Directeur de la publication : Abdellah Tidrarine N° 80 Du 19 au 25 avril 2013 Dépôt légal: 64/94 4 Dhs
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Le mal de l’habitation anarchique
prolifère un peu partout dans le
pays, notamment à Tanger, mais, à
Agadir, il prend des dimensions beaucoup
plus hallucinantes. On abeau qualier les
auteurs de ces infractions de « maas » du
foncier, les récidives sont criardes. Ce vo-
cable fulminant peut également synonyme
de « lobbys » dangereux. Si les forces de
l’ordre se sont interposées avec la rigueur
qui s’impose, l’inquisition de cette hérésie
condamnait pareillement le non respect
de la loi, en termes d’empiètement sur le
domaine public. La profusion des spécu-
lateurs et les médiateurs qui s’enrichissent
illicitement de ces transactions juteuses,
sont constamment à l’affût. Il n’est donc
plus question de verser dans le laxisme face
à cette situation déplorable. De même, la
prolifération des constructions anarchiques
de cette ampleur, ne fait que compromettre
tout effort de réhabilitation. En effet, la
dérobade dont sont soumises les contraven-
tions en dépit de la volonté manifeste des
diverses parties concernés de régulariser
cet état de fait, depuis presque une décen-
nie, ne saurait perdurer indéniment. Dans
le même contexte, l’habitat social mis en
place par le promoteur immobilier national
n’est pas, sans doute, parvenu à destination,
en faveur des familles démunies à reloge,
dans la plupart du temps. Il convient de sou-
ligner, aussi, le principe de « deux poids,
deux mesure » dont fait l’Etat fait preuve.
D’une part, celui-ci étouffe les citoyens en
leur interdisant de construire leurs habita-
tions, à Aghroud de Tamri et à Tamaouanza
d’Aourir dans la province d’Agadir Ida Ou-
tanane, à titre d’exemple, et, d’autre part, il
se permet, à travers la SONABA et mainte-
nant la SMIT, de « consquer » des terrains
à hauteur de plus de 1000 ha dont 590 au
site d’Aghroud, sans procédure légale d’ex-
propriation, depuis 1976. L’occupation des
terrains, à tort et travers, et la profusion de
ce commerce informel, occasionnent, en
effet, des préjudices sérieux aux commer-
çants qui paient leurs impôts et s’acquittent
de leurs diverses charges.
Haro sur le mal
du foncier
A vrai dire
Saoudi El Amalki
Lire Dossier 8 et 9
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SA la Princesse Charlène de
Monaco à Agadir
«Learn to swim» et
«Water safety»
Morocco tourism investment
Forum
Lancement du Resort
de Tamaouanza
Académie de l’Economie Sociale
et Solidaire
La crise économique
comment s’en sortir ?
C.A de l’agence urbaine d’Agadir
Adopter une forte
approche participative
Secteur de l’artisanat
Le come back
Les droits humains
sont indissociables
Entretien avec le bâtonnier
Abdelatif Ouammou
5ème édition du FIDADOC
Une palette
cinématographie du
Maroc à l’Iran
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N° 80 du
19 au 25 avril 2013
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Directeur de la publication
Abdellah Tidrarine
Rédacteur en chef
Saoudi El Amalki
Secrétaire de la rédaction
Amina Belkay
Rédaction
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Photographe/Maquettiste PAO
Hassan Kharraz
Département Commercial
05 28 84 58 24
Rédaction, publicité et administration
17, Bis Rue Sidi Ifni, Impasse Sbouya,
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Edité par Agadir Média
Impression : Ecoprint
Distribution : Sapress
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Dossier de presse Dépôt légal
64/94
ISSN
2028/6554
Vie politique
S.E
S.E
L’apport des grands chantiers
Commune de Massa
Des sites historiques à l’abandon
Depuis déjà plus
d’une décennie,
notre pays s’engage
dans une opération natio-
nale d’envergure. Il s’agit,
en fait, de l’édication, un
peu partout sur le territoire
du royaume, de grands pro-
jets aux énormes capitaux.
Sauf les renégats et les -
calcitrants, nul ne pourrait
nier cette révolution volon-
tariste qui marque la der-
nière décade qu’on se plait
de baptiser «la nouvelle
génération de réformes».
D’immenses réalisations
ont vu le jour, en un laps
de temps, d’autres sont tou-
jours en cours. On citera à
titre indicatif, la mise en
marche d’une série d’auto-
routes, d’une panoplie de
stations balnéaires, d’une
kyrielle d’installations por-
tuaires et aéroportuaires,
d’une pléthore de stades et
de salles couvertes de sport,
d’un parterre de prouesses
hydriques, solaires, énergé-
tique..., d’une nomenclature
de plans stratégiques, azur,
Maroc vert, émergence…
Des esprits malveillants
trouvent toujours une pe-
tite astuce pour contourner
toutes ces performances
érigées, dans une nation
sans ressources naturelles
de haut calibre. Ils s’amu-
seraient à avancer sans ver-
gogne que seul le monarque
en soit l’œuvre et que tous
les autres ne sont que des
«marionnettes». Ce discours
d’amalgame et de déstabi-
lisation ne cesse de s’ins-
taller parmi les courants
nihilistes, surtout que les
soulèvements du printemps
démocratiques ouvrent
grandes ouvertes ces portes
battantes. La politique des
grands travaux, piédestal de
croissance et clef de voûte
d’essor, s’insère, en effet,
dans la lignée des réformes
de la nouvelle ère. Il est vrai
que la prise de conscience
de cette manœuvre salutaire
a pris énormément de temps
pour persuader les déci-
deurs, beaucoup plus préoc-
cupés par les équilibres -
nanciers dictés les instances
monétaires mondiales, que
de se focaliser sur des choix
de haute portée civique. On
en a déjà tiré les sonnettes,
il y a plus deux décennies,
afrmant, sans ambages,
que les grands travaux
constituent une issue incon-
tournables pour permettre
au pays de se hisser dans la
cour des grands. Les retom-
bées sociales ne feraient
que suivre cette dynamique
structurelle de base, car il
s’avère judicieux de com-
mencer par baliser les che-
mins des investissements
et, partant, du drainage des
revenus, an se lancer dans
des infrastructures et des
équipements sociaux fort
décitaires. Aujourd’hui,
la simultanéité de ces axes
indissociables semble
prendre le dessus dans une
dynamique de plus en plus
agissante. Il n’en demeure
pas moins vrai que les fon-
dements institutionnels que
le Maroc n’a pas manqué
de mettre en fonction, par le
biais de ses textes de haute
notoriété et de ses contextes
de profonde animation,
constituent l’assiette es-
sentielle et protectrice des
évolutions socioécono-
miques. La loi suprême que
la nation vient de réviser
et améliorer substantielle-
ment est, en fait, un outil
garant de cet entrain multi-
dimensionnel. On ne saurait
alors renier toute cet élan
pour des calculs passéistes
et réducteurs. Toutefois, il
va falloir immuniser toutes
avancées notoires contre
les dérapages et les périls
aussi bien intérieurs qu’ex-
térieurs, par le truchement
d’un front national fort et
pérenne. Les attentes du
peuple sont insistantes et les
instruments de jugulement
sont identiés par toutes les
composantes de la nation. Il
n’est plus question de reve-
nir en arrière, car le train du
développement est déjà en
route !
La commune de Massa relevant
de la province de Chtouka
Ait Baha, à une soixantaine
de kilomètres au sud d’Agadir sur
la route de Tiznit, renferme des sites
historiques de grande importance,
outre ses donnes naturelles et envi-
ronnementales de haute notoriété,
notamment la plage de Sidi R’bat
et le parc écologique Souss Massa.
Toutes ces potentialités qui repré-
sentent des ressources considérables,
permettant une expansion certaine de
toute une région féconde, sont qua-
siment abandonnées à leur sort. On
citera à ce propos le souk de « tlata
Massa » considéré comme un poten-
tiel patrimonial d’envergure, à tra-
vers l’histoire. Ce symbole du com-
merce de toute la zone de Chtouka Ait
Baha, connue pour sa prépondérance
agricole, constitue, à l’époque, un
carrefour incontournable du trac ca-
ravanier de plus en plus attrayant. Ce-
pendant, au l du temps, cette amme
commerciale de grande valeur socio-
économique sévit sous les affres de
l’exclusion et l’indifférence. En dépit
de son rôle indéniable, cette bâtisse
classique ancestrale est exposée quo-
tidiennement à l’usure et le délabre-
ment, sans qu’on ne pense à la réno-
vation et la restauration de ce joyau
à l’architecture typique. De surcroît
et du fait de ce délaissement décon-
certant, ce point de mire commercial
abonde d’ordures et de déchets qui
entrainent inéluctablement des odeurs
nauséabondes émanant des résidus
des abats et étouffant aussi bien les
usagers que les visiteurs. En plus, ce
lieu fort fréquenté souffre de l’indi-
gence de l’éclairage public à cause
de l’exiguïté et de la précarité des py-
lônes électriques. Cet endroit de ras-
semblement, complètement délaissé,
a donc besoin d’un véritable sursaut
de la part des parties concernées, an
de sauvegarder sa spécicité de patri-
moine historique et d’assurer ses ser-
vices en direction des commerçants et
des consommateurs de toute une ré-
gion. Par ailleurs, il est déplorable de
constater pareillement que la plupart
des accès de la zone de Massa sont
dans un état piteux, au grand malheur
des citoyens qui trouvent toutes les
peines du monde pour se déplacer
d’un lieu à l’autre, en particulier le
chemin reliant le douar Aghbalou et
la commune rurale Sidi Ouassay, pro-
voquant ainsi un réel calvaire de cir-
culation, notamment en cette période
estivale. Pis encore, ces accès tota-
lement mis aux oubliettes en termes
de revêtement, se transforment en
marécages et fossés pendant la saison
hivernale, ce qui complique encore
davantage les déplacements tant pié-
tons que cyclables. Même chose pour
l’entrée de la commune de Massa vers
le douar Sidi Abbou qui se trouve, en
temps d’hiver, envahie par les crues
et transformée, de ce fait, en cours
d’eau bloquant la circulation, en plus
de l’insufsance de l’éclairage, le
manque de signalisation et les condi-
tions de sécurité. Cette chaotique
est alors appelée à s’améliorer avant
qu’il ne soit trop tard, car les popula-
tions en ont raz le bol et se préparent
à des émeutes alarmantes, comme ce
fut le cat de leur soulèvement, derniè-
rement, contre la dégradation des ser-
vices sanitaires.
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A.B
M.L
M.L
SA la princesse Charlène de Monaco à Agadir
Lancement de «Learn to swim» et
«Water safety»
Sotel Agadir Thalassa
Sea & Spa
Une distinction
mondiale
Education
La troisième édition du forum de l’élève
Très mobilisée dans
le cadre de la pro-
motion la pratique
sportive, SA la princesse
Charlène de Monaco
a lancé, samedi à Aga-
dir, les premiers projets
«Learn to swim» et «Wa-
ter safety» pilotés par sa
Fondation éponyme. Les
programmes visent à sen-
sibiliser les enfants aux
risques liés à la proximité
de la mer et à leur dispen-
ser un enseignement for-
mel de natation. Le choix
d’Agadir ne s’explique
autre que par la beauté de
ses paysages et l’attracti-
vité de ses plages.
Lors de la conférence
de presse, la princesse a
expliqué que cette ini-
tiative intervient suite à
une promesse faite lors
de sa dernière visite à
l’une des longues plages
de la région d’Agadir n
septembre dernier. Ainsi
la princesse projette de
mettre en place une école
d’apprentissage de la
natation aux enfants de
la région. « Mon séjour
dans le Royaume, et par-
ticulièrement à Agadir, se
passe comme celui d’un
‘’ poisson dans l’eau ’’,
tellement la beauté des
paysages et la chaleur des
gens sont saisissants »
s’est-elle réjouit de dire.
La princesse espère éga-
lement que ce premier
projet, qui devra béné-
cier aux élèves des écoles
de Tamraght et d’Aourir,
s’étendre vers d’autres
régions du Maroc.
En marge du lancement
de ces projets, SA la prin-
cesse Charlène de Mo-
naco a visité l’ensemble
scolaire Al Amwaj dans
la commune d’Aourir et
y a effectué une tournée
dans les dépendances,
particulièrement une salle
d’enseignement présco-
laire, et une salle multi-
média qu’elle a promis
de doter d’une importante
quantité de DVD desti-
nés à l’apprentissage de
la natation aux enfants.
Elle a également rencon-
tré les mères des enfants
de l’école et accompagné
ces derniers à la piscine
pour une séance inaugu-
rale du projet «Learn to
swim».
Le consul honoraire de
Monaco à Agadir et re-
présentant de la Fonda-
tion, Ahmed Benisaad, a
déclaré que l’Association
qu’il préside mettra à la
disposition des élèves
bénéciaires de ce projet
trois moniteurs (maitres-
nageurs) et un minibus
pour assurer le transport
de l’école vers la piscine,
précisant qu’une fois les
enfants initiés à la nata-
tion, ils seront emmenés
à la plage pour des exer-
cices de natation en mer.
A rappeler que le but de
la Fondation en ques-
tion, lancée l’an dernier,
était de venir en aide aux
enfants défavorisés des
quatre coins du monde et
promouvoir la pratique
du sport, dans un premier
temps de la natation, le
sport où la princesse a
excellé.
S.A. la Princesse Charlène de Monaco
Avec la colla-
boration de la
Délégation du
Ministère de l’Edu-
cation Nationale à
Agadir-Idaoutanane,
l’Institution Sco-
laire Attaraji Privée
(ISAP) organise la
troisième édition du
Forum de l’élève du
25 au 27 avril 2013.
En marge du Forum,
les élèves et étu-
diants et leurs clubs
participeront aux
différentes activi-
tés, notamment à la
troisième édition du
festival de musique
scolaire et univer-
sitaire. Les facultés
et instituts universi-
taires, les libraires
et artisans participe-
ront à l’événement
DidactExpo2013 en
sa 7ème édition pour
exposer des livres,
des matériels didac-
tiques et des pro-
ductions scolaires,
des journées péda-
gogiques sont égale-
ment au programme
pour informer, orien-
ter et conseiller les
élèves et étudiants,
leurs parents et le
grand public. Attaraji
offre des stands gra-
tuits pour exposer les
produits ou services
en liaison avec l’édu-
cation et la formation
pour le public ainsi
que des salles équi-
pées pour les confé-
rences et les inter-
ventions. En outre,
le forum sera marqué
par l’organisation des
compétitions spor-
tives et culturelles.
La cérémonie d’ou-
verture de l’événe-
ment aura lieu le
jeudi 25 à 8h 30 en
présence d’une Délé-
gation ofcielle et
d’une couverture
médiatique de l’évé-
nement.
A
peine un an après son ouverture, le Sotel
Agadir Thalassa Sea & Spa a remporté le prix
du meilleur nouveau spa de luxe au Maroc au
World Luxury Awards 2013.
Le World Luxury Spa Récompenses est reconnu au
niveau mondial comme la plus importante initiative de
remise de prix pour les spas de luxe, et représente la
plus haute distinction d’excellence pour le niveau de
service.
Les catégories attribuées en 2013 de World Spa Awards
luxe ont variés entre les Meilleurs Hôtels de Luxe Spa,
Mineral Spa de printemps, Safari Spa, Spa émergents
de luxe, Spa de remise en forme, Spa de destination de
luxe, Wellness Spa, Spa de luxe de jour, Beauty Spa de
luxe, Boutique Spa de luxe et Best Medical Spa de luxe.
Les gagnants et les nalistes ont été sélectionnés au
moyen d’un processus de vote en ligne annuel où des
milliers de curistes du monde entier y ont procédé.
En gagnant ce prix, le centre de Thalassa Sea & Spa,
dont les soins de thalassothérapie sont inspirés des
traditions marocaines et qui font partie intégrante de
l’hôtel, a su se distinguer en tant que meilleure station
thermale au niveau mondial.
Les consommateurs de ces services de luxe feront cer-
tainement appel à la liste des gagnants et des nalistes
pour décéder de leur prochaine destination spa ce qui
augmentera la chance des gagnants à recevoir plus en
plus de clients.
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Amina belkay
Coopération décentralisée entre le Maroc et la France
Pour de meilleures relations directes de partenariat
« EDUC A L’EAU »
Un passage à l’éducation
sur l’environnement
Formation des métiers de guide des espaces naturels
Premier métier du tourisme à se réformer
En collaboration avec
le ministère maro-
cain de l’Intérieur,
l’ambassade de France au
Maroc a organisé, le 12
avril à Ouarzazate, un sé-
minaire sur la coopération
décentralisée. L’occasion
était de mettre en exergue
l’actualité de ce thème entre
les deux pays et prendre en
exemple l’expérience fran-
çaise de l’intercommuna-
lité et le rôle qu’elle détient
dans les projets de coopéra-
tion décentralisée.
Dans le cadre du chantier
de la régionalisation avan-
cée entreprit au Maroc, l’in-
tercommunalité représente
une forme de gouvernance
efcace an d’adapter les
politiques de développe-
ment des territoires aux
besoins locaux des popu-
lations. Même pertinent
soit-il théoriquement, ce
nouveau mode de gouver-
nance des communes, reste
néanmoins complexe dans
son application, d’autant
plus dans son approbation
par les élus. Au cœur du
séminaire, trois présidents
de régions marocaines et
françaises ont procédé à la
présentation de leurs expé-
riences. Il s’agissait de Said
Chbaâtou (président du
conseil régional de Meknès
Talalet), Ali Belhaj (pré-
sident du conseil régional
de l’Oriental) et Jean-Paul
Bachy, président du conseil
régional de Champagne-
Ardenne.
Une coopération décen-
tralisée entreprise entre le
Maroc et la France a laissé
libre champs aux relations
directes de partenariat entre
élus français et marocains
des relations directes de
partenariat, notamment
que les problématiques de
développement des deux
pays vont de soi. La coo-
pération décentralisée offre
l’occasion d’agir durable-
ment dans une approche de
proximité qui conçoit plus
concrètement les spécici-
tés des territoires concer-
nés. C’est également une
occasion de mutualiser les
expériences et pratiques
dans la gestion des terri-
toires. Le Fonds d’Appui
aux initiatives Partenariales
(FIP) a été également mis
sur table, vu qu’il est desti-
né à soutenir des projets de
développement local élabo-
rés en partenariat par des
collectivités locales maro-
caines et françaises. Depuis
son lancement, ce fonds
aurait permis de nancer
quatorze projets.
L’expérience française
An d’agir de manière
concerte et collective, l’Etat
français a incité depuis plus
de 20 ans la constitution de
structures de coopération
entre les communes : les
«communautés de com-
munes». L’intercommuna-
lité a depuis rejoint les dy-
namiques de la coopération
décentralisée, offrant l’oc-
casion aux communes de
mener des actions de soli-
darité internationale autour
de thématiques diversiées.
La région en France revêt
un rôle d’incitation et de fa-
cilitation. Ce que la France
a entreprit en la matière
peut être une valeur ajoutée
favorable au renforcement
des capacités d’actions
locales des collectivités
territoriales marocaines à
l’horizon de la régionalisa-
tion avancée. Reste le plus
grandiose, mobiliser les
élus locaux marocains.
(Ph. Almaouja.com)
Le 11 avril, s’est tenue
à Ouarzazate la céré-
monie de signature
de la convention de par-
tenariat relative à l’assis-
tance technique dans la
formation initiale et conti-
nue des guides des espaces
naturels entre le Ministère
du Tourisme et le Conseil
R é g i o n a l d e F r a n c h e - C o m t é .
Parmi les intervenants, Nadia
Roudies, Secrétaire Général
au Ministère du Tourisme,
qui a expliqué que le Minis-
tère a lancé la mise en œuvre
d’une importante réforme
des réglementations des
métiers du tourisme tout en
assurant l’accompagnement
durable des professionnels
du secteur pour une meilleure
qualité de leurs prestations.
Le métier de guide aura été
le premier a ainsi se réformer
puisque depuis le vote en
septembre 2012 d’une nou-
velle loi, deux lières pro-
fessionnelles sont désormais
en place : le métier de guide
des villes et circuits touris-
tiques et le métier de guides
des espaces naturels. La SG
avance « le métier de guide
est en effet l’un des plus im-
portants du secteur car c’est
celui qui accueille le touriste
et le raccompagne. En cela,
le guide est un ambassadeur
du Maroc »
En partenariat avec le centre
de Prémanon, 88 guides des
espaces naturels ont déjà pu
suivre une mise à niveau pro-
fessionnelle et 7 guides ont
reçu une formation de forma-
teur en France. De son côté,
Denis Vuillermoz, Vice-pré-
sident du Conseil Régional
de Franche-Comté chargé
des sports et du tourisme, a
rappelé que la coopération
entre la région française et
la province de Ouarzazate ne
s’est pas contentée au tou-
risme. En 2007, il a été pro-
cédé à un accompagnement à
la mise en place de la coopé-
rative laitière de Tametkalte,
la création d’une fromagerie
et d’une ferme pilote qui
doit donner lieu en 2013 à
la construction d’une étable
modèle.
La réussite de cette for-
mation exige un dispositif
d’évaluation performant
apte à garantir l’évolution et
l’adaptation permanentes du
métier, c’est sur quoi a insis-
té Vincent Jacquet, Directeur
du Centre National de Ski
Nordique et de Moyenne
Montagne de Prémanon.
Sans omettre l’importance
d’inscrire le métier de guide
dans les pratiques et normes
internationales, notamment
en matière de sécurité.
Le plan d’action 2013, pré-
voit la programmation de
trois sessions de forma-
tion continue en avril et en
novembre 2013 au prot de
54 guides des espaces natu-
rels ainsi qu’une formation
de deux guides-formateurs
marocains au CNSNMM de
Prémanon.
A.B
Moatassim Lahcen
En collaboration avec le Lycée des métiers
des services de montagne Ambroise Croi-
sat, Moutiers, France, l’Association SAFE
(Soutien aux Actions de Formation et d’Education)
Gilly sur Isère France, et le lycée collégial Jaber
Ibn Hayane, Inchaden à Chtouka Ait Baha, Maroc
organisent «EDUC’ A L’EAU». Une activité qui
vise l’installation d’une nouvelle culture citoyenne
permettra un contact à nouvelle culture citadine
liée au choix de segmenter la vie humaine vers une
action consciente « L’enjeu de l’université sort du
choix classique « cours magistraux et débats » vers
une transgression d’une action multiple » réclame
Mme responsable de l’espace culturel de la Faculté
des Lettres
A ce titre, différentes activités seront programmées
ainsi , l’installation d’une pompe à eau à Aghraisse
à Sidi Bibi le 18 avril, Visites d’une station de trai-
tement des eaux usées, des fermes agricoles, des
musées, des expositions à Tiznit et à Tafraout le
20 et 21 avril, et enn la présentation des régions
de la Savoie et de Souss Massa Drâa le 22 avril à
la salle 46 à la Faculté des Lettres et des Sciences
Humaines, et l’organisation d’une visite au lycée
collégial Jaber Ibn Hayane à Inchaden à Chtouka
le 23 Avril.
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Morocco tourism investment Forum
Lancement du Resort de Tamaouanza (Aourir) Préfectoral d’Agadir Ida Outanane
Prioriser
le développement rural
Premier trimestre 2013
Hausse des ux touristiques
Autant le ux impor-
tant des visiteurs
augmente autant le
Morocco tourism invest-
ment Forum se concrétise
de plus en plus, et ce à tra-
vers l’annonce et le lance-
ment d’importants inves-
tissements touristiques et
la signature de différentes
conventions. Celle qui in-
téresse la région SD n’est
autre que la signée entre
le ministère du tourisme,
la société marocaine d’in-
génierie touristique et le
Groupe égyptien Amer.
Il s’agit d’un mémoran-
dum d’entente portant sur
la création d’une cité de
loisir à Tamaounza, Com-
mune d’Aourir (à 15 km
d’Agadir).
Le projet nécessitera un
investissement de 3 mil-
liards de DH et compren-
dra un Hôtel 5 étoiles,
un complexe cinémato-
graphique, un complexe
d’animation et de loisirs
ainsi qu’un Aquaparc, le
tout érigé sur une assiette
foncière de 120 hectares. «
Ce projet sera une destina-
tion familiale qui pourrait
être complémentaire dans
la région avec la station de
Taghazout et l’offre hôte-
lière de la ville d’Agadir
», témoigne Amine Sou-
lami, ingénieur d’Affaires
auprès de la Smit. Déve-
loppée sur une durée de
3 ans, la cite de loisir de
Tamaouanza permettra
d’enrichir l’offre balnéaire
de la région avec un pro-
duit d’animation intégré et
jouir d’un nouveau resort
balnéaire axé sur l’ani-
mation et complémentaire
de l’ensemble des projets
touristiques de la ville.
A rappeler que le groupe
égyptien Amer, créé par
Mansour Amer a réalisé
d›importants investisse-
ments en Égypte et a l’in-
ternational. Des projets
qui se sont démarqué et si-
gné leur propre identité en
développant le concept «
Porto ». Ce dernier se base
sur la création de desti-
nation familiale d’anima-
tion.
Parallèlement, La Société
marocaine d’ingénierie
touristique (SMIT) et la
Société publique espa-
gnole pour la gestion de
l’innovation et les techno-
logies touristiques (Segit-
tur) ont signé une conven-
tion cadre dans le domaine
de l’innovation et la
recherche appliquées au
produit touristique. D’une
valeur de plus de 5,5 mil-
lions de DH, l’accord est
relatif à la création d’un
réseau de clusters touris-
tiques hispano-marocains.
Il s’agit plus spécique-
ment du tourisme culturel
et interne, tourisme rural
et tourisme nautique. Sont
concernées par ce parte-
nariat les régions du nord
du Royaume (Tanger -
Tétouan, l’Oriental, Taza,
Al Hoceima et Taounate),
les provinces du sud maro-
cain (Guelmin, Es-Smara,
Souss-Massa-Drâa et
Laâyoune), et les régions
espagnoles d’Alméria,
Cadiz, Grenade, Huelva,
Malaga, Séville, Cordoba
et Jaén.
Le Conseil régional
du tourisme (CRT
Agadir) indique,
dans un communiqué
rendu récemment public,
que l’analyse du cumul
des arrivées et des nui-
tées enregistrées dans les
hôtels classés de la ville
d’Agadir durant les trois
premiers mois de l’année
2013 par rapport à 2012,
fait ressortir une aug-
mentation de 11,07 % en
termes d’arrivées et 9,32
% en nuitées
La répartition des arri-
vées et nuitées cumulées,
durant les trois premiers
mois de l’année en cours
par principaux marchés,
fait ressortir une augmen-
tation au niveau des mar-
chés russe respectivement
de +257,04 et +403,86%,
suisse +36,05 et +21,58%
et du marché national
+20,13 et +28,58%. La
même tendance haus-
sière a été enregistrée
par les marchés belge
+19,47 et +21,43%, polo-
nais +17,58 et +18,29%,
hollandais +16,13 et
+19,23%, italien +15,54
en arrivées, britannique
+13,36 et +15,56%, saou-
dien +5,47 et +5,30%
et le marché français de
+2,14 en termes d’arri-
vées et +5,12% en termes
de nuitées. Selon le com-
muniqué, le taux d’occu-
pation moyen a enregistré
dans les hôtels classés de
la ville, durant le premier
trimestre de l’année, une
augmentation de +6,70,
soit 48,25% en 2013 par
rapport à 45,22% en 2012.
Il est à noter que 17 uni-
tés d’hébergement d’une
capacité de 8 532 lits ont
réalisé un taux d’occupa-
tion moyen de 74%.
A souligner que le CRT
d’Agadir SMD ambi-
tionne de proter du po-
tentiel du marché russe
qui connaît une grande
dynamique. A cet effet des
réunions ont été tenues
avec les Tours-opérateurs
(TO) russes programmant
le Maroc. Les prévisions
pour 2013 sont de 50 000
clients soit 67 % de plus
par rapport aux réalisa-
tions de l’année précé-
dente.
Agadir n’est pas seulement la corniche, l’artère et
la voierie. C’est également la montagne, la forêt
et le val. Pas moins de douze communes rurales
forment cette entité rurale accidentée et précaire, pour
la plupart de ses constituantes. Une seule commune
urbaine ferme la marche, mais avec également des
périphéries périurbaines, en mal de projets structurants
idoines. Pour créer l’équilibre escompté entre les com-
posantes de la préfecture à dominante rurale, même
d’aucuns considèrent toujours qu’Agadir, c’est la plage
et le soleil, il va donc falloir procéder à l’élaboration
d’un plan concerté autour d’un diagnostic territorial
inclusif. Le conseil préfectoral, mue d’une volonté ma-
nifeste, axée sur une approche participative globale et
transversale partagée par l’ensemble des acteurs locaux,
est le plus habilité à s’atteler à cette tâche fédératrice.
La mise à niveau du monde rural et son intégration dans
les plans de développement constituent des priorités de
cette action, au regard des attentes diverses et insistantes
des populations et au vu des contraintes des collectivités
locales. L’objectif étant de renforcer les bases de don-
nées collectées auparavant et de valoriser les sugges-
tions des intervenants. Cette concertation à partir d’un
diagnostic documentaire able est à même de mettre en
fonction une vision stratégique à court, moyen et long
terme. D’autant plus que ces échanges réunissent autour
du diagnostic territorial participatif des acteurs locaux
(Société civile, élus, organisations socio-économiques,
services extérieurs, université, secteur privé…) dont les
visées essentielles s’articulent à travers :
- Prendre connaissance, amender et valider la syn-
thèse de l’état des lieux présenté par le bureau d’études
IFED
- Identier et hiérarchiser les problèmes majeurs
identiés
- Analyser les problèmes prioritaires
- Analyser les potentialités/ressources/difcultés
qui peuvent servir de levier de développement pour la
préfecture d’Agadir Ida Outanane
Les intervenants de toutes les localités regroupant
tous les volets aussi bien institutionnels, représentatifs
qu’associatifs se doivent donc de mettre la main à la
pâte dans une dynamique inclusive, à travers trois ate-
liers de travail, à savoir :
- Secteurs de productions (agriculture, pêche mari-
time, forêt, commerce, services, artisanat, tourisme …)
- Secteurs sociaux et environnement (enseignement,
santé, habitat, assainissement…)
- Infrastructures de base (eau, électricité, routes,
canalisation…)
A.B
M.L
S.E
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