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6 enfants racontent le changement climatique1
Anouk, Canada
Erlinda, Bolivie
Adama, Sénégal
Béatrice, Haïti
Théo, Suisse, Valais
Kaushal, Inde
1 Ces six histoires sont inventées, mais tout ce qui concerne la façon dont le changement climatique influence la vie de ces
enfants est basé sur la réalité.
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Anouk, Canada
«J’habite avec ma famille une petite maison dans le Grand Nord
canadien au bord de la mer. Je suis Inuit. Chez nous, la mer est
gelée une bonne partie de l’année et nous nous déplaçons
souvent sur la glace pour pêcher ou chasser. Je dois d’ailleurs
me méfier de la glace et je n’ai pas le droit d’aller jouer n’importe
où. L’année dernière mon grand frère Ottoki est tombé dans
l’eau glacée, il a pu être sauvé de justesse. Mon grand-père dit
que beaucoup de choses changent. Certaines maisons
commencent à pencher parce que le sol est devenu mou. Il
n’avait jamais vu cela auparavant. Parfois, il pleut même en
hiver. Il y a plus de fleurs et plus de soleil. Moi j’aime le soleil!
J’ai même attrapé un coup de soleil l’autre jour. Depuis, je dois
mettre de la crème solaire alors que grand-père n’en a jamais utilisé. Il m’emmène souvent chasser. Ensemble
nous avons observé des renard roux alors qu’avant il n’y avait que des renards blancs. Il paraît que les renards
roux vivent plus au sud et qu’ils remontent parfois vers le nord.»
Sais-tu pourquoi, les renards roux remontent de plus en plus souvent vers le nord?
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Sais-tu que le réchauffement climatique est deux fois plus rapide proche des pôles que sur le
reste de la planète? En connais-tu la raison?
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Béatrice, Haïti
«J’habite à Pétavy, un petit village de pêcheurs au bord de la mer
des Caraïbes, près de Jacmel, important port à une quarantaine de
kilomètres au sud de Port-au-Prince. Mon père est pêcheur et ma
mère vend ce que mon père a pu pêcher, sur un étal au marché de
Jacmel. Nous ne possédons ni voiture, ni électricité. J’ai souvent
entendu parler du changement climatique à l’école. Ici on se soucie
de la déforestation de l’île, mais nous avons besoin du bois pour
cuisiner. En Haïti, nous n’avons vraiment pas de chance avec la
nature. En 2008, il y a eu quatre ouragans violents et en janvier 2010,
un terrible tremblement de terre. Mon école en bois a été détruite par
l'ouragan en 2008. Elle a été reconstruite en ciment pour résister aux
cyclones et aux tremblements de terre. C’est aujourd’hui la seule de
la région encore debout. Plus tard, je voudrais participer aux programmes de reboisement avec des arbres
fruitiers, car j’adore les fruits et il paraît que ça aide à lutter contre l’érosion des sols, contre la déforestation et
contre le réchauffement du climat.»
Sais-tu pourquoi le reboisement permet de lutter contre le réchauffement climatique et ses
effets?
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Erlinda, Bolivie
«J’habite Cantar Gallo, un petit village de la cordillère des Andes
dans le département de Chuquisaca, au sud-est de la Bolivie à plus
de 4000 mètres d’altitude. J’aime ma région mais la vie est dure en
montagne. Le village se vide. Tous mes amis veulent partir en ville
car les terres produisent de moins en moins. Nous avons parfois trop
d’eau, parfois pas assez. Quand il pleut beaucoup, de grosses
pierres sont charriées par les torrents qui se gonflent d’eau. L’eau
emporte les ponts et nous devons traverser dans le lit de la rivière.
Les grands-parents prétendent qu’avant c’était plus rare. A l’école,
nous avons parlé du changement climatique et nous avons observé
ce qui se passe dans d’autres régions du pays: le glacier du
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Chatalcaya a complètement disparu, il abritait la plus haute piste de ski du monde à 5300 mètres, comme
conséquence la ville de la Paz a maintenant des difficultés pour s’approvisionner en eau. Les eaux qui
proviennent de la cordillère entraînent des glissements de terrain dans des régions moins élevées. Très
récemment, un énorme bloc de glace, comme quatre terrains de football, s’est détaché du glacier du Hualcan au
Pérou pour atterrir dans un lac. Cela a provoqué une grande vague qui a tout emporté. Nous sommes inquiets
pour l’avenir.»
Sais-tu pourquoi certaines villes ont des difficultés d’approvisionnement en eau?
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Théo, Suisse, Valais
«J’habite Nendaz et je suis fils unique. J’adore le ski et la montagne
et je voudrais devenir professeur de ski et guide de haute montagne
comme papa, même s’il dit que le métier est en train de changer.
Pendant l’hiver, je vois parfois depuis ma fenêtre les canons à neige
cracher leurs flocons. En été, les conditions sont de plus en plus
dangereuses. Il y a souvent des chutes de pierres et des glissements
de terrain. Les glaciers se retirent. Mais avec mon père, nous ne
sommes pas inquiets, il y a toujours tellement de choses à faire en
montagne! Un changement qui me plaît beaucoup: on voit de plus en
plus d’animaux en altitude, surtout des cerfs et des chevreuils et la
limite des neiges éternelles s’élève.»
Sais-tu pourquoi il y a de plus en plus de chutes de pierres en été?
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Adama, Sénégal
«J’habite un petit village de la région de Fatick au Sénégal. Mes
parents cultivent la terre. Nous récoltons à peine de quoi nous nourrir
et nous ne mangeons pas tous les jours à notre faim. Autrefois les
récoltes étaient plus abondantes. Mais maintenant, les terres sont
moins productives. Les pluies sont plus rares, plus intenses et plus
courtes, il fait de plus en plus chaud. Le désert avance et gagne sur
les terres cultivées. La mer aussi avance, mon oncle ne peut plus
cultiver car il y a du sel sur ses terres et l’eau du puits est parfois
salée. Le climat est devenu imprévisible et si la situation ne
s’améliore pas, mes parents envisagent de vendre leurs terres et de
partir pour aller chercher du travail à Dakar. Dans la région, il y a
maintenant des digues antisel pour freiner l’avancée de la mer, les
villageois ont planté une petite forêt et nous essayons de protéger les sols en les couvrant. Mon père pratique le
compostage et il a construit de petites digues pour retenir l’eau. Il dit qu’il a l’impression de lutter contre les
éléments, que c’est perdu d’avance et que nous serons bientôt des réfugiés climatiques. Il trouve que c’est
vraiment injuste que ce sont ceux qui ont le moins d’effet sur le climat qui en sont les premières victimes.
Sais-tu ce qu’est un réfugié climatique?
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Kaushal, Inde
«Avec mes parents et mes sept frères et sœurs, nous habitons une hutte dans les Sunderbans, dans le delta du
Gange. Malgré les désastres naturels et les grandes inondations
que notre village a subis, nous avons pu rester alors que les
10 000 habitants de la petite île de Lohachara ont dû être évacués
vers une île voisine. Depuis, Lohachara a complètement disparu
sous l’eau. Mais parents disent que d’autres îles ont été
recouvertes par la montée des eaux, mais par chance elles
n’étaient pas habitées. Certaines maisons du village ont aussi dû
être abandonnées. Nous vivons de la production de bois mais ça
devient difficile car la forêt de mangrove ne supporte pas bien la
salinisation des sols. Même la source d’eau du village est parfois
salée. Heureusement qu’il y a ces immenses fleuves qui amènent
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