La joie de Dieu - Un poisson dans le net

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La joie de Dieu
Introduction à la série
La recherche de la joie
La « joie » est certainement l’un des termes les plus populaires de notre temps.
! C’est l’émotion favorite que l’on aime ressentir,
! C’est le fruit que l’on souhaite cueillir de nos efforts, de nos relations, de tout ce qu’on entreprend
! C’est aussi la force qui motive nos actions les plus égoïstes.
! C’est l’une des muses des philosophes
Si on désire la joie, on ne sait pas toujours la définir :
! Est-ce la jovialité, la sérénité paisible, ou bien l’exaltation absolue ?
! Quel est son opposé ? La tristesse ? La déprime ? Le chagrin ?
! Elle est relative : la joie de certains loisirs est la plaie des autres.
! Il y a aussi des abus. Quand on parle de filles de joie, c’est en fait plutôt triste et tragique !
En tout cas, je vous suggère que la recherche de la joie est la motivation principale de l’homme. Voici
ce que dit Pascal :
… car tous les hommes désirent d’être heureux ; cela est sans exception. Quelques différents moyens qu’ils y
emploient, ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que l’un va, à la guerre, et que l’autre n’y va pas, c’est ce même désir
qui est dans tous les deux, accompagné de différentes vues. La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers
cet objet. C’est le motif de toutes les actions des hommes, jusqu’à ceux qui se tuent et qui se pendent.
Pascal, Pensées, Article 4 ; VII.
C’est une observation évidente ! Tous les hommes cherchent le bonheur et la joie ! Et les hommes
travaillent à extraire de la vie le maximum de joie et de bonheur, pour justifier l’existence :
! « Les joies du monde sont notre seule nourriture. La dernière petite goutte nous fait encore vivre.
[Jean Giono] in Que ma joie demeure
! « Prends si tu le peux les miettes de joie qui te sont offertes, car la vraie joie n'existe pas. » [Léna
Allen-Shore] in Ne me demandez pas qui je suis
Nous avons en quelque sorte un immense « détecteur de joie » dans notre cœur et nous cherchons à
le faire vibrer le plus fortement et le plus fréquemment possible. C’est un aimant très fort qui oriente le
cœur humain dans la direction du plus grand plaisir :
! Le plaisir de réussites personnelles
! Le plaisir des sens (les bons repas, la sensualité, la mode)
! Le plaisir du pouvoir (politique, humain, occulte)
Mais la recherche du plaisir peut devenir destructrice — destructrice de soi, ou destructrice de l’autre.
Le plaisir peut vite devenir une idole, au point où l’on est prêt à se l’approprier là même où il se
change en vice.
! Il n’y a pas vraiment de profil type d’un criminel sexuel. Mais il paraît qu’il existe un trait commun,
la pornographie. Ce qui paraissait plaisir inoffensif devient domination, exigence, et parfois source
de violence. Messieurs, plus que jamais, nous avons besoin de nous encourager les uns les
autres à la pureté dans ce domaine où la chute n’est qu’à un clic de distance.
! Le plaisir de manger peut se transformer en insatiabilité, menaçant le corps, engendrant le dégoût
de soi, l’isolement.
! Le plaisir du vin peut vite devenir la fuite dans l’univers « joyeux » de l’ivresse. Et si les
vomissements ne sont pas destructeurs, cette dépendance pourra néanmoins tout voler de nos
vies.
! Le plaisir du pouvoir devient despotique et fait le malheur alentour.
Série d'études sur la joie
La joie de Dieu
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Dieu annonce que la fin des temps sera marquée par une avidité de plaisirs. Paul dit que les hommes
seront « traîtres, impulsifs, enflés d’orgueil, aimant leur plaisir plus que Dieu » (2 Timothée 3:4).
L’apôtre Pierre ne mâche pas ses mots à l’encontre de ceux qui « dans un appétit de souillure,
recherchent les plaisirs charnels et méprisent l’autorité du Seigneur » (2 Pie 2.10).
Si la joie, le plaisir, le bonheur sont les motivations principales de l’homme, que faire, pour nous qui
sommes disciples de Jésus ?
! Certains ont cru qu’il fallait se retirer de tout plaisir, et vivre dans le silence d’un couvent ou le
désert d’un ermitage pour éviter de vivre dans les mauvais désirs. Si seulement c’était si facile !
« Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols,
faux témoignages, blasphèmes » (Matthieu 15:19) — On appelle cette tendance l'ascétisme
! Certains ont cru qu’il fallait ignorer les lois de Dieu en comptant sur son pardon. « 7 Ne vous
y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera
aussi. 8 Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème
pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. » (Galates 6:7-8) — On appelle cette
tendance l'antinomisme.
Que faire ? Si je suis principalement motivé par la joie, si je navigue au milieu de mille dangers, ma vie
peut vite se réduire à un « non » perpétuel, à une vie sclérosée, ou à une vie où tellement d’échecs se
succèdent que je suis progressivement coupé de toute joie en Dieu…
En lisant plusieurs livres sur la question (Lewis, Piper, etc.) il me semble percevoir de plus en plus que
notre problème principal consiste à nous satisfaire trop facilement. C.S. Lewis écrit cela :
Si nous considérons les promesses bienfaisantes que nous trouvons dans l’Evangile, il semblerait que notre
Seigneur trouve nos désirs trop faibles, pas suffisamment forts. Nous sommes des créatures de demi-mesure,
hébétés par la boisson, le sexe et l’ambition alors qu’une joie infinie nous est offerte, comme un enfant qui se plaît à
jouer dans la marre de boue d’un bidonville parce qu’il ne sait pas qu’on lui offre des vacances à la mer. Nous
sommes trop rapidement satisfaits!
[C. S. Lewis, “The Weight of Glory,” in The Weight of Glory and other Essays
(Grand Rapids, Mich.: Eerdmans, 1965), 1-2]
Nous manquons l’appel central de Dieu : celui de trouver notre joie en Lui. Le catéchisme de
Spurgeon pose cette question : « quel est le but principal de l’homme ? » La réponse ? « C’est de tout
faire pour la gloire de Dieu (1Co 10:31) et de ne prendre plaisir qu’en lui (Ps 73:25,26) »
Si la joie est la force et la motivation de nos vies, alors désirons ardemment que Dieu soit notre joie !
Dieu nous commande la joie ! Que nos vies reflètent essentiellement la joie de Dieu.
Psaumes 73:25 Qui d’autre ai–je au ciel ? En dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre.
Mais que veut dire « en dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre » ? C’est facile à prier, c’est
facile à prêcher, c’est facile à prononcer, mais comment le vivre ?
! Faut-il se sentir mal d’éprouver du plaisir dans l’amitié ? Dans l’étreinte du couple marié ?
! Est-ce à dire qu’il faut se culpabiliser du plaisir qu’on éprouve à son travail, à son jardin ?
! Faut-il détester le plaisir de beaux vêtements, ou les délices d’un bon repas ?
Je crains que beaucoup de non-chrétiens aient cette image du christianisme. Des gens sans joie,
sans plaisir, complexés, restreints.
Les disciples du Christ ont l’impérieuse exigence de se réjouir.
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Série d'études sur la joie
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La joie de Dieu
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Psaumes 32:11 Justes, réjouissez–vous en l’Éternel et soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris
de joie, vous tous qui êtes droits de cœur !
Colossiens 1:12 avec joie rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à
l’héritage des saints dans la lumière.
Philippiens 4:4 Réjouissez–vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez–vous.
Comment ? Comment vivre cette joie de Dieu, cette joie en Dieu, cette joie de vivre ? c’est là ce que je
voudrais que nous découvrions tout au long des prochains messages…
La 1ère chose que je voudrais que l’on regarde, c’est que Dieu est un Dieu heureux. Il ne souffre
d’aucune frustration, et manifeste une grande joie dans ses relations, et une grande joie dans son
activité.
C’est important pour nous de le réaliser, car nous avons été créés à son image. En comprenant le
bonheur de Dieu, je comprends en partie le chemin de mon bonheur. En renouvelant ma perspective
du bonheur de Dieu, je peux grandir dans la connaissance de Dieu, et renouveler le plaisir de le
connaître.
Romain Rolland écrit : « S'il est vrai que la vérité est Dieu, il me paraît qu'elle manque d'un attribut
bien important de Dieu : la joie. Je ne conçois pas un Dieu sans joie » — et il a raison…
Je voudrais vous inviter à une méditation sur la joie de Dieu… un message finalement un peu
atypique…
La joie de Dieu dans son existence
Dieu est heureux ! De toute éternité. Avez-vous jamais imaginé Dieu dans la joie ?
! 1er texte :
“ Je te le recommande, devant Dieu qui donne la vie à tous les êtres, et devant le Christ–Jésus qui a rendu
témoignage par sa belle confession devant Ponce–Pilate : 14 garde le commandement sans tache, sans reproche,
jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus–Christ, 15 que manifestera en son temps le bienheureux et seul
Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, 16 qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière
inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir : à lui, honneur et puissance éternelle ! Amen !”
1 Timothée 6:13-16
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L’image de Dieu ici est forte est paisible : Dieu est bienheureux !
Dans l’original, le terme est tout simplement : heureux ou béni. Dieu souverainement heureux en
Lui-même. Son existence ne souffre aucun obstacle à son plan.
Il est le seul souverain, le seul à exister de toute éternité. Et il n’a besoin de personne pour être
heureux.
Voilà qui est déjà affirmé quelques versets en amont, où il est question de « l’Evangile du Dieu
bienheureux » (1 Tim 1.11)
Dieu est heureux… d’être ! Dieu est pleinement heureux en lui-même ! il n’a besoin de rien pour son
bonheur – même s’il choisit de se réjouir de certaines choses. Dieu est rassasié de la joie d’être Dieu.
C’est bien entendu réducteur de le dire ainsi, mais quelque part, il faut penser à Dieu comme étant un
être souriant !
Esdras disait à Israël : « la joie de l’Eternel est votre force » (Néh 8.10). La joie de Dieu est notre
force, et il est bon de contempler Dieu comme celui qui est souverainement heureux.
Avant que Jésus ne quitte cette terre, voici ce qu’il a prié : « Et maintenant, je vais à toi, et je parle
ainsi dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite » (Jean 17:13)
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Série d'études sur la joie
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La joie de Dieu
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La joie de Christ est parfaite. Littéralement elle est « remplie », abondante, complète — rien ne
manque à sa joie.
Et Christ prie pour que sa joie en lui soit en nous. Nous dérivons notre joie de la sienne, et la
prière puissante du Christ sera toujours exaucée.
Evoquant le fait de demeurer dans son amour et dans l’obéissance, Jésus nous dit : « Je vous ai
parlé ainsi, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jean 15.11)
Cette joie de Dieu sera pleinement nôtre lorsque notre vie sera passée en revue devant Dieu. Dans la
parabole des talents, Jésus conclut le jugement et la récompense de ses disciples par cette phrase :
« Son maître lui dit : Bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, je t’établirai sur
beaucoup ; entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25:21)
Et ainsi, la joie de Dieu est notre destinée ! Dieu est joyeux, heureux, béni. Et en lui, nous le sommes
dès à présent. En lui nous le serons pleinement.
La joie de Dieu dans ses relations
La joie de Dieu dans la trinité
Le bonheur de Dieu s’exprime dans les relations qu’il a en Lui-même :
! Le Psaume 45 (repris par Hébr 1.9) anticipe l’œuvre du Messie et décrit le lien heureux qui unit le
Père au Fils : « Tu aimes la justice et tu détestes la méchanceté : C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu
t’a oint D’une huile de joie, par privilège sur tes compagnons » (45.8)
! Esaïe : « Voici mon serviteur auquel je tiens fermement, Mon élu, en qui mon âme se complaît.
J’ai mis mon Esprit sur lui ; Il révélera le droit aux nations. » (Esaïe 42:1)
Et lorsque Dieu le Fils s’incarne et que le ministère du Fils de l’homme commence, le Père crie sa
joie !
! « Et voici qu’une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui–ci est mon Fils bien–aimé, en qui
j’ai mis toute mon affection » (Mattieu 3.17)
! Matthieu 12:18 : « Voici mon serviteur que j’ai choisi, Mon bien–aimé en qui mon âme a pris
plaisir…»
! « Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les enveloppa. Et voici qu’une voix sortit de la
nuée qui disait : Celui–ci est mon Fils bien–aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Écoutez–
le ! » (Matthieu 17:5)
Il existe une intimité parfaite entre chacune des personnes de la trinité : le Père, le Fils et l’Esprit saint
vivent une existence dans la plus parfaite des harmonies, source de joies intarissables ! Et la
satisfaction de Dieu est parfaite dans les relations qu’il a en Lui-même !
Quel impact sur ma vie ? Double :
! Dans notre imitation de Dieu, nous pouvons apprendre à dériver une joie profonde en tissant des
relations avec nos frères et sœurs. L’intimité doit se développer dans les couples, au sein de
l’église, en toute sainteté. A l’image de Dieu, de justes relations seront source de joie.
! Puisque Dieu le Père a joyeusement envoyé son Fils pour vivre en tant qu’homme, puisqu’il a plu
à Dieu de briser son Fils par son sacrifice, puisqu’il a plu à Dieu de le ressusciter parce qu’il était
parfait — alors en Christ nous sommes blottis, et également accepté dans la joie de Dieu. Ce qui
serait impossible avec nos propres forces de pécheurs.
Lisons ensemble Colossiens :
“20 et de tout réconcilier avec lui–même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la
paix par lui, par le sang de sa croix. 21 Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos
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Série d'études sur la joie
La joie de Dieu
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œuvres mauvaises, 22 il vous a maintenant réconciliés par la mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître
devant lui saints, sans défaut et sans reproche ;” (Colossiens 1:20-22)
Voyez-vous, il y a Dieu d’un côté, et les hommes de l’autre, séparés par le fossé du péché. Dieu le Fils
a traversé ce fossé, et permis le rapprochement des deux — du moins de ceux qui prennent sa croix
pour le suivre.
Ce qui me conduit à une autre joie de Dieu, celle que Dieu dérive de ses relations avec son peuple.
La joie de Dieu dans son peuple
La Bible dit que Dieu se réjouit lorsqu’une personne se repent de ses péchés :
! Luc 15:7 « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se
repent, que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance. »
! Luc 15:10 « De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul
pécheur qui se repent. »
Parce que l’œuvre du Christ est si complète, le Seigneur est devenu propice ou favorable envers les
hommes pécheurs que nous sommes : quand il regarde ses enfants, sa colère est apaisée, car elle
est tombée sur Jésus.
En sorte que Dieu dit : « Car l’Éternel prend plaisir à son peuple, Il donne aux humbles le salut pour
parure » (Psaumes 149:4).
Est-ce à dire que Dieu se plaît dans son peuple, quel que soit son comportement ? Aucunement !
! Lorsque Saül a désobéi à Dieu, le prophète Samuel lui dit : « Samuel dit : L’Éternel trouve-t-il
autant de plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, que dans l’obéissance à la voix de
l’Éternel ? Voici : l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et la soumission vaut mieux que la
graisse des béliers » (1 Samuel 15:22)
! Et lorsque David a désobéi à Dieu — mais lui se repent de ses péchés, il écrit :
16 O Dieu, Dieu de mon salut ! délivre–moi du sang versé, Et ma langue acclamera ta justice.
17 Seigneur ! ouvre mes lèvres, Et ma bouche proclamera ta louange.
18 Car tu ne prends pas plaisir au sacrifice, Autrement, j’en donnerais ; Tu n’agrées pas d’holocauste.
19 Les sacrifices (agréables) à Dieu, c’est un esprit brisé : Un cœur brisé et contrit ; O Dieu, tu ne le dédaignes pas.
20 Répands par ta faveur tes bienfaits sur Sion, Bâtis les murs de Jérusalem !
21 Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, Aux holocaustes et aux victimes tout entières ; Alors on offrira
des taureaux sur ton autel.
Dieu se plaît à corriger ses enfants. Hébreux 12.6ss nous rappelle :
6 Car le Seigneur corrige celui qu’il aime, Et frappe de verges tout fils qu’il agrée.
7 Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils que le père ne corrige pas ?
8 Mais si vous êtes exempts de la correction à laquelle tous ont part, alors vous êtes des bâtards et non des fils.
Cette joie culminera au moment où nous serons avec lui.
Sophonie 3:17 « L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi un héros qui sauve ; Il fera de toi sa plus
grande joie ; Il gardera le silence dans son amour pour toi ; Il aura pour toi une triomphante
allégresse. »
La joie de Dieu dans son action
Le Psaume 115.3 : « Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut » est mal traduit. Il vaudrait mieux
traduire par « Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qui lui plaît »
Le temps nous manque, mais Dieu se réjouit de son œuvre !
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Son œuvre de création est bonne
Son œuvre de rédemption est bonne. Michée 7.18 nous apprend qu’il « prend plaisir à la
bienveillance »
Son œuvre de révélation est bonne, Jésus a tressailli de joie en pensant que le Père avait choisi
de révéler les choses sages aux enfants et non aux sages et aux intelligents (Luc 10.21)
Son œuvre de bénédiction sur Israël obéissant est un plaisir pour lui (Deut 30.9)
Dieu est heureux dans son action. Pour aller plus loin Cf. Piper, Les plaisirs de Dieu
1. Le plaisir de Dieu en son Fils
2. Le plaisir de Dieu dans tout ce qu’il fait
3. Le plaisir de Dieu dans sa création
4. Le plaisir de Dieu dans sa renommée
5. Le plaisir de Dieu dans l’élection
6. Le plaisir de Dieu en meurtrissant son Fils
7. Le plaisir de Dieu à faire du bien à tous ceux qui se confient en lui
8. Le plaisir de Dieu dans les prières du juste
9. Le plaisir de Dieu dans l’obéissance personnelle et la justice publique
10. Le plaisir de Dieu à se cacher des sages
Conclusion
Qu’est-ce qui fait votre joie ?
« 12 Cieux, soyez désolés à cause de cela ; Frémissez et desséchez–vous, –– Oracle de l’Éternel. 13
Car mon peuple a doublement mal agi : Ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, Pour se
creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. » (Jérémie 2:12-13)
! Est-ce que vos sujets de joie représentent des citernes crevassées ? Des actes ou des plaisirs qui
rendent esclaves, ou détruisent la gloire de Dieu…
! Est-ce que vos sujets de joie reflètent un abandon de Dieu, la source d’eau vive ?
C’est une chose terrible d’ignorer la joie de Dieu si nous sommes ses enfants ! Il existe même une
malédiction de Deutéronome à l'encontre de ceux qui ne servent pas l’Eternel avec joie (Deut 28.47).
Et c’est sur ce chemin que j’aimerais qu’on progresse...
! Que faire de ce message ?
! Vivre en Dieu donnera une joie plus profonde et plus complète que toute autre expérience
humaine, parce qu’il est lui-même joyeux.
! Observer ce qui plaît en Dieu nous fait entrer dans sa joie !
- Si Dieu est heureux dans son existence, peut-être dois-je apprendre à me réjouir de la simple
existence de la vie, du cadeau de l’existence, du cadeau du présent, du cadeau de
l’espérance, de la foi et de l’amour…
- Si Dieu est heureux dans ses relations, il doit y avoir une joie à découvrir en façonnant des
relations harmonieuses avec autrui. Je peux apprendre beaucoup des relations qu'entretient
Dieu dans la trinité pour maximiser la joie de la vie.
- Si Dieu est heureux du projet qu’il accomplit, il doit y avoir une joie à créer des projets, à
m’impliquer dans son œuvre
Nous reviendrons sur la manière dont Dieu nous invite à nous réjouir de la vie, à nous réjouir de la vie
en lui, à nous réjouir des cadeaux de la vie — comment manger un repas à la gloire de Dieu pour la
plus grande joie de celui qui en profite — à nous réjouir des relations dans lesquelles il ordonne qu’on
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Série d'études sur la joie
La joie de Dieu
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se saisisse de sa joie, et à gérer tous les tueurs de joie que nous pouvons rencontrer dans les
épreuves, les péchés, etc.
« Que Dieu, qui est l'auteur de l'espérance, vous comble de toute joie et de sa paix par votre
confiance en lui. Ainsi votre coeur débordera d'espérance par la puissance du Saint-Esprit. » Romains
15:13
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l’autorisation du titulaire des droits. Ce qui précède n’affecte en rien vos droits en tant qu’utilisateur (exceptions au
droit d’auteur : copies réservées à l’usage privé du copiste, courtes citations, parodie...). 2006 Florent Varak
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La joie en Dieu
Introduction
En Dieu
Si vous deviez résumer le message précédent, que diriez-vous ?
Bien entendu, la joie que l’Eternel connaît est de nature différente de la nôtre :
! Nos joies sont suscitées par la surprise : un ami qui téléphone, ou qui frappe à la porte — mais
Dieu n’est jamais surpris, puisqu’il sait toutes choses par avance !
! Nos joies sont suscitées par l’anticipation : Noël, un concert, un repas, une fête — mais Dieu ne
se prépare pas à quelque chose qu’il ignore puisqu'il sait tout !
! Nos joies sont rarement accompagnées d’autres émotions : si nous sommes en colère et que le
téléphone sonne, nous sommes capables de répondre d’un « oui » joyeux ... pour constater à la
fin du coup de fil que la colère s'est évanouie. Impossible de faire coexister joie et colère
simultanément dans le cœur humain — mais Dieu est tout à la fois jaloux de ceux qui se
détournent de lui, joyeux de ceux qui se repentent, et en colère contre ceux qui rejettent son
Fils…
On perçoit que Dieu exprime des émotions en lien avec sa volonté de les exprimer, et non parce
qu’elles lui seraient imposées par les circonstances. Comme le souligne Carson :
« Si Dieu aime, c’est parce qu’il choisit d’aimer, et s’il souffre, c’est parce qu’il choisit de souffrir. Dieu est impassible
dans le sens où il n’exprime aucune « passion », aucune émotion qui le rendrait vulnérable de l’extérieur, sur lequel il
n’aurait aucun contrôle ou qu’il n’aurait pas prévu (Love of God, 60)
Et si Dieu exprime des émotions parce qu’il choisit de les exprimer, je me dis qu’il doit y avoir un
aspect à explorer pour nous. Puisque nous sommes créés à son image, ce qu’il dit de sa Personne
trouve parfois (pas toujours) des reflets en nous. Et si Dieu choisit d’exprimer sa joie dans son
existence, dans ses relations et dans son action, nous pouvons apprendre de cela.
D’ailleurs, la Bible commande aux enfants du Seigneur de se réjouir. J’ai trouvé plus de 50 versets où
la joie était commandée. Lisons ensemble Deutéronome 16.13ss. :
! Une fois par an, les israélites devaient célébrer la fête des tabernacles, ou des huttes – c’est pour
dans quelques jours – et la Bible dit : « tu célébreras la fête pendant sept jours, en l’honneur de
l’Eternel ton Dieu… et tu te livreras à une joie sans réserve. »
! C’est curieux : Dieu exige un temps d’allégresse annuel ! Chaque année, tu te livreras à une joie
sans réserve !
! C’est l’opposé de ce que nous imaginons en pensant à la joie : on la veut spontanée. Mais Dieu la
programme. « tu te livreras à une joie sans réserve ».
Qu’est-ce que cela ferait, si je vous disais :
! 1 dimanche sur 2 tu rendras à la célébration du Seigneur où tu te livreras à une joie sans
réserve… Peut-être parce qu’on est français, on ferait l’inverse, spontanément !
! Ou bien imaginez une famille hypothétique, bien entendu pas de cette église, dont le père, au
moment du partage prolongé d’une soupe à la grimace, coupe l’ambiance morose du moment et
s’exclame : « nous allons changer d’attitude, et nous allons nous livrer à une joie sans réserve. »
J’imagine la scène, et j’imagine bien les enfants de cette famille sortir un petit drapeau écrit « lol »
dessus !
Quand la Bible parle de joie elle en identifie de nombreuses sources légitimes :
! Dans l’amitié, notamment fraternelle
! Dans le couple et tous les aspects de la vie de couple…
! Dans l’activité professionnelle, le travail…
Série d'études sur la joie
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La joie en Dieu
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Dans le bonheur de bien manger…
Dans la communion spirituelle de l’église
Dans l’activité missionnaire
Mais souvent, dans la Bible, il est question de se réjouir en Dieu. Il y a plus de 50 commandements de
se réjouir en l’Eternel. Exemples :
! Psaumes 37:4 Fais de l’Éternel tes délices, Et il te donnera ce que ton cœur désire.
! Psaumes 32:11 Justes, réjouissez–vous en l’Éternel et soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris
de joie, vous tous qui êtes droits de cœur !
! Psaumes 97:12 Justes, réjouissez–vous en l’Éternel Et célébrez son saint nom !
! Philippiens 3:1 Au reste, mes frères, réjouissez–vous dans le Seigneur. Je n’éprouve aucun ennui
à vous écrire les mêmes choses, et pour vous, c’est une sécurité.
! Philippiens 4:4 Réjouissez–vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez–vous.
! 2 Corinthiens 13:11 Au reste, frères, soyez dans la joie, tendez à la perfection, consolez–vous,
ayez une même pensée, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
! Colossiens 1:12 avec joie rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à
l’héritage des saints dans la lumière.
! Psaumes 97:12 Justes, réjouissez–vous en l’Éternel Et célébrez son saint nom !
Je n’aime pas trop Thomas d’Aquin, mais sur ce point, il a vu juste : « nous valons ce que valent nos
joies ». J’espère de tout cœur que le Seigneur peut dire de nous : « Leur valeur grandit, car ils
trouvent de plus en plus de joie en la personne même de Dieu »
Je dirais même que nous devenons ce que sont nos joies principales.
! Nous épousons la forme de nos amours. Nos affections sculptent notre être plus que tout.
! Nos préoccupations à cultiver certaines joies nous entraînent toujours davantage et nous
caractérisent.
! Nous ne nous élèverons jamais plus haut que ce que nous chérissons le plus.
! Celui qui concentre son amour sur sa gloire et son avancement personnel deviendra de plus en
plus orgueilleux et arrogant, et aura de la peine à honorer la Personne de Dieu.
! Celui qui concentre son amour sur les soirées bien arrosées sera de plus en plus sensible aux
appétits de sa chair et ne verra pas l’intérêt de prendre sa croix pour suivre Jésus.
Développer sa joie en Dieu va être source de nombreuses bénédictions. Il est bon pour nous de nous
réjouir en l’Eternel. Dieu est glorifié lorsque notre joie est en Lui. C’est à notre avantage :
! Psaumes 4:7 (4–8) Tu mets dans mon cœur plus de joie Qu’au temps où abondent leur froment
et leur vin nouveau.
! 1 Chroniques 16:27 L’éclat et la magnificence sont devant sa face, La puissance et la joie sont
dans sa demeure
! Psaumes 34:5 (34–6) Quand on regarde à lui, on resplendit de joie, Et le visage n’a pas à rougir.
! Psaume 43.3 Envoie ta lumière et ta vérité ! Qu’elles me guident, Qu’elles me conduisent à ta
montagne sainte et à tes demeures ! 4 J’irai vers l’autel de Dieu, Vers Dieu, ma joie et mon
allégresse, Et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu ! 5 Pourquoi t’abats–tu, mon âme, et
gémis–tu sur moi ? Attends–toi à Dieu, car je le célébrerai encore ; Il est mon salut et mon Dieu.
! Romains 14:17 Car le royaume de Dieu, c’est non pas le manger ni le boire, mais la justice, la
paix et la joie, par le Saint–Esprit.
! Actes 13:52 Les disciples, quant à eux, étaient remplis de joie et d’Esprit–Saint.
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Série d'études sur la joie
La joie en Dieu
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Se réjouir en Dieu, c’est prendre conscience de la grandeur et de la beauté de Dieu, c'est intégrer ce
que l’on connaît de Lui dans notre vie de prière personnelle et collective, c’est choisir de s’imprégner
de ses bienfaits pour que nos cœurs soient de plus en plus réjouis de sa grâce !
Nous allons lire ensemble un psaume qui exprime cette joie qui est nôtre…
Célébrez Dieu avec passion (100.1b-2)
« 1 Psaume de reconnaissance. »
« Lance une joyeuse clameur vers l’Éternel, Terre entière ! 2 Servez l’Éternel avec joie, Venez avec
des acclamations en sa présence ! »
« 1 Psaume de reconnaissance. » Reconnaissance :
! Déclaration, admission, proclamation
! Louange ‘informée’ des qualités de Dieu
! NB. : Il n’existe pas de verbes hébreux pour « remercier ». C’est dans la reconnaissance des
qualités ou des œuvres de Dieu, que s’exprime la louange.
Trois verbes, associés à trois manières de le faire :
! Lance une joyeuse clameur : littéralement crie, sonne l’alarme, exprime ta joie vers l’Eternel.
Dieu est l’objet, la destination de cette célébration. Toute la terre est invitée à célébrer notre Dieu.
! Servez l’Eternel, une autre expression d’adoration, le service concret de l’Eternel. Et remarquez, il
s’agit de le servir avec joie !
! Venez : il faut se rendre en sa présence en exultant en sa présence.
La joie (simha) dénote le fait d’être réjoui, ou joyeux avec toute la disposition de l’être : le cœur, l’âme,
les pensées, l’esprit.
La clameur joyeuse ne peut être lancée assis, les yeux baissés…
Toute une série d’impératifs qui exigent une action déterminée et passionnée vis-à-vis de Dieu.
Il est notre Conducteur ! (100.3)
« 3 Reconnaissez que l’Éternel est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui : Son peuple
et le troupeau de son pâturage. »
Le verset 3 nous en donne la raison…
! L’Eternel est Dieu. YHWH, le nom personnel de Dieu, celui qui a été communiqué à Moïse et qui
est le Dieu de l’alliance. Ce Dieu personnel est le Dieu véritable.
! Dieu est Créateur, notre Créateur. Celui qui nous a faits à son image, selon sa ressemblance.
! Dieu est notre propriétaire
! Dieu est notre berger
« Reconnaissez » pourrait être mieux traduit par « apprenez » « découvrez » ou encore « percevez »,
« discernez » Nous devons passer de cette existence indépendante de Dieu, vers une existence où
Dieu est notre environnement !
! Je respire parce qu’il ne m’a pas encore ôté le souffle.
! Je suis avec les qualités et les faiblesses qu’il a bien voulu me donner ou qu’il a permis que j’ai.
! Je suis en chemin en apprenant de lui, en apprenant comment il veut devenir chaque jour
davantage le bon et bienveillant berger de mon existence.
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Série d'études sur la joie
La joie en Dieu
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Dieu est pour nous ce que l’eau est au poisson. Il est notre tout. Si Dieu ôtait sa protection, le diable
nous détruirait immédiatement, le monde nous perdrait irrémédiablement, la chair me consumerait
sans gêne.
Je dois reconnaître la divinité de Dieu dans les circonstances de ma vie. Je dois apprendre à la
reconnaître. Je dois savoir que Dieu règne sur mon existence, dans les embouteillages comme dans
les promotions, pour me faire découvrir la puissance de sa résurrection.
Je dois apprendre à reconnaître qu’il est le cep…
Célébrez Dieu avec passion ! (100.4)
« 4 Entrez dans ses portes avec reconnaissance, Dans ses parvis avec la louange ! Célébrez–le,
bénissez son nom ! »
La liste d’exhortations continue. Dieu utilise dans ce psaume l’image du temple. On entre dans les
portes, puis dans les parvis, on progresse vers le cœur du temple, là où l’Eternel réside
symboliquement dans le lieu très saint.
! « Entrez dans ses portes avec reconnaissance » : on pourrait traduire reconnaissance par une
louange marquée par la repentance du péché.
! « Dans ses parvis avec la louange » : en déclarant les bienfaits de Dieu, lui déclarant les qualités
et la grandeur de sa personne. Il s’agit de reconnaître la supériorité de Dieu
! « Célébrez-le » : L’idée du verbe hébreu c’est de jeter quelque chose, comme on jetterait des
fleurs sur le passage d’une personne d’importance.
! « Bénissez son nom » : Le verbe veut dire s’agenouiller, prendre une posture de respect.
Cette célébration joyeuse de Dieu saisit tout notre être :
! On marche vers le temple
! On parle à Dieu
! On se prosterne devant lui
! On manifeste une émotion.
La joie en Dieu invite l’ensemble de notre être, cœur, pensée, âme, esprit.
Il est notre Bienfaiteur ! (100.5)
« 5 Car l’Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours, et sa fidélité de génération en génération. »
Le psalmiste donne encore d’autres raisons d’exprimer la joie de connaître Dieu :
! Dieu est bon : Plaisant, agréable, excellent, etc. Dieu est imprégné d’excellence. Sa bonté s’est
manifestée tellement souvent. Déjà dans la création, Dieu dit que c’était bon, et en cela, ce qu’il a
créé reflète sa bonté. Sa bonté se manifeste tout au long de la Bible alors que Dieu tend sa main
pour sauver ceux qui réalisent leur besoin du Sauveur.
! Sa bienveillance est éternelle : Elle dure toujours. Le terme est intraduisible tellement il est vaste
dans son sens : c’est une bienveillance aimante, c’est une faveur, une grâce, une fidélité, un
amour abondant. Dieu est tout cela : bienveillant, aimant, favorable, gracieux, fidèle, etc.
! Et en plus les qualités de Dieu sont stables : Dieu est le même aujourd’hui, hier, éternellement !
De génération en génération. Dieu ne changera pas d’avis. Dieu est fidèle et constant.
Conclusion
Se réjouir en Dieu est un art :
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Série d'études sur la joie
!
!
La joie en Dieu
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L’art de savoir se parler : « mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits… ».
David se parle, et il dit : « David, dis du bien de Dieu, sans rien oublier ». Vous vous êtes déjà
parlé comme cela ? Le matin, avec un rasoir (ou un coton à fond de tain) : « alors mon petit
Florent / dis du bien de Dieu, sans rien oublier de ses bontés. » !!!
L’art d’être vrai dans ses émotions, sans se laisser contrôler par ses émotions. Tout au long
des Psaumes, on voit des hommes être vrais dans ce qu’ils ressentent, tout en s’appropriant de
ces vérités : « pourquoi t’abats-tu mon âme, et gémis tu ? »
- Je pense à Jérémie. Témoin des massacres babyloniens. Jérémie a vu le siège des
babyloniens, avec une famine telle que des mères ont cuit et mangé leurs enfants. Jérémie a
vu les soldats mettre à sac la ville de Jérusalem, il mentionne le viol des femmes, la tuerie qui
s’en est suivi.
- Il est profondément attristé par ce jugement de Dieu sur la nation. En Lamentations, il entame
une longue complainte, et au milieu de l’expression la plus sombre, Jérémie choisit de
regarder la situation au travers des vérités bibliques :
“21 Voici ce que je veux repasser en mon cœur, Ce pourquoi j’espère : 22 C’est que la bienveillance de l’Éternel n’est
pas épuisée, Et que ses compassions ne sont pas à leur terme ; 23 Elles se renouvellent chaque matin. Grande est ta
fidélité ! 24 L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; C’est pourquoi je veux m’attendre à lui. 25 L’Éternel est bon pour
qui espère en lui, Pour celui qui le cherche. 26 Il est bon d’attendre en silence Le salut de l’Éternel. 27 Il est bon pour
l’homme De porter le joug dans sa jeunesse. 28 Qu’il s’assoie solitaire et silencieux, Car c’est ce qui lui est imposé ;
29 Qu’il mette sa bouche dans la poussière, Peut–être y a–t–il de l’espoir ! 30 Qu’il tende la joue à celui qui le frappe,
Qu’il se rassasie de déshonneur. 31 Car le Seigneur Ne rejette pas à toujours. 32 Mais, lorsqu’il afflige, il a
compassion Selon sa grande bienveillance ; 33 Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie Et qu’il afflige les fils
d’homme.” (Lamentations 3:21-33)
!
- Jérémie exprime sa souffrance et s’appuie sur la Parole de Dieu.
L’art de personnaliser la Parole de Dieu. La Bible est un trésor qu’il faut s’approprier. Parfois il
est utile de personnaliser les textes, en se les appropriant. J’avais mémorisé Eph 1, et j’aime me
le rappeler en mettant un pronom personnel.
Voici ce que je fais…
! Personnaliser la Parole, prendre un psaume ou une épître.
! Apprendre quelques textes clés. Un verset le matin, répété dans la voiture, et le soir avant de
sombrer !
! Prendre un recueil de cantique
! Prendre une ! journée de RTT spirituelle
! Commencer sa journée en reconnaissant les bienfaits de Dieu que personne ne peut nous ôter.
Se réjouir en Dieu, c’est un art, un apprentissage, une discipline et un fruit…
! Une ! journée avec Dieu, par exemple un samedi après le week-end de rentrée…
Passons un temps à reprendre, dans la prière à voix haute, quelques-unes des vérités de l’Ecriture
sur la personne de Dieu.
Vous n'en avez pas envie ? Il n'est pas nécessaire d’en avoir envie. L’appétit vient en mangeant,
comme le bonheur de louange vient avec la louange...
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l’autorisation du titulaire des droits. Ce qui précède n’affecte en rien vos droits en tant qu’utilisateur (exceptions au
droit d’auteur : copies réservées à l’usage privé du copiste, courtes citations, parodie...). 2007 Florent Varak
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La joie avec Dieu
Introduction
Résumé
Au 1er message : joie de Dieu. Dieu se réjouit
!
De son existence même
!
De ses relations
!
De son action
Quelque part, c’est un modèle pour nous. Nous qui avons été créés à son image, nous pouvons
choisir de nous réjouir :
!
De l’existence même
!
Des relations que nous pouvons nouer : avec Dieu, avec notre prochain.
!
De notre action, de nos moyens d’entreprendre…
En tout cas, l’une des plus grandes joies que nous pouvons expérimenter, c’est celle de connaître
Dieu, et de vivre en Lui. Dieu nous commande même de nous réjouir de Lui :
Habakuk, l’un des prophètes qui voit la désolation que suscite les Chaldéens, écrit, comme pour
renouveler son courage : « Mais moi j’exulterai en l’Éternel, Je veux trouver l’allégresse dans le Dieu
de mon salut » (3:18).
L’apôtre Paul écrit : « réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous. » Je ne
sais pas pourquoi on a inconsciemment hiérarchisé les commandements, et pourquoi celui-ci paraît
moins important que celui de ne pas commettre de meurtre, ou de ne pas commettre l’adultère ! Bienaimés, nous offensons Dieu lorsque nous ne nous réjouissons pas de Lui, avec Lui par Lui ! Nous
honorons Dieu lorsque nous trouvons plaisir en Lui, en son œuvre, en la vie qu’il nous accorde.
L’image la plus fréquente qui illustre la relation de Dieu avec les sauvés est celle de l'homme avec sa
fiancée ou son épouse. Dieu a tout fait pour nous épouser, et si nous profitons de ses avances pour
ensuite les mépriser et les rejeter, nous manifestons un mépris qui blesse l’initiative et l’amour de
Dieu !
Venez dans la maison de Dieu avec des louanges, avec des chants de reconnaissance, avec la
volonté d’exprimer l’adoration et la bienveillance de Dieu… Par contre, la pression du monde, les
manœuvres du diable et les péchés de notre cœur nous éloignent de sa bienveillance. Renouvelez
votre intimité avec Dieu ! Réjouissez vous toujours dans le Seigneur !
Ce thème était celui du dernier message. Se réjouir dans la personne de Dieu.
Mais bon, ça fait encore un peu éthéré ! Ce matin, je voudrais qu’on voie ce que Dieu attend de nous
: une attitude quotidienne de réjouissance .
!
D’abord, c’est bon pour la santé ! Prov 17.22 « Un cœur joyeux est un excellent remède, mais
l’esprit déprimé mine la santé. » Vous voyez, Rabelais n’a rien inventé !
!
Ensuite parce que Dieu le veut : Psaumes 118:24 « C’est ici la journée que l’Éternel a faite : A
cause d’elle, soyons dans l’allégresse et la joie ! »
La Bible a quelque chose d’assez simple et d’assez profond à nous enseigner sur la joie de vivre, qui
nous vient de Salomon.
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Série d'études sur la joie
La joie avec Dieu
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Le parcours de l’Ecclésiaste
Salomon est fils de David et de Bath-Chéba. Le prophète Nathan l’honora du nom de Yedidya, bienaimé de l’Éternel (2S 12:25). Salomon épousa la fille du roi d’Égypte et l’amena à Jérusalem (1R 3:1).
Salomon est réputé pour sa sagesse. Il avait demandé à Dieu la sagesse, et celle-ci devint légendaire
lorsqu’il réussit à identifier la mère d’un bébé parmi deux qui le revendiquaient.
!
On reconnaît sa sagesse dans sa gestion de grands projets urbains,
!
On reconnaît sa sagesse dans la conduite de la construction du temple.
!
On reconnaît sa sagesse dans l’administration du royaume qu’il divise en 12 districts.
!
On reconnaît sa sagesse dans ses connaissances artistiques, techniques et zoologiques.
Son influence devient internationale. Des commerçants affluèrent du monde entier, et même la reine
de Sabba vint le questionner pour vérifier s’il était à la hauteur de sa réputation.
Hélas, il tomba dans les pièges typiques dont sont jalonnés les succès. Il régna 40 ans, et laissa un
bilan assez triste à ses successeurs, car il agit exactement à l’inverse de tous les conseils qu’il avait
prodigué — aparté : c’est l’une des preuves de l’authenticité de la Bible, les fautes des héros sont
mentionnées.
Bref, Salomon fait le bilan de ses exploits, et voilà ce qu’il trouve : la joie que nous cherchons tous
n’est pas dans l’accomplissement de grandes choses mais … [je vous donnerai la fin plus tard !]
Chapitre 1
!
« 2 Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. » Les immenses
accomplissements de la vie, n’ont aucun sens. Littéralement : « vapeur, tout est vapeur » « 3 Que
reste–t–il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? »
!
La furie des activités n’a pas sens « 8 Toutes choses se fatiguent au–delà de ce qu’on peut dire,
l’œil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre. »
!
Et tout se répète : « 9 Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a
rien de nouveau sous le soleil. »
!
Même la recherche intellectuelle… « 12 Moi, l’Ecclésiaste, je suis devenu roi sur Israël à
Jérusalem. 13 J’ai pris à cœur de rechercher et d’explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le
ciel ; c’est un souci fâcheux que Dieu donne aux humains comme moyen d’humiliation. »
Chapitre 2
!
A un moment donné, Salomon décide de rechercher que la joie. Sa conclusion ? « 1 J’ai dit en
mon cœur : Allons ! je vais t’éprouver par la joie et n’arrêter ma vue que sur le bonheur. Même
cela n’est que vanité. 2 Du rire j’ai dit : C’est de la démence ! et de la joie : Que vient–elle faire ?
!
Et puis même les drogues du moment : « 3 Je me suis découvert le désir d’habituer ma chair au
vin, tandis que mon cœur me conduirait avec sagesse, et de m’attacher à la folie jusqu’à ce que je
voie s’il est bon pour les humains d’agir ainsi sous le soleil pendant le nombre des jours de leur
vie. »
!
Même les réalisations professionnelles ambitieuses, ou le matérialisme : « 4 J’ai exécuté de
grands ouvrages : je me suis bâti des maisons ; je me suis planté des vignobles ; 5 je me suis fait
des jardins et des parcs, et j’y ai planté toutes sortes d’arbres fruitiers ; 6 je me suis fait des
bassins pour arroser de leur eau une forêt de jeunes arbres. 7 J’ai acquis des esclaves hommes
et femmes, et j’ai eu leurs fils nés dans la maison ; j’ai, de plus, été grand propriétaire de gros et
de petit bétail, plus que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem. 8 Je me suis aussi
amassé de l’argent et de l’or, précieux trésor des rois et des provinces. Je me suis procuré des
chanteurs et des chanteuses, et raffinement pour les humains, des dames en grand nombre. 9 Je
suis devenu grand, et j’ai surpassé tous ceux qui étaient avant moi à Jérusalem. Et même ma
sagesse demeurait avec moi. »
Série d'études sur la joie
La joie avec Dieu
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Les délices des yeux, les joies de l’activité… « 10 Tout ce que mes yeux ont réclamé, je ne les en
ai pas privés ; je n’ai refusé aucune joie à mon cœur ; car mon cœur se réjouissait de tout mon
travail ; et c’est la part qui m’est revenue de tout ce travail. »
Et la conclusion ? « 11 Puis, j’ai envisagé tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la
peine que j’avais prise à les faire ; et voici que tout est vanité et poursuite du vent, il n’en reste
rien sous le soleil. »
Conscient de cet échec, Salomon devient des plus pessimistes :
« 17 J’ai donc haï la vie, car pour moi l’ouvrage que l’on fait sous le soleil est mauvais, puisque
tout est vanité et poursuite du vent. 18 J’ai haï toute la peine que je me donne sous le soleil, et
dont je dois laisser (la jouissance) à l’homme qui me succédera. 19 Et qui sait s’il sera sage ou
insensé ? Pourtant, il sera maître de toute la peine que je me suis donnée en usant de sagesse
sous le soleil ! C’est encore là une vanité. 20 Et j’en suis venu à me décourager de m’être donné
toute cette peine sous le soleil. 21 Y a–t–il un homme qui ait peiné avec sagesse, science et
succès, voilà que sa part est donnée à un homme qui n’y a pris aucune peine. C’est encore là une
vanité et un grand mal. 22 Que revient–il, en effet, à l’homme de toute la peine et de la
préoccupation qu’il s’est données sous le soleil ? 23 Tous ses jours ne sont que tourments, ses
soucis le tracassent ; son cœur n’a pas de repos, même pendant la nuit. C’est là encore une
vanité. »
!
!
!
Dans les années 60, ce texte de Salomon eut beaucoup de succès, vu comme un précurseur de la
pensée de Sartre. Avons-nous des illusions trompées, des attentes gigantesques de la vie non
réalisées ? On explique alors notre déception et notre manque de joie par le fait que nous n'avons pas
obtenu ce que nous aurions souhaité, que nous n'avons pas réussi là où nous aurions aimé réussir.
C'est une réalité de la vie humaine depuis la Chute, ça fait partie de l'existence.
Cependant, ce qui est très surprenant, c'est que parfois, ceux qui ont réussi font la découverte sordide
du vide qu'ils ressentent alors. Où se trouve donc la clé de la joie ?
Quelles sont les leçons de Salomon ?
!
Que les grandes aspirations des hommes ne sont pas la clé du bonheur.
!
Que les succès les plus spectaculaires de la vie n’engendrent pas la joie stable et paisible de la
vie.
Où se trouve alors la clé de la joie ? Toujours au chapitre 2 :
La joie de vivre est un art
!
Il n’y a de bon pour l’homme que de manger et de boire, et de voir pour lui–même le bon côté de
sa peine ; mais j’ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu.
24
Vous avez remarqué ? C’est quoi qui est bon pour l’homme ?
!
Manger, boire, et voir le bon côté de sa peine
!
En fait, la joie se cueille dans le quotidien des cadeaux que Dieu accorde.
L’Ecclésiaste contient 7 refrains qui ramènent le lecteur à cette idée :
!
Chapitre 3 “12 J’ai reconnu qu’il n’y a rien de bon pour lui sinon de se réjouir et de faire ce qui est
bon pendant sa vie ; 13 et aussi que pour tout homme, manger, boire et voir ce qui est bon au
milieu de tout son travail, est un don de Dieu.” (Ecclésiaste 3:12-13 )
!
“Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme que de se réjouir de ses œuvres : c’est là sa part.
En effet, qui le ramènera pour voir ce qui arrivera après lui ?” (Ecclésiaste 3:22 )
Série d'études sur la joie
La joie avec Dieu
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Chapitre 5 “17) Voici ce que j’ai vu : c’est déjà bien beau pour l’homme de manger, de boire et de
voir le bonheur au milieu de toute la peine qu’il se donne sous le soleil, pendant le nombre des
jours de vie que Dieu lui a donnés ; car c’est là sa part. (Ecclésiaste 5:17)
Chapitre 8 “J’ai donc fait l’éloge de la joie, parce qu’il n’y a rien de bon pour l’homme sous le
soleil sinon de manger, de boire et de se réjouir ; c’est là ce qui doit l’accompagner dans son
travail, pendant les jours de la vie que Dieu lui donne sous le soleil.” (Ecclésiaste 8:15 )
Chapitre 9 “7 Va, mange avec joie ton pain, et bois de bon cœur ton vin ; car Dieu a déjà agréé
tes œuvres. 8 Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l’huile ne manque pas sur ta
tête. 9 Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de la vaine existence
que Dieu t’a donnés sous le soleil, pendant tous tes jours de vanité ; car c’est ta part dans la vie
au milieu de la peine que tu te donnes sous le soleil.” (Ecclésiaste 9:7-9 )
!
!
!
La grande révélation de ce matin, c’est que Dieu a prévu qu’on jouisse de la vie, et des plaisirs
légitimes de la vie. C’est une saine discipline de cœur et de pensée que de se réjouir chaque jour des
cadeaux répétés de la providence du Seigneur.
Comme le dit Godet : « Au lieu de chercher le bonheur et de le poursuivre sur la voie de la sagesse,
de la folie, ou de la jouissance accompagnée d’une dévorante activité, attendons-le en repos comme
venant de la main de Dieu, et en accommodant à chaque instant notre activité aux indications de la
Providence, qui varient d’heure en heure. »
Voyez-vous, c’est un art, et un art plutôt perdu parmi les chrétiens, que de profiter du plaisir de la
création, sans pour autant en venir à adorer ces mêmes plaisirs, plutôt que leur Créateur.
Comment maximiser le bonheur, la joie de ces choses que Dieu nous donne ?
!
Intégrer Dieu
!
Rendre grâce
!
Partager, donner à d’autres de ce que l’on a !
Nous devons apprendre à entraîner notre être à compter les bienfaits de Dieu, pas seulement les
bienfaits spirituels, mais encore tous les bienfaits matériels, qui soutiennent notre joie terrestre.
Deux passages de l’Ecriture sont intéressants à ce sujet :
!
Prov 31.6 « Donnez des boissons fortes à celui qui périt et du vin à celui qui a l’amertume dans
l’âme. »
!
Néhémie 8:10 « (Esdras) leur dit : Allez, mangez des viandes grasses, buvez des liqueurs
douces et envoyez des parts à ceux qui n’ont rien de prêt, car ce jour est consacré à notre
Seigneur ; ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel est votre force. »
La joie de l’Eternel passe en partie par la joie des dons de Dieu !
Parfois les chrétiens ont oublié de développer cette sagesse qui consiste à se réjouir des cadeaux
que Dieu nous donne. Voilà pourquoi on rend grâce avant de manger. Pas parce que sinon la
nourriture serait empoisonnée, qu'elle ne serait pas bénie ! Non bien sûr ! La nourriture est déjà bénie
puisque c'est Dieu qui nous la donne, que c'est lui qui est l'auteur de la vie. Nous rendons grâce parce
que nous prenons de la main même de Dieu et que nous nous réjouissons de ses cadeaux.
Il nous faut développer cette sagesse de la reconnaissance envers Dieu.
Le rejet de cette attitude est dangereux
L’ascétisme est diabolique
!
Série d'études sur la joie
La joie avec Dieu
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Voyez-vous, la spiritualité a été grandement influencée par des gens comme Augustin, qui priait ainsi,
12 ans après sa conversion d’une vie de débauche :
Il priait de renverser les péchés qui le liaient, et notamment la tentation de jouir de son repas plutôt que de le prendre
comme un médicament nécessaire « jusqu’au jour où tu détruiras à la fois le ventre et la viande » ; ou encore
l’attraction des senteurs agréables ; le plaisir d’un musique d’église qui toucherait par la mélodie plutôt que par l’objet
de cette louange » ; en encore la convoitise des yeux vers « diverses formes de beauté et d’éclat et de couleurs
agréables » ; et enfin la dernière tentation : « de connaître dans le seul but de connaître »
L’idée que les nécessités terrestres ne seraient que des médicaments nécessaires est terrible ! Elle
dévalue le monde que Dieu a créé. C’est d’ailleurs comme cela que les non-chrétiens perçoivent la
pensée chrétienne. Michel Onfray est devenu célèbre pour son traité d’athéologie. Voici comment il
présente son livre :
Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris
identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ;
haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des
pulsions. En lieu et place et de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance,
l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et
la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme e l'esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré?
Cet ascétisme qui nie et rejette notre existence corporelle est à l’opposé de la sagesse divine.
Regardez comment l’apôtre Paul qualifie ce genre d’approche :
1 Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques–uns abandonneront la foi, pour s’attacher à
des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, 2 par l’hypocrisie de faux discoureurs marqués au fer rouge
dans leur propre conscience. 3 Ils prescrivent de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour
qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui connaissent la vérité. 4 Or, tout ce que Dieu
a créé est bon, et rien n’est à rejeter, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, 5 car tout est sanctifié par la
parole de Dieu et par la prière.
Un homme ou une femme qui rejette les bonheurs terrestre sous prétexte d’une meilleure spiritualité,
ou d’une plus grande proximité avec Dieu est inspiré par une philosophie démoniaque. Rejeter le
mariage, ou la sexualité dans le mariage, rejeter certains aliments que Dieu a créés pour soi-disant
honorer Dieu est en opposition avec le christianisme biblique.
!
Le célibat imposé des responsables religieux est démoniaque
!
Les règles alimentaires imposées dans certains milieux évangéliques judaïsants sont
démoniaques.
Le manque de reconnaissance est une offense
L’ingratitude n’est probablement pas considérée comme la plus terrible des attitudes !
Nous avons en Nombres 21 l’exemple extrême de cette attitude :
!
Le peuple vient d’être délivré de l’esclavage. Il sort d’Egypte.
!
Il voit de nombreuses délivrances, dont celle de la mer rouge.
!
Il arrive dans le désert, et Dieu prend soin de ce peuple en envoyant la manne : « 5 Le peuple
s’impatienta en route, parla contre Dieu et contre Moïse : Pourquoi nous avez–vous fait monter
hors d’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? car il n’y a point de pain et il n’y a point
d’eau, et nous sommes dégoûtés de ce pain méprisable. »
Dieu juge cette attitude extrêmement grave.
!
D’abord c’était un manque de confiance
!
Ensuite, le Nouveau Testament nous apprend que c’était Christ le rocher qui les alimentait et
étanchait leur soif (1 Cor 10).
!
Alors Dieu envoie des serpents, et des milliers d’hommes meurent.
[Ce jugement de Dieu deviendra même le modèle de la foi qui sauve : Des serpents venimeux
mordent le peuple, qui est invité à simplement regarder un serpent en métal que Moïse élève pour
Série d'études sur la joie
La joie avec Dieu
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être guéri. Jésus illustre la nouvelle naissance avec cette histoire : comme il suffit de regarder le
serpent, il suffit de regarder Christ sur la croix pour être sauvé ! C’est-à-dire qu’il suffit d’avoir
confiance dans la croix du Christ.]
Bref, le manque de reconnaissance, l’ingratitude est certainement l’attitude qui rognera la joie
quotidienne de la vie. C’est l’opposé de la confiance dans les soins de Dieu.
Sommes nous reconnaissants ?
Les hommes ont critiqué Paul pour les libertés qu’il prenait par rapport aux lois alimentaires de
l'Ancien Testament qui étaient des préceptes chargés d’identifier le péché. Et voici ce qu’il écrit : 1Cor.
10.30ss « Si je prends ma part avec actions de grâces, pourquoi serais–je calomnié pour ce dont je
rends grâces ? 31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites
tout pour la gloire de Dieu. »
Conclusion
A la fin de sa vie, Salomon fait le constat de ses échecs et de ses réussites. Il écrit :
Ecclésiaste 11:9 Jeune homme, réjouis–toi pendant ton adolescence, que ton cœur te rende heureux
pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes
yeux ; mais sache que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement.
Le premier message parlait du bonheur de Dieu. Si vous êtes sauvé, si vous vous êtes converti à
Christ, la joie de Dieu sera la vôtre : « entre dans la joie de ton maître » sera l’une des premières
paroles que nous entendrons du Seigneur.
Le second message parlait de la joie que l’on tire de notre relation avec Dieu. Nous devons tellement
souvent repasser dans notre cœur les bénédictions dont Dieu nous a comblées !
!
Habakuk 3.18 : « Mais moi j’exulterai en l’Éternel, Je veux trouver l’allégresse dans le Dieu de
mon salut »
!
Psaumes 97:12 « Justes, réjouissez–vous en l’Éternel Et célébrez son saint nom ! »
!
Philippiens 3:1 « Au reste, mes frères, réjouissez–vous dans le Seigneur. Je n’éprouve aucun
ennui à vous écrire les mêmes choses, et pour vous, c’est une sécurité. »
!
Philippiens 4:4 « Réjouissez–vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez–vous. »
Je voudrais juste souligner à quel point nous sommes privilégiés, nous qui vivons avec Dieu.
Regardez le désespoir d’un écrivain comme Mark Twain, peu de temps avant de mourir :
Des myriades d’êtres humains naissent ; ils peinent, transpirent et luttent ;… ils s’agressent, se critiquent et se
combattent, pour obtenir un maigre avantage sur l’autre ; l’âge les enveloppe sournoisement, puis l’infirmité… Ceux
qu’ils aiment leur sont retirés, et la joie de la vie se transforme en vive douleur. Le soulagement vient enfin – le seul
cadeau sans poison que la terre ne leur a jamais donné – et ils partent d’un monde qu’ils n’ont jamais influencé, un
monde qui va les pleurer un jour pour les oublier à jamais.
J’étais cette semaine au chevet d'une dame chrétienne. Elle vit ses derniers jours, et c’est sûr que la
souffrance est difficile, mais j’étais encore saisi de la paix qui se lit dans ses yeux, derrière son
masque à oxygène. Elle quitte cette terre sans avoir écrit de livre et son nom ne sera pas dans les
dictionnaires. Mais quelle force, quelle joie en Dieu. Nous avons des raisons de nous réjouir de la
grâce de Dieu.
Ce troisième message est vraiment une exhortation à cultiver une attitude reconnaissante pour les
circonstances quotidiennes : ce qu’on mange, et l’activité quotidienne qui est la nôtre. Une sœur m’a
écrit cette semaine en me disant sa découverte que « nos pensées guident tous nos actes et
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La joie avec Dieu
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décisions,et que donc ce sont nos fausses convictions qui nous perdent ». Il y a une gymnastique
intérieure qui consiste à choisir les pensées que nous voulons entretenir.
Et si je ressens pas la joie à l’intérieur ? Est-ce de l’hypocrisie de se réjouir ?
!
Tout le monde passe par des temps plus moroses. Le psalmiste s’écrie « Pourquoi t’abats–tu,
mon âme, et gémis–tu sur moi ? Attends–toi à Dieu, car je le célébrerai encore ; Il est mon salut et
mon Dieu. » (Psaumes 42:12)
!
Mais nous ne sommes pas les marionnettes de nos émotions (cf Gen 4). Nous sommes capables
de conduire nos pensées qui deviendront des dispositions, qui deviendront des paroles, qui
deviendront des comportements, qui deviendront des émotions…
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons
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l’autorisation du titulaire des droits. Ce qui précède n’affecte en rien vos droits en tant qu’utilisateur (exceptions au
droit d’auteur : copies réservées à l’usage privé du copiste, courtes citations, parodie...). 2007 Florent Varak
La joie dans l’adversité
Introduction
La vie cogne
Parfois, la vie présente des circonstances où il est difficile de se réjouir. Ça a commencé dès Genèse
4, avec le meurtre d'Abel par son frère... Comment se réjouir du mal ?
L’expérience du désert
La vie du Christ n’est pas exempte de ces déserts. Son concentré de ministère a débuté par un désert
de 40 jours où il a été harcelé par le diable. Une pression qui a continué jusqu’à culminer dans le
jardin de Gethsémané…
Que faire au milieu de l’orage ? Ou au milieu d’un désert ? Au milieu des tempêtes ? Quand les cieux
sont silencieux ? Quand on se cogne la tête au même endroit, pour la millième fois ? Quand il n’y a
pas de répis à la souffrance ? Quand Dieu semble éloigné de nos jours et de nos nuits ? Que faire
lorsqu’on est abandonné par celui ou celle qui nous est le plus proche ? Lorsque le deuil frappe,
fermant l’espérance de vivre ? Que faire dans l’isolement pesant que la vie peut faire sentir ?
Il y a dans le psaume 13 un très bel exemple d’honnêteté, et d’espérance. Une parole que je vous
propose de vous approprier comme une prière, ou comme un cri, comme un apprentissage…
Lecture : Psaume 13
Ce psaume contient trois parties :
! Une plainte
! Une prière
! Une proclamation
On passe du sous-sol au RdC puis au 7e ciel. C’est une remontée du gouffre, intense, passionnelle et
personnelle.
Désespoir de la souffrance (13.1-3)
« 1 Au chef de chœur. Psaume de David. 2 Jusques à quand, Éternel ! m’oublieras–tu sans cesse ?
Jusques à quand me cacheras–tu ta face ? 3 Jusques à quand aurai–je des soucis dans mon âme, Et
chaque jour du chagrin dans mon cœur ? Jusques à quand mon ennemi s’élèvera–t–il contre moi ? »
« Jusqu’à quand ? »
! Expression 4 fois répétée. Révèle la vivacité de l’émotion
! Cette expression, on la retrouve ailleurs dans la Bible. Parfois dans la bouche des psalmistes.
Parfois dans la bouche de Dieu à l’égard de son peuple. Toujours avec une indication
d’impatience. J’en ai marre ! Il faut que cela cesse… Jusqu’à quand ?!
Et ce qui faisait souffrir David, c’est le sentiment vif et intense que Dieu l’avait abandonné. Regardez
la progression des verbes :
! D’un côté Dieu semblait l’avoir oublié. C’est comme si Dieu ne le voyait plus, qu’il l’avait rayé de la
carte, éliminé de ses préoccupations. David ? Connaît pas !
! Il affirme même que Dieu lui cachait son visage. C’est une manière de dire que Dieu ne lui donnait
aucune faveur, ne le bénissait plus. C’est en opposition avec “Que l’Éternel te bénisse et te
garde ! Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce !” (Nombres 6:24-25)
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Série d'études sur la joie
!
La joie dans l'adversité
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Ainsi, David pense que Dieu se livre à une partie de cache-cache effrayante.
Et avec des conséquences douloureuses :
! J’ai des « soucis dans mon âme. » Plus précisément des conseils… Vous connaissez ce qu’il
décrit ? Quand on a une idée en tête, et qu’elle tourne en rond. Ca tourne, ça tourne, et
impossible de changer d’axe. Je suis focalisé sur cette sécheresse, sur ce deuil, sur ce manque,
sur cette situation, sur cette maladie… Tout mon être intérieur est investi par ces obsessions.
! J’ai du « chagrin dans mon cœur ». C’est de l’affliction qui coule encore et encore de son cœur.
C’est de la tristesse, un stress mental qui s’épand en continu…
! J’ai des ennemis qui sont trop contents de mon sort. Bien entendu, il y a toujours une cohorte
d’individus qui ne vivent que pour la chute des autres. Ils en parlent, ils s’en réjouissent, ils
calomnient, ils médisent. David, celui que Dieu avait nommé, a connu des moments de chute et
de faiblesse. Il s’était rendu parfois impopulaire. Et beaucoup se sentaient valorisés de le voir
dans la détresse…
Qu’est-ce qui se passait dans la vie de David ?
! On ne sait pas !
! Il mentionne un ennemi. Etait-ce une personne ? La mort ? La maladie ? La dépression ? Le mal
et l’injustice autour du lui ?
! On ne sait pas. Et c’est mieux qu’on ne sache pas. Comme cela, on peut se l’approprier dans des
situations très différentes…
!
Je peux me l’approprier lorsque j’expérimente ces émotions, quelles qu’en soient les causes :
Peut-être ai-je besoin d’exprimer le désarroi de mon cœur devant ce qui se passe en Israël et au
Liban. Je pense aux propos de Jérémie :
“17 Voici pourquoi notre cœur est souffrant, Voici pourquoi nos yeux sont obscurcis, 18 C’est que la montagne de Sion
est désolée, C’est que les renards s’y promènent. 19 Toi, Éternel, tu sièges à jamais ; Ton trône (subsiste) de
génération en génération. 20 Pourquoi nous oublierais–tu pour toujours, Nous abandonnerais–tu tout le temps de
notre vie ? 21 Fais–nous revenir vers toi, Éternel, et nous reviendrons ! Renouvelle nos jours comme autrefois ! 22
Nous aurais–tu donc entièrement rejetés, Serais–tu contre nous indigné à l’extrême ?” (Lamentations 5:17-22 SER)
!
!
Peut-être ai-je besoin de déverser ma peur devant Dieu, devant la souffrance, la maladie,
l’incertitude de l’avenir. Peut-être ai-je besoin de laisser sortir des sentiments coincés à l’intérieur,
que je refuse parce que je me dis qu’un bon chrétien ne saurait exprimer cette tristesse.
Peut-être avez-vous subi une injustice – ou peut-être actuellement – qui vous conduit à
désespérer, et à attendre la justice et l’intervention de Dieu. On retrouve cette même expression
en Apocalypse. Lors des événements de la fin, les disciples de Christ seront tués en grand
nombre, et dans la présence de Dieu, ils réclameront l’intervention de Dieu pour que se termine
toute injustice :
9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés à cause de la
parole de Dieu et du témoignage rendu. 10 Ils crièrent d’une voix forte : Jusques à quand, Maître saint et véritable,
tardes–tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? 11 Une robe blanche fut donnée à
chacun d’eux, et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que soient au complet leurs
compagnons de service et leurs frères qui allaient être mis à mort comme eux. [Apoc. 6.9-11]
Ce n’est pas antichrétien que d’exprimer une profonde tristesse, un désespoir, une angoisse, une
souffrance.
Demande de clarté divine (13.4-5)
« 4 Regarde, réponds–moi, Éternel, mon Dieu ! Éclaire mes yeux, Afin que je ne m’endorme pas dans
la mort, 5 Afin que mon ennemi ne dise pas : Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne soient pas
dans l’allégresse, si je chancelle. »
© Un poisson dans le net/Florent Varak
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Série d'études sur la joie
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Bien entendu, le fait d’exprimer sa souffrance n’est pas un but en soi. Si on en reste là, on devient un
handicapé spirituel dont la foi s’arrête à la vue. David a le courage de formuler un désir. De présenter
un appel à Dieu, une demande. Il intercède, prie, invoque, supplie Dieu.
Trois verbes détaillent la progression de sa prière, trois verbes qui finalement résonnent en parallèle
avec les premiers versets :
! « Regarde ! » Plutôt que de me cacher ta face
! « Réponds ! » Plutôt que de cacher ta face…
! « Eclaire ! » Plutôt que de me laisser dans mes chagrins et dans mes préoccupations…
Et vous avez remarqué avec quelle intimité il parle avec Dieu ? « Mon Dieu » Eclaire « mes yeux »
! C’est un puissant aveu de foi, malgré l’obscurité qui l’entoure. Il s’entoure de Dieu lui-même, il lui
parle pour obtenir un secours, il plaide sa cause et intercède.
! Il expose sa pétition à Dieu et demande à comprendre.
! C’est à cause du verset 4 qu’on l’on pense que David, peut-être, était malade et qu’il risquait d’y
laisser sa peau.
En fait, il a peur que sa foi chancelle. Et sa prière, c’est qu’il intègre correctement Dieu dans cette
situation douloureuse. On retrouve cette même idée lorsqu’on étudie les passages du Nouveau
Testament sur l’épreuve.
! Jac 1.3ss
! Rom 5.3-4
! 1 Pie 1.6-7.
C’est pourquoi il faut demander à Dieu la sagesse au milieu de l’épreuve, car l'épreuve offre de
nombreuses occasions de déraper.
Déclaration de confiance (13.6)
« 6 Mais moi, j’ai confiance en ta bonté, Mon cœur est dans l’allégresse, à cause de ton salut ; Je
chanterai à l’Éternel, car il m’a fait du bien. »
S’il est dans notre nature de supposer que Dieu est absent de nos afflictions, il est de notre privilège
de forcer une expression qui dépasse ce que l’on vit et ce que l’on ressent. David oppose sa foi aux
circonstances difficiles qu’il expérimente et aux émotions destructrices qu’il connaît. C’est une
véritable déclaration : Je crois !
! « Mais moi » - quel contraste ! Il s’impose quelque chose, malgré tout ce qu’il vit !
! « J’ai confiance en ta bonté » : Cette bonté imméritée, propre à Dieu, souvent répétée. L’Eternel
est un Dieu de bonté, de miséricorde et de compassion.
! « Mon cœur est dans l’allégresse ». Je ne pense pas qu’il y ait eu un changement brutal
d’émotion, mais plutôt une affirmation. Il a prié, et il sait à qui il a prié.
! Et surtout il regarde un peu plus loin : « à cause de ton salut ». Toute épreuve cessera. Toute
difficulté cessera. Tout péché cessera. Toute pression cessera. Un jour, Celui qui nous prépare
une place reviendra nous prendre…
Comment expliquer ce changement brutal de ton ?
! Un exaucement ?
! Une parole prophétique réconfortante ?
! Un changement brutal de circonstances ?
Peut-être ! Mais pas nécessairement. On trouve souvent ces volte-face dans l’Ecriture :
! Jérémie 20.7ss
© Un poisson dans le net/Florent Varak
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!
La joie dans l'adversité
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Psaume 22 est un autre exemple.
Finalement, c’est cela qui est essentiel, fondamental. Savoir exprimer sa foi, sa confiance dans les
vérités constantes de l’Ecriture. Face à l’adversité.
Conclusion
Et vous ? Des deuils et des espoirs ?
! Désespoirs?
! Demandes?
! Déclarations?
Jacob qui lutte avec Dieu… Genèse 32:26 (32–27) L’homme dit : Laisse–moi partir, car l’aurore se
lève. (Jacob) répondit : Je ne te laisserai point partir sans que tu me bénisses.
Amy Charmicael, une femme qui a ouvert des dispensaires en Inde au siècle passé déclarait lorsque
l'épreuve arrivait :
! Premièrement, c’est lui qui m’a amené ici et c’est par sa volonté que je suis au bon endroit : je
prends cela comme un fait.
! Ensuite, il me maintiendra là en son amour et me donnera la grâce de me comporter comme son
enfant.
! Puis, il transformera l’épreuve en bénédiction, m’enseignant les leçons qu’il veut que j’apprenne
en installant la grâce qu’il veut m’accorder.
! Enfin, en Son bon temps, il peut me faire sortir d’ici de nouveau – comment et quand, ça il le sait.
! Ainsi, laissez moi dire que je suis ici (1) par l’ordre de Dieu, (2) gardé par Lui (3) à son école (4)
pour son temps.
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