moyen d'une anse type Billeau:
la technique sera rigoureuse (en
particulier, la main tenant l'ins-
trument devra rester solidaire de
la tête du patient et accompa-
gner tout mouvement intempes-
tif). Il faut surtout savoir s'arrê-
ter si l'ablation devient
douloureuse ou fait saigner.
L’instillation de gouttes
cérulytiques pendant plusieurs
jours pour ramollir le bouchon:
cette technique suppose
l’absence d’urgence.
fmc
13
<
legénéraliste
N° 2029 - VENDREDI 5 MAI 2000
>GESTE PRATIQUE
Faites sauter
les bouchons de cérumen
Dr Marc Kreuter (sous la direction du Dr Michel Boucherat, ORL [Saint-Maur])
Deux situations peuvent se présenter selon qu’il existe ou non un bouchon constitué.
LEcérumen est formé de la
combinaison des sécré-
tions des glandes apo-
crines et sébacées. Sa pré-
sence est normale dans les
conduits et son élimination est
habituellement spontanée. Sa
présence gêne cependant l'exa-
men des tympans et constitue
un obstacle important à l'établis-
sement d'un diagnostic otolo-
gique, en particulier chez l'en-
fant. En effet, le diagnostic
d'otite moyenne aiguë suppose
qu'au moins 75 % de la surface
de la membrane tympanique soit
visualisée.
En l’absence
de bouchon
Du cérumen fluide agglutine
les poils de l'entrée du conduit
sans constituer un bouchon
organisé. Dans ce cas, sous
contrôle de la vue, on introduit
un porte-coton fin (les bâton-
nets du commerce sont trop gros
pour effectuer ce geste chez le
nourrisson) et on le fait tourner
entre les doigts de manière à col-
ler les poils sur les parois. Dans
la grande majorité des cas, cette
manœuvre suffit à donner une
vision correcte du tympan.
En présence
d’un bouchon
Un bouchon constitué obs-
true la totalité ou la quasi-tota-
lité du conduit. Il est alors
nécessaire de le retirer pour
visualiser le tympan. Divers
moyens sont à la disposition du
pédiatre ou du médecin généra-
liste.
Le nettoyage instrumental
à sec sous contrôle de la vue au
Le matériel pour
laver l’oreille
• Une seringue de 20 centimètres cubes remplie
d'eau du robinet à 37°.
Une sonde naso-pharyngée Charière 6 de
15 centimètres.
Un haricot.
Une source de lumière: lampe ou miroir de Clar.
Photo n° 1. — Le sujet assis tient sous son oreille le
haricot bien appliqué contre la joue pour recueillir l'eau
de lavage. On se place à côté et un peu en arrière du
patient. On tire légèrement sur le pavillon à 90° par
rapport au plan du visage pour réduire le coude du
conduit auditif externe.
Photo n° 2. — On glisse la sonde en haut et en avant,
jusqu'au bouchon de cérumen. La sonde doit être au
contact de la muqueuse.
Photo n° 3. — On maintient la sonde en bonne
position d'une main et de l'autre on pousse le piston
de la seringue pour décoller par irrigation le bord du
bouchon. Il ne faut pas mettre une pression
importante; mieux vaut irriguer longuement.
Le lavage de
l'oreille à l'eau tiède au
moyen d'une seringue
de 20 ou 50 millilitres au
bout de laquelle est
inséré un cathlon, dont
on a retiré l'aiguille, ou
une sonde nasale. Le jet
d'eau tiède doit être
dirigé vers le haut et en
avant, jamais directe-
ment sur le tympan. Les
lavages sont souvent
moins bien appréciés par
les enfants que le net-
toyage instrumental car
plus douloureux sur une
oreille déjà inflamma-
toire. De plus, après le
lavage, l'aspect tympa-
nique est modifié par la
présence de l'eau. Les
techniques de lavage
sont, en tout état de
cause, contre-indiquées
en cas de perforation
tympanique ou d'aéra-
teur tympanique.
GARO/PHANIE
GARO/PHANIE
GARO/PHANIE
VOISIN/PHANIE
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