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- apparier des images selon critères fonctionnels (il ne saura pas regrouper les objets qui vont de paire, par exemple,
devant un ensemble comprenant un couteau, une fourchette, un briquet et une boîte d'allumette)
De plus, on note des erreurs d’identification morphologique (il confond ampoule et montgolfière, par exemple) et
fonctionnelle.
Paradoxalement, l’utilisation des objets sur consigne verbal est préservée (pouvez-vous me montrer comment
on se sert de cet objet ?). Ceci est d’ailleurs un élément de diagnostique différentiel : il peut décrire le
fonctionnement, l’utilisation, et peut même le mimer… mais ne sait pas l'identifier et le nommer.
Les lésions responsables sont, comme pour les agnosies perceptives, des lésions temporo-occipitales bilatérales
(gyrus lingual et gyrus fugiforme pour la face interne, mais aussi la face externe : le gyrus angulaire, BA 39)
On distingue deux types d’agnosies associatives :
l’agnosie sémantique est caractérisée par une perte des concepts (sens des représentations) : c’est
l’étape 6 qui est déficitaire. Ces agnosies touche des ensembles parfois très spécifiques : agnosie des objets
fabriqués par l'homme, agnosie des animaux, etc..
L’agnosie d’accès sémantique est difficilement observable : il s’agit d’un échec
d’accès au système sémantique, qui est cependant préservé. L’étape 5 est déficitaire
2.2. Aphasie optiqueIl s’agit de l’impossibilité de dénommer les objets présentés visuellement alors
qu’ils sont reconnus (mimes d’utilisation corrects, ce qui le différencie de l’agnosie. Il y a des
conduites d’approche avec des substitutions verbales sémantiques). Ce trouble est différent de l’anomie
aphasique, car l’objet est dénommé si on utilise un autre canal sensoriel (si on lui laisse toucher l'objet) : le
patient sait par exemple ce qu'est un stylo, à quoi il sert, il peut le nommer, etc... mais si on lui montre un stylo, bien qu'il
soit capable de le décrire et même de mimer de s'en servir exactement de la façon dont il a décrit l'utilisation d'un stylo,
il n'arrive pas à associer l'objet présentement dans son champs de vision à ses connaissances sur la nature de cette objet.
Difficilement concevable, mais réel...
Ce trouble est provoqué par une lésion temporo-occipitale gauche (interne et externe).
3. Agnosies spatialesIl s’agit d’un trouble de la reconnaissance des paramètres spatiaux des objets
(volume, direction, mouvements…) et des relations topographiques qu’ils entretiennent entre eux. Les sujets
sont incapables, si on leur demande, de montrer quel objet est le plus petit, le plus proche,…
3.1. Désorientation visuelle de Holmes et HarraxIl s’agit d’un trouble de la localisation spatiale des objets :
le sujet est incapable de :
- déterminer la taille des objets les uns par rapports aux autres
- déterminer l’éloignement des objets les uns par rapports aux autres
- déterminer l’orientation des objets (que l’on peut tester avec le test de jugement d’orientation des
lignes de Benton, 1978)
Ce trouble implique toujours, au moins, des lésions occipitales ou pariéto-occipitales droite, et parfois bilatérales.
3.2. Désorientation spatiale ou perte de la mémoire topographiqueIl s’agit de l’incapacité à reconnaître les
lieux familiers, et de s’y orienter. On en distingue deux variétés :
- d’ordre agnosique (environnemental) : il y a une non reconnaissance des bâtiments et du mobilier de
l’environnement, malgré une bonne aptitude au classement catégoriel (église, immeuble,… armoire,
buffet,…)
- d’ordre amnésique (topographique), rendant impossible l’utilisation d’indices environnementaux
pour s’orienter : les processus d’apprentissage de repère spatiaux sont perturbés.
Ces troubles sont dus généralement à des lésions bilatérales ou unilatérales droites (lobe occipital et gyrus
parahippocampique). Les sujet se pensent amnésiques et sont le plus souvent anosodiaphoriques.
4. Autres agnosiesLes plus étranges sont probablement les agnosies somatiques ou somatognosies, qui concerne un
trouble du schema corporel. L'anosognosie par exemple, concerne la non reconnaissance de ses propres troubles : un
patient peut être aveugle, se taper dans les murs et ne pas se rendre compte pour autant qu'il ne voit plus... ou après
une hémiplégie, ne pas se rendre compte qu'il ne peut plus bouger un coté du corps... Je vous renvoie ici à l'article
traitant de l'anosognosie.
L'hémiasomatognosie peut également laissait perplexe et semble toucher le sens proprioceptif (équilibre, sensation
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