Nouvelles compétences – Terrassements 1
Terrassements
Introduction sur la spécialité
Les terrassiers sont les premiers arrivés sur un chantier et doivent prendre les mesures de préservation de
l’environnement :
- Assurer la pservation de la biodiversité
- Économiser les matériaux non renouvelables
- Limiter la consommation d’eau sur les chantiers (notamment risque de gaspillage d’eau lors de
l’arrosage des pistes pour éviter les poussières) et les émissions de GES (gaz à effet de serre)
- Limiter les nuisances de chantier
-
La profession est active dans la recherche de bonnes pratiques, le développement d’outils et de méthodes,
la concertation avec les pouvoirs publics et les maîtres douvrage. Parmi les travaux récents ou en cours :
La profession a élaboré une convention d’engagement de la profession (USIRF, terrassiers, SYNTEC) en
faveur du développement durable signée avec le MEEDDAT.
- Elle a listé les bonnes pratiques déjà en œuvre et en a intégré une partie dans la convention
d’engagement ci-dessus.
- Elle met en place un pilotage des engagements de la convention ci-dessus.
- Des outils sont en gestation, dont un outil de mesure du dégagement de GES sur les chantiers (OMEGA
TP, outil commun développé par la FNTP), un outil de bilan énergétique du cycle de vie d’un produit
(ECORCE, développé par le LCPC) et un éco-comparateur pour promouvoir les variantes
« environnementales » en termes de marchés (SEVE, développé par la FNTP et l’USIRF).
- Un projet de recherche en partenariat pour réutiliser le plus possible les déblais de chantier et éviter
d’ouvrir des carrières (Pilote TERDOUEST).
- Un didacticiel de formation à la maîtrise de chantier qui intègre des problématiques de développement
durable.
- Des enquêtes sont menées sur les pratiques des entreprises.
Les terrassiers visent à faire connaître aux maîtres d’ouvrage les solutions et pratiques quils développent
en matière de préservation de l’environnement. Ils cherchent à obtenir une juste rémunération des
prestations, et une ouverture de tous les maîtres d’ouvrage aux variantes environnementales.
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À quel stade sont positionnées les actions à mener ?
Elaboration des
réglementations marche
environnementale
des entreprises
Mise en œuvre des solutions : R&D,
organisation de chantier, valorisation de
nouvelles solutions auprès des clients,
négociation de nouvelles solutions aups
de fournisseurs
Formation interne
et sensibilisation
Formation externe
Développer et
argumenter
des solutions
envi-
Optimiser le
gabarit d’un
passage pour
faune
Optimiser
l’enherbement
et la plantation
des talus
Optimiser le
réemploi des
matériaux du
site
Maintenir la
qualité des
eaux de
ruissellement,
traiter les eaux
usées de
chantier
Réaliser un
bilan
d’émissions de
GES
Identifier les
règles environ-
nementales
Réaliser un
bilan
d’émissions de
GES
Développer
l’éco-conduite
des flottes de
véhicules
Maîtriser les
consommation
s dans
bureaux et
bungalows de
chantier
Communiquer
auprès des
riverains
Communiquer
en situation de
crise
Situer les BPE
dans les
enjeux
économique et
réglementaire
de l’entreprise
Sensibiliser
les personnels
de chantier
Gérer les
chets,
limiter les
nuisances de
Elaborer et
appliquer les
BPE
Développer
l’éco-conduite
des engins
Conseiller les
MOA et MOE
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Les enjeux de développement durable et leurs impacts
Suppléer le maître d’ouvrage
L’enjeu principal pour les entreprises de terrassement est de répondre au transfert progressif de
compétences du MOA vers l’entreprise réalisatrice. De la connaissance et l’interprétation de la
règlementation à la réalisation d’études de terrain, tout un champ de compétences est à développer dans
l’entreprise pour proposer des solutions environnementales répondant aux exigences du MOA.
Les entreprises doivent pouvoir conseiller et aiguiller le MOA vers des solutions environnementales
adaptées, mais également répondre à une demande dans le cadre des PPP, en fournissant un travail
d’analyse de terrain et en proposant des solutions économiquement viables qui répondent aux exigences du
MOA et à la règlementation.
Protéger l’environnement du chantier dès le démarrage et intégrer le chantier
dans son environnement
Les terrassiers sont les premiers acteurs à investir un terrain, ils doivent donc mettre en place toute
l’infrastructure permettant d’intégrer le chantier dans son environnement et son contexte local, via :
- l’organisation de chantier,
- le management des personnels (éco-conduite, tri des déchets…),
- une communication et une information (riverains, relations avec les services de contrôle à vocation
environnementale…),
- des mesures de limitation de l’impact du chantier sur les résidents et l’environnement (traitement des
eaux de ruissellement et usées, limitation du bruit et des poussières, limitation de l’impact sur la faune
et la flore, sauvegarde des monuments historiques, économie de matériaux non renouvelables).
De nombreuses initiatives environnementales sont en cours de développement : développement de
recherches etthodes init par le syndicat, conception des ouvrages incluant des objectifs
environnementaux, mesure de leur impact environnemental, diminution des impacts des chantiers sur les
riverains, les ressources naturelles et l’environnement, qualité des ouvrages et de leurs finitions.
Les enjeux de développement durable impactent toutes les phases du cycle du projet, toutes les activités
de chantier et tous les personnels.
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Les besoins de formation
Au poste de chef de projet ou de chargé Environnement de projet
- Maîtriser la règlementation (lois sur l’eau, sur l’air, sur les ICPE).
- Savoir lire et analyser une étude de terrain et justifier des solutions choisies.
- Intégrer les différents facteurs environnementaux dans la conduite du projet : faune, flore, hydrologie-
hydraulique, patrimoine (archéologie, monuments historiques, sites classés), déchets, acoustique
(bruits et vibrations), air (poussières).
- Identifier tous les acteurs administratifs susceptibles d’effectuer des contrôles sur chantier.
- Réaliser un bilan d’émissions de GES.
- Réaliser des études pour maintenir la qualité des eaux de ruissellement et traiter les eaux usées de
chantier.
Au poste de conducteur de travaux ou de chef de chantier
- Identifier des notions de réglementation environnementale.
- Sécuriser les franchissements de réseaux existants.
- Identifier les solutions à mettre en œuvre pour limiter les bruits, vibrations, poussières.
- Sensibiliser les personnels et manager la mise en œuvre des BPE.
- Contrôler la qualité des eaux de ruissellement.
Au poste au service achat/matériel/logistique
- Pouvoir proposer du matériel « vert » (optimisé du point de vue des consommations énergétiques, des
émissions de GES, des nuisances sonores, de la maintenance, du traitement des déchets de
consommables)
- Effectuer des achats « éco-responsables » (bungalows de chantier et leurs équipements…)
Création du poste de chargé Environnement de projet ou de chantier
Cette fonction peut faire l’objet d’un poste à plein temps ou constituer un élargissement du métier de
Responsable Qualité Hygiène Sécurité, qui devient alors responsable QSE (Qualité Sécurité Environnement)
ou QPE (Qualité Prévention Environnement).
Deux voies d’accès coexistent :
- des personnes issues de la fonction Travaux ; elles se forment aujourd’hui en accumulant des
formations courtes pas toujours adaptées aux Travaux Publics,
- des ingénieurs en Environnement ; pour ces derniers, la difficulté est d’acqrir la culture des Travaux
Publics (connaissances des techniques, des problématiques…).
Pour les personnes issues de la fonction Travaux, les terrassiers suggèrent de créer une formation
qualifiante de Responsable Environnement en Travaux Publics. Il reste à préciser le nombre potentiel de
candidats, les postes visés dans les entreprises, le périmètre des compétences à développer, la durée de
formation (quelques semaines ?), la certification éventuelle.
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Annexe :
Résultats détaillés
Comment lire ce tableau ?
Le tableau suivant reprend les différents impacts des enjeux environnementaux du
développement durable sur les métiers et les compétences. Les enjeux et leur impact sur les
activités sont triés en fonction du cycle de vie du projet. La case « commentaires » précise
éventuellement la nature de l’impact sur l’activité. Sont notés ensuite les compétences à
acquérir en fonction de ces impacts, les métiers ou acteurs concernés, et les besoins de
formation qui en découlent.
En Gris : ces cases sont sans objet car les impacts liés à cet enjeu ne gérent pas de
besoins de compétences nouvelles ou de formations ou l’avancement de la réflexion technique
ou réglementaire ne permet pas à ce jour de développer des réponses formation.
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