
- le développement est un phénomène qualitatif et multidimensionnel alors que la croissance
est quantitative (mesurée par le PIB). Le développement est mesuré par l'IDH (indicateur de
développement humain).
Le développement se distingue donc de la croissance, il peut y avoir croissance sans
développement (exemple : la découverte de ressources minières entraîne une augmentation du
PIB qui prendra fin avec l'épuisement du gisement, l'Arabie saoudite).
- Le développement rend la croissance irréversible, il n'y a pas de retour en arrière possible.
Croissance et développement relèvent du long terme.
1) Les cinq étapes de la croissance :
Pour Rostow (historien américain contemporain et partisan de l’économie libérale), auteur de
la théorie des étapes de la croissance, les sociétés traditionnelles pour accéder au
développement doivent passer par différentes étapes :
- la société traditionnelle : économie fondée sur l'agriculture, pas de progrès technique, une
faible épargne qui entraîne un faible investissement, une forte inflation, une forte mortalité
infantile, pas de démocratie.
- Les conditions préalables au décollage (le take off) : valorisation du profit, développement
de l'épargne et de l'investissement, amélioration des connaissances, essor agricole.
- Le décollage : diffusion de nouvelles techniques industrielles ayant un rôle moteur, essor
agricole libérant de la main-d’œuvre, taux d’investissement supérieur à 10 %, diffusion de
l'instruction, apparition de l'esprit d'entreprise.
- La marche vers la maturité : industrialisation généralisée, urbanisation, exode rural, taux
d'investissement supérieur à 20 %.
- L’ère de la consommation de masse : besoins fondamentaux satisfaits, développement du
rôle de l'État, important secteur tertiaire, État providence.
Critique de la théorie :
Les PED, ne sont pas contraints de connaître les cinq étapes de la croissance pour accéder au
niveau des pays développés. Ils peuvent brûler les étapes de la croissance grâce aux transferts
de technologie et aux IDE provenant des pays développés (exportation d'usines clés en mains,
de brevets, d'innovations...).
C'est une vision linéaire du développement.
2) Le développement doit être humain et durable :
L'ONU dans le cadre du programme des Nations unies pour le développement définit la
notion complémentaire du sous-développement.
Le développement humain a pour objectifs :
- de satisfaire les besoins humains. L’économie doit recouvrir les dépenses qui permettront de
vivre une vie physique et mentale minimale (instruction, loisirs, emplois, salaires).
- De toucher l'ensemble des populations. Il doit être universel, c'est-à-dire qu’il doit toucher
l'ensemble de la population actuelle et future (toutes les régions, toutes les personnes).
- D’être juste. Le développement nécessite l’intervention de l’Etat pour lutter contre les
inégalités, les individus doivent avoir accès à l'égalité des chances.