Revue de Presse du vendredi 10 juin 2016

publicité
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 1
http://www.investir-en-tunisie.net/fr/index.php/2016/06/09/lue-accorde-a-la-tunisie-un-pret-de-500-millions-deuros/
L’UE accorde à la Tunisie un prêt de 500 millions d’euros
Le Parlement Européen a approuvé mercredi, une aide financière de 500 millions d’euros à la Tunisie.
Il s’agit d’un plan pour prêter au pays, à des conditions favorables pour l’aider à réduire sa dette
extérieure et consolider ses mécanismes démocratiques, qui a été soutenu par 561 voix en faveur, 76
contre, avec 42 abstentions.
Selon un communiqué publié par le parlement, la rapporteur Marielle de Sarnez a déclaré, durant le débat
précédant le vote que « la transition de la Tunisie demeure tout a fait remarquable. L’Europe a vraiment
besoin de se tenir à ses côtés, et je demande à la Commission de rendre cet argent disponible le plus
rapidement possible, avant l’été ».
Elle a souligné que « cette assistance macro-financière n’est pas une subvention, mais seulement un prêt
que la Tunisie devra rembourser, même si sa dette continue d’augmenter ». Elle a invité la Commission
européenne à « commencer à penser » dans la lignée de la France et de l’Allemagne qui ont décidé de
convertir une partie de la dette de la Tunisie, en investissement dans le pays ».
« Pour accéder à l’argent, la Tunisie doit signer un protocole d’accord avec la Commission européenne,
l’engageant à des réformes structurelles et à une saine gestion des finances publiques », d’après le
communiqué.
« La Tunisie devra également garantir des mécanismes démocratiques efficaces, la primauté du droit et le
respect des droits de l’homme, qui tous seront suivis de près par l’UE. Lorsque cela sera fait, la Tunisie
aura l’occasion de se saisir des prêts dans un délai de deux ans et demi ».
A rappeler, le Conseil a également approuvé, le 1er juin 2016, la décision de fournir un maximum de 500
millions d’euros d’aide macro-financière à la Tunisie et cette aide de l’Union européenne, complétera
l’aide de 2,9 milliards de dollars du Fonds monétaire international au pays.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 2
http://www.investir-en-tunisie.net/fr/index.php/2016/06/07/la-franchise-un-reel-vecteur-de-creation-demplois-en-tunisie/
La franchise, un réel vecteur de création d’emplois en Tunisie
L’Association Tunisienne de la Franchise (ATF) a organisé, récemment, un cocktail de networking à
Tunis.
Faire connaître l’ATF, de discuter du développement des activités visant à promouvoir la culture de la
franchise en Tunisie, et d’exposer les résultats d’une récente étude sur la franchise en Tunisie, étaient les
principaux objectifs de l’évènement.
Ont pris part à cet événement, M. Mourad Raboudi, secrétaire général de l’association, des représentants
du ministère du Commerce, du Conseil de la Concurrence, de l’Ambassade des Etats Unis, et de la
Chambre de Commerce Tuniso-Américaine.
Cet événement a été une occasion d’échanges entre les franchiseurs et franchisés de divers secteurs
(restauration, services, agences immobilières,…) anciens ou nouveaux soient-ils et de discussion des
actions que devrait entreprendre l’ATF pour développer l’investissement en Tunisie.
Durant cet événement, une étude statistique autour de la franchise et réalisée en partenariat avec
l’Agence « One to One Polling » a été présentée. Elle a été menée au cours du mois de Mai 2016 sur le
grand Tunis et elle montre l’intérêt que les Tunisiens portent à la Franchise.
En effet, plus de 85% des sondés souhaitent voir les franchises se développer en Tunisie.
Cependant, 60% ne sont pas capables d’identifier une marque de franchise. En revanche, presque 100%
des sondés pensent que la franchise est un réel vecteur de création d’emplois.
D’aperès M. Mourad Raboudi « ce cocktail sera suivi par diverses actions de formation et d’information
sur la franchise afin de développer l’investissement dans ce domaine ». L’année sera clôturée par
l’organisation du Salon de la Franchise (Tunis Med) les 7 & 8 Décembre à l’UTICA, ajoute-t-il.
A
propos
de
l’ATF
:
L’ATF est une association de droit Tunisien, créée en Octobre 2010 dans le but de promouvoir et de
développer la franchise en Tunisie, supporterles franchiseurs et franchisés Tunisiens, et renforcer les
capacités décisionnelles du secteur. Compte tenu de la situation politique du pays, l’ATF n’a pas été
suffisamment
visible
durant
les
cinq
dernières
années.
Un nouveau Comité Directeur a été récemment élu. Son plan d’action inclut des actions de formation sur
la franchise, des forums visant à encourager la création d’entreprises.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 3
http://www.businessnews.com.tn/Les-d%C3%A9put%C3%A9s-europ%C3%A9ens-approuvent-un-pr%C3%AAt-de-500millions-deuros-pour-la-Tunisie,520,65069,3
Les députés européens approuvent un prêt de 500 millions d'euros
pour la Tunisie
http://www.webmanagercenter.com/actualite/finance/2016/05/30/169827/tunisie-banques-biat-objectifs-atteints
Un plan pour prêter à la Tunisie 500 millions d'euros à des conditions favorables pour l'aider à réduire sa
dette extérieure et à consolider ses mécanismes démocratiques, a été soutenu par les députés européens
mercredi 8 juin 2016.
Les députés ont soutenu le plan par 561 voix pour, 76 contre, avec 42 abstentions.
«Les défis majeurs en Tunisie sont le ralentissement économique, la montée du chômage et les attaques
terroristes qui effrayent les touristes. Dans le même temps, la Tunisie a reçu plus de 1,8 million de
réfugiés en provenance de Libye, un nombre équivalent à près de 20% de sa population. La transition de
la Tunisie vers la démocratie demeure tout à fait remarquable. L'Europe a vraiment besoin de se tenir à
ses côtés, et je demande à la Commission de rendre cet argent disponible le plus rapidement possible,
avant l'été», a déclaré la rapporteur, Marielle de Sarnez (ADLE, FR) durant le débat précédant le vote.
Elle a ajouté que «cette assistance macro-financière n'est pas une subvention, mais seulement un prêt que
la Tunisie devra rembourser, même si sa dette continue d'augmenter». Elle a invité la Commission
européenne à «commencer à penser» dans la lignée de la France et de l'Allemagne qui ont décidé de
convertir une partie de la dette de la Tunisie en investissement en Tunisie.
Pour accéder à l'argent, la Tunisie doit signer un protocole d'accord avec la Commission européenne
l'engageant à des réformes structurelles et à une saine gestion des finances publiques. La Tunisie devra
également garantir des mécanismes démocratiques efficaces, la primauté du droit et le respect des droits
de l'Homme, qui tous seront suivis de près par l'UE.
Lorsque cela sera fait, la Tunisie aura l'occasion de se saisir des prêts dans un délai de deux ans et demi.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 4
Le 1er juin 2016, le Conseil a également approuvé la décision de fournir un maximum de 500 millions
d'euros d'aide macro-financière à la Tunisie.
L'aide de l'Union européenne à la Tunisie complétera l'aide de 2,9 milliards de dollars du Fonds
monétaire international à la Tunisie.
On rappelle, également, que suite à une décision du Parlement européen en 2016, l'UE a également
accordé à la Tunisie un quota supplémentaire temporaire pour les importations d'huile d'olive hors taxes.
D’après communiqué
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 5
http://www.businessnews.com.tn/le-dinar-en-ute-libre-la-tunisie-frise-la-faillite-et-les-tunisiens-font-la-sieste,519,65085,3
Le dinar en chute libre, la Tunisie frise la faillite et les Tunisiens
font la sieste !
Le dinar tunisien atteint son niveau le plus bas de l’Histoire. Les experts économiques les plus chevronnés
parlent carrément de risque de faillite du pays et d’une année 2017 plus dangereuse que 1986. La Banque
centrale de Tunisie intervient de moins en moins, car cela ne sert plus à rien.
Pendant ce temps-là, le Tunisien vit son ramadan avec sa séance unique et prépare ses vacances estivales
qui vont durer jusqu’au mois de septembre…
Conséquence, la production est des plus basses et c’est là la source de 100% des maux du pays.
On en parle depuis 2011 et nous y arrivons à grands pas, la Tunisie frise la faillite. C’est l’expert
économique Ezzedine Saïdane qui lance le mot et aucun autre expert économique n’oserait le démentir ni
atténuer ses propos, car la réalité ne saurait être que pire.
Les chiffres sont têtus et la comparaison s’impose. L’euro s’échange jeudi 9 juin 2016 à 2,433 dinars, soit
le niveau le plus élevé de l’Histoire. Le dollar américain s’échange pour sa part à 2,141 dinars, soit
également le niveau le plus élevé de l’Histoire. Il y a six ans, le 9 juin 2010, ils étaient respectivement à
1,83 dinar et 1,52 dinar. Il y a cinq ans, le 9 juin 2011, ils étaient à respectivement 1,98 dinar et 1,36 dinar.
Il y a un an, le 9 juin 2015, ils étaient à 2,17 dinars et 1,93 dinar.
La chute du dinar est perceptible et la Banque centrale de Tunisie n’y peut rien. Chedly Ayari n’y peut
absolument rien et il l’avoue dans une déclaration donnée cette semaine à African Manager. Cette chute
aura une incidence directe sur l’inflation puisque le Tunisien importe beaucoup plus que ce qu’il exporte
et ceci est valable en tout, aussi bien dans l’industrie, que le commerce et l’agriculture. Ici aussi, les
chiffres sont têtus.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 6
Selon les chiffres de l’INS, la Tunisie a exporté pour les cinq premiers mois de l’année 2016 pour 11,685
milliards de dinars et a importé pour 16,820 milliards de dinars. Soit un taux de couverture de 69,5%
contre 71,9% pour les cinq premiers mois de l’année 2015. Le déficit commercial de la Tunisie est
enregistré principalement dans nos échanges avec l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et l’Algérie. Il y a en
revanche un excédent commercial avec la France et la Libye.
Cette chute du dinar et ce déficit commercial sont la conséquence directe du manque de productivité. Le
Tunisien consomme beaucoup plus que ce qu’il ne produit et il aggrave son cas l’été et la situation empire
au cours du mois de ramadan. Le Tunisien est une cigale et c’est dans sa culture dont la principale
caractéristique se manifeste par cet horaire de séance unique qui touche tout le secteur public et un pan du
secteur privé.
L’exemple le plus significatif est celui des banques. Les guichets ferment vers 12h30-13h00 au prétexte
que c’est le mois de ramadan. Or le coucher du soleil, synonyme de rupture du jeûne, est vers 19h45, ce
qui fait une improductivité de plus de six heures de temps que le Tunisien passera entre la sieste, les
courses (le plus souvent liées à la bouffe), la cuisine et les loisirs (foot, télé, internet).
Pourtant, force est de constater que ce même Tunisien n’a pas de problème à jeûner et à travailler toute la
journée, quand il est à l’étranger. Exemple parmi d’autres, la rupture du jeûne en France est vers 21h55.
En clair, l’argument religieux brandi par les adeptes de la séance unique n’est pas recevable. D’ailleurs,
cet argument disparait avec l’été où la séance unique se poursuit jusqu’au 30 août (elle durait jusqu’au 15
septembre sous le gouvernement de la troïka 1).
La situation économique de la Tunisie et ce manque terrible de production exigent pourtant de trouver
des solutions immédiates et courageuses afin d’en finir avec ce farniente de la séance unique qui n’a plus
de justification puisque la majorité des entreprises et des administrations sont climatisées. A l’origine, la
séance unique est née parce qu’on a estimé (sous le protectorat français) que l’on ne peut pas travailler par
grandes chaleurs. C’était il y a un siècle !
L’Espagne, autre pays adepte de la sieste, a mis le holà au farniente légendaire des Méditerranéens. « La
journée était traditionnellement divisée en deux parties : le matin de 10h à 14h, et l’après-midi de 16h à
19h. Mais les horaires de travail espagnols ressemblent de plus en plus à ceux des autres pays, avec des
entreprises opérationnelles de 9h à 16h, et de longues pauses-déjeuner et des siestes de moins en moins
courantes », lit-on dans un guide spécialisé.
Une révision des horaires est pourtant impérative pour sauver l’économie de la Tunisie. Les journées
peuvent démarrer tardivement (permettant une grasse matinée relative pour compenser la fatigue des
veillées nocturnes) et finir à 16 heures, ce qui laisse du temps pour vaquer à ses occupations familiales.
Cela fera 35 heures de travail durant la période ramadan-été, contre 32 heures actuellement, puisque la
présidence du gouvernement laisse les fonctionnaires partir à midi le vendredi au prétexte de la prière
hebdomadaire. Une prière qui ne dépasse pas une heure de temps et qui est loin de concerner tout le
monde.
Du côté des entreprises privées, certaines ont franchi le Rubicon, comme Poulina, Orange ou Ooredoo.
Elles ont réussi à affronter les tabous et à imposer des horaires sensés et assurant une productivité
suffisante à la hauteur (toute relative) des salaires dépensés. Idem pour les PME et les usines. Restent les
gros employeurs des grandes entreprises qui comptent des milliers de salariés.
Les banques, freinées par des syndicats très forts et des traditions sociales de quelques décennies, n’osent
toujours pas adapter leurs horaires à ceux des pays développés. Il faut dire qu’elles réussissent malgré tout
à dégager du beau bénéfice, donc elles ne voient pas l’urgence de la chose.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 7
Mais qu’on le veuille ou pas, c’est toujours l’administration qui donne le la et, de ce côté, on reste frileux à
tout changement radical.
La présidence du gouvernement n’a pas le courage d’affronter une polémique liée de près ou de loin à une
question religieuse ou sociale, ni de prendre des décisions qui fâchent, quand bien même elles sont vitales
pour l’économie du pays.
Raouf Ben Hédi
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 8
http://www.businessnews.com.tn/fathi-mestiri-nomme-president-du-conseil-dadministration-de-lubci,520,65095,3
Fathi Mestiri nommé président du Conseil d’administration de
l’UBCI
Fathi Mestiri vient d’être nommé nouveau président du Conseil d’administration de l’Union Bancaire
pour le Commerce et l’Industrie (UBCI), suite à une réunion de ce dernier à l’issue de l’Assemblée
générale ordinaire qui s’est tenu le 3 juin dernier. C’est ce qu’a annoncé la banque dans un communiqué
daté de ce jeudi 9 juin 2016.
Il succède à Abderrazak Zouari qui a présenté sa démission ayant été nommé conseiller de la direction
Afrique de BNP Paribas.
Le Conseil d’administration a aussi nommé Meninx Holding, représentée par Mehdi Tamarziste en
qualité de vice-président et coopté Hamouda Chekir en qualité d’administrateur, ce dernier en
remplacement de Jacques Desponts qui a démissionné de son mandat d’administrateur le 8 janvier 2016.
Selon le même document, le Conseil d’administration a remercié chaleureusement M. Zouari pour les
efforts louables consentis durant ses mandats et lui a souhaité plein succès dans ses nouvelles fonctions
au sein du Groupe BNP Paribas. Il a exprimé ses vœux de réussite au nouveau président, vice-président et
membres du conseil dans leurs missions respectives.
On rappelle que l’Assemblée générale ordinaire de l’UBCI avait nommé Fathi Mestiri et M. Pierre
Beregovoy en qualité de nouveaux administrateurs.
Autre point important, ces nominations demeurent sous réserve de l'accord de la Banque Centrale de
Tunisie suivant article 40 de la circulaire BCT 2011-06.
I.N
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 9
http://www.webmanagercenter.com/actualite/economie/2016/06/09/169974/tunisie-plus-de-6-mdt-pour-indemniser-lesagriculteurs
Tunisie :
Plus de 6 MDT pour indemniser les agriculteurs
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Saâd Seddik, a annoncé que le
gouvernement mobilisera une enveloppe de 6,4 millions de dinars (MDT) pour indemniser les
agriculteurs ayant subi des dégâts, au cours des mois de mars et mai 2016. C'est ce qu'on lit dans un
communiqué de la présidence du gouvernement.
Intervenant à l’issue de la réunion de la Commission mixte 5+5 entre le gouvernement et l’Union
tunisienne de l’agriculture et de la pèche (UTAP), organisée sous la présidence du chef du gouvernement,
Habib Essid, le ministre a affirmé que l’Etat interviendra pour indemniser les agriculteurs en cas de
catastrophes naturelles, en attendant la création d’un fonds d’assurance et des catastrophes.
Le gouvernement entamera, selon Seddik, l'évaluation des dégâts dans les gouvernorats de Kasserine et
du Kef, ajoutant qu'une commission d'experts se penche actuellement sur l'élaboration d'une étude relative
au fonds d'assurance et de catastrophes, laquelle étude sera prête en décembre 2016".
Le chef du gouvernement a souligné à cette occasion l'importance d'accélérer le rythme de réalisation des
projets agricoles bloqués et d'assurer le suivi des décisions y afférentes. Il s'agit, en outre, de résoudre les
problèmes qui ralentissent le rythme de réalisation de ces projets, a encore indiqué Essid.
Abdelmajid Ezzar, président de l'UTAP, affirmera, pour sa part, que la réunion a permis d'examiner les
questions des taux d'intérêt des crédits, dont le montant ne dépasse pas les 5 mille dinars et qui intéresse
plus de 800.000 agriculteurs d'une valeur totale de 334 millions de dinars.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 10
http://www.webmanagercenter.com/actualite/finance/2016/06/09/169971/reprise-des-debats-a-l-arp-sur-la-loi-bancaire
Reprise des débats à l'ARP sur la loi bancaire
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a repris, jeudi 9 juin, au cours d’une séance plénière,
l’examen du projet de loi n°09/2016 relatif aux banques et institutions bancaires à partir de l’article 116
en présence de 113 députés.
Ce projet de loi, dont les 115 articles ont été adoptés lors des séances plénières précédentes, est soumis à
l’adoption pour la deuxième fois vue que l’Instance provisoire de vérification de la constitutionnalité
des lois avait jugé la loi des banques, adoptée le 12 mai, par l’ARP, non constitutionnelle, et ce suite au
recours déposé par l’opposition.
Des amendements ont été introduits à l’exception de l’article 54, relatif à la finance islamique qui a
suscité une polémique entre l’opposition et le mouvement Ennahdha.
Le projet de loi, qui comporte 200 articles, vise, selon le gouvernement, à améliorer le rendement des
banques tunisiennes et à préserver les droits des dépositaires, tandis que l’opposition considère que cette
loi obéit aux directives des institutions financières internationales.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 11
http://www.webmanagercenter.com/actualite/finance/2016/06/08/169953/banque-de-l-habitat-nomination-de-nouveauxcommissaires-aux-comptes
Banque de l’Habitat :
Nomination de nouveaux commissaires aux comptes
L’Assemblée générale ordinaire de la BH a nommé deux nouveaux commissaires aux comptes pour une
période de trois ans (exercices 2016-2017-2018).
-
Le cabinet Walid TLILI
-
Le cabinet Audit & consulting Business “ACB“ représenté par Zied Khedime Allah
Ces nominations sont effectuées en application de la loi n° 2005-96 du 18/10/2005 relative au
renforcement de la sécurité des relations financières et de la loi 2001-65 relative aux établissements de
crédits telle que modifiée et complétée par la loi 2006-19 du 02/05/2006.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 12
http://www.webmanagercenter.com/actualite/societe/2016/06/08/169951/tunisie-loi-bancaire-le-fp-n-est-pas-satisfait-desamendements
Tunisie - Loi bancaire :
Le FP n'est pas satisfait des amendements
Le député Ahmed Seddik (Front Populaire) a menacé, au cours d’une séance plénière à l'ARP, tenue mardi
7 juin, de renvoyer de nouveau en appel le projet de loi sur les banques et les institutions financières au
cas de non intégration des amendements.
A rappeler que l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois, avait déclaré ce projet de
loi anticonstitutionnel.
Adopté le 12 mai 2016, ce projet de loi a été considéré comme non conforme en forme et contenu. Le
Front Populaire avait boycotté la séance de l’adoption du projet précité pour atteinte au règlement intérieur
qui stipule qu’il faudrait un délai de 12 jours pour que le projet de loi soit discuté en plénière.
Seddik a ajouté que des problèmes constitutionnels font encore l’objet de renvoi ajoutant que le Front
Populaire a encore plusieurs critiques dont certaines sont d'ordre économiques, soulignant l’importance
des volets constitutionnels notamment la question de la finance islamique. Il a précisé qu’il ne s’agit pas
d’un problème idéologique mais d’un différend politique, constitutionnel et juridique visant l’unification
des textes juridiques de l’Etat ajoutant que l’introduction de la finance islamique constitue une lacune.
Le député Mohamed Ben Salem (Mouvement Ennahdha) a mis l’accent sur l’importance de cette loi car le
système bancaire nécessite une nouvelle loi de contrôle des banques.
Le député Nizar Amami (Front Populaire) considère que l’introduction de la finance islamique est une
question idéologique soulignant l’importance des réformes pour la réalisation du développement
économique.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 13
http://www.webmanagercenter.com/actualite/finance/2016/06/09/169978/banque-fathi-mestiri-nouveau-president-du-conseild-administration-de-l-ubci
Banque :
Fathi Mestiri nouveau Président du Conseil d'Administration de
l'UBCI
L’Assemblée Générale Ordinaire de l’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie qui s’est tenue le 3
juin 2016 a nommé M. Fathi MESTIRI et M. Pierre BEREGOVOY en qualité de nouveaux
Administrateurs.
Le Conseil d’Administration s’est réuni à l’issue de l’Assemblée Générale Ordinaire et, après avoir pris
acte de la démission de M. Abderrazak ZOUARI de ses mandats d’Administrateur et de Président du
Conseil d’Administration, a décidé de nommer M. Fathi MESTIRI en qualité de nouveau Président du
Conseil d’Administration.
Le Conseil d’Administration a aussi nommé Meninx Holding, représentée par son représentant permanent
M. Mehdi TAMARZISTE en qualité de Vice-Président et coopté M. Hamouda CHEKIR en qualité
d’Administrateur, ce dernier en remplacement de M. Jacques DESPONTS qui a démissionné de son
mandat d’Administrateur le 08/01/2016.
Le Conseil d’Administration de l’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie a remercié
chaleureusement M. Abderrazak ZOUARI pour les efforts louables consentis durant ses mandats et lui a
souhaité plein succès dans ses nouvelles fonctions au sein du Groupe BNP Paribas. Il a exprimé ses vœux
de réussite aux nouveaux Président, Vice-Président et membres du Conseil dans leurs missions
respectives.
(Ces nominations demeurent sous réserve de l'accord de la Banque Centrale de Tunisie suivant article 40
de la circulaire BCT 2011-06)
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 14
http://www.webmanagercenter.com/actualite/finance/2016/06/10/169976/finance-l-assurance-automobile-sera-t-elleliberalisee-en-tunisie
Finance :
L'assurance automobile sera-t-elle libéralisée en Tunisie?
Slim Chaker, ministre des Finances, a déclaré à la presse que les pertes énormes générées par la
branche automobile sont devenues intolérables. Pour y remédier, il a indiqué que "son département a
demandé, il y a trois semaines, à la Fédération tunisienne des sociétés d'assurance (FTUSA) et au
Comité général des assurances (CGA), deux structures en charge de ce dossier, d'étudier la possibilité
de libéraliser le secteur de l'assurance automobile".
Cette étude est appelée à trouver un compromis entre la demande des assureurs qui réclament une
augmentation des prix de l'assurance automobile et la tendance du gouvernement à refuser cette quête.
Selon le ministre, son département est persuadé que les prix d'assurance automobile ne peuvent pas être
éternellement administrés d'autant plus que ce secteur est assez concurrentiel et peut être en
conséquence compétitif.
Toujours est-il que, même au cas où ce compromis serait trouvé, la libéralisation de l'assurance
automobile ne se fera que graduellement d'après la ministre.
 A.B.S.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 15
http://africanmanager.com/12_chedly-ayari-la-banque-franco-tunisienne-fait-face-a-de-serieux-problemes/
Chedly Ayari : « La Banque Franco-Tunisienne fait face à de
sérieux problèmes »
Dans une déclaration à Shems Fm en marge de l’adoption du projet de loi relatif aux banques et aux
institutions financières, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedly Ayari a affirmé que la
Banque franco-tunisienne fait face à de sérieux problèmes et qu’ils sont à la recherche de solutions
empêchant sa faillite.
S’agissant de la loi sur les banques, il a indiqué que ladite loi comporte des mesures protégeant les
banques de la faillite.
Il est à rappeler par ailleurs que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté jeudi après-midi
en seconde lecture le projet de loi relatif aux banques et aux institutions financières dans sa totalité, et ce
après l’avoir approuvé article par article.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 16
http://kapitalis.com/tunisie/2016/06/10/la-devaluation-du-dinar-sera-prejudiciable-a-leconomie-tunisienne/
La dévaluation du dinar sera préjudiciable à l’économie
tunisienne
La dévaluation du dinar est une décision non souveraine, inappropriée et contraire aux intérêts de
l’économie tunisienne. Analyse…
Par Jameleddine Aouididi *
Depuis la signature de l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) en 1995,
l’éventualité d’une chute de la monnaie nationale tunisienne par rapport à la monnaie unique
européenne et au dollar américain (monnaies principales de l’endettement extérieur et des transactions
commerciales de la Tunisie) était considérée à juste titre comme étant le scénario le plus catastrophique
qui pourrait arriver à l’économie tunisienne.
Pour comprendre cette inquiétude, il suffit de rappeler qu’environ 56% de nos importations dont
environ 65% sous le régime général (onshore) donc payables en devises et 75% des exportations dont
plus de 68% sous le régime offshore qui est autorisé à ne pas rapatrier les produits des exportations
d’après la réglementation de la Banque centrale de Tunisie (BCT) sont réalisées avec l’UE.
Cela se traduit par un solde déficitaire structurel et profond de notre balance commerciale qui s’élève à
environ 20 milliards de dinars par an (17,9 milliards de TND en 2013; 20,4 milliards en 2014 et 19,1
milliards en 2015, selon le bulletin mensuel de statistique de l’INS, décembre 2015 page 42), dont entre
6 à 7 milliards avec l’UE soit environ 33% du déficit total, 1,3 milliard avec la Chine, un milliard avec
la Turquie et autant avec la Russie.
Cependant la Banque centrale de Tunisie semble s’interroger de plus en plus sur les limites de ce
régime […], qui représente en 2014 désormais 65% des exportations tunisiennes […]». Car «les
entreprises offshores ne sont pas tenues de rapatrier en Tunisie les recettes de leurs exportations […].
À l’inverse, la plupart des importations tunisiennes se font sous le régime général et se traduisent par
d’importantes sorties de devises. Ce déséquilibre a eu tendance à s’accentuer avec le temps».
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 17
Si on ajoute en plus les données de la dette extérieure du pays libellée à hauteur de plus de 60% en euro
et à 20% en dollar, et qu’en fait notre monnaie nationale a perdu environ 50% de sa valeur par rapport à
l’euro entre 2000 et 2016, nul doute que l’inquiétude exprimée depuis plus de vingt ans se trouve
totalement justifiée.
Entre 1995 et 2016, le dinar a perdu environ 50% de sa valeur (dont 26% entre 2010 et 2016). Cette
perte de change a eu des impacts directs sur le taux d’inflation (inflation importée), sur la détérioration
du pouvoir d’achat, sur l’aggravation du déficit commercial, sur la chute de l’investissement national et
bien évidemment sur l’endettement extérieur.
Ainsi, au niveau de l’endettement, la perte de change sur le service de la dette n’a cessé d’augmenter
atteignant parfois le double d’une année à l’autre comme en témoignent les rapports annuels sur la dette
extérieure de la BCT (en 2012 la perte de change a été de 110 millions de dinars soit le double de celle
constatée en 2011). Si les dettes de la Tunisie ont augmenté d’environ 58% entre 2010 et 2014 passant
de 26 milliards à 41 milliards, la dépréciation du dinar en a été la cause directe à hauteur 18,1 % et ce
n’est pas peu.
A titre comparatif, il convient de constater que le Maroc, qui a signé le même accord d’association avec
l’UE au cours de la même période, a été plus avisé sur cette question fort importante et ce en décidant
d’amarrer le dirham à l’euro et la monnaie marocaine n’a perdu qu’environ 12,5% de sa valeur entre
1995 et 2016. Cette politique a permis d’éviter le renchérissement des dettes du pays par la dépréciation
du dirham et de mieux maîtriser ses équilibres extérieurs.
Source : FXTOP.
L’évolution historique de cette courbe du dirham par rapport à l’euro qui diffère de celle en chute libre
du dinar confirme la justesse du choix marocain.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 18
Evolution historique de la parité du dinar tunisien par rapport au dirham marocain de 1995 à 2016
Source : FXTOP.
Il convient de constater que l’allure des courbes de l’évolution historique du dinar tunisien par rapport à
l’euro et au dirham marocain ont la même tendance baissière. Ce qui dénote la légèreté et de
l’irresponsabilité de tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir en Tunisie depuis plus de vingt
ans sur cette question hautement importante et dont les conséquences sur l’économie nationale sont
lourdes et graves.
Sur ce point, il convient de souligner que le dérapage du déficit commercial au cours de l’année 2012 sous
le gouvernement de la troïka, qui a connu une hausse de 35% par rapport à 2011 et 2010 et qui s’est
maintenu à ce niveau depuis cette date, a pesé lourdement sur la chute de la parité du dinar d’environ 26%
au cours de cette période de quatre dernières années.
Souveraineté nationale et opportunité d’une dévaluation du dinar
La dévaluation des monnaies nationales a été toujours liée à la question de la souveraineté des pays car la
dévaluation est un levier de la politique monétaire dont les répercussions différent d’une situation à l’autre.
Dans le cas d’un pays souverain et disposant d’un système productif (agricole, industriel et de services)
dynamique et compétitif, le fait de dévaluer sa monnaie nationale peut engendrer une envolée de ses
exportations et améliorer ainsi sa balance commerciale, tout en relançant son taux de croissance
économique. Cette technique a été par exemple l’apanage des gouvernements italiens successifs du temps
de la vieille lire italienne avant l’introduction de l’euro en tant que monnaie unique. Actuellement et
devant la persistance de la stagnation de la croissance économique en Italie depuis plusieurs années,
beaucoup de nostalgiques regrettent la disparition de la lire et pensent qu’elle aurait pu faire l’affaire pour
renouer avec la croissance économique.
Pour ce qui est de la Tunisie, la chute du dinar est une donnée structurelle liée au modèle de
développement économique suivi depuis plus de quarante ans et qui est axé sur la sous-traitance et
l’encouragement des investissements étrangers (notamment français, italiens et allemands pour 80% des
cas) qui se sont développés dans des secteurs à très basse valeur ajoutée (textile et habillement, cuir et
chaussures, câbles électriques et électronique) utilisant une main d’œuvre peu qualifiée, et préférant
s’installer dans les régions côtières du nord et du nord-est et du centre-est, et qui s’approvisionnent
essentiellement de l’étranger.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 19
Ce modèle, qui a pris le pas sur l’encouragement et le développement de l’investissement local à plus
haute valeur ajoutée, a engendré un régime offshore exonéré du paiement des impôts, bénéficiant
d’incitations importantes. Selon le rapport de la Banque Mondiale sur la Tunisie publié en 2014, «ces
incitations généreuses offertes par la Tunisie pour attirer les investissements vers les sociétés
exportatrices (offshore) sont coûteuses, généralement peu efficaces et ont paradoxalement accentué les
disparités régionales». Toujours selon la Banque Mondiale, «le coût direct des incitations à
l’investissement est élevé et estimé à 2,2 % du PIB soit environ un milliard de US dollars chaque année».
Enfin la Banque Mondiale a souligné que «la dichotomie onshore-offshore a donné lieu à d’importantes
importations intermédiaires et moins de produits fabriqués en Tunisie donc moins de valeur ajoutée créée
localement».
Nonobstant les motivations réelles qui ont poussé la Banque Mondiale, qui semble jadis plutôt satisfaite
de ce modèle, à émettre ce diagnostic réel et acerbe, il convient de souligner que la réalité dépasse de loin
ce diagnostic. Car, si on ajoute à ce diagnostic le développement outrageux de l’économie parallèle
(estimé peut être à plus de 50% du PIB), la prolifération de la corruption et du népotisme, la
multiplication des fuites fiscales et des fuites de capitaux (33,8 milliards de US dollars entre 1987 et
2010, selon une étude du PERI, institut de recherche en politique économique rattaché à l’Université du
Massachussetts aux Etats-Unis), le tableau s’assombrit beaucoup plus.
En outre, ce système a ruiné le tissu industriel local et l’on compte plus de 3500 entreprises disparues
dans presque tous les secteurs d’activité.
Il s’agit donc d’une économie sclérosée, dépourvue totalement d’un système productif, et qui s’est
tournée vers des importations massives qui profitent à certains groupes qui ont investi dans des activités
purement commerciales de distributions, encouragés par des multinationales avides de marchés et de
débouchés pour leurs productions qui sont soutenues par des puissances mondiales et régionales.
Dans ce cadre, est-il judicieux et sage de décider d’une dévaluation du dinar qui ne pourra engendrer
qu’une aggravation de la situation économique et sociale du pays : avec comme conséquence immédiate
la relance de la spirale inflationniste, la détérioration du pouvoir d’achat notamment au niveau des
couches sociales les plus démunis et de la classe moyenne d’où le risque d’une explosion sociale. Sans
parler du risque certain de l’aggravation du déficit commercial, de l’endettement en plus du reflux de
l’investissement local public et privé déjà moribond.
Dans le paragraphe 18 du Mémorandum de politiques économiques et financières (MPEF) joint à la lettre
d’intention adressée conjointement à la directrice générale du FMI par le gouverneur de la BCT, Chedly
Ayari, et le ministre des Finances, Slim Chaker, en date du 2 mai 2016, nos responsables semblent
déterminés à appliquer les recettes du FMI en affirmant leur décision de «limiter les interventions de la
BCT sur le marché des changes au lissage des fluctuations excessives du taux de change». Traduire :
«Nous n’allons plus défendre le dinar dans sa chute». Ils ajoutent clairement: «Pour ce faire, nous
sommes résolus à strictement limiter les ventes nettes de change et uniquement lorsque les solutions de
marché ont été épuisées (ceci explique le dernier laisser-faire qui a fait chuter la parité du dinar). Un taux
de change plus flexible contribuerait à résorber progressivement la surévaluation du dinar (traduire sans
équivoque qu’ils sont convaincus avec le FMI qu’il faut dévaluer) et à favoriser un meilleur alignement
sur les fondamentaux macroéconomiques», sans oublier de conclure dans leur lettre d’intention par ceci :
«Nous consulterons les services du FMI sur l’adoption de ces mesures, et en avance de toute révision des
politiques macroéconomiques contenues dans ce Mémorandum de PEF, conformément aux politiques de
consultations du FMI. Toutes les informations et données nécessaires pour le suivi du programme seront
fournies aux services du FMI».
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 20
C’est tout simplement une déclaration de soumission pathétique et humiliante.
A titre comparatif, lors d’une intervention organisée à la Sorbonne Rafael Correa, président de la
république d’Equateur, en réponse à une question posée par un jeune espagnol qui lui demandait : «En
Espagne le taux de chômage est de 26%, comment avez-vous fait pour avoir stabilisé le taux de chômage
à 4,3%?», a répondu : «C’est simple je n’ai pas appliqué les recettes du FMI».
Quelles solutions pour sauver l’économie nationale ?
En partant de ce diagnostic et tenant compte du déséquilibre alarmant de notre balance de paiement,
conséquence logique du déficit commercial structurel et dangereux qui s’élève à environ 20 milliards de
dinars par an avec un taux de couverture réel des nos importations par les exportations qui ne dépasse pas
32% en 2015 (sous le régime général soumis à la réglementation de change de la BCT), l’unique porte de
sortie de cette crise qui reste pour la Tunisie est de se prévaloir de son droit d’appliquer les clauses de
sauvegarde.
Cette mesure, prévue en cas de déficit de la balance de paiement, aussi bien par la réglementation de
l’OMC que par l’accord d’association signé en 1995 avec l’UE, permettra à la Tunisie de mettre en place
un plan de relance économique dont les principaux axes consistent à :
1/ amorcer une réforme immédiate et courageuse pour l’application d’une fiscalité uniforme et généralisée
sur toutes les sociétés opérants dans le pays ;
2/ relancer le système productif local en misant sur un rapport qualité/prix optimum et un encadrement
efficace et rapide dans les secteurs à forte valeur ajoutée notamment dans le secteur agricole, le secteur
industriel minier et manufacturier ainsi que dans le secteur des services. Tout en mettant l’accent sur la
nécessité d’assainir et de rentabiliser le secteur touristique longtemps bradé et fonctionnant pratiquement à
perte. Ce secteur dont la valeur ajoutée au PIB n’atteint qu’à peine 4,8% et au plus à 5% dans ses années
de gloire, dispose de deux fois plus de crédits bancaires que le secteur agricole dont la part au PIB varie
entre 8,3% et 10,5 d’après les rapports annuels de la BCT?;
3/ renforcer les structures de soutien à l’exportation des produits locaux qui sont soumis au règlement de
change de la BCT exigeant le rapatriement des produits des exportations pour amorcer une baisse
consistante du déficit commercial;
4/ mettre en place une politique d’austérité qui consiste à rationaliser les importations au strict minimum
avec priorité à l’importation des biens d’équipements, des matières premières pour relancer
l’investissement local notamment dans le secteur industriel seul capable de relancer la création d’emplois
rémunérateurs et stables notamment pour les diplômés.
5/ Cette politique aboutira à terme à relancer le système productif national, à redresser les équilibres
financiers du pays par une limitation graduelle du déficit commercial, à lever la pression sur la demande
en devises seul moyen de redresser la parité du dinar et d’entamer ainsi un début de repli du ratio de la
dette.
Vue de cet angle, la dévaluation du dinar décidée par le gouvernement, sous la pression du FMI, des
multinationales installées en Tunisie et de certains lobbies nationaux, semble en flagrante contradiction
avec les intérêts nationaux du pays.
En dévaluant le dinar, les sociétés étrangères qui utilisent une main d’œuvre abondante (environ 200.000
salariés) vont absorber totalement toutes les augmentations salariales consenties au cours de ces dernières
post révolution et qui sont réglées sous forme de notes d’honoraires en monnaie forte. Elles vont ainsi
renforcer leur compétitivité au niveau international aux dépens de l’intérêt national des Tunisiens.
Cependant les autorités financières ne doivent pas pavoiser longtemps car l’inflation engendrée par cette
dévaluation fera chuter inévitablement le pouvoir d’achat à brève échéance et relancera certainement les
contestations sociales. Ce sera un retour à la case départ.
* Economiste et industriel.
OECT/Service Communication
REVUE DE LA PRESSE NATIONALE
10 juin 2016
Page 21
Téléchargement