Bruxelles, l’explosion démographique l’Entreprise de l’Année 2011 Finaliste Bruxelles 2040 défis et opportunités! L’ Assemblée Générale de BECI du 4 octobre dernier a été un succès en tous points : une salle comble, un thème passionnant, quatre orateurs de talent et assez de matière pour poursuivre avec un débat animé. Sous le titre aguicheur « Brussels 2040. Sex… and the City? », BECI a entamé le débat sur l’explosion démographique qui attend la ville au cours des prochaines années : en 2040, Bruxelles comptera - d’après les dernières prévisions de la Région de Bruxelles-Capitale - 1,3 million d’habitants, soit une augmentation de 200.000 habitants en quelques décennies ! Cette croissance démographique aura un impact important dans de nombreux domaines : l’emploi, les garderies d’enfants et l’enseignement, l’urbanisme et le logement ainsi que la mobilité. Des défis... et des opportunités ! Nous reviendrons dans cette édition spéciale autour de l’Assemblée Générale de BECI sur les opinions de chacun des orateurs invités: n Eric Corijn, professeur à la VUB à propos de l’explosion démographique attendue à Bruxelles. n Kris Lauwers (directeur-général adjoint de la STIB) et Alain Flausch (administrateur délégué de la STIB) à propos de la stratégie de la STIB pour assurer le transport public d’un nombre croissant de Bruxellois. n L’architecte Joachim Declerck à propos de la problématique du logement et du développement d’une économie urbaine pour Bruxelles. n L es consultants de McKinsey Benoit Gérard et Etienne Denoël à propos de la nécessité d’une réforme de l’enseignement à Bruxelles. BECI souhaite prendre l’initiative dans ce débat crucial pour Bruxelles : nous nous engageons pour l’avenir ! Olivier Willocx Administrateur Délégué de BECI 1 Jean-Claude Daoust, Président de BECI. 2 BECI s’engage pour l’avenir Créer les conditions de la prospérité Les défis posés par la croissance démographique bruxelloise sont bien connus. En tant que représentant des entreprises, BECI veut participer activement à la construction de l’avenir de la capitale. Jean-Claude Daoust, Président de BECI, identifie plusieurs pistes d’action. Pour Jean-Claude Daoust, les problèmes auxquels Bruxelles devra faire face au cours des prochaines décennies n’ont en réalité rien de nouveau. « Le constat n’est pas neuf : tous les phénomènes dont nous avons parlé au cours de ce colloque font depuis longtemps partie de la réalité bruxelloise », explique-t-il. « Mais l’explosion démographique risque fort de les aggraver. Il devient donc urgent de s’atteler à leur résolution, car si nous ne faisons rien aujourd’hui, il sera impossible d’assurer notre prospérité. Les entreprises entendent être parties prenantes dans la recherche de solutions. Il en va bien sûr de leur responsabilité sociétale, mais aussi de leur avenir. Voilà pourquoi nous voulons aujourd’hui proposer aux autorités des idées, mais aussi des pistes concrètes sur lesquelles nous nous engageons. » L’enseignement, défi n° 1 Premier défi pour l’avenir de la capitale : l’enseignement. Pourquoi BECI a-t-il aujourd’hui décidé d’en faire une priorité ? « Aujourd’hui, sur le marché du travail bruxellois, plus d’une centaine de métiers connaissent une pénurie. Les entreprises n’arrivent tout simplement pas à trouver des candidats pour occuper certaines fonctions », constate Jean-Claude Daoust. « Plusieurs facteurs sont en cause. Tout d’abord, il y a une désaffection pour l’enseignement technique et professionnel. C’est regrettable, car les emplois auxquels préparent ces études sont nécessaires ! Ensuite, il y a le problème des langues : pour travailler à Bruxelles, il est aujourd’hui indispensable d’être bilingue, voire trilingue. Dans les deux cas, la qualité de l’en- seignement peut être mise en cause, particulièrement du côté francophone. Les tests PISA le confirment chaque année. » Pour le président de BECI, un autre problème prendra de l’importance dans un futur proche : l’accès à l’enseignement pour les nouveaux migrants et les enfants des derniers arrivés. « Beaucoup d’entre eux n’ont pas un réseau social qui leur donne accès à la langue française ou néerlandaise. Résultat : de nombreux enfants de première primaire ne parlent tout simplement pas français ou néerlandais. Nous voulons insister pour que l’enseignement devienne obligatoire dès l’âge de 5 ans, afin de pouvoir scolariser ces enfants et le mettre à niveau avant le début des études primaires. » n « Avec un jeune de moins de 25 ans sur deux au chômage, il est impossible de créer du bien-être ! » Jean-Claude Daoust, Président de BECI 3 4 Intensifier les rapports entre l’école et l’entreprise Les entreprises veulent aujourd’hui faire entendre leur voix dans le débat sur les programmes scolaires. « Les politiciens nous prêtent aujourd’hui une oreille attentive, car nous constituons leur canal de communication privilégié avec le monde de l’entreprise. Aujourd’hui, nos préoccupations rejoignent les leurs. Avec un jeune de moins de 25 ans sur deux au chômage, il est impossible de créer du bien-être ! Mais sans main-d’oeuvre qualifiée, les entreprises ne pourront pas non plus assurer leur avenir. Nous avons donc tout intérêt également à ce que l’enseignement s’améliore. Et nous voulons participer concrètement à cette amélioration. Pour que les élèves des filières techniques et professionnelles soient correctement formés, il faut qu’ils soient tenus au courant de toutes les évolutions technologiques. Les entreprises peuvent agir concrètement en ce sens : non seulement en fournissant aux enseignants documents et renseignements sur les techniques les plus récentes, mais aussi en favorisant les formules d’apprentissage. Nous pensons aussi que, dans un monde en perpétuelle évolution, apprendre à apprendre devient indispensable : il faut donner aux jeunes les outils intellectuels qui leur permettront de continuer à apprendre tout au long de leur vie. » Le privé veut investir dans le logement Un autre sujet de préoccupation à Bruxelles est le logement, puisque, d’après les estimations, il faudra disposer à l’avenir de plus de 50.000 nouveaux logements à Bruxelles pour faire face à l’accroissement de la population. « Ici aussi, nous pouvons nous engager aux côtés des pouvoirs publics », lance Jean-Claude Daoust. « Pourquoi la Région devrait-elle être propriétaire de tous les logements sociaux ? Il y a trop peu de logements sociaux à Bruxelles, et les entreprises pourraient également contribuer à leur développement. Le secteur de la construction et les banques sont prêts à y investir, avec comme objectif supplémentaire de favoriser l’accès à la propriété pour les jeunes ménages. Nous souhaitons en effet que les personnes qui sont nées à Bruxelles puissent s’enraciner à Bruxelles. Ce n’est actuellement pas le cas : l’une des causes principales de l’exode urbain est la difficulté de trouver à Bruxelles un logement à un prix abordable. » Mobilité et emploi sont liés Enfin, la mobilité est également un enjeu crucial pour l’avenir de la ville. « Bruxelles est engorgée. Les solutions actuelles — ralentissement du trafic et promotion de l’usage du vélo — sont clairement insuffisantes », note Jean-Claude Daoust. « L’avenir du transport en commun à Bruxelles passe par un investissement massif dans le métro. Le tram ne suffit pas, et crée également de l’engorgement. Et on ne peut pas imaginer un instant que les 140.000 futurs habitants supplémentaires se déplacent en voiture ! Par ailleurs, emploi et mobilité sont liés : il faut permettre aux gens d’accéder facilement à leur lieu de travail. Aujourd’hui, il devient donc crucial de mener une politique de transports en commun qui permette de relier les poches porteuses d’emploi aux quartiers à forte densité de population. Cela réduira d’ailleurs les problèmes de circulation, car l’expérience prouve que les gens abandonnent sans problème la voiture lorsqu’il existe un bon plan de mobilité dans une ville ! » n « Il y a trop peu de logements sociaux à Bruxelles, et les entreprises pourraient également contribuer à leur développement. Le secteur de la construction et les banques sont prêts à y investir, avec comme objectif supplémentaire de favoriser l’accès à la propriété pour les jeunes ménages. » Jean-Claude Daoust, Président de BECI 5 © Reporters Eric Corijn, professeur à la VUB. 6 Quatre « noyaux » de croissance Repenser le développement de Bruxelles Pour le professeur Eric Corijn de la VUB, la rapidité de l’évolution démographique bruxelloise imposera une profonde remise en question de la gouvernance au sein de la Région. L’enjeu : un développement harmonieux et adapté aux réalités de terrain. L’évolution démographique bruxelloise sera rapide et brutale, et bouleversera profondément la donne dans la capitale. « Nous parlons aujourd’hui de Bruxelles en 2040, mais il faut bien se rendre compte que l’essentiel de la croissance de la population aura déjà lieu entre aujourd’hui et 2020 », assène Éric Corijn, sociologue et philosophe, responsable du département de géographie de la VUB et directeur du groupe de recherche COSMOPOLIS : « Malgré la poursuite de l’exode urbain, Bruxelles comptera alors entre 140.000 et 170.000 habitants de plus qu’aujourd’hui ! » Cette augmentation est due à deux phénomènes : ◗ Une augmentation de la natalité, particulièrement parmi la population d’origine immigrée. ◗ Deux nouvelles vagues de migration internationale : l’une, intraeuropéenne, en provenance des anciens pays de l’Est; l’autre, extraeuropéenne, en provenance principalement d’Afrique. « Conséquence de cette évolution: une population plus jeune, moins aisée et plus multiculturelle que par le passé », note Éric Corijn. « Ce changement démographique entraînera de nombreux défis. Il faudra en effet créer plus de 50.000 logements pour accueillir ce supplément de population, ainsi que des places dans les crèches et l’enseignement. Or, cela ne se fait pas en un an. Il y a donc une réelle urgence ». Deux grands déséquilibres Même si l’urgence est là, Bruxelles doit aujourd’hui, selon le professeur, faire face à deux grands déséquilibres qui pèsent sur les efforts de développement. D’un côté, un manque de gouvernance flagrant. « Bruxelles a le statut de nir. Il faut d’urgence clarifier la dynamique de développement et le rôle de chacun des acteurs. » Le deuxième déséquilibre est lié à la désindustrialisation de la ville. « En une trentaine d’années, l’économie bruxelloise s’est “tertiarisée”, sous l’impulsion, entre autres, de son internationalisation », explique Éric « Nous parlons aujourd’hui de Bruxelles en 2040, mais il faut bien se rendre compte que l’essentiel de la croissance de la population aura déjà lieu entre aujourd’hui et 2020. Malgré la poursuite de l’exode urbain, Bruxelles comptera alors entre 140.000 et 170.000 habitants de plus qu’aujourd’hui ! » Éric Corijn, professeur à la VUB Région, divisée en 19 communes, et où coexistent de surcroît deux communautés. Ce morcellement des compétences est paralysant, car il y a un manque de vision globale de l’avenir de la ville. Du coup, les initiatives de développement ne vont pas dans le même sens, ce qui crée une grande incertitude. Au final, l’essentiel du développement est actuellement laissé aux mains du privé, qui agit selon d’autres critères et ne possède pas non plus de vision globale de l’ave- Corijn. « Plus de 90 % de l’activité économique a lieu dans le secteur tertiaire. À côté d’une baisse drastique de l’emploi industriel, cela a entraîné la création d’emplois très qualifiés, qui échappent aux Bruxellois au profit des habitants de la périphérie. Conséquence : un chômage structurel élevé et une augmentation du nombre de navetteurs. Les chômeurs bruxellois, peu qualifiés, peinent à trouver du travail puisque les emplois industriels qui auraient pu leur convenir ont disparu. » 7 Quatre « noyaux » de croissance Raisonner par « noeuds de croissance » Bruxelles, ville universitaire Pour relever le défi du développement de Bruxelles, Éric Corijn recommande d’adopter un raisonnement thématique basé sur la réalité géographique et économique de la ville. « Ce développement devra aussi être polycentrique : on ne peut pas imaginer qu’il parte uniquement du centre de la ville », explique le professeur. « Mais raisonner au niveau communal et créer 19 centres de croissance n’a pas non plus de sens. Par contre, il est possible d’identifier des pôles de croissance, correspondants à des noyaux géographiques différents et dont on pourrait thématiser les dynamiques. J’en vois immédiatement quatre. » « Bruxelles est la plus grande ville universitaire de Belgique. Plus de 70.000 étudiants y fréquentent universités et Hautes Écoles. Pourtant, Bruxelles ne se profile pas de cette manière », relève Eric Corijn. « S’il y a un jour une “Silicon Valley” belge, celle-ci se développera plutôt le long de l’axe Leuven-Louvainla-Neuve. Sans pôle universitaire et R&D clair au sein de la région bruxelloise, il sera difficile de faire un « triangle R&D » fort. Bruxelles doit donc développer un véritable quartier universitaire, avec non seulement des universités et leurs étudiants, mais aussi des centres de R&D et des activités typiques comme les librairies et les galeries. Il faudrait donc d’urgence créer un pôle dédié à l’enseignement supérieur et aux activités de R&D, et cela peut se concevoir dans la zone autour de Delta, proches des campus ULB et VUB. » Bruxelles, zone « d’arrivage » Première thématique : Bruxelles, zone d’arrivage. « Bruxelles continuera à accueillir de nouveaux flux migratoires. Cela se concentrera autour de l’axe qui va de la Gare de l’Ouest à la Gare du Midi, autrement dit Cureghem. Il faudra prévoir l’accueil de cette nouvelle population: logements, formations en langues, éducation, mais aussi un effort particulier de formation et d’activation afin d’aider cette population à trouver un emploi. Dans cette zone une société interculturelle nouvelle va se créer, avec un risque de détachement total de la société et de ses institutions.» Bruxelles, ville internationale Bruxelles restera par ailleurs, grâce à son rôle de capitale européenne, une ville internationale. « Cette fonction pourra se développer dans la zone qui va du quartier européen proprement dit au quartier Josaphat et à la VRT-RTBF. L’activité y sera centrée sur l’enseignement, notamment des langues, les commerces, et les services aux personnes. Il faudra en même temps réussir la transformation du quartier Européen, actuellement monofonctionnel, en un vrai centre ville international.» Bruxelles, lien industriel et logistique Enfin, la zone centrée autour de la gare de Schaerbeek-Formation et du plateau du Heizel conserve, pour le professeur de la VUB, un lien avec la partie industrielle de la périphérie bruxelloise, du côté de Vilvoorde, Diegem, Machelen. « Cette zone aura donc intérêt à se recentrer sur une activité de type logistique ou industriel au mieux dans une optique de lien entre Bruxelles et Vilvoorde et non de concurrence. » Recentraliser pour mieux décentraliser Pour parvenir à un tel développement, il faudra, selon Éric Corijn, créer de nouvelles synergies entre communes, et les grouper et faire travailler ensemble autour de ces pôles. Ces « polycentres » deviendront alors aussi des pôles pour l’agencement des quartiers. « Bruxelles compte 118 quartiers distincts, dont un tiers sont à cheval sur plusieurs communes. Poursuivre le développement selon une logique de quartier sera plus efficace. Mais cela requiert une beaucoup plus grande coordination entre communes et surtout une gestion forte et claire de la région. L’avenir passe cependant par cette piste », conclut Eric Corijn. n En bref Pour faire face au défi démographique, Bruxelles doit résoudre son problème de gouvernance et axer son développement sur trois thématiques et quatre nouveaux centres : Les trois thématiques : ◗ Une planification en rapport avec la zone métropolitaine ◗ Un renforcement du centre élargi autour du canal ◗ Une thématisation du développement polycentrique Les quatre noyaux : ◗ Accueil des nouvelles populations, autour de la zone de Cureghem ◗ Développement d’un quartier universitaire clair autour de Delta ◗ Déploiement des activités internationales autour du quartier européen ◗ Lien logistique et industriel avec la région de Vilvoorde, dans la zone Schaerbeek Formation — Heizel 8 l’assurance de groupe PME en toute simplicité essentielle comme l’eau essential for life Récompensez vos collaborateurs avec essential for life, l’assurance de groupe d’AXA. 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Voici le best of des dessins produits, grâce à sa répartie graphique sans borne, lors de l’Assemblée Générale de BECI de cette année. Pierre Kroll au travail pendant l’Assemblée Générale de BECI. 12 Kroll sur la métropole Bruxelles Kroll sur la mobilité en 2040 Kroll sur l’enseignement à Bruxelles Kroll sur l’explosion démographique à Bruxelles Kroll sur la mobilité en 2040 Kroll sur là sécurité à Bruxelles Kroll sur l’explosion démographique à Bruxelles Kroll sur le redoublement à Bruxelles Kroll sur Sex… and the City ? 13 Kris Lauwers, directeur-général adjoint de la STIB. 14 Transports publics à Bruxelles Jusqu’à 50 % d’usagers supplémentaires d’ici 2025 ! La forte croissance démographique, couplée à une politique d’encouragement d’utilisation des transports publics, causera une augmentation massive du nombre d’usagers des transports en commun bruxellois. Alain Flausch et Kris Lauwers esquissent les stratégies mises en place par la STIB pour faire face à ce défi. Les dix à quinze prochaines années s'avéreront cruciales pour l'avenir des transports en commun bruxellois. « À côté des effets de la croissance démographique, nous devrons tenir compte de la politique menée par les autorités communales et régionales pour réduire de 20 % le trafic automobile ainsi que de l'arrivée du RER à Bruxelles », note Alain Flausch, administrateur délégué de la STIB. « Cela se traduira par une augmentation du nombre d'usagers comprise entre 30 et 50 %. À l'heure actuelle, la croissance annuelle de notre chiffre affaires oscille entre 7 et 8 %. Si cette tendance se poursuit, cela signifie une hausse de 30 à 40 % du nombre de voyageurs d'ici 2018 ! Il faudra augmenter drastiquement nos capacités de transport dans un délai très court. » Augmenter la flotte de bus articulés La première solution à mettre en oeuvre est une augmentation de l'offre de bus. « Cette capacité supplémentaire peut être mise en place en deux ou trois ans », expliquent Alain Flausch et Kris Lauwers, directeur-général adjoint de la STIB. « Pour cela, nous devons faire passer notre flotte de bus articulés de 80 à 200 véhicules, et rajouter au total 150 bus à la flotte actuelle. » L'avantage de cette mesure est bien entendu sa mise en oeuvre rapide. Avec toutefois un bémol : la nécessité de construire de nouveaux dépôts pour accueillir ces nouveaux véhicules. Par contre, cette flotte pourrait également privilégier les carburants moins polluants, comme le gaz naturel. « À condition, toutefois, de trouver une solution pour financer le surcoût que pourrait représenter l'utilisation de ce carburant. » Renforcer le métro et le tram La deuxième piste mise en oeuvre vise le transport à grande capacité offert par le métro et le prémétro. « Pour commencer, nous allons équiper l'axe est-ouest, c'està-dire les lignes 1 et 5, de rames entièrement automatisées », précise l'administrateur délégué. « Cela permettra d'augmenter les cadences et d’ainsi doubler la capacité de transport de ces lignes d'ici 2018 ou 2019 ». Du côté de la ligne nordsud, la STIB prévoit de désengorger Schaerbeek et Evere en prolongeant la ligne de prémétro jusque Bordet et Haren. Pour l'instant, ce projet en est encore au stade des premières études, et la nouvelle extension devrait voir le jour d'ici 2020 ou 2021. Une troisième piste est l'extension du réseau de tramways. Plusieurs projets sont en cours : ◗ La ligne « 9 », une nouvelle ligne de tram qui reliera Simonis à l'UZ Brussel ◗ La prolongation de la ligne 94 jusqu'à la station de métro Roodebeek ◗ Une nouvelle ligne à l'ouest de la ville, en direction du Cora « Tous ces projets sont dans les cartons », précise l'administrateur délégué de la STIB, « mais leur mise en oeuvre prendra encore du temps. » Les obstacles subsistent De nombreux obstacles subsistent cependant à la mise en oeuvre de ces différents chantiers. La question principale reste celle du financement de ces travaux. « Il manque actuellement entre 1,2 et 1,8 milliard d'euros pour financer l’exploitation de la STIB pendant les 5 années à venir et financer ces différents projets », notent Flausch et Lauwers. « Une première piste constituerait dans un recours plus significatif au fonds Beliris. Ce fonds est destiné à financer les grands travaux d'infrastructure rendus nécessaires par la 15 Transports publics à Bruxelles dimension européenne et nationale de Bruxelles. Actuellement, seuls 25 % des fonds disponibles sont consacrés aux dépenses de mobilité. Il faudrait sans doute que cette proportion monte à 50 %. L'État fédéral pourrait également intervenir au-delà de Beliris, dans le cadre notamment des montants libérés pour le refinancement de la Région de Bruxelles-Capitale. Mais je pense que le privé pourrait également jouer son rôle. La solution fait parfois grincer des dents certains groupes politiques, mais je suis convaincu qu'une intervention du privé dans la mise à disposition de certaines installations pourrait être envisagée, et serait certainement souhaitable pour disposer plus rapidement des infrastructures nécessaires. La logistique reste elle aussi en retrait par rapport aux besoins de la STIB. « Comme je vous le disais, augmenter notre flotte, cela signifie aussi créer de nouveaux dépôts pour entreposer ces véhicules. Or, le plan régional d’affectation des sols (PRAS) n'a pas suffisamment tenu compte des besoins en terrains dédiés à la logistique », déplore Alain Flausch. « La procédure pour l'obtention des permis nécessaires est également très longue. Actuellement, il faut donc entre 5 et 6 ans pour disposer d'un nouveau dépôt. Le décalage entre le ‘temps économique’ et le ‘temps politique’ ne cesse de s'agrandir, et cela risque de peser sur les efforts entrepris pour faire face à l'accroissement des besoins de transports en commun. » Renforcer la coopération ? La coopération avec les autres sociétés de transport et entre ministres de tutelle s'est par contre améliorée au cours des dernières années. Une coopération qui bénéficiera aussi aux Bruxellois. « Nous n'avons pas beaucoup de projets en cours avec les TEC, mais De Lijn entend par contre renforcer sa présence à Bruxelles en construisant 4 à 5 lignes de tramways en direction de Bruxelles et sur le territoire bruxellois. Si nous arrivons à nous entendre sur un tarif intégré, cette offre supplémentaire pourrait contribuer à améliorer la desserte pour les Bruxellois. » Alain Flausch se montre par contre nettement plus réservé vis-à-vis des chemins de fer. « J'ai le sentiment que la construction du RER, qui pose problème depuis le début, n'est pas une priorité pour la SNCB. Les travaux progressent trop lentement. De plus, les fréquences sur une ligne comme la ligne 26, qui relie le sud de Bruxelles au Quartier Léopold, ne sont pas suffisamment élevées, alors que sa fréquentation ne cesse d'augmenter. » Une question de santé publique Face au défi démographique des prochaines décennies, renforcer les transports en commun est plus qu'un simple choix d'offre de mobilité. « La congestion automobile est une source de pollution, notamment aux particules fines, et donc un problème important de santé publique. À cet égard, Bruxelles fait partie des villes les plus polluées de l'Union européenne. L'augmentation du nombre de voitures n'est donc plus une option en matière de mobilité, et nous ne pouvons donc tout simplement pas nous permettre de ne pas renforcer l'offre de transports en commun. » n Sortir du cadre des 19 communes Pour l’administrateur délégué de la STIB, la réflexion autour de la mobilité à Bruxelles ne doit pas se restreindre aux 19 communes. « Il faut élargir le cadre à l’entièreté de la zone RER », plaide Alain Flausch, « et mettre en cadre non seulement une offre coordonnée, mais aussi une politique de monitoring afin de surveiller l’évolution des besoins et d’y réagir le plus rapidement possible. » 16 Situation privilégiée Situé à cinq heures de navigation d’Anvers, le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense d’autoroutes et de voies ferrées. Outil performant Un terminal à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2 d’entrepôts au centre TIR. Au service de Bruxelles Plus de 600 000 camions en moins dans la ville chaque année Bruxelles, ville portuaire au cœur de l’ Europe Design: www.acg-bxl.be Plus de 90 000 tonnes de CO 2 économisés chaque année Le domaine portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et représente un poids économique important: près de 360 entreprises génèrent 12 000 emplois, dont près de 6 000 emplois directs, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus de 6 millions de tonnes. www.portdebruxelles.be Place des Armateurs, 6 - B-1000 Bruxelles - Tél.: +32 (0)2 420 67 00 - Fax: +32 (0)2 420 69 74 - [email protected] © Reporters. Joachim Declerck, Program Director chez Architecture Workroom Brussels. 18 Développement et urbanisme Vers une économie urbaine pour Bruxelles Pour l’architecte Joachim Declerck, la question du logement à Bruxelles est indissociable de celle de l’orientation du développement économique de la capitale. Son message : il faut cesser de se focaliser uniquement sur les services. Le diagnostic bruxellois en matière de logement est clair : pour rencontrer les besoins liés à l’évolution démographique bruxelloise, il faudra créer au minimum 50.000 logements dans la capitale d’ici 2020. Pour Joachim Declerck (Program Director chez Architecture Workroom Brussels) cependant, envisager la question uniquement sous l’angle de l’offre de logements ne sera pas suffisant. Derrière l’évolution que connaît Bruxelles se profilent en effet plusieurs questions. Parmi cellesci, la paupérisation de la population bruxelloise. « Ce n’est pas tout de construire des logements, même s’il s’agit de logements sociaux », assène Joachim Declerck. « Pour dire les choses crûment, encore faut-il s’assurer que les gens auront les moyens d’y habiter ! Voilà pourquoi la question du logement est à mon sens indissociable de celle de l’évolution de l’économie bruxelloise. D’un côté, Bruxelles est la troisième région la plus riche d’Europe, et de l’autre côté, le taux de chômage y est d’environ 20 %. Avec ces caractéristiques, Bruxelles est probablement la ville européenne où les effets de la métropolisation mondiale sont les plus évidents. Et comme dans chaque petite et grande métropole, notre tâche la plus importante est de tisser un lien entre un projet pour l’économie bruxelloise et ses défis démographiques et sociaux. » Tirer les leçons d’autres expériences Selon Joachim Declerck, la stratégie de développement suivie par beaucoup de villes dans le dernières années, nous avons été collectivement convaincus que l’Europe pourrait devenir le centre de l’innovation et du Research & Development ; le cerveau d’où d’où serait pilotée l’économie de production dans d’autres parties du monde. Et par conséquent, parallèlement à un processus de désindustrialisation de nos villes, on a investi mas- « Les 15 à 20 dernières années, parallèlement à un processus de désindustrialisation de nos villes, on a investi massivement et principalement dans la construction de « la ville tertiaire », axée presque uniquement sur une économie de services et de la connaissance. Aujourd’hui, il est très clair que cette vision économique est trop restreinte. Il faut donc réincorporer dans la ville des activités de production. » Joachim Declerck, Program Director chez Architecture Workroom Brussels monde, y compris Bruxelles, est trop monofonctionnelle. « Les 15 à 20 sivement et principalement dans la construction de « la ville tertiaire 19 Développement et urbanisme © Source : World Bank Bruxelles et Anvers sont clairement les centres de gravité de l’activité économique en Belgique. », axée presque uniquement sur ment, la réintégration d’une activité une économie de services et de la de production au sein du tissu écoconnaissance. Aujourd’hui, il est très nomique. Cette politique permettra clair que cette vision économique d’éviter une dualisation de la société est trop restreinte. faut donc réin- telle que nous la connaissons auIl corporer dans la ville des activités jourd’hui à Bruxelles. » de production. Pas de la production industrielle lourde, bien sûr, mais Un meilleur maillage de la production innovante, à plus économique petite échelle. L’évolution des techLa question centrale, estime nologies le permet actuellement. La l’architecte, est le maillage écoville manque aussi cruellement d’ac- nomique au sein de la ville. « Pour tivités logistiques, et pourrait encore commencer, les plans urbanistiques mettre plus d’accent sur l’Horeca. que font Bruxelles et d’autres villes Tous ces développements permet- matérialisent cette vision de la « ville traient de créer de l’emploi, y com- tertiaire » : une série de pôles pour pris pour des profils moins qualifiés. l’économie de services. Regardez C’est d’ailleurs la voie choisie par ce qui se construit autour de Delta d’autres grandes villes à travers le ou de la gare du Midi, par exemple. monde : Rotterdam, Londres, mais Ce n’est pas mauvais en soi, mais ce aussi Istanbul et Sao Paulo. Toutes n’est pas non plus suffisant comme ces villes expérimentent, simultané- réponse au défi économique et « La ville manque cruellement d’activités logistiques, et pourrait encore mettre plus d’accent sur l’Horeca. Tous ces développements permettraient de créer de l’emploi, y compris pour des profils moins qualifiés. C’est d’ailleurs la voie choisie par d’autres grandes villes à travers le monde : Rotterdam, Londres, mais aussi Istanbul et Sao Paulo. » Joachim Declerck, Program Director chez Architecture Workroom Brussels 20 démographique. Par ailleurs, il faut aussi arrêter de réfléchir par grandes “zones” uniformes », poursuit l’architecte. « Il ne faut pas séparer le développement économique et le développement de logement. C’est en faisant cohabiter les activités de production, les bureaux, les commerces et les logements dans la ville, qu’il sera possible de créer une économie urbaine plus diversifiée. Cette intégration entre les niveaux micro-économique et macro-économique est nécessaire pour faire de la ville un moteur de croissance. Les politiques de stimulation de l’économie locale encore fragile, de dynamisation de l’économie portuaire et des entreprises, et le PDI (plan de développement international) doivent tenir compte les uns des autres. Dans ce sens, le PRDD (plan régional de développement durable) en cours d’élaboration est une opportunité pour formuler et réaliser cette nouvelle vision urbaine et économique plus intégrée. » Replacer Bruxelles dans le système économique Par ailleurs, Joachim Declerck insiste également sur la nécessité de développer une vision qui s’inscrit dans le système de l’économie, et s’affranchit du carcan des 19 communes. « Les dynamiques à l’intérieur de Bruxelles sont indissociables de la zone qui entoure la ville. Cela veut dire la proche périphérie, avec par exemple l’aéroport de Zaventem, mais aussi, plus loin, le port d’Anvers. Pour avoir vraiment du sens, la vision de ce que sera Bruxelles à l’avenir doit incorporer cette réalité. En un mot, il faut absolument recréer le lien entre le développement démographique, social, urbain et économique de Bruxelles, et élargir le contexte géographique dans lequel mener cette réflexion. Il faut qu’on développe un projet économique qui s’inscrit dans le siècle de la ville : une vision donc pour l’économie urbaine. » n Quel que soit le type d’entreprise que vous gérez, nous avons une solution adaptée. Afin de permettre à votre PME d’optimiser la gestion de l’énergie, Electrabel vous propose des solutions adaptées à vos besoins : - une équipe PME qui prend en charge votre problème dès le premier contact - une assistance téléphonique professionnelle 24h/24 en cas de panne d’électricité en haute tension. 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Benoit Gérard et Étienne Denoël ont étudié les recherches menées par leurs collègues de McKinsey dans d’autres pays afin d’identifier des pistes pour améliorer l’enseignement dans notre pays. « Notre bureau est présent dans de nombreux pays, et certains de nos collègues ont été amenés à travailler sur la réforme de systèmes éducatifs dans leurs pays respectifs », expliquent les deux consultants. « Nous avons décidé de nous pencher sur les résultats de leurs recherches, ainsi que sur les études disponibles sur le sujet, pour tenter d’identifier les “meilleures pratiques” qui permettraient d’améliorer la qualité de l’enseignement dans la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et nous avons décidé de diffuser les résultats de ces travaux auprès de toutes celles et ceux qui pourraient en tirer parti. Jusqu’ici, nous avons rencontré près de 1.200 personnes. » L’éducation, un enjeu sociétal Pourquoi se pencher sur l’amélioration de l’enseignement ? « L’enseignement influence l’ensemble de la société à bien des égards », explique Benoit Gérard. « Prenez par exemple l’emploi et la pauvreté, deux enjeux à Bruxelles. Les dernières études de l’OCDE ont démontré qu’une augmentation de 40 points au test PISA, la marge de progrès entre la FWB et la Flandre, entraîne à terme un supplément de croissance économique de 0.9 % par an. Il existe également un lien avéré entre le niveau d’éducation et la santé. Améliorer la qualité de l’enseignement pourrait donc avoir une influence positive sur l’ensemble du climat économique et social. C’est d’autant plus le cas à Bruxelles, où le taux de chômage est particulièrement élevé, la population plus pauvre et la population immigrée peu intégrée dans le tissu socio-économique. » Facteurs de succès Benoit Gérard et Étienne Denoël ont étudié les systèmes mis en place dans les pays ou les régions qui se Quatre constats À Bruxelles, et plus particulièrement dans l’enseignement francophone, quatre constats décrivent, selon les deux consultants, la situation actuelle. ◗ La moyenne des résultats obtenus par les élèves aux tests internationaux standardisés comme le test PISA est inférieure à la moyenne de l’OCDE. ◗ Les écoles francophones présentent l’une des corrélations les plus élevées entre réussite scolaire et origine sociale, ce qui ne correspond évidemment pas au rôle d’ascenseur social dévolu à l’enseignement. ◗ Le budget consacré à l’enseignement par élève est supérieur à la moyenne de l’OCDE. Le problème réside donc probablement plutôt dans la façon dont les moyens disponibles sont alloués et gérés. ◗ Améliorer l’enseignement obligatoire peut constituer un véritable projet mobilisateur : il y a plus de 100.000 enseignants dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont plus de 25.000 à Bruxelles, et plus de 870.000 élèves, dont plus de 25 % à Bruxelles. 23 Agir sur l’enseignement Améliorer l’enseignement obligatoire aurait un impact important sur 6 dimensions Fédérer les énergies autour d’un projet mobilisateur distinguent par la qualité de leur enseignement, notamment la Finlande, Singapour, la Corée du Sud, l’Ontario (Canada) ou la Saxe (Allemagne). « Nous avons pu isoler quatre caractéristiques qui se retrouvent dans les meilleurs systèmes éducatifs », explique Benoit Gérard. ◗ Les enseignants font partie des diplômés de grande qualité. 24 Non seulement ils maîtrisent les matières à enseigner, mais ils se distinguent par leur motivation à enseigner, leur intelligence émotionnelle par rapport aux élèves…. « Le métier est suffisamment valorisé, financièrement, mais surtout socialement, pour attirer les meilleurs profils. Mais ce n’est pas tout : les ensei- gnants sont également formés et accompagnés tout au long de leur carrière. » ◗ Les équipes de direction sont sélectionnées soigneusement parmi les enseignants avec les meilleures qualités pédagogiques et de coaching d’adultes. Elles consacrent l’essentiel de leur temps à leur rôle pédagogique et au La taille des classes pas si importante ? Certaines conclusions tirées des expériences menées à l’étranger ont de quoi surprendre. Ainsi, contrairement à l’opinion communément répandue, la taille des classes n’a que peu d’influence sur la qualité du système éducatif. « D’après la littérature disponible, la qualité du corps professoral a une influence bien plus prépondérante sur les résultats des élèves », expliquent les deux consultants. « Voilà pourquoi les politiques qui visent à attirer les meilleurs profils, à fournir une formation continuée de qualité et à mettre en place des mécanismes de coaching sont les plus efficaces » projet éducatif de leur école plutôt qu’aux aspects administratifs ◗ Le système se focalise sur l’amélioration des pratiques sur le terrain : observation, coaching, formation continue, tutorat des jeunes enseignants, échange de bonnes pratiques entre enseignants d’une même école, mais aussi entre écoles ◗ Dès qu’un dysfonctionnement est détecté par rapport aux objectifs fixés au niveau d’un élève, d’une classe ou d’un établissement scolaire, une intervention prend place. Les mesures correctives varient, mais incluent souvent une forme de remédiation pour les élèves les plus jeunes, notamment ceux issus d’un milieu familial défavorisé. plique Benoît Gérard. « Les mesures visant les processus, c’est-à-dire la façon dont on gère et anime une école, sont celles qui fournissent les meilleurs résultats. Dans notre pays, il faudra également veiller à ne pas appliquer la même solution partout : les différences entre établissements sont telles qu’une approche au cas par cas est indispensable. Il faut un diagnostic préalable, centré aussi bien sur les résultats et les pratiques, mais aussi un état des lieux financier. En effet, les méthodes de gestion des écoles ne sont pas optimales : leur professionnalisation permettrait de dégager des moyens à consacrer au financement d’autres réformes. » Sensibiliser l’opinion et impliquer les enseignants Enfin, les deux consultants insistent sur la nécessité de sensibiliser les dirigeants et l’opinion publique. « Le problème de l’enseignement, c’est que chacun y est passé, a eu sa propre expérience, et se base sur cette expérience pour proposer sa propre recette. Il faudra donc effectuer un travail important pour expliquer les réformes entreprises et les raisons pour lesquelles elles ont été appliquées. » Dans tous les cas, les enseignants eux-mêmes seront au cœur de la transformation à venir. n Comment intervenir ? Quelle est la meilleure méthode pour parvenir à améliorer concrètement le système éducatif ? « Pour répondre à cette question, nous nous sommes penchés sur les systèmes d’enseignement qui ont connu des réformes ces dernières années, et nous avons essayé d’identifier ceux qui ont connu l’amélioration la plus rapide », ex- Améliorer l’enseignement peut constituer un véritable projet mobilisateur : il y a plus de 25.000 enseignants et plus de 200.000 élèves à Bruxelles ! Benoit Gérard, consultant chez McKinsey 25 Assemblée Générale De gauche à droite et de haut en bas : • Frans De Keyser • Chris Moris • Patrick Junius • Olivier Willocx • Jean-Paul Bissen • Joris Tiebout • Patrick Brauns • Pierre Thonon • Christian Sanders • Christian Franzen • André Loumaye • Didier Malherbe • Jean-Antoine De Muylder • Richard Fielz • Jean-Pierre Miller • Christian Velten-Jameson • Thierry Van Kan • Alexandre Cleven • Andreas Cremer 26 BECI 2011-2012 • Pierre-Alain Scharff • Brigitte Borremans • Theo De Beir • Baudouin Velge • Philip Neyt • Véronique Joseph • Denis Delforge • Patrick Bontinck • Frédéric Rouvez • Rachid Azaoum • Jean-Pierre Jaucot • Claire Potvliege • Geert Streulens Sam van de Kerckhof • Liliane Knopes • Laurence Bataille • Marc Toledo • Thierry Willemarck • Pierre Hermant • Olivier Niffle • Philippe Biart • Bruno Verhofstede • Pierre Konings • Jean Putmans • Jean-Claude Debussche Jean-Claude Daoust • Joëlle Evenepoel • Diane Zygas 27 Assemblée Générale BECI 2011-2012 Composition du Conseil d’Administration de BECI Chambre de Commerce de Bruxelles pour l’exercice 2011-2012 Rachid Azaoum Franchising Partner Quality-Bel Laurence Bataille Managing Partner IPAC n Jean-Paul BissenExecutive Search Partner Acerta Corgo n Johan BogaertsPrésident Communauté Portuaire Bruxelloise CPB-ASBL - Brusselse Havengemeenschap BHG-VZW n Luc BontempsAdministrateur Délégué FEBIAC n Patrick Bontinck Directeur Général VisitBrussels n Brigitte Borremans Administrateur SD Viangros n Patrick Brauns Tax Partner Deloitte n Thierry Conrads Administrateur Wheelit n Jean-Claude Daoust Administrateur Délégué de Daoust n Jean-Claude Debussche Administrateur Délégué Mensura Support n Jean-Jacques Delens Administrateur Délégué Administrateur CCIB Besix Real Estate Development n Luc Deflem Administrateur Délégué Securex Group n Denis DelforgeDirecteur Administratif Brussels Expo – Parc des Expositions de Bruxelles n Theo De Beir Avocat De Beir & Vanraes Advocatenkantoor n Michel de Bièvre CEO Project T & T (Tour&Taxis) n Johan De SwaefDirecteur Employee Benefits AXA Belgium n Joëlle Evenepoel Secrétaire Général BECI n Richard Fielz Administrateur Fiduciaire Defisca n Michel Govaerts Administrateur Délégué M.O.S.T. n Bernard Gustin Managing Director Brussels Airlines n Isabelle Hamburger Administrateur Vervloet n Paul HeggeDirecteur Général Voka HalleVilvoorde n Jacques Indekeu Administrateur Délégué Inlec n Jean-Pierre JaucotResponsable RH Groupement Belge des Franchisés Quick n Liliane Knopes Associée Joël Claisse Architectures n Pierre KoningsAdministrateur KBC Bank & Verzekering Sophie Le Clercq Administrateur Délégué JCX Immo Philippe Lhomme Administrateur Délégué FISA n Pierre MarcoliniAdministrateur Délégué Les Chocolats de l’iris n Ine MariënManaging Director Ine Mariën & Company n Jean Putmans Administrateur Délégué Frame n Vincent QuertonManaging Director Belux Jones Lang LaSalle n Alain RadeletAdministrateur Délégué Société Espace Léopold n Frédéric Rouvez Co-Founder Exki n Baudouin Ruquois Administrateur Délégué Interparking n Christian SandersArea Manager BNP Paribas Fortis Corporate and Public Bank n Geert StreuelensAdjunct Zone Directeur Corporate Bankinking Dexia Bank n PierreThonon Administrateur Directeur Général BECI n Sam van de Kerckhof Partner Director Public & Corporate Affairs Destrée Organisation n Jean-Claude VandenboschExecutive Vice-President and General Manager Belux Getronics Belgium n Emmanuel van Innis Membre du Comité Exécutif GDF Suez n Baudouin VelgeAdministrateur Délégué Interel Public Relations & Public Affairs n Bruno VerhofstedeCEO Euler Hermes Credit Insurance Belgium n Jacques VituPrésident BHA - Brussels Hotels Association n Thierry Willemarck General Director Touring Club Royal de Belgique n Olivier Willocx Administrateur Délégué BECI n Philippe ZoneAdministrateur Francis Ferent Exploitation n José ZurstrassenAdministrateur Délégué Borderlinx Europe n Diane Zygas Director Corporates and Institutionals / Brussels ING Wholesale Brussels n n n n Président BECI Jean-Claude Daoust Vice-présidents Thierry Willemarck Diane Zygas Johan Bogaerts Administrateur délégué Olivier Willocx Administrateur directeur général Pierre Thonon Participent également en leur qualité d’Administrateurs Honoraires : Past-présidents honoraires Yvan Huyghebaert – Emmanuel van Innis 28 Trésorier honoraire Philippe Biart Secrétaire général Joëlle Evenepoel Trésorier Pierre Konings Si j’ai un souci avec mon téléphone pendant mon service de nuit, quelqu’un peut-il m’aider ? Indépendants et PME, en cas de besoin, notre équipe technique vous aide 24h/24, 7j/7 au 0800 33 500. Indépendants et PME, votre temps est précieux. Nous nous adaptons. Nos techniciens sont toujours plus à votre service. Un dérangement ? Une question technique ? Ils vous aident 24h/24 et 7j/7 au numéro unique 0800 33 500. Découvrez toutes nos initiatives pour mieux vous servir sur www.belgacom.be/bizzservices Belgacom et Proximus vous emmènent vers un meilleur service. Composition du Conseil d’Administration de BECI Union des Entreprises de Bruxelles pour l’exercice 2011-2012 Guy-Marc Baude General Manager Devimo-Consult Daniel Blondeel CEO SABCA n André Bouffioux Président Siemens n Brigitte Borremans Administrateur SD Viangros n Johan BogaertsPrésident Communauté Portuaire Bruxelloise CPB-ASBL - Brusselse Havengemeenschap BHG-VZW n Bernard Broze Administrateur Délégué Essenscia n Bart Brusselaers Architecte Gérant Axent architects n Stephan Broeckx PrésidentTranstec n Alexandre ClevenAdministrateur Délégué Partena HR n Bernard ColsDirecteur CFE Brabant CFE Compagnie d’Entreprises n Bruno Colmant Partner, director Financial Services Roland Berger Strategy Consultants n Andreas Cremer Secrétaire général Audi Brussels n Jean-Claude Daoust Administrateur Délégué de Daoust n Luc Deflem Administrateur Délégué Securex Group n Jean-Jacques Delens Administrateur Délégué Administrateur CCIB Besix Real Estate Development n Luc Demez Directeur RH Carrefour Belgium n Marc Descheemaecker Administrateur Délégué SNCB n Alain Devos Président du comité de direction AG Real Estate n Etienne Dewulf Administrateur Sofitel Brussels Europe n Theo De Beir Avocat De Beir & Vanraes Advocatenkantoor n Anya De Bie Secrétaire Général O R I n Michel de Bièvre CEO Project T & T (Tour&Taxis) n Jean-Claude Debussche Administrateur Délégué Mensura Support n Jean-Antoine De Muylder Administrateur Délégué LCA Laboratoires de Contrôles et d’Analyses n Chantal De Vrieze Country Manager Benelux d’Econocom Group n Eric Domb Président Walloon Business Federation (UWE) n Michel Eeckhout Executive Vice-President Delhaize Group Delhaize Frères & Cie «Le Lion» n Eric Evrard CEO/President General Artexis n Arnaud Feist CEO The Brussels Airport Company n Alain Flausch Administrateur - Directeur Général STIB - MIVB n Philippe Gillion Administrateur Gillion Construct n Michel Govaerts Administrateur Délégué M.O.S.T. n Bernard Gustin Managing Director Brussels Airlines n Pierre Hermant Directeur Général FEBIAC n Luc Hujoel Directeur Général Sibelga n Alain Janssens Administrateur délégué Distrigaz Distrigas n Olivier Joris Responsable Département Européen VBO-FEB n Véronique Joseph Présidente Véronique Joseph & Associés n Patrick Junius Directeur Général Ahrend Furniture n Pierre KoningsAdministrateur KBC Bank & Verzekering n Philippe LacroixGeneral Manager Manpower Belgium - Head Office n n Jean LampeConseiller Général de Direction régionale Benelux Solvay Chemicals International n François Lemonnier Directeur Entreprises - Membre du Comité Exécutif AXA Belgium n Laurent Levaux CEO/President Aviapartner Belgium n Johan LogistDirecteur Partena - Guichet d’ entreprises (GEA) n André Loumaye Directeur Banque Degroof n Karel Lowette Architecte Gérant Architectuurbureau Lowette n Didier Malherbe Vice-Président Public Affairs UCB n Philippe MeysmanDirector Recruitment & Selection and Senior Management Search Belgium Hudson Belgium n Dominique Michel Administrateur Délégue Comeos n Jean-Pierre MillerProduct Line Manager Tractebel Engineering n Chris Moris Directeur Général FEVIA n Philip Neyt Chief Public Affairs Officer Belgacom n Olivier NifleAdministrateur Délégué Kompass Belgium n Gaëtan Piret Administrateur Délégué Immobel n Jacques PlatieauCountry General Manager IBM Belgium n Claire PotvliegeSecrétaire Général du comité exécutif Partena n Jean-Luc Quoistiaux Administrateur Délégué Agora n Alain RadeletAdministrateur Délégué Société Espace Léopold n Pierre Roba Président-Administrateur Délégué Opteam.be n Pierre-Alain Scharff General Manager Entreprises et Administration Sodexo Pass Belgium n Paul Soete Administrateur Délégué Agoria n Stéphan SonnevilleAdministrateur Délégué Atenor Group n PierreThonon Administrateur Directeur Général BECI n Joris Tiebout Administrateur Délégué Abatan n Marc Toledo CEO Toledo Telecommunications n Frank VancampPartner KPMG Belasting Consulenten / Conseils Fiscaux n Emmanuel van Innis Membre du Comité Exécutif GDF Suez n Thierry van Kan CEO D’Ieteren n Chris VanderroostDirecteur Immobiliën & Expansie Plan-It Brico n Baudouin VelgeAdministrateur Délégué Interel Public Relations & Public Affairs n Christian Velten-JamesonAdministrateur Délégué Nexans Services n Bruno VerhofstedeCEO Euler Hermes Credit Insurance Belgium n Jacques VituPrésident BHA - Brussels Hotels Association n Thierry Willemarck General Director Touring Club Royal de Belgique n Olivier Willocx Administrateur Délégué BECI n Diane Zygas Director Corporates and Institutionals / Brussels ING Wholesale Brussels n Participent également en leur qualité d’Administrateurs Honoraires : Administrateur délégué honoraire Christian Franzen 30 Past-présidents honoraires Claude Desseille – Raymond Vaxelaire – Francis Verheughe – Emmanuel Van Innis 1e Vice-président honoraire Yvan Huyghebaert Trésorier honoraire Philippe Biart Bottom line: Déployez vos activités internationales avec le soutien de votre Relationship Manager ING. Pour vos activités à l’étranger, vous pouvez, à tout moment, compter sur l’expertise de votre Relationship Manager ING. Et sur celle d’une banque disposant d’un réseau international dans plus de 40 pays. Votre Relationship Manager ING, le partenaire qui vous accompagne en Belgique et dans le monde entier. www.ingcommercialbanking.be ING Belgique SA – Avenue Marnix 24, 1000 Bruxelles – RPM Bruxelles – TVA BE 0403.200.393 – BIC: BBRUBEBB – BIC (SWIFT): BBRUBEBB – IBAN (Compte): BE45 3109 1560 2789 (310-9156027-89). Éditeur responsable: Philippe Wallez, avenue Marnix 24,1000 Bruxelles, Belgique 31 BECI édition spéciale Assemblée Générale 2011 Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be n n Editeur responsable Olivier Willocx [email protected] Traduction Wouter Devriese, Data Translations n Rédaction en chef Roel Veyt 02 563 68 53 — [email protected] n Photographies Reporters, www.reporters.be n Textes Frédéric Wauters et Roel Veyt n ISSN 0770 - 2264 Tous droits réservés Reproductions interdites sans autorisation écrite de l’éditeur n Publicité Geneviève N. 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Ne redémarrez pas à la case départ Commandez votre guide pratique des élections sociales 2012 sur www.partenaHR.be [ Partena - association sans but lucratif | Secrétariat Social agréé d’Employeurs par AM du 03.03.1949 sous le n° 300 | Siège social: Rue des Chartreux 45, 1000 Bruxelles | tva BE 0409.536.968 ] Les prochaines élections sociales se dérouleront durant la période allant du 7 mai au 20 mai 2012. Vous êtes à la recherche de personnel ? Trouvez le candidat idéal grâce à Actiris ! Actiris fournit différents services aux employeurs : > Conseils en recrutement > Diffusion de vos offres d’emploi > Présélection de vos candidats > Informations sur les primes à l’embauche Prenez rendez-vous avec l’un de nos conseillers via la Ligne Employeurs au 02.505 79 15 ou via [email protected] Actiris pour un recrutement sur mesure ! Plus d’info www.actiris.be