17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
17/09/2008
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APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE D’INTERRUPTION HT (PARTIE 1) ___________________________________________________________________________________
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D 4 690 − 4© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
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En principe, les sectionneurs n’ont pas à interrompre de
courants ; cependant, certains sectionneurs peuvent être amenés à
couper des courants de transfert de barres (jusqu’à 1 600 A sous 10
à 300 V) et les sectionneurs de terre doivent être capables de couper
les courants induits qui peuvent circuler dans les circuits hors ten-
sion par couplage capacitif et inductif avec les circuits adjacents
sous tension (jusqu’à 160 A sous 20 kV).
2.1.2 Interrupteurs
Les interrupteurs sont des appareils destinés à établir et à inter-
rompre un circuit dans des conditions normales de charge. Certains
interrupteurs sont prévus pour remplir également les fonctions de
sectionneur.
Leurs performances sont limitées car, s’ils sont capables d’élimi-
ner les surcharges sur le réseau, ils ne peuvent en aucun cas inter-
rompre un courant de court-circuit.
2.1.3 Contacteurs
Les contacteurs ont un rôle comparable à celui des interrupteurs,
mais ils sont capables de fonctionner avec des cadences très éle-
vées.
Ils possèdent une grande endurance électrique combinée avec
une grande endurance mécanique. Ils sont généralement utilisés
pour la commande de fours, de moteurs à haute tension ou d’équi-
pements industriels divers qui nécessitent des manœuvres fréquen-
tes.
Ils ne peuvent jamais être utilisés comme sectionneurs et ne res-
tent fermés que si leur bobine de commande est alimentée.
2.1.4 Coupe-circuit à fusibles
Les fusibles permettent d’interrompre automatiquement un cir-
cuit parcouru par une surintensité pendant un intervalle de temps
donné. L’interruption du courant est obtenue par la fusion d’un con-
ducteur métallique calibré.
Ils sont surtout efficaces pour la protection contre les courts-cir-
cuits, vis-à-vis desquels ils agissent, le plus souvent, en limiteurs de
la valeur crête du courant de défaut. Ils sont assez souvent généra-
teurs de surtensions à la coupure et exigent malheureusement
d’être remplacés après chaque fonctionnement.
En régime triphasé, ils n’éliminent que les phases parcourues par
un courant de défaut, ce qui peut présenter un danger pour le maté-
riel et le personnel. Leur calibre doit être bien adapté pour éviter un
fonctionnement intempestif en cas de surcharge momentanée.
Pour pallier cet inconvénient potentiel, les fusibles peuvent être
associés à des interrupteurs ou à des contacteurs avec lesquels ils
constituent des combinés capables d’assurer la protection en cas de
surcharges ou de court-circuits. Les combinés présentent, en outre,
l’avantage d’interrompre en triphasé en cas de fusion d’un seul ou
de deux fusibles.
2.1.5 Disjoncteurs
Un disjoncteur est destiné à établir, supporter et interrompre des
courants, sous sa tension assignée (tension maximale du réseau),
dans les conditions normales de service et dans les conditions anor-
males spécifiées (court-circuit, discordance de phases...).
C’est l’appareil de protection par excellence, capable d’une totale
capacité d’intervention sans provoquer de surtension excessive sur
le réseau. À un disjoncteur est très généralement associée une
« intelligence », système de protection et de relayage, détectant un
défaut et élaborant des ordres au disjoncteur pour éliminer automa-
tiquement le défaut ou pour remettre en service un circuit lorsque le
défaut présente un caractère fugitif ou a été éliminé par un autre dis-
joncteur.
Les disjoncteurs peuvent maintenant être équipés de matériels
électroniques permettant à tout moment de connaître leur état
(usure, pression de gaz pour la coupure...), ce qui permet à l’exploi-
tant de programmer les opérations de maintenance et éventuelle-
ment de détecter, par des dérives de caractéristiques, et de prévenir
un risque de défaillance. Ils peuvent aussi être équipés de disposi-
tifs de synchronisation des ordres de fermeture et d’ouverture pour
permettre de manœuvrer des lignes, des transformateurs, des réac-
tances ou des condensateurs, sans provoquer de surtensions ou de
courants d’appels susceptibles d’endommager les composants du
réseau. Tous les types de relais et de systèmes de protection peu-
vent lui être associés pour assurer, dans les meilleures conditions,
l’élimination des défauts qui surviennent dans les circuits qu’il pro-
tège.
2.1.6 Parafoudres
Les parafoudres sont des dispositifs statiques chargés de limiter,
en un point donné du réseau, l’amplitude des surtensions qui peu-
vent se produire. La limitation de surtension est faite en écoulant
l’énergie à la terre.
Ces surtensions peuvent être soit d’origine atmosphérique, c’est-
à-dire externes, soit consécutives à des manœuvres de l’appa-
reillage ou à des phénomènes de résonance, auquel cas elles sont
dites internes.
■Les appareils les plus simples sont les éclateurs qui présentent
cependant l’inconvénient de rester conducteurs après amorçage et
nécessitent donc l’intervention d’un disjoncteur pour l’élimination
du courant de défaut qui résulte de leur fonctionnement.
■Les appareils plus perfectionnés, tels les parafoudres à oxyde
métallique (ZnO par exemple) sans éclateur, sont connectés en
permanence au réseau car ils sont pratiquement isolants à la ten-
sion assignée. En cas de surtension, leur résistance devient tempo-
rairement très faible, mais ils redeviennent automatiquement
isolants dès que la tension retrouve sa valeur normale. Ce sont des
appareils très précieux, car ils jouent un rôle d’écrêteur sans entraî-
ner d’interruption de service.
2.2 Tension
La norme internationale CEI 60694 distingue deux domaines :
— la moyenne tension qui concerne les tensions supérieures à
1 kV et inférieures à 50 kV ;
Les constituants élémentaires que nous venons de définir
sont le plus souvent associés entre eux pour réaliser des fonc-
tions plus complexes, en vue d’assurer la protection et la dispo-
nibilité d’un ensemble de circuits.
Bien que les parafoudres ne fassent pas partie, à proprement
parler, de l’appareillage, il nous paraît important de les décrire
ici de manière succincte, car ils sont de plus en plus associés à
l’appareillage pour :
— limiter les surtensions en coupure de faibles courants
inductifs (§ 2.7.3 et [D 4 692], § 5.2.1) ;
— limiter les surtensions lors de l’enclenchement des lignes
longues [D 4 692], § 5.5).