Les nouveaux enjeux
de l’éclairage public
État des lieux de l’éclairage public
en France
>8 800 000 points lumineux, dont
près de 5 000 000 lampes
sodium haute pression et
3 000 000 lampes à vapeur de
mercure dont la technologie
date des années 1960.
>Une moyenne de 7 habitants
par point lumineux.
>47% des kW/heure consommés
dans une commune sont liés à
l’éclairage public, et représentent
un total de 20% de la dépense
totale d’énergie.
Évolution depuis 10 ans
>- 35 % de puissance souscrite au
point lumineux,
>+30% de points lumineux en plus,
>+ 25 % de durée moyenne
d’éclairement,
>+ 42 % de consommation de
l’éclairage public sur le budget
communal.
Et dans les Landes ?
>92 000 points lumineux,
>Une moyenne de 3,2 habitants
par point lumineux,
>56 % de lampes sodium haute
pression, 30 % à vapeur de
mercure, 14 % de iodures
métalliques et autres,
>entre 3 500 et 4 000 points
lumineux installés tous les ans,
mais dont seulement 1 500
concernent du renouvellement
d’appareils vétustes.
Depuis 1981, date de sa création, le service
Eclairage Public du Sydec n’a eu de cesse
d’œuvrer pour assurer la maintenance et sécu-
riser le réseau d’éclairage public des com-
munes des Landes. Mais la mission de notre
Syndicat ne s’arrête pas là: nous sommes aussi
présents dès l’origine des projets en propo-
sant des solutions qui tiennent compte de
l’évolution des technologies, des règles légis-
latives et normatives qui encadrent les instal-
lations d’éclairage public, ainsi que des
exigences environnementales. Le monde de
l’éclairage public est en perpétuelle évolution.
C’est la raison pour laquelle il nous a semblé
opportun de vous faire partager son actualité,
tant sur un plan national que départemental.
s y n d i c a t
d'équipement
des communes
de s L a n d e s
éclairage
public
2009
Sommaire
>Quelques chiffres
>Optimisation de l’efficacité énergétique en E.P.
>Recyclage des lampes
>LED, éclairage photovoltaïque… le point sur
ces nouvelles technologies
>Coup de projecteur
>La parole à :
-Christophe Araspin, responsable des services
techniques de Soorts Hossegor
-François Maumy, responsable du service éclairage
public au Sydec
56,5%
1%
1%
3,5%
8%
30%
0%
0,3%
Quelques chiffres...
Répartition lampes E.P.
Sodium HP: 4961 000
Sodium blanc : 26 500
Sodium BP: 101000
Vapeur de mercure:
2614 000
Inductions : 8 500
Iodures métal: 689000
Tubes fluo: 297 000
Lampes incandescentes:
103000
En 2005, deux directives européennes sont trans-
posées en droit Français par le décret n°2005-829,
appelé DEEE ou déchets d’équipements électriques
et électroniques. Ce décret fixe le cadre de la mise en
œuvre d’une filière de collecte et de recyclage des
lampes. Recylum, société anonyme à but non lucra-
tif est créée au niveau national. Même si depuis plus
de 10 ans le Sydec faisait appel à des entreprises
spécialisées pour recycler ce type de déchets, c’est
par l’intermédiaire
de Recylum que
sont aujourd’hui col-
lectées puis traitées
la totalité des
lampes usagées
d’éclairage public
du département
des Landes.
Coup de projecteur
Optimisation de l’éclairage
public
90 % de l’impact d’une lampe sur l’environnement est lié à sa
consommation d’énergie, d’où l’importance d’opter pour la
meilleure efficacité lumineuse possible.
Si toutes les lampes à vapeur de mercure en France
étaient remplacées par les technologies actuelles :
>économie annuelle de près de 750 000 MW/h, soit
l’équivalent de la consommation de 160 000 foyers en
France,
>l’équivalent de 1,2 million
de barils de pétrole,
>300 000 tonnes de CO2
qui ne seraient pas
rejetées dans l’atmos-
phère,
>50 millions d’euros
d’économies annuelles
de fonctionnement.
Eclairage public et environnement
Recyclage des lampes
s y n d i c a t
d'équ ipem ent
des communes
d e s L a n d e s
2009
95%
1% 4%
Vapeurde mercure 125W.
Sodium haute pression1
00W.
Inauguré le 12 septembre 2008, le nouveau
bâtiment du siège du Sydec bénéficie d’une
mise en lumière conçue et mise en œuvre
par le service Eclairage Public.
alisée avec des projecteurs à technologie
LED, cette mise en valeur combine à la fois
un éclairage rasant statique en toile de
fond sur l’ancienne façade en pierres
apparentes, et au premier plan un éclai-
rage dynamique coloré par le biais de
projecteurs dissimulés dans la végéta-
tion du rez de chaussée. Ces appa-
reils, qui communiquent par
protocole DMX, diffusent une
séquence qui varie toute les 20
secondes environ, baignant le volume de la ver-
rière et les végétaux d’une lumière douce aux couleurs et à l’in-
tensité changeante.
Cycle de vie d’une lampe
Où va l’électricité ?
Utilisation du produit
Recyclage
Recherche,
développement,
production
> On estime à
31 %
du gisement national
le nombre de lampes recyclées
(contre 24 % en 2007).
> Dans les Landes,
100 %
des lampes d’éclairage public
collectées par le Sydec
sont recyclées.
Chiffres clés
Répartitiondes lampes
usagées pardétenteurs
>
15 %
:particuliers
>
35 %
:petits
professionnels
(artisants,commerçants)
>
40 %
:PME
>
10 %
:gros industriels,
gros tertiaires
et collectivités locales
éclairage
public
Sur les zones de circulation et les
parkings, plusieurs types de candé-
labres sont installés. De nom-
breuses solutions sont visibles :
éclairage fonctionnel, décoratif ou
résidentiel, projecteurs au sol, can-
labres de 3,50 m à 8 m de hau-
teur, technologies à LED et
photovoltaïques, ainsi que diffé-
rents coloris et textures de peinture.
De jour comme de nuit, cette ins-
tallation est à la disposition de tous
les élus et de tous les techniciens
de l’éclairage public du départe-
ment.
s y n d i c a t
d'équ ipem ent
des communes
d e s L a n d e s
LED, éclairage photovoltque
le point sur les nouvelles technologies
L’éclairage public et les LED
L’éclairage public et le photovoltaïque
Les LED ne sont pas des
lampes, mais des composants
électroniques qui, excités par
un courant électrique, pro-
duisent de la lumière. Conce-
voir une optique performante
pour lampes à décharges
demande des investissements
colossaux et une technologie
réservée aux constructeurs
dignes de ce nom, alors que
la LED ne nécessite pas d’op-
tique ou est parfois équipée
d’un simple collimateur. Pour
cette raison, elle a permis à
beaucoup de non-profes-
sionnels intégrateurs de LED
de se proclamer du jour au
lendemain fabricants de lumi-
naires et éclairagistes, et de «
surfer » sur la vague du déve-
loppement durable en pro-
posant des solutions
inadaptées pour les besoins
des collectivités.
Eclairer des voies de circula-
tion dans le respect de la
norme d’éclairage public
EN 13201 nest pas donc
toujours possible avec l’of-
fre produit actuelle. Cepen-
dant, quelques fabricants
sérieux testent actuellement
cette technologie promet-
teuse, et certains commen-
cent même à proposer des
appareils qui paraissent per-
formants. Des installations
pilotes sont prévues en
2009 dans le département.
Dans dautres
domaines d’appli-
cation, comme l’il-
lumination des
monuments et
des végétaux, ou
le balisage lumi-
neux, les LED
ont largement
montré leur
efficacité. Avec
une nouvelle
génération
plus perfor-
mante tous les
18 mois, l’avenir devrait laisser
la part belle à cette technolo-
gie, si fiabilité et baisse des prix
sont au rendez-vous !
Si certains fabricants commencent à proposer des lumi-
naires d’éclairage extérieurs alimentés par un panneau
photovoltaïque, quand est-il de leur efficacité ?
>Pour l’instant, le faible rendement des cellules
photovoltaïques ne permet d’alimenter que des
lampes de petites puissances pour garantir un
éclairage pouvant fonctionner plusieurs heures
consécutivement : il n’est donc pas possible de
réaliser un éclairage de voirie respectant la norme
d’éclairement actuelle.
>Les batteries : les photos photovoltaïques produisent
de l’électricité le jour uniquement, à des degrés
divers suivant le niveau de l’ensoleillement. Pour
pouvoir éclairer la nuit, il faut donc stocker l’énergie
électrique. On utilise donc des batteries dissimulées,
soit dans le luminaire, soit dans le candélabre, soit
dans le sol ou dans un local technique. Compte tenu
de leur volume, ces batteries posent un problème
d’intégration dont les répercussions se ressentent au
niveau de l’esthétique des ensembles. De plus, leur
durée de vie est limitée : 5 à 10 ans maximum. Enfin,
il ne faut pas occulter leur recyclage, qui concerne
autant les batteries que les cellules photovoltaïques,
ainsi que le prix des
ensembles qui reste
encore très onéreux.
Compte tenu de son fai-
ble rendement lumineux
et de son coût élevé,
l’éclairage par cellules
photovoltaïques ne doit
se limiter qu’aux sites
éloignés du réseau de
distribution électrique,
où le besoin en lumière
est faible.
Les abords du bâtiments
2009
éclairage
public
«Fin 2007, la commune de
Soorts-Hossegor confiait au
Sydec la mise en place de
réducteurs régulateurs de
tension pour l’éclairage
public. Après une étude de
rentabilité, 8 armoires de
commande ont été équi-
pées de ce type d’appareil
qui permet de réaliser des
économies de consom-
mation en abaissant la
tension d’alimentation
des lampes.
A partir d’une heure programmée (22 h),
la diminution progressive de la tension
provoque un abaissement du niveau
d’éclairement dans des conditions
convenables, en générant des écono-
mies de consommation pouvant aller
jusqu’à 30 %.
Les relevés effectués par le fournisseur
d’énergie, ainsi que les factures de
consommation attestent de cette baisse
significative ».
La commune vient de confier au Sydec la
mise en place de 9 autres appareils.
«Economies d’énergie, respect de l’environ-
nement, éco-matériaux, pollution lumineuse,
recyclage… autant de sujets d’actualité au
cœur des préoccupations de l’ensemble des
acteurs de la filière éclairage public. Si l’offre
technique permet aujourd’hui de trouver des
solutions efficaces qui sont mises en applica-
tion quotidiennement par les services du
Sydec pour les travaux neufs, qu’en
est-il au niveau des installations exis-
tantes ? »
Pour cela, une analyse de l’évolution
des foyers lumineux au cours de ces
dernières années est nécessaire :
Christophe Araspin, responsable des Services Techniques
de la commune de Soorts-Hossegor
s y n d i c a t
d'équ ipem ent
des communes
d e s L a n d e s
60 000
64 000
68 000
72 000
76 000
80 000
2005 2006 2007 20082004
Nb
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
2005
Nb
2006 2007 20082004
Evolution des foyers lumineux entretenus
2004-2008
Création nouveaux foyers /foyers
existants remplacés 2004-2008
Le constat est préoccupant
«Le nombre de foyers remplacés est bien trop faible.
Avec environ 1 300 appareils vétustes remplacés
annuellement sur le parc existant, le taux de renou-
vellement est de 56 ans ! Or la durée de vie moyenne
d’un appareil d’éclairage public est estimée à 20 ans.
Après, sa performance optique baisse même avec une
lampe neuve, ses composants électriques et méca-
niques se détériorent, le taux de pannes s’accroît et sa
consommation électrique augmente.»
Au-delà de tous les systèmes existants permettant de
limiter la dépense énergétique en éclairage public, la
première source d’économie facilement réalisable
concerne le changement des appareils vétustes.
En outre, cela réduirait considérablement le taux de
panne qui a fortement progressé ces derniers mois en
raison de cette trop grande vétusté du parc existant.
Dépannage éclairage public et service d’astreinte
Afin de faciliter et d’améliorer le traitement des
demandes de dépannage liées au réseau d’éclairage
public, le SYDEC a mis en place depuis 2006 un nuro
de téléphone unique pour toutes les communes du
département des Landes : 06 24 12 13 66.
Ce numéro est à utiliser du lundi au vendredi, de 8h à
12h et de 13h30 à 17 h 30.
En dehors de ces horaires, un service d’astreinte inter-
vient, week-end et jours fériés compris, en appelant le
numéro suivant :
Communes de Dax : 06 87 86 08 24
Communes de Mont-de-Marsan : 06 87 86 08 22
Ce service d’astreinte n’intervient que pour assurer la
sécurité électrique sur le réseau d’éclairage public en
cas d’incident majeur (candélabre accidenté, poste en
panne…). En aucun cas, il est missionné pour assurer
des dépannages classiques (lampe en panne, projec-
teur à réparer sur une installation sportive, problème sur
guirlande lumineuse…).
information éclairage public est éditée par le SYDEC, Service
Eclairage Public du Sydec 55, rue Martin Luther King - B.P. 627 -
40000 Mont-de Marsan
Conception graphique : www.aggelos.fr Crédit Photos : Ludovic
Cazenave (8, avenue de la Gare 40230 Saint-Vincent de Tyrosse)
Sources d’information : Données Sydec, revue Lux, Philips Eclairage
département Lampes
La parole à…
www.aggelos.fr - signataire de la charte Com’Avenir
François Maumy, responsable
du service Eclairage Public du Sydec
2009
éclairage
public
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