Quelques conseils LE SUJET Lire attentivement l’ensemble du sujet. Repérer, en les surlignant par exemple, les mots-clés puis noter brièvement, au brouillon, les connaissances auxquels ils renvoient. LES REPONSES LA BIOLOGIE HUMAINE 1. Les schémas Schéma à légender : si la légende est numérotée, reporter les numéros sur la copie ; sinon placer les légendes le plus soigneusement possible. Schéma à réaliser (ou à compléter) : suffisamment grand, précis, très soigné, éventuellement avec des couleurs, sans oublier la légende à proximité du schéma, avec le code couleur utilisé. 2. Les définitions La consigne "définir" ne doit pas être confondue avec la consigne "donner le rôle de". Dans certains cas, la définition comporte le rôle. 3. Les documents Les exercices proposés peuvent s’appuyer sur des documents divers. Quel que soit le document à analyser, il est très utile de faire une petite introduction afin de situer le problème analysé. Déterminer le but d’une expérience permet de ne pas se tromper de conclusion. • Les photographies, électronographies, clichés d’imagerie médicale… S’il s’agit d’identifier une structure, il faut commencer par relever les éléments qui conduisent à l’identification : « je remarque que….j’en déduis que… ». • Les graphiques : - Repérer ce que l’on étudie (sur l’axe des ordonnées), et en fonction de quelle variable (sur l’axe des abscisses) ; - Attention aux graphiques qui comportent deux axes des ordonnées ; - Il faut exploiter le graphique c’est-à-dire donner des valeurs clés qui permettent au mieux de justifier les variations du ou des paramètres étudiés ; ii Quelques conseils - Analyser : après une introduction comme par exemple « Cette courbe traduit les variations de la glycémie en fonction du temps ….», il ne faut plus utiliser le mot « courbe » dans l’analyse. Ce n’est pas la courbe qui augmente, c’est la grandeur ou paramètre étudié, ici la glycémie. (1) Décrire la situation initiale. (2) Décrire l’évolution en la qualifiant : « augmentation importante et rapide… ». Cette partie doit être précise et concise. (3) Comparer la situation finale à la situation initiale. • Les tableaux de valeurs S'il s'agit d'une expérience, il faut repérer les témoins (ou contrôles) positif et négatif. Ils serviront de point de comparaison. En aucun cas, on ne doit citer des valeurs sans les comparer. Si le tableau donne les valeurs d’un paramètre en fonction du temps, l’analyse doit suivre le modèle du graphique (cf. ci-dessus). 4. Les questions • • • Justifier la réponse signifie donner une information qui prouve ce que l’on affirme. Interpréter signifie utiliser les connaissances pour expliquer les résultats. Cela peut se résumer à « qu’est-ce que j’ai compris ». Déduire signifie utiliser les résultats pour en tirer une conséquence logique. Il faut s’assurer de vérifier que ce que l'on écrit n'est pas une simple répétition de l'énoncé. • Conclure signifie rassembler les différentes déductions dans un tout cohérent. Cela peut se résumer à « qu’est-ce que j’ai appris ». A moins que la question posée ne vous demande de faire intervenir vos connaissances, les conclusions doivent être tirées exclusivement des données de l’énoncé. 5. Les réponses • Le vocabulaire : choisir le vocabulaire adapté. Il faut faire attention à certaines confusions comme par exemple : inter ≠ intra ; intra ≠ extra ; endo ≠ exo • La rédaction : Il faut organiser la réponse. Soigner la syntaxe dans le but d’éviter d’écrire le contraire de ce que vous vouliez écrire et l’orthographe. Préférez les phrases courtes. Quelques conseils iii LA PHYSIOPATHOLOGIE HUMAINE Les examens complémentaires Il ne faut pas confondre : • le principe : sur quelle base (physique par exemple), s’appuie un examen ? Ou pour faire simple : « comment ça marche » ? • les indications : quels sont les signes ou pathologies qui nécessitent le recours à cet examen ? • l’intérêt : quelles informations cet examen va-t-il apporter ? La réponse doit être précise • Les avantages : facilité d’exécution et d’interprétation des résultats par exemple. • Les inconvénients : caractère invasif par exemple (concerne tout examen qui nécessite l’introduction d’un matériel dans l’organisme et entraîne un risque infectieux…). Remarques : L’expression « examen de sang » recouvre un très grand nombre d’examens très différents qu’il faut préciser : examen biochimique, hémogramme, sérodiagnostic…. Le prélèvement de sang, d’urine… ne constitue pas un examen complémentaire en soi mais simplement un préalable indispensable à la réalisation des examens biologiques. Les examens endoscopiques ne sont pas des examens d’imagerie. Le médecin peut voir directement la zone explorée même si pour une meilleure efficacité, une caméra permet l’observation sur un écran (la caméra remplace l’œil). LA TERMINOLOGIE 1. Définir un terme ou donner le terme correspondant à une définition • Il faut respecter la nature du mot (nom, adjectif, verbe) : Donner la définition correcte : Aphasique (adjectif) = qui ne peut pas parler. Donner le terme approprié : Perte (nom) de la parole = aphasie. • Un même élément peut avoir plusieurs sens : cervic(o) = cou cervic(o) = col utérin * le choix se fera d’après le contexte. cervical*, cervicalgie, cervicarthrose cervical*, cervicite iv Quelques conseils • Un même élément peut avoir deux sens contraires : Sens du suffixe -gène qui provoque qui est dû à Exemples pathogène, algogène endogène, exogène, Un même sens peut être donné par des racines différentes : vaisseau bouche vas(o) bucc(o) vascul(o) or(o) angi(o) stomat(o) • On peut être tenté de former des mots à partir d’éléments connus mais certains mots ainsi formés n’existent pas. Ainsi il n’existe pas de mot construit avec néphr(o) = rein et –algie = douleur et qui serait néphralgie. En réalité il s’agit ici d’une confusion fréquente avec le terme névralgie. • Attention aux ressemblances : néphr(o) névr(o) ot(o) orth(o) py(o) pyr(o) -tomie -ectomie Ces erreurs peuvent être évitées en prononçant clairement les mots au cours de l’apprentissage. 2. Comparer • Cette consigne est souvent précédée d’une demande de définitions. • Le fait d’enchaîner les deux définitions en les séparant par « alors que » ne constitue pas une comparaison. La comparaison doit faire apparaître : le(s) point(s) commun(s) ; la (les) différence(s). 1 Organisation de l’être humain INTRODUCTION L’anatomie et la physiologie sont respectivement l’étude de la structure et de la fonction du corps humain. Ces deux études sont complémentaires dans la compréhension générale du corps humain et soulignent le lien étroit unissant la structure à la fonction. ELEMENTS D’ANATOMIE HUMAINE Définition de l’anatomie L’anatomie est une science combinant une étude : - structurale et morphologique de tout ou partie du corps humain, - topographique, - relationnelle entre un membre (organe) et un autre. Les techniques de dissection de cadavre (autopsie) relayées par celles de l’imagerie médicale ont permis l’amélioration considérable des connaissances dans l’organisation de l’anatomie humaine. Anatomie macroscopique et anatomie microscopique L’anatomie peut être macroscopique si l’étude porte sur des structures visibles à l’œil nu et microscopique si l’étude nécessite l’utilisation d’un microscope photonique et/ou électronique (histologie – cytologie). Les plans d’observation du corps humain L’observation de tout ou partie du corps humain peut se faire selon différents plans notamment : • le plan sagittal : plan vertical divisant le corps ou l’organe en ses parties droite et gauche. Il peut être médian ou latéral. • le plan frontal : plan vertical divisant le corps ou l’organe en ses parties antérieure (ventrale) et postérieure (dorsale). • le plan transverse : plan horizontal divisant le corps ou l’organe en ses parties supérieure et inférieure. 2 Chapitre 1 L’orientation en anatomie La situation anatomique d’un organe par rapport à un autre nécessite des repères d’orientation établis à partir de la position anatomique de référence (figure 1) : debout, orthostatique, les pieds joints, mains tournées vers l’avant et pouces vers l’extérieur. Les termes fréquemment utilisés sont : - ventral ou antérieur - supérieur - proximal - dorsal ou postérieur - inférieur - distal. La hiérarchisation du corps humain (figure 2) L’étude du corps humain dans le cadre de l’anatomie macroscopique et de l’anatomie microscopique révèle qu’il est constitué de l’association de différents niveaux d’organisation structurale. Ces niveaux peuvent être classés comme suit : Figure 1 1- le niveau de l’être humain 4- le niveau tissulaire 2- le niveau des appareils ou systèmes 5- le niveau cellulaire 3- le niveau organique 6- le niveau moléculaire. Figure 2 Les niveaux d’organisation de l’être humain Organisation de l’être humain 3 L’histologie, la cytologie et la biochimie constituent respectivement les disciplines d’étude des niveaux tissulaire, cellulaire et moléculaire. Les cavités antérieures de l’organisme Les cavités thoracique (figure 3) et abdominale constituent les cavités antérieures du corps humain. Les cavités renferment des organes dénommés viscères. Les viscères sont entourés d’une enveloppe de glissement appelée séreuse. La séreuse est constituée : - d’un feuillet viscéral entourant l’organe - d’un feuillet pariétal appliqué à la face interne des cavités. La cavité thoracique est constituée des cavités pleurales gauche et droite séparées par les cavités médiastinales supérieure et inférieure. La cavité abdominale comporte une séreuse, le péritoine, enveloppant les viscères notamment ceux de l’appareil digestif. Veine cave supérieure Poumon gauche Aorte Plèvre Tronc pulmonaire Poumon droit Coeur Péricarde Coeur Diaphragme Figure 3 Les séreuses de la cavité thoracique : la plèvre et le péricarde ELEMENTS D’HISTOLOGIE Définition de l’histologie Un tissu est un ensemble de cellules spécialisées et différenciées possédant des caractéristiques structurales et fonctionnelles communes. Les quatre grandes familles de tissu primaire Les organes sont constitués par l’assemblage d’au moins deux types de tissu primaire parmi : - le tissu revêtement épithélial : tissu de - le tissu musculaire : tissu de mobilisation - le tissu nerveux : tissu de - le tissu conjonctif : tissu de soutien régulation. 4 Chapitre 1 Les tissus épithéliaux Encore appelé épithélium, le tissu épithélial est un tissu de recouvrement des surfaces corporelles externe et interne de l’organisme. La classification des épithéliums peut s’établir sur une base structurale (tableau 1) ou fonctionnelle. Tableau 1 Principales caractéristiques structurales du tissu épithélial 1- Cellules jointives reposant sur une lame basale. 2Morphologie cellulaire. Cylindrique Cubique Pavimenteuse 3- Nombre d’assisse cellulaire. Simple Stratifié Pseudostratifié 4- Cellules à renouvellement rapide afin de remplacer les cellules sénescentes. 5- Tissu avasculaire. Tous les épithéliums ont une fonction de revêtement dont certains peuvent exercer une fonction glandulaire c’est-à-dire sécrétrice. Les épithéliums glandulaires entrent dans la structure histologique des glandes exocrines, endocrines ou amphicrines. Les tissus conjonctifs (tableau 2) Le tissu conjonctif est souvent considéré comme un tissu de soutien, de liaison et de protection. C’est le tissu le plus abondant de l’organisme. Il est constitué de cellules éparses baignant dans une substance fondamentale fibreuse (fibres protéiques de collagène, d’élastine, de réticuline et de fibrinogène) appelée matrice extracellulaire. C’est un tissu qui peut être solide, souple ou liquide. Organisation de l’être humain 5 Tableau 2 Tissu Cellules Fibres protéiques Fonctions Tissu conjonctif lâche et dense Fibroblastes Collagène Fixation Soutien Tissu osseux Ostéocytes Ostéoblastes Ostéoclastes Collagène Protection Soutien Tissu cartilagineux Chondrocytes Collagène Elastine Tissu adipeux Adipocytes Erythrocytes Tissu sanguin Fibrinogène soluble dans le plasma Leucocytes Protection Soutien Protection Réserve énergétique Isolation thermique Transport des gaz respiratoires Défense immunitaire Coagulation sanguine Thrombocytes Les tissus musculaires (tableau 3) Les tissus musculaires sont des tissus de mobilisation grâce aux propriétés contractiles des myocytes qui les constituent. Tableau 3 Caractéristiques structurales Localisation Fonctions Tissu musculaire strié squelettique Aspect strié Cellules allongées plurinucléées Muscles attachés au squelette Mouvement volontaire ou réflexe Tissu musculaire strié cardiaque Aspect strié Cellules allongées mononucléées Cœur Contraction automatique involontaire Tissu musculaire lisse Aspect lisse Cellules fusiformes mononucléées Entoure certains viscères Contraction automatique involontaire Tissu Aspect 6 Chapitre 1 Le tissu nerveux Le tissu nerveux est un tissu de régulation grâce aux propriétés de réception, d’intégration, de conduction et de transmission de l’influx nerveux assurées par les neurones. Le tissu nerveux est aussi constitué de cellules de soutien appelées les cellules gliales. Un neurone est une cellule nucléée constituée d’un corps cellulaire (structure d’intégration) auquel sont rattachés divers prolongements dont les dendrites (structure de réception) et l’axone (structure de conduction). Les boutons synaptiques sont les structures de transmission de l’influx nerveux. Corps cellulaire Dendrite Gaine de myéline Boutons synaptiques Axone Figure 4 ELEMENTS DE CYTOLOGIE La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle de l’organisme. L’ordre de grandeur d’une cellule animale est le micromètre (µm). Il existe plus de 200 types de cellules spécialisées dans l’organisme mais elles partagent généralement des caractéristiques structurales communes. Structure de la cellule animale La structure d’une cellule est déduite d’observations faites au microscope optique (MO). Une cellule animale est une cellule eucaryote. Elle comporte : - une membrane plasmique séparant le milieu extracellulaire du milieu intracellulaire ; un noyau ; un cytoplasme. Organisation de l’être humain 7 Ultrastructure d’une cellule animale L’ultrastructure d’une cellule est déduite d’observations faites au microscope électronique (MET) sur un document photographique appelé électronographie. L’ultrastructure d’une cellule animale révèle l’existence : - d’une membrane plasmique de 7-8 nm d’épaisseur organisée en deux feuillets interne et externe ; - d’un cytosquelette assurant le maintien de la morphologie de la cellule ; - de divers organites (tableau 4) baignant dans un gel semi-solide appelé cytosol. Figure 5 Structure et ultrastructure d’une cellule eucaryote REG : réticulum endoplasmique granuleux ; REL : réticulum endoplasmique lisse A l’image des organes du corps humain, les organites, comme la mitochondrie (figure 6), assurent le fonctionnement harmonieux de la cellule. Figure 6 Electronographie Représentation schématique La mitochondrie : organite de la production d’énergie 8 Chapitre 1 Tableau 4 Organite Caractéristiques structurales Fonction(s) Noyau - délimité par une enveloppe nucléaire discontinue, - comporte des pores nucléaires, - comporte un nucléole. Renferme le matériel génétique Appareil de Golgi - empilement des sacs membranaires aplatis appelés dictyosomes. Maturation des protéines Réticulum endoplasmique granuleux - forme un réseau membranaire issu de l’enveloppe nucléaire, - comporte des ribosomes. Lieu de synthèse des protéines Réticulum endoplasmique lisse - réseau membranaire dépourvu de ribosomes. Lieu de synthèse des lipides Ribosomes libres ou fixés - constitués d’une petite et d’une grande sous unités. Participent à la synthèse des protéines Mitochondries (figure 6) - en forme de bâtonnet, - entourées par une double membrane interne et externe, - la membrane interne forme des replis : les crêtes mitochondriales. Production d’énergie Lysosomes - vésicules contenant diverses enzymes hydrolytiques. Digestion intracellulaire des déchets ELEMENTS DE BIOCHIMIE La cellule est un assemblage complexe de molécules diverses et variées. Ces molécules assurent un rôle structural mais aussi fonctionnel. La notion de molécule Une molécule est un assemblage d’atomes (ou élément) unis entre eux par des liaisons chimiques appelées liaisons covalentes. L’ordre de grandeur d’une molécule est le nanomètre (nm). Les molécules de la cellule sont généralement constituées des éléments : carbone (C), hydrogène (H), oxygène (O), azote (N) et éventuellement des éléments phosphore (P) et