E) L’orientation la plus réaliste et la plus intéressante consisterait donc à ce que les
formations offertes à l’IGPDE soient validées par celui-ci au moyen de
« certificats », attestations d’acquis non attributives de droits. Des formations ainsi
« certifiables » pourraient être construites à partir des stages proposés par le
catalogue actuel de l’institut. Un « certificat d’administration générale » pourrait,
par exemple, sanctionner une formation administrative et économique destinée aux
agents de catégorie B promus en catégorie A. De même, des « certificats de
spécialité » pourraient être délivrés aux agents de profil trop généraliste que
l’IGPDE formerait aux métiers recherchés par les deux ministères économique et
financier. Ces « certificats de spécialité » correspondraient prioritairement aux
domaines dans lesquels l’institut propose déjà une large gamme de stages, et pour
lesquels les deux ministères disposent d’intervenants de premier plan et parfois même
d’un savoir-faire exclusif à l’échelle nationale.
F) Toutefois, même la délivrance de simples « certificats » exigerait, de la part de l’IGPDE,
outre l’adaptation des contenus pédagogiques, une organisation modulaire de ceux-ci qui soit
fondée sur l’agrégation d’unités de valeur capitalisables.
Par ailleurs, la démarche conduirait à créer un cursus rigoureux, donc une sélection des
apprenants, en fonction de leur degré de motivation et de besoins professionnels attestés par
leurs hiérarchies. Il en résulterait un exercice assez ardu, mais nécessaire : l’implication des
Directions. Celles-ci devraient, non seulement valider les candidatures de leurs collaborateurs
ainsi que les programmes d’études correspondant à leurs métiers, mais également fournir des
correcteurs et composer des jurys.
Enfin, de la part de l’IGPDE, la démarche appellerait une politique d’assurance qualité. Un
des objectifs en serait la certification par un tiers de la conformité à un référentiel gage de
crédibilité de l’institut en tant qu’« organisation », mais aussi des formations qu’il dispense.
S’agissant de l’« organisation IGPDE », sa qualité pourra être attestée au moyen d’une
certification de conformité à la norme ISO 9001, dont l’objet est en effet la qualité de gestion
des organisations, quelles qu’elles soient. Toutefois, quoique utile, voire nécessaire, cette
norme risquerait d’être insuffisante car elle ne porte aucunement sur les formations
dispensées. La qualité de celles-ci ne pourrait donc être que très indirectement garantie sur
une pareille base. Elle le serait en revanche directement à l’aide d’un référentiel dont l’objet
couvrirait, outre l’« organisation » de l’IGPDE, les formations offertes à l’institut. A cet
égard, le « Référentiel qualité » du RESP, relativement exigeant, mais très ancré dans le
service public et surtout largement axé sur les formations prodiguées, paraîtrait pertinent.
PARTIE II : UNE VALIDATION PAR UN ORGANISME ASSOCIE A l’IGPDE
G) La deuxième des trois voies proposées est celle d’une association contractuelle. Elle
conduirait l’IGPDE à « s’associer à des organismes ayant le pouvoir de délivrer des diplômes
»6, organismes dits « habilités ». Elle instituerait au profit de certains stagiaires de l’IGPDE
une voie d’accès privilégiée à un diplôme. Le privilège résulterait de la simple existence d’une
filière adaptée à la situation d’une catégorie de stagiaires.
La filière exigerait, tout comme les formations « certifiables » par l’IGPDE (cf. supra, E § F),
une organisation modulaire, fondée sur des unités de valeur capitalisables, de façon à
concilier les durées de formation avec la faible disponibilité des fonctionnaires en position
d’activité dans leurs Directions respectives. L’association contractuelle pourrait prendre, soit
6 Cf. lettre de mission, reproduite en annexe n° 1.