3
C’est à Prague, capitale de la République tchèque,
que se sont rendus près de 30 000 jeunes Euro-
péens, du 29 décembre au 2 janvier 2015, pour
la traditionnelle Rencontre européenne de Taizé.
Préparée par la communauté de Taizé sur invita-
tion de la Conférence des évêques tchèques et
du Conseil œcuménique des Églises tchèques,
cette rencontre a pour thème « Être le sel de la terre ».
Orthodoxes, catholiques et protestants, les jeunes participants à la
rencontre européenne de Prague viennent de 65 pays. Au terme
d’une année marquée par le centenaire de la Première guerre
mondiale, par le conflit entre l’Ukraine et la Russie, et par les élections
européennes, cette rencontre est un signe de paix et de réconciliation
avec la présence de délégations de jeunes d’Ukraine, de Biélorussie
et de quelques centaines de Russie.
Au programme de cette courte semaine, prière, silence et chants
afin d’affermir foi et compréhension de l’Évangile. Des petits groupes
de réflexion, carrefours et ateliers organisés autour de thèmes
comme l’engagement social, la vie intérieure ou encore la création
artistique.
L’unité entre les catholiques, orthodoxes et protestants est l’un des
engagements principaux de la communauté monastique de Taizé
depuis sa fondation. Pour une grande partie des pèlerins, cette
expérience œcuménique est une découverte, et le rassemblement
est propice à l’échange, au dialogue et à la réflexion.
« Ton peu de foi suffit », disent les Frères de Taizé, qui invitent tout
jeune chrétien à participer à ces rencontres.
Source : la Croix
Rencontre annuelle de Taizé
Paris, Varsovie, Londres, Bruxelles, Rome,
Budapest, Genève, Barcelone…
Chaque année depuis 30 ans, entre Noël et
le Nouvel An, Taizé anime une « rencontre
européenne » dans une des villes principales
de l’Europe. De toute l’Europe et des autres
continents, des dizaines de milliers de
jeunes participent à ces étapes du pèleri-
nage de confiance sur la terre.
30 000 jeunes Européens à la rencontre de Taizé
Communauté de Taizé
Fondée en 1940 par le frère Roger, la
communauté de Taizé (Saône-et-Loire)
rassemble aujourd’hui une centaine de
frères, catholiques et de diverses origines
protestantes, issus de près de trente
nations. De par son existence même, elle
est une «;parabole de communauté » : un
signe concret de réconciliation entre chré-
tiens divisés et entre peuples séparés.
Les frères de la communauté vivent de leur
seul travail. Ils n’acceptent aucun don. Ils
n’acceptent pas non plus pour eux-mêmes
leurs héritages personnels, mais la commu-
nauté en fait don aux plus pauvres.
« Je fais l’effort
de traquer le superflu »
Mariana, 23 ans, Portugal
Nous faisons partie de la création de Dieu,
nous devons donc prendre soin de ce qui
nous entoure et de nous-mêmes ! C’est
important pour notre vie, pour la vie des autres,
et pour le bonheur de tous.
Je fais partie d’un groupe qui mène des actions
de nettoyage des plages et des forêts, je fais
attention au recyclage et j’essaie d’éviter au
maximum le gaspillage alimentaire. C’est une
question de justice vis-à-vis des autres. .
De manière générale, je fais l’effort de traquer
le superflu. On peut très bien vivre plus
simplement ! Et, grâce à Internet et aux sites
collaboratifs, on peut très facilement
aujourd’hui être dans une démarche de
partage, pour le covoiturage par exemple, et
non plus agir de manière individualiste.
« Le scoutisme a pour moi
été une première sensibilisa-
tion à l’environnement »
Lucie, 26 ans, catholique, France
Le scoutisme a pour moi été une
première sensibilisation à l’envi-
ronnement. J’y ai appris à vivre
dans la nature, à faire attention à
ce qui m’entourait.
Cela m’a conduit à choisir des
études dans ce domaine.
Aujourd’hui, je travaille dans un
bureau d’étude sur l’environne-
ment. Nous réfléchissons à la
rénovation de bâtiments anciens
pour réduire les dépenses énergé-
tiques, à la gestion des eaux…
« Être le sel de la terre » : des jeunes chrétiens à Prague au chevet de la Terre
« Profiter de ce qui nous est
offert, sans le gaspiller »
Christopher, 19 ans,
étudiant, maronite, Liban
Toute la terre est la création de Dieu et
nous en faisons partie. C’est pour cela
que c’est un devoir de la préserver.
Cela passe par un comportement quo-
tidien, comme le fait de profiter de ce
qui nous est offert sans le gaspiller.
C’est la spiritualité ignatienne, dont je
suis proche, qui m’apprend cela !
De manière générale, je crois que le
soin que l’on doit apporter à la Terre
dépasse le simple respect de l’environ-
nement. Il s’agit surtout d’une manière
de vivre avec son prochain, qui s’enra-
cine dans l’amour du Christ.