LA LETTRE ÉCONOMIQUE
DE BOIS-COLOMBES
NUMÉRO 10 ÉTÉ 2015
bois-colombes.com
Édito
Aujourd’hui, nous devons nous adap-
ter à la révolution économique en
cours autour du nurique et de
l’économie collaborative. Certains
penseront ne pas être concernés. Et
pourtant, sans le savoir nous partici-
pons tous à cette nouvelle forme d’économie. Les exem-
ples sont nombreux : commander un colis à la « Ruche qui
dit oui » et le récupérer au Clos des Colombes, situé avenue
des Chambards, emprunter une autolib, dont deux stations
ont été récemment installées rue du ral-Leclerc et rue
Raoul-Norlding ou tout simplement utiliser lesseaux so-
ciaux ou faire partie dun club dentrepreneurs pour partager
ses exriences, ses contacts, ses astuces et créer des
opportunités commerciales tant dexemples qui prouvent
que nous prenons part à l’économie collaborative. Le déve-
loppement des outils numériques contribue largement à ce
phénomène, les start-up trouvent de nouveaux moles
économiques et les entrepreneurs déterminent une nou-
velle organisation du travail. Le crowdfounding, le coworking,
le partage de bureaux, les boutiques éphéres en sont
des exemples en plein essor. Depuis plusieurs mois, nous
réfléchissons à la création dune « Maison de lentrepreneur
». Les créateurs et dirigeants de TPE y trouveraient un lieu
pour se rencontrer et rompre lisolement du travail en solo
Ce lieu faciliterait le lancement dun projet à la sortie dun
incubateur en proposant des espaces à la carte en fonction
des besoins de l’activi : salle de réunion, bureau ou open
space à la journée par exemple. Cette nouvelle forme dor-
ganisation permettrait d’accueillir des porteurs de projets
pour fixer de nouvelles activités et de conforter les TPE bois-
colombiennes dans leur développement. Cest pourquoi, ce
numéro est consacré aux tiers-lieux.
Édipar la mairie 15, rue Charles-Duflos 92277 Bois-Colombes cedex - 01 41 19 83 00 / Direc-
teur de la publication : Yves Révillon / Directeur de la rédaction :
Benoit Bouldoires / dactrice en chef : Séverine Pivot / Maquette : service communication /
Photos : studio des Bourguignons-Richard Loret / Impression : mairie de Bois-Colombes / Tirage :
50 ex. Dépôt légal : 3etrimestre 2015
Yves Révillon
Maire de Bois-Colombes
Vice-Psident du Conseil départemental
des Hauts-de-Seine
LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015 01
04 LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015
Un Bois-Colombien a créé WITS, une application smartphone desti-
née aux commerçants pour capter une clientèle connectée. Le client
passe commande et règle depuis son smartphone, le commerçant
prépare la commande qui est prête quand le client passe la chercher.
Le commerçant propose des offres directement à partir de son
smartphone, le client gagne du temps et profite des offres. Un moyen
pour faire connaître sa boutique et attirer une nouvelle clientèle.
Zoom surWits
- Dossier : Les tiers-lieux :
nouvelle organistaion du travail ?
- Enquête sur la création dune maison
de lentrepreneur. Donnez votre avis.
Au sommaire
Enquête pour la création d’une Maison de l’entrepreneur
Nous envisageons la cation d’un espace parta avec bureaux temporaires, espace de
union, espace de travail ouvert avec wifi et espace tente pour pouvoir échanger. Afin de
le concevoir au plus près de vos attentes et besoins, merci de répondre à ce questionnaire
et de le retourner au service veloppement économique et emploi ou l’envoyer à econo-
mie@bois-colombes.com en cliquant ici.
Lexique
Le service économique vous propose un lexique de l’économie locale en télécharge-
ment sur le site internet de la ville de Bois-Colombes rubrique «vie économique»
ou en cliquant directement ici.
Contact :
La team WITS est à votre écoute
du lundi au samedi,
de 9h à 20h au +33 (0)1 40 89 22 20
La loi n° 2014-626 du 18 juin 2014, dite « loi
Pinel », est venueformer en profondeur le
statut des baux commerciaux, dans le sens
d’un renforcement des droits du locataire.
Un peu plus dun an après sa publication, la
pratique réle un certain nombre d’interro-
gations sur son application. Il en est ainsi de
ses dispositions sur la répartition des
charges, impôts et travaux.
Pour rappel, le Code de commerce prévoit
désormais que le contrat doit comporter :
- un inventaire précis et limitatif des cago-
ries de charges et d’imts, taxes et rede-
vances liés à ce bail, ainsi que leur répartition
entre le bailleur et le locataire (cette obliga-
tion semble sormais interdire la pratique
du montant forfaitaire de charges) ;
- un état prévisionnel des travaux sur les
trois ans à venir, assorti d’un budget pvi-
sionnel, ainsi quun état récapitulatif des tra-
vaux réalisés au cours des trois exercices
antérieurs et leur coût ;
- dans un ensemble immobilier comportant
plusieurs locataires, la partition des
charges ou du coût des travaux entre les dif-
férents locataires occupant les lieux, en fonc-
tion de la surface exploitée.
En cours de bail, le bailleur doit également
informer le locataire : des charges, impôts,
taxes et redevances nouveaux ; annuelle-
ment : de l’état récapitulatif des charges et
dimpôts, taxes et redevances ; à compter de
chaque échéance triennale : du nouvel état
et budget prévisionnel des travaux.
Enfin, le nouvel article R 145-35 du Code de
commerce fixe la liste des charges, impôts
et taxes ne pouvant pas être imputés au lo-
cataire. Au titre de ceux-ci, figurent les « ho-
noraires liés à la gestion des loyers du local
ou de l’immeuble faisant l’objet du bail ». Ce
poste de dépense soulève des questions sur
le point de savoir notamment si ces hono-
raires de gestion incluent également la ges-
tion technique de l’immeuble ou ceux
afférents aux régularisations de charges, ou
aux congés par exemple. L’impact financier
étant important à la fois pour le locataire qui
souhaite minimiser ses charges locatives et
pour le bailleur qui avait tendance jusqu’à la
loi Pinel à répercuter à son locataire toutes
les charges inhérentes au local, ce poste de
charges risque de susciter un contentieux im-
portant entre les parties.
La brève juridique
par Christine Bonnefoy,
avocat
Bail commercial :
la nouvelle répartition
des charges, impôts
et travaux
depuis la loi Pinel
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7. Combien de fois par semaine ?
pselon les besoins
p une demi-journée par semaine
pune journée par semaine
pdeux à trois fois par semaine
p+ de 3 fois par semaine
6. Dans quelle amplitude horaire ?
ple matin
pentre midi et deux
pl’après-midi
pla journée
pen soirée 18-21h ?
1. Exercez-vous :
pà domicile
pdans un bureau
pun local commercial
2. Nombre de salariés :
pseul
pmoins de 5
p5 à 10
p> 10
3. Age de votre structure
p création
p1 à 3 ans
p3 à 5 ans
p + 5 ans
4. Utiliseriez-vous un espace partagé ? poui pnon
Si oui :
pun bureau temporaire pun poste wi-fi ouvert
5. Utiliseriez-vous une salle de réunion ? poui pnon
Commentaires : .........................................................................................................................................................................................
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Retour sur une démonstration-dégustation culinaire sur le marché
le 20 juin 2015 : Le chef Dauvergne, en partenariat avec la fédération française de cui-
sine amateur, a mijoté 300 portions pour régaler les papilles des visiteurs. Cette ani-
mation était proposée par les commerçants non sédentaires.
Simultanément, le tirage de la tombola a été effectué avec 101 lots offerts par 30 com-
merçants. L’animation reviendra bientôt.
Joli démarrage pour l’opération Food truck. Les camions reviendront
en septembre sur la place Jean-Mermoz tous les vendredis soir.
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02 LA LETTRE ÉCONOMIQUE DE BOIS-COLOMBES N°10 — ÉTÉ 2015
Dossier : Les Tiers-Lieux : nouvelle organisation du travail !
Laurence Lubrano,
Gérante agence de communication Karalys
et présidente du Club Bois-Colombes Entreprises
«Un tiers-lieu peut être envisagé également comme une maison de l’entrepreneur. C’est-
à-dire un lieu où il y a des bureaux à partager pour des TPE, des inpendants, mais
également un lieu les divers entrepreneurs de la commune se retrouvent pour échan-
ger, pour partager des probmatiques. C’est un point de convergence. Les associations
de commeants ou les clubs dentrepreneurs peuvent y proposer des animations, des
événements auxquels sont conviés toute entreprise des alentours, me n’ayant pas
de bureau dans ce tiers-lieu. La maison de l’entrepreneur devient alors un lieu convivial
et vivant. Chaque entrepreneur peut s’approprier le lieu d’une certaine manre. Et ainsi
il peut développer son réseau, tisser des liens, nouer des partenariats ou pourquoi pas
trouver des clients !»
Jérome Renaud, fondateur de meilleursformateurs.com
La lettre : Pourquoi avoir choisi un tiers-lieu pour votre activi ?
rome Renaud : «Jai choisi un tiers-lieu pour des raisons économiques, en effet, les ta-
rifs de location des bureaux sont abordables, mais surtout je ne voulais pas travailler
seul. Le tiers-lieu permet de rompre l’isolement. Par ailleurs, j’avais l’envie déchanger
et de partager mon projet avec dautres entrepreneurs.»
LL : Quels sont les avantages et les inconvénients à travailler en espace partagé ?
JR : «Je n’y trouve que des avantages pour collaborer, communiquer et voir du monde,
partager des idées et voir des nouveaux projets.»
LL : Pourquoi avoir choisi Casaco ?
JR : «Pour son accueil, la disponibilité, la proximité (mais pas trop) entre chefs dentreprise
et les valeurs défendues du travail collaboratif.»
LL : Combien de fois par semaine, venez-vous dans ces lieux ? JR : «Quasi tous les jours.»
LL : Réussissez-vous à créer du business entre membres de la tribu ?
JR : «Pour le moment, nous cons de la collaboration et de l’échange de savoir-faire,
c’est déjà beaucoup, mais nous ne faisons pas encore de business.»
Alexandre Guy, cofondateur de Sinok
La lettre : Pourquoi avoir choisi un tiers-lieu pour votre activi ?
Alexandre Guy : «D'abord, je ne voulais pas d'un bureau isolé. J'ai besoin d'échanger, de
parler (trop) et voir des gens. Ensuite, parce que je voulais un lieu qui me permettent de
faire "des choses", même si à ce moment je ne savais pas quoi exactement, mais au
moins c’était un espace qui ouvrait mon champs des possibles. Enfin, faisant partie
d'une coopérative, j'ai "l'habitude" de partager dé pas mal de choses, donc pourquoi
pas un lieu...»
LL : Quels sont les avantages et les inconvénients à travailler en espace partagé ?
AG : «Je ne vois pas d’inconvénient. Quant aux avantages, ils sont très nombreux : créa-
tivi, échanges, stimulation, loisirs, curiosité…»
LL : Pourquoi avoir choisi Casaco ?
AG : «D'abord, je me suis intéressé au lieu parce qu’il se situe près de chez moi. Ensuite,
en raison du projet dans sa globalité qui m’a séduit (mélange des profils, organisation
participative, ouverture d'esprit et possibilité de faire des choses), mais aussi pour le
dynamisme des équipes que j'ai rencontrées
LL : Combien de fois par semaine, venez-vous dans ces lieux ?
AG : «Tous les jours.»
LL : Réussissez-vous à créer du business entre membres de la tribu ?
AG : «Oui, ça fonctionne plutôt bien.»
LL : Autres pensées ?
AG : «J'ai l'impression, mais il faudrait se poser pour évaluer la réali de mes propos,
que nous sommes plus efficaces dans notre travail. L’enthousiasme aidant, ce n'est
peut être qu'une impression»
Ils en parlent
Fab Lab
Un fab lab (contraction de l'anglais fabrication laboratory, « labora-
toire de fabrication ») est un lieu ouvert au public il est mis à dis-
position toutes sortes d'outils, notamment des machines-outils
piloes par ordinateur, pour la conception et la réalisation d'objets.
La caracristique principale des fab lab est leur « ouverture ». Ils
s'adressent aux entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux bri-
coleurs, aux étudiants ou programmeurs en tout genre, qui veulent
passer plus rapidement de la phase de concept à la phase de pro-
totypage, de la phase de prototypage à la phase de mise au point,
de la phase de mise au point à celle de déploiement, etc. Ils regrou-
pent des populations, des tranches d'âge et des tiers différents.
Ils constituent aussi un espace de rencontre et de création collabo-
rative qui permet, entre autres, de fabriquer des objets uniques : ob-
jets décoratifs, objets de remplacement, prothèses, orthèses,
outils
Coworking
Le coworking s’adresse aux salariés des entreprises, mais aussi aux TPE dont
les dirigeants travaillent souvent seuls chez eux. La solitude peut alors être un
véritable poids pour l’entrepreneur et qui face au prix éle de limmobilier et la
difficul de signer un bail commercial qui l’engage sur plusieurs années, ne peut
se permettre de louer un bureau. Cet isolement peut être pesant au quotidien.
Les espaces de coworking offrent une solution adaptée et innovante, en permet-
tant de trouver une connexion internet de quali, un espace de travail convivial
et stimulant, le tout pour un loyer avantageux par rapport au prix du marc im-
mobilier classique. Plus quun centre d’affaires, les espaces de coworking ap-
portent un « supplément dâme » : des travailleurs qui nappartiennent pas à la
me entreprise (des « coworkers » comme on les appelle) peuvent échanger,
s’entraider et discuter de projets autour dune table ou d’un ca. Les idées des
uns se concrétisent grâce aux expériences et aux compétences des autres. Sui-
vant les préceptes de léconomie collaborative, les coworkers créent ensemble
une nouvelle manière de travailler etnèrent des opportunités commerciales
inédites.
Un tiers-lieu pas comme les autres : WOMA
Woma est un espace qui allie coworking, espace de travail collaboratif orienté sur
la Fabrication numérique et sur le DIY* (Do it yourself : « Faites-le vous-même »)
ouvert à tous et un espace de comaking, atelier de fabrication et personnes res-
sources accompagnant la conception de vos projets. Il dispose d’imprimantes 3D
créées par un résident du WOMA. www.woma.fr/fr
Cette année, le Conseil partemental des Hauts-de-Seine s’est assoc à La
Fonderie, agence publique numérique d'Île-de-France, pour la troisième édition
du « Cowotour 2015 » les 17 et 18 juin dernier : 10 parcours de 3 visites chacun
ont été proposés en Ile-de-France. Dans les Hauts-de-Seine, 3 Tiers-Lieux ont
été lectionnés : Puzzle Coworking à Suresnes, Bureaux & Cie à Antony et Ca-
saco à Malakoff. Ce dernier est soutenu par lepartement dans le cadre de
sa politique de développement de léconomie collaborative.
Quest-ce qu’un tiers-lieu ?
Les tiers--lieux se développent en France et dans le monde à grande vitesse. Ils reposent sur le principe de l’économie collaborative. L’économie collabo-
rative est une activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d'organisation du travail. Elle s'appuie
sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des biens, des espaces et des outils (l'usage plutôt que la possession), l'organisation
des citoyens en "seau" ou en communautés. Les tiers-lieux sont destinés à être des espaces physiques ou virtuels de rencontres entre personnes de
compétences vares qui n'ont pas forment vocation à se croiser. Les tiers-lieux regroupent les espaces de coworking, les FabLab, les HackerSpaces,
les jardins partas et autres habitats partas ou entreprises ouvertes. Les tiers-lieux sont pensés et organisés dans un écosysme global ayant son
propre langage pour faire émerger des projets collectifs permettant de co-cer et conserver de la valeur sur les territoires.
Boutique éphémère
ou bureau temporaire
Le magasin éphémère, ou boutique éphémère (pop-up retail ou pop-
up store en anglais), est une approche du marketing basée sur lou-
verture de points de vente pour de courtes dues. Une boutique
éphére est similaire à un point de vente classique, mais de ma-
nre temporaire. Le principe consiste à appartre puis à dispartre
(pop-up) au bout de quelques jours, quelques semaines ou quelques
mois. Pour les bureaux, le principe reste le même ; lespace est uti-
lisé à la carte en fonction des besoins de l’utilisateur : à la demi-
journée, à la joure, à la semaine
Cliquez sur la photo ci-dessous pour découvrir en vidéo
un tier-lieu vue de l’intérieur.
Exemples de tiers-lieux
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