La santé, un (super)marché comme un autre?

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No 5 - Août-septembre 2006
www.svmed.ch
La santé, un (super)marché
comme un autre?
13
Nouveau forum
sur la Caisse
unique en octobre
13
Adaptation
du tarif des
mammographies
Editorial
«Bonne chance
pour votre affaire!»
Sommaire
A la veille de mon installation en pratique privée,
je passai auprès du banquier pour négocier un
prêt qui me fut accordé. Et le banquier de me souhaiter «bonne chance pour votre affaire»…
Dossier
3-11
J’en suis encore aujourd’hui abasourdi. Mais la
vision du banquier ne se confond-elle pas avec
celle d’une majorité du politique, bien conditionné par un certain lobbying efficace?
Le médecin ouvre sa boutique, reçoit ses «clients», offre «ses prestations»
au meilleur rapport qualité/prix, fait «des affaires». Tromperie!
Faut-il rappeler l’élémentaire et l’étymologie du mot patient? Le patient
est celui «qui supporte, qui souffre» et qui attend du médecin une guérison, sinon un soulagement. Comme le rappelle avec force le Dr Robert
Dreyfuss dans un texte essentiel et magnifique: le malade ne choisit pas de
l’être et il n’est pas un client, un consommateur avec une liberté de choisir
dans le supermarché de la médecine. Cette perception est partagée à
l’unisson par les citoyens non-médecins, qui s’expriment dans ce CMV.
Et cela sans se concerter…
Le marché de la santé se différencie en de nombreux points d’un
marché qui obéit aux lois économiques classiques. Voici les points
de vue d’un médecin, d’un
député, du chef du Service de la
santé vaudois et de la déléguée
romande de l’Organisation suisse
des patients.
SVM Express
12-13
Football: les médecins ont battu
les députés.
Le courriel du Comité.
L’espoir est donc de mise. Car il est temps de monter aux barricades et de
faire front à ceux qui veulent enfermer la médecine dans la sphère de l’économie, à ceux qui ignorent le patient mais qui désignent le consommateur
des prestations médicales d’un doigt culpabilisant, à ceux qui veulent
prendre le contrôle des patients et de leurs médecins, à ceux, enfin, qui
veulent le pouvoir.
Portrait de membre 15
«Je me suis partiellement exprimé
dans ce que j’ai fait, mais tout être
est plus riche que ce qu’il fait.»
Portrait du Dr Christian Danthe,
philosophe et artiste à Vallorbe.
Dr Jean-Pierre Randin
Calendrier médical
vaudois
16
Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
1
Dossier
La santé, un (super)marché
comme un autre?
La première étape visible d’un changement en profondeur des
rapports de force à l’intérieur du système de santé a commencé
le jour où les médecins, et avec eux tous les autres soignants,
sont devenus des fournisseurs de prestations en vertu de la loi.
Parallèlement la confusion s’est progressivement installée entre
assurés et patients par un syllogisme réducteur qui voudrait
que ce qui est bon pour l’assuré est bon pour le patient aussi.
C’est ainsi que l’on prétend vouloir appliquer à la médecine les
règles de l’économie de marché qui pourraient régir l’assurance
alors que tel est déjà loin d’être le cas.
Finalement on pourrait assister à un paradoxe de plus, révélateur de cette mystification: c’est dans le domaine de l’assurance
complémentaire le plus proche des règles du marché que la spécificité de la relation médecin-malade pourrait être la mieux
reconnue et préservée. Mais à quel prix?
P.-A. Repond
Sommaire du Dossier
Les patients ne sont pas des
consommateurs et n’obéissent
pas aux lois du marché:
réflexions philosophiques,
éthiques et historiques.
3-5
Largement régulé, le marché
de la santé se différencie des autres
notamment par le fait qu’on
n’y «consomme» pas par plaisir.
7
Même sans «patient-abuseur»
et «médecin-complice», l’évolution
des coûts montre que notre
système de santé s’emballe.
8-9
Dix ans après l’introduction
de la LAMal, les confusions
et les inégalités sont criantes
pour les patients.
11
Les patients n’obéissent pas aux lois
du marché et ne sont pas des consommateurs
Dr Robert Dreyfuss
Psychiatre
Loin d’être seulement
réductrice, la notion du patient
consommateur est au cœur
d’un dispositif de désinformation qui a pour but d’imposer
l’idée d’un marché de la santé
– accréditée par le pouvoir
politique – en phase avec
le Grand Marché Universel
et obéissant aux mêmes lois.
L’
idée a pris naissance tout naturellement dans les milieux de
l’assurance où tout se calcule et
se conçoit en termes de coût et
de réserves de fonctionnement, de concurrence et de publicité. La
cause de l’augmentation régulière des
primes est toute trouvée: les patients
consomment trop, les produits renchérissent et les prestataires de soins – on ne dit
pas encore fournisseurs… – sont trop
enclins à satisfaire la demande quand ils
ne sont pas soupçonnés de l’encourager.
De tout temps, les médecins ont exercé
une importante activité de prévention
dans les thérapies individuelles et dans les
activités médico-sociales. Il serait facile de
démontrer que les mesures de contrainte
et les restrictions que les assureurs veulent
imposer à l’activité des soignants vont à
fin contraire. Mais c’est là un autre sujet.
Dès lors que tout dans l’activité des soignants serait prétendument quantifiable,
comparable et rationalisable, le consommateur de soins perd toute spécificité.
Exit le patient, sa personnalité, son histoire, son contexte familial et social et
surtout sa demande.
Le malade ne choisit pas de l’être
Les patients ne sont pas des consommateurs parce qu’ils n’ont pas la liberté de
choisir. Ils sont poussés par une nécessité,
non par un désir autre que celui d’un soulagement et d’une guérison. Ils ne recherchent pas les soins, plutôt redoutés, ils s’y
soumettent. Malgré tous les éclaircissements donnés par leur médecin, ce ne
sont pas eux qui prescriront le traitement.
Cette position de dépendance et la
nature même de la relation thérapeu-
Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
3
Dossier
La santé, un (super)marché comme un autre?
Les patients n’obéissent pas aux lois
d u m a rc h é e t n e s o n t p a s d e s c o n s o m m a t e u r s
tique sont incompatibles avec l’idée d’un
choix complètement libre et actif.
«La santé n’a pas de prix, mais elle a un
coût», répète-t-on. En réalité, c’est la
pathologie qui a un coût. L’inversion n’est
pas innocente.
Je suis d’une génération qui a connu la
médecine d’avant les antibiotiques et les
maladies de longue durée, souvent invalidantes. Les séjours hospitaliers – souvent
en sanatorium – pouvaient se compter en
mois, parfois en années. Qui payait? Le
coût social était énorme, les inégalités
criantes. Mais personne n’avait eu l’idée
de supplanter l’éthique médicale par les
lois de l’économie.
“
C’est la pathologie
qui a un coût.
”
En isolant le calcul actuel du coût des
soins de leur histoire et de leur contexte
social, les tenants du marché total font
l’impasse non seulement sur les fabuleux
bénéfices de la santé – y compris économiques – mais aussi sur la réalité du statut
et de l’identité des patients.
Après le serment d’Hippocrate, après lui
celui de Maïmonide (XIIe siècle) qui
fixent les devoirs du médecin vis-à-vis de
la personne qui souffre, la Déclaration
de Lisbonne de l’Association médicale
mondiale (1995) établit et détaille le
droit des patients.
Les médecins comme les autres personnes
ou organismes concernés par les soins aux
patients sont appelés à reconnaître leur
responsabilité conjointe et à défendre ces
droits. Parmi lesquels celui «de recevoir,
sans aucune discrimination, des soins
médicaux appropriés… dans le respect de
son meilleur intérêt». Que le patient «a le
droit de choisir et de changer librement
de médecin». Ou encore «il a le droit
d’être traité par un médecin dont on sait
qu’il peut porter un jugement clinique et
éthique sans pression extérieure». Autrement dit: un médecin en qui il peut avoir
confiance. Remarquons à ce propos que
ce sont les hérauts du marché soi-disant
autorégulé qui s’efforcent de le restreindre en supprimant l’obligation de
contracter et en empêchant les jeunes
médecins de s’installer. Le prétendu marché de la santé n’est qu’un prétexte pour
prendre le contrôle des patients et de
Sanatorium de Leysin en 1902,
extrait de «La médecine
à Lausanne du XVIe au XXe».
Même du temps où le coût social était énorme et les inégalités criantes, personne
n’a imaginé supplanter l’éthique médicale par les lois de l’économie.
leurs médecins afin de les maintenir dans
le système d’assurance actuel.
les grandes surfaces) ou à des menaces de
sanctions.
D’ailleurs, les patients n’ont rien à voir
avec le marché, qui est une puissance abstraite, indifférente aux personnes et dont
les transactions s’expriment en valeurs
comptables.
La confusion des cadres conceptuels, l’inversion des causes et des effets et les mystifications verbales ont pour objectif de
dissimuler que le système actuel a atteint
ses limites et qu’il n’est pas réformable.
Faut-il organiser, comme on cherche à le
faire, une régression de la qualité des
soins pour la très grande majorité de la
population?
Confusion et inversion
des priorités
Patients et médecins évoluent dans une
autre sphère. Les priorités y sont inversées et la question des coûts est subordonnée aux besoins des uns et aux
devoirs des autres, en donnant aux
patients les meilleures chances de succès
thérapeutiques.
Au lieu de cela, on recourt à des expédients, à des offres d’appel (comme dans
Ou bien faut-il admettre qu’«on ne fait
pas de promotion de la santé sans une
remise en question socio-politique»*?
Voilà la vraie question.
■
*Déclaration du socio-pédiatre
J.-P. Deschamps, cité par P.-A. Michaud
(Revue médicale suisse du 7 juin 2006).
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Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
5
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Dossier
La santé, un (super)marché comme un autre?
La santé n’est pas
un simple marché
Olivier Feller
Député au Grand Conseil vaudois
Le marché de la santé n’est pas
un marché comme les autres.
Mais s’il est juste de tenir
compte de ses particularités,
cela ne doit pas conduire à une
étatisation qui ruinerait la qualité de la médecine.
L
e patient n’est pas un consommateur comme les autres. On
ne va pas chez un médecin
comme on entre dans un supermarché, comme on loue un
appartement ni comme on achète une
voiture. Même en admettant que certains malades consultent pour le plaisir,
l’immense majorité d’entre eux recourent aux soins pour guérir une souffrance qui les empêche de vivre normalement ou qui menace leur existence.
Cette dimension-là, qui imprègne profondément la relation soignant-soigné,
ne doit pas être oubliée quand on parle
du marché des soins.
Deuxième élément particulier au
domaine de la santé: elle coûte d’autant plus cher qu’on est gravement
malade et son prix devient alors insupportable au commun des mortels. Pour
donner un ordre de grandeur, plus de
50% des dépenses de santé sont occasionnées par 5% seulement de la population. La plupart de ces patients ne
pourraient pas assumer la facture. L’assurance maladie est née de ce constat et
elle a permis de rompre le lien entre la
maladie et la misère.
“
Toute réforme doit
respecter les principes
indispensables au maintien
d’une médecine de qualité.
”
Qu’il le veuille ou non, le patient
est «abonné» au système de santé.
Mais il en résulte une troisième particularité: le patient n’est pas un payeur
comme les autres. Abonné d’une certaine manière au système de santé par
le paiement d’une prime mensuelle, il
ne paie directement qu’une partie des
soins qu’il consomme: celle qui ne sera
pas remboursée au final par l’assurance
maladie.
En fait, la situation est encore plus compliquée. Car le système de santé est
financé par trois sources complémentaires. Par l’Etat et les subventions qu’il
alloue aux infrastructures, en particulier
aux hôpitaux publics ou reconnus d’intérêt public, grâce aux impôts payés par
les contribuables. Par les assurances
maladie, grâce aux primes payées par
les assurés, l’Etat prenant cependant le
relais de ceux qui n’en ont pas les
moyens. Par les patients, pour la part de
leur consommation personnelle qui
n’est pas remboursée.
Un marché largement régulé
La complexité du système ne s’arrête
pas là. Les prix pratiqués relèvent le plus
souvent de conventions, à l’instar de
TarMed. L’offre médicale est limitée par
un numerus clausus de fait dans les
facultés de médecine. Etc. La santé est
donc un marché largement régulé. Ce
qui ne l’empêche pas d’aller à la dérive.
Alors que des mouvements de fond sont
à l’œuvre – le vieillissement de la population, le progrès des nouvelles technologies, les changements de société – qui
expliquent pour une très large part
l’augmentation des coûts, l’opacité du
système permet toutes les interprétations. Un jour, ce sont les patients qui
sont soupçonnés de surconsommation.
Ils ont l’impression que c’est gratuit,
disent les uns. Pour les autres, le niveau
élevé des primes les incite au contraire à
en avoir pour leur argent. Un autre jour,
ce sont les médecins qui sont accusés de
pousser à la consommation.
Une chose est sûre. Une plus grande
étatisation du système ne résoudrait
rien, tout en portant atteinte à la qualité des soins dont nous bénéficions.
C’est pourquoi toute réforme doit respecter les principes indispensables au
maintien d’une médecine de qualité
dans notre pays:
1. Le libre choix du médecin par le
patient, principe auquel la population est fortement attachée.
2. L’autonomie des médecins dans le
cadre de règles de bonnes pratiques
définies par la profession.
3. La concurrence la plus large possible,
compte tenu des particularités du
marché de la santé, entre les prestataires de soins comme entre les assu■
reurs.
Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
7
Dossier
Le système de santé
Marc Diserens
Chef du Service de la santé publique
Le supermarché de la médecine: le thème que la rédaction
du CMV proposait aux auteurs
de ce Dossier paraît, pour Marc
Diserens, mettre l’accessoire en
lieu et place de l’essentiel. Son
postulat est donc ici que tous
les acteurs du système de
santé sont vertueux et que nul
ne gaspille ni n’abuse à son
profit des mécanismes en
vigueur; le patient-abuseur et
le médecin-complice ne sont
pas nécessaires pour que le
système s’emballe.
L’
évolution du coût de notre
système de santé met
aujourd’hui en question les
mécanismes de son financement et de sa régulation.
Tel un bolide dépourvu de freins, le
système s’emballe: obligatoirement
assuré, le patient requiert «de bon
droit», puisqu’il paie ses primes, les
meilleurs soins auprès du médecin ou
de l’hôpital de son choix. Le médecin
les lui prodigue à sa manière en prenant garde de pratiquer une médecine
«sur mesure», au plus près de sa
conscience, en mobilisant les connaissances et les techniques les plus
actuelles. Il peut le faire d’autant plus
aisément qu’il sait que l’assurance
maladie prendra en charge les coûts
selon un tarif «à la prestation», et qu’il
n’a pas à se soucier de la solvabilité de
son patient. L’assureur, tout aussi
consciencieux, honore les factures non
sans avoir posé un œil critique sur le
contenu des notes d’honoraires pour y
8 • Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006
déceler d’éventuels abus et en laissant
l’assuré s’acquitter de sa franchise et
de ses participations. Si l’équilibre des
charges et des revenus de l’assureur
n’est pas établi en fin d’exercice, il
“
La régulation doit être
fondée sur le respect
de nos valeurs et sur
le constat que tous
les risques n’ont pas la
même importance.
”
augmente le niveau de sa prime et
l’exercice se répète l’année suivante.
En apparence, tout devrait fonctionner
de façon assez stable; mais c’est sans
compter avec d’autres ingrédients qui
La santé, un (super)marché comme un autre?
s’emballe
élargissent sans cesse le champ du possible : nouveautés dans les soins, les
biotechnologies, les médicaments, les
fournitures et équipements médicaux
auxquels s’ajoutent, en les attisant, les
attentes à l’égard de la médecine et les
besoins accrus de confort d’une population qui, en vieillissant, ne peut
qu’accentuer encore le phénomène.
Boulimie de soins par peur
de la souffrance
Les soins de santé, par nature illimités,
sont pour la très grande majorité
d’entre nous, patients, parents ou soignants, une parade à l’angoisse que
suscitent la souffrance et la mort. Et
cette boulimie de soins, qui sommeille
en chacun de nous si elle n’est pas déjà
activée par la maladie, doit se soumettre à une régulation sans laquelle
le système ne peut que suffoquer.
Cette régulation doit être fondée sur le
respect de nos valeurs (équité, solidarité entre riches et pauvres et entre
bien-portants et malades) mais aussi
sur le constat que tous les risques n’ont
pas la même importance. En ce sens, on
peut confier aux lois du marché (super
ou non) la régulation des seules prestations relevant du confort de son usager, libre de consommer selon ses préférences et ses ressources, unique juge
de l’efficacité de ce qu’il achète avec
ou sans assurance complémentaire.
Pour le reste, et la ligne de démarcation
n’est certes pas simple à tracer, seul
peut fonctionner sans trop de risque de
dérapage un système fortement encadré où l’Etat et les représentants des
professionnels, des assurés et des
patients négocient périodiquement les
limites et les règles d’une distribution
équitable des prestations. La confiscation, par les Chambres fédérales, du
débat sur ce thème de société à la
faveur de la révision LAMal ne peut
mener nulle part. La démocratie sanitaire est nécessaire; elle exige l’ouverture de ce débat à l’échelle nationale
avec tous les partenaires concernés et
■
selon un processus maîtrisé.
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Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
9
Dossier
La santé, un (super)marché comme un autre?
Patient ou consommateur,
il faut choisir
Anne-Marie Bollier
Déléguée romande
de l’Organisation suisse des patients
Certains tissent des lauriers à
la Suisse qui aurait une vision
d’avance sur les autres pays
européens en ayant introduit
la notion de marché et de
concurrence dans le domaine
de l’assurance sociale. Peutêtre est-ce une bonne idée au
niveau du concept, mais sur le
terrain, c’est tout autre chose.
D
ix ans après l’introduction
de la LAMal, on constate des
confusions et des inégalités
criantes. Comme dans d’autres domaines (Poste, CFF,
télécoms par exemple), personne n’a
encore trouvé la solution miracle pour
marier harmonieusement l’aspect «service public» et la part «marché» dans la
santé publique.
La vision économiste réductrice de la
santé a été plus ou moins intégrée par les
différents acteurs en fonction de leur
situation et de leurs intérêts.
La complexité du secteur décourage
nombre de politiciens qui se rabattent
alors sur un discours global et idéologique qui les rassure, mais ne sert pas la
cause des patients.
“
Photo: Portrait
Mme Bollier
à venir
de
Depuis quand l’objectif
d’un marché est-il de
freiner la consommation?
”
Les soignants naviguent à vue entre les
besoins des patients, leur éthique professionnelle et les conditions cadres de leur
activité dictées par d’autres. Ils sont priés
de devenir le flic du patient-consommateur et de vivre du refus de «vendre» les
biens et prestations exigés par ce dernier.
Anne-Marie Bollier.
L’assurance est un business
comme un autre, pas la santé
Les assureurs sont ceux qui se sont le
mieux adaptés, au point de ne plus voir
que l’aspect marché de leur activité. Ils
montrent clairement que pour eux, être
assureur est un business comme un autre.
Sauf que c’est le seul où les clients sont
obligés de consommer, c’est-à-dire qu’ils
sont tenus d’adhérer au système et d’en
assurer collectivement le financement.
jour où ils sont eux-mêmes en situation
d’en dépendre. Alors, il s’agit d’exercer
un droit, et rien n’est trop cher pour
recouvrer leur santé.
“
Le soignant est prié
de devenir le flic du
patient-consommateur.
”
Peut-on leur en vouloir pour autant? Ils
sont bassinés à longueur d’année par des
discours les assimilant non pas à des
malades, mais à des consommateurs. Or,
le consommateur est roi. Il peut donc
tout exiger, tout décider. Il a satisfait à
son rôle lorsqu’il a obtenu un maximum
de biens et de prestations aux conditions
les plus avantageuses. Quelle bêtise en
santé publique! Et comme on s’aperçoit
que cela conduit à des exigences inadéquates, on fait appel à son sens des responsabilités pour freiner sa consommation. Depuis quand l’objectif d’un marché
est-il de freiner la consommation?
La situation ne s’améliorera pas tant que
le discours officiel entretiendra la confusion et que les décideurs (politiques et
assureurs aujourd’hui) continueront à
réduire les activités et les comportements
en santé publique à ceux du marché et
aux règles de l’Economie. Mais certains y
ont trouvé un pouvoir qu’ils ne sont pas
prêts à lâcher. Les différentes stratégies
des caisses maladie montrent bien les
dérives découlant de cette vision: chasse
aux bons risques, réduction des prestations de l’assurance de base pour les
transférer au domaine (privé) des assurances complémentaires, lobbying agressif au Parlement, diktats à l’égard des
prestataires et des assurés. Où est l’intérêt de l’assuré et du patient dans cette
■
attitude?
Et les assurés? Pour eux, la contribution
financière exigée au nom de la solidarité
est de toute façon trop chère jusqu’au
Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
11
SVM Express
Lu pour vous
Informations
Le Groupement des Médecins Scolaires Vaudois vous informe de sa
prochaine rencontre jeudi 28 septembre à l’Hôtel de la Longeraie à
Morges qui se déroulera en deux
temps: 14h à 16h, Exclusion d’un
élève du cursus scolaire: le médecin
scolaire a-t-il son mot à dire? suivi
entre 16h30 et 17h30 de l’Assemblée
générale du GMSV.
Un nouveau président
pour «Vaud Cliniques»
Lors de leur 45e assemblée générale,
les cliniques vaudoises ont porté à
leur présidence M. Pierre-Frédéric
Guex, directeur de la Clinique Cecil.
Il succède à M. Michel Walther,
directeur général de la Clinique de
la Source, qui a présidé l’association
«Vaud Cliniques» pendant 15 ans.
En acceptant son élection, le nouveau président a souligné qu’il allait
œuvrer dans la continuité à la
défense des intérêts de la médecine
privée et indépendante. A la tête
d’un des principaux établissements
privés de la capitale vaudoise, il s’est
engagé à représenter dans toute
leur diversité les 11 établissements
qui composent l’association.
Nominations
La Faculté de biologie et de médecine de Lausanne a nommé le professeur Patrick Francioli au poste de
doyen de la faculté. Il sera aidé dans
sa tâche par les professeurs Alain
Pécoud, nommé en tant que vicedoyen de l’enseignement, Pierre
Michetti en qualité de vice-doyen de
la relève et Jean-Daniel Horisberger
comme vice-doyen de la recherche.
Un projet à soutenir
L’Association Bandiagara-Sanékuy
a besoin de vous pour parrainer
un projet de santé au Mali. Elle
recherche des fonds et du matériel
adapté aux besoins d’un hôpital et
d’un centre de santé. Elle souhaite
également favoriser par ce biais
les échanges entre étudiants en
médecine maliens et suisses.
Toutes les informations
sur www.bandiagara.info.
A l’heure où la pratique de la médecine
est soumise à des instances économiques, juridiques et biopolitiques qui
légitiment une déontologie défensive, il
devient nécessaire de revivifier les
valeurs éthiques qui constituent le tissu
interne de la démarche médicale. L’ouvrage de Lazare Benaroyo Ethique et
responsabilité en médecine cherche à
relever ce défi en menant une réflexion
éthique sur la philosophie du soin pour
en explorer les fondements et mettre en
lumière leur possible articulation avec les
normes bioéthiques. (…)Cette approche
offre la possibilité aux soignants d’identifier les enjeux éthiques qui habitent
une situation de soin et propose des
moyens d’aborder des conflits éthiques à
l’aide d’une démarche délibérative.
Extrait de «Allez savoir» N° 35 Juin 2006
Editions Médecine & Hygiène, 2006
Nouveau programme cantonal de
promotion de la santé et de prévention
primaire enfants – parents
Le canton compte 50 000 enfants de moins de 6 ans et 7000 naissances par année.
Les départements de la Santé et de l’action sociale (DSAS) et de la Formation et de
la jeunesse (DFJ) ont lancé le 12 juin 2006 un Programme cantonal de promotion de
la santé et de prévention primaire enfants (0-6 ans) – parents comportant un panier
de prestations et de services inscrits dans un continuum grossesse – naissance – petite
enfance subventionnés par l’Etat et les communes.
Il s’agit du conseil en périnatalité, visites et consultations infirmières pour nourrissons
et jeunes enfants, accueil enfants-parents, information sur l’accès des familles et des
professionnels aux ressources, information aux parents sur le développement de leur
enfant, et sur la prévention des accidents domestiques chez les jeunes enfants.
La mise en œuvre de ce programme se poursuivra grâce aux collaborations déjà existantes entre l’Etat et les autres acteurs œuvrant auprès des enfants et de leurs
parents. Des séances d’information à l’intention des milieux concernés seront organisées par le SSP et le SPJ cet automne. De plus, une démarche spécifique est prévue
pour informer les familles.
Un dépliant et une brochure détaillée destinés aux professionnels sont téléchargeables depuis www.vd.ch, rubrique Suite de l’actualité.
Valérie Holzer du Service de la santé publique
et Caroline Alvarez du Service de protection de la jeunesse
Il va sans dire que le rôle du médecin est essentiel… (ndlr)
Football: victoire pour les médecins
Initiative du député Philippe Martinet
et du Dr Jacques Cornu, le premier
match de football opposant les médecins aux membres du Grand Conseil
vaudois s’est déroulé le 4 juillet dernier. L’équipe des médecins a battu
12 • Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006
celle des députés 2 à 1. Succès pour
cette manifestation, suivie d’un apéritif
offert par le Grand Conseil. Les organisateurs parlent déjà de renouveler l’expérience. Le début d’une nouvelle tradition?
AF
Le courriel du Comité de la SVM
De:
Date:
A:
Objet:
Comité de la SVM
Mercredi 28 juin 2006
La rédaction du CMV
Dépistage du cancer du sein
Pour financer une technologie plus performante, les radiologues
vaudois demandent une adaptation du tarif des mammographies.
L’utilisation croissante d’une technologie numérique plus efficace mais plus chère
repose la question du financement du programme vaudois de dépistage du cancer
du sein. Inchangé depuis 1999, le montant accordé par mammographie est devenu
très insuffisant pour couvrir les coûts des instituts de radiologie publics ou privés.
Relayant les préoccupations des radiologues et inquiète pour l’avenir du programme vaudois, la SVM rouvre formellement la discussion: elle a dénoncé préventivement la convention passée avec la Fondation pour le dépistage du cancer du
sein et santésuisse Vaud, qui fixe le montant alloué pour les mammographies.
Renouvelable d’année en année avec un délai de résiliation de 6 mois, cette convention fixe notamment le tarif auquel est rétribuée cette prestation; elle a été dénoncée pour la fin de l’année.
C’est principalement la généralisation de la mammographie numérique, en lieu et
place de la mammographie analogique conventionnelle, qui a conduit le Groupement des radiologues et pathologues vaudois (GRPV) de la SVM à vouloir rouvrir la
discussion sur la convention actuelle. On peut estimer qu’à fin 2006, la moitié des
instituts vaudois publics ou privés de radiologie sera passée à la technologie numérique et que les appareils analogiques seront retirés du commerce d’ici quelques
années. Or, si la mammographie numérique est plus fiable et comprend de nombreux avantages, y compris pour les patientes, elle est également plus onéreuse.
Forum
Caisse unique – Politique fédérale
La SVM organise, pour ses membres,
un débat à propos de la future votation sur la «Caisse unique» l’aprèsmidi du jeudi 26 octobre 2006 au
Polydôme de l’EPFL/Lausanne.
Plus de détails vous seront communiqués dans quelques semaines sur
le site www.svmed.ch rubrique Actu
membres, dans le prochain CMV et
par courrier.
Prochaines parutions
No 6/2006
4 octobre 2006
(délai rédactionnel 1.9.2006)
No 7/2006
15 novembre 2006
(délai rédactionnel 15.10.2006)
Le tarif d’une mammographie de dépistage du cancer du sein est inchangé depuis le
début du programme en 1999. Concrètement, sur les 140 francs facturés aux caissesmaladie par la Fondation, seuls 75 francs par mammographie sont jusqu’à maintenant rétrocédés aux instituts participant au dépistage pour la prestation technique,
le solde étant dévolu aux honoraires médicaux pour les lectures et aux frais administratifs de la Fondation. Or, ce montant ne couvre même plus le coût de revient
d’une mammographie analogique, et encore moins celui d’une numérique, environ
deux fois plus chère.
Société vaudoise de médecine
Ch. de Mornex 38 – 1002 Lausanne
Tél. 021 651 05 05 – Fax 021 651 05 00
[email protected] – www.svmed.ch
Cette dénonciation ne remet nullement en cause l’engagement de la SVM et des
radiologues en faveur du dépistage du cancer du sein, mais doit permettre de procéder aux ajustements indispensables après bientôt 10 ans d’activité. Il n’est par
ailleurs pas prévu de revoir les honoraires des radiologues, mais uniquement la
somme rétrocédée aux instituts de radiologie. De ce fait, la SVM a proposé de réunir
rapidement les partenaires du programme de dépistage cantonal en vue de préparer la convention 2007.
Comité de rédaction du CMV
Dr Charles-A. Favrod-Coune
Dr Jean-Pierre Randin
Dr Patrick-Olivier Rosselet
Dr Louis-Alphonse Crespo
Dr Georges Buchheim
Dr Francis Thévoz
Dr Jean-Philippe Grob
Dr Henri-Kim De Heller
Informations
(suite)
Droit de la santé pour les médecins
Formation Blended learning, de nouveaux modules de cours sur le droit de
la santé. (cf. CMV No 2/2006, p. 11).
Lieux et dates: Yverdon le 12 ou 26
septembre, Lausanne le 18 septembre,
2 octobre, 25 octobre ou 8 novembre
2006. Programmes et inscriptions
www.academia-medica.org
Certificats d’accidentés de la route:
message d’un confrère de l’Ain (France)
Merci à mes confrères suisses de penser
à préciser, sur les certificats descriptifs
qu’ils rédigent au bénéfice d’accidentés de la route traités en Suisse, le
nombre de jours d’incapacité temporaire totale qu’entraîne l’importance
de la blessure, ceci pour des raisons
d’évaluation de l’importance de la
blessure, mais également pour situer la
faute pénale éventuelle lorsqu’il s’agit
d’une conduite délictueuse.
Dr Jacques Rascle
Président de l’Ordre
des médecins de l’Ain
Rédacteur responsable
Pierre-André Repond, secrétaire général
Secrétaires de rédaction
Catherine Borgeaud Papi / CBP
Agnès Forbat / AF
(Rochat & Partenaires Lausanne)
Réalisation et régie des annonces
inEDIT Publications SA
Chemin des Jordils 40
Case postale 74 – 1025 Saint-Sulpice
Tél. 021 695 95 95 – Fax 021 695 95 51
Illustrations
Photos et couverture: Fariba De Francesco
Dessin: Yves Giroud
Le Comité de la SVM encourage ses
membres à adresser un courrier de lecteur
à la rédaction du CMV. Il prie toutefois les
auteurs de se limiter à un texte de 1500
caractères au maximum, espaces compris.
Si le texte devait dépasser cette longueur,
des coupures pourraient être apportées
par la rédaction.
Le Comité de la SVM rappelle que la présence d’un encart publicitaire dans le CMV
n’engage pas la SVM.
Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
13
Portrait de membre
Dr Christian Danthe
Le médecin polymorphe
C
Polymorphe, le qualificatif
vient du Dr Christian
Danthe lui-même: généraliste à Vallorbe, il est à la
fois scientifique, humaniste,
céramiste et vidéaste. Sa vie
tourne autour de la philosophie, du questionnement,
du paradoxe. Un besoin
fondamental qui trouve
ses sources dans l’enfance
et se nourrit parfois
d’amusement intellectuel,
mais surtout du travail
de la matière.
hristian Danthe naît en 1943
à Prilly, dernier enfant d’une
famille chrétienne. Son père,
ouvrier potier, vient de se
reconvertir à la maçonnerie.
Les difficultés de l’époque et la religion
lui donnent des valeurs et une structure. Pourtant, se souvient-il, des questions existentielles le préoccupent dès
l’âge de quatre ans. Enfant qu’on qualifierait aujourd’hui à haut potentiel, il
vit entouré d’affection mais aussi dans
un certain décalage. Dyslexique et très
manuel, il essuie des échecs scolaires.
Son regard sur cette enfance, marquée
par une grande difficulté à mettre les
choses ensemble, est toutefois plein de
tendresse. Malgré «une faille fondamentale», Christian Danthe progresse
et s’inscrit à l’Université de Lausanne. Il
choisit la médecine, attiré notamment
par de longues études qui l’aideront à
surmonter «son immaturité et sa fragilité». Il se marie pendant cette période
et ses enfants naissent dans les années
suivantes. En 1977, le jeune docteur
s’installe comme généraliste, au sens le
plus large du terme, dans une région
qui lui convient parfaitement.
Soucieux d’inscrire sa pensée dans la réalité sociologique dans laquelle il évolue,
Christian Danthe s’est aussi longtemps
engagé dans la vie de sa commune. En
1998, à la faveur des rencontres qui
jalonnent son existence, il crée les premiers Cafés philo à Vallorbe. Cinq ans
après, il initie les Rendez-vous de Vallorbe, cycles de conférences à thèmes.
Actuellement, il organise des séminaires
de réflexions. Le prochain sera consacré
aux «Jardiniers de la paupérisation» et se
déroulera en septembre 2006.
Où ressentez-vous
ce qui vous fait souffrir?
Sans cesse, le Dr Danthe avance et poursuit sa quête d’efficacité. Aujourd’hui, il
pratique l’hypnose eriksonnienne et
débusque les ressources de ses patients.
«Je travaille avec eux la présence mouvante de la souffrance vers un soulagement et non sur la représentation de la
douleur, allant toujours plus près du
concret, de la matière. En agissant ainsi,
je ne renie en rien la médecine des faits
et des preuves. Une consultation est
une œuvre d’art dans laquelle différents cadres s’harmonisent.»
Vers la philosophie,
en passant par la matière
Dans l’exercice quotidien de la médecine, le Dr Danthe s’est toujours senti
intellectuellement bien armé mais se
retrouve vite émotionnellement accablé
par la souffrance humaine. Il cherche
alors à renouer avec la matière et la tradition familiale en devenant céramiste:
un nouvel équilibre et un deuxième
métier auquel il se consacre avec passion. Il côtoie de grands artistes et participe aux idées révolutionnaires qui
agitent le milieu des arts à l’époque. S’il
passe encore l’essentiel de ses loisirs
dans son atelier d’Orbe, il pense aujourd’hui à «quitter cet art du feu pour aller
vers d’autres expressions».
La philosophie reste le centre de sa vie.
A travers son travail de l’argile, il a
trouvé une certitude essentielle: «On ne
triche pas avec la matière.» Ce constat,
qui sert de base à son approche foncièrement matérialiste, constitue paradoxalement aussi une piste de réponse
à ses interrogations, voire à ses
angoisses.
L’artiste dans son atelier.
Pour Christian Danthe, la retraite
n’existe pas, «c’est une invention
marxiste pour ceux que le travail aliène,
moi il me libère». Il continuera à progresser dans la réconciliation de l’être
dans l’unité qui, pour lui, se trouve probablement dans la virtualité, là où
fusionnent l’essence et l’existence. Mais
ça… c’est une autre histoire.
Agnès Forbat
Voir aussi le site
www.christiandanthe.ch.
Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006 •
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Calendrier médical vaudois
Période du 4 septembre au 22 octobre 2006
• Jeudi 21 septembre 2006
14h-18h: Formation continue de pneumologie – Dr J.D. Aubert: «Les Ateliers du pneumologue»,
asthme/BPCO, test d’effort, hypoxie, réhabilitation à
domicile – Lausanne, Hôtel Alpha-Palmiers – Renseignements: Mme Peyrusse Daroussos, tél. 021 323 33
14, e-mail: [email protected]
18h-20h: Conférence de la clinique La Métairie – Prof.
Jean-Nicolas Despland: «Un grand oublié de la
recherche en psychothérapie: le psychothérapeute» –
Nyon, Clinique La Métairie –
Renseignements: [email protected]
• Lundi 25 septembre 2006
8h-17h: Cours de la Société suisse de nutrition clinique – Prof. Michel Roulet: «Cours de base de nutrition clinique» – CHUV, auditoire Matthias-Mayor –
Renseignements: Sarah Dimarco, tél. 021 314 56 35,
e-mail: [email protected]
17h-18h: Colloque du DSCA – Prof. HB Ris: «Chirurgie
du cancer pulmonaire chez les personnes âgées: justification et adaptation des techniques chirurgicales» –
Lausanne, CHUV, auditoire Tissot – Renseignements:
Mme D. Kohler, e-mail: [email protected]
• Mardi 26 septembre 2006
8h-16h45: Cours de la Société suisse de nutrition clinique – Prof. Michel Roulet: «Cours de base de nutrition clinique» – CHUV, auditoire Matthias-Mayor –
Renseignements: Sarah Dimarco, tél. 021 314 56 35,
e-mail: [email protected]
19h: Colloque du Nord vaudois – Dr P.-A. Michaud:
«Nouvelles morbidités à l’adolescence: des enjeux cliniques et de santé publique» – Yverdon, eHnv (Hôpital d’Yverdon), salle de conférence, 3e étage – Renseignements: tél. 024 424 40 45.
• Jeudi 28 septembre 2006
8h-17h: Cours de la Société suisse de nutrition clinique – Prof. Michel Roulet – «Cours de base de nutrition clinique - Pédiatrie» – CHUV, auditoire A.-Tissot –
Renseignements: Sarah Dimarco, tél. 021 314 56 35,
e-mail: [email protected]
8h30-12h: Les Jeudis de la Vaudoise – Dr Thomas
Giger et Jacques Laget: «Suicide à travers les âges» –
CHUV, auditoire César-Roux – Renseignements et inscriptions: Secrétariat de la Formation continue de la
SVM, tél. 021 651 05 18, fax 021 651 05 00, e-mail:
[email protected]
9h-17h30: Conférence de la Société suisse de gérontologie – «Ostéoporose et chute chez l’âgé: état des
lieux romand et tessinois de la prévention des chutes
et des fractures» – Fribourg, Université Miséricorde,
Av. Europe 20, Auditoire B – Renseignements et inscriptions: Pia Graf-Vögeli, fax 031 970 78 05, e-mail:
[email protected]
14h-16h30: Formation continue d’immunologie &
allergie – Profs G. Pantaleo et F. Spertini, Drs P.-A. Bart
et A. Leimgruber: «Auto-immunité et pathologies
inflammatoires, Update diagnostique et thérapeutique» – CHUV, auditoire A.-Yersin – Renseignements:
Mme Pierrette Braun, tél. 021 314 07 90,
e-mail: [email protected]
• Jeudi et vendredi
28 et 29 septembre 2006
J/ 8h-19h45 – V/ 8h-16h30: 12e Cours de perfectionnement de la Société suisse d’hématologie – Organisation: Prof. Anne Angelillo-Scherrer et Mme Christine
Heumann – CHUV, auditoire César-Roux – Renseignements: Mme Elisabeth Joss, tél. 031 722 07 20, e-mail:
[email protected]
• Jeudi 5 octobre 2006
8h-17h15: 8e journée du Collège romand de médecine de l’addiction CoRoMA. Dresse Isabelle Gothuey,
Profs. Jacques Besson, Olivier Amiguet et David Le Breton: «Quels défis pour le futur?» – Pompaples, Hôpital
de Saint-Loup – Renseignements et inscriptions, Mme
M. Schmutz, EHNV, tél. 021 866 56 68, e-mail:
[email protected]
Prochain délai pour les annonces
concernant la période
du 23.10 au 3.12.06: 11.09.06
Formation continue
Jeudi de la Vaudoise
CHUV, auditoire César-Roux
28 septembre 2006
Suicide à travers les âges
Organisatrice:
Dresse Nadine Kaufmann
Modérateur: Dr Mathieu Potin
8h30
Accueil
9h-10h Séance plénière:
Prévention du suicide à l’âge avancé
Dr Thomas Giger, psychogériatrie,
Fondation de Nant
Conduite suicidaire des jeunes:
malentendus et enjeux pour les soins
Dr Jacques Laget, pédopsychiatre,
Fondation de Nant
10h-10h30
Pause
10h30-12h
Séminaires interactifs
Ce cours est soutenu par la firme MSD.
Formation continue en médecine d’urgence 2006
Urgences à domicile
12 ateliers répartis sur 4 demi-journées
de 13h30 à 18h et traitant les thèmes de:
–
–
–
–
–
Urgences psychiatriques (2 ateliers)
Arythmies
Douleurs abdominales
Dyspnée
Réaction anaphylactique
–
–
–
–
Douleurs thoraciques
Urgences neurologiques (2 ateliers)
Urgences médico-légales (2 ateliers)
Réseaux d’urgence/Triage/
Trousse d’urgence
Bulletin d’inscription
au cours de médecine
d’urgence
❏ Oui, je souhaite m’inscrire
au cours n° 4/06
Nom
Prénom
Accréditation: 12 points (3 pts/cours) SSMI/SSMG
Soutien par Takeda Pharma AG
16 • Courrier du médecin vaudois • Août-septembre 2006
Adresse
E-mail
Date
Signature
La signature de ce bulletin
vous engage à acquitter la facture
qui suivra.
✂
Dates du cours n° 4/06: 28.09.06, 2.11.06, 7.12.06 et 11.1.07
Lieu: Centre de formation La Rama, Montheron
Horaire: 13h30-18h
Finance: Fr. 300.–/ensemble du cours
Renseignements & Inscriptions:
Secrétariat de la formation continue – SVM
Chemin de Mornex 38 – CP 7443 – 1002 Lausanne
Tél. 021 651 05 18 – Fax 021 651 05 00
[email protected]
Médecins responsables:
Dr Philippe Staeger, PMU
Tél. 021 314 49 03
[email protected]
Dr Mathieu Potin, SVM
Tél. 021 316 44 61
[email protected]
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