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INTRODUCTION
En 2002, l’administration provinciale de Flandre Occidentale a décidé de
réunir toutes les initiatives (= Guerre et Paix dans le Westhoek). L’initiative est
soutenue conjointement par différents partenaires situés dans le Westhoek
(musées, associations, administrations locales, etc.). Lors de la préparation
de la période de commémoration 2014-2018, le réseau se concentre
largement sur l’aspect “Apprendre de la Guerre”. Il est important dans ce
cadre que l’histoire de la guerre soit traitée de manière à fournir une mémoire
rationnelle et un message de paix clair. Le réseau veut apporter des garanties
que les initiatives qu’il soutient soit d’un niveau qualitatif élevé.
C’est pour cette raison que le réseau a décidé de développer un indicateur. Le
texte relatif à la manière de concevoir une éducation à la mémoire de qualité
supérieure établi par le Bijzonder Comité voor Herinneringseducatie (=Comité
Spécial pour l’Education à la Mémoire) * a constitué la source d’inspiration. Un
‘groupe de résonance’ très varié de collaborateurs patrimoniaux, d’experts,
d’enseignants, de collaborateurs d’éducation, .... a été mis à contribution dans
ce cadre. L’indicateur du BCH est resté la base, seul le contenu a été adapté.
Dans ce cadre, ce sont surtout Van Alstein, M. & Nath, G. , 2012,14-18 van
dichtbij, inspiratiegids voor lokale projecten over de Grote Oorlog (=14-18 de
tout près, guide d’inspiration pour des projets locaux sur la Grande Guerre),
2005;STUDIO GLOBO, Voorbij de kleuren (=Au-delà des couleurs), DATE et les
remarques de Annoncer la Couleur qui ont été d’un grand secours.
Le point de départ est la définition du BCH de l’éducation à la mémoire:
“L’éducation à la mémoire, c’est travailler à une attitude de respect actif
dans la société actuelle à partir de la mémoire collective de la souffrance
humaine qui a été provoquée par des comportements humains comme la
guerre, l’intolérance ou l’exploitation et qu’il ne faut pas oublier.”
*
l’impulsion pour la fondation du Bijzonder Comité voor Herinneringseducatie
(BCH). Le Ministre Pascal Smet s’est chargé de la continuité. Ce comité est
constitué des responsables pédagogiques d’un certain nombre d’acteurs
importants dans le domaine de l’éducation à la mémoire, des services
d’encadrement pédagogique des différentes organisations coordinatrices de
l’enseignement et du ministère de l’Enseignement et de la Formation. Leur
mission consiste à soutenir les équipes scolaires qui travaillent autour de
l’éducation à la mémoire. Spécifiquement en vue de la stimulation de la qualité
de l’éducation à la mémoire, le BCH a développé un instrument : l’indicateur.
Voir www.herinneringseducatie.be pour plus d’informations.
GROUPE-CIBLE: A QUI CET INDICATEUR EST-IL DESTINE?
Cet instrument peut être utilisé comme préparation à un nouveau projet
ou comme instrument pour la réflexion et l’auto-évaluation lors d’un projet
en cours. Toutes les personnes qui élaborent un projet autour de la Grande
Guerre (équipes scolaires, enseignants individuels, chargés de cours dans
les formations de professeurs, guides, accompagnants ou collaborateurs
d’éducation dans des organisations, ...) peuvent travailler avec cet instrument.
Outre cette version XL (extra large), “Oorlog en Vrede in de Westhoek”
(=Guerre et Paix dans le Westhoek) a également développé une version
S(small) de ce document, qui énumère les conseils les plus importants. Cet
indicateur ’14-’18 inclut une annexe comportant des informations de base
étendues au sujet de la Première Guerre Mondiale (causes, déroulement...).
CONTEXTE: UNE MULTITUDE D’EDUCATIONS
Il va de soi que l’éducation à la mémoire n’est qu’une des nombreuses
‘éducations’ à laquelle on peut travailler avec des jeunes (à côté de l’éducation
à l’environnement, l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la santé, ...). Les
objectifs et les contenus de ces éducations ne se distinguent pas toujours
strictement les uns des autres. Il suffit de penser aux nombreux points
communs entre l’éducation à la mémoire et l’éducation à la paix, l’éducation
aux droits de l’homme, l’éducation au patrimoine, l’éducation à la citoyenneté
universelle,...
Spécifiquement pour l’éducation à la mémoire, le point de départ est
la mémoire du passé. Mais finalement ce qui est mis en avant, c’est le
but. L’étude du passé n’a pas simplement pour objectif de connaître ou
comprendre le passé, il s’agit surtout de ce que nous pouvons apprendre du
passé. Le but de l’éducation à la mémoire est le ‘respect’, une notion qui va
plus loin que la ‘tolérance’. Via l’éducation à la mémoire, nous voulons inciter
à une attitude respectueuse vis-à-vis de chaque personne, indépendamment
de son origine, de son orientation sexuelle ou de sa philosophie. Le respect
‘actif’ fait référence à notre responsabilité d’intervenir activement contre le
manque de respect dans la société.
Partout où vous voyez cette icône, nous voulons vous inviter
à établir le lien entre l’éducation à la mémoire et l’éducation
à la citoyenneté universelle. Qu’est-ce que la citoyenneté
universelle? L’établissement de liens entre vous-même et
autrui, qu’il soit tout près ou très loin. Lorsque vous êtes