Le magazine du CHU Grenoble Alpes DOSSIER Le guichet unique de la recherche ACTUALITÉS Un nouveau nom, du bleu et des montagnes GROS PLAN Le service ambulances Juin 2016 I N° 92 Habitation Partir de son domicile l’esprit tranquille surveillance à distance (1) Être averti en cas de danger incendie, inondation, monoxyde de carbone (1) Accéder directement à l’assistance (2) la sécurité dans la poche 24 h/24, 7 j/7 Suivre ses sinistres et gérer ses contrats avec l’application Ma Matmut Des services 24 h/24, 7 j/7 pour vous accompagner au quotidien 520 Agences Matmut/AMF(ZZ\YHUJLZ amf-assurances.fr Devis en ligne +VJ\TLU[UVUJVU[YHJ[\LS3»LUZLTISLKLZNHYHU[PLZt]VX\tLZKHUZJLKVJ\TLU[Z»HWWSPX\LKHUZSLZSPTP[LZWSHMVUKZL[JVUKP[PVUZKtÄUPZH\_JVU[YH[Z : LSVUSHSLZVW[PVUZKVU[LZ[tX\PWtSLSVNLTLU[ AMF(ZZ\Y»]LPSSLZ[\UZLY]PJLYtHSPZtWHY0U[LY4\[\LSSLZ;tStHZZPZ[HUJL\ULZVJPt[tK\.YV\WL04(0U[LY4\[\LSSLZ(ZZPZ[HUJLY\L/LUYP7PJOLYP[)75HU[LZ*LKL_ :(:<H\JHWP[HSKL€9*:5HU[LZ(\[VYPZH[PVUZ*5(7:U(<; L[(<; 3»H\[VYPZH[PVUK»L_LYJPJLULJVUMuYLH\J\ULWYtYVNH[P]LKLW\PZZHUJL W\ISPX\LnS»LU[YLWYPZLV\H\_WLYZVUULZX\PLUItUtÄJPLU[ :LSVUSLJVU[YH[/HIP[H[PVUZV\ZJYP[7YLZ[H[PVUZK»HZZPZ[HUJLYtHSPZtLZWHY04(.0, AMF(ZZ\YHUJLZ:VJPt[tHUVU`TLnKPYLJ[VPYLL[JVUZLPSKLZ\Y]LPSSHUJLH\JHWP[HSKL €LU[PuYLTLU[SPItYt5 9*:9V\LU,U[YLWYPZLYtNPLWHYSL*VKLKLZ(ZZ\YHUJLZ :PuNLZVJPHS!Y\LKL:V[[L]PSSL9V\LU:[\KPVMatmut*YtKP[ZWOV[VZ!NLYTPUH=07+LZPNU-V[VSPHJVT sommaire 4 Editorial Actualités 5 Un nouveau nom, du bleu et des montagnes 6 Ça se passe en ce moment au CHU 8 Le CHU investit pour mieux traiter les patients atteints de cancer 9 La restauration bénéficie aussi de l’innovation 10 Retour sur la chambre des erreurs 12 Des patients à l’université 13 Un nouveau livret d’accueil pour la pédiatrie Bienvenue à Sandrine Brasselet, directeur référent des pôles thorax et vaisseaux, urgences et médecine aiguë, cancer et maladies du sang Dossier 14 Le guichet unique de la recherche Gros plan 22 Le service ambulances 24 Psychologues à l’hôpital Culture & Santé 26 La musique, un lien fort 27 L’hôpital, un espace-temps laissant la part belle à la création artistique Retour sur... 28 Le CHU au temps de Paul Cadet (1972 - 1990) 30 En bref L’Hospitalier, revue du CHU Grenoble Alpes Tirage : 5 000 exemplaires Dépôt légal juin 2016 Directeur de la publication : Jacqueline Hubert Rédacteur en chef : Hélène Sabbah-Guillaume Coordination : Marine Dragner Photos : CHU Grenoble Alpes Ont participé à ce numéro : M. Boucharlat - L. Bournot - S. Brasselet - S. Bretagnon - G. Buisson - L. Chapu - N. Cloître B. Denis - M. Dragner - H.-T. Jouan - I. Marty - R. Merle - P. Orliac - C. Pillot - B. Polikar - S. Quinteros Melin - S. Rivens H. Sabbah-Guillaume - J.-B. Seblain - P. Stieglitz. Ont aussi participé les membres du Collège des psychologues et les personnels du service ambulances. Régie publicitaire, conception, impression : Editions Mallet conseil, Lyon www.mallet-conseil.fr - 04 78 95 10 11 3 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 É DITO R IAL Notre CHU poursuit sa modernisation avec le lancement effectif des travaux du Nouveau Plateau Technique du site nord (nouveau bâtiment devant accueillir les urgences rénovées, l’ensemble des réanimations et unités de soins continus hors cardiologie et l’hélistation), la mise en chantier de la nouvelle stérilisation afin de libérer des surfaces pour le Nouveau Plateau Interventionnel et la construction du Centre de Gérontologie 2 sur le site sud. Ces opérations de travaux font l’objet d’une attention particulière de notre part, compte tenu de leur ampleur et des enjeux pour qu’ils se déroulent dans les meilleures conditions possibles, tant pour les personnels que pour les patients et leur famille. Il est en effet essentiel de maintenir l’activité pendant toute la période des travaux. Le contexte de cette année est également marqué par la nécessité de tenir nos engagements budgétaires pour pouvoir financer les investissements prévus. L’efficience et la performance dans chacune des activités hospitalières doivent être constamment recherchées, sans pour autant brider les talents et les compétences. Un plan performance a été mis en place en réponse au plan triennal national d’économies de l’assurance maladie. Il nous permettra de dégager l’auto-financement nécessaire pour mener la rénovation de nos bâtiments et plateaux techniques. Les thèmes prioritaires retenus s’inscrivent dans la continuité des années précédentes : l’optimisation de la fonction achats, l’amélioration de la gestion des stocks, le développement du virage ambulatoire, l’optimisation de l’organisation des hôpitaux de jour de médecine et des consultations, l’amélioration de la description et du codage de l’information médicale et le développement des recettes de consultations externes. 2016 est également l’année de refonte de notre Projet d’Etablissement qui sera à la fois ambitieux, clair et pragmatique, avec une déclinaison opérationnelle du plan d’actions sur les cinq ans à venir. Notre ambition est d’être un CHU innovant au service de la santé de la population de l’arc alpin. L’innovation concerne l’ensemble des domaines scientifiques, technologiques, organisationnels et managériaux. Des propositions concrètes visant à améliorer l’attractivité de notre CHU et les conditions de travail de nos professionnels médicaux et paramédicaux, ainsi que les conditions d’accueil des patients, la qualité et la sécurité des soins, des biens et des personnels, sont au cœur de notre Projet d’Etablissement. La charte Bientraitance et le bouquet de valeurs partagées de notre CHU doivent être connus de tous et mis en application par l’ensemble des personnels. Le projet médical est désormais rédigé, il sera complété par les projets : social, qualité et sécurité des soins, système d’information et managérial. Le Projet d’Etablissement du CHU Grenoble Alpes 2016-2020 sera présenté aux instances de septembre et fera l’objet d’une large communication interne et externe. Au 1er juillet 2016 nous devrons avoir constitué notre Groupement Hospitalier de Territoire (GHT), qui va permettre conformément à la nouvelle Loi santé de créer un groupe d’établissements publics solidaire au sein de notre bassin de vie, il sera constitué, outre le CHU, du CHAI, des CH de La Mure, Rives, St Geoires en Valdaine, St Laurent du Pont, Tullins, Uriage et Voiron. Un projet médical sera mis en place d’ici à la fin de l’année entre ces établissements afin de décrire des parcours patients qui feront que le malade, quel que soit l’établissement auquel il s’adresse, sera toujours orienté vers le bon plateau technique afin de permettre un égal accès à des soins sécurisés et de qualité sur notre territoire. Ce numéro de l’Hospitalier est également l’occasion de mettre en avant la structuration de la recherche et de l’innovation au CHUGA. Le dynamisme de la recherche clinique n’a cessé de croître dans les dernières années, permettant au CHUGA d’obtenir une reconnaissance à la 7e place des DRCI au niveau national. Pour faire face à une activité exponentielle et aux obligations accrues en termes réglementaires, le CHUGA a mis en place le guichet unique de la recherche pour mutualiser et optimiser les compétences qualifiées dans ce domaine, afin d’atteindre à moyen terme le 5e rang national, en développant son expertise, au service de la communauté hospitalière de l’arc alpin. Félicitations à l’ensemble des équipes mobilisées pour la réussite du guichet unique de la recherche (Alps Clinical Research Fast Track). édito Jacqueline Hubert Directeur Général 4 A CTU AL ITÉS Un nouveau nom, DU BLEU ET DES MONTAGNES Place est faite à une image plus moderne, exit le vert et le liseré entre « CHU » et « Grenoble » afin d’améliorer la lisibilité. Mais pas question d’abandonner les montagnes qui accompagnent l’image du CHU depuis tant d’année. Alors la direction de la communication a décidé de moderniser l’ancien logo tout en conservant ces fameuses montagnes voire en leurs donnant encore plus d’importance en épaississant le trait. Après tout, nous nous appelons bien CHU Grenoble Alpes, alors pourquoi ne pas mettre le relief sur les montagnes ? En écho au regroupement des universités sous le nom d’UGA (Université Grenoble Alpes) et à l’intercommunalité Grenoble Alpes, le CHU de Grenoble porte désormais le nom de « CHU Grenoble Alpes ». Suite à cette évolution, le CHU s’offre une nouvelle identité visuelle et relooke son logo ! Plus épuré et devenu monochrome, ce nouveau logo a été réactualisé par Hugues-Thierry Jouan, infographiste et webmaster à la direction de la communication au CHU. Et question finances ? Ce nouveau logo se trouvera à terme sur tous les documents du CHU (livrets d’accueil, affiches, diaporama institutionnel…) sans pour autant générer des dépenses supplémentaires. Tous les anciens documents seront écoulés avant de laisser la place au nouveau logo. Une signature institutionnelle Ce nouveau logo représente notre établissement et affirme notre identité. La direction de la communication invite chaque personnel du CHU Grenoble Alpes à adopter la CHU altitude en affichant à la fin de chaque mail la signature institutionnelle (téléchargeable sur Intranet avec deux versions : une pour le site nord et une pour le site sud : « Vie des structures », « Direction de la communication » et « Création graphique »). Stop aux diaporamas « maisons » Toujours dans une optique d’unicité, un diaporama commun est désormais disponible. Tous les professionnels sont invités à s’appuyer sur un nouveau modèle. N’oubliez pas, c’est l’image du CHU que vous véhiculez lorsque vous projetez une présentation à des publics extérieurs et à l’international. Ce diaporama est également disponible sur Intranet. 5 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 A CTU AL ITÉS • la création du Nouveau Plateau Technique (NPT) : bâtiment dédié aux urgences et aux réanimations pour une prise en charge optimisée des urgences ; • de nouveaux blocs opératoires innovants : 31 salles d’opération entièrement reconfigurées avec des équipements d’une très haute technicité et reliées à un secteur ambulatoire de 50 places ; • la rénovation des services et des halls de l’hôpital Michallon pour un hôpital plus moderne, plus facile d’accès et plus accueillant ; • la construction du Centre de Gérontologie Sud 2 (CGS2) : un hébergement modernisé pour la gériatrie. Ça se passe en ce moment AU CHU Un des objectifs majeurs de ces grands projets : mettre l’innovation au service de la santé des populations de l’arc alpin. Les ouvriers sont déjà à l’œuvre pour des aménagements préalables aux travaux : la création d’un nouvel accès, le dévoiement réseau de chauffage ou encore la modification de voirie. La construction de ce nouvel accès reliant l’arrêt du tramway « Michallon » au rez-de-chaussée haut de l’hôpital 6 crédit photo : Umlaut/Christophe Valtin Le Nouveau Plateau Technique sera construit côté Chartreuse, devant l’entrée actuelle des urgences de l’hôpital Michallon. La première pierre sera posée avant la fin de l’année 2016. Ce nouveau bâtiment regroupera le service d’accueil des urgences, les réanimations, les unités de surveillance continue chirurgicales et médicales et l’hélistation en toiture. Michallon a également démarré pour une mise en service en été 2016. Cela est rendu nécessaire du fait que l’accès Chartreuse sera indisponible pendant toute la durée de construction du Nouveau Plateau Technique (2016-2019). crédit photo : L’AGENCE A TROIS Les grands projets de modernisation du CHU Grenoble Alpes ont commencé ! Les travaux vont durer jusqu’en 2023 et vont se concrétiser avec : Les grands travaux de modernisation ont aussi commencé dans l’hôpital Michallon, au niveau du 8 e étage, pour aménager un secteur de consultation et un secteur d’hôpital de jour pour le pôle thorax et vaisseaux. Enfin, suite à la relocalisation du self du personnel, l’espace libéré au rez-de-chaussée haut est en cours de travaux pour installer la future stérilisation, dont la livraison est prévue en avril 2017. Il n’y a pas que sur le site nord que les grands travaux de modernisation ont débuté ! Le projet Centre de Gérontologie Sud 2 (CGS2) a commencé sur le site sud depuis plusieurs mois. Ce bâtiment remplace l’ancienne unité de psychiatrie qui a été démolie à la fin de l’année 2015. Il regroupera le Centre de Gérontologie actuel (site sud), les 40 lits d’Unité de Soins de Longue Durée (USLD) du pavillon Chissé (site nord) et les 80 lits de maison de retraite (EHPAD1 de La Bâtie à Saint-Ismier). Ce nouveau bâtiment sera relié au CGS existant (125 lits) de façon à former un ensemble homogène et performant. Avec ce projet, la prise en charge se diversifie : sur les 80 lits d’EHPAD, 15 seront transformés en unité psychogériatrique. Il inclut également l’ouverture de structures innovantes telles qu’un Pôle d’Activité et de Soin Adapté (PASA) ou encore un pôle d’évaluation en ambulatoire et en accueil de jour. Le CGS2 ouvrira ses portes à ses résidents en septembre 2017. Démolition de l’ancien bâtiment de psychiatrie, 19 novembre 2015. Ce nouveau bâtiment ce sera… - Une capacité quasi doublée (245 lits contre 125 actuellement sur le site sud) - Des espaces extérieurs - Des conditions d’accessibilité soignées pour les personnes à mobilité réduite - Des lieux de vie agréables, lumineux, confortables tant pour les résidents que les personnels - Des chambres individuelles avec salle de bain - Un programme d’exigence de qualité environnementale Construction du CGS2, lundi 2 mai 2016. Ce projet porte la volonté d’amélioration de la qualité de vie et de prise en charge des résidents ainsi que des conditions de travail des professionnels. 7 1 Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 A CTU AL ITÉS LE CHU INVESTIT pour mieux traiter les patients atteints de cancer Depuis le début de l’année 2016, le service de radiothérapie du CHU Grenoble Alpes dispose d’une TomoTherapy®. La TomoTherapy® est à la fois une machine et une méthode avancée de traitement par modulation d’intensité en radiothérapie des cancers avec un repositionnement tridimensionnel guidé par l’image. Il y a aujourd’hui une vingtaine de ces machines en France avec trois grandes vagues d’installation. La première au début des années 2000 avec le plan Cancer 1 et celle-ci a concerné trois établissements. La deuxième vague a eu lieu il y a cinq-six ans. Durant cette période, les grands centres de lutte contre le cancer se sont équipés. La troisième vague débute aujourd’hui dans des services de taille moyenne comme celui de Grenoble. L’apport de cet appareil, qui représente un investissement de plusieurs millions d’euros pour le CHU Grenoble Alpes, est une véritable plus-value technologique en augmentant la faisabilité des traitements les plus complexes et dans certaines situations, les chances de guérison sans séquelle. La TomoTherapy® permet de traiter des tumeurs de toute taille et de toute situation avec une précision millimétrique. Cette machine offre une prise en charge optimale avec un gain en qualité, un meilleur dosage sur la tumeur et préserve encore mieux les tissus et les organes sains. Cette technique peut s’avérer particulièrement intéressante pour les patients porteurs de tumeurs de la face, ORL, du rachis, de la prostate, gynécologiques et toutes les tumeurs étendues ou de forme très compliquées y compris d’exceptionnels cas de pathologies mammaires. Ces indications représentent environ 30 % des cas traités au CHU. 8 Et pour le personnel ? Les professionnels de santé ont été longuement formés au sein du CHU, dans d’autres hôpitaux, et même chez Accuray, le fabricant de la TomoTherapy® aux Etats-Unis. Cet équipement présente aussi des avantages pour le personnel car il permet un gain en simplicité et en temps. Plateau technique radiothérapie Aujourd’hui, le service de radiothérapie dispose de trois machines différentes. Une seconde TomoTherapy® (jumelle à la première) en renouvellement des équipements sera installée dans le service à la fin de l’année 2016. 500 patients seront alors traités par an avec ces deux machines. A terme, le CHU entend évoluer vers un plateau technique de radiothérapie à quatre machines, de deux modèle différents, identiques deux à deux. LA RESTAURATION bénéficie aussi de l’innovation La fonction première du service restauration est de fournir des repas aux patients et aux personnels. Pour le service de restauration, il ne s’agit pas seulement de fournir un plateau ou une collation mais de faire du repas un moment de soin avec un apport nutritif adapté au besoin de chaque patient et un moment de plaisir et de convivialité. Le service restauration, c’est 180 agents répartis sur 5 sites qui préparent, dressent et distribuent 6 500 repas par jour, 5 jours sur 7 midi et soir, soit plus de 2 millions de repas par an. L’Unité Centrale de Production (UCP), située sur le site sud, fabrique des plats qui sont montés et distribués en plateau dans les Offices Centraux de Bâtiment (OCB) nord et sud ou servis dans les selfs. À côté de ces structures centrales, la restauration comprend aussi des sites satellites à La Bâtie (SaintIsmier), à l’internat (site nord) et à Tullins. En perpétuelle évolution, la restauration adopte de nouvelles technologies pour à la fois améliorer la qualité et maitriser les coûts. Plusieurs innovations sont en train d’être mises en place : - la mise en place de cuisson lente basse température offrant une viande plus juteuse et plus tendre, - l’acquisition de nouvelles machines avec une technologie vide et gaz permettant une meilleure conservation des recettes et un allongement des Dates Limites de Conservation (DLC), - la pasteurisation des textures modifiées permettant une production maison en respectant les qualités nutritionnelles et une DLC à 10 jours, - le choix des nouvelles barquettes permettant de travailler sur la présentation des produits, couleurs, formes contribuant à répondre à l’objectif d’améliorer la satisfaction des patients. La combinaison de ces processus permet une qualité sanitaire élevée, une satisfaction organoleptique pérenne et une réduction du gaspillage alimentaire. • Le projet « mangé-main » qui a pour objectif de permettre aux patients atteints de troubles neurologiques de retrouver le plaisir de manger seul mais sans couverts ! C’est-à-dire retravailler nos recettes, déstructurer les aliments en gardant leur goût et leurs qualités nutritives sous un faible volume et proposer des portions faciles à prendre en main. Cette méthode permet ainsi de revalider les gestes quotidiens et d’apporter du confort aux patients. • Le projet nutrition/restauration, développé avec les diététiciennes et le Comité de Liaison en Alimentation Nutrition (CLAN), porte sur la réflexion des apports caloriques nécessaires au patient durant son hospitalisation. Lancé début décembre avec l’assiette trois composantes (légumes, féculents, apport protidique), ce projet prévoit à terme le choix positif des patients et donc une interactivité entre les patients, le CLAN, les diététiciennes et le service de restauration. • Parce que la restauration distribue près de 400 000 repas au personnel du CHU à travers ses deux selfs, il est important pour nous d’accueillir les usagers dans des conditions toujours plus agréables. Le déplacement du self nord a été l’occasion pour les équipes des OCB, avec l’aide des concepteurs du projet, de créer un espace convivial, coloré, avec un travail sur le bruit et l’accessibilité. Du coté des agents de restauration, ces projets ont permis de travailler aussi sur leur environnement et l’ergonomie en rénovant les outils et les postes de travail. • Des nouveaux processus permettent à l’UCP d’offrir une qualité gustative et nutritive innovante et plus efficiente aux patients : A venir, la création d’une cuisine pour le Centre de Gérontologie Sud 2 (CGS2), la mise en place d’une cellule de surgélation pour l’UCP… Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 9 A CTU AL ITÉS Retour sur LA CHAMBRE DES ERREURS L’année 2015 aura été une année importante pour le CHU Grenoble Alpes (CHUGA) dans le cadre du déploiement de sa politique qualité. Le CHUGA a été l’un des premiers établissements à être intégré au processus de certification dans sa dernière version V 2014. Sous l’égide de la DQSPP et de la DSSP, un groupe de travail a été constitué dès mai 2015 afin de déterminer les contours du projet, les responsabilités de chacun dans le suivi de celui-ci et les points d’étape nécessaires à l’avancée du projet. C’est après la visite des experts visiteurs de la Haute Autorité de Santé (HAS) en avril 2015 et l’analyse des différents retours et des zones d’amélioration, que la Direction de la Qualité, de la Sécurité et des Parcours Patients (DQSPP) et la Direction des Soins et Services aux Patients (DSSP) ont souhaité, à l’occasion de la semaine qualité de novembre 2015, présenter un projet : la chambre des erreurs. Les dates retenues en 2015 ont été la période du 29 novembre au 4 décembre, les chambres des erreurs ont été mises en place sur le site nord (salle Gilbert Faure), sur l’Hôpital Couple Enfant (HCE) dans la salle de réunion polyvalente du rez-de-chaussée et sur le site sud dans une chambre fermée au 7e étage. La chambre des erreurs est un atelier de simulation dans lequel on reconstitue une chambre fictive de patient. À l’intérieur de cette chambre, on insère un maximum de 10 erreurs prises dans les événements indésirables les plus observés dans la politique de prise en charge des patients. 10 Chambre des erreurs en salle Gilbert Faure Le groupe projet était constitué d’environ 30 acteurs hospitaliers : des directeurs, le médecin responsable de la qualité, le pharmacien responsable de la qualité au niveau du pôle pharmacie, le médecin anesthésiste réanimateur responsable du CESAR, le médecin responsable de l’hémovigilance, des cadres supérieurs et des cadres de santé, des infirmiers référents en réanimation, des infirmiers en hygiène et gestion des risques, des cadres enseignants (IFCS, IFSI), le service formation continue ainsi que des acteurs du pôle logistique. La DSSP et la DQSSP les remercient vivement pour leur participation active. Des scénarios ont été élaborés, vérifiés et validés par les membres du groupe. Il faut préciser que cette organisation a été riche en échanges parmi tous les acteurs du groupe, nous souhaitions à l’unanimité créer un projet le plus pragmatique possible. La politique de communication menée par la direction de la communication a permis de cibler un public le plus large possible. Les cadres de santé des unités ont, en collaboration avec le service formation, inscrit les soignants de tous grades dans les nombreuses sessions organisées sur le site nord, à l’HCE et sur le site sud avec une participation d’environ 12 personnes par session. 283 soignants ont ainsi pu participer activement à ce jeu de simulation. L’analyse des questionnaires et des erreurs découvertes par les participants montrent une bonne réactivité à cette méthode. L’organisation de la session se déroulait en trois temps : • un temps d’inclusion où les soignants se sont approprié les éléments du scénario en tournant autour de la chambre fictive reconstituée, • un temps de réflexion afin de trouver les erreurs insérées dans le scénario, • un temps de débriefing avec les deux à trois animateurs des sessions qui ont permis l’échange dans l’analyse des résultats pour chaque participant. L’analyse des questionnaires de satisfaction, le taux de participation pour cette 1ère édition, la richesse des échanges entre les membres du groupe, les participants de chaque session et les animateurs sont autant d’atouts qu’il faudra intégrer dans la seconde édition de 2016. La DSSP s’associe en collaboration avec le département qualité pour remercier sincèrement tous les acteurs du groupe pour leur participation dynamique, éclairée et extrêmement réactive et qui ont permis de pallier à tous les petits aléas consécutifs à cette 1ère édition. Les idées sont déjà très nombreuses pour l’édition 2016 notamment avec la participation encore plus importante du pôle formation avec l’intégration des écoles de spécialités. Témoignages du personnel Claudine Abitzmil, cadre de santé, unité de réadaptation cardiaque « Cette journée m’a permis de développer mes compétences dans le domaine de l’animation de manière plus agréable. Durant cette journée, mon travail a été d’écouter, d’observer et j’ai utilisé mon attention pour aider le groupe à atteindre son but de manière efficiente et agréable. Ce fut une très bonne expérience, conviviale et joyeuse dans la co-animation (connue comme pas facile au demeurant) face à un public de professionnels soignants accessibles et ouverts pour développer encore plus et mieux son savoir et son savoir-être. En ce qui me concerne, je pense que ce type d’animation porté par des personnes encore sur le terrain semblerait être beaucoup plus fructueux auprès des personnels soignants ! » Denis Dionnet, puériculteur cadre supérieur de santé, pédiatrie « Une chambre des erreurs dédiée à la prise en charge des enfants a été mise en place à l’Hôpital Couple Enfant. Organisée au sein même de l’HCE les 1er et 3 décembre, cette chambre des erreurs a permis d’approfondir les spécificités liées aux soins en pédiatrie. Tous les professionnels des différents secteurs de pédiatrie, néonatologie et maternité ont ainsi pu se confronter à leurs pratiques et savoirs professionnels, puis échanger autour des différentes modalités de prises en charge des enfants selon les services. » Sylvette Martinez, cadre de santé, oncologie médicale et thoracique « Exercice ludique, qui permet par la mise en scène, de déconstruire certaines idées reçues et de promouvoir les bonnes pratiques de soins. » Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 11 A CTU AL ITÉS Des patients À L’UNIVERSITÉ Voilà quinze mois que l’Université des Patients de Grenoble (UDPG) a été inaugurée grâce au soutien de ses partenaires créateurs : le CHU Grenoble Alpes et l’Université Grenoble Alpes (UGA). Nous avons encore présentes à l’esprit les premières rencontres des Universités des Patients – qui se sont déroulées le 8 décembre dernier - où de toute la France les établissements hospitaliers et les universités ont été représentés avec le soutien de nos amis québécois, belges et suisses. Des débats très riches ont eu lieu sur la professionnalisation du métier de Patient Expert reconnu par un Diplôme Universitaire (DU) qui peut permettre à un patient de valoriser l’expérience de sa maladie dans son parcours de réinsertion personnelle et professionnelle. Après Paris et Marseille, l’UDPG, une expérience collaborative entre le CHU et l’Université Grenoble Alpes, et portée par un groupe de patients experts, exprime sa particularité par son intégration dans le parcours de soin au CHU Grenoble Alpes et dans l’enseignement avec l’Université Grenoble Alpes. En particulier avec les UFR de médecine et de pharmacie qui proposent à l’UDPG d’intégrer dans le cursus des études des patients formateurs et enseignants de l’UDPG, ce qui représentera une première mondiale. Aujourd’hui le premier cycle de formation des patients est opérationnel pour le niveau 1 : « Devenir Patient ressource/ intervenant ETP », il sera de niveau Certificat Universitaire (CU) de 64 heures avec le stage en immersion de 12 heures ; dispensé en trois sessions par année avec un effectif d‘environ 34 patients. La deuxième session a commencé le 7 avril et s’est terminée le 17 juin par module de deux jours et la dernière session de 2016 commencera le 30 septembre et se terminera le 9 décembre. Le cycle de niveau 2 : Diplôme Universitaire (DU) PatientExpert estimé à 200 heures est en cours de construction. Dans le cadre de la formation initiale et continue destinée aux professionnels de santé, le volume d’enseignement effectué par l’UDPG aura doublé entre 2015 et 2016. Si vous êtes intéressés pour vous-même ou pour vos patients, vous trouverez toutes ces informations sur le site Internet de l’UDPG : www.universite-des-patients-grenoble.fr. Contact Université des Patients de Grenoble CHU Grenoble Alpes Pavillon E, 1er étage, bureau 112 CS 10217 38043 Grenoble Cedex 9 Tél. 04 76 76 69 26x [email protected] Secrétariat : du lundi au vendredi de 10h à 13h. 12 Un nouveau LIVRET D’ACCUEIL pour la pédiatrie LIV RE T D PÉ ’AC DIA TR CU IE EIL Depuis quelques semaines, les nouveaux livrets d’accueil pédiatrie, aux couleurs institutionnelles avec un petit panda en mascotte, sont distribués aux patients et leur famille à l’Hôpital Couple Enfant. Bienvenue à Sandrine Brasselet, Directeur référent des pôles thorax et vaisseaux, urgences et médecine aiguë, cancer et maladies du sang Titulaire d’une maitrise de mathématiques, d’un DESS d’économie de la santé et d’un master II de finances & contrôle de gestion, Sandrine Brasselet est directeur d’hôpital depuis 2007. Elle a commencé sa carrière à l’Institut Gustave-Roussy en tant que chargée de missions à la direction générale. Elle s’est principalement occupée des équipements lourds et du projet de création d’un laboratoire de thérapie cellulaire. Elle a ensuite rejoint la direction de la stratégie du CHU de Strasbourg où elle a collaboré à l’élaboration du projet médical/projet d’établissement et à la gestion de différents projets d’organisation médicale. Après un passage à l’EHESP, elle a exercé plus de 8 ans aux Hospices Civils de Lyon d’où elle arrive, en qualité de directeur adjoint chargé de la qualité et des usagers, puis directeur en charge de la coordination des pôles et enfin directeur adjoint à la direction des affaires médicales. Elle a souhaité aujourd’hui rejoindre le CHU Grenoble Alpes, établissement dynamique, de taille humaine, au cœur des montagnes pour prendre des fonctions de directeur référent. Très attachée au service public hospitalier, elle compte mettre à profit son expérience pour aider les équipes à porter au plus haut les projets de notre institution. 13 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 D O S S IER le GUICHET UNIQUE de la recherche Le CHU Grenoble Alpes remplit en plus de ses activités de soins et d’enseignement une mission de recherche, ce qui induit une implication majeure dans la recherche clinique et l’innovation, et permet un accès à des innovations pour la population et les praticiens. Dans ce cadre et afin de maintenir son niveau d’expertise, le pôle recherche a décidé la mise en place d’une nouvelle organisation : Alps Clinical Research Fast Track - Le guichet unique d’accès à la recherche. Ce projet s’inscrit dans la démarche entreprise depuis un an sur la structuration de la recherche avec la mise en place des équipes et la nomination des coordonnateurs d’études cliniques. Ces derniers occupent une place essentielle dans le montage et la mise en place des projets. Les objectifs et enjeux sont multiples et vont permettre principalement de faciliter l’accès à la recherche pour les investigateurs en interne, les établissements du sillon alpin et les industriels. Cette nouvelle structuration a pour but d’optimiser les ressources disponibles et le développement des compétences en recherche clinique. Ainsi elle permettra de s’adapter et d’évoluer par rapport à l’environnement changeant de la recherche. Le guichet unique est aussi une organisation pour soutenir et développer la recherche clinique en assurant une plus grande visibilité et lisibilité au niveau national, européen et international auprès des entreprises, du grand public, des patients et des chercheurs internationaux. Un comité de pilotage, composé de la direction du pôle recherche et des responsables du centre d’investigation clinique, a travaillé de façon hebdomadaire à l’analyse des forces et faiblesses en recherche et à la mise en place de ce projet. Un des enjeux clefs est de mieux accompagner les projets de recherche d’envergure nationale et internationale sur les thématiques phares du CHU Grenoble Alpes : technologies pour la santé, maladies chroniques et cancers, génétique et procréation, traumatologie complexe, neurosciences. 14 De gauche à droite : Isabelle Marty, Pr Jean-Louis Pépin, Jean-Baptiste Seblain, Pr Jean-Luc Cracowski & Pr José Labarere. 15 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 D O S S IER 16 le GUICHET UNIQUE de la recherche 17 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 D O S S IER le GUICHET UNIQUE de la recherche Cellule accueil et cellule Go/NoGo* Phase 1 - Cellule accueil Afin de faciliter la démarche des équipes investigatrices lors du montage d’un nouveau projet, une cellule unique de support a été mise en place pour recueillir et centraliser toutes les demandes. Ainsi, plus besoin de réfléchir, cette adresse unique pourra répondre à toutes vos demandes concernant la recherche clinique et vous orienter vers les personnes adéquates. Ce point d’entrée principal permettra d’éviter les redondances de missions et permettra aussi de communiquer sur les différents appels à projets et d’en faire la veille, le recueil et l’analyse. Concrètement, suite au premier contact avec le porteur de projet, un formulaire de demande de soutien sera transmis afin de connaître les éléments clefs du projet et d’en identifier les besoins. Après réception des documents et formalisation de la demande, la cellule accueil présentera le projet à la cellule Go/NoGo. Louis Chapu et Astrid Picolet Phase 2 - Cellule Go/NoGo : présentation de la cellule, rôle, qui, quand Les missions de cette cellule seront d’apporter une analyse objective des forces et faiblesses du projet et d’identifier/anticiper en amont les éventuels points de blocage. Le pôle recherche attache beaucoup d’importance à la transparence et ces éléments seront factuels et objectifs. Sur ces éléments, la poursuite ou non du projet sera décidée et un chargé de montage de projet ainsi qu’un méthodologiste seront désignés afin d’accompagner le projet au mieux et lui permettre de bénéficier de l’expertise des différents acteurs de la structure. Coordonnées de la cellule accueil : [email protected] 04 76 76 74 09 ou 04 76 76 67 97 Un « NoGo » ne sera jamais irrévocable, et sera systématiquement dûment justifié. Les réunions Go/NoGo se tiendront à une fréquence d’une tous les 15 jours. Ensuite, en fonction de la demande, un ajustement pourra être réalisé afin de répondre au mieux aux besoins des investigateurs. Cette cellule sera composée de membres permanents (Pr Jean-Louis Pépin, Isabelle Marty, Jean-Baptiste Seblain, Pr Alexandre Moreau-Gaudry, Pr Jean-Luc Cracowski et Pr Anne Ego) et du responsable recherche de pôle de la discipline concernée par le projet. Les cellules de montage de projet 18 Afin d’accompagner et de soutenir les équipes dans le montage du projet, une fois sa validation émise par la cellule Go/NoGo, un méthodologiste en lien avec un chargé de montage sera désigné par le responsable de la cellule de montage. Ce binôme sera spécifique à la thématique du projet : Innovation Technologique (IT), Plurithématique (P) ou Epidémiologie (E). * Phase durant laquelle on prend la décision de lancement ou pas. Ils accompagneront l’équipe porteuse du projet dans l’élaboration, la conception de l’étude et la rédaction des différents documents. Le chargé de montage sera l’interlocuteur unique de l’investigateur et son équipe. Son rôle de coordinateur central permettra une meilleure mise en relation avec les différentes cellules supports adéquates, en fonction des besoins du projet. Cette synergie permettra un accès rapide et coordonné aux différentes compétences propres à chaque cellule. Ainsi c’est un système d’aide « à la carte » qui est proposé pour chaque demande. En effet, certains projets seront construits de l’idée jusqu’au protocole complet. Pour d’autres, seules certaines compétences ponctuelles seront mobilisées (par exemple : montage budgétaire, vigilance…). Cellules de montage et suivi de projet Responsables de cellule Domaines d’expertise Plurithématique J.-L. Cracowski Etude de physiopathologie, étude de pharmacologie, cancérologie. Epidémiologie A. Ego Etudes diagnostiques, observationnelles (cas témoins, cohorte), essais thérapeutiques complexes. A. Moreau Gaudry Expertise Dispositifs Médicaux (DM), preuve de concept, étude préclinique, analyse de risque DM, essais cliniques DM marqués CE (Conforme aux Exigences) ou non. Innovation Technologique 19 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 le GUICHET UNIQUE de la recherche D O S S IER Le suivi des projets FAST TRACK : une fois que tous les feux sont au vert (budget, réglementaire, accord de promotion, etc.), le montage du projet est terminé. C’est alors que la mise en œuvre effective du projet débute. Cette mission de mise en place du projet sera retransférée à l’investigateur et son équipe ou, s’il le souhaite, à une structure de recherche clinique du CHU Grenoble Alpes (CIC P, CIC IT, etc.). Comme lors du montage, l’investigateur pourra/devra solliciter les différentes cellules de support pour mener à bien le projet. Le même principe est appliqué, à savoir un interlocuteur unique (le responsable projet) qui communique avec les différentes cellules afin de couvrir l’ensemble des demandes. L’identification de ces différentes cellules permet ainsi une plus grande lisibilité et transparence pour l’investigateur mais aussi pour le personnel de recherche. Cellules 20 Responsables de cellule Missions Cellule réglementaire et vigilance E. Schir - Expertise réglementaire et vigilance des essais cliniques. Cellule budgétaire J. Blanc - Aide pour le montage du budget. - Validation budgétaire. - Suivi financier des projets. Plateaux techniques P. Audoin A. Lehmann P. Pittet - Expertise sur les aspects biologie, pharmacie et imagerie des projets. Cellule data stat J.-L. Bosson - Expertise statistique (plan d’analyse, tests statistiques, nombre de sujets nécessaires). - Data management. Cellule juridique A. Metz - Aspects juridiques de la recherche. - Conventions/contrats/valorisation. Cellule monitoring C. Ducki - Contrôle qualité des données. - Respect du protocole/réglementation/suivi des Bonnes Pratiques Cliniques (BPC). - Protection droits des patients. Cellule publication A. Foote - Aide à la publication. ? ? ! Une QUESTION... une RÉPONSE Q.1 : J’aimerais soumettre un nouveau protocole de recherche mais il n’est pas encore finalisé et nous n’avons aucun autre document. Pouvez-vous, s’il vous plait, m’indiquer la procédure à suivre ? R.1 : Vous devez envoyer un mail à la cellule accueil : [email protected] Vous serez ensuite guidé dans vos démarches. Q.2 : Notre équipe est déjà expérimentée dans l’élaboration, la mise en place, la gestion de nombreux protocoles de recherche clinique. Pour nos futurs projets où le CHU Grenoble Alpes est promoteur, devons-nous passer par la cellule accueil ? R.2 : Oui, tous les projets doivent passer par la cellule accueil. Si le projet est bien avancé cela permettra une validation plus rapide par les différentes cellules et un accompagnement sur mesure en fonction de vos besoins. Q.3 : Je suis en première année de thèse et j’aimerais effectuer mon mémoire sur la spécificité d’une protéine. Pourriez-vous me transmettre les coordonnées des personnes pouvant m’aider à l’élaboration du protocole ? R.3 : Pour l’accompagnement des thèses et masters, un référent enseignant santé publique par pôle a été désigné. Merci de nous spécifier le domaine de votre recherche et nous vous orienterons vers le référent associé. Q.4 : Est-ce que les projets vont mettre plus de temps à être traités ? R.4 : Non, même si le passage du projet par la cellule Go/NoGo se caractérise par une étape supplémentaire, cela permettra de faciliter l’écriture des projets. Nous visons ainsi à mieux préparer les projets pour permettre une mise en place plus rapide. Q.5 : En remplissant le document « demande de soutien », une des questions porte sur la formation aux Bonnes Pratiques Cliniques (BPC). Il me semble l’avoir effectuée mais je n’en suis pas certaine. Est-ce bloquant ? Que faut-il faire ? R.5 : Nous vérifierons si votre formation a été validée. Si ce n’est pas le cas, il faudra prendre contact avec la responsable qualité afin d’effectuer cette formation. Cette validation est désormais obligatoire pour obtenir la promotion de votre projet par le CHU Grenoble Alpes. Q.6 : Nous aimerions effectuer un protocole au sein de notre unité avec quelques modifications très minimes de notre pratique courante. Nous n’avons pas de financement spécifique, pensez-vous que cela puisse poser problème ? R.6 : En effet, suivant la méthodologie de l’étude (si les actes ne sont pas effectués dans la pratique courante), il faudra un financement pour réaliser cette recherche. Nous vous accompagnerons dans la recherche et la constitution des dossiers pouvant correspondre à divers appels à projets de votre thématique. 21 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 G R O S P LAN Le service Intégré à la clinique SAMU/SMUR du CHUGA, le Service Ambulances, le SA « pour les intimes » est un petit service atypique dans le paysage du PUMA ( P ô l e U rg e n c e s e t Médecine Aiguë). Pourtant ce « village de gaulois », comme aiment à se définir « les anciens » du SA, contribue indispensablement au bon déroulement du parcours santé des usagers, en assurant leurs besoins en transports sanitaires entre les différents sites hospitaliers, ainsi que l’Hospitalisation à Domicile (HAD). AMBULANCES Missions et fonctionnement du SA pour que le transport soit un soin Le SA, comme l’ensemble des acteurs hospitaliers, axe sa prestation dans une politique qualitative, en répondant à la fois aux besoins des patients, aux contraintes organisationnelles, structurelles et économiques. Ce dernier organise quotidiennement une moyenne de 100 transports sanitaires, faisant appel à des temporalités et des aspects pratiques différents. Pour ce faire, le SA dispose de ses propres moyens humains et matériels, soit, en semaine, quatre ou cinq équipages ambulanciers pour les patients couchés (ambulance) et deux « valideurs » pour les patients valides (Véhicule Sanitaire Léger (VSL)). Le SA a les capacités d’effectuer 63 % des transports sanitaires internes du CHU Grenoble Alpes. De l’importance de la commande à la gestion des flux Le processus transport s’inscrit à part entière dans le parcours patient, chaque étape revêt une importance majeure pour le bon déroulement d’une prestation se voulant de qualité et respectueuse des impondérables de chacun, en étant avant tout au service des usagers. Le processus commence bien avant la réalisation du transport, dont l’organisation repose sur une anticipation des impondérables : 68 % des transports réalisés sont commandés la veille pour le lendemain. Du lundi au vendredi, de 7h à 21h, les régulateurs organisent et coordonnent le bon déroulement des transports en ventilant ces derniers prioritairement sur les équipages, tout en restant flexible pour les imprévus. d’informations complémentaires, lors de la commande, peut avoir une incidence sur le bon déroulement d’un transport : matériel de transport manquant ou inadapté, précautions d’hygiènes complémentaires inappropriées. Les ambulanciers ont, de par leur formation, des compétences soignantes qui leur permettent notamment d’apprécier l’état clinique d’un patient, de mettre en place des techniques de mobilisation et de transport pour en assurer la sécurité, le respect de l’autonomie et de la dignité, l’équité, en s’inscrivant dans « le savoir travailler ensemble ». Sillonnant (certains depuis plus de 30 ans !) entre les pavillons et les divers sites du CHUGA, les ambulanciers du SA sont appréciés, voire plébiscités, par les services de soins et par les patients de l’HAD. La planification et la régulation des flux est primordiale, chaque détail peut avoir son importance ; une erreur de vecteur de transport, de destination ou une attente pour un patient non prêt peut engendrer, par effet domino, une désorganisation globale des transports parfois difficile à rétablir tant les liens entre chaque acteur sont ténus. Le manque 22 L’ensemble des autres transports est réalisé par deux groupements de sociétés privées, soit une douzaine de sociétés, fonctionnant sur deux modes d’organisation différentes, qui répondent au mieux, selon leurs propres contraintes, aux besoins du CHUGA. Ils sont intégrés à part entière au plan blanc et ils apportent leur contribution à l’unité de coordination permettant ainsi les transports d’organes. Ils effectuent aussi la livraison de matériels et poches d’alimentation au domicile des patients ainsi qu’à l’unité de nutrition artificielle. Un service qui s’adapte aux besoins des patients pour une prestation de qualité Le 5 février dernier, le SA a officiellement inauguré le renouvellement d’une grande partie de son parc automobile vieillissant afin d’apporter plus de confort et de sécurité aux patients. Dans sa volonté de répondre aux besoins sociétaux des patients, le SA a obtenu en 2015 un branInauguration offerte par VIA LOCATION, prestataire du nouveau parc automobile locatif. card bariatrique permettant à ce De gauche à droite : Sébastien Teillier (ambulancier), Didier Grandjean (ambulancier), Jérôme Chenavier jour une prise en charge adaptée (ambulancier), Sophie Rivens (cadre de santé), Maeva Locatelli (ambulancière), Oriane Meunier (ambulancière), Sébastien Barlet (ambulancier) & Marc Flores (technicien hospitalier). des patients pouvant peser jusqu’à 250 kg, tout en favorisant leur confort et respectant d’avantage leur dignité. Cependant ces Vous l’aurez compris, la volonté du SA est de développer transports restent techniquement plus difficiles à réaliser le type et la qualité de ses prestations, dans une logique et demandent une plus grande organisation. Pour 2016, bientraitante, individualisée et adaptée, efficiente et la nouveauté sera l’arrivée prochaine d’un VSL équipé collaborative, sa mission étant de transporter le patient Transport pour Personne à Mobilité Réduite (TPMR) pour au bon endroit et au bon moment, dans une dynamique le transport des usagers en fauteuil roulant. soignante, puisque « transporter, c’est soigner » ! 2015 : le SA en chiffres • 4 régulateurs, 22 ambulanciers • 26 072 transports régulés • 63,2 % des transports réalisés par le SA • 32 transports bariatriques • 160 h perdues liées à des dysfonctionnements • 546 transports annulés sur place • 131 transports d’organes et/ou d’équipes chirurgicales • 828 livraisons de matériels/poches de nutrition artificielle Focus sur les compétences des ambulanciers Depuis 2007, le Certificat de Capacité Ambulancier (CCA) est devenu le Diplôme d’État Ambulancier (DEA). Les ambulanciers bénéficient désormais d’une formation de six mois alternant périodes de formation à l’Institut de Formation des Ambulanciers (IFA) et stages cliniques et en entreprise. Ils acquièrent ainsi des compétences dans plusieurs domaines. Ils sont en capacité : • dans toutes situations d’urgence, d’assurer les gestes adaptés à l’état du patient, • d’apprécier l’état clinique d’un patient, • de respecter les règles d’hygiène et de participer à la prévention de la transmission d’infections, • d’utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de sécurité pour l’installation et la manutention des patients, • d’établir une communication adaptée au patient et à son entourage, • d’assurer la sécurité du transport sanitaire, • de rechercher et transmettre des informations pour assurer la continuité des soins, • d’organiser les activités professionnelles dans le respect des règles et des valeurs de la profession. Bien plus qu’un technicien du transport, l’ambulancier est aussi, sous certains aspects, un soignant ! 23 Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 G R O S P LAN PSYCHOLOGUE à l’hôpital Au CHU Grenoble Alpes : • Une population féminine (seulement 6 % d’hommes) • Des formations universitaires différentes : Psychologues cliniciens (66 %) Neuropsychologues (28 %) Psychologues du travail (6 %) • Un statut particulier : 30 % de titulaires et 70 % de contractuels La « démocratisation » du psychologue dans la société a amélioré le recours à celui-ci dans les situations de souffrance psychique. Dans le même mouvement, la place du psychologue hospitalier a évolué en s’inscrivant dans un travail pluridisciplinaire favorisant des demandes plus ajustées de la part des équipes soignantes. LE METIER DE PSYCHOLOGUE c’est : - Un Diplôme Universitaire en Sciences Humaines (Psychologie) : Master 2 (DESS) - Un titre protégé - Une inscription dans ADELI 2 - Un Code de déontologie - Une fiche métier À ce jour, 70 psychologues travaillent au CHUGA (soit 52,75 ETP*), répartis dans les différents pôles cliniques et de santé publique. Psychiatrie, Neurologie et Rééducation Neurologique 24 Couple Enfant 16 Pluridisciplinaire de Médecine et Gérontologie Clinique 16 Cancer et Maladies du Sang 7 Appareil Locomoteur, Chirurgie Réparatrice et Organes des Sens 5 Thorax et Vaisseaux 5 Santé Publique 4 Anesthésie Réanimation 2 Digestif-DUNE 2 Urgences et Médecine Aiguë 2 Recherche 1 Des psychologues peuvent être comptabilisés plusieurs fois quand ils travaillent dans plusieurs unités. L’hôpital, lieu de diagnostic et de soin médical, est aussi un espace de rencontre entre le patient et la maladie. L’hospitalisation cristallise angoisses, projections, dépendance, etc. La mission du psychologue hospitalier est d’accom- 24 * Équivalent Temps Plein. pagner le patient dans l’expression de son vécu, dans une approche intégrant les dimensions somatique, psychique et sociale. Mais aussi d’étayer l’équipe soignante dans la « mise en sens » du projet thérapeutique du patient. MISSIONS Clinique Soutien - Évaluation - Aide au diagnostic - Psychothérapie - Prévention Patient Famille Instututionnelle Réunion de service Conseil de pôle - Collège des psychologues Commissions Equipe (staff RMM - réunion concertation...) Quelques exemples de prise en charge Les situations qui conduisent le psychologue au patient sont nombreuses et variées : « l’enfant douloureux qui ne veut pas qu’on le touche », « la personne confuse qui réclame sa famille alors qu’elle vient d’en avoir la visite », « le patient mutique ou agressif », « des parents dont le Formation Enseignement Recherche bébé présente une pathologie grave, une malformation », « l’annonce d’un diagnostic sévère » mais aussi « des soignants qui se sentent en difficulté face à un décès » comme pour « l’évaluation des capacités à supporter un changement, un retour à domicile », « la mesure des capacités cognitives », etc. Des outils et des pratiques variés OUTILS & PRATIQUES Dépendent de la formation du psychologue (analytique systémique - comportement et cognitive...) et de la spécificité et des besoins des unités dans lesquelles il travaille. - ENTRETIEN clinique individuel/familial - Animation de GROUPES avec différents outils de médiation (relaxation - photolanguage, etc.) - Suivi psychologique et psychothérapie - TESTS et ECHELLES pour évaluation - bilan et aide au diagnostic - TRAVAIL en équipe PLURIDISCIPLINAIRE en apportant avec l’accord du patient, des éléments de compréhension. (secret professionnel - secret partagé) De gauche à droite : Alexandra Dougnon-Denis, Marie Labrosse, Eugénie Lhommée, Gaëlle Buisson-Papet, Emmanuelle Schmitt, Noureddine Bouati, Christel Pillot, Sandra Miguel, Myriam Boucharlat, Yasmina Cheguettine, Marie-Govinda Markarian, Magdeleine Molines & Carola Alegria Pizarro. Témoignages Annie (psychologue du travail) : « Mon travail se situe sur deux plans : individuel et/ou collectif. Sur le plan individuel : un accompagnement des salariés en difficultés, pour les aider à prendre de la distance, les rendre acteurs de la situation, proposer une médiation. Sur le plan collectif un accompagnement organisationnel des équipes ». Gaëlle (psychologue clinicienne) : « Amener le patient à s’approprier son parcours de soins, à donner un sens au bouleversement provoqué par la maladie, et à mobiliser ses ressources pour s’adapter ». Karine (neuropsychologue) : « Le bilan neuropsychologique permet d’établir un diagnostic des difficultés cognitives et d’évaluer leur impact dans la vie quotidienne. Il permet d’orienter vers des rééducations adaptées, de mettre en place des aménagements et de prévenir d’éventuelles difficultés sociales ». Pour toute information : site Intranet - « Vie des structures » - « Psychologues » Coordonnatrice du Collège des psychologues - [email protected] Nous vous donnons rendez-vous le mardi 4 octobre 2016 pour une journée présentée par les psychologues du CHU Grenoble Alpes. Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 25 C ULTUR E & SANT É LA MUSIQUE un lien fort Depuis le mois de novembre, le musicien grenoblois Florent Diara intervient au sein du service de pédiatrie polyvalente et à l’espace Arc-en-Ciel. Initié par Véronique Leprettre, Adeline Lambert et Solène Leonard-Badart, éducatrices de jeunes enfants et de Marie-Laure Malezieux, cadre de santé, ce projet est entièrement financé par l’association Petits Princes. Le service « Culture & Santé » du CHUGA et l’association Musidauphins coordonnent cette action. Ce projet musique s’inscrit dans la continuité des actions menées en faveur de l’amélioration du quotidien des enfants hospitalisés. Ainsi, l’enfant et sa famille partagent des moments de détente et d’évasion en complément des soins. Florent Diara intervient trois heures par semaine en deux temps : - une heure, au sein de l’espace Arc-en-Ciel pour une intervention collective : l’ensemble des enfants hospitalisés peuvent monter et participer à la séance ; - deux heures, au sein du service de pédiatrie polyvalente. Florent apporte ses instruments et intervient directement dans la chambre des patients. Le service de pédiatrie polyvalente accueille entre 25 et 33 enfants, selon la saison. De ce fait, Florent ne peut aller à la rencontre de tous les enfants hospitalisés. Ainsi, le choix des enfants fait l’objet d’un échange entre l’équipe soignante pluridisciplinaire et Solène Leonard, lors de la réunion d’équipe hebdomadaire qui a lieu la veille de l’intervention. Ce projet se veut également transversal à l’ensemble des services de l’Hôpital Couple Enfant (HCE) en fonction des besoins, des « accroches » à la séance collective et du suivi des enfants. La musique dit-on « adoucit les mœurs », mais nous avons aussi observé qu’elle était propice à la mise en place de beaux échanges humains, de sourires et de plaisir. Chaque séance est différente. Florent ne connait ni son public, ni le nombre d’enfants, ni évidemment les pathologies de ces derniers à l’avance. Il doit sans cesse s’adapter pour rendre accessible chaque séance au regard de son public. 26 Lorsqu’il intervient dans une chambre, Florent est dans une relation unique avec l’enfant et sa famille. C’est un moment qu’ils partagent ensemble. Solène est présente tout au long de la séance pour faire le lien entre l’équipe médicale et paramédicale, mais aussi entre Florent et l’enfant et sa famille. A l’espace Arc-en-Ciel, il réussit à rassembler ses petits musiciens dans un climat de travail et de convivialité, tout en tenant compte de leurs possibilités et de leur état de fatigue. La médiation menée en amont par Solène, Véronique et Adeline dans les différents services facilite la mise en œuvre de cette rencontre entre les enfants, la famille et le musicien. Les instruments sont adaptés en fonction de l’état de santé des enfants. Les enfants jouent ensemble, chacun selon sa propre aisance rythmique et sa capacité de concentration et les parents et d’autres membres de la famille peuvent également participer. L’association Petits Princes a attribué un budget d’investissement. Nous avons ainsi pu acquérir un instrument le « spacedrum », venu de Suisse et dont le son particulier procure une sensation propice aux voyages. Certains enfants vivent de longues hospitalisations ou des hospitalisations répétées, ils sont donc amenés à rencontrer Florent plusieurs fois. Ses interventions permettent de créer une relation privilégiée entre lui et l’enfant. C’est un moment autre de détente et de création. Pour les familles et les enfants, ces interventions peuvent alors être un repère. L’hôpital, un espace-temps laissant la part belle à la création artistique « Les mains dans la colle, des papiers sous les pieds et des couleurs pleins les yeux. Les ateliers d’arts plastiques dans l’espace Arc-en-Ciel ont pris fin à la fin du mois de janvier. Moments privilégiés où j’ai rencontré des participants joyeux, motivés, pipelettes, blagueurs, fatigués aussi parfois mais toujours avec les yeux ouverts, curieux de ce qui se passait devant eux. Ce fût un réel plaisir d’avoir la possibilité d’intervenir durant 20 semaines. On a pris notre temps et les réalisations s’en ressentent. Bravo à tous et un grand merci aux éducatrices de jeunes enfants de l’espace Arc-en-Ciel du CHU Grenoble Alpes ». Jérôme Bayet En 2014, nous avions rencontré Jérôme Bayet, artiste plasticien résidant sur la commune de La Tronche. Depuis plusieurs années, il crée des créatures animalières et collabore à de nombreux projets participatifs sur les communes avoisinantes. Nous l’avons sollicité pour guider des ateliers créatifs. Durant le mois de mars, une exposition rendait compte de ces rencontres et finalisait le travail accompli en 2015-2016 à l’Hôpital Couple Enfant (HCE). Les six premières séances se sont déroulées au printemps donnant naissance à cinq personnages. Une dizaine d’enfants se sont approprié le projet, « posant leur créativité » et faisant évoluer les personnages au gré des séances. La seconde période d’intervention entre septembre et décembre 2015 a généré en seulement dix séances une production impressionnante de petites créatures : abeilles, chenilles, lémuriens et même un ours sur la base de ballons recouverts de papier. « Chaque petite bête évolue au cours des séances en fonction des enfants qui sont présents. Il y a un côté magique à imaginer et à créer des structures aussi simplement ! » La troisième période en début d’année 2016 a vu la fabrication d’une imposante structure... pour s’envoler. Accueilli par les éducatrices de jeunes enfants à l’espace Arc-en-Ciel, espace éducatif de l’HCE, Jérôme Bayet est intervenu régulièrement auprès d’enfants hospitalisés en pédiatrie polyvalente, chirurgie, immunologie hématologie-oncologie, pédopsychiatrie, médecine physique et réadaptation pédiatrique pour guider et accompagner le processus créatif de chacun le temps d’un séjour à l’hôpital. Enfants, parents accompagnants, soignants étaient invités à inventer, fabriquer et peindre des personnages et animaux imaginaires sur des structures en papier mâché. Chacun avait la possibilité de s’exprimer dans un temps différent du temps de soin. Les rencontres étaient attendues par les enfants, leur famille, l’artiste et les éducatrices. De tels rendez-vous ont bousculé les habitudes permettant un instant de s’évader et de se réaliser. Merci aux enfants pour ces belles réalisations ! Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 27 Le CHU au temps de PAUL CADET (1972 - 1990) Chantier de construction de l’hôpital des Sablons aujourd’hui hôpital Michallon, 1971. A l’aube des années 1970, le Centre Hospitalier Régional de Grenoble est un établissement morcelé : une trentaine de pavillons se répartissent sur la partie haute et la partie basse du site de La Tronche. 28 Cliché DL. Coll ; Musée grenoblois des Sciences médicales. R ETO UR SUR... A l’occasion des Jeux Olympiques de 1968 a été construit sur la commune d’Echirolles l’hôpital Sud de 150 lits, orientés a priori vers la traumatologie du sport et du ski. En 1972, au moment où Paul Cadet succède à Henri Daudignon dans les fonctions de directeur général s’achève la construction des deux tranches de l’hôpital des Sablons1 (10 et 15 étages). Les débuts de fonction ne sont pas faciles. Les versements de diverses participations ne sont pas intervenus au moment attendu et nécessaire au déroulement des travaux. En 1973-74, la trésorerie du CHU est exsangue et les aménagements des nouveaux services dans la deuxième tranche du nouvel établissement sont retardés. Le coût global de la construction a été de 275 753 119 francs (soit 42 035 536 euros), 2 039 recrutements ont été effectués dont 700 prévus en 1973-74 pour la mise en service complète de la deuxième tranche. La disparition progressive de l’aide municipale, la diminution de l’apport de la Sécurité sociale aux investissements, l’élaboration d’une politique de budget global vont contraindre les gestionnaires à contracter des emprunts lourds. Le sang froid de Paul Cadet va lui permettre d’affronter, à côté des questions quotidiennes, trois importants dossiers : • le transfert progressif et l’aménagement des services médicaux, des laboratoires dans l’hôpital des Sablons et leurs dépenses imprévues ; • la démolition ou la réhabilitation des pavillons de La Tronche : démolition des pavillons Escoffier, Berey, Martin Sisteron par exemple, réhabilitation de la maternité, des pavillons Canel, Moidieu, de l’ensemble des Enfants Malades, construction du pavillon Elysée Chatin ; • le « serpent de mer » de l’agrandissement de l’hôpital Sud, soit la réalisation de deux tranches supplémentaires de 257 et 432 lits. Pendant environ 20 ans, elles vont monopoliser les énergies des administrateurs, les avantprojets divers et variés vont, dans les faits, perturber la politique d’investissement de l’établissement. Il faut attendre le début des années 1990 pour que la cause soit définitivement entendue. Il est exclu de dupliquer le plateau technique lourd. 1 Parallèlement, Paul Cadet a facilité les évolutions de la formation médicale puis l’apparition de spécialités et de sur-spécialités permettant l’épanouissement d’équipes de recherche dont certaines ont pu bénéficier, avec le soutien de la direction générale, des moyens nécessaires pour l’accès à des projets partagés avec l’Université, l’INSERM et le CNRS. Le CHU va accepter d’accorder sur le site nord un terrain au centre de recherche, l’Institut Albert Bonniot (IAB). Grâce à cet environnement scientifique remarquable, l’hôpital évolue vers la modernité. Le CHU est le premier établissement français à bénéficier d’un IRM supraconducteur, d’un appareil de mesure de la densitométrie, de robots chirurgicaux. Il est demeuré longtemps le premier préleveur d’organes et développe l’ensemble des greffes. Il est associé à la ligne médicale du Synchrotron. Toutes ces innovations ont été facilitées par la capacité d’écoute de Paul Cadet et les étroites collaborations qu’il a entretenues avec les doyens, les présidents des commissions médicales d’établissement successifs et avec les chefs de service. Ces mêmes capacités ont permis au directeur général de mener des négociations sans profonds affrontements avec les personnels dans des périodes pourtant difficiles comme en 1976. Les dossiers ont cependant tous abouti. Les principaux services demeurés extérieurs ont bénéficié ou bénéficient d’une liaison directe avec le plateau technique central. Le tramway a pénétré dans l’établissement autorisant ainsi le rapprochement entre la ville et l’hôpital, acté par l’accueil des urgences, par la création du service médical mobile, par le partage des gardes entre la médecine publique et la médecine privée. Le mandat de Paul Cadet a été marqué par une particulière ouverture du CHU au progrès médical. Certains de ses médecins lui en sont particulièrement reconnaissants et ne tarissent pas d’éloges sur ses qualités d’homme de cœur, sur sa loyauté, sa prudence et son discernement. Paul Cadet est décédé le 7 août 2013 à Erquy (Côtesd’Armor). 29 Hôpital Michallon aujourd’hui. Le magazine du CHU Grenoble Alpes I Juin 2016 l Hospitalier N° 92 E N B R EF 1 1 Des tablettes numériques pour les jeunes patients du CHU Le 14 mars 2016, l’association « Un Moment Pour L’Enfance » est arrivée les mains pleines de petites boites blanches renfermant des IPads à destination des jeunes patients de l’Hôpital Couple Enfant. Ces derniers peuvent désormais, grâce à une dizaine d’IPads, s’évader de leur chambre et oublier les moments difficiles. Pré-équipés, les IPads sont livrés avec une multitude d’applications adaptées à chaque âge, du ludique à l’éducatif. Certains veulent juste regarder un film, jouer à un jeu, là ou d’autres préfèreront apprendre à lire l’heure ou même à compter. La mission d’ « Un Moment Pour L’Enfance » ne s’arrête pas là car cette association s’engage à suivre et à actualiser le matériel par l’achat de nouvelles applications pour le plus grand plaisir des jeunes internautes. Les équipes du CHU Grenoble Alpes remercient vivement « Un moment Pour l’Enfance » pour cette délicate attention qui témoigne d’un lien fort de solidarité entre bien-portants et jeunes patients. 2 2 Deux professionnelles de l’Hôpital Couple Enfant distinguées par la fondation MACSF La Mutuelle Assurance du Corps de Santé Français (MACSF) a remis le 18 mars 2016 deux prix au service pédiatrie de l’Hôpital Couple Enfant. Le Docteur Eliane Tarral a reçu le 1er prix de la fondation MACSF pour son projet « Processus partagé de décision soignant-soigné, les échelles de qualité de vie sont-elles des outils utilisables en pratique ? ». Deux chèques de 5 000 euros ont été remis au service pédiatrie. Dans le cadre du prix des mémoires et des thèses de la fondation, Elsa Tanina Ouabdesselam, psychologue, a obtenu le 1er prix pour son travail sur « La musicothérapie en service d’immunohématologie et oncologie pédiatrique » réalisé à l’issue de son stage à l’IHO. Elle a reçu un chèque de 4 000 euros. Félicitations à toutes les deux. 3 3 L’Hôpital des Nounours est revenu en 2016 ! Du 14 au 18 mars 2016, sur le campus de la faculté de médecine et de pharmacie, les étudiants de toutes les filières de santé ont enfilé leur blouse blanche pour sauver les doudous en détresse ! Du super-pharmacien à la dynamique infirmière, en passant par le valeureux nounoursologue, tous se sont réunis pour faire découvrir à des enfants scolarisés de 4 à 6 ans le monde de l’hôpital, pour ainsi leur enlever toutes peurs, et peut être, qui sait, faire naitre certaines vocations ! Une opération soutenue par le ministère de l’Education nationale, de la Santé, pour changer l’image du milieu hospitalier dès le plus jeune âge. 4 4 Inauguration de l’espace café de l’Amicale du Personnel L’espace café de l’Amicale du Personnel du CHU Grenoble Alpes a fait peau neuve. Il est désormais situé à proximité du nouveau self du personnel du site nord, au rez-de-chaussée bas de l’hôpital Michallon, en face du SAMU. On y retrouve le service du café et les permanences de l’Amicale aux horaires habituels. Le nouvel espace a été inauguré le 24 mars 2016, en présence de Madame Jacqueline Hubert, directeur général du CHU Grenoble Alpes. 30 P A WWW.MNH.FR MNH PREV’ACTIFS Maud_Votre conseillère MNH 1h 3 MOIS OFFERTS* pour toute adhésion à MNH PREV’ACTIFS 232 J’aime Avec MNH Prev’actifs, en cas d’arrêt de travail, vos salaires et vos primes gardent la forme ! #MNHPrevactifs Commenter MNH PREV’ACTIFS LE CONTRAT QUI GARANTIT VOS SALAIRES ET VOS PRIMES. d’infos Michèle Deletraz-Sarret, conseillère MNH, bureau MNH sous le porche de l’Hôpital civil à la Tronche, port. 06 45 58 45 40, [email protected] L’ESPRIT HOSPITALIER EN * Offre réservée exclusivement aux nouveaux adhérents à MNH Prev’actifs (n’ayant pas été adhérents MNH Prev’actifs au cours des 12 derniers mois) valable pour tout bulletin d’adhésion signé entre le 1er avril 2016 et le 31 décembre 2016 (date de signature faisant foi), renvoyé à la MNH avant le 31 janvier 2017 (cachet de la poste faisant foi), pour toute adhésion prenant effet du 1er avril 2016 au 1er février 2017 : 3 mois de cotisation gratuits. MNH PREV’ACTIFS est assurée par MNH Prévoyance et distribuée par la MNH. Mutuelle nationale des hospitaliers et des professionnels de la santé et du social - 331, avenue d’Antibes - 45213 Montargis Cedex. La MNH et MNH Prévoyance sont deux mutuelles régies par les dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculées au répertoire SIRENE sous les numéros SIREN 775 606 361 pour la MNH et 484 436 811 pour MNH Prévoyance. Juin 2016 - Crédits photos : Philippe Somnolet J’aime CRÉATION GD GDP P VE VEND NDÔM ND ÔME ÔM E Ǔ 9RXVPpULWH] OHSOXVJUDQGVRLQ Ǔ APPARTEMENT INTELLIGENT DE MAINTIEN À DOMICILE AVEC ASSISTANCE SANTÉ DÉDIÉ AUX SÉNIORS VILLA SULLY SEYNOD ūDe vrais appartements du T1 au T3 meublés et équipés de domotiques : Téléassistance, visiophonie, rappel de prise de médicaments, … ū8QS¶OHVDQW«DXFĔXUGHODYLOOD6XOO\ Sur votre demande, nous faisons intervenir à votre domicile les professionnels de santé dont vous avez besoin : médecin, infirmière, kinésithérapeute… Notre personnel administratif coordonne l’intervention de services de soins infirmiers à domicile et de services d’hospitalisation à domicile. Un service d’aide à domicile au sein de la villa Sully. 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