www.lesafriques.com Le journal de la nance africaine
Hebdomadaire
Rédaction : Alger, Casablanca, Dakar l No 76 : 21 au 27 mai 2009
Afrique CFA 1500 FCFA - Algérie : 80 DA - Belgique 1,9 a - Canada 3,50 $ CAD - France 1,9 a - France OM 2,20 a - Italie 1,90 a - Luxembourg 1,9 a - Maroc 12 DH - Suisse CHF 3,80 - Tunisie 2,3 DT
BOURSES
Le Caire et Lagos, locomotives
de la reprise des bourses
africaines
L’indice Africa Investor 40
est revenu à son niveau de
100 points au terme d’une
progression de 3,87% sur
la semaine du 8 mai 2009.
Page 9
BANQUES ET
ASSURANCES
Maroc : agitation autour
des produits d’épargne et
d’assurance-vie
Des actions de sensibili-
sation et de
lobbying
sont
entreprises sur le terrain
pour introduire des disposi-
tions incitatives à l’épargne
moyenne et longue dans la
prochaine loi de Finances.
Page 6
ENTREPRISES
ET MARCHÉS
Le consortium marocain
Fenelec prend pied au Sénégal
La Fenelec a décidé d’in-
vestir le marché sénégalais
en matière d’électrification
rurale globale.
Page 11
ECONOMIE
Les entrepreneurs maghrébins
continuent de s’ignorer
Le « non-Maghreb » est coû-
teux. Les hommes d’affaires
maghrébins, réunis à Alger,
ont déploré le
statu quo
po-
litique et constaté qu’ils lais-
sent passer de nombreuses
opportunités.
Page 3
«
Les pays africains ne doi-
vent plus brader leurs gise-
ments de matières premières
stratégiques
»
David Beylard a effectué
un scan de cinq juniors
minières qui se partagent
l’essentiel des concessions
du sous-sol camerounais. Il
tire maintenant les conclu-
sions de cette recherche et
propose ses solutions.
Page 13
Madagascar : les 2 milliards
de dollars du doute
Le nouveau régime a an-
noncé en grande pompe la
venue d’investisseurs saou-
diens munis de deux mil-
liards de dollars, mais n’a
suscité qu’interrogations.
Page 19
POLITIQUE
Tchad : en attendant la
prochaine attaque
Idriss Deby a réussi une nou-
velle fois à repousser une
attaque rebelle, mais son
ambition de l’écarter défi-
nitivement a peu de chance
de réussir.
Page 21
Filière coton : «
Le franc CFA
m’a tuer” !
»
Polémique en Guinée :
Dadis Camara change d’avis
sur Getma International
La BAD veut augmenter
son capital de 200%
Très chers
dividendes à
la BRVM
Italie et Libye s’entendent
sur le dos de l’immig
Maroc : les défis de
Ali Harraj à la tête
du CIH
Lire en page 5
Le concept « AfricaPAY »
expliqué par Papa Mbaye Dieye,
directeur du CTMI-UEMOA
Lire en page 17
Côte d’Ivoire : un
nouveau départ
pour la Versus Bank
Lire en page 5
« On a beaucoup mis la faute sur les subventions américaines.
On le dit encore souvent en Afrique. Or, la production américai-
ne perd un million de tonnes tous les ans... Le véritable coupable
derrière tout ça, c’est le franc CFA : “Le franc CFA m’a tuer !“.
Si on était resté au niveau d’un dollar pour environ 600 francs
CFA, on n’aurait pas parlé de déficit tous les ans. » Gérald Estur,
co-auteur du Rapport Cyclope 2009, ouvrage de référence sur
les marchés mondiaux de matières premières, dénonce l’ago-
nie des filières en zone Franc qui subissent la concurrence de
l’Inde, mais surtout les effets du franc CFA.
Page 22
Dès sa prise de pouvoir, le Comité militaire présidé par
Moussa Dadis Camara avait abrogé le contrat de concession
du terminal à conteneurs de Conakry, adjugé en septembre
2008 au Français Getma International. La junte vient de reve-
nir sur sa décision par un décret invitant le concessionnaire à
opérer « sous réserve de la préservation des intérêts de l’Etat et
des actionnaires guinéens initiaux ». Ce revirement suscite une
vague de contestations et d’inquiétudes auprès des armateurs
évoluant à Conakry. Directeur commercial de la Société gui-
néenne d’entreprise de transport maritime et aérien (repré-
sentant de Grimaldi), Dio Condé répond à nos questions.
Lire en page 10
En marge des assemblées annuelles
de la Banque africaine de développe-
ment à Dakar les 14 et 15 mai 2009,
Donald Kaberuka a présenté son
projet d’augmentation de 200% du
capital de la banque, actuellement à
35 milliards de dollars. Le président
a aussi demandé la recapitalisation
du fonds FAD qui permet à la ma-
jorité des pays membres d’accéder à
des ressources concessionnelles. Sur
le premier volet, un comité a été ins-
titué et devra rendre ses conclusions
lors de la prochaine assemblée géné-
rale. Mais d’ores et déjà, les spécialis-
tes sont d’avis que si l’augmentation
devait passer, son montant pourrait
bien être inférieur à la proposition
de Kaberuka. Ce seront, en défini-
tive, aux membres non régionaux,
élargis bientôt à la Turquie et au
Luxembourg, d’en juger. Faute d’un
accord rapide, la banque risque d’être
à court de moyens à partir de 2011.
Lire en page 2
L’analyse a posteriori de la Bourse dAbidjan
montre qu’il fallait investir en 2008 d’abord
sur Unilever, BICICI (filiale de la BNP
Paribas), SARI, Total, etc. Ces valeurs ont
été les plus généreuses en termes de rende-
ment, loin devant, par exemple, Sonatel (9e
rang selon ce critère), qui reste toutefois la
valeur de plus-value par excellence en rai-
son de son caractère volatil. Découvrez le
détail des dividendes sur la base d’une ana-
lyse portant sur vingt entreprises sur 38 qui
ont déjà présenté leurs résultats au titre de
l’exercice 2008.
Lire en page 7
Une première dans les annales de
l’histoire de la Méditerranée. Un pays
européen, l’Italie, signataire de la
convention de 1951 sur les droits des
réfugiés, intercepte près de 500 de-
mandeurs d’asile et les refoule vers la
Libye. Bruxelles s’inquiète, mais veut
d’abord vérifier si l’interception s’est
faite dans les eaux internationales ou
non. Elections européennes obligent,
aucun homme politique du vieux
continent n’a prononcé la moindre
indignation. Le droit d’asile a sombré
entre Rome et Tripoli.
Lire en page 23
Le Rapport Cyclope 2009 dénonce l’agonie des filières coton en zone Franc.
Le terminal à conteneurs de Conakry.
2Les Afriques - N° 76 - 21 au 27 mai 2009
ACTUALITÉ
Représentée par la seule Afrique du Sud au G20 de Londres, l’Afrique s’est rattrapée en réunissant ses 77 membres
sur la crise économique.
Après avoir fermé ses deux boutiques sur l’avenue la plus centrale d’Alger, la marque de prêt-à-porter féminin
Etam condamne celle de Sidi Yahia. Dans le même quartier, Célio, son équivalent de gamme masculin, baisse aussi
le rideau. Il y a quelques mois, c’était Naf-Naf, en centre-ville, qui déclarait forfait. De quel mal sont donc frappées
les franchises d’Algérie ?
Assemblées de la BAD : un G77 pour l’Afrique
Les franchises d’Algérie peinent à trouver
leurs marques
Par Chérif Elvalide Sèye Dakar
La Banque africaine de développement a obte-
nu de ses pays membres l’autorisation « d’en-
gager dans les meilleurs délais des consultations
avec les Etats membres en vue d’élaborer, le cas
échéant, un plan pour une augmentation géné-
rale de capital devant permettre à la banque de
couvrir, pour le futur, ses besoins en ressources
ordinaires en capitaux ». Une réponse bien pru-
dente et donc une petite déception, peut-être,
pour le président de l’institution, le Rwandais
Donald Kaberuka, qui avait souhaité avant les
travaux que la banque puisse procéder à une
augmentation de 200% de son capital qui est
actuellement de 35 milliards de dollars.
« Le G20 a demandé à la Banque asiatique
d’augmenter son capital à hauteur de 200%. Si
une telle augmentation est raisonnable pour la
Banque asiatique, elle l’est tout autant pour la
BAD, qui doit aider les pays africains à faire face
à la crise », s’était-il justifié.
Cette augmentation serait la 6e et n’était pas
prévue avant 2013. La dernière avait eu lieu en
1997. La décision fait donc partie de la réponse
de l’institution à la crise comme l’y invite le
thème de l’assemblée : « L’Afrique face à la crise
financière : un plan d’action. »
Mais la BAD se hâte bien lentement. La déci-
sion finale ne sera pas prise avant la prochaine
assemblée, qui examinera les conclusions du
comité chargé de réfléchir à l’augmentation.
Bémol
Selon plusieurs spécialistes, si l’augmentation
devrait passer, en revanche le montant pour-
rait être bien inférieur à la proposition de
M. Kaberuka. Les propos du gouverneur cana-
dien démontrent la nécessité de la prudence.
Probablement, se fait-il le porte-parole des
membres régionaux à qui il appartiendra, en
définitive, d’accepter ou de refuser l’augmen-
tation du capital. Jean-Pierre Bolduc a rappelé
que le G20 a demandé l’examen de la fiabilité
du cadre de la dette. Pour le Canadien, il faut
savoir tirer les leçons des erreurs du passé et
éviter des changements qui pourraient alourdir
le poids de la dette pour les pays en développe-
ment. Il n’est pas seul à craindre le réendette-
ment des pays africains dont beaucoup vien-
nent seulement de sortir du cycle vicieux de
l’endettement grâce aux allégements consentis
dans le cadre de l’Initiative pays pauvres très
endettés. Le FMI et la Banque mondiale expri-
ment les mêmes craintes.
L’accession de la RD Congo à l’IPPTE se heurte
ainsi à la question des contrats chinois qui pré-
voient un emprunt de sept milliards d’euros.
Le gouverneur canadien craint par ailleurs que
l’octroi de prêts additionnels ne provoque une
diminution rapide des ressources et n’affaiblisse
la capacité de la banque à assumer des risques.
FAD
L’augmentation du capital de la BAD ne concer-
nant pas la majorité des pays membres qui ne
peuvent accéder qu’aux ressources concession-
nelles du Fonds africain de développement, le
président de la BAD a naturellement souhaité
la recapitalisation du FAD, dont le capital ac-
tuel s’élève à 9,7 milliards de dollars. La der-
nière augmentation du FAD, en 1997, avait été
de 50%. Un record.
Le ministre sénégalais des Finances, Abdoulaye
Diop, président sortant du conseil des gouver-
neurs, a ajouté sa voix, celle des membres ré-
gionaux, aux arguments de Kaberuka, en sou-
lignant que « la banque risquait d’être à court
de moyens à partir de 2011 ».
L’Afrique réunie avec ses partenaires a exprimé
son blues. « Les aspirations d’un continent qui
a travaillé fort ces dernières décennies, notam-
ment sur les réformes économiques pour ame-
ner la croissance du revenu national brut d’un
registre négatif à une croissance de plus de 7%,
se sont vues balayées en seulement six mois. Ce
qui a pris une décennie à construire est remis en
cause en peu de temps », s’est plaint le prési-
dent de la BAD avec d’autant plus de raisons
que si les causes de la crise financière ont été
externes, ses impacts y ont entraîné « pertes
d’emplois, fermeture d’entreprises, d’usines, de
mines, etc. »
Le revenu par habitant en Afrique, indique la
BAD, devrait baisser en 2009, pour la première
fois depuis 1994.
Optimisme
Donald Kaberuka n’en reste pas moins optimis-
te, en appelant toutefois à prendre les bonnes
décisions. « Cette crise passera [et] l’Afrique sera
prête pour le décollage économique si les bonnes
décisions sont prises en matière de gouvernance. »
La BAD va accueillir un nouvel actionnaire,
le Grand-Duché du Luxembourg, dont la de-
mande d’adhésion a été acceptée. L’entrée de
la Turquie, approuvée lors des assemblées an-
nuelles 2008 de Maputo, au Mozambique, de-
vrait être bientôt effective.
Les assemblées ont réuni à Dakar quelque
2000 participants. Deux chefs d’Etat, l’hôte de
la réunion, le Sénégalais Abdoulaye Wade, et le
Burkinabé Blaise Compaoré, ainsi que le vice-
président ghanéen John Dramani Mahama, y
ont pris part.
Les prochaines assemblées se tiendront en
Côte d’Ivoire, qui se console de ce demi-retour.
Le vrai est encore assujetti à l’apaisement du
climat politique, suspendu à la tenue de l’élec-
tion présidentielle.
Par Mélanie Matarese, Alger
Sollicitée pour nous expliquer sa décision, la
distributrice d’Etam et de Célio n’a pas souhaité
nous répondre. De l’avis de Hind Benmiloud,
présidente de l’Association algérienne de la
franchise, ces fermetures ne seraient liées qu’à
des choix personnels. « Ils ont soit choisi de
s’installer ailleurs, soit décidé de fermer parce
qu’ils n’étaient pas sur place et ne pouvaient donc
pas gérer correctement leur boutique. » Pour
d’autres franchisés de la capitale qui préfè-
rent garder l’anonymat, la situation est un peu
plus complexe. « Une franchise devient difficile
à rentabiliser, car le protectionnisme ambiant
freine les affaires, dénonce l’un d’entre eux. La
réglementation est devenue plus stricte. On passe
notre temps à faire de la paperasse ! Le Ministère
du commerce exige par exemple une étiquette
en arabe sur chaque produit. Or les marques
n’ont pas le personnel pour le faire. Nous devons
nous-mêmes faire les étiquettes et les envoyer, ou
nous déplacer nous-mêmes, car certaines mar-
ques ne veulent pas le faire ! Imaginez un peu
les retards dans la livraison… » Un problème
qu’Hind Benmiloud, aussi distributrice de Guy
Degrenne, Geneviève Lethu et Carré Blanc, re-
lativise : « Il est tout à fait normal qu’on exige
l’étiquetage en arabe. Le secteur agroalimentaire
est concerné depuis très longtemps, pourquoi pas
nous ? Il faut juste se lancer, c’est une mécanique
que l’on va rapidement intégrer. » Pour la pré-
sidente, les obstacles au développement de la
franchise sont ailleurs. Dans l’interdiction du
transfert des royalties (redevances que payent
les franchisés aux franchiseurs). Ou dans la
durée des baux commerciaux, par exemple. « Il
faut absolument changer la loi, qui stipule que
le contrat de location est libre. Car notre inves-
tissement est beaucoup plus important que ce-
lui d’un commerce classique. Nous devons donc
avoir plus de sécurité. »
Des prix de location chers, chers…
Sur les hauteurs de l’Alger chic, les commer-
çants se plaignent plutôt des prix de la location.
« Les marques exigent des locaux situés dans des
endroits sécurisés pour leur clientèle étrangère.
Et à Alger, tout a augmenté de manière déme-
surée ! A Sidi Yahia, par exemple, il faut comp-
ter 700 000 DA pour 200 mètres carrés (environ
7000 euros, ndlr). C’est encore plus cher que sur
l’une des plus belles avenues de Paris, mais à ce
tarif, à Alger, vous avez un marchand de légumes
comme voisin ! »
Ajoutées aux lourdeurs administratives ou aux
disfonctionnements du port, ces difficultés fi-
nissent par plomber les franchisés qui, comme
le souligne un autre commerçant, « prennent
tous les risques face à des marques plus ou moins
réactives qui ne veulent pas dépenser plus. » Le
reproche était d’ailleurs récurrent pour les
boutiques de prêt-à-porter accusées de vendre
les rebus des collections. « Sur un marché com-
me le nôtre, les clients vivent à deux heures
de Paris et savent ce qu’il y a dans les nouvel-
les collections, ça ne pardonne pas, analyse un
franchisé. Nous sommes obligés de commander
dès janvier la collection de septembre, sinon nous
sommes servis trois mois après la France ! » Les
commerçants, encore associés au regard de la
loi à des importateurs-distributeurs, attendent
donc beaucoup de la législation en préparation
qui devrait organiser leur activité.
Ceux qui ont de l’argent font leurs
courses à… Paris
« Tout cela va venir, assure Hind Benmiloud,
optimiste. Le marché est prêt pour la franchi-
se. » Baccarat, marque de cristallerie joaille-
rie implantée depuis 2007 à Alger, n’en doute
plus. « C’est vrai que l’Algérie, la situation
était jusqu’alors plus instable que dans les
autres pays du Maghreb, ne faisait pas partie
de nos priorités, reconnaît-on au siège à Paris.
Mais on a préféré faire le choix d’y aller, sim-
plement pour être avant les autres. » Et Hind
Benmiloud d’ajouter : « La franchise est une
garantie de qualité, de traçabilité et de sécurité
pour le consommateur. Nous ne sommes pas
la solution au marché parallèle, mais nous en
sommes une alternative. Le futur centre com-
mercial de Bab Ezzouar (qui devrait ouvrir cet
été, ndlr) va accueillir de nombreuses marques
étrangères : Marèse, Repetto, Guy Degrenne,
les meubles Gautier, Lacoste. Zara est aussi en
négociation. » Une perspective qui laisse per-
plexe un distributeur de plusieurs marques,
résigné à stopper ses projets de développe-
ment. « Au-delà des contraintes économiques,
je ne sais pas si les mentalités sont prêtes. Ceux
qui peuvent s’acheter des marques étrangères,
en particulier pour l’habillement ou le linge de
maison, préfèrent faire leurs courses à Paris, re-
marque-t-il. Si je n’avais pas les reins solides, il
y a longtemps que j’aurais tout arrêté. »
« Les aspirations d’un
continent qui a travaillé fort ces
dernières décennies, notamment
sur les réformes économiques
pour amener la croissance
du revenu national brut d’un
registre négatif à une croissance
de plus de 7%, se sont vues
balayées en seulement
six mois. »
« Et à Alger, tout a augmenté
de manière démesurée ! A Sidi
Yahia, par exemple, il faut
compter 700 000 DA pour
200 mètres carrés (environ
7200 euros, ndlr). C’est encore
plus cher que sur l’une des plus
belles avenues de Paris. »
« Au-delà des contraintes économiques, je ne sais pas si les mentalités sont prêtes. Ceux qui peuvent s’acheter des
marques étrangères, en particulier pour l’habillement ou le linge de maison préfèrent faire leurs courses à Paris. »
3
Les Afriques - N° 76 - 21 au 27 mai 2009 ACTUALITÉ
Cameroun : Paul Fokam Kammogne fête la
réussite d’Afriland First Bank
En 22 ans d’existence, l’ex-Caisse commune d’épar-
gne et d’investissement, devenue Afriland First
Bank, a bien fait du chemin sous la houlette de son
président, Paul Fokam Kammogne. La banque, qui vient de
fêter cet anniversaire en grande pompe, présente un réseau
qui va du Cameroun en Guinée équatoriale, à São Tomé et
Principe, en France et en Chine. L’originalité de l’Afriland
vient de son postulat de départ : la microfinance qui permet
de prendre en compte le secteur informel.
L’appel de Jean-Pierre Bolduc
Le gouverneur temporaire du Canada auprès de la
Banque africaine de développement (BAD) consi-
dère que la recommandation du G20 de réexami-
ner la fiabilité du cadre de la dette pourrait alourdir
la dette des pays en développement. « Le Canada entend pour
sa part honorer ses engagements en faveur de l’octroi de 0,7% de
son revenu national brut (RNB) aux pays en développement »,
a assuré Jean-Pierre Bolduc, représentant de son pays à la réu-
nion de la BAD.
Sénégal : Madické Niang obtient gain de cause
Après un débat de plus de cinq heures d’horloge,
le ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la
Justice, maître Madické Niang, a obtenu l’adoption
du projet de loi portant création d’un poste de vi-
ce-président de la République du Sénégal. Le futur vice-pré-
sident assistera le président de la République dans ses tâches
quotidiennes.
La valeur Didier Drogba en chute libre
A son arrivée à Chelsea, en juin-juillet 2004, Didier
Drogba valait 36 millions d’euros. Son coup de
sang lors de la demi-finale de la Champions League,
perdue contre Barcelone, le cote aujourd’hui beau-
coup moins. Manchester City voudrait bien s’attacher les ser-
vices de l’éléphant, mais pour pas plus de 16 millions d’euros.
Preuve qu’à la bourse comme au foot, la valorisation repose
sur la maîtrise de la communication.
Malawi : Bakili Muluzi ne briguera pas un
troisième mandat
A trois jours des élections générales, la Cour consti-
tutionnelle a rejeté, samedi, la demande de Bakili
Muluzi qui souhaitait se présenter à la présidentielle
bien qu’il ait déjà accompli deux mandats (1994-2004). Marq
par trente années de dictature de l’ex-héros de l’indépendance
Kamuzu Banda (1964-1994), le Malawi s’est prémuni ainsi
contre toute velléité de présidence à vie en rejetant la requête
d’un ancien chef de l’Etat qui souhaitait briguer un 3e mandat.
Le roi du Swaziland sous pression
Les travailleurs du Swaziland sollicitent le soutien
des organisations internationales du travail et des
associations de la société civile pour mettre la pres-
sion sur leur roi pour un changement démocratique
dans le pays, a déclaré vendredi à Accra, au Ghana, le secrétaire
général de la Fédération des syndicats du Swaziland (SFTU),
Jan Sithole. « Nous voulons que la monarchie soit constitution-
nelle, que le roi règne, mais ne gouverne pas. En effet, la culture
et la tradition ne devraient pas être utilisées comme des moyens
d’abus, de manipulation ou d’auto-glorification », a-t-il déclaré.
Valeurs africaines
Les chiffres
de la semaine
270 millions d’abonnés au service mobile en Afrique à
la fin 2008 pour 900 millions d’habitants.
6,3 milliards d’euros. C’est le produit de l’expor-
tation de l’armement français en 2008, qui dépasse ainsi tous
les objectifs assignés.
Le « non-Maghreb » est coûteux. Les hommes d’affaires maghrébins, réunis à Alger, ont, bien sûr, -
ploré le statu quo politique, mais ils ont également constaté que les entrepreneurs maghrébins laissent
passer de nombreuses opportunités.
Les entrepreneurs maghrébins continuent
de s’ignorer
Par B. Ali Bey, Alger
Plus de 500 hommes d’affaires, réunis les 10 et 11 mai à Alger
dans le cadre du 1er forum initié par l’Union maghrébine des
employeurs (UME), ont appelé à l’union maghrébine, ce vieux
projet cher aux nationalistes nord-africains des années 50. Pour
essayer de dégeler l’Union du maghreb arabe (UMA), fondée en
février 1989, les chefs de PME membres de cinq organisations
patronales ont ouvert ou réanimé des pistes : la densification
des échanges en tant que locomotive de l’UMA, l’intégration
économique vecteur de l’UMA, et la complémentarité écono-
mique en tant que vecteur de réalisation de l’UMA. Ce dernier
thème a semblé réunir le plus de partisans.
Le président de l’UME, Hedi Djilani, s’en est fait l’écho en se
prononçant « pour la création de groupements privés transma-
ghrébins afin de réaliser des projets communs ». Quelques inter-
venants ont plaidé pour une évaluation des points forts des uns
et des autres, notamment dans les hydrocarbures, les services,
l’agriculture et le tourisme, afin d’envisager des actions com-
plémentaires concrètes. On a également avancé l’idée d’une
centrale d’achats, en particulier dans le domaine des textiles. La
nécessité d’un état des ressources humaines de l’entité maghré-
bine s’est fait sentir. Il faut dire que l’absence de données do-
cumentaires de base, à la portée de tous, n’a pas permis d’avoir
une visibilité suffisante des activités économiques et commer-
ciales actuelles.
Une certitude, forgée par des travaux d’experts : le non-Maghreb
fait perdre à la région 2% de croissance par an. Il empêche le
volume des échanges – actuellement inférieur à 3% – d’être
multiplié par 10 dans un marché potentiel de 100 millions de
personnes que se partagent présentement les Occidentaux et les
Asiatiques.
Un statu quo politique qui pèse
Quel que soit le volontarisme exprimé par les entrepreneurs
durant ce forum d’Alger, le statu quo politique pèse lourde-
ment sur cette aire géographique. Sciemment ou malgré eux,
les entrepreneurs continuent de s’ignorer en perdant les uns et
les autres d’extraordinaires opportunités d’affaires ou d’échan-
ges d’expériences. Ainsi, le Maroc a réussi à réaliser ses auto-
routes en recourant à ses entreprises locales. Initialement, elles
devaient l’être par des groupes étrangers, faute d’entreprise
marocaine de grande envergure. Finalement, les pouvoirs pu-
blics marocains ont réétudié les projets pour être mis à la taille
des entreprises locales qui les ont finalement réalisés. Cette ex-
périence aurait pu intéresser l’Algérie, engagée dans le gigan-
tesque et coûteux projet de l’autoroute Est-Ouest confié à des
consortiums étrangers.
Des débats qui ont caractérisé ce forum, il ressort que la Tunisie
est le pays qui réussit à exploiter au mieux les opportunités d’af-
faires maghrébines. Elle commerce surtout avec la Mauritanie,
la Lybie et l’Algérie. Avec la Lybie, un accord d’Etat a simplifié
au maximum les formalités de commerce extérieur.
Passerelles
Pour les Tunisiens, c’est le nouvel Eldorado. En Algérie, ils se
plaignent un peu de la bureaucratie, mais ils sont nombreux à
y réaliser de juteuses opérations commerciales. Sans compter
qu’ils reçoivent, chaque année près d’un million de touristes
Le prix du
pardon
Vieux d’un an, le traité d’amitié italo-libyen ressemble à s’y
méprendre à un contrat d’échange de marchandises libellé
ainsi : « Moins de clandestins et plus de gaz et de pétrole libyen. »
Après la plate repentance qui ferma la parenthèse coloniale,
d’un côet de l’autre, les accords assortis d’injection d’argent
frais dans le système bancaire italien, le contrat vient de passer
dans la phase délicate du service après-vente. Des centaines de
candidats à l’Europe ont été interceptés et refoulés la semaine
dernière, et à trois reprises, d’Italie vers la Libye sans déclencher
la moindre ride sur les eaux méditerranéennes. Une mesure
illégale au vu des traités internationaux sur les droits d’asile,
mais qui semble recueillir, par leur silence gêné, l’assentiment
de l’Union européenne et de ses Etats membres.
En l’absence de réactions officielles, l’indignation humani-
taire du HCR et de l’Eglise ne peut qu’accréditer cette thè-
se : l’immigration est un problème humanitaire et non po-
litique. C’est ce déclassement qui est « un grand jour pour
l’extrême droite ». Roberto Maroni, ministre de l’Intérieur,
peut exulter en prélude aux élections européennes qui se
joueront sur le seul thème de la surenchère anti-immigra-
tionniste. Le délit de clandestinité aura au moins le mérite
de montrer que tous les chemins ne mènent plus à Rome
depuis Ponce Pilate.
Reste à comprendre l’attitude de l’Union africaine, étrange-
ment silencieuse chaque fois qu’il s’agit d’immigration. Est-ce
parce qu’au même moment l’Italie refoulait ses deman-
deurs d’asile, quelque part en Angola 822 Africains en « situa-
tion irrégulière » ont été rapatriés chez eux manu militari ?
Adama Wade, Casablanca
« Les entrepreneurs continuent de
s’ignorer en perdant les uns et les autres
d’extraordinaires opportunités d’affaires ou
d’échanges d’expériences. Ainsi, le Maroc a
réussi à réaliser ses autoroutes en recourant
à ses entreprises locales. »
«
Nous ne rencontrons pas d’entraves
politiques
»
Rencontre avec Khaled Zribi, DG de Compagnie gestion
nance à Tunis.
Les Afriques:QuefaitlaCompagniegestionFinance?
Khaled Zribi : Nous comptons accompagner les entreprises
algériennes, tunisiennes et maghrébines en général sur tous les
marchés nanciers maghrébins. Nous intervenons dans les mé-
tiers de marché, tels que la gestion prie, la gestion collective,
le conseil aux entreprises en matière de nancement et de levée
de fonds sur le marché nancier. L’année dernière nous avons
obtenu un agrément pour être intermédiaire en opérations de
bourse sur la place boursre d’Alger. Nous pensons que c’est
un marché qui va se développer dans les années à venir.
LA:Ya-t-ildesentravespolitiquesouautresàvosacti-
vitéssurcetespacerégional?
KZ : Nous ne rencontrons pas d’entraves politiques.
Au contraire, nous collaborons énormément entre pays
maghrébins.
LA:Quelenseignementtirez-vousdece1erforumdes
hommesd’affairesmaghrébinsd’Alger?
KZ : Cela ne peut être qu’une excellente chose que les chefs
d’entreprise maghrébins se rencontrent et qu’ils puissent discu-
ter librement de ce que j’appelle la « maghbisation ». Il est
important qu’ils puissent faire des recommandations aux poli-
tiques pour qu’ils nous accompagnent dans cette démarche.
algériens. La réouverture de la frontière terrestre avec le Maroc
réduirait certainement ce flux estival. Mais la levée de cette res-
triction n’est pas encore à l’ordre du jour. Les hommes d’affai-
res marocains la souhaitent vivement. Pour eux, c’est un « obs-
tacle majeur à la dynamique maghrébine ». La circulation des
personnes et des biens entre les deux pays se contentera, pour
l’instant des voies aériennes et maritimes.
En attendant, ce premier forum maghrébin initié par l’UME
a permis de jeter des passerelles appelées à se consolider
puisqu’une rencontre similaire est prévue en 2010 à Tunis. Née
il y a moins de deux ans, l’Union maghrébine des employeurs
s’inscrit dans la continuité et prétend légitimement camper le
rôle d’un acteur constructif. C’est le sens de la déclaration d’Al-
ger qui se fixe, en filigrane, l’objectif stratégique de contribuer à
créer un Maghreb économique.
4Les Afriques - N° 76 - 21 au 27 mai 2009
FINANCE
BAD
300 millions $ de bénéfices nets
pour la BAD en 2008.
La Banque africaine de dévelop-
pement (BAD) a enregistré « d’ex-
cellents » résultats opérationnels
en 2008, a indiqué le directeur de
la trésorerie de l’institution, Pierre
Van Peteghem. Les bénéfices nets
ont été de 300 millions $. « La
BAD suit une politique financière
conservatrice qui la met à l’abri
des conséquences des subprimes à
l’origine de la crise financière de
l’année 2008 aux Etats-Unis et en
Europe », a affirM. Peteghem,
soulignant que le total des décais-
sements de la banque en 2008 a
atteint 1,9 milliard d’UC, contre
1,7 milliard d’UC en 2007.
BANQUES
Afrique du Sud : Postbank veut
devenir une banque à part en-
tière
Postbank, l’un des pôles straté-
giques de la Poste sud-africaine
(Sapo), espère recevoir une li-
cence bancaire, probablement au
cours de l’année prochaine, afin
d’élargir la gamme de ses produits
et d’augmenter sa part de marché.
Postbank, qui effectue ses opé-
rations grâce à une dérogation
spéciale du gouvernement, sou-
haite régulariser sa situation en
obtenant un statut juridique qui
la placerait sous la supervision de
la Banque centrale.
Nigeria : Intercontinental ob-
tient une facilité de la BAD
La BAD a attribué la semaine
dernière une ligne de crédit
de 100 millions de dollars à
Intercontinental Bank destinée au
financement des PME. L’accord
signé à Dakar à l’occasion de la
conférence annuelle des gouver-
neurs de la BAD, le plus impor-
tant crédit obtenu par une banque
nigériane de la part de la BAD, est
d’une durée de sept ans. Il sera es-
sentiellement consacré au soutien
aux investissements productifs.
Des succursales de banques al-
gériennes seront créées à l’étran-
ger
Des succursales de banques seront
créées dans certains pays étran-
gers qui enregistrent une impor-
tante communauté algérienne. La
France sera la première sur la liste.
L’annonce en a été faite par le mi-
nistre de la Solidarité nationale, de
la Famille et de la Communauté
nationale à l’étranger. « Avant
la fin de l’année 2009, toutes les
conditions permettant aux ressor-
tissants algériens à l’étranger de
placer leur argent dans des banques
algériennes seront assurées », a-t-il
affirmé.
Maroc : deux prêts et un don de
317 millions d’euros de la BAD
La Banque africaine de développe-
ment (BAD) a accordé deux prêts
et un don d’une valeur totale de
316,9 millions d’euros au Maroc.
Le premier prêt, de 75 millions
d’euros, concerne l’appui au pro-
gramme d’urgence de l’éducation
nationale. Le deuxième prêt, qui
s’élève à 240 millions d’euros, est
destiné à la construction d’une
nouvelle piste à l’aéroport de
Casablanca et de nouveaux termi-
naux aux aéroports de Marrakech
et Fès. La Facilité africaine de l’eau
(FAE, un fonds géré par la BAD) a
également consenti un don de 1,9
million d’euros pour un projet
pilote de recharge artificielle de la
nappe phréatique du Haouz.
Egypte : nomination à la tête de
la Banque nationale de dévelop-
pement
Mohamad Taymour, PDG de la
société Pharos pour les investisse-
ments financiers, a été nommé à
la présidence de la Banque natio-
nale pour le développement. M.
Taymour était membre du conseil
d’administration de la banque.
L’apport du secteur bancaire tu-
nisien à l’économie en croissance
de 11,8%
Le Premier ministre tunisien,
Mohamed Ghannouchi, a mis en
exergue, lors d’une intervention
à la 3e conférence périodique des
présidents directeurs généraux
des banques, le fait que l’apport
du secteur bancaire à l’écono-
mie nationale a enregistré une
croissance de 11,8%. Les projets
financés par ce même secteur ont
atteint 3 milliards de dinars, soit
une augmentation de 40% par
rapport à l’année 2007. Le taux
de couverture des dettes classées
a été ramené à 15,2% du total
des engagements du secteur. La
couverture des dettes classées par
l’épargne est estimée à 57,7%,
contre 44,1% en 2003.
Le président Wade annonce la
Banque verte
Le président Abdoulaye Wade a
annoncé jeudi avoir décidé de
la création d’une banque verte
dédiée aux paysans, pêcheurs et
pasteurs, dans l’espoir d’impulser
« une révolution » dans le monde
rural qui gagnerait en autonomie.
Le capital de cette banque sera à
la charge du gouvernement qui
pourrait mettre au moins trois
milliards de francs CFA, a indiqué
le président sénégalais.
Mali : les banques tiennent bien
Les encours des seize établisse-
ments de crédit-treize banques
et trois établissements finan-
ciers-maliens sont passés de 891
milliards de FCFA (1,358 mil-
lion d’euros) à 974,3 milliards
de FCFA (1,484 million d’euros)
en 2008, soit un accroissement
de 9,3%. Les ressources se sont
également accrues de 7,2%, pas-
sant pour la même période de 1
020,9 milliards de FCFA à 1 094,6
milliards de FCFA. En 2001, le ré-
seau bancaire malien comptait 66
guichets, contre 223 fin 2008. Le
portefeuille des établissements de
crédit enregistre aussi une amé-
lioration. Les taux bruts et nets de
dégradation se situaient respec-
tivement à 23,34% et 9,39% fin
2008, contre 25,09% et 10,70% en
2007. En revanche, la trésorerie
globale s’est contractée de 7,3%
entre 2007 et 2008, de 129,9 mil-
liards de FCFA à 120,3 milliards
de FCFA.
825 millions $ de la Standard
Bank et de la Chinoise ICBC
pour une centrale au Botswana
La Standard Bank et la Banque in-
dustrielle et commerciale de
Chine (ICBC) financeront l’ex-
pansion de la centrale électrique
Morupule B au Botswana. Les
deux banques ont annoncé qu’el-
les avaient été mandatées en
tant que principaux arrangeurs
conjoints pour verser 825 mil-
lions de dollars américains afin de
financer l’expansion de la centrale
électrique, située près de Palapye,
dans l’est du Botswana. « Il s’agit
de la première transaction majeure
engagée par la Standard Bank et
l’ICBC, qui dispose de 20% d’ac-
tions de Standard Bank ».
La BIDC accorde plus de 3 mil-
liards FCFA pour un barrage au
Mali
Le gouvernement du Mali a ratifié
un accord de prêt signé à Bamako
le 6 mars 2008 avec la Banque
d’investissement et de dévelop-
pement de la Communauté éco-
nomique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (BIDC) pour le finance-
ment partiel de la construction à
Taoussa (nord du pays) d’un bar-
rage et de ses ouvrages annexes
à hauteur de 4 774 698 unités de
compte, soit environ 3 milliards
744 millions de francs CFA.
Les statuts de la future Banque
africaine d’investissement dis-
cutés à Tripoli
Le gouverneur de la Banque
centrale de Libye (BCL), Ferhat
Ben Ghdahra, a affirmé que la
création de la Banque africaine
d’investissement permettra à
l’Afrique de mobiliser ses propres
ressources pour financier des pro-
jets sans recourir à l’étranger. M.
Ben Gdhara, qui préside le comité
de pilotage de la création de cette
institution, a appelé les partici-
pants à un atelier d’experts sur les
projets de statuts de la banque à
déployer tous les efforts nécessai-
res pour élaborer les statuts tout
en tenant compte des aspects ju-
ridiques et financiers.
Zambie : explications embarras-
sées sur les crédits à Zambian
Airways
Invertrust Bank a approuvé un
crédit de 1,3 million de dollars à
la défunte Zambian Airways parce
que la compagnie s’était engagée
à respecter toutes les conditions
de la banque, y compris le départ
de son directeur général, le très
controversé Mutembo Nchito.
La compagnie avaient commencé
à apurer ses comptes jusqu’à sa
brusque cessation d’activité en
janvier dernier. Les échéances
du crédit étaient régulièrement
honorées, a précisé le direc-
teur-général de la banque Friday
Ndhlovu qui répondait aux ques-
tions d’actionnaires au cours de
l’assemblée générale d’Invertrust.
Le solde non remboursé est de
900 000 dollars.
Nigeria : partenariat Naicom-
Incan
La Commission nationale de
l’assurance (Naicom) a annoncé
la création d’un partenariat avec
l’Association nigériane des usa-
gers de l’assurance (Incan) afin de
garantir l’indemnisation adéqua-
te et dans les meilleurs délais des
détenteurs de polices d’assurance
dans le cadre du programme pu-
blic de couverture obligatoire.
Cette démarche conjointe vise à
conforter les assurés et à établir
des normes de conduite pour
l’ensemble de la profession.
Rwanda : EDPRS obtient un don
de 45 millions de dollars de la
BAD
L’organisme rwandais pour le
développement économique et
de stratégie de réduction de la
pauvreté a reçu un don de 45,3
millions de dollars de la Banque
africaine de développement via
le Fonds africain de développe-
ment (FAD). L’EDPRS couvre la
période 2008-2012 dans le cadre
des objectifs et priorités de déve-
loppement économique. Le taux
de croissance visé dans la période
est de 6% l’an.
Gambie : GTBank optimiste
En dépit des conditions difficiles
de l’année 2008 caractérisée par
la crise économique, GTBank a
enregistré une croissance de plus
de 40% de son total bilanciel et
de 21% de ses bénéfices avant im-
pôts par rapport à 2007. Guaranty
Trust a considérablement ren-
forcé sa base de clients et entend
poursuivre le mouvement en
2009. Selon son directeur général,
Lekan Sanusi, les perspectives de
la banque sont excellentes dans un
contexte ou ses capacités de prêt
se sont nettement améliorées.
Ouganda : le Parlement autorise
un crédit de 60 milliards de shil-
lings
Le Parlement a autorisé le gou-
vernement a emprunter auprès de
la Banque africaine de dévelop-
pement un crédit de 60 milliards
de shillings destiné a financer
une série d’investissements dans
le secteur agricole, dans le cadre
du Projet d’amélioration des in-
frastructures. Les fonds mobilisés
auprès de la BAD serviront à sou-
tenir des projets agro-industriels
et le développement de routes
dans la région nord-est du pays.
Sierra Leone : un second distri-
buteur de billets à Freetown
Le second distributeur de billets
installé par l’UBA a rencontré un
franc succès auprès des clients de
la banque résidant dans le quar-
tier de Brookfields, à Freetown.
Dès son inauguration, une foule
de curieux entourait les clients
qui faisaient la queue face à la
machine. Selon l’UBA, les distri-
buteurs automatiques qui pallient
efficacement l’insuffisance notoire
des guichets bancaires sont appe-
lés à se multiplier dans la capitale
sierra-léonaise.
Liberia : Ecobank ouvre une
agence à Zwedru
Ecobank, l’établissement qui dis-
pose du plus important réseau
au Liberia, vient d’inaugurer une
nouvelle agence à Zwedru, dans le
sud-est du pays. La population de
la région, qui ne disposait pas de
représentation bancaire, a expri-
mé sa satisfaction. Dès son ouver-
ture au public, l’agence a ouvert
plusieurs dizaines de comptes et
procédé à des transferts et des en-
caissements de chèques.
Afrique du Sud : Investec déve-
loppe la banque de détail
Investec Bank cherche à augmen-
ter sa part de marché en matière
de comptes à vue et d’opérations
de trésorerie pour les entreprises
et les particuliers. La banque vient
de lancer une campagne publici-
taire afin d’attirer une clientèle à
la recherche de produits bancai-
res à court terme et basés sur des
actifs monétaires. La crise et la
volatilité des marchés boursiers
représentent une fenêtre d’op-
portunité pour une banque sou-
cieuse depuis quelques années de
développer son activité de banque
de détail.
Ouganda : Stanbic Bank mono-
polise la bourse
Stanbic Bank a dominé de très loin
les transactions sur la Bourse de
Kampala, the Uganda Securities
Exchange (USE). Les opérations
sur titres de Stanbic Bank ont
représenté 95% de l’ensemble
des mouvements boursiers. La
banque bénéficie d’une cote ap-
préciable en raison des excellentes
performances enregistrées l’an-
née dernière et des perspectives
de distribution de dividendes
substantiels.
Conférence sur la finance islami-
que le 19 mai à Maurice
Une conférence sur les particulari-
tés et les perspectives de dévelop-
pement d’un marché de capitaux
suivant les principes de la cha-
riah se tiendra les 19 et 20 mai à
Pointe-aux-Piments, dans le nord
de l’île Maurice, à l’initiative de la
Banque de Maurice. « La finance
islamique est un domaine en pleine
effervescence », a relevé le gouver-
neur de la Banque de Maurice,
Rundheersingh Bheenick, qui es-
time qu’il y a des opportunités à
saisir et reléve que les détenteurs
des premières licences pour opé-
rer une banque islamique dans
l’île ne devraient pas tarder à lan-
cer leurs opérations.
FONDS
La BEI met en place un fonds de
2 milliards d’euros pour l’Afri-
que
Le vice-président de la Banque
européenne d’investissement
(BEI), Plutarchos Sakellaris, a
annoncé à Dakar que son ins-
titution a mis en place un fonds
de 2 milliards d’euros en faveur
des pays africains pour les aider à
faire face à la crise financière du-
rant les deux prochaines années.
Information délivrée à l’occasion
de la signature d’un accord d’allè-
gement de la dette du Togo et du
Liberia pour un montant total de
8,8 millions d’euros dans le cadre
de l’initiative Pays pauvres très
endettés. Selon Sakellaris, la BEI a
mis en place des mécanismes sou-
ples permettant l’absorption de
ces fonds dont le volume pourrait
augmenter selon les besoins. La
BEI, a-t-il indiqué par ailleurs, est
engagée avec d’autres bailleurs de
fonds dans l’allocation de 15 mil-
liards $ pour des pays africains au
cours des 3 prochaines années.
Tunisie : un fonds de garan-
tie pour les intermédiaires en
bourse
Le fonds de garantie des interve-
nants sur le marché des valeurs
mobilières et produits financiers a
été constitué, à Tunis, par les in-
termédiaires en bourse réunis en
assemblée générale extraordinai-
re. Le fonds garantit la clientèle
contre les risques non commer-
ciaux représentés par l’incapacité
d’un intermédiaire en bourse à
honorer ses engagements, concer-
nant la restitution des fonds dé-
posés ou virés auprès de lui au
profit de ses clients.
120 millions d’euros de la BEI
pour alléger la dette de 10 pays
africains
La Banque européenne d’inves-
tissement (BEI) entend mobi-
liser 120 millions d’euros dans
de le cadre de l’initiative PPTE
(Pays pauvres très endettés) pour
lallègement de la dette de dix
pays africains, a indiqué à Dakar
son vice-président Plutarchos
Sakellaris. Outre le Liberia et le
Togo avec lesquels la BEI a signé
mercredi des contrats de réduc-
tion et de rééchelonnement de
dette, la liste des pays concernés
comprend notamment le Sénégal,
la Cote d’Ivoire, la République dé-
mocratique du Congo, le Ghana
et le Malawi.
FINANCES
PUBLIQUES
Afrique du Sud : le Trésor reste
aux commandes de l’économie
Le Trésor conservera ses pouvoirs
de contrôle budgétaire et de direc-
tion de la politique économique
malgré la nomination par le prési-
dent Jacob Zuma d’une commis-
sion chargée de la Planification et
d’un ministre du Développement
économique. La nomination de
Pravin Gordhan au Ministère des
finances, en tant que successeur
de Trevor Manuel lui-même dé-
signé à la tête de la Commission
de la planification à la présidence,
est un gage de continuité selon
Lesetja Kganyago, le directeur gé-
néral du Trésor.
Egypte : 1 milliard $ en moins
dans les réserves de la Banque
centrale
Pour le cinquième mois consécu-
tif, les réserves de la Banque cen-
trale en devises étrangères perdent
1 milliard de dollars pour s’ali-
gner à un total de 31,19 milliards
de dollars en avril, contre 32,18 en
mars. C’est ainsi que les réserves
étrangères de la BCE ont baissé de
11% depuis octobre dernier, date
elles avaient atteint un record
de 35,06 milliards de dollars.
Afrique : les mises en garde du
gouverneur de la Banque cen-
trale d’Ouganda
Le gouverneur de la Banque cen-
trale de l’Ouganda, Emmanuel
Tumusiime Mutebile, a appelé les
gouvernements africains à pren-
dre garde à ne pas céder, dans le
contexte actuel de crise, aux pres-
sions de syndicats en mettant en
place « des politiques macroécono-
miques sensibles ». Au cours d’un
séminaire sur la crise financière
organisé en marge des 44es AG de
la BAD, le gouvernement ougan-
dais a déclaré que « l’un des plus
gros risques auxquels la crise nous
expose est que les gouvernements
pourraient être forcés à mettre en
œuvre des politiques macroécono-
miques sensibles sous la pression
des syndicats et des opérateurs inté-
rieurs. Ce serait un désastre », a-t-il
averti en appelant à des politiques
« cohérentes pour que les investis-
seurs investissent… »
Ghana : taux de base inchangé
Le Comité de politique monétaire
(MPC), présidé par le gouverneur
de la Banque du Ghana (Banque
centrale), le docteur Paul Acquah,
a décidé de maintenir le taux de
base (prime rate) à 18,5%. Le gou-
verneur a précisé que les indica-
teurs économiques traduisaient
un certain ralentissement de
l’activité par rapport à la crois-
sance rapide enregistrée en 2008.
L’inflation et le taux de change
sont en voie de stabilisation dans
un contexte mondial caractérisé
par une forte volatilité.
Ghana : hausse notable des actifs
bancaires au premier trimestre
Le premier trimestre de l’année
fiscale 2009 a confirmé la ten-
dance à la croissance des actifs
bancaires observée durant l’année
2008. Selon la Banque du Ghana
(Banque centrale), les actifs ban-
caires ont augmenté de 39% à la
fin du premier trimestre de l’an-
née en cours, notamment grâce à
la croissance des crédits bancaires
et à une distribution soutenue du
crédit. La Banque centrale, qui a
effectué des stress tests, estime que
les banques sont globalement so-
lides et correctement gérées.
La Banque d’Algérie pourrait
acheter des titres obligataires du
FMI
La Banque d’Algérie va exami-
ner la question de la possibilité
d’achat de titres obligataires que
le Fonds monétaire internatio-
nal (FMI) compte émettre pour
renflouer ses caisses, a indiqué
le directeur général du Trésor,
M. Baba Ami Hadj. L’éventuel
achat de titres obligataires que le
FMI envisage d’émettre est « une
question qui vient d’être posée aux
autorités algériennes. Et c’est au
niveau de la Banque d’Algérie que
cette question sera examinée », a-
t-il déclaré en marge des travaux
du 5e Forum international de la
finance (FIF).
La crise n’a pas affecté les écono-
mies de EAC, mais…
Le Secrétariat de la Communauté
de l’Afrique de l’Est (EAC) indi-
que dans un communiqué que les
gouverneurs des banques natio-
nales des cinq pays membres et
partenaires ont confirmé que les
économies de l’EAC ne ressentent
pas les graves conséquences de
la crise financière mondiale. Ils
notent toutefois, observé que les
Etats partenaires de l’EAC ne sont
EN BREF - FINANCE
5
Les Afriques - N° 76 - 21 au 27 mai 2009 BANQUES ET ASSURANCES
L’Etat ivoirien est en passe de redonner vie à Versus Bank, dont il a pris le
contrôle pour éviter sa faillite.
Côte d’Ivoire : l’Etat
revigore Versus Bank
« Aujourd’hui, Versus Bank a réglé tous ses ar-
riérés et s’inscrit dans une dynamique de crois-
sance. La clientèle est revenue et les activités
se portent à merveille. Et l’assemblée générale
mixte consacre la reprise de la banque par l’Etat
de Côte d’Ivoire qui en est l’unique actionnaire.
Il s’agira d’approuver les comptes des exercices
précédents et de débattre des questions spéciales
relatives au fonctionnement de la banque », a af-
firmé le directeur des engagements et secrétaire
du conseil d’administration, Arsène Komenan,
à la veille de l’assemblée de la banque le 7 mai
dernier à Abidjan.
Au cours de la réunion, c’est au tour du pré-
sident du conseil d’administration, Kouassy
Oussou, de féliciter l’équipe dirigeante et les
administrateurs pour le travail abattu en si peu
de temps.
Le communiqde l’assemblée indique enfin
que la « reprise se traduit par une fluidité dans
les opérations, tant aux guichets de la banque
qu’avec les confrères et la Banque centrale des
Etats de l’Afrique de l’Ouest ».
Est-ce donc enfin la fin du feuilleton de Versus
Bank, passée tout près du dépôt de bilan ?
Les gros déposants, comme la Caisse natio-
nale de prévoyance sociale de Côte d’Ivoire
(CNPS), avaient commencé à quitter la ban-
que. D’autres, comme la SOTICI, SITAB, SMB,
Orange... plus compréhensibles, choisissent
d’interroger la direction de la banque sur la
situation réelle de l’actionnaire principal.
Conflits entre actionnaires
L’Aiglon, en Suisse, elle a son siège, comme
en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains
elle a des filiales, fait l’objet de maintes pour-
suites pour défaut de paiement. Ses difficultés
se sont traduites non seulement par un encours
trop élevé, mais se sont également naturelle-
ment répercutées sur le crédit de la banque,
conduisant à des retraits de fonds en cascade.
Pour ne rien arranger, des conflits éclatent entre
le principal actionnaire et les autres, notam-
ment en raison des concours trop importants
accordés aux filiales d’Aiglon. Ainsi, le ratio de
couverture de risques n’était que de 3,7%, celui
de limitation des immobilisations et participa-
tions de 110,7%, celui des prêts aux dirigeants
et au personnel de 253,5% et celui des engage-
ments sur une même signature de 291,4%.
Cette situation catastrophique conduit le
gendarme bancaire de l’Afrique de l’Ouest, la
commission bancaire de l’Union économique
et monétaire ouest-africaine, le 13 décembre
2005 à Bamako, à prendre des mesures conser-
vatoires. Gel de toute distribution de dividen-
des aux actionnaires, suspension de tout nou-
veau concours aux signatures concernées par
le non-respect de la réglementation relative
aux prêts accordés aux principaux actionnai-
res, aux dirigeants et au personnel, transmis-
sion aux autorités monétaires et de contrôle,
d’un état mensuel de suivi des engagements du
groupe l’Aiglon portés par Versus Bank.
En mars 2006, à sa session suivante à Abidjan,
cette fois, la commission bancaire menace
d’adresser un blâme à la banque, qui serait as-
sorti d’une injonction de prendre dans un délai
donné des mesures pour assurer le fonctionne-
ment harmonieux du gouvernement d’entre-
prise et le respect des normes prudentielles. Elle
confirme aussi la suspension de la distribution
de dividendes, le recouvrement des créances
compromises et la réduction des engagements
des principaux actionnaires dans les limites
fixées par la réglementation en vigueur.
Faillite bancaire
Le gouvernement ivoirien, « considérant qu’une
faillite bancaire dans l’environnement économi-
que aurait des conséquences dramatiques et im-
prévisibles » décide de prendre le taureau par
les cornes.
Le Ministère de l’économie et des finances
adresse le 29 mars 2006 un courrier détaillant
trois mesures conservatoires. Le rachat de 70%
des actions que détenait l’actionnaire majori-
taire, le groupe Aiglon Holding, pour 3,2 mil-
lions d’euros, provisoirement pour être éven-
tuellement rétrocédées au groupe l’Aiglon s’il
se relève de ses infortunes. Deuxième mesure,
le remboursement par le groupe l’Aiglon et
son propriétaire, Sidi Kagnassy, de leurs enga-
gements à l’égard de Versus Bank s’élevant à
9,6 millions d’euros au 31 décembre 2005, sui-
vant un échéancier n’excédant pas douze mois.
Dernière mesure, la sensibilisation par l’Etat
de tous les gros déposants pour les rassurer et
obtenir leur retour. Certains de ces gros dépo-
sants étant publics ou sous tutelle de l’Etat.
Mais comme annoncé, l’Etat n’a pas vocation à
rester éternellement dans la banque. En janvier
dernier, il fut annoncé une reprise de la ban-
que par le groupe privé ivoirien CKG Holding,
appartenant à Charles Kader Gooré, après la
liquidation d’Aiglon. Au final, l’opération ne
s’est pas faite puisque l’Etat ivoirien contrôle
toujours la banque. Le temps d’embellir la ma-
riée, pour séduire un autre prétendant. CES
La « reprise se traduit par une
fluidité dans les opérations,
tant aux guichets de la banque
qu’avec les confrères et la
Banque centrale des Etats de
l’Afrique de l’Ouest ».
Prévue le 28 mai prochain, l’assemblée générale mixte du CIH devra prendre des options sur le futur. Premier PDG de
la banque nommé par les actionnaires, Ali Harraj jouit de la confiance des milieux d’affaires. Suffisant pour réussir ?
Les défis du CIH sous l’ère Ali Harraj
Par Adama Wade, Casablanca
Le chemin est tout tracé pour Ali Harraj, pré-
sident de directoire par intérim du Crédit im-
mobilier et hôtelier (CIH), filiale de la Caisse
de dépôt et de gestion et du groupe français
Caisse d’Epargne. En premier lieu, se faire
confirmer lors de la prochaine assemblée gé-
nérale mixte des actionnaires prévues le 28
mai 2009. Dans l’ordre du jour de cette AGM,
la transformation du mode de gouvernance
qui devra passer de l’actuelle SA à directoire et
conseil de surveillance à une SA à conseil d’ad-
LA SOCIETE TCHADIENNE
D’ASSURANCE ET
DE REASSURANCE
En abrégé « STAR NATIONALE »
Société Anonyme avec Conseil d’Administration
Capital social de 500 000 000 FCFA
Siège social : Rue 1016, Avenue Charles de Gaulle,
B.P n° 914, N’DJAMENA
Immatriculée au Registre du Commerce de N’DJAMENA,
Sous le n° TC-NDJ-15/B/77
AVIS DE SOUSCRIPTION
Le Président du Conseil d’Administration porte à la connaissance des actionnai-
res, que l’ouverture de la souscription faisant suite à l’augmentation du capital
social décidée par l’assemblée générale extraordinaire du 17 novembre 2008,
se fera suivant les conditions ci-après :
Nombre d’actions à souscrire : 29 656
Valeur nominale de l’action : 10 000 FCFA
Montant de l’augmentation : 500 000 0000 FCFA
Prix d’émission des actions à souscrire : 29 000 FCFA
Montant global de la prime d’émission : 950 000 000 FCFA
Heures d’ouverture : 8h00
Date d’ouverture : 10 décembre 2008
Date de fermeture : 9 juin 2009 à 13h00
Les actionnaires disposent d’un droit préférentiel de souscription
Le montant des actions souscrites est à libérer intégralement.
Le versement sera effectué sur le compte n° 371 00 58 42 04 03
domicilié à la Commercial Bank Tchad, « C.B.T. »
Fait à N’DJAMENA, le 4 décembre 2008
Le Président du Conseil d’Administration
M. MOUSSA MOUSTAPHA TERAP
Contact : Ali Adoum Djaya, directeur général
Tél : (235) 52 48 08 Fax : (235) 52 51 89
LA STAR
NATIONALE S.A.
ministration. Cette étape consistera, note-t-
on, en un passage de témoin entre l’ère Khalid
Alioua (2004-2009), consacré à l’assainisse-
ment et au redressement de la banque, et l’ère
Ali Harraj, qui devient déjà, conformément à
l’évolution du tour de table, le premier PDG
de la banque élu par les actionnaires et non par
décision royale. Les milieux d’affaires tablent
sur un nouveau business plan prônant déve-
loppement et diversification. L’établissement
devrait se concentrer davantage sur son cœur
de métier (immobilier) et le développement
des activités de marché. Une meilleure synergie
avec la CDG lui garantirait du refinancement à
moindre coût, sachant que, jusque-là, la ban-
que s’est financée aux conditions du marché.
Sur le plan interne, l’option « rigueur » dans la
gestion du portefeuille est maintenue, comme
l’illustre ce premier coup de pioche porté dé-
but mai avec le reclassement du portefeuille de
la banque. Quelque 2,1 milliards de dirhams
d’encours ont été ainsi affectés aux « crédits à
la promotion immobilière » à la demande pres-
sante de la Banque centrale.
Confiance du marché
En attendant l’AGM, l’action de la banque a
repris des couleurs à la Bourse de Casablanca.
Le titre a progressé de 8,33% entre le 11 et le
15 mai dernier, passant de 360 à 390 dirhams.
Effet Ali Harraj ? Le nouveau dirigeant du CIH
jouit en tout cas de l’estime et de la confiance
des milieux d’affaires, de par son parcours
académique et son expérience professionnelle.
Diplômé de l’Ecole centrale de Paris en 1981,
de l’Institut français du pétrole (IFP) en 1983,
de l’Institut européen d’administration des af-
faires (INSEAD) en 1987, il intègre la Caisse
de dépôt et de gestion (CDG) à son retour au
Maroc en février 2002. Directeur général de la
Banque nationale pour le développement éco-
nomique (BNDE), puis président du collège
des liquidateurs à partir de mars 2006, il cumu-
le depuis janvier 2004 la présidence de Maroc
Leasing. En 2007, il a été nommé au comité de
direction du groupe CDG et responsable des
métiers de banque de détail et financement
spécialisés depuis 2007. Monsieur Harraj a été
auparavant président de Sofac, filiale crédit à
la consommation de la CDG, secrétaire géné-
ral de la CDG, et, de février 2002 à juin 2003,
directeur général de la Loterie nationale. Il se-
rait fastidieux d’énumérer le nombre d’établis-
sements dont il est administrateur.
Dans l’ordre du jour de cet
AGM, la transformation du
mode de gouvernance qui
devra passer de l’actuelle
SA à directoire et conseil de
surveillance à une SA à conseil
d’administration. Ali Harraj, le nouveau dirigeant du CIH jouit de
l’estime et de la confiance des milieux d’affaires.
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