Ainsi, les ressources naturelles, devenues de plus en plus vulnérables, sont
affectées par plusieurs changements et modifications, notamment : le déplacement
des aires de répartition des espèces, le dépérissement, l’appauvrissement de la
biodiversité, la diminution des ressources hydriques, la dégradation et/ou
disparition des zones humides, la salinité des sols, les incendies de forêts, la
susceptibilité aux insectes et aux maladies, l’élévation du niveau de la mer…
Dans le cadre de ses missions relatives à la conservation et au développement
des ressources naturelles, le HCEFLCD mène un certain nombre d’actions
urgentes dans le cadre de sa politique réactive aux changements climatiques,
notamment (i) le reboisement avec des espèces autochtones, (ii) la mise en place du
réseau national d’aires protégées, (iii) le suivi de la santé des écosystèmes forestiers,
(iv) la mise œuvre d’une stratégie de prévention et de lutte contre les incendies de
forêts.
A l’échelle internationale, comme au Maroc, l’évaluation des impacts des
changements climatiques fait depuis plusieurs années l’objet d’un débat important
et de nombreux travaux de recherche. L’objectif étant de mieux comprendre ce
phénomène et de discuter des actions à mettre en œuvre afin de limiter, d’atténuer
et/ou inverser la tendance actuelle au réchauffement climatique et chercher à
s’adapter à ses conséquences.
La nécessité de traiter les problèmes actuels et futurs liés aux changements
climatiques dans les politiques forestières, nécessite une approche ciblée et
cohérente pour l’intégration du changement climatique dans le cadre de la politique
forestière ainsi que dans les cadres des autres politiques sectorielles.
Etant donné que ces changements climatiques se produisent avec une vitesse
qui dépasse de loin celle nécessaire à l’adaptation des espèces aux nouvelles
conditions, il est impératif de prendre en considération dans les stratégies
d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques l’état futur des
ressources naturelles. Une meilleure connaissance de cet aspect est de nature à
orienter les efforts de recherche en matière d’amélioration génétique des espèces,
afin de s’adapter au mieux au milieu.