N` 80 - Version PDF : La dépêche du sud

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SA la Princesse Charlène de
Monaco à Agadir
«Learn to swim» et
«Water safety»
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Académie de l’Economie Sociale
et Solidaire
Morocco tourism investment
Forum
C.A de l’agence urbaine d’Agadir
Adopter une forte
La crise économique approche participative
comment s’en sortir ?
Lancement du Resort
de Tamaouanza
Lire page 5
Lire page 10 et 11
Lire page 12
A vrai dire
Haro sur le mal
du foncier
Saoudi El Amalki
L
e mal de l’habitation anarchique
prolifère un peu partout dans le
pays, notamment à Tanger, mais, à
Agadir, il prend des dimensions beaucoup
plus hallucinantes. On abeau qualifier les
auteurs de ces infractions de « mafias » du
foncier, les récidives sont criardes. Ce vocable fulminant peut également synonyme
de « lobbys » dangereux. Si les forces de
l’ordre se sont interposées avec la rigueur
qui s’impose, l’inquisition de cette hérésie
condamnait pareillement le non respect
de la loi, en termes d’empiètement sur le
domaine public. La profusion des spéculateurs et les médiateurs qui s’enrichissent
illicitement de ces transactions juteuses,
sont constamment à l’affût. Il n’est donc
plus question de verser dans le laxisme face
à cette situation déplorable. De même, la
prolifération des constructions anarchiques
de cette ampleur, ne fait que compromettre
tout effort de réhabilitation. En effet, la
dérobade dont sont soumises les contraventions en dépit de la volonté manifeste des
diverses parties concernés de régulariser
cet état de fait, depuis presque une décennie, ne saurait perdurer indéfiniment. Dans
le même contexte, l’habitat social mis en
place par le promoteur immobilier national
n’est pas, sans doute, parvenu à destination,
en faveur des familles démunies à reloge,
dans la plupart du temps. Il convient de souligner, aussi, le principe de « deux poids,
deux mesure » dont fait l’Etat fait preuve.
D’une part, celui-ci étouffe les citoyens en
leur interdisant de construire leurs habitations, à Aghroud de Tamri et à Tamaouanza
d’Aourir dans la province d’Agadir Ida Outanane, à titre d’exemple, et, d’autre part, il
se permet, à travers la SONABA et maintenant la SMIT, de « confisquer » des terrains
à hauteur de plus de 1000 ha dont 590 au
site d’Aghroud, sans procédure légale d’expropriation, depuis 1976. L’occupation des
terrains, à tort et travers, et la profusion de
ce commerce informel, occasionnent, en
effet, des préjudices sérieux aux commerçants qui paient leurs impôts et s’acquittent
de leurs diverses charges.
Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine
N° 80
Du 19 au 25 avril 2013
Dépôt légal: 64/94
4 Dhs
Secteur de l’artisanat
Le come back
Lire Dossier 8 et 9
5ème édition du FIDADOC
Une palette
cinématographie du
Maroc à l’Iran
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Entretien avec le bâtonnier
Abdelatif Ouammou
Les droits humains
sont indissociables
Lire page 16
17/04/13 21:08
Vie politique
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
2
L’apport des grands chantiers
D
epuis déjà plus
d’une
décennie,
notre pays s’engage
dans une opération nationale d’envergure. Il s’agit,
en fait, de l’édification, un
peu partout sur le territoire
du royaume, de grands projets aux énormes capitaux.
Sauf les renégats et les récalcitrants, nul ne pourrait
nier cette révolution volontariste qui marque la dernière décade qu’on se plait
de baptiser «la nouvelle
génération de réformes».
D’immenses réalisations
ont vu le jour, en un laps
de temps, d’autres sont toujours en cours. On citera à
titre indicatif, la mise en
marche d’une série d’autoroutes, d’une panoplie de
stations balnéaires, d’une
kyrielle d’installations portuaires et aéroportuaires,
d’une pléthore de stades et
de salles couvertes de sport,
d’un parterre de prouesses
hydriques, solaires, énergétique..., d’une nomenclature
de plans stratégiques, azur,
Maroc vert, émergence…
Des esprits malveillants
trouvent toujours une petite astuce pour contourner
toutes ces performances
érigées, dans une nation
sans ressources naturelles
de haut calibre. Ils s’amuseraient à avancer sans vergogne que seul le monarque
en soit l’œuvre et que tous
les autres ne sont que des
«marionnettes». Ce discours
d’amalgame et de déstabilisation ne cesse de s’installer parmi les courants
nihilistes, surtout que les
soulèvements du printemps
démocratiques
ouvrent
grandes ouvertes ces portes
battantes. La politique des
grands travaux, piédestal de
croissance et clef de voûte
d’essor, s’insère, en effet,
dans la lignée des réformes
de la nouvelle ère. Il est vrai
que la prise de conscience
de cette manœuvre salutaire
a pris énormément de temps
pour persuader les décideurs, beaucoup plus préoccupés par les équilibres financiers dictés les instances
monétaires mondiales, que
de se focaliser sur des choix
de haute portée civique. On
en a déjà tiré les sonnettes,
il y a plus deux décennies,
affirmant, sans ambages,
que les grands travaux
constituent une issue incontournables pour permettre
au pays de se hisser dans la
cour des grands. Les retombées sociales ne feraient
que suivre cette dynamique
structurelle de base, car il
s’avère judicieux de commencer par baliser les chemins des investissements
et, partant, du drainage des
revenus, afin se lancer dans
des infrastructures et des
équipements sociaux fort
déficitaires. Aujourd’hui,
la simultanéité de ces axes
indissociables
semble
prendre le dessus dans une
dynamique de plus en plus
agissante. Il n’en demeure
pas moins vrai que les fondements institutionnels que
le Maroc n’a pas manqué
de mettre en fonction, par le
biais de ses textes de haute
notoriété et de ses contextes
de profonde animation,
constituent l’assiette essentielle et protectrice des
évolutions
socioéconomiques. La loi suprême que
la nation vient de réviser
et améliorer substantiellement est, en fait, un outil
garant de cet entrain multidimensionnel. On ne saurait
alors renier toute cet élan
pour des calculs passéistes
et réducteurs. Toutefois, il
va falloir immuniser toutes
avancées notoires contre
les dérapages et les périls
aussi bien intérieurs qu’extérieurs, par le truchement
d’un front national fort et
pérenne. Les attentes du
peuple sont insistantes et les
instruments de jugulement
sont identifiés par toutes les
composantes de la nation. Il
n’est plus question de revenir en arrière, car le train du
développement est déjà en
route !
S.E
Commune de Massa
Des sites historiques à l’abandon
a commune de Massa relevant
de la province de Chtouka
Ait Baha, à une soixantaine
de kilomètres au sud d’Agadir sur
la route de Tiznit, renferme des sites
historiques de grande importance,
outre ses donnes naturelles et environnementales de haute notoriété,
notamment la plage de Sidi R’bat
et le parc écologique Souss Massa.
Toutes ces potentialités qui représentent des ressources considérables,
permettant une expansion certaine de
toute une région féconde, sont quasiment abandonnées à leur sort. On
citera à ce propos le souk de « tlata
Massa » considéré comme un potentiel patrimonial d’envergure, à travers l’histoire. Ce symbole du commerce de toute la zone de Chtouka Ait
Baha, connue pour sa prépondérance
agricole, constitue, à l’époque, un
carrefour incontournable du trafic caravanier de plus en plus attrayant. Cependant, au fil du temps, cette flamme
commerciale de grande valeur socioéconomique sévit sous les affres de
l’exclusion et l’indifférence. En dépit
de son rôle indéniable, cette bâtisse
classique ancestrale est exposée quotidiennement à l’usure et le délabrement, sans qu’on ne pense à la rénovation et la restauration de ce joyau
à l’architecture typique. De surcroît
et du fait de ce délaissement déconcertant, ce point de mire commercial
abonde d’ordures et de déchets qui
entrainent inéluctablement des odeurs
nauséabondes émanant des résidus
des abats et étouffant aussi bien les
usagers que les visiteurs. En plus, ce
Directeur de la publication
Abdellah Tidrarine
L
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Rédacteur en chef
Saoudi El Amalki
Secrétaire de la rédaction
Amina Belkay
Rédaction
Maryem Lasri
Photographe/Maquettiste PAO
Hassan Kharraz
Département Commercial
05 28 84 58 24
lieu fort fréquenté souffre de l’indigence de l’éclairage public à cause
de l’exiguïté et de la précarité des pylônes électriques. Cet endroit de rassemblement, complètement délaissé,
a donc besoin d’un véritable sursaut
de la part des parties concernées, afin
de sauvegarder sa spécificité de patrimoine historique et d’assurer ses services en direction des commerçants et
des consommateurs de toute une région. Par ailleurs, il est déplorable de
constater pareillement que la plupart
des accès de la zone de Massa sont
dans un état piteux, au grand malheur
des citoyens qui trouvent toutes les
peines du monde pour se déplacer
d’un lieu à l’autre, en particulier le
chemin reliant le douar Aghbalou et
la commune rurale Sidi Ouassay, provoquant ainsi un réel calvaire de circulation, notamment en cette période
estivale. Pis encore, ces accès totalement mis aux oubliettes en termes
de revêtement, se transforment en
marécages et fossés pendant la saison
hivernale, ce qui complique encore
davantage les déplacements tant piétons que cyclables. Même chose pour
l’entrée de la commune de Massa vers
le douar Sidi Abbou qui se trouve, en
temps d’hiver, envahie par les crues
et transformée, de ce fait, en cours
d’eau bloquant la circulation, en plus
de l’insuffisance de l’éclairage, le
manque de signalisation et les conditions de sécurité. Cette chaotique
est alors appelée à s’améliorer avant
qu’il ne soit trop tard, car les populations en ont raz le bol et se préparent
à des émeutes alarmantes, comme ce
fut le cat de leur soulèvement, dernièrement, contre la dégradation des services sanitaires.
S.E
Dossier de presse
Dépôt légal
ISSN
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17/04/13 21:08
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Actualité
SA la princesse Charlène de Monaco à Agadir
Lancement de «Learn to swim» et
«Water safety»
T
rès mobilisée dans
le cadre de la promotion la pratique
sportive, SA la princesse
Charlène de Monaco
a lancé, samedi à Agadir, les premiers projets
«Learn to swim» et «Water safety» pilotés par sa
Fondation éponyme. Les
programmes visent à sensibiliser les enfants aux
risques liés à la proximité
de la mer et à leur dispenser un enseignement formel de natation. Le choix
d’Agadir ne s’explique
autre que par la beauté de
ses paysages et l’attractivité de ses plages.
Lors de la conférence
de presse, la princesse a
expliqué que cette initiative intervient suite à
une promesse faite lors
de sa dernière visite à
l’une des longues plages
de la région d’Agadir fin
septembre dernier. Ainsi
la princesse projette de
mettre en place une école
d’apprentissage de la
natation aux enfants de
la région. « Mon séjour
dans le Royaume, et par-
ticulièrement à Agadir, se
passe comme celui d’un
‘’ poisson dans l’eau ’’,
tellement la beauté des
paysages et la chaleur des
gens sont saisissants »
s’est-elle réjouit de dire.
La princesse espère également que ce premier
projet, qui devra bénéficier aux élèves des écoles
de Tamraght et d’Aourir,
s’étendre vers d’autres
régions du Maroc.
En marge du lancement
de ces projets, SA la princesse Charlène de Monaco a visité l’ensemble
scolaire Al Amwaj dans
la commune d’Aourir et
y a effectué une tournée
dans les dépendances,
particulièrement une salle
d’enseignement préscolaire, et une salle multimédia qu’elle a promis
de doter d’une importante
quantité de DVD destinés à l’apprentissage de
la natation aux enfants.
Elle a également rencontré les mères des enfants
de l’école et accompagné
ces derniers à la piscine
pour une séance inaugu-
S.A. la Princesse Charlène de Monaco
rale du projet «Learn to
swim».
Le consul honoraire de
Monaco à Agadir et représentant de la Fondation, Ahmed Benisaad, a
déclaré que l’Association
qu’il préside mettra à la
disposition des élèves
bénéficiaires de ce projet
trois moniteurs (maitresnageurs) et un minibus
pour assurer le transport
de l’école vers la piscine,
précisant qu’une fois les
enfants initiés à la natation, ils seront emmenés
à la plage pour des exercices de natation en mer.
A rappeler que le but de
la Fondation en question, lancée l’an dernier,
était de venir en aide aux
enfants défavorisés des
quatre coins du monde et
promouvoir la pratique
du sport, dans un premier
temps de la natation, le
sport où la princesse a
excellé.
A.B
La troisième édition du forum de l’élève
A
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3
Sofitel Agadir Thalassa
Sea & Spa
Une distinction
mondiale
peine un an après son ouverture, le Sofitel
Agadir Thalassa Sea & Spa a remporté le prix
du meilleur nouveau spa de luxe au Maroc au
World Luxury Awards 2013.
Le World Luxury Spa Récompenses est reconnu au
niveau mondial comme la plus importante initiative de
remise de prix pour les spas de luxe, et représente la
plus haute distinction d’excellence pour le niveau de
service.
Les catégories attribuées en 2013 de World Spa Awards
luxe ont variés entre les Meilleurs Hôtels de Luxe Spa,
Mineral Spa de printemps, Safari Spa, Spa émergents
de luxe, Spa de remise en forme, Spa de destination de
luxe, Wellness Spa, Spa de luxe de jour, Beauty Spa de
luxe, Boutique Spa de luxe et Best Medical Spa de luxe.
Les gagnants et les finalistes ont été sélectionnés au
moyen d’un processus de vote en ligne annuel où des
milliers de curistes du monde entier y ont procédé.
A
Education
vec la collaboration de la
Délégation du
Ministère de l’Education Nationale à
Agadir-Idaoutanane,
l’Institution
Scolaire Attaraji Privée
(ISAP) organise la
troisième édition du
Forum de l’élève du
25 au 27 avril 2013.
En marge du Forum,
les élèves et étudiants et leurs clubs
participeront
aux
différentes
activités, notamment à la
troisième édition du
festival de musique
scolaire et universitaire. Les facultés
et instituts universitaires, les libraires
et artisans participeront à l’événement
DidactExpo2013 en
sa 7ème édition pour
exposer des livres,
des matériels didactiques et des productions scolaires,
N° 80 du 19 au 25 avril 2013
des journées pédagogiques sont également au programme
pour informer, orienter et conseiller les
élèves et étudiants,
leurs parents et le
grand public. Attaraji
offre des stands gratuits pour exposer les
produits ou services
en liaison avec l’éducation et la formation
pour le public ainsi
que des salles équipées pour les conférences et les interventions. En outre,
le forum sera marqué
par l’organisation des
compétitions sportives et culturelles.
La cérémonie d’ouverture de l’événement aura lieu le
jeudi 25 à 8h 30 en
présence d’une Délégation officielle et
d’une
couverture
médiatique de l’événement.
M.L
En gagnant ce prix, le centre de Thalassa Sea & Spa,
dont les soins de thalassothérapie sont inspirés des
traditions marocaines et qui font partie intégrante de
l’hôtel, a su se distinguer en tant que meilleure station
thermale au niveau mondial.
Les consommateurs de ces services de luxe feront certainement appel à la liste des gagnants et des finalistes
pour décéder de leur prochaine destination spa ce qui
augmentera la chance des gagnants à recevoir plus en
plus de clients.
M.L
17/04/13 21:08
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Actualité
N° 80 du 19 au 25 avril 2013
4
« EDUC A L’EAU »
Coopération décentralisée entre le Maroc et la France
Pour de meilleures relations directes de partenariat Un passage à l’éducation
sur l’environnement
Amina belkay
E
n collaboration avec
le ministère marocain de l’Intérieur,
l’ambassade de France au
Maroc a organisé, le 12
avril à Ouarzazate, un séminaire sur la coopération
décentralisée. L’occasion
était de mettre en exergue
l’actualité de ce thème entre
les deux pays et prendre en
exemple l’expérience française de l’intercommunalité et le rôle qu’elle détient
dans les projets de coopération décentralisée.
Dans le cadre du chantier
de la régionalisation avancée entreprit au Maroc, l’intercommunalité représente
une forme de gouvernance
efficace afin d’adapter les
politiques de développement des territoires aux
besoins locaux des populations. Même pertinent
soit-il théoriquement, ce
nouveau mode de gouvernance des communes, reste
néanmoins complexe dans
son application, d’autant
plus dans son approbation
par les élus. Au cœur du
séminaire, trois présidents
de régions marocaines et
françaises ont procédé à la
présentation de leurs expériences. Il s’agissait de Said
Chbaâtou (président du
conseil régional de Meknès
E
(Ph. Almaouja.com)
Tafilalet), Ali Belhaj (président du conseil régional
de l’Oriental) et Jean-Paul
Bachy, président du conseil
régional de ChampagneArdenne.
Une coopération décentralisée entreprise entre le
Maroc et la France a laissé
libre champs aux relations
directes de partenariat entre
élus français et marocains
des relations directes de
partenariat,
notamment
que les problématiques de
développement des deux
pays vont de soi. La coopération décentralisée offre
l’occasion d’agir durablement dans une approche de
proximité qui conçoit plus
concrètement les spécificités des territoires concer-
nés. C’est également une
occasion de mutualiser les
expériences et pratiques
dans la gestion des territoires. Le Fonds d’Appui
aux initiatives Partenariales
(FIP) a été également mis
sur table, vu qu’il est destiné à soutenir des projets de
développement local élaborés en partenariat par des
collectivités locales marocaines et françaises. Depuis
son lancement, ce fonds
aurait permis de financer
quatorze projets.
L’expérience française
Afin d’agir de manière
concerte et collective, l’Etat
français a incité depuis plus
de 20 ans la constitution de
structures de coopération
entre les communes : les
«communautés de communes». L’intercommunalité a depuis rejoint les dynamiques de la coopération
décentralisée, offrant l’occasion aux communes de
mener des actions de solidarité internationale autour
de thématiques diversifiées.
La région en France revêt
un rôle d’incitation et de facilitation. Ce que la France
a entreprit en la matière
peut être une valeur ajoutée
favorable au renforcement
des capacités d’actions
locales des collectivités
territoriales marocaines à
l’horizon de la régionalisation avancée. Reste le plus
grandiose, mobiliser les
élus locaux marocains.
n collaboration avec le Lycée des métiers
des services de montagne Ambroise Croisat, Moutiers, France, l’Association SAFE
(Soutien aux Actions de Formation et d’Education)
Gilly sur Isère – France, et le lycée collégial Jaber
Ibn Hayane, Inchaden à Chtouka Ait Baha, Maroc
organisent «EDUC’ A L’EAU». Une activité qui
vise l’installation d’une nouvelle culture citoyenne
permettra un contact à nouvelle culture citadine
liée au choix de segmenter la vie humaine vers une
action consciente « L’enjeu de l’université sort du
choix classique « cours magistraux et débats » vers
une transgression d’une action multiple » réclame
Mme responsable de l’espace culturel de la Faculté
des Lettres
A ce titre, différentes activités seront programmées
ainsi , l’installation d’une pompe à eau à Aghraisse
à Sidi Bibi le 18 avril, Visites d’une station de traitement des eaux usées, des fermes agricoles, des
musées, des expositions à Tiznit et à Tafraout le
20 et 21 avril, et enfin la présentation des régions
de la Savoie et de Souss Massa Drâa le 22 avril à
la salle 46 à la Faculté des Lettres et des Sciences
Humaines, et l’organisation d’une visite au lycée
collégial Jaber Ibn Hayane à Inchaden à Chtouka
le 23 Avril.
Moatassim Lahcen
Formation des métiers de guide des espaces naturels
Premier métier du tourisme à se réformer
L
e 11 avril, s’est tenue
à Ouarzazate la cérémonie de signature
de la convention de partenariat relative à l’assistance technique dans la
formation initiale et continue des guides des espaces
naturels entre le Ministère
du Tourisme et le Conseil
Régional de Franche-Comté.
Parmi les intervenants, Nadia
Roudies, Secrétaire Général
au Ministère du Tourisme,
qui a expliqué que le Ministère a lancé la mise en œuvre
d’une importante réforme
des réglementations des
métiers du tourisme tout en
assurant l’accompagnement
durable des professionnels
du secteur pour une meilleure
qualité de leurs prestations.
Le métier de guide aura été
le premier a ainsi se réformer
puisque depuis le vote en
septembre 2012 d’une nouvelle loi, deux filières professionnelles sont désormais
en place : le métier de guide
N°79.indd 4
des villes et circuits touristiques et le métier de guides
des espaces naturels. La SG
avance « le métier de guide
est en effet l’un des plus importants du secteur car c’est
celui qui accueille le touriste
et le raccompagne. En cela,
le guide est un ambassadeur
du Maroc »
En partenariat avec le centre
de Prémanon, 88 guides des
espaces naturels ont déjà pu
suivre une mise à niveau professionnelle et 7 guides ont
reçu une formation de formateur en France. De son côté,
Denis Vuillermoz, Vice-président du Conseil Régional
de Franche-Comté chargé
des sports et du tourisme, a
rappelé que la coopération
entre la région française et
la province de Ouarzazate ne
s’est pas contentée au tourisme. En 2007, il a été procédé à un accompagnement à
la mise en place de la coopérative laitière de Tametkalte,
la création d’une fromagerie
et d’une ferme pilote qui
doit donner lieu en 2013 à
la construction d’une étable
modèle.
La réussite de cette formation exige un dispositif
d’évaluation
performant
apte à garantir l’évolution et
l’adaptation permanentes du
métier, c’est sur quoi a insis-
té Vincent Jacquet, Directeur
du Centre National de Ski
Nordique et de Moyenne
Montagne de Prémanon.
Sans omettre l’importance
d’inscrire le métier de guide
dans les pratiques et normes
internationales, notamment
en matière de sécurité.
Le plan d’action 2013, prévoit la programmation de
trois sessions de formation continue en avril et en
novembre 2013 au profit de
54 guides des espaces naturels ainsi qu’une formation
de deux guides-formateurs
marocains au CNSNMM de
Prémanon.
A.B
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Economie
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
5
Préfectoral d’Agadir Ida Outanane
Morocco tourism investment Forum
Lancement du Resort de Tamaouanza (Aourir) Prioriser
utant le flux impor- tout érigé sur une assiette
le développement rural
tant des visiteurs foncière de 120 hectares. «
A
augmente autant le
Morocco tourism investment Forum se concrétise
de plus en plus, et ce à travers l’annonce et le lancement d’importants investissements touristiques et
la signature de différentes
conventions. Celle qui intéresse la région SD n’est
autre que la signée entre
le ministère du tourisme,
la société marocaine d’ingénierie touristique et le
Groupe égyptien Amer.
Il s’agit d’un mémorandum d’entente portant sur
la création d’une cité de
loisir à Tamaounza, Commune d’Aourir (à 15 km
d’Agadir).
Le projet nécessitera un
investissement de 3 milliards de DH et comprendra un Hôtel 5 étoiles,
un complexe cinématographique, un complexe
d’animation et de loisirs
ainsi qu’un Aquaparc, le
Ce projet sera une destination familiale qui pourrait
être complémentaire dans
la région avec la station de
Taghazout et l’offre hôtelière de la ville d’Agadir
», témoigne Amine Soulami, ingénieur d’Affaires
auprès de la Smit. Développée sur une durée de
3 ans, la cite de loisir de
Tamaouanza
permettra
d’enrichir l’offre balnéaire
de la région avec un produit d’animation intégré et
jouir d’un nouveau resort
balnéaire axé sur l’animation et complémentaire
de l’ensemble des projets
touristiques de la ville.
A rappeler que le groupe
égyptien Amer, créé par
Mansour Amer a réalisé
d›importants investissements en Égypte et a l’international. Des projets
qui se sont démarqué et signé leur propre identité en
développant le concept «
A
Porto ». Ce dernier se base
sur la création de destination familiale d’animation.
Parallèlement, La Société
marocaine
d’ingénierie
touristique (SMIT) et la
Société publique espagnole pour la gestion de
l’innovation et les technologies touristiques (Segittur) ont signé une convention cadre dans le domaine
de l’innovation et la
recherche appliquées au
produit touristique. D’une
valeur de plus de 5,5 millions de DH, l’accord est
relatif à la création d’un
réseau de clusters touristiques hispano-marocains.
Il s’agit plus spécifiquement du tourisme culturel
et interne, tourisme rural
et tourisme nautique. Sont
concernées par ce partenariat les régions du nord
du Royaume (Tanger Tétouan, l’Oriental, Taza,
Al Hoceima et Taounate),
les provinces du sud marocain (Guelmin, Es-Smara,
Souss-Massa-Drâa
et
Laâyoune), et les régions
espagnoles
d’Alméria,
Cadiz, Grenade, Huelva,
Malaga, Séville, Cordoba
A.B
et Jaén.
Premier trimestre 2013
Hausse des flux touristiques
L
e Conseil régional
du tourisme (CRT
Agadir) indique,
dans un communiqué
rendu récemment public,
que l’analyse du cumul
des arrivées et des nuitées enregistrées dans les
hôtels classés de la ville
d’Agadir durant les trois
premiers mois de l’année
2013 par rapport à 2012,
fait ressortir une augmentation de 11,07 % en
termes d’arrivées et 9,32
% en nuitées
La répartition des arrivées et nuitées cumulées,
durant les trois premiers
mois de l’année en cours
par principaux marchés,
fait ressortir une augmentation au niveau des marchés russe respectivement
de +257,04 et +403,86%,
suisse +36,05 et +21,58%
et du marché national
+20,13 et +28,58%. La
même tendance haus-
sière a été enregistrée
par les marchés belge
+19,47 et +21,43%, polonais +17,58 et +18,29%,
hollandais +16,13 et
+19,23%, italien +15,54
en arrivées, britannique
+13,36 et +15,56%, saoudien +5,47 et +5,30%
et le marché français de
+2,14 en termes d’arrivées et +5,12% en termes
de nuitées. Selon le communiqué, le taux d’occu-
pation moyen a enregistré
dans les hôtels classés de
la ville, durant le premier
trimestre de l’année, une
augmentation de +6,70,
soit 48,25% en 2013 par
rapport à 45,22% en 2012.
Il est à noter que 17 unités d’hébergement d’une
capacité de 8 532 lits ont
réalisé un taux d’occupation moyen de 74%.
A souligner que le CRT
d’Agadir SMD ambi-
tionne de profiter du potentiel du marché russe
qui connaît une grande
dynamique. A cet effet des
réunions ont été tenues
avec les Tours-opérateurs
(TO) russes programmant
le Maroc. Les prévisions
pour 2013 sont de 50 000
clients soit 67 % de plus
par rapport aux réalisations de l’année précédente.
M.L
gadir n’est pas seulement la corniche, l’artère et
la voierie. C’est également la montagne, la forêt
et le val. Pas moins de douze communes rurales
forment cette entité rurale accidentée et précaire, pour
la plupart de ses constituantes. Une seule commune
urbaine ferme la marche, mais avec également des
périphéries périurbaines, en mal de projets structurants
idoines. Pour créer l’équilibre escompté entre les composantes de la préfecture à dominante rurale, même
d’aucuns considèrent toujours qu’Agadir, c’est la plage
et le soleil, il va donc falloir procéder à l’élaboration
d’un plan concerté autour d’un diagnostic territorial
inclusif. Le conseil préfectoral, mue d’une volonté manifeste, axée sur une approche participative globale et
transversale partagée par l’ensemble des acteurs locaux,
est le plus habilité à s’atteler à cette tâche fédératrice.
La mise à niveau du monde rural et son intégration dans
les plans de développement constituent des priorités de
cette action, au regard des attentes diverses et insistantes
des populations et au vu des contraintes des collectivités
locales. L’objectif étant de renforcer les bases de données collectées auparavant et de valoriser les suggestions des intervenants. Cette concertation à partir d’un
diagnostic documentaire fiable est à même de mettre en
fonction une vision stratégique à court, moyen et long
terme. D’autant plus que ces échanges réunissent autour
du diagnostic territorial participatif des acteurs locaux
(Société civile, élus, organisations socio-économiques,
services extérieurs, université, secteur privé…) dont les
visées essentielles s’articulent à travers :
Prendre connaissance, amender et valider la synthèse de l’état des lieux présenté par le bureau d’études
IFED
Identifier et hiérarchiser les problèmes majeurs
identifiés
Analyser les problèmes prioritaires
Analyser les potentialités/ressources/difficultés
qui peuvent servir de levier de développement pour la
préfecture d’Agadir Ida Outanane
Les intervenants de toutes les localités regroupant
tous les volets aussi bien institutionnels, représentatifs
qu’associatifs se doivent donc de mettre la main à la
pâte dans une dynamique inclusive, à travers trois ateliers de travail, à savoir :
Secteurs de productions (agriculture, pêche maritime, forêt, commerce, services, artisanat, tourisme …)
Secteurs sociaux et environnement (enseignement,
santé, habitat, assainissement…)
Infrastructures de base (eau, électricité, routes,
S.E
canalisation…)
Votre privilège sur le premier site web francophone de la région
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Economie
N° 80 du 19 au 25 avril 2013
Secteur agricole
Aswak Assalam lance
l’éco-packaging
Rentabiliser davantage la production
A
l’instar de certaines régions du
royaume, la caravane de l’OCP fruits et
légumes atterrit, récemment dans la région de
Taroudant, plus exactement à la commune rurale
d’Issen. Selon les organisateurs de cette activité,
cette initiative tenue en
partenariat avec le ministère de l’agriculture et de
la pêche maritime, ambitionne de créer un dynamisme développé au sein
des petits agriculteurs,
pour mener à bien leurs activités agricoles, en termes
de fertilisation et de rentabilité. Cette opération d’envergure, entamée dans le
sud du Royaume, s’engage,
en fait, à livrer des quantités appréciables d’engrais,
alors que la fondation, se
consacre à accorder des
primes de performance aux
bénéficiaires. Cette action à
laquelle ont pris part, dans
son étape réalisée au sud
de la capitale du sud, en
plus des responsables de
l’organisme initiateur, des
différents acteurs du monde
de l’économie agricole,
notamment la chambre professionnelle de l’agriculture, des représentants de la
presse nationale été régionale, s’insère pareillement
6
a pollution au Maroc représente un grand problème auquel tout le monde doit faire face et
contribuer à sa disparition. En multipliant les
initiatives et en adoptant un comportement plus responsable, le Maroc peut se débarrasser de ses déchets.
C’est dans ce sens et en contribuant activement à la
Charte nationale de l’environnement et du développement durable que l’enseigne d’hypermarchés Aswak
Assalam viens de lancer officiellement dans ses rayons
l’éco-packaging.
Il s’agit d’un emballage écologique 100 % recyclé,
100 % recyclable, 100% biodégradable et hygiénique.
L’emballage écologique a pour vocation de protéger
le pain, en y associant un geste citoyen, celui de préserver l’environnement. Ce nouveau produit utilisera
l’encre alimentaire, les papiers recyclés ou issus de forêts gérées durablement, en outre, la nouvelle technique
permettra l’optimisation du format de l’emballage qui
devient réutilisable et utilisera des matériaux à moindre
impact sur l’environnement.
Grâce à cette initiative, Aswak Assalam sensibilise tout
le monde à penser à un environnement meilleur pour
le Maroc en adoptant un comportement citoyen, elle
contribue également à la prévention des consommateurs sur la pollution engendrée par les emballages non
écologiques.
M.L
L
dans un long prolongement
de « la caravane OCP céréales 2012 », et s’inscrit
dans un exemple d’accord
public-privé, a travers des «
contrats-package », liant le
groupe OCP, sa fondation et
les distributeurs d’engrais
sur le marché national.
Dans ce sens, l’approche
de formation et de sensibilisation vient également se
joindre à cette activité purement partenariale. En effet,
des présentations formulées
par des experts-agronomes
en la matière, auprès des
petits paysans dans le but
de vulgariser ce système,
baptisé « carte de fertilité »,
par le biais d’échange d’expérience et de savoir-faire.
Cette initiation permettra,
sans doute, l’adoption des
techniques agronomiques
performantes, en valorisant
le rendement de l’usage
réfléchi des engrais et des
facteurs nutritifs, notamment les nouvelles formules
appropriées aux sols et aux
cultures maraichères marocaines. Ce procédé incitera,
certainement, les petits
agriculteurs à promouvoir
substantiellement leurs productions agricoles et, de ce
fait, assurer et améliorer
leurs revenus. D’après les
accompagnateurs de cette
caravane qui se sont montrés fort disponibles et accueillants, les décideurs de
l’OCP, principal précurseur,
ainsi que les ceux du ministère de tutelle et leurs instances régionales, ont tout
fait pour réussir cette opération dehaute portée sociale,
en mettant en place les op-
portunités de bénéficier des
prestations du laboratoire
d’analyse des sols mobiles
et de s’informer sur les
natures essentielles de leurs
terres, par le truchement de
la « carte de fertilité des sols
marocains ». Il va sans dire
que cette opération, menée
de main de maître, par les
responsables de l’office et
la fondation, conduits par,
s’articule autour des actions de développement de
l’agriculture nationale, par
l’intermédiaire de la formation des petits agriculteurs
et le développement de
nouvelles solutions fertilisantes. Des visites de stands
ont effectuées au profit des
divers visiteurs de cette action qui a connu, il est vrai,
un franc succès.
S.E
11ème Edition du Congrès International de Mécanique
Converger les avancées récentes sur la
mécanique
E
n partenariat avec
Université
Ibn
Zohr d’Agadir, la
Société Marocaine des
Sciences
Mécaniques
(SMSM) et le Réseau Universitaire de Mécanique
(RUMEC), organisent du
23 au 26 Avril la 11ème
édition du Congrès International de la Mécanique
à l’Ecole Nationale de
Commerce et de Gestion.
Selon un communiqué
des organisateurs, ce
congrès a pour objectif de
rassembler la communauté scientifique et industrielle marocaine et étrangère qui s’intéresse au
domaine des sciences de
la mécaniques. C’est aussi une occasion pour les
chercheurs scientifiques
de faire converger les
N°79.indd 6
avancées récentes sur la
mécanique, faire un bilan
des problématiques qui
restent à lever mais aussi
permettre le développement des relations interuniversitaires existantes et
favoriser la collaboration
entre les différents laboratoires concernés par
la recherche en sciences
mécaniques. 390 communications scientifiques
seront présentées lors
de cette manifestation
internationale durant les
4 jours du congrès. Des
Conférences, des communications orales, des communications par affiche et
des tables rondes seront
au programme. Sont au
rendez-vous aussi, des
prix de thèse et des prix
de poster. D’après la
même source, ce congrès
s’inscrit dans le cadre
des efforts tendant à promouvoir la science et la
recherche scientifique qui
ne peut que contribuer au
développement technologique et économique.
A souligner que le
Congrès de Mécanique,
organisé tous les deux
ans, est ouvert à tous les
chercheurs en mécanique
des solides, en mécanique
des fluides et en thermique ainsi qu’à toute
personne dont l’activité a
trait avec le domaine de la
mécanique.
Maryem Lasri
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Société
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
7
3ème édition des Clubs Educatifs de Ouarzazate
Campagne médicale du Club Moto Agadir
Atelier de formation dans les Droits de l’Homme
Participation estudiantine
auprès des médecins
E
n partenariat avec
la délégation de
l’éducation nationale de Ouarzazate et la
ligue démocratique pour
les droits de la femme,
l’Association 4 Bac pour
l’éducation a récemment
organisé à Ouarzazate
la troisième édition des
clubs éducatifs. Le thème
choisi cette année fut «
les clubs éducatifs, un
espace de moralisation
de la vie scolaire ». Selon
les organisateurs, près de
1200 personnes ont pris
part à cette cérémonie,
entre élèves, staffs éducatifs et invités. Le programme contenait une
compétition
culturelle
qui a opposé trois lycées
dont le lycée Aboubakre
Essadik de Tarmigte est
arrivé en première place,
suivi du lycée Errazi de
Tazenakhte et enfin le
lycée Elkadi Ayyad de
Tarmigte. Les droits de
l’Homme ont eu leur part
dans le programme, 60
élèves ont pu bénéficier
des ateliers de formation
en la matière.
L
(Ph. Abdellah Azizi et Abdelilah Bourzik)
Selon les organisateurs,
près de 1200
personnes
ont pris part
à cette cérémonie, entre
élèves, staffs
éducatifs et
invités
Ce rendez-vous éducatif
et culturel fixé par l’association vise à « encourager les clubs éducatifs
pour contribuer à la moralisation de la vie scolaire
et réussir l’ouverture des
établissements éducatifs
sur leur entourage ». A
rappeler que l’Association 4 Bac œuvre également en matière de cours
de soutien gratuits au profit des candidats aux examens du baccalauréat en
créant le site des forums
éducatifs 4bac.net. Ce
dernier, lancé en 2010 par
des enseignants de la province d’Ouarzazate, est
considéré comme l’une
des premières initiatives
de ce genre à l’échelle
nationale, destinées à optimiser le taux de réussite
au baccalauréat. Le site
connait la visite de plus
de 200 mille élèves mensuellement.
Amina Belkay
7ème édition du Congrès national dentaire du Souss
Lors de la précédente campagne médicale ( ph. Ibrahim fadel )
A.B
La formation continue est de mise
Le Coran en tamazight
P
lus de 200 spécialistes et professionnels ont
été réunis à la 7ème
édition du Congrès
national dentaire du
Souss organisé récemment à Agadir par le
Syndicat des médecins
dentistes du Souss.
L’événement,
tenu
tous les deux ans, est
une occasion de discuter les problématiques
de la filière. Sous le
thème « L’odontologie évolue… vous
aussi», le congrès est
venu pour mettre en
exergue la nécessité
pour les professionnels du domaine d’être
toujours au fait des
dernières nouveautés
et de s’impliquer dans
la formation continue
étant donné que la médecine dentaire est en
évolution continue.
Avec un programme
de 8 conférences et
19 ateliers, les professionnels ont exposé
les besoins et les problèmes dans l’absence
N°79.indd 7
e Club Moto Agadir devrait organiser du 23 avril
au 06 mai la 7ème édition de la campagne médicale gratuite pour la correction de vue sous le
thème « Le désert le long de la vue ». La campagne
ciblera la population de Teghjijte à 80 km au nord-est
de la ville de Guelmim.
Soutenue par la Ministère de la Santé, cette édition
est organisée en partenariat avec certaines institutions
privées et la Direction régionale de la santé de ladite
région. Près de 90 médecins assureront leur mission, représentant différents pays, à savoir la Suisse, la France,
l’Allemagne et le Danemark. Et une meilleure gestion
des besoins de chaque bénéficiaire, les médecins se répartiront sous forme d’équipes, comptant chacune d’elle
30 médecins. Accompagneront également la campagne,
des étudiants du Master Tourisme de l’Université Ibn
Zohr, et ce afin de mieux faciliter la communication
entre médecins et bénéficiaires.
Selon le comité organisateur, cette campagne s’inscrit
dans le cadre du volet associatif du club et vise essentiellement les régions enclavées souffrantes de précarité.
Les bénéficiaires profiteront ainsi de visites médicales
et d’une distribution de lunettes appropriées. A rappeler
que la première édition de cette tradition initiée par le
Club Moto Agadir a démarré depuis l’année 2007.
Enfin disponible !
près les 60 langues auxquelles le coran a été
traduit, les autorités saoudiennes ont fait sortir la première version du Coran en tamazight
des presses du complexe d’édition du Livre saint
Emir Fahd, de Médine (Arabie Saoudite). La réalisation a été faite sous l’autorité du Cheikh Salah Ibn
Abdelaziz Ibn Mohamed Al Cheikh, ministre
saoudien des affaires islamiques,
des Wakfs, et de la prédication religieuse.
En effet, depuis le 20
mars 2013, une version officielle du
coran en tamazight
(en lettres latines
et en tifinagh)
a été mise en
circulation
en Arabie
Saoudite
après avoir
validé le résultat final.
D’après le site algérien « Achorouk », des savants et
des connaissants maghrébins en tamazight ont travaillé sur la traduction durant deux ans. Ensuite elle
a été transférée dans un laboratoire spécial pour le
débogage et l’examen minutieux. Finalement, la traduction a été présentée aux deux comités afin que la
langue tamazight utilisée ne se disperse pas entre une
région et une autre.
A
d’une loi qui organise
la profession. Notamment l’intervention de
certaines prothésistes
dentaires qui prennent
l’initiative de traiter
directement avec le
patient alors que leur
travail est de confectionner des prothèses à
la demande du médecin traitant. En plus de
l’absence d’une couverture médicale et de
système de retraite
L’édition a mis l’ac-
L’événement, tenu
tous les
deux ans,
est une
occasion de
discuter les
problématiques de la
filière
cent également cette
année sur la concurrence déloyale représentée par le grand
nombre des charlatans.
Ces charlatans qui
sont près de 10000 au
niveau national, avec
une grande proportion
dans le Souss exposent
la vie des citoyens et
la mettent en danger
à cause de l’absence
d’hygiène, de stérilisation et de savoir-faire.
Maryem Lasri
M.L
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Dossier
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
8
Secteur de l’artisanat
Le come back
Saoudi El Amalki
L
a foire régionale
de l’artisanat qui
s’est, la semaine
dernière à Agadir sur un
site agréable, constitue une
belle opportunité pour la
région Souss Massa Drâa
de valoriser ses produits en
pleine expansion qualitative. Initiée conjointement
par la chambre professionnelle de l’artisanat, le
conseil régional de SMD,
la maison de l’artisan avec
la coopération des directions du département de
l’artisanat et la commune
urbaine d’Agadir, cette
manifestation d’envergure
ambitionne d’assurer les
ventes des exposants de
plus d’une soixantaine
pour une sélection pour
plus de 500 demandes,
de vulgariser la production artisanale auprès des
touristes et des résidents,
d’inciter la participation
des mono artisans, des
associations et des coopératives, de motiver des
émulations positives interrégionales, en termes de
produits artisanaux… La
cérémonie de clôture a
connu un engouement des
plus vifs avec la remise
des présents d’hommage a
une panoplie de méritants.
Selon Affane Bouaida,
président de la chambre de
l’artisanat, ce rendez-vous
de haute notoriété permet,
en fait, de mettre en valeur
toutes les richesses spécifiques dont regorge la
région Souss Massa Drâa
et qui sont parfois méconnues du grand public. Dans
le même sillage, Hassan El
Merzouki, président de la
commission de l’artisanat
relevant du conseil régional SMD met l’accent sur
certains produits qui sont
d’une qualité incontestable, notamment la poterie de Tamegrout de la province de Zagora, le tapis de
Taznakht de la province de
Ouarzazate bien qu’il soit
assez prisé, la babouche de
Tafraout de la province de
Tiznit…Par ailleurs, le responsable régional plaide
pour un artisanat développé en matière de traçabilité et de performance, au
niveau de la production et
de la commercialisation.
N°79.indd 8
Les opérations actuelles,
souligne-t-il, s’effectuent,
en grande partie, à travers
un transport informel, car
le transfert aérien s’avère
exorbitant, en contradiction avec les moyens des
artisans. D’autant plus que
l’emballage exigé devrait
passer par des dispositions de labellisation et de
certifications rigoureuses,
sinon la douane s’oppose à
toute procédure empreinte
d’approximation. D’autre
part, le partenariat avec
l’aquitaine donne la réciprocité des airs d’engouement satisfaisant, entre les
intervenants
respectifs.
Cependant, précise Hassan
El Merzouki, le rehaussement du secteur nécessite
l’édification des espaces
propices pour le développement du secteur de
l’artisanat, l’amélioration
Ce rendez-vous
de haute
notoriété
permet,
en fait,
de mettre
en valeur
toutes les
richesses
spécifiques dont
regorge
la région
Souss Massa Drâa et
qui sont
parfois
méconnues
du grand
public
Affane Bouaida, président de la chambre de l’artisanat, à gauche avec Hassan
El Marzouki, président de la commission de l’artisanat au conseil régional SMD
à la tête du secteur, l’état
d’avancement
Abdessamad
Kayouh, des programmes mis en
un enfant de la « maison
»,
fit
sa
première
apparition, en tant que
tel, au sein des opérateurs
du département, il y a
quelques mois à Agadir,
en compagnie de plusieurs
intervenants et d’autres
instances du secteur,
notamment la fédération
des chambres de l’artisanat
et l’agence de partenariat
pour le développement.
L’enchainement
avec
celui du tourisme qui
vient
de
rencontrer
les professionnels du
domaine, il y a moins
d’une semaine, n’est pas
anodin, au regard du lien
organique qui unit les
deux volets indissociables.
L’enjeu est donc délicat
pour tenter la relance de
cette entité intégrée dont
la région Sous Massa
Drâa l’une des plaques
charnières du royaume.
Cette rencontre régionale
qui s’insère, en fait, dans
le cadre de la coopération
avec
l’organisme
américain « Mellenium
», vise le renforcement
de
l’alphabétisation
fonctionnelle
pour
appuyer les aptitudes
professionnelles
des
Redonner un
artisans. Dans ce sens,
nouveau au secteur il est question alors
Fraichement
nommé de faire le point sur
des conditions de l’artisan,
en le dotant de moyens de
production et de sessions
de formation du domaine.
En effet, il convient de se
comporter avec les modes
d’artisanat en toute équité,
sans exclusive ni favoritisme. Il faut bien dire,
dans ce sens, que l’artisanat dans la région Souss
Massa Drâa renferme
des exceptions et des
prouesses de premier ordre
qu’il va falloir découvrir et
mettre en avant, au lieu de
se contenter des catégories
traditionnelles. L’actuelle
foire régionale qui abrite
des variétés consistantes,
telles la tannerie, la maroquinerie, la tapisserie, l’argenterie, la ferronnerie, la
poterie,
l’ébénisterie…
est en passe de mettre de
sérieux jalons dans l’édifice de ce dynamisme prometteur auquel adhèrent
de nombreux intervenants,
aussi bien institutionnels,
professionnels, associatifs que représentatifs. En
effet, tout l’entourage est
propice pour esperer une
telle reliance et un beau
come back, à commencer
par le responsable gouvernemental du pays.
Le rehaussement du
secteur
nécessite
l’édification
des espaces
propices
pour le
développement du
secteur de
l’artisanat,
l’amélioration des
conditions
de l’artisan,
en le dotant
de moyens
de production et de
sessions de
formation
du domaine
place, à travers multiples
interventions et le plan
d’action
des
années
à venir. Cette action
ambitionne la formation
des artisans et, de ce fait,
combattre le chômage
au sein de cette large
couche. En fait, le plan en
question a été l’objet, il y a
quelques mois, d’une large
concertation avant d’être
adopté. La déclinaison
de cette ébauche de
développement du secteur
s’inscrit, en effet, dans
une dynamique régionale,
couronnée par la signature
d’une
convention
multipartite dont les piliers
essentiels
s’articulent
autour de la promotion
des produits spécifiques
de la région SMD, la
mise en place d’un pôle
de production structuré
et organisé en favorisant
les spécialités régionales,
le développement des
capacités de la région en
matière logistique et la
structuration des canaux
de distribution destinés
au marché national et
mondial. Une cinquantaine
de projets d’expansion
est mise en œuvre, pour
une enveloppe budgétaire
globale de 249,5 millions
de dirhams sur la période
2011-2015.
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Dossier
N° 80 du 19 au 25 avril 2013
9
Secteur de l’artisanat
Le come back
T
out en gardant
l’expression de
l’identité culturelle de la région sur le
plan national et international, l’originalité du
produit dont regorgent
la région et ses homologues à travers le pays,
sous toutes ses formes
et matières constitue un
atout majeur aussi bien
au niveau de la subsistance d’une couche
sociale
grandissante
qu’à celui de la compétitivité sur le marché
mondial. Le concept de
la formation fonctionnelle envers les artisans
représente une nécessité
sine qua non dans cette
vision », souligna le
nouveau patron du secteur dont l’expérience
avérée dans le domaine
de la gestion entrepreneuriale lui servira, sans
doute, de levier managérial par rapport
à sa nouvelle.
Pour ce faire,
il est donc
question
de favoriser l’innovation
dans
l’originalité pour
répondre constamment
aux goûts, de canaliser
N°79.indd 9
l’approvisionnement
à l’aide de techniques
adéquates, de structurer
les réseaux de commercialisation, de rehausser
les systèmes de formation, d’améliorer les
ressources des artisans
pour leur permettre
d’acquérir la matière
première et les outils de
production modernes…
Il est à rappeler que ce
secteur renferme un
tissu productif de pas
moins de 30 000 artisans et 7000 unités de
production
réparties
sur toutes les sortes de
professions. Ce bilan
quoiqu’impressionnant,
aurait pu être davantage
porteur et concurrentiel
s’il avait été doté de
plus d’intérêt et cerné
de mise à niveau. C’est
justement la raison pour
laquelle ce
plan de développement de vie des artisans, la
régional a été restructuration des atemis en liers de travail, la réglementation fluide de la
commercialisation des
produits, lapréservation
des touches traditionnelles séculaires des objets et matières, la mise
en œuvre des relations
compétitives saines et
fonction, loyales…La rencontre
vendredi
au
par l’association d’hier
de toutes les compé- Royal palace d’Agadir
tences du secteur. Tout avec les acteurs du secen étant conscient de teur aura, sans doute,
ce pari de taille et sans redynamiser et relancer
prétendre, pour autant, le secteur vers des lenverser dans le perfec- demains meilleurs, par
tionnisme démesuré, le le biais de la qualificaministre adopte plutôt tion des artisans, toutes
confonune démarche incita- constituantes
tive. On relèvera, dans dues. En fait, des destice sens, une réelle vo- nations touristiques de
lonté d’aller de l’avant choix, tant balnéaires
dans un domaine bour- que culturelles, comme
ré de potentialités por- Marrakech, Fès, Agadir,
teuses et diversifiées. Tanger…, s’appuyant
Effectivement, l’accent inévitablement sur les
est surtout mis sur meilleures offres aux vicette richesse qui varie siteurs étrangers, ne saud’une région à l’autre. raient se passer d’un des
La poterie à Safi, la fondements majeurs de
maroquinerie à Fès, la l’essor escompté, à satapisserie à Tazhnakht, voir l’artisanat. Il se sera
la joaillerie àTiznit… donc agi d’une approche
tels sont, entre autres, globale et cohérente.
les ingrédients d’une L’association de toutes
diversité
certaine. les composantes du secLa mise en valeur de teur, la consolidation de
toutes ces ressources la politique de proximiartisanales
authen- té et l’ouverture sur les
tiques passe inélucta- coopérations étrangères
blement par l’amélio- demeurent les piliers de
ration des conditions ce secteur.
Ce bilan quoiqu’impressionnant,
aurait pu être davantage porteur et
concurrentiel s’il avait été doté de plus
d’intérêt et cerné de mise à niveau
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Reportage
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
10
3ème édition de l’Académie de l’Economie Sociale et Solidaire à Agadir
La crise économique actuelle : comment s’en sortir ?
Les locaux de l’université privée Universiapolis d’Agadir, ont abrité du 8 au 12 avril en cours, la troisième édition de
l’Académie de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), sous le thème : « L’entreprise de l’économie sociale solidaire, une
alternative pour l’emploi des jeunes ». 27 pays représentant quatre continents participent à l’événement.
My. Belghiti,
Zohra. B (MPM)
près les deux premières éditions,
organisées à Turin en Italie, et à Montréal
au Canada, respectivement en octobre 2010 et
2011, la troisième édition
de l’académie de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), s’est tenue à
Agadir, sous le thème : «
L’entreprise de l’économie sociale solidaire, une
alternative pour l’emploi
des jeunes ». Le mérite
de cette rencontre économique revient au Réseau
Marocain de l’Economie
Sociale et Solidaire (ReMESS) avec la collaboration du Réseau Intercontinental pour la Promotion
de l’Economie Sociale
et Solidaire (RIPESS),
du Bureau International
En plein débat de la 3ème ed. de l’ESS
du Travail (BIT), et de
l’Institut Panafricain de
Développement (IPD). autres participants et par- HADDOUT, le président crétaire général de l’IPD
Ont pris part aux travaux ticipantes représentants du ReMESS, M. Emma- et M. Abdeljalil CHERde cette académie, entre 27 pays, M Ahmed AIT nuel KAMDEM, le se- KAOUI, membre fondateur
A
C’est quoi l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ?
elon les experts
présents à l’Académie, l’entreprise
de l’économie sociale
et solidaire consiste à
réunir un groupe de personnes autour de la production d’un produit.
C’est une entreprise
économique (une coopérative) où les membres
sont solidaires entre eux
et où la production et les
revenus restent les biens
de la coopérative. Selon
Said Dia, BIT « L’économie sociale et solidaire, comme son nom
l’indique, peut être une
S
N°79.indd 10
alternative à l’économie
classique. On ne nie pas
l’importance de l’économie dans la vie mais on
peut faire une économie
où ce qu’on gagne, où
les bénéfices qu’on fait
peuvent être redistribués
de manière équitable à
l’ensemble des travailleurs ».
Ce système économique n’est pas nouveau. C’est un retour
aux traditions déjà existantes dans plusieurs
régions du monde. Jadis,
les gens s’organisaient
pour se rendre service
mutuellement. On créait
des groupes pour s’assurer soit des produits de
terroir, soit des services
ou du travail. Cela ne
demandait pas de gros
investissement et tout
le monde était gagnant.
Aujourd’hui, les experts
en économie préconisent
de nouveau l’économie
sociale et solidaire car
elle permet de créer des
structures économiques
qui sont tout sauf des
sociétés de capital. Mais
ces formes de structures n’ont pas pour but
d’effacer les modèles
économiques existants.
Abdeljalil Cherkaoui du
RAESS déclare « L’économie sociale et solidaire
n’est pas le contre poids
de l’économie publique
elle en est une contribution parmi d’autres.
L’Etat avec les moyens
qu’il a, doit mettre en
place les infrastructures,
le secteur privé lui complète et enrichit les services et enfin l’économie
sociale et solidaire permet aux associés de se
prendre en charge ».
de l’IPD.
L’organisation de cet événement d’envergure internationale, a été confiée
au Maroc plutôt qu’au
Mexique ou au Brésil par
exemple, pour au moins
deux raisons, explique
M. Ait HADDOUT : «
D’abord parce que le
Maroc est considéré par
les instances internationales tels le BIT et l’IPD
comme un bon exemple
de bon développement
économique et social et,
ensuite, parce que Souss
Massa Draa est l’une des
régions les plus en avance
en matière d’action sociale et, surtout, en matière de production d’emplois pour les jeunes. »
La tenue de cette Académie a permis aux conférenciers de se poser les
bonnes questions concernant la crise économique
actuelle et de réfléchir
aux issues possibles pour
s’en sortir. Certains participants représentant le
Canada, l’Italie, le Brésil ou le Maroc étaient
très attendus pour parler
des expériences réussies
dans leur pays respectif. «
L’Académie m’a permis
d’avoir l’occasion de rencontrer beaucoup de gens
et de voir des expériences
qui ont réussi et qui pourrait être transposées dans
mon pays et c’est ce que
je chercherai à faire à mon
retour c’est-à-dire essayer
à travers le réseau que je
représente de faire diffuser cette information, la
rendre accessible aux différents intervenants réel
et potentiels du secteur
de l’économie sociale
et solidaire en Tunisie.
» (Sonia Bassi,RTESS,
universitaire, économiste,
Tunisie).
Un grand nombre de pays
présents à cette Académie sont vulnérables à la
crise car ils sont majoritairement dépendants des
économies mondiales en
difficulté depuis 2008.
Parmi les propositions
avancées,
l’économie
sociale et solidaire pourrait être considérée, selon
M. Abdeljalil CHERKAOUI, comme « une
contribution à l’économie
publique et à l’économie
privée, une autre façon de
faire le développement,
où il y a plus de justice,
plus d’équité et où c’est
l’humain qui est au centre
de la préoccupation et pas
le capital. »
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Reportage
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
11
Visites de terrain :
La COPAG et la coopérative de Tighanimine, deux exemples
réussis de l’économie sociale et solidaire à Souss Massa Draa
L
es participants à
l’Académie
de
l’économie
sociale et solidaire, organisée à Agadir entre le 8 et
le 12 avril 2013 ont effectué trois visites de terrain,
en marge des séminaires
et des ateliers de formations au programme de
la troisième édition de
cette Académie. La première visite eut lieu à Ait
Iâzza, la seconde à Sebt
Elguerdane et la troisième à Tighanimine, au
nord d’Agadir. Par ces
visites, les organisateurs
de l’Académie voulaient
montrer aux visiteurs
deux expériences réussies
de coopératives agricoles
de la région du Souss
massa draa. Il s’agit de la
COPAG, la plus grande
coopérative de collecte
de lait (25% de la production nationale) et la coopérative féminine de production d’huile d’argan à
Tighanimine.
Sur place se sont les
membres de chaque coopérative qui se sont chargés de faire visiter les
lieux aux invités. Toutes
les informations concernant la création, l’organisation et la gestion des
biens de chaque coopérative ont été fournies
par un membre délégué.
Les visiteurs étaient très
impressionnés par le fait
que dans ces coopératives il n’y a ni patron ni
subalterne, ni exploitant
ni exploité, ni chef ni
ouvrier. Kwong Danhier,
Ministre du Travail par
intérim du Sud-Soudan,
nous déclare « J’ai visité
beaucoup de pays à travers le monde et sincèrement je considère que
le Maroc a beaucoup de
choses à donner au Soudan du Sud. La preuve est
l’existence d’une coopérative comme la COPAG
et où les associés font
preuve de coopération,
de complémentarité et
de solidarité. Nous voudrions suivre ce bel
exemple dans notre jeune
pays». Les membres
de chaque coopérative
étaient à la fois producteurs et consommateurs
de leurs propres produits
et chacun œuvrait pour
N°79.indd 11
Point de collecte de lait, à Sebt Elgardan
le bien de tous. Dans ce
sens, Insa Ben Said Dia
du Bureau International
du Travail en Afrique du
Sud avance « Concernant
la coopérative d’argan,
ces femmes font un travail extraordinaire et original et je me dis voilà
un produit qui est local,
qui n’est pas triché, et
qui vient d’un arbre qui
ne se trouve que dans
Les visiteurs
étaient
très impressionnés par
le fait
que dans
ces coopératives
il n’y a
ni patron
ni subalterne, ni
exploitant
ni exploité, ni chef
ni ouvrier.
cette région et qu’il faut
protéger en même temps
d’où tout l’équilibre est
de savoir comment au
niveau environnemental
on peut continuer à avoir
ces arbres sans dénaturer
la nature et comment ces
gens peuvent aussi avoir
des ressources ».
Selon l’avis des organisateurs de l’Académie,
comme celui des visiteurs interviewés, il y a
là deux bons exemples de
structures économiques
sociales et solidaires qui
prennent en considération à la fois l’humain,
l’environnement et les
compétences de chaque
membre. « Sincèrement
nous avons l’impression
d’une certaine affirmation
de soi de la femme, d’une
certaine organisation, de
solidarité et d’entraide,
une certaine considération sociale qui regroupe
toutes les femmes de la
région afin qu’elles s’affirment, qu’elles trouvent
une certaine autonomie
vis à vis de leur mari
ou de l’Etat, et Inchaallah une fois chez nous
nous allons donner ça
comme un exemple de
réussite pour les femmes
», explique Khamissou
Moussa, économiste et
évaluateur de la cellule
recherche syndicale et
artistique au Niger.
L’organisation, le sérieux, les lois en vigueur
et l’implication des
membres dans la prise de
décisions sont autant de
facteurs ayant contribué
à la réussite des coopératives visitées. « Nous
d’Agadir. Cette clôture
s’est caractérisée par la
signature d’un nouvel
ouvrage de M. Emmanuel KAMDEM.
M. Ahmed AIT HADDOUT, Président du
REMESS et organisateur
de l’Académie qui a présidé cette séance de clôture. Il a tenu à exprimer
l’importance de cet événement marqué par la
présence de la Présidente
de l’Institut Panafricain
pour le Développement.
(IPD) qui était accompagnée de quatre de ses
Directeurs régionaux, de
M. Vincent FERRAND
somnes tous d’accord que fondateur de l’institut
c’est une expérience très ainsi que des membres
réussie et je crois que de la CRDH d’Agadir et
derrière cela il y a toute d’autres personnes intéune solidarité collective ressées par l’événement.
qui commence par les Une présence très signifibonnes lois en vigueur cative et très qualifiée.
dans votre pays, la bonne Mr Mohmed CHAREF,
organisation,
le collecte
sérieux,deprésident
de la
commisPoint de
lait, à Sebt
Elgardan
la patience et l’enthou- sion régionale des Droits
siasme des membres de de l’Homme d’Agadir
chaque coopérative », a exprimé pour sa part
c’est ce que nous a dé- l’importance des objecclaré Souhail Almasri, tifs tracés par l’Acaconsultant économique démie de l’Economie
en Egypte.
Sociales et Solidaire en
précisant que « l’avenir
Une clôture
porte sur l’encourageacadémique
ment des structures de
l’économie sociale et so(Signature de
lidaire ». Il a également
l’ouvrage d’Emma- évoqué l’engagement de
nuel Kamdem, SG la commission Régionale
de l’IPD)
des Droits de l’Homme
La troisième édition de (CRDH) D’Agadir pour
l’Académie de l’Econo- le soutien et la dynamimie Sociale et Solidaire sation des réseaux qui
s’est clôturée le vendredi visent le renforcement
12 Avril à 17h, au local de des capacités des strucla commission Régionale tures
communautaires
des Droits de l’Homme et associatives qui sont
active dans le domaine
de l’économie sociale et
solidaire. Il a par ailleurs
rappelé que la dernière
activité, organisée en
Octobre 2012, en partenariat avec le REMESS
et l’ODCO, était autour
des coopératives d’ARGAN et ce à l’occasion
de l’année internationale
des coopératives.
La signature de l’ouvrage « Concertalisme,
concertocratie et économie sociale », était pour
son auteur M. Emmanuel
KAMDEM,
secrétaire
général de l’IPD et l’un
des spécialistes du Bureau International de Travail (BIT), l’occasion de
répondre aux questions
des personnes présentes
à cette clôture. A travers
les réponses qu’il a fournies, M. KAMDEM a
fait savoir qu’il considérait cette préoccupation
comme « le début sur
la recherche d’un système économique qui
serait plus adapté à notre
monde actuel » page 109,
et que l’économie sociale
et solidaire pouvait être
une vraie alternative à
l’économie classique par
le choix et le biais de
« la concertation incontournable » basée essentiellement sur une «
concertation réciproquement bénéfique » et «
gagnants –gagnants »
(figure 0 page 21).
Ainsi la ville d’Agadir a
eu l’honneur de présenter la philosophie de cet
ouvrage au public.
Signature de l’ouvrage d’Emmanuel Kamdem, SG de l’IPD
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Focus
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
12
Conseil d’administration de l’agence urbaine d’Agadir
Adopter une forte approche participative
S.E
L
e ministre de l’habitat, de l’urbanisme
et de la politique
de la ville, Mohamed nabil Benabdallah, a réitéré,
mardi dernier à Taroudant,
la volonté ferme de son
département à s’atteler à la
mise en fonction de la stratégie viable et édifiante du
secteur. Président les travaux de la 12ème session
du conseil d’administration
de l’agence urbaine d’Agadir, le responsable gouvernemental tenait à prôner
l’approche
participative
forte et émulative. « Nous
tendrons la main à toutes
les régions qui se montrent
prédisposées à conclure un
partenariat performant, à
travers une maitrise saine
et solide des projets relatifs
à l’exercice urbanistique »,
souligne-t-il, tout en insistant sur la nécessité de tenir
en compte la conjoncture
difficile que traverse notre
pays, aux plans économique
et budgétaire. « Il ne s’agit
nullement de piétiner les
règlements en vigueur, mais
de simplifier les procédures
inhérentes aux montages
des dossiers et autorisations
de construire. Il est vraiment
insensé de continuer à tolérer des retards allant parfois
jusqu’à une année quant à
la délivrance du document
demandé», précise-t-il, en
rappelant que son ministère
avait transmis une circulaire dans ce sens. En fait,
l’orateur opte plutôt pour
une compatibilité souple et
intelligente des exigences
réglementaires et procédurières avec les contraintes
conjoncturelles. « Si on se
comporte d’une manière
rigide et répressive avec le
citoyen, il finira toujours
par trouver les moyens de
bafouer le préétabli, car, en
fin de compte, le besoin et
le droit à la vie l’emportent
sur toute autre considération. Par ailleurs, Il est
question, indique-t-il de favoriser l’accompagnement
et la synergie de toutes les
parties intervenantes dans
ce domaine, pour réaliser la
complémentarité escomptée. « Notre souci majeur
est de créer la cohérence
requise aussi bien dans les
espaces urbains sur lesquels
il sera fondé pas moins de
23 ambitieux projets, pour
une enveloppe budgétaire
N°79.indd 12
de plus de 9 milliards de
dirhams, que le milieu rural
au sein duquel, il est prévu
21 projets, avec un fonds
de 154 millions de dirhams
», déclare-t-il, tout en affirmant que la disponibilité
dépendra, naturellement, de
la volonté locale et régionale pour tel ou tel projet.
A ce propos, il exhorta donc
l’auditoire d’opérationnaliser les dossiers à défendre,
par le biais de rencontres de
concertation avec tous les
intervenants. L’autre préoccupation du département en
question réside en le désir
déterminant de mettre en
place l’offre en termes d’habitat décent, car, il ne s’agit
plus de bâtir, mais d’accompagner cet acte nodal de
services sociaux, en matière
d’instruction, de soins, de
loisirs…Il est question,
en effet, d’un traitement
intégré de la chose urbanistique. S’agissant alors de la
tâche des agences urbaines, cet énorme enjeu, dira Nabil
le ministre a considéré, à Benabdallah, à cet égard. «
juste titre, l’importance de Le bâtiment constitue une
locomotive de la dynamique
de l’économie nationale, ce
qui implique son acuité dans
le tissu socioéconomique »,
conclut-il. Auparavant, El
Yazid Zellou, Wali de la
région Souss Massa Drâa,
ainsi que Fouad M’hamed,
gouverneur de la province
de Taroudant, n’ont pas
manqué non plus, lors de
leur allocution de préambule de mettre l’accent sur
l’importance
stratégique
de se secteur, car l’habitat
sain et salubre procure, à
n’en pas douter, stabilité
et sécurité sociales, avant
tout. L’exposé pertinent de
Mohamed Tita, directeur de
l’agence urbaine d’Agadir a
été surtout ponctué par des
recommandations articulés
essentiellement autour de
la validation de la charte
d’éthique, l’amendement
des statuts des employés
des agences urbaines, la
dématérialisation des procédures…Il est à noter,
enfin, que l’agence urbaine
d’Agadir, au vu de son
cette ébauche, en annonçant dynamisme et de ses comque son département est en pétences, s’est honorée de
passe de mettre sur pieds s’adjuger l’attestation de
quatre nouvelles structures qualité ISO 9001, formule
dont l’une à Taroudant très 2008. Une consécration qui
prochainement, étant donné a été remise au directeur par
l’étendue grandissante que le ministre a été vivement
couvre celle d’Agadir. Il va applaudie.
alors falloir mobiliser les Cependant, il faut bien dire
ressources matérielles et hu- que, depuis déjà quelques
maines pour pouvoir relever temps, Agadir est devenu le
Nous tendrons la
main à
toutes les
régions qui
se montrent
prédisposées
à conclure
un partenariat performant, à
travers une
maitrise
saine et solide des projets relatifs
à l’exercice
urbanistique
refuge des prédateurs fonciers qui prennent d’assaut
tous les terrains, avec la
bénédiction des protecteurs
bien choyés. On balise,
alors, le chemin de l’édification des unités d’habitation
comme des champignons,
souvent sans être locale-
Les portes
de l’immobilier sont donc
ouvertes à des
promoteurs
privés bien
connus qui
jouissent de
tous les privilèges et, de
ce fait, des
terrains à des
prix destinés à
l’habitat économique, mais,
en réalité, les
réalisations qui
s’effectuent
au grand jour
transgressent
toutes les formalités initiale
ment autorisés à le faire et
sans prévoir des équipements sociaux, notamment
des écoles, des dispensaires,
des espaces verts, des maisons de culture, des aires de
sport… D’autres viennent
s’accaparer des terrains
le long du littoral qu’ils
monopolisent sans avoir à
passer par les procédures
d’expropriation légitime.
Devant ce monopole démesuré, les opérateurs économiques locaux se voient
frustrés par cette inondation étrangère, fortement
implantée dans plusieurs
régions du royaume.. Les
portes de l’immobilier sont
donc ouvertes à des promoteurs privés bien connus qui
jouissent de tous les privilèges et, de ce fait, des terrains à des prix destinés à
l’habitat économique, mais,
en réalité, les réalisations
qui s’effectuent au grand
jour transgressent toutes
les formalités initiales. Le
cas du lotissement Hay Mohammadi dont des dizaines
d’hectares ont été cédés, à
des prix préférentiels à des
promoteurs
immobiliers
«importés», est flagrant
puisque son cours normal
a été tout simplement dévié
du fond en comble de son
objectif, avec des agissements illicites et des rentes
faramineuses. Maintenant,
d’aucuns diraient, de vive
voix, qui a vendu Agadir ou
encore qui a acheté à Agadir, car, en fin de compte,
ce sont les deux faces de la
même pièce ! D’une part,
les coins les plus prisés de la
ville sont automatiquement
légués aux influents qui
débarquent sur les lieux et
y montent leurs petites merveilles ou pondent à profusion des immeubles pour les
revendre, pareil à des vaches
laitières. D’autre part, la
flambée des prix fait des
ravages dans les opérations
urbanistiques, partout dans
la ville, sans tenir compte
des pouvoirs d’achat des citoyens, puisque les spéculateurs sont là pour mettre de
l’huile dans le feu et attiser
les convoitises des mêmes
acquéreurs. Le peuple, lui,
se débat dans les unités où
la promiscuité et l’exclusion battent leur plein. Cette
politique de bidonvilisation anarchique longtemps
encouragée,
notamment
dans les piémonts et les
quartiers surpeuplés en ville
à des fins électoralistes et
purement corruptives, en
complicité avec les Autorités et les élus, a balisé le
chemin et déblayé le terrain
vers l’émergence des gros
bonnets de l’immobilier, la
ruralisation des périphéries
et l’entrée en lice des spéculateurs professionnels en la
matière. Sans verser dans le
pessimisme béat, on espère
bien entamer la présente
année 2013 sous des cieux
meilleurs, avec l’application de la nouvelle Constitution et de la politique de la
ville pour mettre un terme à
cette débandade.
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Art & Culture
N° 80 du 19 au 25 avril 2013
13
5ème édition du FIDADOC
Une palette cinématographie du Maroc à l’Iran
Le FIDADOC revient pour un cinquième rendez-vous, toujours avec son objectif phare : assurer au cinéma documentaire marocain un essor identique à celui noté dans plusieurs pays arabes et africains. Un jury représenté par cinq pays,
des rencontres professionnelles, une « Ruche Documentaire » et des projections à Tiznit.
Amina Belkay
C
ette édition doit être
l’occasion de consolider encore plus
notre statut de premier festival marocain exclusivement
dédié au cinéma documentaire » c’est ce qu’a déclaré
Hicham Falah, délégué général du festival lors de la
conférence de presse tenue
le lundi 15 avril. Plus encore,
le volet pédagogique de la
manifestation s’enrichit de
plus en plus avec la création
depuis l’année dernière du
concept de la « Ruche Documentaire » destinée à repérer
les documentaristes marocains en herbe, les encadrer
et leur apporter soutien. Une
initiative dont a résulté l’organisation d’une résidence
d’écriture panafricaine à Safi
en septembre dernier.
Des films qui ont fait écho
L’édition 2013 prévoit la
projection de près de 30
documentaires de création, nationalités et formats
confondus, qui ont fait le
tour des plus prestigieux
festivals
internationaux.
Les thématiques choisies
cette année varient entre
la guerre, la femme et
l’Histoire. Une première,
la programmation FIDADOC compte 3 long-métrages marocains : Camera/
Woman de Karima Zoubir,
La danse des Hors la loi de
Mohamed El Aboudi et Au
nom du Frère de Youssef
Ait Mansour. La compétition internationale regroupe
Hicham Falah, délégué général du festival (à droite), à côté de la réalisatrice Myriam Bakir
10 films, inédits en salle
au Maroc, représentant nalités le composent, allant représenteront l’Egypte, la mentaire de Damas comptera étudiants et amateurs désipresque tous les continents. des auteurs, réalisateurs, France, l’Allemagne et le parmi les invités.
reux de réaliser un premier
Quant au jury, cinq person- et producteurs. Quatre y Sénégal, auprès bien sur du
film documentaire. L’invitaMaroc.
Assister les réalisateurs en tion est également destinée
herbe
aux cinéphiles du Maghreb.
Un visuel aux couleurs de Pour cette édition, le FIDA- Les apprentis documentala Syrie
DOC 2013 a lancé un nouvel ristes seront bien servis avec
« Depuis la révolution Tuni- appel à projets en direction la mise en place une seconde
sienne et autres, nous assis- des réalisateurs et produc- fois de la « Ruche documentons à un boom de docu- teurs marocains afin d’en- taire ». Leurs projets seront
mentaires sur la situation courager les vocations chez soigneusement étudiés, et
ceux primés participeront
des pays, le courage des
aux prochaines résidences
militants, et le malheur des
d’écriture panafricaines du
réfugiés. C’est dans ce sens
réseau Africadoc.
que cette édition connaitra la
Un cinéma ambulant
présence de cinéastes tuniFIDADOC ne se contente
siens, palestiniens, égyptiens
pas uniquement des projecet autres » déclare Hicham
tions dans un seul et même
Falah. La conception du viendroit, l’équipe du Cinéma
suel FIDADOC 2013 a prit
Numérique Ambulante met
en considération la détermichaque soir à la disposition
nation des organisateurs à
du public un écran géant
tirer au peuple et cinéastes
dans un quartier différent.
syriens la révérence mériL’équipe s’étale pour englotée. Ce sont alors les toits
ber la ville de Tiznit avec
de Damas représentés dans
une projection en plein air
le visuel, aux couleurs de
programmée le 28 avril. Les
l’emblème syrien. Une macadets ne seront pas omis,
nière de rendre hommage à
des projections matinales
ces cinéastes risquant leurs
de films, destinés au public
vies pour se procurer des
scolaire (8-14 ans), sont proimages de lutte, mais aussi
grammées en présence de
découvrir leurs expériences
leurs auteurs.
en tournage sur un terrain
des plus meurtriers. Ainsi, le
fondateur du festival docu-
Depuis la
révolution
Tunisienne et
autres, nous
assistons à
un boom de
documentaires sur la
situation des
pays, le courage des militants, et le
malheur des
réfugiés
Séances spéciales
Lundi 22 : Soirée cinéma et poésie amazighe, Musée municipal du patrimoine
Amazigh, 18h.
Mardi 23 : Cérémonie d’ouverture, Hôtel de ville
Jeudi 25 et Vendredi 26 : Soirée Musiques urbaines, Hôtel de ville ou plein
Jardin Ibn Al Zeydoun
Vendredi 26 : Ciné-concert Babylon, complexe Jamal Addora
Samedi 27 : Cérémonie de clôture, palmarès, Hôtel de ville
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Service
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
Agenda
Clôture du Festival du Rire d’Agadir
le 20 avril
1ère édition du semi-marathon international d’Agadir le 21 avril à Place
Al Amal
3ème Edition de l’action médicale
gratuite de la correction et mesure
de la vue à la commune rurale de
Taghjijte du 23 avril au 06 Mai
2ème édition de Agadir Magie, du 25
au 28 avril à l’Hôtel Club Omayades
1er forum dédié à la musique et
au théâtre les 19, 20 et 21 avril au
centre culturel Ouled Taima à partir
de 16h
23 au 26 Avril la 11ème édition du
Congrès International de la Mécanique à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion
Pharmacies de garde à
Agadir
(du 15 au 21 Avril 2013)
Pharmacie Cité Suisse
N° 1/3 Avenue Mokhtar
Soussi (à Côté Four Navaro)
Cité Suisse
Tel.: +212 5 28 82 77 45
Pharmacie Les Amicales
Inter Rue Imam MAlik et
Rue Omar Ibn Alkhtab
Tel.: +212 5 28 22 88 90
Pharmacie ERRAHMA
N° 161, Hay El Mohammadi
I, près de l’école des handicaps Agadir
Tel.: +212 5 28 23 23 33
Pharmacie EL Batoire
Rue de Fès El Batoire à coté
de la place de sTaxis et de
la Boucherie El Afrahe El
Batoire
Tel.: +212 5 28 23 08 90
Pharmacie Hadrane
N° 2 Bis Rue Ibn Arabi
Quartier Industriel près de
bureau du cheikh, Lakhiam
I, en face du Croissant rouge
Tel.: +212 5 28 23 10 12
Pharmacie Moutawakil
Rue Isli, N° 27, Résidence
Riad Al Qods, Hay Al Qods,
près de station Afriquia
Tel.: +212 5 28 23 52 87
Pharmacie Raja
N° 13 AV Abderrahimane
Ben Zidane près Hammam
Salam
Tel.: +212 5 28 23 56 70
Pharmacie Rady
N° 150, Ibn Khaldoun IV
Ben Sergao
Tel.: +212 5 28 28 31 63
Panier de la ménagère
Prévisions météo
d’agadir
du 19 au 25 avril
2013
Tomate
: 3,5 dhs
Courge
: 9 dhs
Oignons
: 6 dhs
Petits pois : 7 dhs
Choux-fleurs : 4 dhs à 5 dhs
Fèves
: 7dh
Carottes
: 5 dhs
Betteraves : 4 dhs
Navet
: 4 dhs
Choux
: 6 dhs
Poivron
: 6 dhs
Concombres : 4 dhs
Laitue
: 5 dhs à 6 dhs
Courgette : 6 dhs
Citron
: 8 dhs à10 dhs
Pomme de terres : 5dhs
Pomme : 12 dhs à 25 dhs
Banane : 8 dhs
Oronge :5 dhs à 9dhs
Kiwi
:20 dhs
Mange : 30 dhs
Avocat :28dhs à 30 dhs
Erratum :
’équipe de La Dépêche du Sud présente ses sincères excuses à M. Ahmed Sabir, Directeur du FITUA et Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaine à l’UIZ, et ce suite à l’erreur technique notée dans l’article « Le FITUA de l’Université Ibn Zohr, Un exemple à suivre » paru dans le N°79. Cela concerne plus exactement les déclarations de M. Le Doyen
et de Mlle. Karima Oulhouss et leurs illustrations qui ont été confuses. Ainsi la version correcte des déclarations est comme suit :
L
L
e rôle que j’ai joué
est celui de la femme
du baron. C’est un
rôle que j’ai travaillé activement et pendant quatre
mois consécutifs, entre
construction du personnage,
exercices d’improvisation,
corporel et respiration, sous
la direction du metteur en
scène Anouar Hassani. En
Karima Oulhouss, 19 ans, me déplaçant vers Agadir,
je me suis tracée l’objecétudiante à l’ENSG à
tif de décrocher le prix de
Casablanca
la meilleure actrice, grâce au soutien des membres de la
troupe Fantasia, cela m’a été possible.
Mes remerciements vont au Directeur de l’ENCG Casablanca pour son soutien, l’association des étudiants pour
l’aide financière, ainsi que mes parents pour leur encouragement.
Je souhaite conjuguer les deux parcours, académique et
artistique, espérant de se lancer dans une carrière professionnelle qui relie gestion des entreprises et management
artistique et événementiel
N°79.indd 14
J
e suis très optimiste
pour l’avenir du Festival
International
du Théâtre Universitaire
d’Agadir. Cette 18ème
édition nous a motivé
encore plus pour aller de
l’avant notamment en ce
qui concerne la qualité des
troupes qui ont participé,
le côté international du
festival mais également le
M. Ahmed SABIR,
rendement et les ateliers
Directeur du FITUA
qui ont accompagné en
parallèle les représentations des troupes. Nous pensons que c’est un vrai chantier qui s’annonce très
bien pour le futur.
14
Adresses Utiles
Wilaya de la Région Souss Massa Drâa
et Préfecture d’Agadir Idda Outanane
Tél: 0528 84 01 03
Fax: 0528 84 04 14
Conseil Régional Souss Massa Draa
Avenue Général El Kettani-BP 454
-Agadir 80 000
Tél: 0528 82 18 26 / 0528 82 17 99 /
0528 82 18 24
Fax: 0528 82 18 33 / 0528 82 17 98
Le Centre Régional d’Investissement
CRI SMD
Cité Founty Agadir, près de l’Agence
Poste Maroc et de l’Institut Spécialisé
en Tourisme et Hôtellerie Founty
BP : 31.333 Agadir
Tél.: 05.28.23.08.77
Fax: 05.28.23.08.81
GSM: 06.61.20.92.02
e-mail [email protected]
Conseil régional du tourisme d’Agadir
Imeuble Chambre de commerce
d’Industrie et des Services d’Agadir,
Avenue Hassan II-Agadir
Tél: 0528 84 26 29-84 26 38-84 26 58
Tél: 0528 84 25 95
La Délégation Provinciale de Commerce et d’Industrie d’Agadir
cité des administrations Agadir
Tél: 0528 84 06 49
Fax: 0528 84 73 60
La Délégation Provinciale de Commerce et d’Industrie de Tiznit
Quartier Youssoufia, Province de
Tiznit - TIZNIT
Tél: 05 28 86 29 48
Fax: 05 28 86 64 82
Université Ibnou Zohr
B.P. S 32 Agadir
Tél:0528 22 70 17 / 22 71 25
Fax:0528 22 72 60
L’Agence Nationale de Promotion de
l’Emploi et des Compétences Agadir
n°1 Bis Avenue 11 Janvier Cité Dakhla
tél. 0528 22 40 45
Direction Régionale CNSS
Avenue générale Kettani BP 41 Agadir
Tel :0528.82.32.57/58/59
Fax : 0528.84.03.81
Direction Régionale des Impôts
DAKHLA HASSAN I
Tel : 0528.23.31.10/20
Fax : 0528.22.76.00
Tribunal de Commerce
Lot Najah Extension BP : 5241 Agadir
Tel : 0528.23.96.64
Fax : 0528.23.32.41
Délégation de l’Emploi
Quartier administratif BP 224
Tel : 0528.84.01.56/ 48.05.58
Fax : 0528.84.48.70
RAMSA
Angle rue Ibnou Laarabi
Bd 754 Agadir
Tel : 0528.22.44.93/22
Fax : 0528.22.01.15
ONEP
Rue 18 novembre Agadir BP 108
Tel : 0528.84.20.55/84.21.46
Fax : 0528.82.34.00
Consulat d’Espagne
49, rue Ibn Batouta secteur mixte - BP
3179-80005, Agadir
Tél: 0528 84 57 10
Fax: 0528 84 58 43
Consulat Général de France
Bd Mohamed Cheikh Saadi - Agadir
Tél: 0528 84 08 26
Fax: 0528 84 23 30
17/04/13 21:09
Au féminin
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N° 80 du 19 au 25 avril 2013
15
Très attachée à la région, Myriam Bakir participe au FIDADOC N°5
Nous sommes mieux placés que les étrangers pour
faire des films sur notre pays
Pour sa cinquième édition, le FIDADOC qui se tient du 22 au 28 à Agadir, compte parmi son équipe la talentueuse réalisatrice Myriam Bakir. En marge de la conférence de presse relative au festival, La Dépêche est allé rencontrer notre
Eve. Entretien.
d’éducation
sexuelles,
c’est toujours un tabou
d’en parler. Cà serait
vraiment à la fois le César, l’Oscar et la Palme
d’Or si Agadir Bombay
puisse faire un pas dans
les collèges et lycées. Les
élèves auront l’occasion
de débattre autour de la
problématique de la prostitution en présence d’un
spécialiste pour arriver
à proposer des solutions
aux problèmes qu’ils
peuvent rencontrer.
Propos recueillis par
Meryam Lasri
V
ous êtes une
réalisatrice
résidente
en
France et le Maroc,
mais très attachée à ses
origines. C’est ce qui
vous a motivé à produire dans votre pays
malgré les difficultés
très fréquentes ?
Je suis de la génération
de Nourdine Lakhmari
et Nabil Ayouch, nous
étions tous à l’étranger.
Nous nous retrouvions
souvent à Paris et chez
moi à Casablanca, on se
disait pourquoi ne pas
apporter notre savoirfaire à notre pays ! Vous
savez, plusieurs étrangers
s’autorisent à tourner
des films sur le Maroc,
culture, religion et traditions confondues. Nous
sommes mieux placés
que les étrangers pour
faire des films sur notre
pays.
Etant une arabe en Occident, je ne supportai plus
d’entendre parler de sa
culture d’une façon déri-
vée et donc j’ai décidé
de ne pas leur laisser la
parole à eux seuls.
Faire des films à tout prix
ne ma jamais intéressé,
la preuve, il m’a fallu 10
ans pour produire un long
métrage au Maroc. Bien
sur, entre temps, j’ai dû
interpeler plusieurs fois
le CCM mais en vain. En
France, on m’avait proposé des sujets très intéressants relatifs à ma culture
marocaine mais sous un
angle déterminé par eux,
ce qui me poussait à décliner.
En ce qui concerne
FIDADOC, vous y
Votre long-métrage participez en tant
Agadir Bombay a-t-il que réalisatrice, encafait le tour des salles drant ou autre ?
de cinéma internatio- Ni réalisatrice, ni encanales ?
drante, je participe en
Pour des raisons personnelles, je n’ai rien entrepris après la réalisation de
Agadir Bombay. Le plus
intéressant pour moi était
de toucher le public marocain jugé plus concerné.
Or, j’aspire à un partenariat avec l’Académie
de l’Education Nationale
afin que le film puisse
intégrer les programmes
scolaires. Vous savez,
nos enfants manquent
tant qu’amie. Mon grand
ami Hicham Falah, délégué général du festival,
jouit d’un savoir-faire et
d’une culture importants.
C’est ce qui me pousse
à dire que les choses au
festival se passent sainement. Nazha Idrissi avait
commencé un vrai chantier et Hicham maintenant
reprend le relais. Le festival est à ses premières années mais est sur la voie
Festival de la couture
S
N°79.indd 15
ainsi que d’établir le
concept de la concurrence loyale entre les
professionnels et échanger les expériences entre
eux. C’est également
l’occasion pour encourager les femmes qui tra-
vaillent dans le domaine
et valoriser la grande
capacité des artisans du
secteur de la couture à la
région.
Le programme du festival dans sa première
édition a été marqué
Les prochains projets
de Myriam Bakir ?
Je travaille sur un documentaire en co-production, d’un producteur marocain et une productrice
française. Il a été sélectionné au Sénégal. L’histoire se passe à Agadir et
traite le sujet des mères
célibataires, mais d’un
angle totalement différent
de ce qui se fait d’habitude.
Biographie
Une première à Tikiouine
ous le slogan «
La société civile
au service du
fabricant traditionnel
», l’association professionnelle solidaire pour
le tailleur de Tikiouine
a organisé en coordination avec le Conseil
municipal de la ville
d’Agadir, la première
édition du festival de
couture.
Le festival qui a duré 4
jours du 11 au 14 avril
à la place ISSAISS au
centre de Tikiouine vise
d’après les membres du
bureau de l’association
à élever le niveau de la
couture traditionnelle et
moderne à Tikiouine,
du perfectionnement.
par un certain nombre
de réunions et séminaires autour du sujet
de la couture en plus des
hommages rendus aux
plusieurs personnes qui
ont contribué au développement de ce secteur.
Née à Paris, d’une famille originaire de Taroudant, la réalisatrice marocaine Myriam
Bakir reste très attachée à sa région.
Passionnée du 7ème art depuis son enfance, elle a décidé d’intégrer le conservatoire libre de cinéma Français à Paris pour
cultiver sa passion. Elle a vite travaillé
comme scripte, assistante de production à
la télévision et a décidé ensuite de faire ses
propres films à Paris.
Après 3 courts métrages: «Demain on
tourne» en 1993, «Lettres à Elise» en 1996
et «Samia» en 1998, elle a signé son premier long métrage: «Agadir–Bombay» en
décembre 2011.
Agadir-Bombay retrace le parcours d’une
jeune fille de Taroudant qui rêve de la ville
‘‘occidentale et moderne’’ : Agadir. Passionnée de films de Bollywood, cette petite
de 14 ans se sent incomprise dans son village. Sous ses airs de film léger ou de guide
touristique, «Agadir-Bombay» traite du
sujet sensible de la prostitution dans le Sud,
avec une note d’humour pour mieux faire
passer le message.
17/04/13 21:09
Entretien
www.ladpechedusud.com
N° 80 du 19 au 25 avril 2013
16
Entretien avec le bâtonnier Abdelatif Ouammou :
Les droits humains sont indissociables
Abdelatif Ouammou, juriste avéré et illustre érudit, constitue une référence incontestée en la matière. Ses pensées, ses réflexions et ses écrits,
à travers plusieurs décennies, sont, marquées de perspicacité et d’ingéniosité. Encore une fois, il nous livre ici ses idées et positions à propos
de l’une des thématiques les plus mitigées dans notre pays. Sans trop s’embrouiller dans les détails, il égrène, le verbe clair et le cœur net,
ses convictions on ne peut plus fort persuasives. Entretien.
Propos recueillis par
Saoudi El Amalki
A
la lumière des
nouvelles dispositions de la
Constitution adoptée,
il y a un peu plus d’un
an et demi, quel regard
portez-vous sur l’évolution des droits de
l’homme dans notre
pays?
D’abord la constitution est
une charte fondamentale
du pays qui garantit les
Droits de l’Homme dans
leur globalité en superposant les droits civils et politiques, aux droits économiques,
sociaux
et
culturels, ainsi qu’aux
droits à l’environnement,
droit au développement en
tant que troisième génération des droits … Et cette
charte n’a pas simplement
un caractère déclaratif,
mais elle comporte aussi
les moyens et les outils
garantissant l’ensemble
des Droits Humains ainsi
que leur protection par le
biais d’instruments de
gouvernance et d’application tels que : le Conseil
National des Droits de
l’Homme, le médiateur, le
Conseil Consultatif de la
Jeunesse et de la société
civile…
La constitution a définitivement tranché au sujet de
la primauté des conventions internationales sur le
droit national, en réaffirmant l’attachement du
Maroc aux droits de
l’Homme tels qu’ils sont
universellement reconnus,
tout en veillant à harmoniser en conséquence les
dispositions pertinentes de
sa législation nationale.
Ce qui explique l’initiative
du gouvernement d’adopter un certain nombre
d’instruments d’application de ces conventions
notamment celles concernant les droits de la femme
et la lutte contre la torture,… etc,
On est toujours tenté
de dire que les droits
humains au Maroc ont
sensiblement avancé
sur le plan des textes,
N°79.indd 16
cependant, au niveau
de la pratique, on est
encore loin d’atteindre
les seuils escomptés.
Partagez-vous
ce
constat?
L’avancée en matière institutionnelle et constitutionnelle dans le domaine
des Droits de l’Homme est
en elle-même considérée
comme un acquis fondamental, irréversible et irrévocable. C’est une avancée considérable qui
permet à tous les citoyens
de sentir et jouir pleinement de leurs droits et par
là même être libres de
leurs actions dans le cadre
Les droits
socio-économiques, pour
leur part,
sont tributaires de la
situation
économique
du pays et
des différentes
conjonctures
générales.
Elles relèvent aussi
du modèle de
développement adopté.
Pour notre
pays, c’est
malheureusement un
modèle libéral instable
et qui
manque de
tradition, de
profondeur
et d’éthique
socioculturelle
de la loi qui leur ouvre des
perspectives sur la voie du
renforcement de la pleine
citoyenneté, de la liberté et
de la responsabilité.
Certes, on a toutefois
constaté quelques pratiques émanant des pouvoirs publics qui ne sont
pas conformes aux règles
énoncées en tant que droits
constitutionnels du citoyen et sont parfois même
qualifiés de régression notamment dans le cas de
certaines pratiques de torture dans les commissariats de police ou dans les
prisons et même dans la
gestion de l’ordre public
lors des manifestations.
Certains rapports émanant
de différents observateurs
et organismes de défense
des Droits de l’Homme
nationaux et internationaux n’ont pas manqué de
le signaler. Je crois pour
ma part, que ces pratiques
ne relèvent pas d’un recours systématique à la
violence, mais elles sont là
et interpellent tous les acteurs qui militent dans le
champ des Droits Humains pour faire en sorte
que ces fâcheuses et regrettables
pratiques
cessent et que la constitution soit respectée et que
l’on permette aux citoyens
de vivre leur civisme en
toute légalité et en pleine
liberté.
Les analyses ont toujours tendance à se focaliser sur l’aspect institutionnel
et
démocratique
du
concept des droits humains, alorsque les aspects touchant les dimensions sociales et
culturelles sont relégués au second plan.
Pensez-vous que tous
ces aspects des droits
de l’homme sont traités de la même manière?
haute importance pour
remplir pleinement cet engagement. De telle façon
que la jouissance des
droits soit un tout indivisible. Mais ce qui est important c’est que le citoyen
puisse sentir qu’il vit pleinement sa liberté d’action
et d’initiative sans entraves autres que celles
imposées par la loi et que
cette liberté d’action et
d’initiative soit garantie
par la constitution. Et
qu’en plus, ce citoyen
puisse s’épanouir et ainsi
redoubler d’effort pour
participer activement au
développement du pays et
intégrer le mouvement
permanent de l’évolution
et de la production des valeurs et des richesses.
culturels à travers la reconnaissance explicite de
l’amazighe, du Hassani, et
des affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen entre autres.
Cette ouverture sur la
créativité permettra à tous
les citoyens de s’exprimer
et de faire valoir leurs sentiments culturels et artistiques.
Aujourd’hui, la constitutionnalisation de la langue
Amazigh est une donne
fondamentale. Elle aura
certainement un effet évolutif et positif sur la société marocaine notamment
quand elle touchera et
embrassera tous les trésors
des différentes composantes linguistiques nationales.
Les droits socio-économiques, pour leur part,
sont tributaires de la situation économique du pays
et des différentes conjonctures générales. Elles relèvent aussi du modèle de
développement
adopté.
Pour notre pays, c’est malheureusement un modèle
libéral instable et qui
manque de tradition, de
profondeur et d’éthique
socioculturelle.
Ce qui veut dire que les
droits économiques et sociaux nécessitent la
continuité des luttes dans
le cadre de la loi , l’organisation et la participation
pour un véritable changement équitable et équilibré.
Quant aux droits
culturels et environnementaux,
là
aussi
la
constitution a
mis en place une
base très forte
de relance et
de renforcement des libertés en
consacrant les
droits
Etes-vous
optimiste
quant à l’avenir des
droits de l’homme au
Maroc, compte tenu
des mutations sociétales qui s’opèrent intensément dans notre
pays?
Oui, tout à fait, l’optimisme est de mise. Car
n o u s
cueillons aujourd’hui les
fruits d’un long labeur et
nous récoltons les fruits
d’une longue bataille des
Droits de l’Homme qui a
duré des décennies. A ce
jour, nous ne pouvons que
nous réjouir des acquis et
nous féliciter par là même
des chances d’avenir qui
se concrétisent en faveur
des nouvelles générations
qui sont appelées à promouvoir plus les acquis
des Droits de l’Homme au
Maroc.
D’ailleurs, nous constatons par la profusion des
activités multiples de la
société civile à travers
l’ensemble du territoire
national que la confiance
commence à se renforcer
grâce à cette victoire des
droits de l’Homme. Il reste
à saisir et à mesurer les
menaces qui sont toujours
là. Il faut alors conforter
cette emprise des Droits
Humains par de nouvelles
méthodes et de nouveaux
moyens. Une nouvelle aire
s’annonce. Elle est marquée par la prééminence
des nouvelles technologies
de l’information et par la
consolidation des relations
internationales sur la base
du renforcement des
Droits Humains pour
que chacun s’approprie les droits universels et qu’ils
soient
profitables
pour tous dans une
société ouverte, libre
et progressiste.
Le préambule de la déclaration universelle des
droits de l’homme considère qu’une conception
commune des droits et
libertés est de la plus
17/04/13 21:09
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