COMMISSION EUROPÉENNE
Représentation Régionale en France (Marseille)
Marseille, le 20 décembre 2006
NOTE DE SYNTHESE
Objet : Noël en Europe
A l'origine, dans la religion chrétienne, la fête de Noël n'existait pas. On célébrait, en revanche, à
partir du IIème siècle la fête de l'Epiphanie. Ce n'est qu'à partir du IIIe siècle que l'Eglise célèbre la
naissance du Christ, après s'être accordé sur une date symbolique. Ainsi la date du 25 décembre fut
fixée vers l'année 300 par Rome, afin de christianiser les rites issus de la culture populaire. Avec
l'expansion du christianisme, la fête de Noël s'est peu à peu répandue en Europe.
Chaque pays, de par son histoire spécifique et ses croyances religieuses, donne à la fête de Noël une
signification particulière, assortie de traditions, de légendes, de pratiques ritualisées. La célébration
de Noël dans les 25, et bientôt 27, Etats de l’Union européenne reflète ainsi la grande diversité dans
l'histoire et la culture des peuples du Vieux continent. Noël est devenu une fête de famille dont les
enfants sont au centre.
L'étude des traditions de Noël fait apparaître une grande diversité dans les célébrations, tout comme
les personnages emblématiques porteurs de présents et de cadeaux ou dans les traditions culinaires et
gastronomiques très localisées car liées aux produits du terroir.
Cette note nous permet de faire un tour rapide de quelques unes de ces traditions. Elle n’est pas
exhaustive.
1. Les traditions et célébrations de Noël
2. Les "porteurs" de présents et de cadeaux
3. Les traditions culinaires et gastronomiques de Noël.
1. Les traditions et célébrations de Noël
La célébration de Noël dans les 25, bientôt 27, Etats de l’Union européenne reflète la grande diversité
dans l'histoire et la culture des peuples du Vieux continent. Rites religieux, légendes et superstitions se
sont mélangées au fil des ans. Bien que l'on constate une certaine généralisation des traditions, les pays
européens ont toutefois conservé les particularismes qui leur sont propres.
La fête de Noël porte un nom très différent selon les pays : par exemple, le mot « Christmas » signifie
« messes du Christ », alors que « Weihnachten » en allemand signifie « nuits sacrées ».
« Frohe Weihnachten / Frohliche Weihnachten » (Joyeux Noël) - Les Allemands disent Weinacht ou
Weinachten, ce qui signifie « nuits saintes ». Toutes les familles construisent des couronnes de l'Avent
avec des branches de sapin sur un paillon. Les couronnes représentent le soleil ou la roue de l'année et
les bougies les saisons. La première semaine vers la fin novembre, ils allument la première bougie.
Puis la deuxième semaine, la deuxième bougie et ainsi de suite, jusqu’à la dernière semaine où les
quatre bougies sont allumées.
« Frohe Weihnachten » - En Autriche, le 24 décembre 1818, à l'occasion de la messe de minuit, le
chant « Stille Nacht, heilige Nacht »Douce nuit, sainte nuit ») s'éleva pour la première fois : il fera
ensuite le tour du monde et sera traduit en 330 langues.
« ВЕСЕЛА КОЛЕДА » vesela koleda ») - En Bulgarie, le soir du 24 décembre, c’est « budni
vetcher ». Sur le plancher de la salle à manger, est étendue de la paille recouverte d’une nappe
réservée au réveillon de Noël, et sur laquelle sont posés 7, 9 ou 12 plats maigres. La personne la plus
âgée, passe avec l'encens dans toutes les pièces de la maison, dans un but préventif et de purification.
A minuit commence koleda, la fête de Noël. Les jeunes filles préparent un pain spécial, un kravaï,
pour leur koledar favori. Les koledari sont des hommes : célibataires, des jeunes ou jeunes mariés. Ce
sont des chanteurs de Noël, qui visitent chaque maison du village pour y présenter leurs vœux et
recevoir des cadeaux spécialement préparés à leur intention. Après s'être réunis une dizaine de jours
avant pour étudier les chants traditionnels et choisir leur meneur, ils vont dans les maisons de minuit
au petit matin dans des habits de fête (ils portent des parures fantaisistes qui diffèrent selon les
régions), avec un bouquet sur leur chapeau. Ils ont obligatoirement à la main la kolédarka, un grand
bâton en bois de chêne sculpté.
« Glaedelig Jul ». Au Danemark, tous les jours de décembre, du 1er au 24, on fait brûler un nombre
sur une bougie-calendrier qui compte les jours restants jusqu’à Noël, graduée de 1 à 24. De plus, la
tradition religieuse de l’Avent de la naissance de Jésus, implique que les quatre derniers dimanches
avant Noël, on fasse brûler quatre bougies fixées sur un chandelier, ou sur une composition florale
faite par les familles. Le premier dimanche, est brûlé un quart de la première bougie, le second
dimanche, le deuxième quart de la première et la moitié de la deuxième bougie, le troisième dimanche,
le troisième quart de la première et seconde bougie et les trois quarts de la troisième, et le dernier
dimanche avant Noël, le reste des quatre bougies.
Au Danemark, la Sainte Lucie, patronne des lumières, est célébrée dans la nuit du 12 au 13 décembre.
Une jeune fille vêtue de blanc porte sur la tête une couronne de bougies. Elle dirige une procession de
demoiselles et de garçons d'honneur chantant un chant traditionnel, eux aussi vêtus de blanc et portant
une bougie à la main.
« Feliz navidad » - Pour les espagnols, Noël est avant tout une fête religieuse : c’est le jour de la
naissance de Jésus. Traditionnellement avant le dîner, les enfants vont chanter des chants de Noël, les
villancicos, de maison en maison, et demander des offrandes.
« Haid Joule, Rôômsaid Jôule » - Noël en Estonie est un mélange de traditions, de moderne et de
religion. Chaque année le 24 décembre, le président estonien déclare la trêve de Noël, une coutume
vieille de trois cent cinquante ans. Autrefois, dans les campagnes, les paysans scrutaient les étoiles,
interrogeaient la glace pour y lire le temps de l’année à venir. Ils croyaient que cette nuit-là, les bons et
les mauvais esprits se promenaient. Il fallait donc laisser de la nourriture sur la table et du feu dans
l’âtre jusqu’au matin.
« Hauskaa Joulua » - En Finlande, le grand jour, c'est le 24. Sur les douze coups de midi, la paix de
noël est officiellement proclamée à Turku, l’ancienne capitale finlandaise, cérémonie officielle très
importante retransmise à la télé et à la radio. Cette proclamation fait « descendre la Paix de Noël » sur
toute la Finlande. Le soir de Noël, chanter des chansons, aller à l’église et au cimetière, se détendre au
sauna et se réunir autour d’un dîner, sont des activités traditionnelles.
« Eftihismena Christougenna » en Grèce, ou « Eftihismena Christougenna, Noeliniz kutlu olsun ve
yeni yili » à Chypre - En raison de la culture orthodoxe, Noël est une fête beaucoup moins importante
qu'en France par exemple, et beaucoup moins célébrée que Pâques. Durant le mois de Décembre on
voit toutefois les vitrines des magasins s'illuminer et des sapins décorés, qui supplantent
progressivement le bateau, emblème traditionnel de Noël en Grèce et à Chypre. Le 24 Décembre, les
enfants, par petits groupes, sonnent aux portes des maisons et chantent les kalanda, et reçoivent en
échange une petite pièce. Les grecs se couchent tôt pour pouvoir assister à la messe qui commence à
quatre heures du matin.
A partir de noël et jusqu'au jour des rois, il faut craindre l'arrivée de certains mauvais esprits, les
Kalikantzari, qui se glissent la nuit dans les maisons par la cheminée et font des niches désagréables. Il
existe plein de rituels pour les empêcher de s'infiltrer, comme faire du bruit en jetant du sel dans le feu,
les distraire en leur donnant à manger ou en suspendant des passoires (pendant qu'ils comptent les
trous, ils ne font pas de sottises).
« Boldog Karácsonyt » - Depuis le Moyen Âge, les Hongrois miment et jouent des histoires de Noël
avec des acteurs ou des marionnettes. La plus célèbre pantomime s’appelle le « Jeu des bergers ». Un
ange réveille les bergers endormis pour les envoyer voir l’Enfant Jésus.
« Nollaig » (qui signifie « jour de la naissance ») - En Irlande, les traditions religieuses sont très
ancrées dans les célébrations des fêtes de Noël. Les irlandais allument des bougies aux fenêtres. A
l'origine, il s'agissait d'un signe de bienvenue adressé à Marie et Joseph. C'est pourquoi, la tradition
veut que chaque bougie soit allumée par la personne la plus jeune de la maison et ne soit soufflée que
par une personne s'appelant Mary.
« Buon Natale » - La crèche est originaire d'Italie. Selon la tradition, les familles italiennes l'installent
neuf jours avant la naissance du Christ. Partout en Italie, on offre des cadeaux de Noël au Nouvel An.
Les enfants ne sont pas les seuls à être gâtés, on offre à ses proches, ses collègues de travail, ses
voisins, des douceurs, des gourmandises, des gâteaux. Cette tradition prend certainement sa source
dans une vieille tradition rurale. La nuit de Noël, tous les enfants du village faisaient, en effet, le tour
des maisons en chantant et en récitant des voeux de bonheur, de prospérité et de bonne récolte. En
échange, ils recevaient la plupart du temps des cadeaux alimentaires comme de la farine, des oeufs et,
les bonnes années, de la viande séchée.
« priecīgus Ziemassvētkus » - Lorsqu’en Lettonie les jours commencent à rallonger, et passé le
solstice d’hiver le 22 décembre, les Lettons fêtent depuis des temps très lointains le retour du soleil, et
ces traditions se mélangent à celles du Noël chrétien. Autrefois, les habitants se promenaient dans les
rues, le visage dissimulé derrière un masque d’ours, de cheval, de loup, de chèvre, de nain ou de
géant… pour effrayer les mauvais esprits.
« su Kaledoms » - Le soir du 24 décembre, les lituaniens ne s’aventurent guère loin de leur maison :
on raconte que les esprits rôdent durant la nuit de Noël. Autrefois, dans les campagnes, on prédisait
l’avenir ce soir-là. Les jeunes filles entassaient le plus de bûches possible dans leurs bras. Si leur
nombre était pair, on disait qu’elles se marieraient bientôt ; sinon, il leur faudrait attendre l’année
suivante.
« Il-Festi t-Tajba » - A Malte, il fait environ 15° au moment des fêtes de Noël. Quatre semaines avant
Noël, on plante des graines de millet qu'on va laisser pousser dans l'obscurité. Privées de chlorophylle,
les pousses seront blanches, comme la barbe du Père Noël. Cette « Gulhiena » sera exposée à la
fenêtre ou à côté du sapin et de la crèche le soir du 24 décembre.
« Boze Narodzenie » (qui signifie la naissance du dieu) - En Pologne, Noël s'appelle « Gwiazdka » ou
« Petite étoile » (en souvenir de l’Etoile de Bethléem), et est très associé à la magie. Lors de la
Wigilia, le réveillon du 24, la première étoile qui apparaît dans le ciel, appelée Gwiazdka, annonce le
début de la fête.
« Boas Festas » - Il n'y a pas encore beaucoup de sapins de Noël au Portugal, mais il y a un bois de
Noël que le notable de chaque village offre aux jeunes gens. Ceux-ci doivent le couper et le ramener
dans un char tiré par des bœufs. On le bénit sur le parvis de l'église et on y met le feu le 24 décembre
pour qu'il brûle toute la nuit. Nord et Sud cultivent leurs spécificités. Dans certains villages, la nuit du
24, les habitants chantent devant les portes. Dans d’autres, on fait brûler un grand tronc d’arbre devant
les églises et les habitants, avant et après la messe de minuit, y restent pour se chauffer et parler entre
eux. Au moment où sonnent les douze coups de minuit, tous les fidèles se dirigent à l'église locale
pour y célébrer la Missa do Galola messe du coq » : selon les croyances, un coq aurait chanté le
matin du 25 décembre, célébrant à sa façon la naissance de Jésus Christ).
En République tchèque, tout un monde de magie et de féerie s'installe dès les premiers jours de
l'Avent. Une légende veut que seuls les jeûneurs (si on ne mange rien toute la journée sauf le soir)
peuvent voir le petit cochon d'or qui se promène parmi les étoiles cette nuit-là. On y lit aussi l'avenir
grâce à quelques accessoires. Voir une étoile dans une pomme coupée en deux, veut dire qu’on va
vivre longtemps, alors qu’une croix signifie qu’on ne va pas vivre longtemps… Lorsque vous cassez
quatre noix d'affilée, si toutes sont saines, alors, la santé sera excellente ! Par ailleurs, beaucoup de
Tchèques perpétuent l’ancienne tradition de couper une branche de cerisier et de la conserver dans un
vase à l’intérieur de la maison. Si elle est fleurie pour Noël, c’est un bon présage : l’hiver sera court et
la famille heureuse.
« Sarbatori Vesele » - En Roumanie, les coutumes dépendent de chaque région. Dans les campagnes,
ont lieu des danses avec des masques et des chants en étant vêtus d’habits traditionnels. Dans la ville
également on va chanter dans les maisons des amis. Les hommes s’en vont avec une étoile et chantent
la chanson de l’étoile, pour qu’on leur donne des gâteux, ainsi que des noix et des pommes.
« Merry Christmas » - Au Royaume-Uni, le mot Noël, « Christmas », signifie « messe du Christ ».
Ce n'est pas la naissance du Christ qui est évoquée, comme dans les langues latines, mais la messe de
la nuit de Noël comme en Allemagne.
Les cartes de vœux sont d'origine anglo-saxonne : chacun en envoie aux personnes qu'il connaît et,
dans chaque maison, on accroche les cartes reçues au dessus de la cheminée.
Très souvent, des groupes de personnes entonnent des chansons traditionnelles dans les rues pour
recevoir de l'argent qui va pour la charité. Les « Christmas Carols » sont les chants de Noël que les
enfants entonnent dans la rue pour obtenir quelques pièces de monnaie.
« Vesele Vianoce » - En Slovaquie on jeûne le midi du 24 décembre. Aux enfants, les parents disaient
que s'ils attendent le dîner sans manger le moindre petit morceau, le soir à minuit ils verront le petit
cochon d'or. Jusqu'à maintenant aucun enfant n'a vu ce petit cochon d'or, car c'est difficile pour eux de
jeûner du matin jusqu'à 18h00... Dans certains petits villages, femmes et hommes chantent sous les
fenêtres de leurs proches (famille, amis, voisins) en leur souhaitant un Joyeux Noël.
« Srecen Bozic » - En Slovénie, bien avant les fêtes chrétiennes, au moment du solstice d'hiver, on
célébrait le Dieu Soleil et sa descendance, la fin de l'ancien soleil et le début d'un nouveau cycle. C'est
pourquoi perdurent aujourd'hui encore un grand nombre de légendes, de traditions et de superstitions
autour de Noël.
« God Jul » - En Suède, le quatrième dimanche avant Noël, les familles sortent le chandelier à quatre
bougies de l'Avent, et, chaque dimanche, on allume une bougie, de sorte que la quatrième est allumée
quand la première achève de se consumer. Pendant l'Avent, beaucoup de fenêtres arborent l'étoile de
l'Avent en paille ou en métal.
La légende des « Tomte » veut que à Noël, on installe des lumières et des Tomte sous le sapin.
Autrefois, dans les fermes, selon la légende, chacun avait son Tomte. Il gardait la récolte tout au long
de l'année et s'assurait du troupeau. Aujourd'hui, il surveille la maison et la famille.
Pour les Suédois, les festivités de Noël commencent le 13 décembre, le jour de la Sainte-Lucie. Le 13
au matin, l'aînée des filles de la maison met une grande robe blanche avec une ceinture rouge, une
couronne avec 4 bougies allumées sur sa tête, et porte sur un plateau, une boisson chaude et des
cookies. Les autres filles la suivent, ainsi que les garçons habillés en blanc avec une étoile pointue sur
la tête, le bonnet pointu de mage. Elle apporte le petit déjeuner à ses parents. Il y a des défilés et des
fêtes toute la journée et même des concours de Lucie. On défile dans les rues et on se régale de
brioches au safran, les « Lussekatter ». Sainte Lucie est omniprésente dans les écoles, au travail et à la
tête de cortèges de demoiselles, garçons d'honneur et de lutins, s'avançant en chantant couronnée de
lumière. Chaque année, une Lucie nationale est couronnée au Musée en plein air de Skansen à
Stockholm.
2. Les porteurs de cadeaux
Si le Père Noël tend à s’imposer dans bon nombre de pays européens, un certain nombre
conserve leur porteur traditionnel de cadeaux. Saint-Nicolas, en particulier, apporte des cadeaux
et est une fête parfois considérée comme plus importante que Noël. Certains pays européens ont
également un porteur de cadeaux qui leur est propre, à l’image de la Béfana en Italie, ou encore
de Saint-Basile en Grèce et à Chypre.
Saint-Nicolas
Saint-Nicolas est né à la fin du IIIe siècle en Asie mineure et était l'évêque de Myre. Il accomplit
de nombreux miracles, sauva des matelots qui allaient se noyer, multiplia la farine pour préserver une
région de la famine, protégeait les veuves, les enfants et les gens faibles. Il fut emprisonné puis tué aux
temps des persécutions sous l'Empire Romain. Au fil des ans il est devenu le saint patron des enfants,
des marins, des marchands, des voyageurs...
Dans quelques pays européens, on fête la Saint Nicolas, le soir du 5 décembre et la journée du 6
décembre. Dans certains, elle est même plus fêtée que Noël, et se fête différemment selon les régions
ou les pays.
En Allemagne, à côté du Santa Klaus (Saint-Nicolas), habillé en grand évêque avec un grand manteau
rouge, il y a toujours le Knecht Ruprecht (l’équivalent du père Fouettard), qui a un grand sac et de
petites baguettes de bois pour punir ceux qui n'ont pas été gentils, barbouillé de charbon et est couvert
de peaux de bêtes, et qui, parfois, peut prendre les enfants dans son sac. Saint Nicolas a deux livres,
l'un en or où sont inscrits les noms des bons élèves et un noir pour les moins gentils et il décide avec le
Ruprecht s'il donne un cadeau ou des coups de baguettes.
En Autriche, Saint Nicolas est accompagné des Krampus, qui portent une peau de bête et un masque
affreux, et qui menacent d'emmener les enfants désobéissants en enfer avec eux.
En Belgique, Saint Nicolas est le patron des écoliers pour avoir ressuscité trois petits enfants qu'un
charcutier avait transformé en chair à saucisse. C'est le Père Noël des enfants belges (mais ils
reçoivent également des cadeaux à Noël…). Saint-Nicolas vient dans la nuit du 5 au 6 décembre avec
son âne chargé de jouets, et apporte les cadeaux et les bonbons. Mais les enfants qui n'ont pas été
sages reçoivent un morceau de charbon et craignent le martinet de père fouettard. Près de la cheminée,
les enfants déposent un navet et une carotte pour l'âne.
En Hongrie, Saint Nicolas est appelé « Mikulás » et passe le 6 décembre. Les enfants mettent leurs
bottes sous la fenêtre le 5 au soir. S'ils ont été gentils, ils y trouveront de bonnes choses, des jouets et
des livres. S'ils ont été méchants, une baguette avec une petite figure de diable pour dire qu'ils vont
être battus. Tous les enfants pratiquement reçoivent les deux. Mikulas est accompagné de diablotins
appelés « krampusz ».
Au Luxembourg, le 6 décembre est célébré « Nikloosdaag », la fête de Saint Nicolas. Les enfants
reçoivent des cadeaux de Kleeschen (Saint-Nicolas), symbolisé par un vieux monsieur à barbe et
cheveux blancs, et habillé en rouge. A la différence du Père Noël, Saint-Nicolas porte un chapeau
rouge pointu (la mitre) et une sorte de bâton (la crosse). Il est accompagné du Père Fouettard, habillé
en noir, et portant des bâtonnets pour punir les enfants qui n'auraient pas été sages. Ils arrivent en
hélicoptère, train ou même en âne selon les cas… Pendant les semaines qui précèdent, les enfants
posent leurs souliers devant la cheminée pour que Kleeschen puisse y mettre ses sucreries, notamment
des « Boxemännercher » (« Bonhomme en culotte »), brioches typiques en forme de bonhomme. La
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