), qui mettra à disposition d’Actiris un conseiller spécialisé dans le domaine du handicap. Le Pool H propose également un helpdesk pour les employeurs bruxellois . Enfin, le Pool H permettra aussi de mobiliser et de rassembler les acteurs actifs dans ce domaine à Bruxelles. Le projet pilote est programmé pour une durée d’un an et bénéficiera d’un budget de 20.000 euros. Info : [email protected] Soins de santé Priorité à la flexibilité TROPHÉE pour vos employés ! ION INNOVAT 2014 2014 ENFIN UNE COUVERTURE RÉELLEMENT SUR MESURE Garanties, franchises et options modulables dans un même contrat collectif, affiliation possible du conjoint et des enfants... Choisissez dorénavant l’assurance qui correspond vraiment aux besoins de vos collaborateurs. 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Contracting Transport & logistics Administration & formalities of international trade Financing the operation Establishment and international exploitation of IP Risk management & insurance One-year study programme in English One boot camp + 21 Friday afternoons Top level speakers and guest speakers Practical and transversal approach In the heart of Brussels (Central Station) Competitive tuition fees Join the 3rd edition starting 17.10.2014 Sponsors web: www.iccbelgium.be/ibi In collaboration with email: [email protected] phone: +32 2 515 09 33 Beci Mohammed Mechbal, Administrateur délégué de Mia Trading « Combien de temps doit-on être considéré comme un immigré ? » C’est au cœur de Bruxelles, sur les quais du canal, que Mohammed Mechbal nous a donné rendez-vous. Mia Trading, son entreprise implantée au Marché matinal, est reconnue comme un exemple en matière de diversité. Comment en est-il arrivé là ? Le self-made man a accepté de répondre à nos questions. M.M. : La diversité en entreprise est un concept très large. De nos jours, elle est souvent réduite à la diversité culturelle, surtout à Bruxelles. Mais travailler sur la diversité, ce n’est pas seulement engager des personnes de couleur ou d’origine étrangère. C’est aussi engager des femmes, des personnes très jeunes ou plus âgées, des personnes handicapées… Dans votre entreprise, vous employez des personnes de toutes nationalités. D’où vous vient cette philosophie ? Mia Trading est une société active dans le domaine des produits ethniques. La collaboration avec des personnes de toute nationalité s’est donc imposée naturellement. Je souhaite en effet travailler avec des collaborateurs qui connaissent nos produits et comprennent les besoins de nos clients. Si cela fait de mon entreprise un exemple en matière de diversité, tant mieux. Mais c’est vraiment le hasard. Lorsque j’engage quelqu’un, je me concentre sur ses compétences. Un informaticien est un informaticien, point barre. La mienne est péruvienne et très bonne dans son domaine. Le reste - sa nationalité, sa religion, ses opinions politiques… - importe peu. D’un autre côté, on pourrait me reprocher de ne travailler qu’avec des personnes d’origine étrangère. J’avoue en effet n’avoir aucun « blanc bleu belge » dans mon personnel ni aucune personne néerlandophone (rires). 20 % des entrepreneurs sondés se déclarent « non intéressés » par la diversité (selon le Baromètre politique de BECI, décembre 2012, ndlr). Qu’en pensez-vous ? C’est dommage bien sûr, mais je ne suis pas surpris. Le manque de diversité dans les entreprises est, selon moi, lié à deux axes : la formation et la discrimination. En Belgique, il existe encore un réel phénomène de discrimination. De manière générale, les gens, ont des préjugés visà-vis de certaines communautés. Dans le domaine immobilier, par exemple, il est très, voire trop fréquent de voir des propriétaires refuser de louer leur bien à des Arabes ou à des noirs. Dans les entreprises, il n’en va pas autrement. Les employeurs ont une mauvaise image de certaines communautés et les barrières à l’embauche sont nombreuses. Les jeunes issus de l’immigration, même s’ils ont fait de bonnes études, peinent à trouver un emploi. À diplôme égal, un étranger a cinq fois moins de chance de décrocher un job (selon l’ABPM, ndlr). L’autre problème est la formation. Force est de reconnaître que certaines communautés sont moins bien, voire pas du tout formées. Même si toute une série de lois ont été votées en vue de favoriser la mixité dans les écoles, ça ne marche pas vraiment. Dans la pratique, une personne qui téléphone pour inscrire son enfant dans une école avec un nom à conso- nance étrangère (même si, en réalité, elle est 100 % Belge) sera toujours mise sur « liste d’attente ». Et ça commence dès les primaires ! C’est du vécu, je peux vous l’assurer. Dès lors, dans certains quartiers, les jeunes ont du mal à s’insérer intellectuellement et socialement. Il leur est également difficile de se créer un réseau, ce qui est pourtant primordial de nos jours pour trouver un emploi. Chaque année, 12 000 étudiants belges d’origine étrangère sortent de l’école. 6 000 d’entre eux trouvent un travail, mais les autres restent sur le carreau. Cela crée de la pauvreté. Et la pauvreté engendre de l’insécurité. Sans travail, ces jeunes finissent par dealer, voler, etc., ce qui détériore encore davantage leur image et renforce la peur et les préjugés ressentis à leur égard. C’est un cercle vicieux. Pensez-vous que des initiatives comme la Charte de la diversité en entreprise, les conventions collectives, la législation… soient suffisantes ? Quels autres outils pourraient être mis en place ? Pour moi, le changement doit venir des grosses entreprises. Il est plus facile d’être acteur de la diversité lorsque l’on emploie 1 000 personnes que lorsque l’on en emploie 20. Cela s’impose particulièrement dans les entreprises publiques (la police, les communes…) ou dans les entreprises financées par l’État (comme Belfius), dans lesquelles il faudrait même peut-être imposer des quotas, bien que mon avis sur la question soit mitigé. Il est temps que les politiciens enlèvent leurs œillères et prennent ce problème à bras-le-corps. Les immigrés ont été amenés en Belgique par les pouvoirs publics et les entreprises pour travailler, il y a plusieurs générations. Pendant combien de temps doit-on être considéré comme un « immigré » ? Que cela plaise ou non, aujourd’hui, les enfants et petits-enfants 21 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre Entreprendre : Quelle est votre définition de la diversité en entreprise ? Beci moi, c’est ce qui caractérise les gens issus de l’immigration. En Belgique, et à Bruxelles en particulier, l’immigration est de plus en plus importante. Comment voyez-vous l’avenir ? n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 22 de ces immigrés sont Belges ! Les pouvoirs publics ne peuvent tout simplement pas s’en désintéresser. D’autant que l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte à l’État. Autre outil à mettre en place : des moyens de sensibilisation et de communication tels que l’exposition « Nass Belgica, l’immigration marocaine en Belgique ». Pourquoi ? Parce que la peur vient souvent de l’ignorance. Être « différent » ne signifie pas être mauvais. Les gens ont cette image des 3 M maudits : Marocain, Migrant, Musulman. J’aimerais que cette vision soit remplacée par celle des 3 P : Patience, Pugnacité et Persévérance. Pour Biographie express Mohammed Saghir Mechbal est né dans un petit village du nord du Maroc en 1956. À treize ans, il arrive à Bruxelles avec ses parents, sur le chemin du pèlerinage à la Mecque. Le jeune Mohammed découvre ici l’école, qui le fascine, et choisit de rester en Belgique, accueilli par son oncle et sa tante. Il effectue ses études secondaires supérieures en électricité électronique. Mais très vite, son talent pour la communication et sa connaissance de la langue berbère orientent son chemin professionnel vers d’autres horizons. Il choisit de devenir éducateur social et est engagé en 1979 au Ministère de la Justice pour l’Office de Protection de la Jeunesse, où il s’occupera des mineurs allochtones déférés devant les juges de la jeunesse. En 1986, sa carrière prend un nouveau tournant : à partir de la gestion d’un entrepôt, Mohammed Mechbal développe son activité commerciale dans l’importation en gros de produits exotiques : fruits et légumes secs, semoules, épices, olives, huiles d’olive… Aujourd’hui, Mia Trading International réalise un chiffre d’affaires annuel de 16 millions d’euros et emploie 23 personnes. Marié et père de 3 enfants, le « self-made man » est un passionné de jardinage, loisir auquel il consacre tout son (rare) temps libre. La diversité est source de richesse et j’ose rêver qu’un jour, tout le monde y croira. Winston Churchill disait : « Un pessimiste est quelqu’un qui voit la difficulté dans chaque opportunité, tandis qu’un optimiste est quelqu’un qui voit une opportunité dans chaque difficulté ». C’est pourquoi aujourd’hui, face à leurs difficultés à trouver un travail, beaucoup d’étrangers finissent par créer leur propre emploi en ouvrant un commerce ou en se lançant comme indépendant. Les enfants de l’immigration donnent aujourd’hui un souffle important à l’économie belge. Actuellement, les entrepreneurs belges issus de la diversité représentent 53 % des entreprises bruxelloises. C’est bien la preuve que, lorsque l’on donne à ces « étrangers » la possibilité de montrer ce dont ils sont capables, les résultats sont au rendez-vous. Dans le cadre des Diwan Awards, vous avez été plébiscité par les votes du public. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre engagement ? En tant qu’entreprise, j’estime avoir une responsabilité sociétale vis-à-vis des immigrés. Dans le cadre des Diwan Awards (qui ont pour objectif de valoriser les talents issus de la communauté belgomarocaine), nous soutenons plusieurs associations. Lors de la dernière édition, nous avons apporté un soutien financier aux lauréats de ce concours, à savoir Inaya (qui apporte son aide aux femmes fragilisées), l’ABPM (Association Belge des Professionnels Musulmans, pour la journée Déclic) ainsi que Free Hands (qui œuvre dans l’aide intergénérationnelle). Nous sponsorisons aussi le club de futsal Medina-Bouraza à Bruxelles, qui a organisé en 2010 deux événements sportifs de soutien aux enfants de Gaza et à SOS enfants d’Haïti, et fait aujourd’hui office de modèle d’action sociale par le sport. Nous essayons également de diminuer le décrochage scolaire grâce, par exemple, à nos écoles des devoirs. Enfin, à l’aide de notre plate-forme, nous aidons les jeunes à trouver des stages. Propos recueillis par Gaëlle Hoogsteyn C’eSt fou tout Ce qui eSt lie a une taSSe de Cafe. Vous commandez un café et un serveur vous l’apporte. Simple, n’est-ce pas ? Mais les grains de café ont été livrés par un marchand qui les a commandés à un torréfacteur. Le lait, dans votre café, a été collecté chez le fermier, à l’aide d’un camion citerne de la crèmerie. Le camion citerne a été huilé chez le garagiste… Votre café est donc le résultat du travail de nombreux entrepreneurs et de leurs collègues. Grâce à leur travail et votre participation, les gens peuvent subvenir aux besoins de leur famille et ont toutes les chances de réussir dans la vie. Mieux encore, ils donnent également un coup de pouce à ceux qui ne peuvent plus travailler. Voyez-vous, La prospérité commence lorsqu’on entreprend ! Découvrez sur entreprenons-ensemble.be comment mieux vivre ensemble. Une initiative de UWe, UCM, BeCi, feB, vOka , UnizO, et BOerenBOnd entreprendre enSembLe c’eSt mieux vivre enSembLe Beci CEO Mobility Experience Mobilité et Entreprises La problématique de la mobilité dans et autour de Bruxelles est régulièrement abordée par Beci qui relaie ainsi une préoccupation majeure de ses membres. C’est dans l’optique d’un partage d’expériences que BECI, en partenariat avec Bruxelles Mobilité et SD Worx, a réuni quelques CEO de grandes entreprises autour de Bruno De Lille, dynamique secrétaire d’État bruxellois à la Mobilité. P our l’occasion, joindre l’utile à l’agréable a pris tout son sens car la rencontre avait lieu dans le cadre exceptionnel du restaurant Cube3 posé à 103 mètres de hauteur, au sommet de l’IT Tower, avenue Louise. Une belle occasion de prendre de la hauteur. Moments clés. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 24 Olivier Willocx, Administrateur délégué de Beci, résume en quelques mots les causes de la congestion croissante de Bruxelles, évoquant notamment en une formule lapidaire le fait qu’en 10 ans, la population de Bruxelles s’est déjà accrue de la taille d’une ville comparable à Gand (!), que cette croissance se poursuit et que la Région continue à créer des emplois qui sont occupés majoritairement par des travailleurs qui habitent en dehors de la ville. Il est clair selon lui, et les acteurs présents partagent ses vues, que sans initiative politique significative la situation deviendra rapidement ingérable en termes de mobilité. Mais si un projet majeur et sa mise en œuvre doivent venir d’en haut, il convient, dit-il, de remarquer les initiatives volontaristes prises par des entreprises de premier plan, impatientes de solutions, comme Electrabel. Bruno De Lille se réjouit de ces initiatives privées et de la tournure que prend aujourd’hui le débat sur la mobilité, qui ne se réduit plus à la seule question des files pour lesquelles n’était envisagée que la seule option de l’augmentation de capacité des voiries et d’absorption de la ville. Aujourd’hui, les échanges entre les acteurs comme lors de ce déjeuner, les initiatives privées, les exemples d’autres villes… tout incite à aborder la mobilité de façon beaucoup plus constructive et créative qu’autrefois et dans une perspective de partenariats plutôt que d’oppositions. L’approche des entreprises Griet Heyvaert, Head of Public Affairs d’Electrabel, rappelle la politique de mobilité développée par son entreprise, pionnière dans une approche de type plan Cafétéria qui donne accès aux employés de son entreprise à des alternatives à la simple voiture de société comme avantage extra-légal. Bien sûr, les meilleures solutions consistent à réduire les déplacements grâce à leur rationalisation (une visio-conférence sera préférée à un déplacement vers la maison-mère de Paris, etc.) et à utiliser les transports existants, c’est-à-dire essentiellement les transports publics, d’où l’implantation de l’entreprise aux abords immédiats de la Gare du Nord. Mme Heyvaert souligne aussi l’importance de sensibiliser ses propres travailleurs mais aussi d’inspirer d’autres entreprises. Jacques Vandermeiren, CEO d’Elia, rapporte que le telétravail est une solution immédiate aux problèmes de mobilité et que Arnaud Feist, Nathalie Dewancker et Olivier Willocx. cela devrait être encouragé mais que les syndicats y sont, hélas, assez réticents. Il souligne aussi la nécessité de renforcer les possibilités de mobilité multimodales, notamment en organisant mieux à Bruxelles les correspondances trains-trams- bus-métro. Il regrette également que Bruxelles entrave l’émergence récente d’alternatives aux taxis. C’est d’ailleurs l’occasion pour tous Les participants : ◗ Werner Abelshausen, Director Social Affairs & Training, Chairman Febelfin Academy, Febelfin. ◗ Xavier Dehan, Coordinateur du centre de connaissances de BECI. ◗ Bruno De Lille, Secrétait d’État bruxellois à la mobilité. ◗ Nathalie Dewancker, Corporate Membership Manager Belgacom. ◗ Erwin Ollivier, CEO De Lage Landen. ◗ Arnaud Feist, CEO de Brussels Airport. ◗ Griet Heyvaert, Head of Public Affairs Electrabel. ◗ Erwin Malcorps, CEO de Grontmij. ◗ Jacques-Olivier Vandenhende, Vice-President Development Sodexo. ◗ Jacques Vandermeiren, CEO d’Elia. ◗ Bert Van Rompaey, HR Executive Officer BNP Paribas Fortis. ◗ Kathelijne Verboomen, Business unit manager TaxReward SD Worx. ◗ Olivier Willocx, CEO de BECI. Beci de rappeler le curieux partage de marché entre taxis bruxellois et taxis de l’aéroport... L’heure serait-elle au changement ? Avec ma formation je renforce mes compétences Formations continues Management par des professionnels Gouvernance pour des professionnels En journée et en soirée Découvrez Finance l’agenda Ressources Humaines ichec-entreprises.be Marketing et Communication Portes ouvertes Management de Soi et des Autres 8 septembre 18h - Site Montgomery 25 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre À la remarque de Jacques-Olivier Vandenhende, Vice-President Development de Sodexo, quant au surcoût que représenterait un péage urbain pour les entreprises, Bruno De Lille répond que le but n’est pas d’empêcher le transport ni d’entraver la mobilité en voiture ou en camion, mais bien de la réguler et que les acteurs en tireront avantage, rappelant que les files ont un coût non négligeable. Un péage urbain viserait essentiellement les véhicules qui De gauche à droite : Erwin Ollivier, Griet Heyvaert et Bruno De Lille. forment ces files aux heures de pointe sans avoir rien à y faire, faisant loi, de nombreux Bruxellois ont déjà changé leur comcomme l’ont révélé plusieurs études dont celle de Touring. Il portement en matière de mobilité et sont particulièrement va de soi, ajoute-t-il, que l’intention n’est pas de freiner l’acticréatifs lorsqu’il s’agit de multimodalité. La sensibilisation vité économique mais de la rendre possible. Il insiste sur la n’est donc pas un vain mot et l’heure lui semble favorable à nécessité de sensibiliser les usagers et de définir de nouvelles un changement, qu’il vaut certes mieux planifier que subir. règles, faute que quoi l’évolution de la situation sera chaotique. Didier Dekeyser Olivier Willocx conclut en faisant remarquer que, nécessité Beci Mobilité Les transports publics tiennent salon à Paris Transports Publics 2014, qui se déroulera du 10 au 12 juin à Paris-Expo, se veut le salon européen de la mobilité. Cette année, il accueillera en outre la conférence Moving Together, qui s’interrogera sur l’avenir de la mobilité urbaine en Europe. E n prélude au salon, nous avons rencontré Bernard Soulage et Alain Flausch, venus présenter l’événement à Bruxelles. Le premier est Vice-Président du GART, organisme qui réunit des élus français en charge des transports, co-organisateur du salon. Le second est le Secrétaire Général de l’UITP (Union Internationale des Transports Publics), qui lui apporte sa collaboration. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 26 Organisé tous les deux ans, le salon Transports Publics réunit sur 30.000 m² plus de 250 exposants internationaux, représentant toutes les activités d’un secteur que les organisateurs définissent comme celui de la « mobilité durable » : non seulement les constructeurs de matériel roulant « lourd » (train, métro, tramway, bus…), les opérateurs de travaux publics et de génie civil, mais aussi les fournisseurs de voitures et vélos partagés, de solutions de stationnement, sans oublier le mobilier urbain, la billettique, etc. Pour la première fois, le salon accueillera un invité d’honneur extra-européen : la ville brésilienne de Curitiba, connue pour avoir développé depuis les années 80 une solution de transports publics novatrice avec ses « bus à haut niveau de service » (BHNS) : des bus à haute capacité et haute fréquence, circulant en site propre. Les stations sont équipées de « tubes d’embarquement » fermés à portes automatiques, qui sécurisent la montée et la descente des voyageurs, les abritent des intempéries et limitent la fraude. Le réseau, étroitement maillé, constitue un véritable « métro de surface » utilisé quotidiennement par 70 % des habitants. Un débat européen nécessaire Pour la première fois également sera organisée la conférence Moving Together, rassemblant des personnalités européennes autour de questions thématiques qui détermineront l’avenir de la mobilité urbaine. La première des deux journées de conférence, le mercredi 11 juin, sera consacrée aux défis des villes, avec la participation de la DG Move (la Direction Générale européenne de la mobilité et des transports). Ce sera notamment l’occasion de présenter les résultats d’une enquête Eurobaromètre : les Européens sontils satisfaits de leurs transports urbains ? « Même si la ville ◗ Quoi ? Transports Publics 2014 – The European Mobility Exhibition ◗ Où ? Paris Expo – Porte de Versailles – Hall 1 ◗ Quand ? Du 10 au 12 juin ◗ Info : www.transportspublics-expo.com Invitée d’honneur du salon, la ville brésilienne de Curitiba a inventé le concept de « bus à haut niveau de service ». n’est pas un domaine de compétence de l’Europe, la Commission veut introduire la ville dans le débat de la mobilité et elle a une légitimité à le faire. Peu de pays s’occupent transversalement des questions de transport », indique Alain Flausch. Bernard Soulage renchérit : « Il manque une vision européenne de la mobilité urbaine. C’est un débat nécessaire. » La deuxième journée, celle du jeudi 12, abordera la problématique du financement et la perspective de nouveaux modèles économiques pour le transport public urbain. « Le paradoxe du transport public, c’est d’être toujours victime de son succès : plus il attire de public, donc de clients, plus il a besoin de subventions », reprend l’ex-patron de la STIB. « À l’heure où les pouvoirs publics sont de plus en plus désargentés, ce modèle, qui repose sur les revenus du trafic et sur le subventionnement, ne suffit plus. Il faut chercher d’autres voies pour faire participer les utilisateurs et les bénéficiaires : les automobilistes qui profitent de rues moins encombrées, les employeurs… » Face à la problématique des coûts, le bus – et notamment le BHNS – apparaît à nos deux interlocuteurs comme une piste intéressante. Bernard Soulage ne tarit pas d’éloges pour le modèle de Curitiba : « Ça marche et ils continuent à l’améliorer. Ils ont encore développé les correspondances et la connexion bus-vélos. Malheureusement, c’est un modèle difficile à importer en Europe, où l’on a historiquement privilégié le tram, qui coûte pourtant beaucoup plus cher. » « Avec une motorisation propre, non polluante, le bus est une solution », ajoute encore Alain Flausch, qui conclut : « Il faut mettre la mobilité durable au cœur des villes. » Emmanuel Robert PARTNERS IN BUSINESS UNE IMPRIMANTE A3 QUI VOUS FACILITE LA VIE Les entreprises sont à la recherche d’un maximum d’efficacité. Pour ce qui est d’imprimer et de scanner, le nouveau MFC-J6920DW de Brother est le partenaire idéal. Cette imprimante multifonction permet de réaliser des impressions rapides et de haute qualité au format A3, y compris recto verso. Vous pouvez également imprimer directement depuis votre appareil mobile grâce à la connexion NFC. Nous avons aussi pensé à votre budget: les cartouches d’encre à haut rendement vous garantissent un faible coût d’impression. PLUS D’INFOS SUR WWW.BROTHER.BE BIENVENUE À PRINT 3.0 Beci Enterprise Europe Brussels GR Business Days 2014 : pour dynamiser vos affaires dans la Grande Région Après le grand succès des deux premières éditions en 2012 et 2013, la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg organise les 18 et 19 juin la troisième édition des Greater Region Business Days. P n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 28 remier salon b2b de la Grande Région (qui s’étend sur la Wallonie, le Grand-Duché de Luxembourg, la Lorraine française et les Länder allemands de Sarre et Rhénanie-Palatinat : 65.400 km² et 11,2 millions d’habitants au total), les GR Business Days ont pour vocation de stimuler la compétitivité, la croissance et le développement économique des entreprises, en leur proposant toute une panoplie d’événements, de rencontres et de services b2b réinventant la façon de « parler business ». Ce rendez-vous d’affaires a pour but de permettre aux entreprises participantes de trouver des partenaires potentiels tout en augmentant leur visibilité et en étendant leurs réseaux d’affaires à un public qualifié d’acteurs-clés, de décideurs, d’acheteurs, de dirigeants d’entreprises, de chefs de projets, de PME/ PMI et de jeunes entreprises innovantes. Quelques chiffres résument le succès de l’événement : la deuxième édition du salon, l’année dernière, avait réuni pas moins de 2500 participants (soit 38 % de plus par rapport à la 1re édition) et 178 exposants. Elle avait permis le déroulement de plus de 3500 rendez-vous d’affaires individuels entre entreprises de 20 pays, organisés dans le cadre d’Enterprise Europe Network. Plus de 100 speed démos et elevator pitches avaient été réalisés : des présentations Quoi ? Où ? Quand ? Inscription : vidéo express, publiées sur le site web de l’organisation. Enfin, le salon avait accueilli 28 workshops et 9 tables rondes et conférences interactives. La troisième édition des GR Business Days, qui aura lieu les 18 et 19 juin 2014 au Centre d’Expositions et de Congrès Luxexpo, proposera plusieurs événements clés, et en particulier la possibilité de fixer un programme de rendezvous individuels sur mesure avec des partenaires potentiels internationaux venant de différentes pays européens. Les secteurs cibles représentés au GR Business Days sont variés et comprennent : GR Business Days 2014 Centre d’Expositions et de Congrès Luxexpo, Luxembourg Les 18 et 19 juin 2014 www.gr-businessdays.com Participation : 100 € pour le premier représentant de la société, puis 75 € pour chaque représentant supplémentaire. Vous pouvez également choisir de participer en tant qu’exposant. Dans ce cas, la participation au matchmaking est gratuite. Info : Jean-Philippe Mergen – Tél : 02 210 01 77 – e-mail : [email protected] ◗ Eco-technologies, environnement & énergie renouvelable ◗E co-construction & développement durable ◗A utomobile & e-mobilité ◗M achinerie & métallurgie ◗M atériaux & technologies de production ◗T echnologies spatiales ◗S ciences de la vie & biotechnologies ◗T IC & e-commerce ◗T ransport & logistique ◗F ormation & éducation ◗M arketing & Communication ◗B anques & Finances ◗M ICE ◗S ervices aux entreprises BECI / Enterprise Europe Brussels accompagnera et coordonnera la participation des entreprises bruxelloises à cet événement. Beci Commerce international : faites appel aux contacts de BECI ! B ECI – Chambre de Commerce de Bruxelles (CCIB) possède un vaste réseau de contacts internationaux, auxquels votre entreprise peut faire appel ! Les contacts de BECI vous donnent accès à de nombreux pays où les réseaux traditionnels sont inopérants. Ci-dessus : Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan. Ces accords permettent aux entreprises belges d’avoir accès, via BECI, à ces chambres internationales et à leurs membres. Plus d’info : Sabine Soetens, [email protected]. Pour une liste des accords, vous pouvez adresser un e-mail Christine Godts, [email protected]. 29 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre Ces dernières années, BECI – CCIB a signé pas moins de 46 mémorandums d’entente (Memorandum of Understanding – MoU) avec des organisations semblables de par le monde, souvent dans des pays où les réseaux conventionnels ne sont pas représentés, comme par exemple le Pakistan, le Bangladesh, le Togo ou encore l’Ouzbékistan. BECI possède par ailleurs des accords avec les chambres régionales qui, souvent, sont encore plus proches des entreprises. Les mémorandums d’entente les plus récents ont été signés avec la CCPIT (Chine) – section de Pékin et avec la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ispahan, en Iran. Dossier PME Une reprise, quelle entreprise ! La transmission des entreprises, en particulier des PME, constitue l’un des enjeux majeurs de la prospérité économique de l’Union européenne. En Belgique, pays de PME par excellence, près de 40 % des entrepreneurs ont plus de 50 ans1. Durant les dix prochaines années, environ 300 000 entreprises devraient donc changer de mains. Comment les entrepreneurs peuvent-ils s’y préparer ? P n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 30 réparer la transmission de son entreprise n’est pas une sinécure. Pourtant, il semble que peu d’entrepreneurs en soient conscients : deux tiers des entrepreneurs qui envisagent la cession de leur entreprise dans les 5 années à venir n’auraient pas encore de repreneur en vue, et seuls 18 % auraient une connaissance précise de la valeur de leur entreprise. Alain Groignet (Transfund), le confirme : « La majorité des entreprises que nous rencontrons ne réalisent pas à quel point le processus est complexe. La transmission d’une entreprise ne s’opère pas sur un coup de tête, mais requiert du temps. En effet, cela signifie remettre non seulement sa gestion, mais également tout le pouvoir qui l’accompagne. C’est un travail de longue haleine. » Wannes Gheysen, responsable succession et reprises auprès de la banque J.Van Breda & C °, partage son opinion : « Une transmission réussie se prépare sur 3 à 5 ans. Souvent, le processus à mettre en place ou à optimaliser afin de rendre l’entreprise transmissible est conséquent. L’un des problèmes principaux réside dans le fait que le patron détient en général une bonne partie du savoir nécessaire au fonctionnement de l’entreprise. Une préparation approfondie et une approche mûrement réfléchie constituent incontestablement les clés d’une transmission réussie. » Gunter De Caluwé, directeur Business Banking chez Belfius Banque, insiste de Gunter De Caluwé(Belfius Banque) : « À moins d’être un spécialiste en relations humaines, stratégie, finance, droit, propriété intellectuelle, le cédant doit absolument se faire accompagner. » son côté sur l’importance d’un bon accompagnement : « Le patron qui cède son entreprise doit bien préparer la transmission sur les plans juridique, fiscal, financier et organisationnel. À moins d’être un spécialiste en relations humaines, stratégie, finance, droit, propriété intellectuelle, le cédant doit absolument se faire accompagner. D’autant que l’acheteur potentiel le sera très certainement. » Et Wannes Gheysen d’ajouter : « Dans le cadre de la transmission d’une entreprise, l’un de nos spécialistes accompagne le client tout au long du processus. Nous réalisons par exemple pour lui une analyse SWOT de sa société. Nous étudions aussi le positionnement de l’entreprise sur son marché. » Des primes régionales en soutien aux entrepreneurs La transmission d’entreprise représente un défi de taille pour les autorités publiques : en effet, pas moins de 700 000 emplois sont en jeu. Conscientes de la problématique, celles-ci ont mis en place en Belgique une série de mesures destinées à dynamiser le marché et soutenir les repreneurs et cédants dans leur projet. Les cédants peuvent notamment bénéficier d’une prime pour former ou pour recruter un candidat repreneur. Renseignez-vous auprès de votre Région. 1 Étude menée en 2012 par le Centre de Connaissances du Financement des PME Wannes Gheysen (Banque J.Van Breda & C °) : « Certains patrons ont du mal à laisser derrière eux le travail de toute une vie. C’est pourquoi nous nous assurons dès le début du processus que l’entrepreneur est réellement prêt à céder son entreprise. » Cédant et repreneur : un matching pas toujours simple Une fois l’entreprise transmissible se pose la question du repreneur. En l’absence d’intérêt au sein de la famille ou de compétence dirigeante disponible, le patron devra explorer d’autres pistes. Or, trouver un repreneur n’est pas une mince affaire. « La grande difficulté ? Les entreprises refusent de dire qu’elles sont à vendre. Par souci de confidentialité, l’intention de céder est souvent tenue hyper secrète, mais du coup, les candidats ne se bousculent pas au portillon. Le recours à des intermédiaires externes peut alors se révéler utile », explique Alain Groignet. En dehors de ces intermédiaires, il existe aussi des structures officielles. L’expert recommande de chercher davantage de repreneurs en interne, une source actuellement sous-exploitée, selon lui : « Céder son entreprise à un collaborateur est une solution rêvée pour nombre de chefs d’entreprise. Ce choix permet de répondre aux objectifs de pérennité et de récompenser celui ou celle qui a participé à une réussite et partagé des www.petercam.com AUJOURD’HUI, LE PLUS GRAND RISQUE C’EST L’INERTIE Ces dernières années, de nombreux épargnants et investisseurs, échaudés par les crises successives, ont tourné le dos aux marchés financiers. Par dépit, l’aversion au risque les a souvent conduits à réorienter massivement leur épargne vers des placements labellisés “sûrs”. Mais … à rendements réels quasi nuls. Dans le même temps, l’inflation et les diverses mesures fiscales n’ont pas épargné et n’épargneront pas leurs avoirs. Faire le gros dos ne constitue donc pas une stratégie patrimoniale. Face à ces multiples aléas, nous restons convaincus que seule une gestion résolument active permettra d’immuniser et de faire croître un patrimoine. Vous souhaitez connaître les moyens que Petercam met en oeuvre pour gérer activement votre patrimoine ? Consultez www.petercam.com ou appelez-nous directement au 02 229 64 50 PRIVATE BANKING GESTION & CONSEILS PATRIMONIAUX Dossier PME Quel est le rôle du réviseur d’entreprise ? n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 32 Daniel Kroes Daniel Kroes, Président de l’Institut des Réviseurs d’Entreprises, nous en dit plus : « En tant que réviseur, notre rôle est de réaliser un état des lieux de la société à reprendre. Nous identifions les risques (liés au business, litiges commerciaux et autres, risques environnementaux…), et nous vérifions si ces risques sont traduits dans les comptes au travers de provisions ou de réductions de valeur. Nous effectuons ensuite une analyse des comptes afin de vérifier s’ils reflètent la position financière réelle de la société. En général, nous intervenons à la demande du repreneur afin de vérifier que le prix demandé par le cédant corresponde bien à la valeur de l’entreprise. Il arrive fréquemment qu’à la suite de notre rapport, le prix soit revu à la baisse parce que, par épreuves. » Mais cette solution n’est pas dénuée de difficultés, la première étant de disposer d’un collaborateur motivé, ayant l’étoffe d’un dirigeant. Le chef d’entreprise a donc tout intérêt à identifier, longtemps à l’avance, un successeur potentiel. L’autre difficulté est de nature financière, puisqu’il faut que le successeur pressenti ait ou trouve les moyens de financer l’acquisition. « Heureusement, des solutions existent », assure exemple, certaines dettes n’avaient pas été prises en compte. Mais il nous arrive aussi de réaliser des dossiers de présentation de la société à l’attention de patrons désireux de vendre. Nous constatons régulièrement que ceux-ci n’ont pas toujours une idée précise de la valeur de leur société. Souvent, ils la surévaluent, d’une part parce que ce ne sont pas des spécialistes, et d’autre part parce que des éléments émotionnels entrent en jeu. Le prix d’une entreprise est calculé sur les bénéfices et cash-flows futurs qu’elle va réaliser, corrigés par le niveau de dettes et de liquidités. Notre mission est de vérifier que les hypothèses mises sur la table pour valoriser la société sont réalistes. Par la suite, nous pouvons aussi aider les cédants et leurs repreneurs à organiser la transaction. » Alain Groignet. « Outre les banques, les candidats repreneurs peuvent faire appel à des sociétés d’investissements pour augmenter leurs fonds propres. » Autre solution : revendre son entreprise à un dirigeant extérieur. « Stimulez votre réseau de relations. Tenez aussi votre banquier et votre comptable informés : ils pourront peut-être vous mettre en rapport avec un candidat sérieux », conseille Gunter De Caluwé. Préparer son successeur Durant le processus, le cédant devra découvrir si le repreneur est prêt à s’investir à ce poste et à même non seulement de gérer la société par ses compétences, mais également de perpétuer l’esprit de l’entreprise et d’entretenir les bonnes relations avec ses collaborateurs. « Lors d’une première rencontre avec le candidat déniché, assurez-vous d’emblée que vous êtes sur la même longueur d’ondes », poursuit Gunter De Caluwé. « Prenez le temps de parler avec l’autre partie. Interrogez-la sur sa vision future de l’entreprise et ses projets de développement. » Préparer le successeur à sa future fonction de dirigeant passe par différentes phases. L’une d’entre elles consiste à le placer à différents postes au sein de l’entreprise pour mieux la comprendre et en découvrir tous les rouages. Mais attention : le dirigeant doit absolument éviter de garder la propriété de la PME. Au terme de la période de formation, le cédant doit laisser la nouvelle équipe faire son travail. En effet, le successeur doit pouvoir s’affirmer au sein de la société et auprès du personnel, mais également vis-à-vis de l’extérieur (clients, fournisseurs, le marché...). Ceci n’est pas toujours simple : « Certains patrons ont du mal à laisser derrière eux le travail de toute une vie. C’est pourquoi nous nous assurons dès le début du processus que l’entrepreneur est réellement prêt à céder son entreprise. Malgré tout, certains changent d’avis en cours de route », commente Wannes Gheysen. Une opportunité pour les starters ? D’après Alain Groignet, la reprise constitue une bonne option pour les entrepreneurs en herbe : « Acquérir une entreprise au lieu de démarrer à zéro présente énormément d’avantages. Citons, par exemple, le fait de bénéficier de l’expertise des collaborateurs de l’entreprise et des partenaires externes (fournisseurs, banques…) qui connaissent l’activité, d’un portefeuille de clients existants, de produits et processus qui ont déjà fait leurs preuves ainsi que d’une réputation souvent intéressante à exploiter. » Les chiffres démontrent d’ailleurs que le taux de survie d’une entreprise est nettement plus élevé en cas de transmission qu’en cas de création. Gaëlle Hoogsteyn Vous recrutez ? Faites appel à Select Actiris votre service gratuit de recrutement personnalisé Vous recherchez une collaboratrice / un collaborateur ? Actiris lance Select Actiris, son nouveau service gratuit de recrutement personnalisé pour trouver le candidat adéquat à Bruxelles. • Suivi personnalisé. • Gain de temps (prise de contact dans les 48 heures). • Présélection pointue de max. 6 candidats dans les 15 jours. 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Elle a quitté Godiva pour venir nous rejoindre. » n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 34 Quelques-uns des membres de la famille Crombé actifs dans l’entreprise, de gauche à droite : Philippe, Marie, Pierre-Yves et Yves Crombé. Marbrerie Crombé, depuis 1898 « Papa n’a jamais rien fait pour nous attirer dans l’entreprise. Il n’a jamais voulu nous forcer la main », confesse Yves Crombé, administrateur délégué depuis 32 ans de la marbrerie Crombé. Et c’est sans doute cette absence de contrainte qui a fait que le fils a voulu reprendre une entreprise qui faisait partie de sa vie depuis le plus jeune âge. « On y a fait beaucoup de bêtises étant gamins. À 12 ans, je voulais être dans l’atelier plutôt qu’à l’école. » Jean Crombé est encore relativement jeune, 51 ans, lorsqu’il cède les rênes à son fils Yves. Il sera toujours là pour faciliter la transition et aujourd’hui, à 83 ans, ses conseils sont encore précieux. Fondée en 1898 à Woluwe-Saint-Lambert (et désormais basée à Haren), la marbrerie Crombé perpétue le travail du marbre et de la pierre bleue depuis 4 générations. Au fil de sa riche histoire, l’entreprise a procédé à certaines acquisitions et possède quatre sites en Wallonie, dont une scierie de pierres bleues. Employant une septantaine de personnes, Crombé a industrialisé certains processus, tout en restant fidèle à un artisanat de qualité. La 5e génération est prête L’entreprise est on ne peut plus familiale, puisqu’outre Yves (administrateur délégué), son frère Philippe s’occupe du placement des réalisations chez les clients, sa sœur Christine veille sur la comptabilité et le beau-frère Paul dirige l’atelier. « Paul était un collaborateur au départ. On pensait à un moment qu’il allait reprendre l’entreprise, mais il s’est contenté d’épouser ma sœur », plaisante Yves Crombé. Et la 5e génération est bien partie pour reprendre le flambeau, puisque Marie, la fille d’Yves, travaille dans le département financier et Xavier, le neveu, travaille à la production à Bruxelles. Tous deux ont 31 Même si la pérennité de Crombé repose largement sur la transmission d’un savoir-faire manuel, un bon bagage universitaire est devenu indispensable pour pouvoir gérer l’entreprise. « C’était la seule exigence de mon père : que l’on fasse des études. » Marqué par la vision de ses parents en pleurs et désespérés après un contrôle fiscal sans pitié, Yves Crombé obtiendra un diplôme en sciences économiques et se spécialisera par la suite dans la fiscalité et la comptabilité. Il travaillera à l’UCL avant de rejoindre l’entreprise familiale. « Mon seul regret est de ne pas avoir fait des études de juriste. C’est un plus quand on est chef d’entreprise, pour s’y retrouver dans les dédales administratifs. » Si Yves n’a pas trop hésité à assumer ses responsabilités dans l’entreprise, c’est aussi pour contredire son grandpère : « Je lui avais fait la promesse que je pourrais travailler avec mon frère. » Les rivalités entre frères (ou sœurs d’ailleurs) ont en effet déjà fait péricliter pas mal d’entreprises. « Honnêtement, on s’est sentis imbattables avec mon frère et ma sœur. Et la croissance a d’ailleurs été exponentielle. La famille constitue un soutien formidable. » Son conseil a l’attention d’autres entrepreneurs familiaux ? « Préparer la transmission à l’avance et surtout avec un maximum de transparence et de dialogue. Quand mon grand-père est décédé à l’âge de 67 ans, il y a eu comme une loi du silence. La transmission qu’il avait organisée avec mon père était un sujet Dossier PME Pour le reste, il recommande d’être à l’écoute de la génération suivante, « être là en soutien, mais les laisser agir car ce sont eux qui seront les pilotes. Ils doivent avoir le mental pour cela. » Corderie Barrois & Fils Contrairement à Crombé, la corderie et câblerie Barrois & Fils à Neder-overHembeek n’a pas de candidat repreneur dans la famille. « Une 5e génération ne sera pas possible. Soit nous transmettrons à une personne de confiance, soit nous vendrons », explique Vincent Barrois. Il a pris le relais de son père au début des années 90, qui avait lui-même hérité de l’entreprise de son grand-père 25 ans plus tôt. Barrois & Fils existe depuis 96 ans. Elle emploie actuellement 9 personnes. Côte à côte pendant un an Vincent Barrois se souvient de la transition, dans la sérénité : « En préparation de sa retraite, mon père m’avait demandé si je voulais reprendre. On a travaillé ensemble pendant un an, côte à côte. Je connaissais déjà l’entreprise évidemment, pour y avoir travaillé pendant mes congés et vacances scolaires notamment. J’y avais baigné toute mon enfance. Avec mon père, j’ai pu véritablement en découvrir toutes les facettes. Mon frère gère la partie commerciale. Nous sommes les deux administrateurs. » Vincent Barrois reconnaît l’avantage d’avoir pu travailler dans d’autres entreprises pendant 10 ans, avant de rejoindre la PME familiale. Il a travaillé dans la marine marchande (déjà un lien avec les cordages), puis chez Petrofina, où il a pu découvrir des facettes de gestion d’une grande entreprise. Avec le recul, il n’estime pas que reprendre une entreprise familiale soit particulièrement difficile. « J’ai repris l’entreprise en pleine période de crise économique. Mais outre ce problème conjoncturel, je n’ai pas ressenti de difficulté particulière. Je ne vois que des avantages à avoir repris une entreprise saine, que mon père avait préparée pour l’avenir. Et en plus, il était toujours là pour jeter un œil sur les comptes ou donner un conseil après la transmission. » Olivier Fabes Quelques conseils familiaux Le 26 mars s’est tenu à Bruxelles le European SME Transfer Summit, une conférence organisée par Transeo. Cette asbl européenne, cofondée par la Sowaccess, a pour vocation de faciliter la transmission de PME, notamment à un niveau international. Nous y avons glané quelques conseils à destination des entreprises familiales. ◗ Impliquer l’enfant très jeune dans la vie de l’entreprise. Lui faire visiter, lui expliquer comment cela fonctionne. C’est le meilleur moyen de créer en lui un lien émotionnel qui fera que la reprise lui apparaît comme « naturelle ». ◗ Bien orienter les choix d’études. Il est fini le temps où des entreprises se transmettaient de père en fils, sur le tas, sans besoin d’avoir un bagage scolaire très étoffé. Bien sûr, à notre époque, plus aucun parent n’impose un choix d’études à ses enfants, mais il peut néanmoins orienter une décision, en mettant en avant une complémentarité ou une valeur ajoutée spécifique par rapport au métier de l’entreprise. ◗ Travailler ensemble, si possible pendant plusieurs années avant le passage effectif de flambeau. La meilleure préparation est bien évidemment de se confronter, quotidiennement, aux défis de l’entreprise. ◗ Ne pas vouloir absolument transmettre l’entreprise de façon égale à tous les enfants. On ne parle pas ici de transfert patrimonial, mais bien de transfert de responsabilité. Tous les enfants ne sont pas égaux devant la capacité à gérer une entreprise. Un modèle trop égalitariste risque de dissoudre l’esprit d’entreprise. ◗ Mettre en place un mode de gouvernance efficace, qui assure un minimum de transparence et désamorce les conflits éventuels. Cela peut se faire via un conseil de famille. ◗ S’entourer de conseillers externes à la famille, qui n’ont aucun lien avec elle et peuvent donner une vue objective sur certains choix stratégiques, notamment le choix du successeur ou la formation de celui-ci. Les présentations du SME Transfer Summit sont disponibles sur www.transeo-association.eu Entre 40 et 50 % de l’emploi en Europe D’après l’organisation EFB (European Family Businesses), qui défend la cause des entreprises familiales au niveau européen, celles-ci représentent entre 40 et 50 % de l’emploi en Europe. Les entreprises familiales sont très présentes en Allemagne, mais aussi en Espagne et en Italie. Certaines multinationales comme L’Oréal ont toujours un actionnariat familial. La transmission de ces entreprises est un enjeu économique majeur, dont dépend deux millions d’emplois selon l’EFB. C’est pourquoi l’organisation plaide pour un cadre plus souple en matière de fiscalité, législation sociale ou gouvernance. L’une des difficultés d’une transmission familiale est en effet la complexité inhérente à ce type de transaction, souvent proportionnelle à la complexité de la famille elle-même. Le transfert de propriété quand il y a jusqu’à 10 héritiers est loin d’être une gageure. L’EFB insiste sur la nécessité de préparer le terrain bien à l’avance, notamment sur le plan fiscal. Des dizaines de millions d’euros sont en jeu. 35 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre tabou, au détriment d’autres membres de la famille. » Dossier PME Quel lien entre performance et gouvernance d’entreprise ? La question était au cœur d’un projet de recherche mené fin 2013 à l’initiative du Solvay Alumni Governance Club, avec le soutien de BECI. Au fil d’interviews et de tables rondes, six étudiants ont rencontré des patrons de PME bruxellois interrogés sur leur vécu et leurs pratiques. À travers la multiplicité des approches, c’est surtout la complexité de la relation gouvernance/performance qui apparaît. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 36 La présentation des résultats, le 4 mars dernier à la Solvay Business School, était suivie d’un débat avec Thierry Deleuze, administrateur de sociétés, Étienne Rigo, administrateur délégué d’Octa+ (l’un des participants à l’étude), et Olivier Willocx, administrateur délégué de BECI. Cinq thématiques Le premier constat de nos étudiants est celui de la multiplicité des définitions et des avis parmi leurs interlocuteurs : difficile, voire impossible de distinguer un « fil rouge » - ce qui est en soi un enseignement. Il n’y a pas de « recette » pour garantir le succès… Ils ont cependant dégagé cinq grandes thématiques, respectivement liées au cœur de métier, à la remise en question, aux ressources humaines, à la communication et à la relation client. Avec, pour chacune d’entre elles, quelques principes-clés de gouvernance tirés des conversations ou des débats avec les chefs d’entreprise. Dans le cœur de métier, d’abord : savoir choisir ; rester cohérent ; optimaliser ; intégrer les contraintes (réglementaires, (photo : Chao Cheng) L es entreprises qui ont fait l’objet de l’étude – toutes des PME bruxelloises – n’ont pas été choisies au hasard. Elles ont été sélectionnées parmi les entreprises du Belfirst de 20 à 50 salariés, présentant la particularité d’avoir sous-performé avant 2007 (avec des bénéfices inférieurs à la moyenne de leur secteur) et surperformé depuis. S’y sont ajoutées quelques entreprises sélectionnées par BECI pour la valeur ajoutée qu’elles pouvaient apporter à l’étude. Au total, quinze chefs d’entreprise ont accepté d’y prendre part. Un nombre limité qui, par la force des choses, a exclu l’étude quantitative. Son intérêt réside surtout dans le partage d’expérience des personnes de terrain. Olivier Willocx (BECI) et Étienne Rigo (Octa+). économiques)... L’un des chefs d’entreprise interrogés par les étudiants a regretté d’avoir connu « trop de réussite » : « On a lancé plein de pistes en même temps. Le problème, c’est que tout a fonctionné. » La PME, qui n’a pas les moyens de démultiplier ses activités, doit alors faire des choix pour ne pas s’étouffer. Un avis confirmé, lors du débat public, par Étienne Rigo (Octa+) : « Si j’ai une vision personnelle, c’est celle d’une croissance maîtrisée, étape par étape, quitte à laisser passer des occasions. » La remise en question s’impose comme une vertu cardinale pour le chef de PME. C’est un autre point fort qui est ressorti des interviews : le chef d’entreprise est trop souvent enclin au péché d’orgueil ; il n’est pas inutile pour lui de s’adresser à un référent. Comme le remarque Olivier Willocx, le chef d’entreprise est, par nature, quelqu’un qui a une certaine estime de soi… Thierry Deleuze a relevé, lors du débat, que les patrons de PME belges semblent peu sensibles à l’intérêt de se faire coacher : « Ils considèrent les coachs comme des farceurs. » De même, ils doivent éviter de choisir leurs partenaires par affinités : « On a tendance à collaborer avec des gens qui nous ressemblent, alors qu’on devrait travailler avec des personnes complémentaires », observait l’un des interviewés. Autre enseignement de l’étude : les entreprises belges semblent peu enclines à la veille concurrentielle. Thierry Deleuze parle d’un « manque de réactivité » : « L’ignorance des opportunités technologiques est une grosse lacune dans beaucoup de nos entreprises. Ce n’est plus acceptable. » Un mot enfin de l’innovation : elle est certes difficile pour les PME, mais vitale. Il faut lui consacrer le temps et les moyens nécessaires. Les ressources humaines constituent potentiellement un point fort pour les PME, plus proches de leur personnel. Favoriser un climat de collaboration est essentiel : « Les employeurs qui ne sont pas corrects avec leurs employés font partie du passé : le patronat a compris qu’il faut collaborer davantage avec tout le monde », déclarait un participant. Promouvoir la participation, valoriser l’apport individuel et déléguer sont ici les maîtres-mots. « Pour bien déléguer, il faut avoir une idée très précise de ce que l’on veut : bien définir ses besoins et les qualités qu’on attend d’une personne pour nous remplacer », estimait un chef d’entreprise. « Mais attention », prévient Étienne Rigo : « Pas de délégation sans contrôle. » Et il ajoute que l’on ne délègue jamais aussi bien que lorsqu’on a assumé soi-même la tâche en question. Enfin, certains chefs d’entreprise ont insisté sur le respect des valeurs, qui est aujourd’hui une demande forte de la part des collaborateurs. (photo : Chao Cheng) Dossier PME Thierry Deleuze. Installer des niveaux de pouvoir Le débat public qui a suivi la présentation s’est plus spécialement concentré sur la gouvernance au sens strict et sur la relation entre le chef d’entreprise, le conseil d’administration et les actionnaires. Un aspect que l’on peut rapprocher de la « remise en question » abordée plus haut. « À un moment, la PME qui grandit va recevoir des actionnaires. C’est un choc », souligne Thierry Deleuze. « C’est une question de taille », observe Étienne Rigo. « Jusqu’il y a peu, j’étais l’homme à tout La relation entre ces niveaux de pouvoir est complexe et dépend du niveau de développement de l’entreprise, observe Oli- Emmanuel Robert 37 De gauche à droite : Jonas Frojmovics, Gaëtan Coenraets et Gauthier Hecq. Le projet de recherche était mené par six étudiants du Solvay Student Consulting Club, dont quatre étudiants en gestion de la Solvay Business School et deux étudiants de l’École polytechnique de l’ULB, dans une approche multidisciplinaire. Nous avons demandé à certains d’entre eux ce qu’ils avaient retiré de cette expérience : Jonas Frojmovics : « Le contact privilégié que nous avons eu avec les CEO a été extrêmement enrichissant. Ils nous ont répondu avec beaucoup de franchise. » Gaëtan Coenraets : « Au final, on a récolté énormément de bons conseils. La question de l’orgueil, qui est ressortie des discussions, n’est pas propre au monde de l’entreprise. Elle se pose aussi à l’Université, dans la vie, partout… » Gauthier Hecq : « Le contact direct offre une approche du terrain qui nous manque encore. On a retiré de ces rencontres beaucoup de soft skills qu’on n’apprend pas à l’Université. » n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre La relation client, enfin, est une dimension essentielle de la gestion d’entreprise – quelle que soit sa taille, d’ailleurs. Elle implique d’être à l’écoute, de cultiver le relationnel et d’accorder de l’importance aux détails. Un mot d’ordre s’impose : il ne faut jamais ignorer le feedback négatif, mais au contraire l’exploiter. C’est ce qui permet à l’entreprise de progresser : « La gestion des insatisfactions est à mon goût une grosse opportunité de business », estimait ainsi cet entrepreneur du secteur de la construction. faire dans ma société. Si on veut assurer une pérennité, il faut mettre en place des niveaux de pouvoir. » « Dans les PME familiales », ajoutait encore Étienne Rigo, « la présence des actionnaires au conseil d’administration peut être un plus. S’ils peuvent appuyer le management, c’est un renfort important. Cela évite que les grandes décisions soient prises seulement par des administrateurs externes. » (photo : Chao Cheng) Quatrième thème : la communication requiert une bonne dose d’optimisme. C’est lui qui alimentera l’image forte de l’entreprise. La cohérence est un autre axe important de la communication : pour éviter les turbulences, mieux vaut dire la même chose à tous les niveaux et utiliser un vocabulaire adéquat. « Il faut avoir une main de fer dans un gant de velours. Et le gant de velours doit être plus épais que par le passé », observait un restaurateur interrogé. Sur ce chapitre, les étudiants concluent globalement à un manque de stratégie de communication dans les PME. vier Willocx : « Dans les PME et les TPE, le patron a souvent une relation fusionnelle avec son entreprise. Partager le pouvoir est donc une chose très difficile… C’est un rapport qui doit évoluer. Nous avons tous du mal à nous limiter et à réaliser que notre volonté ne suffit pas. » D’où l’importance de s’entourer, même très tôt, d’un conseil d’administration qui pourra apporter une vision stratégique, là où la direction d’entreprise est trop souvent accaparée par la gestion quotidienne. Dossier PME Se faire connaître : plus vulnérable en ligne ? Soigner votre réputation en ligne ne diffère guère de ce que vous faites pour votre notoriété en dehors de l’internet. « Si vous avez une réputation de sérieux, n’allez pas jouer au joyeux drille sur les médias sociaux. » n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 38 L e bureau conseil en communication akkanto connaît tous les rouages de la notoriété d’entreprise. Ce partenaire belge du Reputation Institute effectue d’ailleurs un relevé annuel de la notoriété d’entreprises qui comptent dans notre pays : essentiellement des membres du Bel 20, avec pourtant des conclusions qui s’appliquent aussi aux PME. Carl Buyck d’akkanto estime que l’ADN de la réputation est commun à toutes les entreprises. « L’enquête révèle notamment que les entreprises surestiment parfois leur notoriété. Celle-ci évolue moins vite qu’elles ne l’espèrent. Certaines banques se sont par exemple réorganisées au lendemain de la crise financière, mais ne perçoivent qu’un impact très progressif sur leur image de marque. » sociaux, le meilleur moyen de savoir ce qui se dit sur le web à propos de votre entreprise, de vos produits, de vos concurrents et de ce qui se passe dans le secteur. Les médias sociaux contribuent aussi à comprendre les besoins des clients et à réagir en fonction. Il y a quelques années, les entreprises dépendaient essentiellement des médias traditionnels et de leurs propres canaux de communication (site web, e-marketing) pour élaborer leur réputation. Les choses ont changé avec l’avènement des médias « Tous ces médias s’imbriquent de plus en plus les uns dans les autres », déclare Davy Vandevinne, Reputation Architect auprès de l’agence Outsource Communications. « Si votre site web laisse à désirer, les gens ne vous retrouveront pas via Google. L’inté- Plateforme d’échange Le développement d’une réputation ne s’appuie pas uniquement sur des médias sociaux aussi connus que Facebook, Twitter et LinkedIn, mais aussi sur des blogs et des newsletters. En tant que principale voie d’accès, Google Search joue un rôle prépondérant mais n’oublions pas les innombrables forums internet... et la possibilité, pour l’entreprise, de lancer sa propre plateforme d’échange. gration est un must. Les entreprises ont tout intérêt à réutiliser dans les médias sociaux les articles déjà parus dans le journal de l’entreprise, sur le site web ou sur l’intranet. Et puis, il y a des trucs tout simples pour attirer les gens vers les pages des médias sociaux : un écriteau sur le comptoir, avec la mention ‘Suivez-nous sur Facebook et Twitter’. Ou encore la mention de vos comptes au bas de votre newsletter et de vos e-mails. » La source du blog Un site web optimal répond à des exigences techniques pour que les gens détectent votre entreprise via des mots-clés appropriés. Ne pas figurer sur la première page des résultats de recherche Google équivaut à manquer des opportunités. « Standardisez votre communication en ligne en fonction des moteurs de recherche tout en personnalisant vos messages pour interpeller votre public cible », conseille Carl Buyck. Un bon site web propose du contenu pertinent. Davy Vandevinne : « Le blog d’entre- Design: www.acg-bxl.be BRUXELLES, VILLE PORTUAIRE AU COEUR DE L’EUROPE SITUATION PRIVILÉGIÉE Situé à cinq heures de navigation d’Anvers, le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense d’autoroutes et de voies ferrées. OUTIL PERFORMANT Un terminal à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2 d’entrepôts au centre TIR. AU SERVICE DE BRUXELLES Le domaine portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et représente un poids économique important: près de 350 entreprises génèrent 12 000 emplois directs et indirects, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus de 6,5 millions de tonnes. Design: www.acg-bxl.be 600 000 camions en moins dans la ville chaque année. 95 000 tonnes de CO2 économisés chaque année. www.portdebruxelles.be Place des Armateurs, 6 B-1000 Bruxelles T : +32 (0)2 420 67 00 Dossier PME prise est utile car il assure un flux continu d’actualités. Les sites d’entreprise sont trop souvent statiques. » Cela s’applique d’ailleurs aussi aux pages des médias sociaux, constate Carl Buyck. « Un compte Facebook ou Twitter dont le message le plus récent date d’il y a six mois, est contre-productif. » Forcer le respect n°03 - mars 2014 - Entr epre n dre 40 Certaines entreprises restent réticentes à l’égard des médias sociaux, par peur des commentaires négatifs. Il est pourtant utile que les clients puissent exprimer leurs critiques : cela permet de réagir efficacement. Davy Vandevinne estime qu’il faut réagir à des messages négatifs en tenant compte de la réputation existante et en adoptant une tonalité adaptée. « Si vous avez une réputation de sérieux, n’allez pas jouer au joyeux drille sur les médias sociaux. Les règles de base de toute communication s’appliquent aussi ici. Répondez poliment et honnêtement à un message négatif, comme vous le feriez avec une lettre de réclamation. » Carl Buyck plaide pour le respect de soi. « Si la critique est non fondée, contrez-la énergiquement. S’il s’agit d’une expérience négative difficile à étayer par des faits, répondez de manière polie et empathique. Restez pourtant assertif, pour forcer le respect. Pensez en termes de solutions pour aller autant que possible au-devant du client mécontent, mais ne vous laissez jamais amoindrir. » L’assurance e-réputation Axa Assistance a compris que les entreprises se transforment en conversation companies par le truchement des médias sociaux, avec tous les risques que cela comporte. « Votre réputation mérite une vigilance constante », déclare Pascale Cox, marketing and communication manager de la compagnie. « Les effets en ligne sont amplifiés, votre vulnérabilité aussi. » Axa a donc développé avec Cyber Protect une solution d’assistance qui protège les particuliers des atteintes à leur réputation sur le Net. Ce produit est commercialisé via les business partners d’Axa. Viviane Schepens, business development manager d’Axa : « Cyber Protect vise d’abord la médiation. Nous contactons l’auteur du message qui porte atteinte à votre réputation et invitons les parties à une réunion pour définir une solution. Cela fonctionne dans plus de 80 % des cas. Si la médiation échoue, nous impliquons des experts qui feront en sorte que l’information négative se retrouve par exemple à la 20e page d’une recherche Google. Cela requiert un effort continu par ce que les messages négatifs se répandent plus vite que les informations positives. » Une simple réponse sur le même forum, pour infirmer la critique, serait déjà utile, non ? « Oui, mais plus la réaction est forte, plus le conflit devient visible », répond Pascale Cox. « La réaction aggrave parfois le problème. Nous savons d’expérience que la médiation est plus rapide et offre plus de chances de succès. » Plusieurs générations Eviter les médias sociaux n’est pas une solution. Pour survivre aujourd’hui, il faut communiquer toujours plus avec le client final, selon Pascale Cox. Un bon community management peut être utile. « L’entreprise engage souvent des jeunes pour cette fonction, parce qu’ils jonglent avec les médias sociaux. Mais cela ne suffit pas. Nous estimons que le succès du community management doit s’appuyer sur plusieurs générations. Et puis, il y a le recours aux agences spécialisées, ce qui ouvre aussi des perspectives aux PME. » Davy Vandevinne est avis que le Community Manager a vraiment sa place dans les grandes entreprises aujourd’hui. Même certaines PME en ont engagé un. « Mais avant de le faire, demandez-vous si vous utilisez les médias sociaux de manière judicieuse et planifiée. Définissez d’abord ce que vous voulez atteindre et ensuite à qui vous devrez faire appel. » Carl Buyck (akkanto) : « Les entreprises surestiment parfois leur notoriété. Celle-ci évolue moins vite qu’elles ne l’espèrent. » Évaluation et corrections Carl Buyck est du même avis : « Le directeur fait parfois fonction de Community Mana- Davy Vandevinne (Outsource Communications) : « Avant d’engager un Community Manager, demandez-vous si vous utilisez les médias sociaux de manière judicieuse et planifiée. Définissez d’abord ce que vous voulez atteindre et ensuite à qui vous devrez faire appel. » ger. Prenez l’exemple de Wouter Torfs, des chaussures Torfs. Le chef d’entreprise très présent sur les médias sociaux transmet son enthousiasme à ses collaborateurs. Je pense donc qu’avec certaines règles bien claires, les collaborateurs doivent pouvoir être actifs sur les réseaux sociaux. » Répartissez la responsabilité sur plusieurs personnes, car la gestion de la multiplicité de l’actualité demande pas mal d’efforts. Buyck : « Evaluez constamment votre politique de conversation et soyez prêts à rectifier le tir, si nécessaire. Il est utile de laisser interagir votre public. Si vous incitez vos fans à donner du feed-back et que vous êtes réceptif, ils deviendront les ambassadeurs externes de votre entreprise. » Davy Vandevinne constate que certains secteurs B2C sont très en pointe : les voyagistes, la vente au détail et l’ICT. Les choses changent aussi du côté B2B. « Les éditions Kluwer utilisent intensivement LinkedIn, Twitter et Facebook pour la communication externe, et le media social Yammer pour la communication interne. L’entreprise y implique très fortement ses collaborateurs. Plantyn est un autre exemple : l’entreprise utilise les médias sociaux pour s’adonner à du community building avec son groupe cible : les enseignants. Quant à l’entreprise Computacenter, elle dispose d’un blog interne très performant. Un bel exemple de la façon d’augmenter l’implication de chacun dans toute l’organisation. » Peter Van Dyck Si votre entreprise trie ses déchets d’emballages industriels de manière sélective, il n’y a pas que l’environnement qui en profite. Cela peut se révéler avantageux financièrement aussi. Car VAL-I-PAC apporte un soutien financier aux entreprises qui trient et font collecter leurs déchets d’emballages industriels afin de les faire recycler. Pas étonnant qu’autant de PME s’y mettent ! EN SAVOIR PLUS SUR LES PRIMES DE RECYCLAGE ? SURFEZ SUR VALIPAC.BE ET DEMANDEZ LA BROCHURE GRATUITE ! Dossier PME Se faire connaître : le B.A.-BA du communiqué de presse Obtenir un article dans la presse est un bon moyen pour une PME de se faire connaître. Encore faut-il avoir une bonne histoire à raconter et convaincre les médias de la publier. L’un des meilleurs moyens d’y parve- nir est de leur fournir un bon communiqué de presse, prêt à l’emploi. Comment faire passer le message ? Quelques règles de base. V ous réalisez un investissement, un rachat, vous avez conclu un contrat important ? Belle occasion de faire parler de vous, en commençant par diffuser un communiqué auprès des médias. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 42 Si vous n’avez pas l’habitude de cet exercice, votre premier problème sera de cibler vos destinataires. Choisissez les médias les plus importants pour vous ; ceux que vos clients ou prospects sont susceptibles de lire. De ce point de vue, une PME aura sans doute intérêt à s’adresser en priorité à la presse locale – écrite, radio-télévisée… – mais aussi, voire surtout, à la presse spécialisée : magazines et sites web économiques, revues sectorielles ou de fédérations professionnelles, newsletters, blogueurs spécialisés… En principe, leurs coordonnées ne seront pas très difficiles à trouver sur internet, en y consacrant un peu de temps. Si vous publiez des communiqués régulièrement, il faudra bien sûr tenir cette liste à jour. Transmettez votre communiqué par email : c’est la voie la plus efficace (mais pensez à demander un accusé de réception). Il faut ensuite obtenir de vos destinataires qu’ils lisent votre message... Les journalistes sont, comme vous, des gens très occupés, qui reçoivent chaque jour des dizaines de communiqués comme le vôtre. Ils manquent de temps et de place pour tous les traiter ; ils appliquent donc une sélection drastique et souvent expéditive. Voici dix règles de base pour retenir leur attention. 1. Identifiez-vous La source de l’information et le sujet doivent sauter aux yeux : indiquez le nom de votre société et le titre du communiqué dans l’objet de l’e-mail. Annexez votre communiqué en pièce jointe (Word ou PDF), mais copiez aussi le texte dans le corps de l’e-mail. Placez en tête du document votre logo, le nom de votre société et ses coor- données. Ensuite, précisez (en capitales) la nature du document : « communiqué de presse ». Les délais de production des médias étant parfois longs, il n’est pas inutile de prendre de l’avance : si vous inaugurez de nouveaux locaux le mois prochain, précisez : « sous embargo » et la date de publication autorisée. Sinon, indiquez « pour diffusion immédiate ». 2. Un titre clair Un bon titre est tout un art. Il doit être à la fois accrocheur, clair et informatif : il faut que le destinataire comprenne immédiatement de quoi il s’agit. Essayez aussi d’y introduire un élément fort, qui donne envie de poursuivre la lecture. Mais pardessus tout, soyez court : un titre, c’est une ligne ; pas plus. Éventuellement, un soustitre pourra compléter votre information. Par exemple : « La SA Dupont double ses capacités » ; « 2 millions d’euros d’investissement à Piperzele ». 3. Allez droit au but Les journalistes doivent aller vite : ils ne liront probablement que le titre et les premières phrases du communiqué. Votre pre- mier paragraphe doit donc résumer toute l’information et répondre aux principales questions que peut se poser le destinataire. C’est la règle des « 5W » : who, what, where, when, why (qui , quoi, où , quand et pourquoi). S’il est bien fait, ce paragraphe d’introduction doit se suffire à lui-même et pourrait être publié tel quel dans les « brèves ». Pour le distinguer, utilisez des grasses. Les paragraphes suivants vous permettront de développer votre message : structurez-les avec des intertitres, cela facilitera la lecture et la compréhension. 4. Soyez pertinent Le meilleur atout d’un communiqué, c’est son importance, qui se juge à son actualité (pas la peine de revenir sur un produit lancé l’an dernier), son originalité et sa pertinence. Posez-vous cette question : votre histoire est-elle vraiment intéressante pour le lecteur ? Comment la rendre intéressante ? Vous n’êtes pas le seul à mettre en service une nouvelle machine ou à conclure un gros contrat. Ce n’est pas un scoop, sauf… Sauf si vous parvenez à démontrer l’impact de ces éléments sur votre activité, sur celles de vos clients ou sur la Dossier PME 5. Etayez votre message Illustrez votre texte par des arguments et des chiffres. Faites référence à des études, à des tendances de marché, à des faits de société… Utilisez éventuellement un exemple concret, qui montre que votre entreprise apporte la bonne solution. N’hésitez pas à inclure une citation, qui personnalise le message et s’adresse directement au lecteur : « Ce rachat représente pour nous une étape majeure, qui nous ouvre de nouveaux marchés », déclare le CEO Jean Dupont. 6. Restez bref Les lecteurs se fatiguent d’un récit trop long. Limitez-vous à une page, 3.000 à 4.000 caractères espaces inclus ; cela vous obligera à condenser votre information et à vous concentrer sur l’essentiel. Ecrivez dans un style direct et concis, en privilégiant la voie active. 7. Veillez à la qualité du texte Restez sobre : soulignez les mérites de votre entreprise mais sans exagération ; votre message risquerait d’y perdre en crédibilité. Au pire, il passera pour une publicité plutôt qu’une info. Une règle d’or : si vous voulez que votre communiqué soit repris sans modification, vous devez l’écrire du point de vue du journaliste, extérieur à l’entreprise. N’écrivez pas en « nous » mais toujours à la troisième personne : « L’entreprise a conclu un contrat record » - sauf dans les citations bien sûr. Évitez le jargon professionnel (sauf si vous vous adressez exclusivement à des médias sectoriels, où ce vocabulaire spécifique est compris). En fonction de votre cible, il peut être utile de traduire votre communiqué. Dans ce cas, faites appel à un professionnel : rien de pire qu’un texte mal traduit. 8. Plus d’info ? web : il sera d’autant plus visible et facile à retrouver pour les internautes. 9. Ajoutez une image Notre société est celle de l’image : pensez à joindre une photo. Cela peut doubler la visibilité de votre message. Attention : les médias imprimés ont besoin de photos en haute définition – et l’écran est un mauvais support pour évaluer cette qualité. Votre photo doit atteindre au moins 300 dpi (un paramètre facile à vérifier avec Microsoft Paint, par exemple). Si vous avez un doute, agrandissez la photo à 200 % au moins : elle ne doit pas présenter de flou ou de crénelage. Si vous craignez que la photo soit trop lourde à envoyer par e-mail, ajoutez un lien dans votre message pour permettre de la télécharger. Donnez-lui un titre parlant (au nom de votre entreprise par exemple, pas « DSC_1234.jpg ») ; c’est un paramètre important pour les moteurs de recherche. 10. Soignez votre timing Envoyez votre communiqué au bon moment : pas à la veille d’un week-end ou d’un jour férié. Si vous annoncez des portes ouvertes ou une conférence de presse, n’attendez pas la veille de l’événement : les journalistes auront déjà planifié leur agenda et ne viendront pas. Si votre liste de contacts n’est pas trop longue, il peut être utile d’appeler les journalistes pour leur demander s’ils ont bien reçu votre message et comptent le publier. Ils n’aiment pas ça, mais une minute de conversation téléphonique peut suffire à montrer l’importance d’une information qui leur avait peut-être échappé. Enfin, si vous publiez régulièrement des communiqués, tâchez de ne pas submerger vos destinataires : vos messages finiraient par être assimilés à du spam et perdre toute pertinence (« encore la SA Dupont ! »). Pour conclure, si l’art du communiqué vous paraît trop ardu, faites appel à des professionnels. De nombreux prestataires de services, agences et bureaux de communication, peuvent vous aider à faire passer votre message et possèdent déjà les relais nécessaires dans les médias. Que cette collaboration soit ponctuelle ou plus régulière, elle peut s’avérer très précieuse. Emmanuel Robert lu-ve 08:30-13:00 ma 17:00-19:30 Le 1819 est un numéro de référence pour les entrepreneurs et les candidats entrepreneurs à Bruxelles. Financement, aides publiques, La place est limitée, mais vous pouvez offrir au journaliste (et au lecteur) la possibilité de s’informer davantage s’il le souhaite. C’est même l’occasion de chatouiller sa curiosité : « Vous voulez en savoir plus sur notre initiative ? ». Ajoutez donc une adresse web. À l’attention du journaliste, mentionnez le nom et les coordonnées d’une personne de contact au bas du communiqué. N’oubliez pas non plus de publier votre communiqué sur votre propre site formalités de création, renseignements juridiques,... les conseillers du 1819 informent l’entrepreneur, le conseillent, et l’orientent vers les structures et les interlocuteurs les plus adéquats pour accompagner son projet. 1239-AnnonceUsine.indd 1 www.1819.be Une initiative de la Région de Bruxelles-Capitale 27/07/12 13:08 43 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre communauté (par la création d’emplois, par exemple). En quoi cela vous distinguet-il de vos concurrents ? Insistez sur l’aspect pionnier ou novateur : « La première expérience de ce type en Belgique ». Dossier PME Help ! Les services d’inspection débarquent à l’improviste… Quels sont les droits et devoirs de l’entreprise en cas de contrôle fiscal ou social à l’improviste ? À quels locaux les inspecteurs ont-ils accès et sous quelles conditions ? Quels documents peuvent-ils consulter, copier ou emporter ? Voici, en bref, ce que vous devez savoir. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 44 L a législation fiscale et sociale n’impose pas aux fonctionnaires d’annoncer préalablement un contrôle. Les professions où le secret est de mise, comme les médecins et les notaires, font exception à la règle. Les contrôleurs n’ont pas accès au bureau du praticien d’une profession libérale lorsque celui-ci exerce sa profession en présence de ses clients. peut du reste avoir lieu qu’entre 5 heures du matin et 9 heures du soir. Si l’autorisation est simplement un mandat de visite domiciliaire, l’inspecteur peut juste pénétrer dans l’habitation et y faire des constatations. Pour une fouille active des locaux habités, il doit toujours disposer d’un mandat de perquisition en bonne et due forme. Locaux professionnels ou habitation privée Peut-on tout emporter ou copier ? Les contrôleurs ont libre accès aux locaux professionnels (bureau, entrepôt, usine, etc.) pendant les heures où une «activité» y est exercée. Ce peut donc même être la nuit, le week-end ou les jours fériés. En plus, le contrôleur social a accès à tous les lieux qui sont sous la surveillance de l’employeur sans que des activités proprement dites y soient exercées, par exemple les locaux où le salaire est payé. Pour obtenir l’accès à une habitation privée, une autorisation du juge de police est requise. Une telle visite sur place ne Qu’en est-il des fichiers informatiques ? Et des e-mails ? Dans la pratique, il règne souvent un grand flou à ce propos. Nous observons par ailleurs qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas d’uniformité de la jurisprudence sur le sujet. Jusqu’à présent, la législation fiscale stipulait que vous devez présenter, sans déplacement (au bureau de contrôle), tous les livres et documents qui sont nécessaires à l’établissement du montant des revenus imposables. Depuis le 10 Janvier 2014, le fisc peut emmener tous les livres et documents qui sont nécessaires à l’établissement du montant des revenus imposables. Stricto sensu, le fisc ne peut consulter que les documents qui sont bien en vue dans le bureau. Un contrôle fiscal n’est pas une « perquisition ». Les contrôleurs n’ont donc pas le droit d’ouvrir eux-mêmes les armoires fermées, les tiroirs, de faire eux-mêmes des recherches sur votre ordinateur, etc. Si nous suivons la loi à la lettre, les documents écrits ne peuvent en principe pas être copiés. Dans la pratique, la plupart des contribuables y consentent toutefois. Lorsque l’entrepreneur travaille avec un système informatique (ce qui est en général le cas aujourd’hui), il est tenu de faire, en présence des contrôleurs et à leur demande, une copie des données ou d’une partie de celles-ci. S’il est prié d’effectuer certaines opérations de traitement de l’information, il est obligé de collaborer. Mais il n’est nulle part écrit dans la loi que le contrôleur peut effectuer lui-même les opérations nécessaires sur votre/vos ordinateur(s). Dossier PME La législation sociale prévoit des règles du jeu un peu différentes en ce qui concerne la consultation et la copie de documents. Les droits d’un inspecteur par rapport aux données qu’il contrôle se scindent en droits « passifs » et droits « actifs ». Les inspecteurs sociaux disposent des pouvoirs les plus étendus en ce qui concerne les documents sociaux (comme le règlement de travail, les contrats de travail, les comptes individuels, …) ainsi que les données que l’entrepreneur est légalement obligé de tenir (documents comptables, etc.). Ces documents, l’inspecteur peut les demander (droit pas- sif), mais il peut aussi les chercher luimême si l’employeur ne les lui remet pas spontanément (droit actif). De plus, le contrôleur peut aussi copier ces documents (droit passif), tout comme il peut les saisir pour les besoins de l’enquête. Pour ce qui est des données utiles, l’inspecteur dispose uniquement de droits passifs. Il peut simplement demander que ces données lui soient transmises et, si l’employeur les lui transmet, il peut uniquement copier ces documents. L’inspecteur ne peut jamais fouiller lui-même pour trouver ces documents. En outre, si l’employeur ne lui transmet pas ces données, ceci ne peut pas être considéré comme une entrave au contrôle. Les emails (tant internes qu’externes), les notes de réunions, les agendas, etc., sont considérés comme des données utiles. Contrairement à son collègue du fisc, l’inspecteur social est donc habilité à ouvrir les armoires et à en sortir les dossiers pour y chercher certains types de documents, ainsi qu’à chercher luimême les documents en question sur les ordinateurs. Questions orales Le contrôleur fiscal ne peut adresser ses questions qu’au contribuable en personne. En principe, les membres du personnel ne sont donc pas tenus de répondre aux questions du contrôleur du fisc. L’inspecteur social, en revanche, a la liberté d’interroger toute personne qu’il juge utile d’interroger dans le cadre du contrôle à propos de tout fait utile. Il peut donc aussi interroger les travailleurs. L’employeur peut demander à assister à l’audition de son collaborateur, mais ne peut jamais l’exiger si le travailleur s’oppose à sa présence. Le contribuable que vous êtes a tout intérêt à collaborer en cas de contrôle à l’improviste. Jusqu’à présent, la loi ne prévoit pas de « droit de perquisition actif ». Les pouvoirs de l’inspecteur social sont toutefois plus étendus concernant certaines informations. Vous avez toujours le droit de vous faire assister par votre expert-comptable. Mathieu Bouten et Emilie Ickroth Tax & Legal Services Prévention et gestion des déchets d’emballages VOS EMBALLAGES, VOUS EN ÊTES RESPONSABLE Emballez-vous des produits? Importez-vous des produits emballés? Mettez-vous des emballages de service sur le marché? Dans ce cas, vous êtes probablement responsable d’emballages, avec des obligations légales à respecter pour les emballages que vous mettez sur le marché belge. Vous devez notamment recycler 80% de tous les emballages que vous avez mis sur le marché belge. Vous pouvez faire éventuellement appel à un organisme agréé à cet effet. Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter la Commission interrégionale de l’Emballage, qui est l’administration compétente à ce sujet. Av. des Arts 10-11 - 1210 Bruxelles • Tél.: +32 (0)2 209 03 60 • Fax: +32 (0)2 209 03 98 • [email protected] • www.ivcie.be IVCIE-180x132.indd 1 13/01/11 10:09:22 45 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre Nous constatons également que les contrôleurs demandent de plus en plus souvent à consulter les échanges d’emails. Puisque la question fait débat dans la doctrine et la jurisprudence (par exemple, y a-t-il oui ou non violation de la vie privée ?), nous vous conseillons, en cas de remise d’une copie, d’indiquer clairement dans le procès-verbal que vous n’êtes pas d’accord avec la remise de cette copie. Focus Ecoconception De très belles opportunités de développement... durable Analyse du cycle de vie, éco-design, cradle-to-cradle... Même si vous n’êtes pas un professionnel du développement durable, ces mots vous sont sans doute relativement familiers, tant l’environnement est aujourd’hui placé sous les feux des projecteurs. Mais derrière les spots, quelles réalités économiques trouve-t-on ? Et quels potentiels pour nos entreprises ? E n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 46 n s’engageant plus ou moins consciemment dans l’éco-conception, les entreprises formalisent simplement un peu mieux ce qu’elles font, pour certaines, depuis des dizaines d’années : créer en optimisant aux mieux flux et ressources, en tenant compte au maximum de contingences internes et externes susceptibles d’influer sur la vie de l’entreprise et sur son environnement. C’est la voie qu’ont par exemple emprunté les fabriques de verre en incorporant du calcin (déchets de verre broyé) dans leur production. Époque oblige, l’éco-conception occupe aujourd’hui d’autres registres, plus glamour ceux-là. Ainsi, très récemment, le site internet de Paris Match s’est penché sur l’écoconception chez les stars et dans les produits de luxe. Signe que la discipline est en train de se défaire d’une certaine image productiviste. On pourrait parler de Pharrell Williams qui vient de créer un denim fabriqué à partir de déchets de plastique retrouvés dans les océans pour lancer la ligne « Raw of the Oceans » ; de la styliste Stella McCartney ou encore de George Clooney, qui a pesé de tout son poids pour convaincre Nespresso de proposer des capsules de café recyclables. Rigobert sur les traces d’un Louis Vuitton Parallèlement aux initiatives de ces stars, les groupes de luxe François-Henri Pinault et LVMH y sont allés aussi de leur geste écolo avec des composants biodégradables, des tissus bio-sourcés, des composants qui limitent le recours à l’énergie grise... Dès 2011, ces groupes ont été précédés par les initiatives de la marque Louis Vuitton (groupe LVMH) à qui l’on doit la création de la plateforme Cedre, par laquelle le célèbre fabricant Le menuisier-ébéniste bruxellois Rigobert a intégré la récupération et la réutilisation des ressources dans ses réalisations. de sacs assure le recyclage de ses matériaux. À ce jour, plus de 1.600 tonnes de matière ont été recyclées. À l’ombre de ces étoiles, en Europe et singulièrement en Belgique, des acteurs économiques tendent vers les mêmes objectifs écologiques, souvent avec moins de clinquant, mais avec une authenticité et une efficacité au moins équivalentes. C’est le cas de la menuiserie-ébénisterie bruxelloise Rigobert. Il y a peu, cette PME d’une cinquantaine de personnes, qui a vu quatre générations se succéder à la fabrication et au placement de produits en bois massifs, placages, panneaux, stratifiés... a découvert à son tour l’écoconception. « Le travail se fait toujours sur commande, sur base de plans et de cahiers de charge avec une exécution soignée », explique Myriam Moussebois, la pa- tronne de l’entreprise. Une fois teintées, vernies, cérusées ou laquées, les réalisations de Rigobert sont installées dans des châteaux, des plateaux de bureaux, des hôtels, des villas, des appartements... À l’image de l’entreprise de quincaillerie Vervloet (bruxelloise, elle aussi), Rigobert profite d’une réputation qui la précède partout dans le monde. Aujourd’hui, cette belle PME basée à Neder-over-Hembeek exporte son savoir-faire partout en Europe, mais aussi au Qatar, au Japon, aux États-Unis… Mais il y a plus : comme M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir dans le Bourgeois gentilhomme, Myriam Moussebois s’est un jour rendu compte qu’elle faisait de l’écodesign sans en avoir véritablement conscience. « Pour construire les boiseries d’une nouvelle salle de bains, un client nous a demandé un jour de récupérer des éléments du mobilier de ses grands-parents ». ICI, ON TRIE COMME À LA MAISON A la maison, nous trions presque tous parfaitement. Ensemble, nous pouvons contribuer encore plus à ce succès en triant nos PMC aussi sur notre lieu de travail. Fost Plus, l’organisme de gestion des déchets d’emballages ménagers en Belgique, aide les entreprises qui souhaitent démarrer ou optimaliser leur collecte PMC. Renseignez-vous vite sur TrierAuTravail.be pour recevoir des conseils utiles ainsi que du matériel de communication gratuit. Ensemble > Trions bien > Recyclons mieux Focus biologiques et techniques qui donneront les ressources nécessaires à la fabrication de nouveaux produits. 25 % de PET recyclé dans les bouteilles de Spa Voilà déjà 15 ans que les bouteilles de Spa contiennent du PET recyclé. 5 % du chiffre d’affaires n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 48 Myriam Moussebois se souvient aussi que, dans les années 90, le parfumeur Guerlain avait fait réaliser un lit à partir de différentes essences de bois assorties au mobilier existant de la chambre à coucher, le tout à partir de mobilier (garde-robe, table de nuit...) du 18e siècle. De fil en aiguille, l’idée de développer quelque chose de manière plus structurée a germé : « J’ai pris contact avec Ecobuild, le réseau bruxellois de l’éco-construction installé sur le site de Tour et Taxis, à côté des bureaux de l’Agence Bruxelloise de l’Entreprise et je leur ai présenté nos activités ». Poursuivant dans sa démarche, l’entreprise l’a aujourd’hui formalisée, ce qui lui vaut de nouvelles références. Récemment, Rigobert a réalisé un chantier dans une maison luxembourgeoise où les aménagements intérieurs et extérieurs ont été réalisés avec du bois de récupération. Au bout du compte, ce genre d’activité fondée sur la récupération et sur l’optimisation des ressources représente aujourd’hui une activité que Myriam Moussebois estime « à la grosse louche » à 5 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise. Le 29 avril, l’entreprise ouvrira ses portes à une école. Myriam Moussebois : « Dans le cadre de l’alliance emploi-environnement, nous avons été contactés par la Confédération Construction. Ils ont souhaité pouvoir montrer notre savoir-faire aux plus jeunes ». Une façon, peut-être, d’éveiller des vocations. 120 à 250 substances chimiques dans les tapis Dans un tout autre domaine, le groupe Desso a lui aussi réalisé une belle percée dans le domaine de l’éco-conception. En réfléchissant à la composition des tapis qu’il fabrique et commercialise, ce groupe présent dans une centaine de pays a découvert que 120 à 250 substances chimiques se trouvaient nichées dans un tapis conventionnel. En décidant de s’investir dans la démarche du cradle-to-cradle (C2C), Desso a remis à plat la série d’éléments entrant dans la composition de ses moquettes tout en portant une attention particulière au processus de production afin, ici aussi, de limiter l’impact de ses activités sur l’environnement. En outre, Desso a pensé à la fin du cycle de vie de ses tapis, en veillant à rendre plus simple le désassemblage du produit. Au bout de ce processus mené en collaboration avec l’EPEA Internationale Umweltforschung GmbH, avec le professeur Michaël Braungart et son compère William McDonough (les instigateurs du C2C), Desso a abouti à un résultat des plus intéressants. Aujourd’hui, 90 % de la collection de moquettes en dalles polyamides est certifiée C2C. Et le mouvement devrait se poursuivre : à l’horizon 2020, le groupe prévoit de fabriquer tous ses produits avec des matériaux biodégradables et/ou décomposables mécaniquement et définis positivement dans le registre tenu par l’EPEA. Avec, à terme, l’idée de pouvoir réutiliser cette matière usée dans des cycles Cette démarche d’amélioration continue, c’est aussi celle qui a été suivie depuis des années par Spadel. Très tôt, le groupe a abandonné la bouteille en PVC au profit de la bouteille en PET, en raison de l’impact du PVC sur l’environnement. Dans un deuxième temps, Spadel a recouru aux matières recyclées pour la fabrication de ses bouteilles en PET. Dès 1998, l’entreprise a ainsi commercialisé les premières bouteilles d’eau minérale intégrant 25 % de PET recyclé, sans d’ailleurs forcément faire ressortir cet élément technique dans la communication vers le public. Jean-Benoit Schrans : « A cette époque, le consommateur était moins réceptif aux arguments environnementaux. Et il aurait peut-être rejeté - à tort - l’incorporation de PET recyclé dans l’emballage d’une boisson aussi pure que l’eau de Spa... » Il y a quelques années, le marché prêtait effectivement moins d’attention aux aspects écologiques. Aujourd’hui, le rapport s’est inversé : le consommateur a une perception plus positive des initiatives en faveur de l’environnement, ce qui rend possible une communication plus explicite sur cet effort d’incorporation de matières plastiques recyclées à hauteur de 25 % dans les bouteilles jetable, avec une diminution du poids en prime. Tout comme il l’a fait pour ses bouteilles en verre, le groupe Spa a ainsi tout engagé pour boucler la boucle avec des bouteilles plus vertes, moins lourdes et diminuant donc leur impact en terme de réchauffement climatique. Selon les estimations de Spadel, à chaque fois qu’une tonne de PET est recyclée, la chaîne de production des bouteilles, y compris la collecte et le transport, réduit ses émissions de CO2 de 2,5 tonnes, soit, par bouteille de 1,5 litre, 11 % de CO2 en moins sur l’ensemble de la chaîne. En outre, le groupe limite le recours aux ressources fossiles puisque le PET recyclé permet d’éviter la consommation de PET vierge fabriqué à partir de nouvelles ressources pétrolières. Johan Debière L’avenir se branche ici. La voiture électrique est à nos portes. Prêt à embarquer ? Dans ce cas, vous ferez bientôt le ‘plein d’électricité’. Facilement et en toute sécurité avec l’Electrabel Carplug Office. Le CarPlug Office vous permet de suivre facilement la consommation de votre flotte automobile. Aussi bien les recharges effectuées au sein de l’entreprise que celles réalisées chez vos collaborateurs. Le CarPlug Office est compatible avec toutes les voitures 100% électriques et hybrides rechargeables. 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Comme chez Cambio, le principe d’utilisation est extrêmement simple et s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’économie de la fonctionnalité. Pour pouvoir profiter d’une voiture électrique, il suffit de s’inscrire en ligne. n°01 - janvier 2013 - Entr epre n dre 50 La voiture électrique Zen Car : un exemple de « service de mobilité » qui a l’avantage de libérer le centre-ville de la pollution. C ’est en 1986 que Walter Stahel, un architecte suisse gradué de l’Institut Fédéral de Technologie de Zurich, et Orio Giarini, économiste italien à la tête du Risk Institute, ont jeté les bases de l’économie de la fonctionnalité. Pour les deux hommes, il est plus avantageux de profiter d’un service que de posséder le bien qui va permettre d’accéder aux fonctions que propose cet équipement. De manière plus formelle, Walter Stahel et Orio Giarini indiquent que le terme d’économie de la fonctionnalité désigne « des pratiques et des recherches visant à articuler le développement économique et le développement durable, en particulier dans sa dimension écologique ». Et les deux experts d’ajouter que le pari pris en posant cette hypothèse, c’est que « la substitution de la location à la vente de biens, est susceptible, dans certaines conditions, de permettre une réduction significative des flux de matière et d’énergie ». Cambio : l’exemple d’une percée de l’économie fonctionnelle À l’échelle de la Belgique, en cherchant un peu, on trouve déjà des exemples bien visibles de l’économie de la fonctionnalité. Le réseau de voitures partagées Cambio en est une des illustrations les plus visibles. Lancé en 2002 en Wallonie via un projet-pilote à Namur, puis à Bruxelles et en Flandre, Cambio est une formule unique qui propose des voitures nuit et jour à plusieurs endroits dans les villes desservies. Il s’agit de citadines, mais aussi de petits utilitaires, de breaks et de monovolumes qui peuvent être choisis par l’utilisateur en fonction des circonstances et de ses besoins du jour. Premier avantage du système : il donne accès à une voiture dans n’importe quelle ville. Deuxième principe, d’ailleurs fondateur de l’économie de la fonctionnalité : Cambio libère l’utilisateur des opérations d’entretien, des réparations, du passage au contrôle technique, du paiement de l’assurance... Une carte Zen Car est alors envoyée et les réservations peuvent se faire en ligne. Après utilisation, la voiture doit être ramenée à son point de départ. Au bout du compte, cette manière de se déplacer en voiture est accessible à partir de 6 euros de l’heure avec, en prime, un parking qui est toujours gratuit dans les parkings de la société privée Interparking ou sur les emplacements réservés à Zen Car. Le conducteur est également libéré des soucis d’assurance, de l’entretien et du nettoyage, tous ces éléments étant pris en charge par Zen Car. Au bout du compte, passer d’une voiture personnelle à une voiture partagée peut s’avérer financièrement très intéressant. D’après les estimations de Zen Car, l’économie peut en effet facilement atteindre 4.500 euros par an, en plus d’apporter un peu d’air frais dans les centres urbains. Zen Car, le ‘Cambio’ électrique Des tapis à louer Tous ces soucis sont pris en charge par le système. Afin de rendre son utilisation aussi fluide que possible, une réservation peut être effectuée par téléphone, par internet ou via l’application Cambio à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Moyennant disponibilité, l’utilisa- Un autre exemple d’économie de la fonctionnalité nous est donné par le groupe Desso. Spécialisé dans la fabrication de tapis de sol, Desso offre à ses clients une formule qui s’inscrit parfaitement dans la philosophie « cradle-to-cradle » (C2C), en proposant la location de tapis, de 0,5 à Focus 0,8 €/m² par mois. Erik De Bisschop : « On n’y pense pas, mais le désassemblage et la récupération de vieux tapis ont un coût pour l’utilisateur. Car une fois arrivé en fin de vie, le tapis doit être envoyé à l’incinérateur ou en décharge (…) Chez Desso, nous récupérons le vieux tapis et nous délivrons à la société qui se débarrasse de ce tapis un certificat confirmant le recyclage selon les principes C2C instaurés par Michaël Braungart et William McDonough. Le recyclage à 100 % coûte environ 0,9 €/m². » À cet égard, Erik De Bisschop affirme sans fausse pudeur que son entreprise figure très certainement parmi les élèves les plus assidus du professeur Braungaert. Deux concepts intimement liés Au sein de l’EPEA, qui préside à l’octroi des distinctions de bronze, d’argent ou d’or aux entreprises qui s’inscrivent dans la démarche C2C et certifiée de manière indépendante, Desso est assurément une des plus assidues. Erik De Bisschop : « Les spécialistes de l’EPEA sont régulièrement présents sur nos sites de production. Et depuis que nous sommes passés par l’EPEA, nous ne manquons jamais une seule formation de suivi. » Sans parler des débats, conférences, et autres symposiums dans lesquels Erik De Bisschop n’hésite jamais à payer de sa personne pour expliquer les bienfaits de l’économie de la fonctionnalité et du cradle-to-cradle qui peut en être le corollaire ou la base. EcoNation à la manière des ESCO Parfois, l’économie de la fonctionnalité est une question de survie. Lorsque le Au lieu de facturer la livraison de ses coupoles LightCatcher, EcoNation facture à ses clients la moitié de l’économie d’énergie réalisée. constructeur Renault réfléchit de manière très sérieuse à un scénario selon lequel il serait amené à offrir de la mobilité plutôt qu’à vendre une voiture, il ne fait qu’anticiper une tendance de fond qui pourrait bien surprendre ceux des constructeurs qui s’entêtent à fonctionner sur le modèle classique du client qui s’achète une voiture, l’entretient, paie les assurances et les taxes alors que son véhicule dort les neuf dixièmes de son existence devant sa maison. Toujours dans ce même registre de la survie, qui peut être assurée par la reconversion d’une entreprise fonctionnant sur le modèle classique vers celui de l’économie de la fonctionnalité, on pourrait également citer le cas exemplaire d’EcoNation. Cette entreprise gantoise créée par Maarten Michielssens a mis au point le LightCatcher, une technologie permettant de diffuser la lumière du jour dans les bâtiments grâce à des miroirs mobiles. Un seul « LightCatcher » peut remplacer douze tubes fluorescents. Parmi les entreprises qui ont adopté ce système, on trouve l’aéroport de Schiphol, Umicore ou encore Scania. Récemment, l’entreprise a signé un gros contrat avec la Chine. Et les choses semblent pouvoir se poursuivre sous les meilleures auspicess pour Maarten Michielssens. Mais il y a plus : comme il l’explique à chaque fois que l’occasion lui en est donnée, l’entreprise doit aussi son succès au fait que la solution est installée gratuitement dans les immeubles de grosse taille. Et au lieu de facturer la livraison des coupoles, EcoNation facture la moitié de l’économie réalisée par le client sur sa facture énergétique sur base d’un relevé précis. EcoNation s’inscrit ainsi dans la logique des ESCO, les Energy Services Companies, qui travaillent pour les plus gros consommateurs d’énergie en leur facturant désormais aussi une partie de l’énergie économisée grâce à leurs bons services. Des vêtements qui s’adaptent à la croissance de vos enfants Dans un tout autre registre, on aurait pu parler de Tale Me. Cette toute jeune société créée par Anna Balez et Catherine Lambert entend louer des vêtements aux parents qui voient leurs enfants grandir trop vite, mais pas n’importe quels vêtements. Et pas n’importe comment. L’idée est ici de proposer des tenues originales, dessinées par de jeunes créateurs belges. Pour quelques dizaines d’euros par mois, vous pouvez déjà vous offrir un kit de trois tenues adaptées à la saison composé par exemple de trois pantalons, de trois T-shirts et d’un gilet, tous taillés dans de beaux tissus de qualité faits pour durer. Et lorsque ces vêtements deviennent trop petits, le tout est échangeable. Comme avec tous les autres exemples donnés, l’utilisateur bénéficie de meilleures fonctionnalités pour un budget nettement plus serré. http://www.cambio.be http://www.zencar.eu http://www.taleme.be http://www.econation.be http://www.desso.com Johan Debière 51 n°1 - janvier 2013 - Entr epr en dre Le fabricant de tapis Desso s’est engagé dans une démarche d’économie circulaire C2C – « de la source à la source ». L’entreprise au quotidien Volontariat Entreprises et enseignement : tout le monde y gagne ! L’entreprise et l’enseignement sont deux mondes qui se connaissent trop peu. Au travers du volontariat, ils peuvent non seulement se rencontrer et se découvrir mais également apporter une plus-value aux deux parties. Dans ce cadre, se multiplient depuis deux ans des initiatives au sein des sociétés bruxelloises comme, par exemple, Solvay. L n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 52 e 24 mars dernier, une dizaine d’élèves du centre professionnel d’enseignement spécialisé Saints Jean et Nicolas de Schaerbeek, accompagnés de trois professeurs, ont visité le site du groupe Solvay à Neder-OverHeembeek. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’un programme de volontariat d’entreprises qui a représenté l’année dernière plus de 450 journées de volontariat et déjà 150 au cours du premier trimestre de 2014. Par volontariat d’entreprise, on entend le soutien bénévole de ces dernières à une activité dans le secteur non-marchand, traduisant ainsi dans les actes l’engagement et la responsabilité sociale de l’entreprise. Le champ d’action est large et l’enseignement est une activité dans laquelle l’entreprise peut jouer un rôle important. Une expérience profitable Cette longue visite (de 9 à 15 h) a permis aux adolescents de découvrir le monde de l’entreprise de l’intérieur. Le personnel de Solvay s’est prêté au jeu et a présenté différentes facettes du site, que ce soit via une présentation de la sécurité, des visites d’ateliers ou la diffusion d’un film consacré au projet Solar Impulse, dans lequel Solvay est partie prenante. Comme le souligne Nathalie Léonard, Deputy Site HR Manager, qui coordonnait cette journée, « l’écho que nous avons eu de la part de l’école au sujet de cette visite est très positif. Les élèves ont eu l’occasion de découvrir autre chose que leur univers habituel. » Comme le note un des professeurs présents, « alors que notre école est située à peine à quelques kilomètres du site de Solvay, les élèves ont vraiment Le 24 mars dernier, une dizaine d’élèves visitaient le site du groupe Solvay à Neder-OverHeembeek. découvert un autre monde et ouvert de grands yeux. Il est vrai que cela les change des murs de l’établissement ainsi que de leur quartier. De ce point de vue, l’expérience leur a été profitable d’autant que les thématiques abordées les intéressaient, avec notamment les visites des ateliers où ils ont pu poser de nombreuses questions aux responsables. » Les élèves, apprentis menuisiers, étaient en effet particulièrement attentifs. Témoignage : KBC Sophie Van der Beken, adviseur recrutering & potentieelinschatting « Nous avons collaboré avec l’Atheneum De Toverfluit à Molenbeek et l’asbl JES, à la fin de l’année dernière. Nous nous adressions à une classe d’élèves de 17 ans dont une moitié envisageait de poursuivre des études et l’autre moitié de chercher du travail. Nous avons d’abord expliqué ce que nous faisions chez KBC avant de leur montrer comment rédiger un CV ainsi qu’une lettre de motivation. Mais également toute une série de détails qui ont leur importance comme le langage corporel, la présentation, la communication, etc. Pour un poste vacant chez nous, nous leur avons demandé d’écrire une lettre de motivation. Chacun des élèves a reçu un accompagnement personnalisé et un feed-back pour son travail. Les élèves ont marqué leur intérêt et certains avaient un très bon niveau. Cette rencontre a été profitable pour les élèves et nos collaborateurs. Les élèves ont ainsi vu qu’il y avait des entreprises dans leur quartier et du travail pour autant qu’ils suivent des études et acquièrent une expérience commerciale. En outre, la plupart sont déjà bilingues et nous avons souligné cet atout à Bruxelles. Il est clair que nous allons poursuivre l’expérience. » L’entreprise au quotidien Le problème de l’emploi des jeunes Initiative soutenue par BECI et à laquelle participent un nombre croissant de grandes entreprises, le volontariat vise à bâtir des relations durables entre les entreprises et les écoles, tant professionnelles que générales. Les premières y sont favorisées car, en multipliant les rencontres, on peut apporter une solution – tout au moins partielle – au problème de sous-emploi des jeunes qui est un véritable fléau à Bruxelles. Rapprocher l’entreprise et l’école Dans une ville et une société qui demandent de plus en plus de qualifications et de compétences, les personnes qui ne maîtrisent ni les langues, ni un métier sont particulièrement vulnérables. Sur les 110.000 demandeurs d’emploi que compte Bruxelles, deux tiers sont sans qualification. C’est dans ce contexte que BECI, avec le soutien de Témoignage : bpost « Les élèves ont vraiment découvert un autre monde et ouvert de grands yeux. » la Région, a monté un projet-pilote afin de rapprocher les entreprises, les écoles et les associations d’insertion socioprofessionnelles néerlandophones et francophones. Un projet, comme le prouve la visite au sein de l’entreprise Solvay, qui suscite l’enthousiasme du corps enseignant, mais également un intérêt marqué de la part de nombreuses entreprises bruxelloises de toute taille. Ainsi, de nombreuses PME et TPE se sont manifestées mais, dans ce cas, il convient de rencontrer à terme l’intérêt de ces plus petites structures avec des moyens adaptés. C’est pourquoi, sans négliger les PME et TPE, l’accent est mis dans un premier temps sur les grandes entreprises afin de consolider les actions de volontariat. Mohamed Ouaret, Manager Operations and Innovation Internal Communication « Pour notre participation au volontariat d’entreprise, nous nous sommes appuyés sur le Fonds bpost. Il s’agit d’un fonds géré par la Fondation Roi Baudouin et qui soutient des initiatives visant à lutter contre l’illettrisme d’adultes en Belgique. Une partie de l’argent récolté par la vente de timbres de Noël finance ce fonds. Nous avons lancé un appel à projets pour les ateliers d’alphabétisation ainsi qu’un appel à candidature auprès de nos Top managers. Parmi ces derniers, quatre se sont portés volontaires : deux néerlandophones et deux francophones. En ce qui concerne les associations, nous avons collaboré avec l’asbl CBE Brusselleer ainsi que le Collectif alpha. Nous avons ciblé des ateliers socio-professionnels dans lesquels les participants vont être amenés à se retrouver sur le marché de l’emploi. Cette année, nos managers se sont ainsi rendus à des cours d’alphabétisation dispensés dans ces associations. Ils ont d’abord présenté leur activité au sein de bpost et ont, ensuite, expliqué aux élèves comment rédiger un CV ainsi que préparer un entretien d’embauche. Cette participation de nos managers, qui sont très heureux de cette expérience, s’inscrit parfaitement dans notre démarche d’entreprise responsable à l’écoute de la société. » Une diversité d’actions Comme le pointent le rapport d’activité 2012-2013 et les propositions de projet 2014 sur le volontariat d’entreprise réalisés conjointement par Business & Society Belgium, BECI et Carabas, ce programme « propose un faisceau d’initiatives variant du soutien manuel occasionnel à l’apport d’expertise spécifique, de l’action ponctuelle à celle établie sur le long terme. Au départ de l’identification des besoins des écoles et des associations, en accord avec elles sur les missions à mener et sous leur contrôle, des équipes de volontaires encadrés viennent réaliser des projets au bénéfice des jeunes, des professeurs et des directions ». Les interventions et actions sont multiples : visites d’entreprises, témoignages sur les métiers en relation avec les filières de formation suivies par les jeunes, identification des compétences et capacités de les exprimer dans un contexte d’embauche, tests sur les machines en usine et stages intensifs, coaching sur projets, etc. Le concept est participatif. Ainsi, les entreprises mettent leur personnel au service des écoles et du monde associatif, en libérant du temps et de l’expertise au bénéfice de ces derniers, tout en veillant à encadrer et assurer correctement ce volontariat. Demande réciproque Le projet-pilote a suscité l’intérêt tant des entreprises que des associations et écoles, qui étaient demandeuses. Réalisé entre septembre 2012 et novembre 2013, il a représenté au total 458 journées de volontariat qui ont concerné 675 élèves et mobilisé 229 volontaires. Une douzaine d’entreprises y ont parti- 53 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre Les chiffres sont sans appel. Actuellement, alors que Bruxelles est le premier bassin d’emplois du pays et la ville qui accueille le plus d’étudiants, quelque 19 % des jeunes de 18 à 24 ans ne possèdent pas un diplôme du secondaire supérieur et ils sont désormais plus de 20 % à quitter l’école obligatoire sans ce sésame à l’emploi. Alors qu’on répète à l’envi l’importance de l’apprentissage des langues à Bruxelles, ville bilingue, voire trilingue, 50% des élèves qui suivent un enseignement professionnel n’ont pas de cours de langue ! L’entreprise au quotidien Témoignage : Interparking Autre action de volontariat : Accenture accueillait, le 20 mars, une vingtaine d’élèves de l’Institut Saint-Joseph. n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 54 cipé : Accenture, BECI, Bpost, D’Ieteren, Audi, Geseco, Heidelberg, Interparking, KBC, Linklaters et Solvay. A l’exception de Geseco, ce sont essentiellement des grandes entreprises qui ont accueilli, pour certaines, plus d’une fois des élèves. leur formation n’est pas une « voie de garage ». De la même manière, les entreprises ont également découvert des jeunes curieux et heureux d’apprendre comme lors de la visite chez Solvay. À l’arrivée, un véritable partenariat winwin. Au travers des divers témoignages recueillis figure souvent, pour des élèves qui présentent un parcours scolaire difficile, le fait d’amorcer une reconstruction de l’estime d’eux-mêmes, de pouvoir construire ou reconstruire une image positive du monde du travail, d’envisager l’école comme un tremplin professionnel et de découvrir que Consolidation du projet en 2014 Devant l’intérêt manifesté par les différents acteurs et au vu de l’impact positif auprès des jeunes des diverses actions, les promoteurs du projet entendent bien consolider le programme auprès des premières entreprises participantes et pérenniser les actions déjà engagées, mais également l’élargir à de Témoignage : Accenture Joachim Wauters, consultant « Accenture est impliqué depuis deux ans dans le programme ‘Engage’, un volontariat d’entreprise en partenariat avec Business & Society et BECI, d’une part, et d’autre part avec deux écoles techniques : l’Institut Saint-Joseph à Etterbeek et l’Institut Notre-Dame à Anderlecht. L’objectif, c’est de permettre à deux mondes qui se connaissent peu de se côtoyer. Plus globalement, le volontariat s’inscrit dans le projet ‘Skills to Succeed’, mené au niveau mondial par notre département Corporate Citizenship et qui a pour objectif de donner à un demi-million de personnes les outils nécessaires pour réussir leur projet entrepreneurial. Notre cœur de métier, c’est le conseil et le savoir-faire, et c’est pourquoi nous déclinons cette initiative pour ces élèves par l’organisation de trois ateliers thématiques : comprendre leurs compétences – qu’est-ce que je sais faire et qui intéresse l’employeur ? –, savoir rédiger un CV, et se présenter en entretien. Nous accueillerons cette année 80 élèves au total, au cours de quatre visites dont la première a déjà eu lieu. Ces élèves de l’enseignement technique sont souvent en manque de confiance et parfois de motivation. Nous leur faisons découvrir une entreprise avec ses réalités, où ils peuvent rencontrer des gens motivés par ce qu’ils font. Mais, dans notre esprit, ce n’est pas une rencontre à sens unique. Notre vision, c’est aussi de permettre à nos consultants de se frotter à des milieux qu’ils connaissent mal, de mieux comprendre les enjeux et les réalités du terrain et, finalement, d’élargir leur champ de réflexion. » Emmanuel Tyteca, directeuradjoint RH « Quand BECI nous a informés de ce projet consacré au volontariat d’entreprise, cela a tout de suite soulevé notre enthousiasme. Encore fallait-il voir comment nous allions nous organiser et avec quelle filière d’enseignement, car nous ne pouvons pas proposer tous les métiers chez Interparking. Dans le cadre de notre participation, nous avons décidé d’accueillir des jeunes en stage et c’est ainsi que nous avons rencontré la direction de l’Athénée Ernest Richard, à Etterbeek, qui propose une option électricité. Les stages qui se déroulent d’octobre à juin concernent une dizaine d’étudiants qui sont en 7e et dernière année. Nous les avons répartis sur deux sites : Bruxelles et Zaventem. Chaque stage s’est déroulé durant deux semaines et a permis à ces étudiants de voir comment fonctionne une entreprise (ponctualité, respect de la hiérarchie, présentation, travail en équipe, communication, etc.) et de découvrir l’électricité en milieu industriel. Les District managers, les électriciens et nos équipes se sont impliquées dans ce projet qui est un véritable win-win. Tant pour l’école que pour Interparking, que pour les élèves qui sont globalement très positifs. L’un des premiers stagiaires est ainsi revenu pour un contrat d’étudiant durant les vacances de Noël. » nouvelles entreprises en privilégiant la qualité à la quantité – avec un objectif affiché de 5 à 10 nouvelles entreprises. La clé du succès de ce programme de volontariat est, comme le souligne le rapport de Business & Society Belgium et BECI, la communication, tant auprès des entreprises que des associations et des écoles. En ouvrant leurs portes à ces dernières, les entreprises jouent un rôle social majeur et favorisent l’insertion future de jeunes qui découvrent qu’il y a un avenir au-delà des murs de leur école. Guy Van den Noortgate i gagné Mon premier job d’étudiant. J’a 40.000 francs. 1 juillet 1995. U N E FORTU N E ! ET AUJOURD’HUI, COMBIEN RECEVEZ-VOUS ? QUELLE EST VOTRE RÉMUNÉRATION ? Participez à la grande enquête des salaires de Références et la KU Leuven, nous vous dirons combien vous valez. Tentez de gagner un double salaire ! Rendez-vous sur references.be/enquetedessalaires L’entreprise au quotidien Impression of a Brit Our neighbours to the West: the English In addition to the fact that we English often have difficulty in acknowledging we are part of the European sub-continent, we are often misguided in our judgement of foreigners. Foreigners also often have problems in understanding us. F or a start there is general confusion over definitions: ‘English’ is essentially a cultural term (I hesitate to add ‘ethnic’, since we’re a very mongrel lot), while ‘British’ is a political one,. There are differences between the English culture and the Celtic ones: the people of Wales, Scotland, Ireland and, up to a point, Cornwall. Apart from anything else the Celts, unlike the English, are more inclined to say what they really mean… n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 56 Ask many Continentals the most appropriate word to describe us and they will say, without hesitation: “hypocritical”! I know, because I have put the question many times and this is the answer I almost always get. We English invented the word ‘fair’,. It obviously suits us English to think that we are a fair-minded people and, in many ways, it fits with our reputation for tolerance and reasonably reasoned argument. But is it true? Well, the three most blatant acts of treachery inflicted on me personally have all been the work of… Englishmen. And of course there is also the infamous:We must have lunch some time = I hope I never see you again. In the course of history the English rejected the principles of Roman law, namely the codification of everything that society finds unacceptable, and stayed faithful to the Common Law system. No wonder the Brits don’t like Brussels! The English love eccentrics (a definition that can include the Scots and particularly the Irish). Dr David Weeks, a WelshAmerican clinical neuropsychologist, is the author of a book called Eccentrics. As he cautions in his introduction: “Exactly how much deviation from the norm it takes to qualify as a true eccentric is a vexed issue: until we have established qualitatively what eccentricity is, then it is impossible to contemplate the issue quantitatively. For eccentricity is a trait that everyone partakes of to a greater or lesser extent: absolute, uniform conformity, if it existed, would itself be a kind of eccentricity.” The underlying reality is that, as individuals, we English are conciliatory by nature. Those of us who have received anything resembling a real education (and of course there are lots of exceptions) have been brought up not to make a fuss. This is curious because, in public arenas like the law courts or the House of Commons, we go out of our way to be quite the opposite, i.e. highly competitive and adversarial. It is in our real nature to keep a stiff upper lip and swallow hard. To use another analogy, we paint ourselves into an emotional corner… and are then forced to fight our way out. This comes as a great surprise to foreigners who have been expecting us to say what we really think, and consequently tax us with hypocrisy. We certainly have a great facility for being ‘mealy-mouthed’. Some of the grosser examples of English pseudo-speak include the following (taken from a Dutch guide to English posted on a wall at the European Court of Justice!): Correct me if I’m wrong = Please don’t contradict me! I’ll bear it in mind = I’ll do nothing about it. By the way = The primary purpose of our discussion is… Up to a point = No, definitely not! With the greatest respect = I think you’re stupid. I’m thinking about it = Forget it! But Dr Weeks is emphatic about his conclusion: “Britain and Holland have by far the greatest number of eccentrics in Europe. I estimate there is one eccentric for every 10,000 people in Britain. The figure for Europe as a whole is only half that, and Germany has the fewest eccentrics of all.” No article about the English would be complete without reference to the class system, a ‘smoke-and-mirrors’ thing. In the words of the American author Flora Lewis, a keen observer of the British scene: “Acceptance, indeed assertion, of the right to class consciousness is too deep, almost as though class were an inalienable aspect of identity.” In many ways, it is… Richard Hill L’entreprise au quotidien © Saskia Vanderstichele Le conseiL resto du magazine agenda cécila ••• Mélanie Englebin est une jeune chef qui a de grandes ambitions. On le voit tout de suite à la discipline presque militaire avec laquelle elle mène chaque service depuis la cuisine ouverte de son restaurant. Le Cécila est ouvert depuis l’été dernier seulement, mais en quelques mois, Englebin a conquis avec ses plats modernistes le cœur de ses clients, qui se rendent pour l’occasion au milieu des restaurants touristiques. Celui qui veut y aller fera bien de réserver assez tôt. Le Cécila n’a pas de carte : chaque jour, la chef propose un menu avec une entrée et un plat principal (24 euro). Celui qui se sent d’humeur aventureuse peut opter pour une alternative : un menu surprise de trois services (44) où Englebin reçoit carte blanche. Remarque importante : celui qui espère un lunch rapide et efficace en sera pour ses frais. On cuisine ici le midi avec autant de soin qu’en soirée. C’est un point négatif pour l’employé de bureau pressé mais une bénédiction pour celui qui a le temps. Ou alors, allez-y le soir : vous paierez 49 euros pour trois services et 67 euros pour cinq. Nous avons reçu en entrée un tartare de maigre servi avec de la menthe fraîche, des fèves de soja et une espuma d’huître, artistiquement présenté sur une assiette oblongue avec un vrai souci de la couleur et du détail. Raffiné et délicieux, avec une touche saline supplémentaire grâce à l’espuma. Le plat principal était lui aussi de toute beauté : un filet de lieu noir cuit à basse température et servi avec une brandade, du persil et une espuma de cardamome sur un lit d’oignons AGENDA est le magazine des sorties à Bruxelles. Il propose un calendrier pratique, le programme des cinémas et des articles entre autres sur les concerts, expositions, restaurants... Procurez-vous ce magazine trilingue gratuit dans l’un des présentoirs répartis en ville ou recevez-le avec le journal Brussel Deze Week: envoyez votre adresse à [email protected] confits et d’épinards. Ce plat aussi nous a lui beaucoup plu avec sa combinaison de goûts bien pensée et il constituait un régal pour les yeux. Notre seul reproche est que la portion était assez limitée, même pour un lunch, mais nous avons compensé cela en accompagnant le repas avec un peu plus de pain. Et pour ce prixlà, on ne peut certainement pas se plaindre ! karolien merchiers Info rue des Chapeliers, Bruxelles, 02-503.44.74, www.restaurantcecila.com fermé sa (midi), di & lu Pour plus de conseils resto : agendamagazine.be n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre 57 L’entreprise au quotidien Starter Delbôve Cosmetics : Une sorcière bien aimée Si c’est en 2011 que Gina d’Ansembourg et sa belle-mère, Sybille de Spoelberch, créent Sygibel et reprennent la Maison Delbôve, c’est véritablement au printemps de l’année dernière que la marque de cosmétiques fait son grand retour avec l’inauguration d’une superbe boutique sise à Ixelles. Cet espace, dont la décoration a été imaginée par le directeur artistique Christophe Rémy, qui a également réalisé le packaging des flacons, a d’ailleurs récemment été mis à l’honneur par la revue Monocle pour son nouveau concept de boutique en se voyant attribuer la récompense de plus belle boutique de cosmétiques dans le monde. Un rachat pour commencer n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 58 C ’est donc dans un véritable écrin, discret et raffiné, que la gamme de 21 produits (nettoyants, soins visage, masques, soins, pieds et corps) est présentée aux clientes inconditionnelles de cette marque dont l’histoire débute dans les années 1950. « À l’époque, Roger Delbôve est un coiffeur réputé à Bruxelles et possède des salons dans d’autres villes du pays, notamment Anvers », rappelle Gina d’Ansembourg. « Ne trouvant pas les produits qu’il souhaite, il développe sa propre gamme de soins capillaires et dans la foulée son épouse, Marion, qui avait travaillé chez Helena Rubinstein Belgique, conçoit avec lui un ensemble de soins pour la peau basés sur l’homéostasie. » « Selon ce concept, tout système vivant est capable de maintenir ou de retrouver par lui-même l’état d’équilibre propice à son fonctionnement, malgré les contraintes extérieures auxquelles il est soumis. En compagnie de son mari, Marion Delbôve a cherché à retrouver et maintenir cet état d’équilibre dynamique à l’aide de principes actifs naturels. Avec l’aide d’un phytothérapeute et d’un biochimiste, elle a élaboré une gamme de produits de soins dont les deux soins de base qui ont contribué au succès et à la renommée de la marque : la Crème Sorcière et l’Eau Sorcière. » À la fin des années 1960, la Maison Delbôve combine salon de coiffure et institut de beauté. Durant de nombreuses années, les produits de soins griffés Delbôve s’échangeaient quasi sous le sceau du secret que l’on se refilait sous le manteau. C’est ainsi que Gina d’Ansembourg rencontra un jour Madame Delbôve via une amie. « C’était il y a une vingtaine d’années. J’ai eu l’impression que le temps s’était arrêté. Le service prodigué était impeccable et le conseil personnalisé. Depuis, je n’ai cessé d’utiliser la Crème Sorcière. » Son mari, qui utilisait également les soins Sorcière et s’inquiétait qu’ils viennent à disparaître, poussa quelque peu sa femme à se lancer dans l’aventure et reprendre l’entreprise. Depuis la reprise, outre un nouveau design qui respecte l’essence de la marque ainsi que la nouvelle boutique, la gamme s’est étoffée et les clientes, tant anciennes que nouvelles, reviennent séduites par ces soins intemporels. Aujourd’hui, les différents produits de soins sont développés et peaufinés avec le concours de la biochimiste Gisèle Naveau et leur fabrication a été confiée aux laboratoires Auriga, à Mons. « Les formules évoluent mais nous restons fidèles à la philosophie de Madame Delbôve et n’utilisons que des produits naturels, et pour l’essentiel bio », précise Gina d’Ansembourg. Depuis l’ouverture au mois de mai 2013, la production n’a cessé d’augmenter. Afin de répondre à une demande croissante, un protocole de soins va être élaboré à destination des instituts de beauté et centres d’esthétique pour qu’ils puissent utiliser et proposer les soins Sorcière à leurs clients, et ce dès la rentrée de septembre. Actuellement, les produits de soins sont disponibles dans la boutique d’Ixelles ainsi que sur le site internet. À terme, Gina d’Ansembourg envisage d’ouvrir une nouvelle boutique à Londres. Et ainsi de promouvoir hors de nos frontières une gamme de produits cosmétiques haut de gamme et « made in Belgium », ajoute-t-elle dans un sourire. Plus d’infos : www.delbove-cosmetics.com Guy Van den Noortgate C’est rare de garder un leasing plus de 3 ans… Alors pourquoi conserver le même secrétariat social pendant des années ? Il est temps de changer ! Faites le test sur www.ilesttempsdechanger.be et tentez de gagner un iPad ! Beci & co L’actualité BECI en photos n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 60 Faut-il être fou pour créer son entreprise en pleine crise ? La table ronde organisée par ING au Salon Entreprendre et animée par Olivier Kahn (BECI) a permis de réunir des entrepreneurs et personnalités, parmi lesquels la sénatrice Marie Arena, Fabienne Delvigne (créatrice de chapeaux, bijoux et accessoires), Michel Genet (directeur de Greenpeace-Belgique), Alain Courtois (sénateur), Benoît Nihant (chocolatier), Cédric d’Alcantara (directeur général des Jeux d’Hiver et de la Patinoire) et Marc Filipson (fondateur et patron de la librairie Filigranes). Les invités ont partagé leurs expériences afin de permettre à ceux qui veulent créer leur entreprise d’aller droit au but ou à ceux qui l’ont déjà créé de… continuer à croire à l’avenir! Le public en aura retiré un concentré de conseils pratiques pour atteindre ses objectifs et… ses rêves ! Comment communiquer efficacement sur sa démarche de développement durable ? Tel était le thème d’un séminaire à l’intention des hôtels, organisé par BECI en collaboration avec la Clé Verte (Green Key) et la BHA dans le cadre du projet ResilieNtWEB. Les échanges ont porté sur des cas pratiques, des mises en situation et retours d’expérience sur le terrain, pour aboutir à des idées concrètes permettant de revitaliser la communication autour des programmes environnementaux mis en place dans l’industrie touristique. Après le CEO Mobility Experience (voir article p. 24), BECI organisait le 2 avril un petit-déjeuner séminaire sur le « budget mobilité », qui aura rassemblé près de 60 entrepreneurs et directeurs des ressources humaines face à des orateurs ravis de démontrer le potentiel et le succès d’un plan de rémunération flexible pour une mobilité plus efficace. Le 21 mars se déroulait au BIP (Brussels Info Place) le Job Day spécial Tourisme, Hôtels, Congrès & Événements. L’occasion pour plus de 700 candidats de rencontrer des employeurs potentiels. À leur habitude, les hôtels bruxellois étaient présents, ainsi que plusieurs grands noms du secteur du tourisme. Beci & co Find your partner fromà the GreatBECI, Region Ambiance détendue l’Afterwork le 3 avril à l’hôtel Warwick Barsey, avenue Louise. Trouvez de nouveaux partenaires business lors de cet événement de matchmaking. 18, 19/06 e du début de l’été : ambiance and, jardin magnifique, des . & RH, Personal an de zomer: Management een ontspannen improvement en uitzondelijk groen kader, es mbres •20.05.2014 comment réussir la LedenFaire faire ou 70 € délégation responsable Niet-leden 90 € •20.05.2014 Jardins d’Axa Débuter avec LinkedIn •22.05.2014 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps •03.06.2014 Vendre avec LinkedIn •17.09.2014 au 17.06.2015 te balle, rejoignez-nous sur le Assistante de direction : gagnez 12 ans ente pour élargir votre cercle d’expérience professionnelle en 1 an ! Fiscalité, Finances als gevorderde? Vergezel ons •23.05 au 26.06.2014 nnende sfeer om uw netwerk Gestion, j’adore ! – un cycle spécialement conçu pour les PME et les TPE en La Tournette •11.06.2014 50 € Les principaux75 redressements à l’imt-leden La Tournette € iation AGENDA pôt des sociétés … et surtout comment les éviter ! 75 € ktail + dinner 50 € Droit commercial •27.08 au 05.12.2014 Opleiding Bemiddeling.Mediation te Gent •18.09.2014 au 06.02.2015 Cycle de formation à la médiation Votre visa chez BECI civile et commerciale Uw visum bij BECI 100 € •20.06.2014 Séminaire et B2B – Maroc •21.10.2014 Incoterms® Formations sur mesure Vous souhaitez développer vos votre com- prochain Besoin d’un visa pour d’affaires à l’étranger ? ➜ Beci’svoyage International Department pétences, accroître la performance de +32 2 643 78 02et- [email protected] BECI s’en occupe ! Un service rapide, facile sûr. vos collaborateurs, renforcer l’esprit Een visum nodig voor een zakenreis in het buitenland? d’équipe de votre entreprise ? Nos forBECI zorgt ervoor! Snel, eenvoudig en veilig. mations peuvent se décliner dans votre Plus d’infos – Meer info: [email protected] entreprise. Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contactez-nous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. ➜ Brigitte van der Mensbrugghe +32 2 643 78 30 – [email protected] Législation sociale •15.05.2014 After Work 02 643 78 03 •16.05.2014 Job Day Transport, Logistique & Domaine Portuaire •19.05.2014 Débat avec des acteurs politiques clés •22.05.2014 Golf Trophy •11.06.2014 •06.06.2014 Leads Generator Vous souhaitez vous inscrire ? Regardez à la Program page suivante. BECI HR Lunch •17.06.2014 Speed Business Lunch ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – Wenst u zich in te schrijven? Kijk naar de volgende pagina. [email protected] •18.06.2014 Entrepreneurs Night Nos équipes organisent continuellement •25.06.2014 de nouvelles activités en lien avec l’actualité. Découvrez-les www.beci.be/international Gardensur Party •03.07.2014 Onze teams organiseren voortdurend nieuwe activiteiten in verband •19.05.2014 After Work met deà l’export actualiteit. Ontdek onze activiteiten op www.beci.be/ Vos formalités international ➜ Beci.be •10.06.2014 European measures to avoid late payments 61 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre Vind nieuwe business partners tijdens deze matchmaking activiteit. Espace membres Espace réservé aux membres. Vous désirez parler de votre activité? Envoyez un communiqué d'une quinzaine de lignes à [email protected] (sous réserve d'espace disponible). Conférence exceptionnelle de Vincent Lenhardt à Bruxelles ce 4 juin «J’ai le grand plaisir de venir à Bruxelles pour les 10 ans d’Essor. Et, à cette occasion, je vous parlerai de ma vision sur le rôle de l’Intelligence Collective comme réponse, dans un environnement en crise permanente, au défi de «faire plus avec moins» sans épuiser ses équipes. Je me réjouis de vous voir et de débattre avec vous. Bien amicalement, Vincent» Vincent Lenhardt n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 62 Essor Coaching School fête ses 10 ans de présence en Belgique et a le plaisir de vous proposer d’assister à la conférence exceptionnelle de Vincent Lenhardt, le pionnier du coaching en Europe. Figure incontestée du coaching en entreprise, il est aussi un grand analyste de ses évolutions futures. Ses conférences sont aussi rares qu’éclairantes et inspirantes pour les leaders d’aujourd’hui et de demain. Sa visite en Belgique est donc une opportunité unique à laquelle Essor Coaching School vous propose d’assister ce 4 juin à 18h30 à Bruxelles, au Nemo 33, rue de Stalle, 333 à Uccle. Prix : 42,50€ TVAC. Essor Coaching School, est l’école ayant introduit la formation «Coach and Team®» en Belgique. Animée par Michèle Gurman et Patrick Stichelmans, elle a pour ambition de permettre aux professionnels de l’entreprise d’appliquer les outils et les savoir-faire du coaching afin d’emmener l’entreprise vers les défis de son futur. Réservez dès aujourd’hui, le nombre de places est limité, en envoyant un mail à l’adresse : [email protected] +32 2 376 65 63 ESS R ESSOR COACHING SCHOOL Prix bruxellois à l’exportation : Telelingua gagnante dans la catégorie « services » Brussels Invest & Export et BECI ont décerné les « Brussels Best Exporters 2013 » aux PME bruxelloises les plus performantes sur les marchés étrangers, en présence de plus de 400 invités. Le trophée et le diplôme dans la catégorie « services » ont été décernés à Telelingua International SA. Telelingua est une entreprise de traduction technique multilingue qui aide ses clients à adapter toute leur documentation et leur communication dans les langues de leurs marchés cibles. Pour ce faire, Telelingua offre des services de traduction vers plus de 100 langues différentes et dans presque tous les domaines, mais elle offre également des services liés à la ges- tion documentaire multilingue. Cela va de la rédaction technique à la mise en page et la publication en ligne ou l’impression, en passant par la gestion des flux de documents, la sécurisation et l’archivage. Les activités de Telelingua sont au centre du commerce international. Non seulement la société bruxelloise réalise 70 % de son chiffre d’affaires avec des clients situés en dehors des frontières belges, mais ses services permettent à l’ensemble de ses clients d’exporter à leur tour vers d’autres marchés. L’activité la plus importante de Telelingua à l’exportation se situe dans le domaine pharmaceutique, principalement aux États Unis. Telelingua a par ailleurs créé des filiales en France, aux États Unis, en Allemagne et en Chine. Des activités internationales que Telelingua compte encore développer. Telelingua International SA Jean-Didier Boucau, CEO Tél. : +32 2 373 6851, [email protected] www.telelingua.com Daoust Titres-Services fête ses 10 ans ! Active dans les Ressources Humaines depuis 1954, Daoust s’est lancée dans les titres-services dès leur apparition sur le marché belge, il y a 10 ans. Pionnier des titres-services, Daoust est aujourd’hui un partenaire incontournable dans ce secteur: Daoust emploie plus de 3.000 aide-ménagères, qui satisfont plus de 15.000 clients partout en Belgique. Grâce à sa longue expérience en Ressources Humaines, son souci constant de qualité et son respect des valeurs humaines et sociétales, Daoust TitresServices continue aujourd’hui encore son expansion alors que beaucoup d’entreprises de ce secteur connaissent des difficultés. Qualité, proximité, et convivialité sont décidément des va- leurs bien ancrées dans la culture de l’entreprise. Welcome to the Family! Daoust s.a. [email protected] – 070/22 11 40 www.daoust.be Agrément titres-service: 40063 Espace membres Une évolution permanente Si vous êtes à la recherche d’une agence événementielle de qualité pour l’organisation d’événements au sein de votre entreprise, en choisissant Verhulst Events and Partners, vous frappez à la bonne porte ! L’agence événementielle Verhulst Events and Partners jouit de plus de 60 ans d’expérience dans l’organisation de luxueux événements, créés sur mesure en Belgique ou à l’étranger. Nous organisons des événements d’entreprise « All-in » autour de manifestations sportives passionnantes, événements culturels fascinants, concerts et spectacles. Notre agence offre un large catalogue d’événements d’entreprise exclusifs, en Belgique et à l’étranger. L’organisation de ces événements « clé sur porte » est soigneusement prépa- rée afin que les clients et relations d’affaires ne s’occupent que d’une seule chose : profiter d’un cadre luxueux et VIP… Nous sommes également actifs dans l’organisation d’événements style team-building, inauguration de bâtiments, fête de personnel, lancement de produit, incentive, séminaire et ce aussi bien en Belgique qu’à l’étranger. Travaillant entre autre pour l’Association Royale belge de hockey, pour l’Union belge de football, pour le Mémorial Ivo Van Damme et ce depuis de très nombreuses années. La société s’occupe aussi de la recherche de partenaires commerciaux au niveau sponsoring et/ou relations publiques. www.verhulst.be Omnia Travel…. nous aimerions faire connaissance ! du Global Travel Lufthansa City Center. Il s’agit d’un réseau international d’agences de voyages indépendantes de taille moyenne. Cette alliance est représentée dans plus de 80 pays. L’agence Omnia Travel de Bruxelles vous ouvre ses portes le jeudi 22 mai entre 11h et 14h afin de faire plus ample connaissance avec son personnel. Ce sera l’occasion, autour d’une boisson et d’une collation, de vous informer sur nos produits et services. Il vous sera également possible de rencontrer certains fournisseurs avec lesquels Omnia Travel travaille en étroite collaboration. Des workshops concernant les video conférences ainsi que notre “on-line booking tool” seront organisés. Merci de confirmer votre présence. Omnia Travel Bruxelles Av. Louise 285, 1050 Bruxelles Branch office manager : Chantal Olivier Tél. 02/645.56.06, [email protected] La problématique de l’archivage est bien réelle ! Les archives, ça embête tout le monde ! On y retourne rarement, ça prend de la place, pourtant elles existent. C’est souvent un problème reporté à plus tard… Mais, sans que vous vous en rendiez compte ce problème vous coûte en temps et en argent… Souvent mis en cause : ◗ L’obligation légale et contraignante de conservation des archives. ◗ La problématique de traçabilité, d’intégrité et d’authenticité des informations. ◗ Les détenteurs de fonds d’archives retardent les investissements dans ce domaine privilégiant des investissements plus rentables. Ce qu’il faut savoir, c’est que les archives papier qui dorment dans vos sous-sols engloutissent déjà des budgets conséquents ! Obligeant même certains à faire construire des espaces supplémentaires. Nous vous conseillons de faire appel à un spécialiste pour vous aider à évaluer les besoins en archivage de votre entreprise. Electronic, Imaging, Services est une entreprise familiale qui a plus de 35 années d’expertise dans l’optimisation de l’archivage de vos documents. Notre petite structure offre une flexibilité à tous nos clients et relève tous les défis. E.I.S. vous propose la numérisation, du back up, du stockage, de la restitution ou destruction d’archives mais aussi de réaliser le travail dans vos locaux en mettant à votre disposition une équipe et des machines ou encore en formant votre personnel. www.eis-archiving.be. 63 n°05 - mai 2014 - Entr epr en dre L’agence de voyages Omnia Travel, société sœur du groupe KBC, est spécialisée dans les voyages d’affaires, les voyages de groupes (e.a. incentives, congrès et séminaires) mais aussi dans les voyages d’agrément. Les différentes agences Omnia Travel sont réparties dans les provinces flamandes du pays ainsi qu’à Bruxelles. Celle-ci est située au 285 de l’avenue Louise. La priorité d’Omnia Travel est le service personnalisé. C’est l’atout qui lui permet de se démarquer par rapport aux grandes agences de voyages, qui proposent souvent des call centers. Depuis 2007, Omnia Travel fait partie demandes d’admission DEMANDES D'ADMISSION PAR PRESENTATION AU CONSEIL D’ADMINISTRATION 2ProPulse PPE Rue du Duc 51 - 1150 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 85599 - Autres formes d’enseignement del. : Thierry Brackeniers Cliniques Universitaires Saint-Luc ASBL Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles Code Nace : 86101 - Activités des hôpitaux généraux, sauf hôpitaux gériatriques et spécialisés del. : Renaud Mazy Coditel Brabant / Numericable Belgique SPRL Rue des Deux Eglises 26 - 1000 Bruxelles Code Nace : 42220 - Construction de réseaux électriques et de télécommunications 61100 - Télécommunications filaires 61200 - Télécommunications sans fil del. : Wim De Naeyer n°05 - mai 2014 - Entr epren dre 64 De Behault, Boulanger, de Briey SPRL Rue Cardinal Lavigerie 54 - 1040 Bruxelles Code Nace : 66210 - Évaluation des risques et dommages 66220 - Activités des agents et courtiers d’assurances 66290 - Autres activités auxiliaires d’assurance et de caisses de retraite del. : Christian de Briey Developtimum PPE Boulevard Général Jacques 37 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 7220001 - Etudes systématiques et efforts de création entrepris dans divers types de recherche-développement en sciences sociales et humaines (économie, psychologie, sociologie, droit, etc.) 78300 - Autre mise à disposition de ressources humaines del. : Didier Erwoine Double You Agency SA Place de Bastogne 28 - 1081 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de maind’oeuvre del. : Sebastien Beel DS Traiteur BVBA Bollestraat 11 - 1785 Brussegem Code Nace : 56101 – Restauration à service complet 56210 – Services des traiteurs del. : Stéphane Deschuyteneer Euro PME Consult SPRL Avenue Franklin Roosevelt 82 - 1050 Bruxelles Code Nace : 6920101 - Etablissement de déclarations fiscales pour les particuliers et les entreprises 6920201 - Activités de conseil en matière comptable et l’organisation des services comptables pour des tiers del. : Marilyn Spinette Europe Van de Best SPRL Rue Nicolas Doyen 52 - 1080 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 46900 - Commerce de gros non spécialisé del. : Mostafa Soujaa autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Gregory Monnard Go4ward SPRL Boulevard Général Jacques 34 - 1050 Bruxelles Code Nace : 74901 - Activités des agents et représentants d’artistes, de sportifs et d’autres personnalités publiques 78100 - Activités des agences de placement de main-d’œuvre 96099 - Autres services personnels del. : Michael Rion Probel Trade - Quick (rue Neuve) SPRL Chaussée de Gand 1432 - 1082 Bruxelles Code Nace : 56102 - Restauration à service restreint 5610201 - Vente au comptoir ou par téléphone, fax, internet d’aliments et de boissons : établissements de restauration rapide (snack-bars, sandwiches-bars, etc.) del. : Rachid Azaoum Groupe Larcier SA Rue des Minimes 39 - 1000 Bruxelles Code Nace : 2110001 Etude, mise au point de la production des principes actifs destinés à la fabrication de médicaments 58110 - Édition de livres del. : Marc-Olivier Lifrange Prosport ASBL Avenue de Marathon 135 1020 Bruxelles Code Nace : 93121 - Activités de clubs de football 94999 - Autres associations n.c.a. del. : Marc Vlaeminck IHECS Academy ASBL Rue de l’Etuve 5860 - 1000 Bruxelles Code Nace : 85422 - Enseignement supérieur libre subventionné del. : Laure Englebert Logos Polska SP. ZO.O Sw. Tomaza 29 M2 - 31027 Crosavie - Pologne del. : Krzysztof Lurka MG Concepts (Luxembourg) SARL Rue Jean Bertels 5 - 1230 Luxembourg del. : Eric Monnoyer de Galland Mondialdestock SPRL Chaussée de Waterloo 13 - 1060 Bruxelles Code Nace : 46160 - Intermédiaires du commerce en textiles, habillement, fourrures, chaussures et articles en cuir 46411 - Commerce de gros de tissus, d’étoffes et d’articles de mercerie 49390 - Autres transports terrestres de voyageurs n.c.a. del. : Guven Eren Net propre plus SPRL Boulevard Théo Lambert 65 - 1070 Bruxelles Code Nace : 43291 - Travaux d’isolation 81210 - Nettoyage courant des bâtiments del. : Bartlomiej Rozanski Pack & Co SPRL Chaussée de Waterloo 496 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 4676903 - Le commerce de gros d’autres produits intermédiaires n.d.a. 47761 - Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines et d’engrais en magasin spécialisé del. : Sadig Alakbarov Phone Régie Benelux SPRL Gulledelle 96 - 1200 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et Sense of Style SPRL Rue Américaine 64 1050 Bruxelles Code Nace : 5621002 - Organisation de noces, banquets, cocktails, buffets, lunches et réceptions diverses 5920302 - l’Edition de produits combinant livres et moyens audiovisuels. del. : Ouriel Klein Soluka SC Avenue Démosthène 27 - 1083 Bruxelles Code Nace : 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 86904 - Activités relatives à la santé mentale, sauf hôpitaux et maisons de soins psychiatriques del. : Alain Nlandu Terres Neuves / UrbanGaming SPRL Rue Bara 173 177 - 1070 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 90021 - Promotion et organisation de spectacles vivants del. : julien Descurieux The Keys SPRL Avenue Montjoie 3 - 1180 Bruxelles Code Nace : 68311 - Intermédiation en achat, vente et location de biens immobiliers pour compte de tiers 68312 Estimation et évaluation de biens immobiliers pour compte de tiers 68321 - Administration de biens immobiliers résidentiels pour compte de tiers del. : Amaury Chopin Wise Management SPRL Avenue de l’Aviation 7 - 1150 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Guy-Marc Beaude Zhou Qiaohong PPE Avenue Voltaire 181 1030 Bruxelles del. : Qiaohong Zhou Chercher des opportunités PRIME DE TRA NSFERT DE 1% JUSQU ’À 5.000€* CASH En tant qu’entrepreneur, vous décelez les bonnes opportunités pour investir. Pour votre capital privé aussi, les conditions idéales doivent être réunies pour le faire croître aujourd’hui mais surtout demain. Vu le nombre de fonds** sur le marché, un conseil basé sur le suivi à long terme est donc essentiel. C’est l’approche critique que suit Deutsche Bank avec sa sélection DB Best Advice. ¢ Le choix parmi une vingtaine de partenaires soigneusement sélectionnés. ¢ Une sélection de fonds possédant au moins 3 ou 4 étoiles Morningstar. ¢ 0% de frais d’entrée sur la plupart des fonds. ¢ Une analyse de la stabilité du comportement des fonds sur un cycle économique complet. ¢ Des contacts réguliers avec les gestionnaires de fonds. Transférez vos titres et recevez une prime de 1% jusqu’à 5.000€* cash sur www.deutschebank.be/titres *Offre soumise à conditions, valable jusqu’au 31/08/2014, sauf clôture anticipée. A l’exception des actions. Le réglement peut être consulté sur le site web ou dans nos Financial Centers ou au 078 156 157. **Le terme “fonds” est l’appellation commune pour les Organismes de Placements Collectifs (OPC). Les OPC existent sous la forme d’une société d’investissement (SICAV, SICAF(I), PRICAV) ou d’un fonds commun de placement. Deutsche Bank AG, Taunusanlage 12, 60325 Frankfurt am Main, Allemagne, HR Frankfurt am Main HRB 30000, Avenue Marnix 17, 1000 Bruxelles, RPR Bruxelles, TVA BE 0418.371.094, IBAN BE03 6102 0085 7284, IHK D-H0AV-L0HOD-14. E.R. : Gregory Berleur. Trouver des opportunités