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Actualité
Jeudi 23 mars 2017
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Plus de 800 000 articles contrefaits saisis en 2016
Les médicaments sont épargnés
Plus de 802 700 articles
de contrefaçon ont été
saisis par les services
des Douanes en 2016,
dont la majorité était
d’origine chinoise, a
indiqué, hier à Alger, un
inspecteur divisionnaire
de la Direction générale
des Douanes (DGD),
Youcef Oumessaoued.
Intervenant lors des 3es
journées sur la contrefa-
çon, le représentant de la
DGD a observé que la cartogra-
phie du phénomène de la
contrefaçon en Algérie restait
la même en 2016 avec la Chine
qui demeure le premier pays
pourvoyeur des produits
contrefaits à hauteur de 92%,
tandis que les catégories de
produits les plus touchés par ce
phénomène sont en général les
mêmes. Ainsi, les articles de
sport ont représenté 63% des
articles contrefaits saisis en
2016, suivis des pièces déta-
chées (28,9%), de quincaillerie
(3,3%), des lunettes et montres
(2,5%), des produits électriques
(1,2%), des produits cosmé-
tiques (0,2%) et des articles
scolaires (0,1%). Mais il a
tenu à préciser qu’«aucun
médicament ne figurait parmi
ces produits contrefaits». Par
ailleurs, il a observé que les
saisies des produits contrefaits
effectuées en 2016 étaient en
baisse par rapport à celles de
l’année 2015 durant laquelle
plus de 1,2 million d’articles
avaient été retenus.
Le cumul des saisies entre 2007
et 2016 a atteint près de 11 mil-
lions d’articles contrefaits avec
un pic de 2 millions d’articles
retenus sur l’une des années
allant durant cette période. Lors
de ces 3es journées sur la
contrefaçon, les intervenants
ont rappelé les différents dis-
positifs mis en place par les
pouvoirs publics pour endiguer
ce phénomène qui représente
2,5% du PIB mondial avec 461
milliards de dollars en 2013.
Pour le représentant du minis-
tère du Commerce, Kamel
Boukheddache, la contrefaçon
touche un certain nombre de
produits dans le pays, et ce, à la
faveur de la libération du com-
merce extérieur où le marché
national s’est trouvé inondé de
marchandises et de biens
contrefaits constituant un dan-
ger pour la santé et la sécurité
du consommateur.
Citant les facteurs favorisant
l’essor de la contrefaçon en
Algérie, le même responsable
a évoqué le manque de profes-
sionnalisme des opérateurs
économiques, notamment des
importateurs, conjugué à la ten-
tation de fraude favorisée par
l’absence d’un dispositif de
contrôle à priori.
Il a aussi cité la méconnaissan-
ce par les opérateurs des règles
de procédures en vigueur rela-
tives à la protection de la pro-
priété intellectuelle et à la pro-
tection du consommateur, le
manque de qualification des
agents de contrôle et l’insuffi-
sance des moyens de contrôle
analytique ainsi que les bas
prix des produits contrefaits.
Le manque d’un réseau de dis-
tribution structuré et la faible
coordination intersectorielle en
matière de lutte contre la
contrefaçon ont également été
pointés du doigt. A ce propos,
le directeur des brevets de
l’Institut national algérien de
la propriété industrielle (Inapi),
Djamel Djedial, a préconisé la
création d’un comité national
regroupant les différents minis-
tères pour protéger la propriété
industrielle en Algérie.
Selon lui, plus de 60% des dos-
siers transmis aux instances
juridiques et relatifs à la pro-
tection de la propriété indus-
trielle émanent des étrangers :
«Cela signifie que les étrangers
sont mieux informés que nous
et protègent mieux la propriété
que nous».
D’autre part, plus de 70% des
affaires transmises aux ins-
tances juridiques portent sur la
marque commerciale dans les
secteurs essentiellement agroa-
limentaire, pharmaceutique,
tabac et cosmétique, soulignant
que 6000 marques ont été
déposées auprès de l’Inapi en
2016, en hausse de plus de 10%
par rapport à 2015.
T.S. /Ag.
Le ministre de l’Energie,
Noureddine Bouterfa, a appelé,
hier à Alger, à faciliter la création
d’un marché méditerranéen de
l’énergie et de développer un
réseau régional de transport de
l’électricité qui soit «intégré, sûr
et durable». Lors d’une audience
accordée au secrétaire général de
l’Association des opérateurs de
transport d’électricité de la
Méditerranée (Med-TSO),
Angelo Ferrante, Bouterfa a
appelé «à redoubler d’efforts et
soutenir toutes les initiatives insti-
tutionnelles visant à faciliter la
création d’un marché méditerra-
néen de l’énergie et de développer
un réseau régional de transport de
l’électricité qui soit intégré, sûr et
durable», a précisé le communi-
qué. A cet effet, le ministre s’est
dit «satisfait» de la contribution
de Med-TSO au projet de
construction d’un réseau intégré
et sécurisé pour le transport de
l’électricité dans la Méditerranée
grâce aux actions coordonnées au
niveau institutionnel par les pays
membres. Il a également insisté
sur la nécessité pour Med-TSO de
se focaliser davantage sur les
études et la mise en œuvre d’une
base de données partagée de
façon à devenir «un acteur com-
pétent et proactif, de même
qu’une source de propositions»
pour les institutions et autres par-
ties prenantes européennes et
méditerranéennes. Bouterfa s’est
dit «convaincu» que l’améliora-
tion, la sécurisation et l’efficacité
des réseaux électriques euro-
méditerranéens dépend du niveau
d’intégration des réseaux qui reste
le moyen «le plus efficace, le plus
rapide et le plus rentable» de
construire un véritable pont éner-
gétique entre les deux rives de la
Méditerranée et favoriser ainsi
«le développement durable dans
les pays du pourtour méditerra-
néen». «II est important de coopé-
rer ensemble pour surmonter les
difficultés de mutualisation
actuelles et tendre vers un systè-
me intégré grâce auquel les
risques, les coûts et les avantages
seront partagés, a déclaré
Bouterfa. Les deux parties ont
abordé également l’intégration
des énergies renouvelables dans
les réseaux comme «probléma-
tique prioritaire» à laquelle l’as-
sociation peut contribuer en déve-
loppant des études et en échan-
geant les expériences, notamment
en matière de gestion des flux
d’électricité qui seront plus vola-
tiles et sur de plus grandes dis-
tances qu’aujourd’hui. Ferrante a
été mandaté par les membres de
l’Assemblée générale de Med-
TSO pour «témoigner leur recon-
naissance à l’égard du travail
accompli par Bouterfa et de son
engagement plein durant la
période où il a été élu président de
cette association, de 2012 à
2016». Ferrante a également
remercié le ministre de l’Energie
pour la dynamique qu’il avait
impulsée au sein de Med-TSO et
pour la trajectoire qu’il a tracée
pour assurer le développement de
cette association.
Mourad B.
Marché méditerranéen de l'énergie
Bouterfa appelle les pays membres à faciliter sa création
Dans son allocution, lue en son nom par le chef
de division de qualité et de sécurité industrielle
Djamel Eddine Choutri, le ministre de
l’Industrie et des Mines, Abdesselam
Bouchouareb, a indiqué que plusieurs nouvelles
dispositions relatives à la normalisation, à la
métrologie et à l’évaluation de la conformité,
notamment celles à la certification et au mar-
quage de la conformité, seraient introduites
dans le cadre de la refonte du dispositif régis-
sant le système national de la qualité. Il s’agit,
surtout, de l’apposition du logo de conformité
algérienne «Mim-Djim» (lettres initiales de
Moutabaka Djazairia transcrits en arabe, signi-
fiant conformité algérienne) sur les produits
objets de certification avant leur mise sur le
marché, ou sur l’emballage ou sur le certificat
ou documents accompagnant le produit.
Matérialisant la preuve de la conformité du pro-
duit aux exigences de la qualité et de la sécuri-
té et aux spécifications techniques, ce logo sera
attribué par des organismes d’évaluation de la
qualité accrédités par les pouvoirs publics. Au
sujet de la contrefaçon, le ministre a relevé que
«cette situation névralgique revêt, aujourd’hui,
un caractère prioritaire et occupe une place pré-
pondérante dans le programme d’action des
pouvoirs publics à l’effet d’en diminuer les
impacts compte tenu du constat effectué au
niveau des importations qui ont enregistré une
forte croissance de produits industriels et ali-
mentaires dont la qualité et l’origine d’une
bonne partie ont poussé à des questionne-
ments».
Cet état de fait, a-t-il poursuivi, «nous interpel-
le, à plus d’un titre, de mettre les moyens adé-
quats pour endiguer le phénomène de la contre-
façon et maîtriser le flux des marchandises
importées ou fabriquées localement».
Houda H. /Ag.
Un logo algérien sur les produits mis sur le marché
bientôt instauré