2
N° 80 du
19 au 25 avril 2013
www.ladpechedusud.com
Directeur de la publication
Abdellah Tidrarine
Rédacteur en chef
Saoudi El Amalki
Secrétaire de la rédaction
Amina Belkay
Rédaction
Maryem Lasri
Photographe/Maquettiste PAO
Hassan Kharraz
Département Commercial
05 28 84 58 24
Rédaction, publicité et administration
17, Bis Rue Sidi Ifni, Impasse Sbouya,
Talborjt - Agadir
Tél.: 05 28 84 58 24 / 05 28 82 84 66
Fax : 05 28 82 84 67
Courriel
Site Web
www.ladepechedusud.com
Edité par Agadir Média
Impression : Ecoprint
Distribution : Sapress
73/92
Dossier de presse Dépôt légal
64/94
ISSN
2028/6554
Vie politique
S.E
S.E
L’apport des grands chantiers
Commune de Massa
Des sites historiques à l’abandon
Depuis déjà plus
d’une décennie,
notre pays s’engage
dans une opération natio-
nale d’envergure. Il s’agit,
en fait, de l’édication, un
peu partout sur le territoire
du royaume, de grands pro-
jets aux énormes capitaux.
Sauf les renégats et les ré-
calcitrants, nul ne pourrait
nier cette révolution volon-
tariste qui marque la der-
nière décade qu’on se plait
de baptiser «la nouvelle
génération de réformes».
D’immenses réalisations
ont vu le jour, en un laps
de temps, d’autres sont tou-
jours en cours. On citera à
titre indicatif, la mise en
marche d’une série d’auto-
routes, d’une panoplie de
stations balnéaires, d’une
kyrielle d’installations por-
tuaires et aéroportuaires,
d’une pléthore de stades et
de salles couvertes de sport,
d’un parterre de prouesses
hydriques, solaires, énergé-
tique..., d’une nomenclature
de plans stratégiques, azur,
Maroc vert, émergence…
Des esprits malveillants
trouvent toujours une pe-
tite astuce pour contourner
toutes ces performances
érigées, dans une nation
sans ressources naturelles
de haut calibre. Ils s’amu-
seraient à avancer sans ver-
gogne que seul le monarque
en soit l’œuvre et que tous
les autres ne sont que des
«marionnettes». Ce discours
d’amalgame et de déstabi-
lisation ne cesse de s’ins-
taller parmi les courants
nihilistes, surtout que les
soulèvements du printemps
démocratiques ouvrent
grandes ouvertes ces portes
battantes. La politique des
grands travaux, piédestal de
croissance et clef de voûte
d’essor, s’insère, en effet,
dans la lignée des réformes
de la nouvelle ère. Il est vrai
que la prise de conscience
de cette manœuvre salutaire
a pris énormément de temps
pour persuader les déci-
deurs, beaucoup plus préoc-
cupés par les équilibres -
nanciers dictés les instances
monétaires mondiales, que
de se focaliser sur des choix
de haute portée civique. On
en a déjà tiré les sonnettes,
il y a plus deux décennies,
afrmant, sans ambages,
que les grands travaux
constituent une issue incon-
tournables pour permettre
au pays de se hisser dans la
cour des grands. Les retom-
bées sociales ne feraient
que suivre cette dynamique
structurelle de base, car il
s’avère judicieux de com-
mencer par baliser les che-
mins des investissements
et, partant, du drainage des
revenus, an se lancer dans
des infrastructures et des
équipements sociaux fort
décitaires. Aujourd’hui,
la simultanéité de ces axes
indissociables semble
prendre le dessus dans une
dynamique de plus en plus
agissante. Il n’en demeure
pas moins vrai que les fon-
dements institutionnels que
le Maroc n’a pas manqué
de mettre en fonction, par le
biais de ses textes de haute
notoriété et de ses contextes
de profonde animation,
constituent l’assiette es-
sentielle et protectrice des
évolutions socioécono-
miques. La loi suprême que
la nation vient de réviser
et améliorer substantielle-
ment est, en fait, un outil
garant de cet entrain multi-
dimensionnel. On ne saurait
alors renier toute cet élan
pour des calculs passéistes
et réducteurs. Toutefois, il
va falloir immuniser toutes
avancées notoires contre
les dérapages et les périls
aussi bien intérieurs qu’ex-
térieurs, par le truchement
d’un front national fort et
pérenne. Les attentes du
peuple sont insistantes et les
instruments de jugulement
sont identiés par toutes les
composantes de la nation. Il
n’est plus question de reve-
nir en arrière, car le train du
développement est déjà en
route !
La commune de Massa relevant
de la province de Chtouka
Ait Baha, à une soixantaine
de kilomètres au sud d’Agadir sur
la route de Tiznit, renferme des sites
historiques de grande importance,
outre ses donnes naturelles et envi-
ronnementales de haute notoriété,
notamment la plage de Sidi R’bat
et le parc écologique Souss Massa.
Toutes ces potentialités qui repré-
sentent des ressources considérables,
permettant une expansion certaine de
toute une région féconde, sont qua-
siment abandonnées à leur sort. On
citera à ce propos le souk de « tlata
Massa » considéré comme un poten-
tiel patrimonial d’envergure, à tra-
vers l’histoire. Ce symbole du com-
merce de toute la zone de Chtouka Ait
Baha, connue pour sa prépondérance
agricole, constitue, à l’époque, un
carrefour incontournable du trac ca-
ravanier de plus en plus attrayant. Ce-
pendant, au l du temps, cette amme
commerciale de grande valeur socio-
économique sévit sous les affres de
l’exclusion et l’indifférence. En dépit
de son rôle indéniable, cette bâtisse
classique ancestrale est exposée quo-
tidiennement à l’usure et le délabre-
ment, sans qu’on ne pense à la réno-
vation et la restauration de ce joyau
à l’architecture typique. De surcroît
et du fait de ce délaissement décon-
certant, ce point de mire commercial
abonde d’ordures et de déchets qui
entrainent inéluctablement des odeurs
nauséabondes émanant des résidus
des abats et étouffant aussi bien les
usagers que les visiteurs. En plus, ce
lieu fort fréquenté souffre de l’indi-
gence de l’éclairage public à cause
de l’exiguïté et de la précarité des py-
lônes électriques. Cet endroit de ras-
semblement, complètement délaissé,
a donc besoin d’un véritable sursaut
de la part des parties concernées, an
de sauvegarder sa spécicité de patri-
moine historique et d’assurer ses ser-
vices en direction des commerçants et
des consommateurs de toute une ré-
gion. Par ailleurs, il est déplorable de
constater pareillement que la plupart
des accès de la zone de Massa sont
dans un état piteux, au grand malheur
des citoyens qui trouvent toutes les
peines du monde pour se déplacer
d’un lieu à l’autre, en particulier le
chemin reliant le douar Aghbalou et
la commune rurale Sidi Ouassay, pro-
voquant ainsi un réel calvaire de cir-
culation, notamment en cette période
estivale. Pis encore, ces accès tota-
lement mis aux oubliettes en termes
de revêtement, se transforment en
marécages et fossés pendant la saison
hivernale, ce qui complique encore
davantage les déplacements tant pié-
tons que cyclables. Même chose pour
l’entrée de la commune de Massa vers
le douar Sidi Abbou qui se trouve, en
temps d’hiver, envahie par les crues
et transformée, de ce fait, en cours
d’eau bloquant la circulation, en plus
de l’insufsance de l’éclairage, le
manque de signalisation et les condi-
tions de sécurité. Cette chaotique
est alors appelée à s’améliorer avant
qu’il ne soit trop tard, car les popula-
tions en ont raz le bol et se préparent
à des émeutes alarmantes, comme ce
fut le cat de leur soulèvement, derniè-
rement, contre la dégradation des ser-
vices sanitaires.
N°79.indd 2 17/04/13 21:08