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Lundi 10 Avril 2017
EL MOUDJAHID
L’événement
Dans un communiqué coïncidant
avec le lancement de la cam-
pagne électorale des législa-
tives, intervenant à l'issue de la clôture
des candidatures et de la validation de
940 listes électorales, la HIISE a appelé
à saisir cette occasion «pour hisser la
compétition politique au niveau sou-
haité».
Les partis tenus de respecter
leur programme partisan
Les candidats, au titre de partis po-
litiques, qui prennent part aux élections
législatives sont tenus de respecter leur
programme partisan, selon les disposi-
tions de la loi organique portant régime
électoral du 25 août 2016. En effet,
conformément à l'article 176, de cette
loi, dans son titre VI intitulé «de la
campagne électorale et des dispositions
financières», il est clairement précisé
que «durant la campagne électorale, les
candidats, au titre de partis politiques,
sont tenus de respecter leur programme
partisan et, pour les candidats au titre
d'indépendants, sont tenus de respecter
leur programme électoral». Le même
article souligne que «en tout état de
cause, les candidats sont tenus de res-
pecter les dispositions de la Constitu-
tion». Dans le même contexte, le texte
indique dans l'article 177 que «tout
candidat aux élections locales, législa-
tives ou présidentielles, dispose, pour
présenter son programme aux élec-
teurs, d'un accès équitable aux médias
audiovisuels nationaux autorisés à
exercer en application de la législation
et de la réglementation en vigueur».
Selon le même article, la durée des
émissions accordée pour les élections
législatives et locales, «varie en fonc-
tion de l'importance respective du
nombre de candidats présentés par un
parti ou groupe de partis politiques»,
notant que les candidats indépendants,
regroupés de leur propre initiative, bé-
néficient également des dispositions du
présent article dans les mêmes condi-
tions. Pour ce qui est du droit d'accès
aux médias audiovisuels nationaux au-
torisés à exercer, la loi mentionne que
les formations politiques bénéficieront
de ce droit de manière équitable, en ap-
plication de la législation et de la régle-
mentation en vigueur, précisant que les
autres modalités de publicité des can-
didatures sont déterminées par voie ré-
glementaire. Le texte prévoit
également dans son article 178 que «les
médias audiovisuels nationaux autori-
sés à exercer en application de la légis-
lation et de la réglementation en
vigueur, participant à la couverture de
la campagne électorale, sont tenus de
garantir la répartition équitable du
temps d'antenne entre les candidats».
L'Autorité de régulation de l'audiovi-
suel (ARAV) assure, à cet effet, le res-
pect des dispositions du présent article.
Pour ce qui est des rassemblements et
réunions publiques électorales, la loi
relève que ces derniers sont organisés
conformément aux dispositions de la
loi relative aux réunions et manifesta-
tions publiques. L'utilisation d'un pro-
cédé publicitaire commercial à des fins
de propagande durant la période élec-
torale, est strictement interdite. Dans le
même cadre, l'article 180 souligne que
«la publication et la diffusion de son-
dages portant sur les intentions de vote
des électeurs et les côtes de popularité
des candidats, à moins de 72 heures à
l'échelle nationale, et 5 jours pour la
communauté nationale établie à l'étran-
ger, avant la date du scrutin, sont inter-
dites», précisant dans son article
suivant que «des surfaces publiques ré-
servées à l'affichage des candidatures
sont attribuées équitablement à l'inté-
rieur des circonscriptions électorales».
«Toute autre forme de publicité, en de-
hors des emplacements réservés à cet
effet, est interdite», rappelle le même
article.
Par ailleurs, la présente loi souligne
que l'utilisation des biens ou moyens
d'une personne morale privée ou pu-
blique, institution ou organisme public
est interdite, sauf dispositions législa-
tives expresses contraires. Il en est de
même pour l'utilisation, sous quelque
forme que ce soit, des lieux de culte,
des institutions et administrations pu-
bliques, ainsi que des établissements
d'éducation, d'enseignement et de for-
mation, quelle que soit leur nature ou
appartenance, rappelant, par la même
occasion, dans l'article 186, que l'usage
malveillant des attributs de l'Etat est in-
terdit aussi. (APS)
PROMOUVOIR
L’ACTION POLITIQUE
La Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a mis l'accent sur la nécessité de saisir
l'occasion du lancement de la campagne électorale pour les législatives, pour hisser la compétition politique
au niveau souhaité, réaffirmant son entière disposition à veiller à la transparence du processus électoral,
en coordination avec les partenaires politiques concernés par cet important rendez-vous électoral.
Les rencontres de proximité dominent le
début de campagne des candidats, de listes par-
tisanes ou d’indépendants, aux législatives du 4
mai à travers la wilaya de Laghouat, a-t-on
constaté. Ce type d’activités de proximité a, en
effet, débuté lors des derniers jours précédant le
début officiel de la campagne électorale, à tra-
vers l’organisation par les candidats et leurs sym-
pathisants d’actions de proximité au niveau des
quartiers populaires notamment. Ce contact di-
rect est l’occasion pour eux de présenter et faire
l’éloge de leur programme, et pour ceux qui ten-
tent de renouveler leur mandat électoral, de dé-
fendre des acquis et réalisations, lors de
rencontres qui se tiennent souvent dans des do-
miciles. Les choix des lieux de tenue de ces ac-
tions de proximité, dans les villes et centres
urbains, est généralement dicté par la cote de po-
pularité dont y jouissent ces candidats aux légis-
latives. Les candidats en compétition pour les six
sièges accordés à la wilaya de Laghouat à l’hé-
micycle exploitent, en parallèle, les réseaux so-
ciaux et mobilisent des équipes veillant à soigner
leur image et présence sur cet espace virtuel.
Dix-huit listes de candidats (15 de partis et 3
d’indépendants) sont en lice. L’administration a
pour sa part désigné 51 espaces, dont trois stades,
des salles et des places publiques, en plus de 350
sites d’affichage pour l’animation de la cam-
pagne électorale, selon les données de la direc-
tion locale de l’administration et des affaires
générales (DRAG). Le fichier électoral de la wi-
laya de Laghouat compte 259.517 inscrits, dont
111.874 femmes, répartis sur 135 centres coiffant
663 bureaux électoraux (654 fixe et 9 itinérants),
selon la même source. (APS)
Plus d’une trentaine de rencontres ont été
programmées au premier jour de la campagne
électorale à travers la wilaya d’Ouargla, en pré-
vision des élections législatives a-t-on appris
dimanche auprès de la permanence indépen-
dante chargée du suivi de ces élections dans la
wilaya. Pour expliquer leurs programmes, des
partis politiques et des candidats indépendants
ont saisi l’occasion pour tenir des rencontres
de proximité avec les citoyens à travers diffé-
rentes communes de la wilaya d’Ouargla, qui
totalise pour ces élections vingt-sept listes élec-
torales, dont quatre listes d’indépendants.
Une âpre concurrence a été entamée ces
derniers jours par les représentants locaux des
partis politiques et certains candidats, avant
même le lancement officiel de la campagne
électorale, notamment sur les réseaux sociaux,
considérés aujourd’hui comme un outil indis-
pensable pour la mobilisation des électeurs.
La wilaya d’Ouargla compte un corps élec-
toral de 301.413 inscrits, dont 132.722
femmes, qui sont invités, lors des prochaines
législatives, à s’exprimer au niveau de 681 bu-
reaux de vote, dont deux itinérants (commune
frontalière d’El-Borma), coiffés par 180 cen-
tres électoraux, selon les données de la Direc-
tion locale de la réglementation et des affaires
générales (DRAG). Au total, 39 espaces (salles,
stades et places publiques et autres) pour les
meetings électoraux, ainsi que 407 sites pour
l’affichage, sont réservés à travers les 21 com-
munes que compte la wilaya d’Ouargla, selon
la même source.
SIDI BEL-ABBÈS
PROXIMITÉ
260 rassemblements pour chaque parti, pavoisement des grandes
artères et avenues, installation de 78 panneaux d’affichage et amé-
nagement de 98 espaces pour l’organisation de 4.300 meetings des
21 formations politiques en compétition, autant de dispositions pré-
liminaires sont prises pour annoncer le coup d’envoi de cette cam-
pagne électorale jusque-là reposant sur le travail de proximité des
candidats. L’ancrage de certains partis à l’image du FLN, du RND,
du MSP et à un degré moindre TAJ qui effectue son entrée ne peut
être au préalable un argument pour démobiliser les autres adver-
saires à l’écoute des pulsations de la société et déterminés à occuper
le terrain. Un premier jour sans fait majeur tant que les quartiers
généraux ont préféré sillonner les 52 communes de la wilaya pour
s’entretenir avec le citoyen et lui faire part de leurs programmes
tout en exprimant leur disponibilité à l’accompagner dans son quo-
tidien. Et chacun tente de convaincre cet électeur attentif à son tour
au discours des uns et des autres pour analyser son contenu. D’une
certaine façon, aucune préoccupation majeure exception faite pour
le volet de l’emploi, n’est exprimée par ce citoyen qui mesure l’ef-
fort d’équipement consenti par l’Etat dans la remise à niveau des
secteurs d’activité, la réalisation d’imposantes infrastructures socio-
économiques et l’avancée notable relevée en dépit des difficultés
qui subsistent. Les acquis sont nombreux au vu de cet investisse-
ment massif à valoriser toutefois pour la perfection de l’œuvre,
c’est-à-dire la création des richesses. Voilà d’ailleurs un thème à
débattre et qui pourrait sans doute focaliser l’électorat et retenir son
attention… Toutes les potentialités matérielles et humaines de la
wilaya ont été déployées pour assurer la réussite à cette opération
d’intérêt national et permettre l’animation de cette campagne par
les postulants aux sièges à pourvoir au nombre de huit. Après la ré-
vision du fichier électoral sanctionnée par la radiation du registre
de 10.174 électeurs et l’inscription de 9.874 nouveaux autres pour
atteindre le chiffre de 455.918, soit le nombre total de l’électorat de
Sidi Bel-Abbès. A. Bellaha
Pour le premier jour de la campagne offi-
cielle pour les élections législatives, les can-
didats et représentants des 15 listes en lice à
Tizi-Ouzou ont unanimement insisté sur la né-
cessité d’une participation massive des élec-
teurs à ce scrutin législatif, afin de consolider
le processus des réformes démocratiques en-
gagées dans notre pays, sa stabilité et de ren-
forcer son immunité contre toute tentative de
déstabilisation. La participation massive des
électeurs constitue aussi un gage de crédibilité
et de transparence de ces élections, ont égale-
ment indiqué des candidats en campagne à tra-
vers les quatre coins de la wilaya pour
convaincre la population de la nécessité de se
rendre massivement le jour « J » aux bureaux
de vote pour choisir en toute transparence et
liberté leurs futurs représentants à l’Assem-
blée populaire nationale. En plus de cette
convergence, les animateurs ont consacré ce
premier jour de campagne à la présentation de
leurs programmes et les candidats qui les dé-
fendront auprès des institutions de l’Etat une
fois choisis. Hier, premier jour de cette cam-
pagne, les directoires de campagnes des listes
en course à Tizi-Ouzou se sont accordés à
considérer l’abstention comme seul et unique
adversaire dans cette campagne et contre le-
quel se doivent converger tous les discours
électoraux afin de réduire son étendue au
maximum. Pour convaincre le maximum
d’électeurs de se rendre massivement aux
urnes, les listes indépendantes et les partis en
lice se doivent d’occuper le terrain en intensi-
fiant la campagne de sensibilisation et de mo-
bilisation des citoyens à travers des rencontres
directes, les réseaux sociaux et autres mee-
tings locaux et centraux, insistent les respon-
sables locaux des listes participantes à ce
rendez-vous électoral qui constitue un tour-
nant décisif dans le processus de consolidation
de l’Etat de droit et de la démocratie en Algé-
rie. Les candidats en lice ont par ailleurs ont
organisé hier plusieurs activités dans le cadre
de cette campagne de sensibilisation et de mo-
bilisation des électeurs de la wilaya. Le FLN
a organisé un meeting à la salle de cinéma de
la ville de Draa Ben Khedda et d’autres ren-
contres avec les citoyens dans certaines loca-
lités de la wilaya, le RND a été à la rencontre
des populations des communes d’Ifigha,
Mkira et Tizi Ghenif pour convaincre les po-
pulations de ces communes de voter en faveur
de sa liste. De son côté, le FFS a entamé sa
campagne locale par des hommages aux an-
ciens militants de 1963 et des sorties de proxi-
mité, notamment au village Alma Oubizar. Le
RCD a entamé sa campagne par une confé-
rence de presse durant laquelle le directeur de
campagne a présenté les candidats de son parti
et le programme de sa campagne électorale.
Le PT a organisé un meeting dans la localité
de Boghni, alors que la liste indépendante «
Alternative citoyenne » est allée à la conquête
des électeurs des communes relevant de la
daira de Bouzeguène. D’autres meetings et
sorties de proximité sont aussi animés à tra-
vers plusieurs localités de la wilaya par les
candidats d’autres listes en lice à cette élection
législative. Bel. Adrar
TIZI OUZOU
À LA CONQUÊTE DES VOIX
OUARGLA
EXPLIQUER POUR CONVAINCRE
LAGHOUAT
SÉDUIRE
PAROLES D’URNES
CAMPAGNE ÉLECTORALE DES LÉGISLATIVES
DÉFIS
ÉCONOMIQUES
lLa campagne électorale au
titre des législatives du 4
mai est bel et bien
entamée. Les partis politiques
engagés dans la course pour la
députation disposent de trois
semaines pour déployer leurs
capacités de convaincre sur le
terrain. Difficile épreuve, tant il
s’agit de s’adresser à une opinion
publique, qui, le moins que l’on
puisse dire, est rompue à la chose
politique. Aujourd’hui le citoyen
est conscient du fait, que
l’urgence et la priorité vont à
l’économique, et que le temps des
discours creux est bien révolu.
C’est à cette réalité que les partis
doivent s’en tenir dans leur
parcours. A l’opposé du contexte
qui a prévalu lors des élections
législatives de 2012, le prochain
scrutin se distingue, par les
enjeux et défis découlant des
exigences de l’étape à venir car il
intervient dans une conjoncture
difficile marquée par un contexte
économique singulier. Par
conséquent, le citoyen veut
s’enquérir des programmes qui
intéressent son quotidien et de la
capacité des candidats à prendre
en charge concrètement ses
préoccupations et ses
revendications socioéconomiques
les plus élémentaires. Un
véritable test qui mettra à
l’épreuve la crédibilité des partis
en lice pour l’Assemblée
populaire nationale et leur
capacité à mobiliser leurs troupes
pour la grande épreuve. Une
bataille qui met les concernés
devant cette opportunité qui
consiste à donner du crédit à leur
démarche par la force de
l’argument. La nature de la
situation économique du pays,
dans toute sa complexité, est
connue et l’Algérie est au centre
d’enjeux à prendre
impérativement au sérieux. Par
conséquent, les électionsdu 4
mai sont censées s’inscrire dans
le processus de stabilité du pays,
et dans la continuité des efforts
de consolidation de son modèle
de croissance. Une démarche qui
appelle à une mobilisation de
l’ensemble des forces de la
nation autour des objectifs
économiques inscrits dans le
cadre de cette alternative qui
consiste à sortir de la dépendance
aux hydrocarbures et d’entamer
une nouvelle phase dans le
développement. Aussi,
l’alternative pour le pays
consiste à franchir cette étape
sensible, mais avec la sérénité
qu’impose cette épreuve,
notamment au plan économique.
Cela dit, les acteurs politiques
sont interpellés, mais avec
insistance, cette fois, pour être à
la hauteur des défis assignés à
cette échéance électorale, et saisir
l’importance et la portée de leur
mission pour le prochain
mandat.
D. Akila