du 19/03/09 au 16/04/09 |un gratuit qui se lit
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La Culture
en
Couleurs?
Politique culturelle
Babel med Music 5
Le MuCEM 7
Carnavals 8, 9
Tâtre
Le Massalia, la Criée 10
Monvio, les Bernardines 11
La Criée, le Gyptis, le Lenche 12
Le Gymnase, le Merlan, la Minoterie 13
Aix : Le Jeu de Paume, le 3bisf, Les Ateliers 14
Komm’n’act, Aubagne, Théâtre et chanson, Châteauvallon 15
Le Massalia, Grasse, Château-Arnoux, Cavaillon, Comoni,
lo Tâtre 16
Avignon, Draguignan 17
Ouest Provence, Aix, Arles 18
Port-de-Bouc, Martigues, Nîmes 19
Danse
Les Hivernales 20
Le Merlan 21
Aubagne, Château-Arnoux, Gap 22
BNM, Draguignan 23
Pavillon Noir, GTP, Ballet d’Europe 24
Ouest Provence, Martigues, Cavaillon 25
Cirque/Arts de la rue
Sines et midi net, Martigues, Briançon, Grasse 26
Les Elanes, Avignon, Port-Saint-Louis 27
Musique
Lyrique 28, 29
Lyrique, symphonique, chambre 30, 31
Contemporaine 32, 33
Au programme 34, 35
mes, Latcho Divano 36
Avec le temps, Le Lenche 37
Concerts, au programme 38, 39
Cinéma
Au programme, Digne, Image de Ville 40, 41
ASPAS, AFLAM 42
Arts visuels
Galerie du tableau, Rencontres du 9eart 43
SMP, Ateliers d’artistes, Vieille Chari 44
Villa Noailles, Saint-my 45
Au programme 46, 47
Livres
Rencontres 48
CoLibriS, Jeudis du comptoir, TPM 49
Livres : jeunesse, littérature, arts, essais 50 à 53
Économie
La maladie des coûts 54
Philosophie
Livres 55
Les jeux du je 56, 57
Sciences et techniques
Environnement 58
Rencontres
Au programme 59
Patrimoine
Picasso, Les Baux 60
Éducation
La FAI AR, Tâtre Vitez, FNCTA 62
Bient les jours vont s’allonger, le ciel s’éclaircir, les rues se
parer à nouveaux des couleurs des arts, des carnavals. Chacun va
remiser ses tenues chaudes et grises pour laisser apparaître sous
les tissus frais la couleur de sa peau. Pourtant certains printemps
auront la couleur de la peur, et la rue celle de la misère. Le temps
des expulsions revient. Pas celles qui envoient hors de notre
territoire ceux qui n’ont pas eu le privige d’y ntre, celui-là n’a
jamais ces, me au fort de l’hiver. Non, le temps des expul-
sions revient pour ceux qui ne peuvent pas payer leur loyer. La
pauvre gagne, comme une fatali que rien ne vient enrayer,
et les expuls seront cette ane plus nombreux que jamais.
Sous les pavés la plage ? Les manifestants battent le bitume
sans espoir et sans enthousiasme, s’accrochant sesment
au minimum vital que leur force de travail, jusque , leur
fournissait. Les formes du système social sont un fiasco
économique, masqué par la crise : ce sont Pierre Cahuc et André
Zylberberg, économistes assermentés, qui l’affirment1. Déjà
chacun l’avait senti : travailler plus longtemps, plus durement,
quand de moins en moins de gens ont acs à l’emploi et à
l’achat, n’ane quà creuser le ficit des caisses. Le chômage
s’aggrave, les prix s’envolent, l’hôpital se délite, la culture part
en lambeaux, et l’école publique meurt d’asphyxie.
V’là l’printemps ? Pendant ce temps les entreprises du CAC 40 ont
fait 54 milliards de bénéfice. Elles risquent, ô malheur, d’en faire
un peu moins l’an prochain. Cela devrait nous affoler, mais ce
sont eux qui ont peur. Avez-vous vu le visage défait de Laurence
Parisot lorsqu’elle a bredouillé : «Le sysme est clair, les salaires
doivent aller aux travailleurs, les dividendes aux entreprise ?
Partager les fices, vous plaisantez monsieur le Président
Avez-vous si peur de la rue que vous envisagiez de démunir votre
fre du MEDEF ?
Sous les pavés la plage. Les queues devant les cinémas
s’allongent, pour aller voir Welcome, et dire bienvenue enfin à
ceux qui vivent . Monsieur Besson, lui aussi entre deux portes,
bouillonne. Partout les bourgeons montrent leur nez. Laissons-
les fleurir.
AGNÈS FRESCHEL
1 Les réformes ratées du président Sarkozy, Flammarion, mars 2009
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Vlà lprintemps
Zibeline : Vous organisez deux manifestations
importantes au Dock des Suds : La Fiesta et Babel Med.
En quoi ces manifestations diffèrent-elles ?
Bernard Aubert : D’abord la Fiesta a 17 ans, Babel Med
en est à sa cinqume édition. Il y a 17 ans, program-
mer des musiques du monde, des Suds en particulier,
était audacieux. Maintenant cela l’est moins, et la
Fiesta a d’autres audaces, qui consistent à faire se croi-
ser des publics très difrents, à surprendre y compris
en invitant Bashung à de Maalesh ou d’Herbie
Hancock. Babel Med en revanche va chercher des artis-
tes souvent inconnus, mais qui travaillent avec les
traditions musicales du monde.
Babel Med est aussi une manifestation professionnelle.
B.A. : Oui, avant tout. Il y a 30 concerts publics en
trois jours, mais durant la journée Babel Med est
ouverte aux professionnels, acheteurs, programma-
teurs, organisateurs de festivals, qui viennent visiter
les stands des exposants, assister aux conrences puis
aux concerts. C’est important aujourd’hui de fendre
le concert, 80% des artistes en vivent. L’industrie du
disque s’effondrant, les gros festivals français deviennent
rentables et sont raches par des sociétés américaines,
tout comme les tourneurs. Nous voulons préserver le côté
artisanal et PME, nous nous battons pour que les festi-
vals restent libres de leur programmation et ne se
voient pas imposer les artistes par les producteurs. Et
pour que les groupes restent abordables pour de petits
festivals, pour que la palette esthétique reste large
Comment définiriez-vous la palette esttique de
Babel Med ? Et plus exactement, comment peut-on
seclamer d’une «tradition contemporaine», ce qui
semble a priori paradoxal ?
Sami Sadak : C’est le problème de la musique tradi-
tionnelle, qui est un mythe en fait. me les musiques
les plus conseres changent par mini vagues, opèrent
par ruptures avec les traditions précédentes. Et puis
qu’est-ce qu’une musique traditionnelle ? Quelle est sa
pureté ? Le flamenco date par exemple de la fin du
XVIIIe, sa tradition se fixe à la fin du XIXec’est très
cent. Interpter une tradition de fon contempo-
raine n’est donc pas une trahison, et le but de Babel
Med n’est pas muséologique.
À force de mixer les traditions du monde, n’en arrive-
t-on pas à les araser, à en éliminer les originalités dans
un geste unificateur ? Est-ce que toutes ces musiques
revisitées ne finissent pas par sonner pareil ?
S.S. : Non. On peut faire du rock teinté de tradition
iranienne, qui sonnera difremment, et pas seulement
à cause de la langue. À Bamako la techno n’a pas le
me son,me s’ils utilisent lesmes machines.
C’est une question d’instrumentation, mais aussi de ma-
nière dentrer dans la musique. De tradition, justement!
Vous voulez donc couvrir toutes les esttiques des
musiques du monde ?
S.S. : Oui, c’est ça, depuis la plus traditionnelle, celle
qui permet de fendre et transmettre des patri-
moines en danger, ceux qui ne passent que de maître
à élèves, jusqu’aux mariages les plus éclectiques.
Olivier Rey : Nous faisons la différence entre Folklore,
qui signe la musique du passé, fie, souvent inau-
thentique, et Tradition, qui suppose un mouvement.
Et nous pensons qu’à Babel Med nous offrons un
panorama de ce qui s’écrit aujourd’hui. Comme Sam
Karpienia par exemple, qui est en train d’écrire la tradi-
tion occitane contemporaine, loin des revendications
passéistes ou identitaires du folklore proveal.
Et quel est votre budget pour ces 3 jours de mani-
festation ?
Florence Chastanier : 850 000 euros, dont 350 000
euros de la Région, notre partenaire principal, 20%
de recettes propres seulement car nous pratiquons une
politique de prix très bas, le reste provenant du
Conseil Général, mais surtout de socs musicales
comme la SACEM, l’ADAMI, le FCM, ou de partenaires
privés comme la Caisse d’Epargne, ou le Port
Autonome…
Pour combien de public ?
F.C. : Environ 15000 personnes sont attendues à
Babel Med.
ENTRETIENS RÉALIS PAR AGNÈS FRESCHEL
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POLITIQUE CULTURELLE
BABEL MED MUSIC
La cinquième édition de Babel Med sannonce, fidèle à son
esprit initial, en pleine croissance en ces temps de crise du
disque. Zibeline a rencont léquipe dirigeante, qui explique
l’esprit de cette manifestation
Houria chi, une des rares femmes invitées,
dans un monde de musiques ou les femmes chantent
parfois, mais ne jouent jamais...
Babel Med Music 2008 © X-D.R.
Au programme
Le 26 mars à partir de 19h30
Novalima (Pérou), Aronas (Nouvelle Zélande /
GB), Wasis Diop (Ségal / Fr), Sayon Bamba
(Guie / Fr), Houria chi & L’Hijâz’car
(Algérie / Fr), Kamel El Harrachi (Alrie / Fr),
Fouad Didi
et l’Orchestre Tarab (Algérie / Fr), Goldenberg
& Schmuyle (Fr) Grail’Oli (Occitanie / Fr).
Le 27 mars à partir de 18h30
Yom (Fr), Baster (La union / Fr), Deba
(Mayotte / Fr), Nidi d’Arac (It), Mosca
(Occitanie / Maroc), Zaman Fabriq (Egypte / Fr),
Hemdem (Turquie), Fric Galliano Kuduro
Sound System (Angola / Fr), Les Bantous de la
Capitale (Congo).
Le 28 mars à partir de 18h30
Kora Jazz Trio (Guinée /gal), Kristin
Asbrnsen (Norge), Moussu T e lei Jovents
(Provence - Fr), Rupa & The April Fishes (USA),
Dj ClicK (Roumanie / Fr / GB), Istanbul Calling
(Turquie), Waed Bouhassoun (Syrie), Axivil
Aljaa (Andalousie - Esp), Le Bus Rouge (Fr),
Sam Karpienia (Provence - Fr), Kumar (Cuba /
Esp).
Babel Med Music, forum des musiques
du 27 au 29 mars
04 91 99 00 00
www.docks-des-suds.org
© gunther Vicente
Au tour de Babel
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