La brève juridique par Christine Bonnefoy, avocat Lexique Le service économique vous propose un lexique de l’économie locale en téléchargement sur le site internet de la ville de Bois-Colombes rubrique «vie économique» ou en cliquant directement ici. Bail commercial : la nouvelle répartition des charges, impôts et travaux depuis la loi Pinel 04 DE BOIS-COLOMBES 10 — ÉTÉ 2015 bois-colombes.com NUMÉRO Retour sur… une démonstration-dégustation culinaire sur le marché le 20 juin 2015 : Le chef Dauvergne, en partenariat avec la fédération française de cuisine amateur, a mijoté 300 portions pour régaler les papilles des visiteurs. Cette animation était proposée par les commerçants non sédentaires. Simultanément, le tirage de la tombola a été effectué avec 101 lots offerts par 30 commerçants. L’animation reviendra bientôt. --------------------------!---------------------------------------------------------------- !-------------------------------------------------------------------------!--------------------------- La loi n° 2014-626 du 18 juin 2014, dite « loi Pinel », est venue réformer en profondeur le statut des baux commerciaux, dans le sens d’un renforcement des droits du locataire. Un peu plus d’un an après sa publication, la pratique révèle un certain nombre d’interrogations sur son application. Il en est ainsi de ses dispositions sur la répartition des charges, impôts et travaux. Pour rappel, le Code de commerce prévoit désormais que le contrat doit comporter : - un inventaire précis et limitatif des catégories de charges et d’impôts, taxes et redevances liés à ce bail, ainsi que leur répartition entre le bailleur et le locataire (cette obligation semble désormais interdire la pratique du montant forfaitaire de charges) ; - un état prévisionnel des travaux sur les trois ans à venir, assorti d’un budget prévisionnel, ainsi qu’un état récapitulatif des travaux réalisés au cours des trois exercices antérieurs et leur coût ; - dans un ensemble immobilier comportant plusieurs locataires, la répartition des charges ou du coût des travaux entre les différents locataires occupant les lieux, en fonction de la surface exploitée. En cours de bail, le bailleur doit également informer le locataire : des charges, impôts, taxes et redevances nouveaux ; annuellement : de l’état récapitulatif des charges et d’impôts, taxes et redevances ; à compter de chaque échéance triennale : du nouvel état et budget prévisionnel des travaux. Enfin, le nouvel article R 145-35 du Code de commerce fixe la liste des charges, impôts et taxes ne pouvant pas être imputés au locataire. Au titre de ceux-ci, figurent les « honoraires liés à la gestion des loyers du local ou de l’immeuble faisant l’objet du bail ». Ce poste de dépense soulève des questions sur le point de savoir notamment si ces honoraires de gestion incluent également la gestion technique de l’immeuble ou ceux afférents aux régularisations de charges, ou aux congés par exemple. L’impact financier étant important à la fois pour le locataire qui souhaite minimiser ses charges locatives et pour le bailleur qui avait tendance jusqu’à la loi Pinel à répercuter à son locataire toutes les charges inhérentes au local, ce poste de charges risque de susciter un contentieux important entre les parties. LA LETTRE ÉCONOMIQUE Enquête pour la création d’une Maison de l’entrepreneur Nous envisageons la création d’un espace partagé avec bureaux temporaires, espace de réunion, espace de travail ouvert avec wifi et espace détente pour pouvoir échanger. Afin de le concevoir au plus près de vos attentes et besoins, merci de répondre à ce questionnaire et de le retourner au service développement économique et emploi ou l’envoyer à [email protected] en cliquant ici. 1. Exercez-vous : 2. Nombre de salariés : 3. Age de votre structure p dans un bureau p moins de 5 p 1 à 3 ans p à domicile p un local commercial p seul p 5 à 10 Si oui : p un bureau temporaire p 3 à 5 ans p > 10 4. Utiliseriez-vous un espace partagé ? p création p + 5 ans p oui p non p un poste wi-fi ouvert 5. Utiliseriez-vous une salle de réunion ? p oui p non 6. Dans quelle amplitude horaire ? 7. Combien de fois par semaine ? p entre midi et deux p une demi-journée par semaine p le matin p l’après-midi p la journée p en soirée 18-21h ? Joli démarrage pour l’opération Food truck. Les camions reviendront en septembre sur la place Jean-Mermoz tous les vendredis soir. Édito Aujourd’hui, nous devons nous adapter à la révolution économique en cours autour du numérique et de l’économie collaborative. Certains penseront ne pas être concernés. Et pourtant, sans le savoir nous participons tous à cette nouvelle forme d’économie. Les exemples sont nombreux : commander un colis à la « Ruche qui dit oui » et le récupérer au Clos des Colombes, situé avenue des Chambards, emprunter une autolib’, dont deux stations ont été récemment installées rue du Général-Leclerc et rue Raoul-Norlding ou tout simplement utiliser les réseaux sociaux ou faire partie d’un club d’entrepreneurs pour partager ses expériences, ses contacts, ses astuces et créer des opportunités commerciales… tant d’exemples qui prouvent que nous prenons part à l’économie collaborative. Le développement des outils numériques contribue largement à ce phénomène, les start-up trouvent de nouveaux modèles économiques et les entrepreneurs déterminent une nouvelle organisation du travail. Le crowdfounding, le coworking, le partage de bureaux, les boutiques éphémères en sont des exemples en plein essor. Depuis plusieurs mois, nous réfléchissons à la création d’une « Maison de l’entrepreneur ». Les créateurs et dirigeants de TPE y trouveraient un lieu pour se rencontrer et rompre l’isolement du travail en solo Ce lieu faciliterait le lancement d’un projet à la sortie d’un incubateur en proposant des espaces à la carte en fonction des besoins de l’activité : salle de réunion, bureau ou open space à la journée par exemple. Cette nouvelle forme d’organisation permettrait d’accueillir des porteurs de projets pour fixer de nouvelles activités et de conforter les TPE boiscolombiennes dans leur développement. C’est pourquoi, ce numéro est consacré aux tiers-lieux. p selon les besoins p une journée par semaine p deux à trois fois par semaine p + de 3 fois par semaine Commentaires : ......................................................................................................................................................................................... Un Bois-Colombien a créé WITS, une application smartphone destinée aux commerçants pour capter une clientèle connectée. Le client passe commande et règle depuis son smartphone, le commerçant prépare la commande qui est prête quand le client passe la chercher. Le commerçant propose des offres directement à partir de son smartphone, le client gagne du temps et profite des offres. Un moyen pour faire connaître sa boutique et attirer une nouvelle clientèle. Contact : La team WITS est à votre écoute du lundi au samedi, de 9h à 20h au +33 (0)1 40 89 22 20 [email protected] Au sommaire - Dossier : Les tiers-lieux : nouvelle organistaion du travail ? Yves Révillon Maire de Bois-Colombes Vice-Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine - Enquête sur la création d’une maison de l’entrepreneur. Donnez votre avis. Édité par la mairie 15, rue Charles-Duflos 92277 Bois-Colombes cedex - 01 41 19 83 00 / Directeur de la publication : Yves Révillon / Directeur de la rédaction : Benoit Bouldoires / Rédactrice en chef : Séverine Pivot / Maquette : service communication / Photos : studio des Bourguignons-Richard Loret / Impression : mairie de Bois-Colombes / Tirage : 50 ex. Dépôt légal : 3e trimestre 2015 ..................................................................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................................................................................... LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015 Zoom sur…Wits LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015 01 Dossier : Les Tiers-Lieux : nouvelle organisation du travail ! Ils en parlent… Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ? Les tiers--lieux se développent en France et dans le monde à grande vitesse. Ils reposent sur le principe de l’économie collaborative. L’économie collaborative est une activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d'organisation du travail. Elle s'appuie sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des biens, des espaces et des outils (l'usage plutôt que la possession), l'organisation des citoyens en "réseau" ou en communautés’. Les tiers-lieux sont destinés à être des espaces physiques ou virtuels de rencontres entre personnes de compétences variées qui n'ont pas forcément vocation à se croiser. Les tiers-lieux regroupent les espaces de coworking, les FabLab, les HackerSpaces, les jardins partagés et autres habitats partagés ou entreprises ouvertes. Les tiers-lieux sont pensés et organisés dans un écosystème global ayant son propre langage pour faire émerger des projets collectifs permettant de co-créer et conserver de la valeur sur les territoires. Exemples de tiers-lieux Fab Lab Coworking Un fab lab (contraction de l'anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») est un lieu ouvert au public où il est mis à disposition toutes sortes d'outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d'objets. La caractéristique principale des fab lab est leur « ouverture ». Ils s'adressent aux entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux bricoleurs, aux étudiants ou programmeurs en tout genre, qui veulent passer plus rapidement de la phase de concept à la phase de prototypage, de la phase de prototypage à la phase de mise au point, de la phase de mise au point à celle de déploiement, etc. Ils regroupent des populations, des tranches d'âge et des métiers différents. Ils constituent aussi un espace de rencontre et de création collaborative qui permet, entre autres, de fabriquer des objets uniques : objets décoratifs, objets de remplacement, prothèses, orthèses, outils… Le coworking s’adresse aux salariés des entreprises, mais aussi aux TPE dont les dirigeants travaillent souvent seuls chez eux. La solitude peut alors être un véritable poids pour l’entrepreneur et qui face au prix élevé de l’immobilier et la difficulté de signer un bail commercial qui l’engage sur plusieurs années, ne peut se permettre de louer un bureau. Cet isolement peut être pesant au quotidien. Les espaces de coworking offrent une solution adaptée et innovante, en permettant de trouver une connexion internet de qualité, un espace de travail convivial et stimulant, le tout pour un loyer avantageux par rapport au prix du marché immobilier classique. Plus qu’un centre d’affaires, les espaces de coworking apportent un « supplément d’âme » : des travailleurs qui n’appartiennent pas à la même entreprise (des « coworkers » comme on les appelle) peuvent échanger, s’entraider et discuter de projets autour d’une table ou d’un café. Les idées des uns se concrétisent grâce aux expériences et aux compétences des autres. Suivant les préceptes de l’économie collaborative, les coworkers créent ensemble une nouvelle manière de travailler et génèrent des opportunités commerciales inédites. Un tiers-lieu pas comme les autres : WOMA Woma est un espace qui allie coworking, espace de travail collaboratif orienté sur la Fabrication numérique et sur le DIY* (Do it yourself : « Faites-le vous-même ») ouvert à tous et un espace de comaking, atelier de fabrication et personnes ressources accompagnant la conception de vos projets. Il dispose d’imprimantes 3D créées par un résident du WOMA. www.woma.fr/fr Cette année, le Conseil départemental des Hauts-de-Seine s’est associé à La Fonderie, agence publique numérique d'Île-de-France, pour la troisième édition du « Cowotour 2015 » les 17 et 18 juin dernier : 10 parcours de 3 visites chacun ont été proposés en Ile-de-France. Dans les Hauts-de-Seine, 3 Tiers-Lieux ont été sélectionnés : Puzzle Coworking à Suresnes, Bureaux & Cie à Antony et Casaco à Malakoff. Ce dernier est soutenu par le Département dans le cadre de sa politique de développement de l’économie collaborative. Laurence Lubrano, Gérante agence de communication Karalys et présidente du Club Bois-Colombes Entreprises «Un tiers-lieu peut être envisagé également comme une maison de l’entrepreneur. C’està-dire un lieu où il y a des bureaux à partager pour des TPE, des indépendants, mais également un lieu où les divers entrepreneurs de la commune se retrouvent pour échanger, pour partager des problématiques. C’est un point de convergence. Les associations de commerçants ou les clubs d’entrepreneurs peuvent y proposer des animations, des événements auxquels sont conviés toute entreprise des alentours, même n’ayant pas de bureau dans ce tiers-lieu. La maison de l’entrepreneur devient alors un lieu convivial et vivant. Chaque entrepreneur peut s’approprier le lieu d’une certaine manière. Et ainsi il peut développer son réseau, tisser des liens, nouer des partenariats ou pourquoi pas trouver des clients !» Alexandre Guy, cofondateur de Sinok La lettre : Pourquoi avoir choisi un tiers-lieu pour votre activité ? Alexandre Guy : «D'abord, je ne voulais pas d'un bureau isolé. J'ai besoin d'échanger, de parler (trop) et voir des gens. Ensuite, parce que je voulais un lieu qui me permettent de faire "des choses", même si à ce moment je ne savais pas quoi exactement, mais au moins c’était un espace qui ouvrait mon champs des possibles. Enfin, faisant partie d'une coopérative, j'ai "l'habitude" de partager déjà pas mal de choses, donc pourquoi pas un lieu...» LL : Quels sont les avantages et les inconvénients à travailler en espace partagé ? AG : «Je ne vois pas d’inconvénient. Quant aux avantages, ils sont très nombreux : créativité, échanges, stimulation, loisirs, curiosité…» LL : Pourquoi avoir choisi Casaco ? AG : «D'abord, je me suis intéressé au lieu parce qu’il se situe près de chez moi. Ensuite, en raison du projet dans sa globalité qui m’a séduit (mélange des profils, organisation participative, ouverture d'esprit et possibilité de faire des choses), mais aussi pour le dynamisme des équipes que j'ai rencontrées.» LL : Combien de fois par semaine, venez-vous dans ces lieux ? AG : «Tous les jours.» LL : Réussissez-vous à créer du business entre membres de la tribu ? AG : «Oui, ça fonctionne plutôt bien.» LL : Autres pensées ? AG : «J'ai l'impression, mais il faudrait se poser pour évaluer la réalité de mes propos, que nous sommes plus efficaces dans notre travail. L’enthousiasme aidant, ce n'est peut être qu'une impression…» Jérome Renaud, fondateur de meilleursformateurs.com Cliquez sur la photo ci-dessous pour découvrir en vidéo un tier-lieu vue de l’intérieur. Boutique éphémère ou bureau temporaire LL : Quels sont les avantages et les inconvénients à travailler en espace partagé ? JR : «Je n’y trouve que des avantages pour collaborer, communiquer et voir du monde, partager des idées et voir des nouveaux projets.» Le magasin éphémère, ou boutique éphémère (pop-up retail ou popup store en anglais), est une approche du marketing basée sur l’ouverture de points de vente pour de courtes durées. Une boutique éphémère est similaire à un point de vente classique, mais de manière temporaire. Le principe consiste à apparaître puis à disparaître (pop-up) au bout de quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. Pour les bureaux, le principe reste le même ; l’espace est utilisé à la carte en fonction des besoins de l’utilisateur : à la demijournée, à la journée, à la semaine… 02 La lettre : Pourquoi avoir choisi un tiers-lieu pour votre activité ? Jérome Renaud : «J’ai choisi un tiers-lieu pour des raisons économiques, en effet, les tarifs de location des bureaux sont abordables, mais surtout je ne voulais pas travailler seul. Le tiers-lieu permet de rompre l’isolement. Par ailleurs, j’avais l’envie d’échanger et de partager mon projet avec d’autres entrepreneurs.» LL : Pourquoi avoir choisi Casaco ? JR : «Pour son accueil, la disponibilité, la proximité (mais pas trop) entre chefs d’entreprise et les valeurs défendues du travail collaboratif.» LL : Combien de fois par semaine, venez-vous dans ces lieux ? JR : «Quasi tous les jours.» LL : Réussissez-vous à créer du business entre membres de la tribu ? JR : «Pour le moment, nous créons de la collaboration et de l’échange de savoir-faire, c’est déjà beaucoup, mais nous ne faisons pas encore de business.» LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015 LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015 03