P 2 X Notre Dame de Guadeloupe à la Soufrière P 3à5 X Secours Catholique - Haïti P 11 à 14 X Dossier : Jubilé de la Miséricorde Sommaire “Jubilez, criez de joie !”........................ 3 Journée nationale du Secours Catholique ......................................... 3-5 L’appel des évêques de France ............ 6 Eglise Universelle ................................. 7 L’enseignement catholique .................. 8 Jubilé de Saint Martin ........................... 9 Légion de Marie en pèlerinage .........10 Dossier : Le retour de Notre Dame à la Soufrière L Année de la Miséricorde ...........11 à 14 Vocations et appel de Dieu ................15 Spiritualité ...........................................16 e dimanche 23 octobre, une foule nombreuse venant de toutes les paroisses de la Guadeloupe s’est retrouvée à Saint-Claude pour la messe à Matouba présidée par Mgr Riocreux. Puis la statue de Notre-Dame de Guadeloupe a été réinstallée dans la grotte au pied de la Soufrière. La vierge a ainsi retrouvée le lieu où elle avait été placée il y a 60 ans. La question du Mal .............................17 La pastorale des jeunes......................18 Brèves .................................................19 Paroles entendues ..............................20 En chemin vers la catéchèse..............21 Médias et Calendrier de Mgr Riocreux ...........................22-23 Bimensuel fondé en 1967 Numéro de CPPAP : 0516 G 88298 EVECHE : place Saint-François 97100 BASSE-TERRE Tél. : 0590 81 36 69 Directeur de la publication et de la rédaction : Mgr Jean-Yves RIOCREUX Rédacteurs en chef : Pascal GBIKPI, Jean-Marie GAUTHIER Déléguée Episcopale à l’Information : Laetitia PENAVA [email protected] Equipe de rédaction : Père Yves GILLOT, Jérémiah CARLTON, Micheline TISBA, Félix DARIN, Annick PATCHÉ Jubilé des personnes âgées A l’occasion de l’Année de la Miséricorde, Mgr Riocreux a célébré la messe au centre gérontologique du Raizet avec le Père Jean Hamot, aumônier de ce centre qui accueille 200 personnes. Secrétaire maquettiste : Marie COLEAU-JULIEN Impression : IDC : 0590 93 78 28 www.guadeloupe.catholique.fr 2 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 A la fin de la messe, Hamot. Mgr Riocreux et Père “Jubilez, criez de Joie !” T out au long de cette année 2016, nous avons repris ce cantique nous invitant à jubiler. Invitation à entrer dans l’Année Sainte de la Miséricorde. Ce jubilé a été vécu partout dans notre diocèse et dans le monde. Nous avons découvert que « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père », suivant la phrase d’ouverture du document papal présentant cette année sainte. Dans cette lettre Misericordiae vultus, le pape présente cette année jubilaire avec le souhait d’ouvrir des portes saintes dans les cathédrales et basiliques. Nous nous souvenons de l’ouverture du Jubilé à Notre Dame de Guadeloupe à Basse-Terre et à Saint Pierre Saint Paul à Pointe-à-Pitre. Depuis, des milliers de fidèles ont fait leur pèlerinage individuellement ou en paroisses. Les Pères Matthieu Malonga, Joseph Cousin et Jacques Hivon nous donnent un « bilan » de ce Jubilé de la Miséricorde. Tout au long de cette année, nous avons découvert les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Des temps forts ont marqué ceux qui ont vécu ce Jubilé, notamment les jeunes aux JMJ. Mais tous ont aussi été associés : prêtres, diacres, consacrés, malades, personnes âgées… Dans la dernière ligne droite de cette année, le Jubilé des prisonniers le premier dimanche de novembre. Le Père Paul-Antoine, Mgr Riocreux à Cracovie aumônier de la maison d’arrêt de Baie-Mahault, nous donne des informations à ce sujet en nous invitant à nous unir à deux temps de prière. Le dimanche 20 Novembre, en la solennité du Christ, Roi de l’Univers, l’année Jubilaire sera conclue. Le pape François fermera la Porte Sainte dans la Basilique Saint Pierre. Il sera entouré des cardinaux du monde entier, dont les 17 nouveaux nommés récemment. Partout, dans les 10.000 églises avec des portes saintes, ce sera un temps d’action de grâces envers la Sainte Trinité qui nous a donné de vivre ce temps extraordinaire de grâce. Tout au long de cette année, « nous avons confié la vie de l’Eglise, l’humanité entière et tout le cosmos à la Seigneurie du Christ qui a répandu sa miséricorde telle la rosée du matin », suivant les propos du pape François. Et il continue : « Combien je désire que les années à venir soient comme imprégnées de la miséricorde pour aller à la rencontre de chacun en lui offrant la bonté et la tendresse de Dieu » (François, Misericordiae vultis 5). Oui, le Jubilé continue ! Dans notre diocèse, trois temps marqueront la clôture du Jubilé de la Miséricorde : - A Basse-Terre, dans la cathédrale ND de Guadeloupe, le samedi 19 Novembre à 18 h. - Aux Mangles, dans l’église du Christ-Roi, le dimanche 20 Novembre à 9 h 30. - A Pointe-à-Pitre, à St Pierre St Paul, le dimanche 20 Novembre à 15 h 30. + Jean-Yves RIOCREUX D L’appel pour Haïti ès le lendemain de l’ouragan «Matthew », Mgr Riocreux a fait appel à la générosité des fidèles, notamment lors des messes du 9 Octobre. Les médias ont répercuté cet appel. LL’évêque de Guadeloupe a dit à la radio : « Haïti, pays de 10 millions d’habitants Cathédrale St Louis de Jérémie n nous est proche. Haïti meurtri une fois de plus par l’ouragan Matthew comme nous après le passage de Matthew ll’avons vu avec les images de dévastation dans la partie ouest du pays, à Jérémie, CCayes, Nippes, Ni JJacmel.l Des D centaines t i d de morts et des dégâts considérables. Eglises et cathédrale de Jérémie dévastées par les vents violents. L’évêque de cette ville, Mgr Gontran Decosse a fait savoir que “tout est à terre”. De fait, 80% de cette ville est détruite. Emu par les dégâts suite à Matthew, je vous propose d’apporter notre contribution pour aider Haïti. Comment ? Par les paroisses et avec le Secours catholique du diocèse, en lien avec le réseau des Caritas dans le monde ». L’appel a été entendu. Et les dons seront envoyés aux diocèses de Jérémie et des Cayes, ainsi qu’aux familles de plusieurs prêtres œuvrant dans le diocèse de Basse-Terre ayant tout perdu. 3 20 novembre 2016 F DELEGATION DE LA GUADELOUPE Journée nationale du Secours catholique ondé en 1946, le Secours Catholique-Caritas France est un service de l’Église catholique, membre de la confédération Caritas Internationalis. Au Secours CatholiqueCaritas France, plus de 67 000 bénévoles et près de 1000 salariés agissent contre la pauvreté et en faveur de la solidarité, en France et dans le monde. En tant que service de l’Église catholique qui a pour mission de soutenir les plus fragiles, l’association se mobilise sur le territoire hexagonal et outre-mer et apporte son soutien dans plus de 70 pays et territoires. Le Secours Catholique s’attaque à toutes les causes de pauvreté, d’inégalités et d’exclusion. Il interpelle l’opinion et les pouvoirs publics et propose des solutions dans la durée. Il place au cœur de son action la participation des personnes accompagnées et le renforcement de la capacité de tous à agir ensemble. Contact Secours catholique Délégation de la Guadeloupe Près église Saint-Luc, BP 654 97169 Pointe-à-Pitre tél. : 05 90 83 78 71 fax : 05 90 83 45 33 Courriel : [email protected] Il prend en compte la spiritualité de chacun et invite à aller à la rencontre des plus fragiles pour construire avec eux une société juste et fraternelle. mie après le Rue principale de Jéré passage de Matthew rA l’occasion de la jou la née nationale contre , le misère, le 17 octobre : thème était cette année r partager la culture pou ! mieux vivre ensemble s Uu beau parcours dan été plusieurs diocèses a mis en place. Le réseau Caritas se mobilise pour 4 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 Haïti à l’occasion de sa journée natio nale du Secours Catholique. Campagne Haïti L’ouragan Matthew a frappé durement le sud d’Haïti de l’œil du cyclone Matthew t i d j ctoire Traje E ncore une fois, Haïti fait face à une catastrophe majeure. L’ouragan Matthew, le plus puissant depuis de nombreuses années, a traversé à pas de tortue le Sud-Ouest t d’Haïti laissant derrière lui un specd tacle de désolation d’une rare amt pleur. Les pertes et destructions sont p considérables, et les conséquences à c court et long terme risquent de l’être tout autant. Les deux départements du sud : Grand’Anse (Jérémie), Sud (Les Cayes) ont été les plus touchés. Mgr Riocreux a adressé un message de soutien, d’amitié et de prières aux Petit Boucan, Le 7 octobre 2016 Je voudrais remercier tous ceux et celles qui pensent à nous en ce moment difficile et demandent des nouvelles. En Effet Matthew a fait beaucoup de dégâts, notamment dans le sud du Pays mais également dans l’Ouest. Hier, j’ai mis cinq heures à visiter les victimes dans le haut de petit Boucan « Paroisse » Saint Joseph. C’est la première fois que je rencontrais des gens aussi fatigués et abattus. A Marotière, à Poullayer, à Plaisans, à Matia… les gens ont tout perdu. Toutes les récoltes sont détruites, tous les arbres fruitiers et autres sont arrachés. Beaucoup de maisons sont détruites et d’autres endommagées. La situation est critique. Hier, nous avons célébré la messe dans une maison endommagée, qui abrite quatre familles soit une vingtaine de personnes, adultes et enfants.Quand on sait que le paysan haïtien ne vit que de son jardin, de ses bétails et des fruits qui sont récoltés des arbres. Ils ne cessent de me répéter : « Monpè lavi nou fini, pa gen lavi anko » Mon père c’est la fin pour nous, il n’y pas de vie…. Je voudrais vous laisser avec cette note d’espérance : « Depi tèt pa koupe nou espere poté chapo » « Tant que nous avons encore la tête, nous espérons de porter le chapeau ». Merci pour vos prières, votre soutien. P. Daniel ROMULUS Kolbe, pourquoi es-tu allé à Haïti ? « Oh c’est tout simple, Haïti est pour moi et ma famille comme une seconde nature. Je n’ai pas hésité un instant quand mon ami Dr Josma Joassaint. Il est le frère du Père Verdieu, venu faire un remplacement en paroisse chez nous l’an dernier, d’ailleurs il a tout perdu à Carcasse. Il m’a dit combien l’hôpital de Jérémie, où il soigne, était submergé par les gens en souffrance et démunis de tout, avec la peur du choléra.Il m’a envoyé une liste de médicaments à apporter très vite. Il me reste douze jours devant moi, je pars et je vais soigner les gens que je verrai. Je vais aussi saluer rapidement Fr Francklin Armand qui est un phare pour nous, Mgr Willy Romélus qui malgré son âge et sa maison abimée tient bon, Père Jomanas Eustache grand ami de la famille dont l’église à Numéro 2 est par terre. Je verrai “Médecins du Monde” qui fait un travail remarquable dans les mornes. Je porterai le message de réconfort et de solidarité de Mgr Riocreux à Mgr Décoste. C’est peu de chose, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières. A la grâce de Dieu ! ». évêques de ces diocèses. Il est possible de continuer d’envoyer vos dons en nature ou en argent par l’intermédiaire du Secours Catholique diocésain ou par l’Association Diocésaine de Guadeloupe, en lien avec les évêchés. Vos offrandes seront envoyées là où les besoins sont les plus urgents. Mais, c’est dans la durée que nous devrons accompagner nos frères Haïtiens tant éprouvés ! Fraternité de l’Incarnation On nous demande un rapport sur la manière dont nous avons vécu le passage du cyclone Matthew. Un cauchemar draînant le deuil, des larmes, des morts, pertes de bétail, de champs, de maisons, d’outils, de bateaux, de filets de pêche, des Eglises, des écoles, des hôpitaux, des h, Josep y Henr Dr e droit à he gauc De et. routes bloquées, des ponts effonPoull r Hecto et nd Arma klin Fr Franc drés, une destruction de l’environnement… Notre couverture végétale évaluée à moins de 2,5% aurait été incapable de faire face à un cyclone majeur comme Matthew. Cela me fait penser à une réflexion faite par un Américain qui disait : « Haïti est l’un des rares pays du monde qui se détruit physiquement. » Cela peut se constater de visu avec peine, mais l’admettre en vérité dans le cas de son propre pays est décapant ! Nos fraternités situées dans les départements du sud partagent le sort du commun des mortels : à Torbech, les toits de nos deux maisons ont volé en éclat. L’environnement est devenu un désert, plus d’arbres. A Jérémie, nos frères vivent à la belle étoile suite à la destruction de notre fraternité. Depuis 4 jours, nous étions au niveau de la fraternité Générale sans nouvelles de nos frères, enfin ce soir, une religieuse amie nous a dit qu’elle les aurait vus (grâce à Dieu, pas de mort)… Nous aurions mille raisons de croiser les bras et de nous lamenter tant les maux sont douloureux et les efforts à mener sont titanesques ! Comme le Père de Foucauld nous disons : ‘Jamais arrière’ ! Nous remercions tous les familles et amis de partout dans le monde qui nous ont manifesté leur sympathie et solidarité et continueront de le faire. Haïtiens, Haïtiennes, regardons en avant, c’est la bonne direction ! Frère Francklin ARMAND Iilavach atè ! Ektò Poulé, dépi on lanné ou ka rédé dé jennboug (Joslen é Kesnel) Lilavach, an Ayiti, konstwi on latilyé pou fè mango séché asèlfen yo rivé viv asi fòs a travay a-yo. An ki léta sa yé apré pasaj a Matyou ? « An ka éséyé rédé-yo mé an pa ni sitèlman mwayen pou fè-y. Sé anni détwa zanmi ka ban-mwen déparfwa on 20€ ka pèrmet le sa ka fè 100€ an ka voyé ba-yo. A pa sa kay pèwmèt-yo vansé. Té ké fo onlo lajan é Michèl on zanmi, sé li ki lansé pwojé-lasa, ja di limenm i pa kay pé kontinyé voyé lajan ba-yo. Fo di Michel limenm ka touché on tirètrèt, mwens ki 600€/mwa é i ja ba-yo lanmwatyé on éritaj i té trapé, kivédi près 10 000€. Evè sa yo té ja mété anwout, byen toubòlman, yo sèryé, yo té ja ka vann mango séché ba sé gran lotèl Lilavach. Jòdi-la té ké fo-yo tini ankò menm sòmlasa pou yo rivé vwè douvan-yo. Té ké fo moun Ayiti menm rédé-yo vansé. Mé awa, moun an Ayiti plis bizwen on lanmen yomenm, oswa tini moun i té ké pé mé yo ni dòt priorité. Ecrit à la veille de son départ pour Jérémie, le 17 octobre 5 L’appel des évêques de France : retrouver le sens du politique L e 14 octobre 2016, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a publié un texte intitulé : « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique ». Soixante pages qui commencent par ces mots : « Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous aimons notre pays, et que nous sommes préoccupés par sa situation ». Car, poursuit le Conseil permanent, « il faudrait être sourds ou aveugles pour ne pas nous rendre compte de la lassitude, des frustrations, parfois des peurs et même de la colère intensifiées par les attentats et les agressions qui habitent une part importante des habitants de notre pays ». Si ce n’est pas la première fois que les évêques Français abordent la question de la politique, c’est, cette fois-ci, à « un travail de refondation » auquel ils entendent participer en posant en premier lieu « un regard lucide sur la situation ». Une situation française où « le vivre ensemble est fragilisé, fracturé, attaqué », et où « les notions traditionnelles et fondamentales de Nation, Patrie, République sont bousculées… » Ce texte souligne aussi les changements économiques, culturels, sociaux, religieux… et au cœur de cette France en mutation, les évêques invitent à « une réflexion plus fondamentale sur le politique en lui-même qu’il nous semble urgent d’inviter ». C’est le lieu de rappeler des figures connues de catholiques engagés dans la politique : Robert Schuman et Edmond Michelet, ministres dans les gouvernements de la 4ème et 5ème république. CCe texte parle aussi de cette société en tenssion avec ses réactions, ses marches blanches, sses célébrations mémorielles : moments de ccommunion en face d’évènements dramattiques, mais avec la question : « Qu’en restett-il après ? » D D’une manière réaliste et positive, est soulig gné que la « France a un potentiel important d de dynamisme dans tous les domaines. Il y a d de la créativité, de l’inventivité et de la générrosité dans notre pays », mais « la difficulté d de réformer est une bonne illustration des d d notre pays » avec cette phrase appelant à la paradoxes de responsabilité de chacun : « notre pays réagit par corporatisme et intérêts particuliers » et cette affirmation : « c’est toujours l’autre qui doit faire l’effort en premier ». Le texte conclut : « Il y a de la tristesse dans notre pays aujourd’hui » et pose cette question : « Allons-nous continuer à nous désoler, nous opposer, à ne plus croire à nos capacités, mais aussi à ne plus voir tout ce qui fait de manière bonne et heureuse la vie de notre pays : le travail bien fait, la disponibilité auprès de ceux qui souffrent, la vie de famille ?... Il y a beaucoup de richesse cachée dans les cœurs et de l’espoir qui vient de l’action de beaucoup ? Et pour nous, chrétiens, il y a l’invincible espérance que nous donne le Christ d’une lumière qui l’emporte sur toutes les obscurités. » Pascal GBIKPI Les évêques de France réunis à Lourdes L ’assemblée commence toujours par la prière à la grotte de Massabielle. Après le discours solennel du président, Mgr Ponthier, archevêque de Marseille, les évêques peuvent intervenir librement sur des questions d’actualité. Riche moment au cours duquel chacun peut exprimer ses convictions et présenter ses interrogations. Puis, les évêques abordent les questions à l’ordre du jour. Cette année, un temps conséquent sera consacré aux vocations et à une réflexion sur la « société et la religion dans la France contemporaine ». Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Interreligieux à Rome apportera sa contribution sur ce thème et échangera avec les évêques. En effet, depuis la dernière assemblée de la Conférence épiscopale française, les drames ont marqué la France avec les attentats successifs à Nice et en Normandie, avec la mort du Père Hamel. Moment fort de la semaine à Lourdes : la messe dominicale le dimanche 6 Novembre à 10 h 30, retransmise en direct à la télévision par « Le Jour du Seigneur ». Ainsi, les catholiques de France métropolitaine peuvent s’associer à cette prière des successeurs des apôtres rassemblés à Lourdes. 6 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 L’Eglise Universelle Le pape François dans le Caucase et en Scandinavie D ébut octobre, le pape a visité deux pays dans le Caucase : en Georgie et en Azerbaïdjan. Puis le 31 Octobre et 1er Novembre, il était en Suède. Dans ces trois pays, le Saint Père est allé à la rencontre des orthodoxes, des musulmans et des luthériens. En effet, dans la ligne qu’il s’est fixé, le pape souhaite rencontrer des croyants d’autres religions et manifester aussi son souhait de paix et de réconciliation. CAUCASE A Tblissi, capitale de la Georgie, pays de tradition orthodoxe, le patriarche Ilia II et le pape se sont donnés une chaleureuse accolade en soulignant les siècles d’amour fraternel unissant les deux Eglises, malgré des difficultés. Puis, le pape a célébré une messe pour la petite communauté catholique qui fait l’expérience d’une minorité comme l’a dit l’évêque du lieu, Mgr Giuseppe Pasotto. De même, en Azerbaïdjan, le pape a rencontré les musulmans en soulignant l’importance des liens et du dialogue interreligieux. Dans ce pays, il y a seulement quelques centaines de catholiques. 17 nouveaux cardinaux Ainsi, s’est achevée cette visite dans la région, après le voyage du pape en Arménie en juin dernier. SUÈDE De même, le bref séjour en Suède est la suite de l’œcuménisme actif entre luthériens et catholiques, qui a commencé il y a 50 ans environ. L’évêque catholique de Stockholm a souligné que « la situation œcuménique dans notre partie du monde est unique et intéressante et nous aide à témoigner de Jésus Christ et de son Evangile dans un monde sécularisé. » En effet, ce pays est majoritairement luthérien. Or, Luther a ouvert le chemin de la Réforme en 1517. Et c’est donc pour marquer le 500ème anniversaire que le pape est venu pour participer à une grande célébration à Lund. Le Secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale a déclaré : « Cette présence du pape en Suède est un chemin de réconciliation, de justice et de paix dans un monde lacéré par les conflits et les violences. » Le pape a célébré la fête de Toussaint en Suède, pays visité par Jean Paul II il y a plus de 30 ans. + J.-Y. RIOCREUX D imanche 9 Octobre, le pape François a annoncé la convocation d’un nouveau consistoire le 19 Novembre 2016 avec la création de 17 nouveaux cardinaux. Ils sont originaires de 11 pays, signe de « l’universalité de l’Eglise », comme l’a souligné le pape dans sa présentation. Ce troisième consistoire du pape François se caractérise par l’originalité de son choix et la grande diversité des nouveaux cardinaux. Divers par les âges : de 49 ans pour le jeune archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, à 88 ans pour un prêtre albanais prisonnier pendant les années de persécution. Et on peut noter aussi la nomination de deux îliens : l’archevêque de Port Moresby en Papouasie et Mgr Maurice Piat, évêque de l’île Maurice. Ce dernier, tout comme Mgr Nzapalainga de Bangui en Centrafrique est un spiritain. Mgr Nzapalainga N é en 1967, Dieudonné Nzapalainga a été ordonné g p prêtre en 1998 d dans la Congrég gation du Saint Esprit. i Ill a travaillé il pendant huit années à Marseille dans le cadre de l’Œuvre d’Auteuil. Il est devenu évêque en 2012. Dans son premier message après sa nomination au titre de cardinal par le pape François, Mgr Nzapalainga, archevêque de Bangui, a promis de tout faire pour la réconciliation en Centrafrique. « Je n’ai pas été appelé pour moimême. J’ai été appelé pour notre pays. C’est après une grave crise que le pape est venu dans notre pays. Et c’est encore après la résurgence des violences ces derniers jours, que le pape m’a promu cardinal. Je vous le dis, il y a un Dieu pour les pauvres », a-t-il déclaré devant des centaines de personnes en la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée conception. 7 L’enseignement catholique au métissage entre la culture traditionnelle du livre et celle du numérique. Allier autorité et amour Les jeunes refusent l’autorité, quand elle est basée uniquement sur la hiérarchie ou la fonction : « J’ai raison puisque je suis ton père, j’ai raison puisque je suis ton professeur ». S’il est important que le jeune se coltine à un adulte pour qu’il ne se croie pas tout-puissant, l’adulte doit cependant s’efforcer d’être le témoin de l’amour et de la loi et être aussi exigeant pour lui-même que pour le jeune. Eduquer au sens de la durée Eduquer, passion d’espérance L a journée de l’enseignement catholique s’est déroulée cette année le vendredi 30 septembre 2016 au WTC de Jarry et avait pour invité prinW ccipal Paul Malartre, ancien secrétaire gé général de l’enseignement catholique. Da Dans sa conférence intitulée « Eduquer, passion d’espérance », il a proposé plusieurs passi principes permettant de faire face aux évolutions i i accélérées de notre société. Accueillir les jeunes L’enseignement catholique a eu la chance d’être fondé par des congrégations enseignantes (St Joseph de Cluny, Frères des Ecoles Chrétiennes, …) dont les fondateurs n’ont jamais porté un jugement de valeur négatif sur les jeunes. Jean Bosco ne jugeait pas les jeunes qu’il croisait dans les rues du Turin au 19ème siècle, mais essayait de comprendre leurs attentes et leurs besoins, considérant leur énergie comme une chance pour le monde. Ne pas gémir sur les jeunes Les adultes doivent être témoins et porteurs d’espérance et ne pas gémir sur l’époque présente. L’éducateur doit transmettre un héritage et amener, dans le savoir et dans la foi, à inventer l’avenir et non pas copier le passé. Il faut des adultes qui croient dans les ados et les aiment comme ils sont et non pas comme ils voudraient qu’ils soient. Comprendre les mutations Souvent, les enseignants pensent n’avoir pour tâche que de transmettre des savoirs. Soit, mais est-il possible de transmettre des savoirs sans éthique, sans se référer à ce que porte l’homme au plus profond de lui-même ? L’affaiblissement des repères institutionnels oblige à analyser et comprendre le comportement des jeunes, sachant que ce qui allait de soi et était évident ne l’est plus. L’éruption des écrans Dans l’évolution des modes de vies, l’éruption des écrans et la place qu’ils ont pris dans la vie des jeunes sont devenus un phénomène universel. Les jeunes ont les yeux constamment rivés sur les écrans. Nés avec internet, ils manipulent, dès le plus jeune âge, ordinateurs, smartphones, et autres tablettes. Comment éduquer à partir des écrans qui sont là et que l’on ne peut ignorer ? Aidons nos enfants à participer 8 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 C’est dans l’apprentissage du vivre-ensemble qu’on fait l’expérience de la vérité. Il faut apprendre à faire ensemble, à réussir ensemble, et même à échouer ensemble. Dans une société qui surévalue l’apparence, la superficialité, le spectaculaire, … il faut permettre aux jeunes de ne pas vivre à la surface d’eux-mêmes. Changer de regard Une condition pour réussir l’éducation des jeunes, c’est de changer le regard que nous portons sur eux. Un jeune est davantage que ses résultats scolaires. Il est une personne, un mystère, non pas au sens que je ne le comprendrai jamais, mais au sens que je n’aurai jamais fini de le comprendre. Le pire est, pour un parent, de ne pas rester ouvert à l’inattendu, à la programmation et aux talents de son enfant. La confiance accordée au jeune l’encourage et permet de réveiller le meilleur de lui-même. Eduquer, un acte gratuit L’éducateur n’est pas chargé des récoltes mais des semences. Il doit accepter de ne pas voir le résultat de ses efforts, et de se rendre inutile, en éduquant le jeune à l’autonomie, la responsabilité et la liberté assumée. Eduquer doit être un apprentissage de l’adulte à la désappropriation, la gratuité et le désintéressement par rapport à la reconnaissance qu’il peut attendre. Que ce ne soit pas les enfants qui assurent la reconnaissance de l’éducateur mais le contraire. Tout jeune cherche un sens à son existence, veut réussir dans la vie et réussir sa vie, quelque soit ses résultats, soyons-en sûrs. Eduquer, une conviction Eduquer doit résulter d’une volonté fondée sur une conception de l’homme et de la vie qui fait de l’élève une personne unique. Cette approche exigeante se heurte à toutes les tendances actuelles qui uniformisent et compartimentent. Parmi ces tendances, trois d’entre elles font particulièrement obstacle à la mission éducative : l’absence d’autorité, la dévalorisation du travail et l’influence des médias qui brouillent le réel. Qu’est-ce “un élève bien éduqué” ? Le jeune « bien éduqué » est bien dans sa peau, capable de relever les défis là où il se trouve, et ayant gagné une confiance en lui grâce à la reconnaissance qu’il a trouvée dans le regard des autres. Belle leçon de vie qui ne s’applique pas qu’aux jeunes. Simple d’apparence, elle suppose une « passion d’espérance » telle qu’on peut la trouver dans un établissement catholique qui déclare sa spécificité et précise au nom de qui et de quoi une manière d’enseigner et d’éduquer peut oser se nommer Pascal GBIKPI catholique. La Vie du Diocèse 11 novembre 2016 11 November 2016 Jubilé de Saint Martin mais pour mieux pénétrer ce message qui l’éblouit, il s’en va jusqu’à Poitiers où l’accueille Hilaire, l’illustre Docteur de l’église. Hilaire lui proposa d’être diacre, ce que Martin refusa : il ne se sentait pas digne de cet honneur ni de cette responsabilité. Martin Evêque de Tours C ette année, nous célébrons le 1700ème anniversaire de la naissance de Saint Martin de Tours, inscrit aux Célébrations nationales. Dans l’île de Saint Martin, le 11 Novembre, c’est la « Saint Martin Day », la fête de Saint Martin, qui est aussi une fête commémorative de la découverte de l’île, le 11 Novembre 1493 par Christophe Colomb. L’île binationale de Saint Martin est coupée en deux comme le manteau de Saint Martin de Tours. Une grande fête rassemblera tous les habitants de l’île le 11 novembre 2016 autour de Mgr Riocreux, évêque de Guadeloupe. Qui était Saint Martin ? Il naquit en Pannonie (la Hongrie actuelle) en l’an 316. Son père, tribun militaire le destinait à l’armée. Un jour d’hiver particulièrement rigoureux, Martin en garnison ou de passage à Amiens, rencontra à l’une des portes de la ville un pauvre qui suppliait en vain les passants d’avoir pitié de sa misère. Il saisit son épée, coupa son manteau en deux et en donna un morceau au pauvre. La nuit suivante, comme il dormait, il vit le Christ vêtu de la partie du manteau qu’il avait donnée au pauvre et qui disait à la multitude des anges qui se tenaient autour d’eux. Martin, qui n’est encore que catéchumène a couvert de ce vêtement le Christ. La vision elle-même lui découvre ce qu’assure l’Evangile : « Ce que vous ferez au plus petit d’entre vous, c’est à moi que vous l’aurez fait » ( Mt 25, 31-40). Il quitte peu après l’armée, se fait baptiser, A la mort de Lidoire, évêque de Tours, on vint proposer à Martin d’être évêque. Il exprima son refus. On le prendra par la ruse : un Tourangeau se glisse à Ligugé, prétend que sa femme est malade, persuade le saint homme de venir la guérir, l’entraîne en réalité jusqu’en la cathédrale de Tours où les évêques voisins sont en quête d’un successeur pour Lidoire : Martin est élu aux acclamations du peuple. Il fonde sur la rive droite de la Loire, Marmoutier, tout à la fois, évêché, séminaire, monastère. Il sillonne la Gaule, combat le paganisme, l’arianisme. A quatre- vingts ans, il va s’installer à Candes, et c’est allongé sur la cendre et la cilice que Saint Martin rendit l’ âme le 8 Novembre 397. De nombreux miracles ont lieu sur sa tombe. De son vivant, il guérissait les malades, chassait des démons. Il s’est trouvé chez lui partout; en Hongrie, Italie, Allemagne , Belgique, Croatie, Bosnie, France. « Partout où le Christ est connu, Martin est honoré », s’écriait déjà au IVème siècle Venance Fortunat. Pouvons-nous passer sous silence l’immense popularité du Saint, traduite dans les coutumes, le langage, la toponymie. En effet, plus de 500 villages ou bourgades portent le nom de Saint Martin. Robert ROMNEY Jubilee in Saint Maarten T his year, we celebrate the 1700th anniversary of the birth of Saint Martin of Tours. 2016 is Saint Martin Year. November 11th, Saint Martin Day , but also Armistice as well as the national feast commemorating the discovery of our island in November 1493 by Christopher Columbus Who was Saint Martin of Tours ? Martin was born in 316 AD in Savaria, a diocese of Pannonia( now Hungary). As the son of a veteran officer, Martin at fifteen was requested to join a cavalry. He was attracted by Christianity, but his father was against his son’s convictions. After Martin was baptized, (at eigteen years old), he did not quit the army. Sulpice Severius, his biographer, presented him as « the least warlike soldier in the world », « a monk in uniform ». On a bitterly cold winter day, Martin rode through the gates of Amiens, he saw a beggar with clothes so ragged that he was practically naked. Martin overcome with compassion, took off his mantle. In one quick stroke, he slashed the lovely mantle in two with his sword, handed half to the freezing man and wrapped the remainder on his shoulders. That night as he was sleeping, he saw Jesus cladin the piece of mantle he had given the poor man, he was speaking to the crowd of angels around him : « Martin who is still but a catechumen clothed me with this mantle ». This vision reminded him of the teaching of the Gospel» Whatever is done to the least of brothers is done to me ». He quit the army and made his way to Poitiers to meet Hilaire, the famous theologian who offered him to become a deacon, which he refused. The Bishop of Tours : when Lidoire, the bishop of Tours died, everyone wanted Martin to take up the post. Once more, he refused. He was drawn to Tours by a ruse; he was urged to come to minister to someone sick, and was brought to the church, where he reluctantly allowed himself to be consecrated bishop. As bishop, he set to ordering the destruction of pagan temples. He built Marmoutier, the monastery on the opposite bank of the Loire and lived as a monk. He travelled all over Gaul defending the poor and the persecuted. When he was 80, he went to settle down at Candes. Lying on a heap of ashes and cilicium, Saint Martin breathed his last breath on November 8th 397.The historians at that time mentioned the numerous miracles which occured on his tomb but also when he was alive. Wherever he went he felt at home: Germany, Belgium, Hungary, Holland and Switzerland. « Wherever Christ is known, Martin is honoured», claimed Venance Fortunat in the IVth century. Robert ROMNEY 9 La Légion de Marie en pèlerinage thème de la journée. Après un bon repas, nous passons à la mise en commun de notre fructueuse réflexion. En ce qui concerne la miséricorde spirituelle, à l’exemple de Marie dont nous sommes les soldats, nous devons agir avec beaucoup d’humilité. Il nous appartient de communiquer, à nos sœurs et frères malades ou isolés, la joie, la sérénité et l’amour de Dieu. L’écoute attentive, le dialogue et le partage de la Parole sont des moments à privilégier. p g C e dimanche 25 septembre 2016, nous, les légionnaires du diocèse de Guadeloupe, sommes réunis au site de Saint Jean Bosco où un accueil chaleureux, par la pastorale des hommes de la paroisse du mont Carmel, nous est réservé. Il est 8h30, notre responsable diocésaine, la sœur Dauberton, ouvre la journée en nous souhaitant la bienvenue. Elle nous rappelle le thème : « Miséricorde corporelle et spirituelle dans la légion de Marie », puis nomme les responsables des différentes tâches. Après le mot de bienvenu présenté par la Curia de Basse-Terre, nous méditons les mystères glorieux et terminons par le beau chant du Salve Regina. Un court temps de recueillement, puis notre aumônier, le père Gilles Mavoungou célèbre la messe au cours de laquelle la ferveur et la joie sont au rendez-vous. Durant son homélie, l’accent est porté sur l’importance du pardon, de la réconciliation et de l’amour fraternel dans nos relations avec l’autre. Ensuite les légionnaires de la Curia de Basse-Terre nous interprètent un chant de paix intitulé « Les mille colombes ». Puis vient le moment d’aller en carrefour pour répondre aux huit questionnaires prévus, en rapport avec le Quant à lla miséricorde d corporelle, ll c’est ’ seulement après l’accord de la famille que la visite est possible. Cette visite, empreinte de patience, de douceur et de sagesse est un moment d’écoute et de prière. Les personnes visitées ont besoin d’une présence humaine et chaleureuse, elles attendent un mot de réconfort et de consolation. Pour clore cette journée riche en enseignements, notre aumônier, le père Gilles, nous rappelle que nous avons reçu notre apostolat de Marie, notre Mère de Miséricorde, et que nous devons remplir notre mission avec amour et miséricorde. C’est dans la joie et la louange au Seigneur que nous nous apprêtons à rentrer chez nous en chantant en chœur « Que ma bouche chante ta louange ». Marlène et Iréta LE POINT D Témoignages • Sandra, une jeune invitée Pour ma première participation, j’ai beaucoup aimé. Le programme a été suivi. Néanmoins, je souhaiterais la participation des jeunes, dans les tâches à accomplir. • Pierre, membre en probation dans un praesidia Je suis très heureux. L’ensemble m’a été très bénéfique spirituellement et chaleureusement. Je souhaite poursuivre avec la légion de Marie. • Véronique Louison-Palatin Comme coach de football j’encadrais un groupe de jeunes qui jouaient sur le stade voisin pendant que la légion de Marie priait dans la cour. Il y avait une belle harmonie entre toutes ces légionnaires de Marie qui priaient sous les chapiteaux et ces 22 jeunes provenants des clubs de USCB, AOG, JVF, Gauloise, Cygne Noir, Racine et Coloniale qui ont joué toute la matinée en bonne cohésion en tournant sur les 3 équipes avec un joueur remplaçant. Merci aux hommes de la pastorale et aux dames de la Légion de Marie d’avoir fait confiance à tous ces sportifs qui ont su si bien se comporter dans un respect et un fair-play qui leur fait honneur. Merci à St Jean Bosco de permettre ainsi le croisement des générations. • Jérôme D. (17 ans) : j’ai joué au foot et les chants de la prière m’ont fait du bien. Je sais que ma mère pendant que je joue est à la messe à Capesterre avec mon petit frère. J’avais pris soin d’aller à la messe la veille ! à Goyave Avec Père Rodel imanche 9 Octobre, l’évêque de Guadeloupe a célébré la messe dans le gymnase du collège, en présence de plus de 200 personnes. Mgr Riocreux a expliqué la raison de sa présence. En effet, venu pour la confirmation de 45 jeunes le dimanche 19 Juin, il a célébré la dernière messe dominicale dans l’église. Le samedi 25 Juin, d le maire de Goyave informait la paroisse de la fermeture de l’église Sainte Anne pour raison de d sécurité. Depuis, la communauté paroissiale se réunit dans le presbytère aménagé pour l’occasion. C’est donc dans ce lieu exigu que les messes sont célébrées en semaine ainsi que le samedi et dimanche. Mgr l’occasion voulant manifester sa sollicitude pour cette paroisse a donc tenu à venir célébrer à Goyave. Ceci a été apprécié par le curé Père Rodel et par les paroissiens. Ceux-ci avaient donc aménagé le lieu pour cette messe bien animée par la chorale. 10 Q EEglise li N°966 NOVEMBRE 2016 Année de la Miséricorde Mgr Macaire : Ecclesia’M 2020 D ans sa lettre pastorale datée du 8 septembre 2016, Mgr Macaire fait tout d’abord le constat d’une Martinique qui « a peur », « a besoin d’être délivrée de tout mal », « aspire à être libérée du péché et rassurée devant les épreuves qui l’accablent » et a « une grande attente vis-à-vis de l’Eglise Catholique ». Face à cela, Mgr Macaire, plein d’espérance, a décidé de lancer un plan pastoral baptisé « Ecclesia’M 2020 ». Montrer Jésus partout Jésus est là mais beaucoup ne le voient pas et, au lieu de tourner les yeux vers Lui, « ils baissent le regard, tout triste, accablés par le mal et leur péché ». Heureusement, le Jubilé de la Miséricorde a permis à beaucoup de relever la tête, de regarder vers Lui et de « resplendir sans ombre ni trouble au visage » (Psaume 33,6). L’objectif principal qui doit guider désormais chaque baptisé est de « Montrer Jésus partout en Martinique et au-delà, personnellement et en Eglise ». Ce mot d’ordre est un principe intégral qui concerne tous les fidèles baptisés, guide toutes leurs actions, conditionne la mise en place de toutes les structures d’Eglise, est la raison d’être des groupes, mouvements, communautés et ministères, et façonne « notre être et notre agir profonds » et fait de nous un peuple de prophètes. Mgr Macaire précise que ce projet pastoral est « la seule façon de sauver notre pays et ses enfants du dessein destructeur du diable qui a déjà commencé. Nous en avons la conviction, c’est le projet de Dieu pour la Martinique ». Une Eglise fidèle Malgré la fragilité de ses membres, l’Eglise Catholique est restée fidèle depuis l’origine, aux principaux commandements du Seigneur : elle soigne sur toute la planète les pauvres, les prisonniers, les malades et les ignorants (Matthieu 25,35) ; elle fait œuvre de Miséricorde et remet les péchés au nom de Jésus (Matthieu 18,18) ; elle marche à la suite de Pierre et ses successeurs (Matthieu 16,18 ; Jean 21,17) ; elle maintient le peuple de Dieu dans l’Unité et la Communion Universelle et ne se répand pas en de multiples petites communautés indépendantes (Jean 17,21) ; elle prie sans cesse et non pas quelques heures par semaine (1 Thessaloniciens 5,17) ; elle renouvelle le sacrifice du Corps et du Sang en mémoire de Jésus (Luc 22,19) ; elle mange le Corps et boit le Sang du Seigneur pour avoir la Vie éternelle (Jean 6,54) ; elle prêche dans toutes les langues (Marc 16,15) ; elle prend Marie chez elle (Jean 19,27) et enfin elle est persécutée : chaque jour (oui, chaque jour !), le sang de ses martyrs lui donne de suivre son Seigneur dans sa Pâque et de vivre les Béatitudes (Matthieu 5,12). D’un autre côté, on ne peut ignorer certaines limites qui causent bien des souffrances, défigurent l’Eglise et entravent sa mission de montrer Jésus. Les gens ne quittent pas l’Eglise du Christ pour des raisons doctrinales mais parce qu’ils n’ont pas fait avec elle, d’abord l’expérience de la communauté, ensuite l’expérience de la foi et enfin l’expérience d’une vie donnée à Dieu et missionnaire. Trois directives pastorales Mgr Macaire reconnaît que ces critiques sont fondées et en déduit trois directives pastorales qui devront permettre à tous les fidèles de faire trois expériences : • l’expérience de la communauté, qui passera par la Famille, dimension fondamentale pour notre vie et pour notre salut. Fondée par Dieu, la famille est haïe par le démon et par le monde. Toutes les communautés, en particulier les paroisses, doivent se considérer comme une famille. Quant aux familles, elle doivent être plus ecclésiales. Si la famille n’est pas une petite Eglise, elle se détruit et détruit ses membres. On doit donc y prier, y célébrer le Seigneur et les parents doivent être les pasteurs de cette petite Eglise, éduquant les jeunes dans l’Evangile. • l’expérience de l’Esprit-Saint, qui se fera par et grâce à l’exercice des ministères. Tous les agents de la pastorale doivent désormais chercher à exercer leur ministère dans l’Esprit-Saint, en vue de préparer des cœurs fervents à l’avènement de ce même Esprit-Saint dans les sacrements. • l’expérience missionnaire, qui doit être au cœur de la préoccupation de chaque baptisé. Alors que le Concile Vatican II a demandé à l’Eglise Catholique d’être le Bon Samaritain de ce monde qui se meurt sur le bord du chemin, comment pouvons-nous avoir l’attitude du prêtre et du lévite qui, pour garder leur pureté, passent leur chemin sans toucher le moribond (Luc 10, 25-37) ? Le temps est venu d’une conversion missionnaire de toute la vie de l’Eglise pour que chaque baptisé, chaque famille, chaque groupe, chaque mouvement, chaque paroisse n’ait d’autre souci que de montrer Jésus au monde qui l’attend. Les chantiers Pour réaliser cet objectif ambitieux, « Montrer Jésus partout en Martinique et au-delà, personnellement et en Eglise », décliné en trois directives pastorales (« Faire faire l’expérience de la communauté, de l’Esprit-Saint et de la mission à chaque baptisé »), l’archevêque de Martinique définit cinq chantiers missionnaires et pastoraux composés de différents ateliers à mettre en œuvre d’ici 2020 : Accompagner et protéger les familles, Convertir la pastorale en Mission du Parvis, Bâtir une éducation chrétienne, Soigner et délivrer les âmes et Guérir le monde par l’Evangile. Cette démarche se poursuivra en 2017 par des assemblées synodales chargées d’organiser les chantiers et les ateliers, de mettre en place les équipes et les plans d’action et le calendrier pour les deux années pastorales 2017-2018 et 2018-2019. En début 2020, viendra le temps des bilans et des conclusions et une Assemblée Synodale festive rassemblera le diocèse pour présenter les résultats de ce travail communautaire dans l’EspritSaint. Cinq autres chantiers de fondation sont déjà en cours de réalisation : la mise en place d’un secrétariat général de ECCLESIA’M 2020, la réforme de la vie des prêtres, la sacralisation de la liturgie, l’élaboration d’un système de formation, et la planification des équiPascal GBIKPI pements diocésains. 11 Année de grâce et de pardon M issionnaire de la miséricorde, le Père Mathieu Malonga revient sur cette année de jubilé qu’il a animée en Guadeloupe. Père Malonga Le Père Mathieu Malonga est né à Brazzaville, au Congo, en 1960. Après être entré dans l’ordre des Dominicains au Cameroun, il est arrivé en France en novembre 1996 et appartient actuellement au couvent dominicain de la Rue des Tanneries (Paris 13ème). Il a découvert la Guadeloupe en 2011, après une session du renouveau en Martinique. Depuis, il est revenu régulièrement dans l’archipel pour des remplacements dans les paroisses, des sessions du renouveau charismatique, des retraites des Amis des Foyers de Charité, … Nommé par Mgr Riocreux, missionnaire de la miséricorde, il a été envoyé pour manifester la beauté du ministère de la réconciliation et de l’adoration du Saint-Sacrement, tout au long du Jubilé de la Miséricorde qui va du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016. Année de la Miséricorde L’année de la miséricorde est une réalité qui embrasse tous les aspects de la vie économique, sociale et culturelle, et pas seulement la vie de l’Eglise. Il s’agit pour l’Eglise de sortir de la sacristie pour rencontrer le peuple de Dieu tout entier, où qu’il se trouve. Car tous ont besoin de la miséricorde, comme le dit le Saint-Père dans son message du Carême 2015 : « Combien je désire que les lieux où l’Eglise se manifeste, ainsi que nos paroisses et, spécialement nos communautés, deviennent 12 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence ! ». Par le Jubilé de la Miséricorde, le Pape François met en lumière le Dieu miséricordieux qui invite tous à revenir chez Lui. Durant l’Année de la Miséricorde, le Père Malonga a été invité dans plusieurs paroisses pour y prêcher soit un triduum soit une neuvaine, avec messes, enseignements, expositions du SaintSacrement et sacrement de réconciliation. Ces trois ou neuf jours ont toujours constitué un beau moment de communion fraternelle et d’action de grâce. Durant l’Année de la Miséricorde, les fidèles ont été invités à s’asseoir à trois tables : celles de la réconciliation, de la parole, et de l’eucharistie. Ils ont ainsi expérimenté le pardon et l’amour, ces forces qui élèvent, au contraire de la violence, force qui détruit. A compter de l’ouverture du Jubilé de la Miséricorde, en décembre 2015, le Père Malonga est venu en Guadeloupe chaque mois, visitant une vingtaine de paroisses. Il reviendra le 1er novembre prochain, pour visiter d’autres paroisses. Des « bulletins de pardon » seront distribués dans toute la Guadeloupe et les fidèles seront invités à les remplir et à répondre à deux questions : « étiez-vous au courant de l’année de la miséricorde ? » et « à qui avez-vous pardonné ? ». Une fois remplis, les bulletins seront déposés dans les églises, où on priera pour ceux qui ont pardonné et ont été pardonnés. La grâce, fruit de l’obéissance Durant ce jubilé, la miséricorde a été boostée, stimulée, vitaminée, avec les sessions, les conférences, les prédications, … du pape, des évêques et des prêtres. En participant au parcours « extraordinaire » qui leur a été proposé (franchir une des portes saintes du diocèse, recevoir le sacrement du pardon, écouter les enseignements et conférences, vivre l’adoration du SaintSacrement, …), les fidèles ont reçu d’immenses grâces et bienfaits, confirmant ainsi que l’obéissance spirituelle est toujours abondamment récompensée. L’obéissance ne consiste pas à s’abaisser mais est, avant tout, un effort intérieur, qui demande une force intérieure. Le fait d’obéir et de passer la porte sainte est un effort intérieur qui pousse à des efforts extérieurs. C’est une énergie potentielle qui nous est donnée pour nous rapprocher de l’Eglise et de nos frères. Trois figures de sainteté Tout au long de l’Année de la Miséricorde, le Père Malonga a été inspiré par trois grandes figures de l’Eglise. Tout d’abord, Saint Dominique (11701221), modèle de compassion et apôtre de la miséricorde. Durant toute son existence, Dominique a été un homme qui accueille, qui console, et dont la miséricorde se traduit en actes et cherche à ouvrir pour les autres un chemin de salut. Comme le Christ, Dominique partage intimement les malheurs et les tribulations des hommes, et les présente devant Dieu au lieu de les juger et de les accuser. Saint François (1181-1226) est le deuxième modèle de miséricorde. Claire et François d’Assise ont les yeux fixés sur le Christ et sont bouleversés par la découverte d’un Dieu qui s’est montré aux hommes vulnérable, pauvre et méprisé. Aussi, ils ont souhaité suivre la vie et la pauvreté de Jésus Christ qui allait au fond de la charité et du pardon. La troisième grande figure de la miséricorde est Sainte Hildegarde de Bingen. La sainteté de sa vie, la profondeur de sa doctrine et la grâce de l’Esprit l’ont projetée dans une expérience de profonde compréhension de la Révélation et lui ont permis de dialoguer intelligemment avec le monde dans lequel l’Eglise agissait. Aujourd’hui encore, dans l’enseignement de Sainte Hildegarde (1098-1179), l’Esprit du Ressuscité résonne et éclaire le chemin vers la Vérité qui rend libre et donne son plein sens à nos vies. Caravane de la miséricorde L’Année de la Miséricorde a coïncidé avec la célébration des 800 ans de l’Ordre des Dominicains. A cette occasion, un bus transportant une cinquantaine de personnes (dominicains, associés dominicains, laïcs, …) a circulé dans neuf paroisses de la Guadeloupe (Sainte Anne, Vieux Habitants, Baillif, Capesterre Belle-Eau, Anse-Bertand, Année de la Miséricorde hit la conscience qui est étouffée alors qu’elle est le lieu où se prennent toutes les décisions humaines. C’est la miséricorde qui rétablira la conscience comme lieu d’accueil de la Parole de Dieu et guide de la personne humaine. L’Afrique, une mère Abymes, Sainte-Rose, Saint Michel du Raizet) où des séances de louange, des conférences, des enseignements, des messes festives, … ont eu lieu, attirant de très nombreuses personnes. Réconciliation L’Année de la Miséricorde a été l’occasion de nombreuses réconciliations visibles, « remarquables et remarquées ». On a même vu des divorcés revenir à leur sacrement de mariage. La solution aux problèmes de la Guadeloupe, c’est la miséricorde. « Relève mon Eglise qui est en ruine » demande Jésus à François : la mission pour chaque guadeloupéen, c’est de relever son frère guadeloupéen. Le seul, premier et dernier remède dont la Guadeloupe a besoin, c’est la miséricorde. Pour être des sportifs spirituels de haut niveau, il nous faut pratiquer la Miséricorde. Elle seule arrêtera la violence, l’égoïsme, la précarité sociale, les divorces, … Les enfants souffrent de deux fléaux : la famille qui n’a plus de solidité et la communication qui ne porte que sur des valeurs matérialistes. L’âme des jeunes est un buvard qui absorbe tout ce qu’ils voient sur les écrans (pornographie, guerres). Ce véritable alcoolisme visuel enva- Le passé a instillé, chez les africains et leurs descendants dans le monde, la haine de soi-même et de leurs frères. Le Père Malonga se voit comme un ambassadeur africain venu pour rétablir les liens entre l’Afrique et ses fils déportés aux Antilles, un africain venu revoir ses frères au nom de Dieu et leur dire que l’Afrique n’est pas seulement cette marâtre qui a participé à leur malheur mais une mère qui leur propose amour et réconciliation, par la grâce de Dieu. C’est ainsi que de nombreux fidèles guadeloupéens ont dit au Père Malonga qu’ils souhaitaient l’accompagner au Congo pour découvrir ce continent d’où leurs aïeux sont partis il y a plusieurs siècles. Merci au Père Malonga qui, tout au long du jubilé, s’est efforcé d’être « signe vivant de la façon dont le Père accueille ceux qui sont à la recherche de son pardon » (Pape François). Pascal GBIKPI Jubilé de la Miséricorde avec les Prisonniers L e week-end des 5 et 6 novembre 2016, sera célébré le Jubilé des personnes détenues avec un grand rassemblement de ces personnes autour du Pape François à Rome (temps de prière et de partage, ainsi que présentation de la comédie musicale « le fils prodigue » fruit du travail de l’atellier de comédie musicale de la prison de Milan Opéra à laquelle participent quinze détenus). Les diocèses q qui ne peuvent se rendre à Rome pour cette rencontre sont invités à vivre l’évènement d’une manière p particulière au cours de ce même week-end. En conséquence la proposition de l’Aumônerie Catholique d du Centre Pénitentiaire de Baie-Mahault/Basse-Terre est la suivante : organisation d’une nuit de prière (c (chants, témoignages, temps d’adoration et d’intercession) du samedi 5 novembre à 17 h au dimanche 6 novembre n (clôture par la messe à 6 h 30), à la paroisse du Sacré-Cœur à Pointe-à-Pitre. A ce temps fort sont invités le personnel pénitentiaire, les aumôniers de prisons, les Programme au Sacré Cœur associat associations qui offrent de l’aide à l’extérieur comme à l’intérieur, et 5 Novembre 2016 les familles des prisonniers. On sait tous qu’avoir un membre de la famille en pri- 18h00 - Début de la soirée de Prière son est toujours une grande souffrance pour les familles. Les personnes détenues Témoignages étant de toutes les communes de la Guadeloupe, nous invitons les communautés Chants et films chrétiennes à prendre part à cette nuit « de prière et de solidarité ». Nos prières Ecoute de la Parole de Dieu rejoindront aussi toutes les personnes victimes de violence. Les familles qui jour Prière d’Intercession après jour font la queue devant les prisons de Baie-Mahault et Basse-Terre espérant Adoration rendre visite à un membre de leur famille, sont invitées à se joindre à nous. 6 Novembre 2016 Père Paul-Antoine BERNARD et l’équipe d’aumônerie de Baie-Mahault et Basse-Terre 6h30 - Messe de clôture du Jubilé 13 Deo gratias ! Quelques chiffres ! E n cette clôture de l’année jubilaire extraordinaire de la Miséricorde, l’heure est à l’action de grâce, au remerciement de toutes les grâces reçues plutôt que d’établir un bilan. En groupes de paroisses, de mouvement, en famille et individuellement, des milliers de pèlerins de toute la Guadeloupe ainsi que de la Métropole sont venus, au long de l’année, franchir dans la foi la Porte Sainte de la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe pour prier, écouter et accueillir la Parole de Dieu, rencontrer le Christ « miséricordieux comme le Père », en recevant sacramentellement des prêtres le pardon de Dieu, le don infini de son amour. Oubliant les fatigues et les contraintes de l’accueil pour honorer les demandes des pèlerins, du Peuple de Dieu, une joie profonde demeure : celle d’avoir été touché par la conversion de certaines personnes, leur retour à Dieu, s’offrant dans la vérité et la confiance à son pardon, à sa tendresse. Témoins de profondes transformations où le Seigneur a réalisé son œuvre dans les cœurs, nous ne serons jamais S ont venus passer la porte sainte de la cathédrale de Basse-Terre et vivre un temps de Miséricorde : - 3 200 pèlerins de 23 paroisses du diocèse assez reconnaissants d’avoir autant reçu. Des rencontres ont été d’un grand réconfort, occasions d’un renouveau dans notre ministère de prêtre, notre vie de pasteur et une source de joie, de bonheur intérieur. Après une expérience aussi riche et féconde, il nous faut continuer de vivre, pour que rien ne se perde, du commandement de l’Amour tel que Notre Père nous le présente : aimer Dieu, aime le prochain comme soi-même. Le Seigneur compte sur nous. Il attend de nous ce que l’on trouve dans l’Evangile de Matthieu 25 : s’occuper de ceux qui ont faim, soif, de ceux qui sont malades, libérer les captifs de toute sorte. Deo gratias ! Merci au pape François de nous avoir fait faire un pareil chemin en Eglise sous la conduite de l’Esprit Saint. Père Joseph COUSIN - 660 personnes : Groupes de pèlerins organisés des TKL, équipes du Rosaire, groupes de prières, chorales de paroisse, membres associés des Sœurs Dominicaines, d’A.-M. Javouhey… - 800 jeunes : Groupes de catéchistes et d’enfants de paroisse en primaire et en collège, groupes de jeunes confirmands. Sans compter les pèlerins venus seuls, à plusieurs ou en famille, de toute la Guadeloupe, de la Martinique et de métropole pour franchir la porte, prier et pour rencontrer un prêtre pour un temps d’écoute et de dialogue, pour recevoir dans la confession le pardon de Dieu. Beaucoup de fidèles ! L e 3 décembre 2015, Mgr RIOCREUX a procédé à l’ouverture de la Porte Sainte à Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe-à-Pitre. Nous remercions le Renouveau charismatique qui a mis en place le cadre d’accueil pour le passage de la Porte sainte. Pour permettre aux chrétiens de bien vivre ce temps de grâce, nous avons proposé l’adoration du Très Saint 14 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 Sacrement tous les vendredis dans la matinée avec présence du prêtre pour entendre les confessions pendant ce temps. Beaucoup de fidèles, venus de toutes les communes environnantes se sont présentés pour une démarche de conversion. De janvier en passant par le carême et le temps pascal, il y a eu confessions sans arrêt pendant le quatre heures de l’exposition du Très Saint Sacrement. Il y a eu aussi les 3 et 4 mars les 24 heures pour le Seigneur. Les prêtres du doyenné se sont rendus disponibles pour être à la disposition des fidèles toute la soirée du vendredi, et le samedi matin. Quelques groupes, de façon informelle, sont venus de diverses paroisses pour faire le passage de la Porte sainte et participer à la célébration de l’Eucharistie soit en semaine, soit le dimanche. Parmi ces groupes, je voudrais souligner la présence d’un groupe d’handicapés du Soleil Levant venus début juillet. Nous nous sommes adaptés pour faciliter leur démarche jubilaire. Nous proposons pour la clôture de cette année jubilaire de la miséricorde, à partir du lundi 14 Novembre, l’adoration du Très Saint Sacrement les matinées du lundi, mardi, jeudi, vendredi et le mercredi à 17h00 avec présence d’un prêtre pour confessions. En plus, chaque soir, une conférence à 18h00 autour du thème de la miséricorde et de la démarche pénitentielle que beaucoup de chrétiens appréhendent difficilement. Propos du Père J. HIVON recueillis par L. PENAVA Vocations D Vocations et appel de Dieu ! epuis le 1er Septembre dernier, Mgr RIOCREUX m’a nommé Délégué épiscopal pour les Vocations et les Séminaristes, succédant au Père Anthony ETIENNE qui a assuré cette tâche durant ces trois dernières années. Pour mener à bien sa mission, Père Eddy CORIOLAN a été désigné par l’évêque pour être le responsable adjoint du Service Diocésain des Vocations. Ces deux prêtres travaillent en concertation avec une toute nouvelle équipe diocésaine des Vocations dont voici la composition : Sœur Marie-Georges (Sœur dominicaine d’Albi / Capesterre Belle-Eau) ; Sœur Marie-Françoise (Sœur de St Joseph de Cluny / Pensionnat de Versailles) ; Sœur Geneviève (Sœurs Hospitalières de Sion / Boissard) ; Franz DESSOUT (diacre permanent / Baie-Mahault) et Brigitte et Gérard GACE (Couple Paroisse d’Abymes-bourg). Pour rappel, voici la mission du Service Diocésain des Vocations : • Sensibiliser l’ensemble du peuple chrétien à la question de l’appel aux vocations spécifiques ; • Promouvoir sur le diocèse, des initiatives en vue d’une proposition de l’appel aux vocations spécifiques ; • Proposer un accompagnement avec des jeunes en recherche (Proposition de l’année de discernement au Foyer Paul VI pour des jeunes de 18 à 35 ans) ; • Assurer une formation spécifique pour les chrétiens les plus engagés dans ce service de l’appel ; • Assurer des liens avec les services diocésains des vocations de la province Antilles-Guyane et le Service National des Vocations (SNV). De plus, dans chaque paroisse, il est recommandé qu’il y ait la présence d’une équipe-relais Vocations (constituée de membres en lien avec des jeunes) dont voici le rôle : - PRIER le maître de la moisson ; - ASSURER LE LIEN entre le curé (ou le prêtre spécifiquement chargé des Vocations sur la paroisse) et le SDV, avec les autres ERV du doyenné ; - PROMOUVOIR et SOUTENIR les initiatives du SDV sur le terrain : faire connaître les rendez-vous diocésains (retraites… etc.) en accord avec le curé ; - MOTIVER et CONSCIENTISER les autres chrétiens de la paroisse sur l’urgence de la vocation et de l’effort de tous dans l’accompagnement des jeunes ; - SUSCITER des initatives pour que les divers services d’Eglise portent le souci de l’appel au mariage, au ministère ordonné et à la vie consacrée ; - OSER APPELER, INTERPELLER les jeunes semblant avoir un attrait particulier pour le Christ ; - ACCOMPAGNER à partir de la PAROLE DE DIEU afin de donner le goût de Jésus-Christ aux jeunes : Jésus nous appelle d’abord pour être avec lui et ensuite pour nous envoyer prêcher, ainsi nous pouvons dire que notre principal objectif est d’abord de favoriser l’attachement à Jésus-Christ dans le cœur des jeunes. Voici quelques RDV vocationnels • Rencontre et Partage pour les Jeunes de 12 à 16 ans Vendredi 11 Novembre de 9h à 14h au CPSO aux Abymes et au Pensionnat de Versailles « Dieu m’aime et m’invite à aimer » • Rencontre et Partage pour les 17-30 ans Dimanche 23 Octobre de 9h à 16h aux Abymes et à Basse-Terre : « Qui est mon prochain aujourd’hui ? » • Rencontre diocésaine des servants d’autel autour de l’évêque Samedi 11 Février 2017 de 9h à 16h. Pa pe, nou ka atann zot… Pour tous renseignements ou inscriptions, contacter : Père Gérard FOUCAN : [email protected] Tél. : 0590 98 42 05 ou Père Eddy CORIOLAN : [email protected] Tél. : 0590 46 56 80 Père Gérard FOUCAN Vocations V i avec lle groupe O Origène i è C ’est sur le site idyllique de Saint Jean Bosco, que le groupe Origène (groupe avec des adultes de 25-40 ans Célibataires et sans enfant) s’était donné rendez-vous pour vivre 3 jours de retraite avec Jésus, sur le thème : « Miséricorde et Pardon », accompagné par Sœur Jeanne, Sœur Marie-Françoise et Père Gérard FOUCAN. Lors de cette retraite, nous avons pu vivre un temps de partage, de silence et de réflexion autour du psaume 51 (le roi David) et sur l’Evangile de St Jean 4 (la Samaritaine). Ce partage en carrefour et en Sketch nous a permis de comprendre que Dieu est Miséricorde, source de pardon et que c’est avec lui et pour lui que nous devons accomplir notre mission, tout en restant humble. Tout ce temps était ponctué de prières, de louanges, d’oraison, de laudes, de vêpres et de complies… Le Seigneur a voulu le samedi soir nous faire redécouvrir la beauté de la foi et l’abandon de soi-même à travers une nuit d’adoration, de louange et de confession qui a débuté vers 21h et s’est terminée à l’aube vers 5h du matin ; ce moment intense fut mémorable notamment lorsque nous avons été déposer nos intentions personnelles au pied de l’autel et renouveler le signe de notre baptême par l’eau présente dans un bénitier. Après cette courte nuit, le réveil fut difficile mais plongé dans les bras d’amour de Jésus, nous fûmes enfin prêts, après les Laudes, pour la célébration eucharistique où le Seigneur nous rappelait encore la puissance de la Foi. P. MALIKA “Ah ! Et si nous osions dire à la montagne, Ôte-toi de là !” 15 Spiritualité “Je veux voir Dieu” Vénasque dans le Vaucluse 19 novembre 2016 à Avignon Béatification du père Marie-Eugène de l’enfant Jésus L e 19 novembre aura lieu la béatification du Père MarieEugène de l’Enfant Jésus. Cette grande figure de notre temps a fondé l’institut Notre-Dame de Vie enraciné à Vénasque, en Provence, mais dont le rayonnement n’a cessé de croître depuis un demi-siècle. Comment comprendre le cheminement spirituel qu’il nous propose ? Pouvez-vous en quelques mots nous raconter l’histoire de sa vie ? Henri Grialou est né au Gua, dans le bassin minier d’Aubin, en Aveyron en 1894 et a été ordonné prêtre du diocèse de Rodez en 1922. Ensuite, en réponse à la découverte de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus en 1908, il est entré chez les Carmes. Il a été religieux dans les couvents d’Avon, Lille, Tarascon, Agen et Monte-Carlo avant d’être appelé au gouvernement central de l’Ordre, à Rome de 1937 à 1955. Il a beaucoup travaillé pour les missions du Carmel en Asie, la construction de la faculté romaine du “Teresianum“, la rédaction du livre « Je veux voir Dieu », mais aussi pour la vitalité du Carmel en France, avec les fédérations des monastères de carmélites, la recréation d’un monastère de “saint désert” à Roquebrune et aussi la fondation et la croissance de l’institut séculier carmélitain de Notre Dame de Vie, à partir de 1932 : c’est là qu’il est mort en 1967. Ouverte en 1985, sa cause de béatification s’est 16 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 conclue avec la proclamation de ses vertus héroïques en 2011, par Benoît XVI, avant que le Pape François reconnaissance un miracle en mars 2015, ouvrant le chemin de la proclamation du 19 novembre. Mgr Guy Gaucher, évêque auxiliaire de Lisieux, aimait parler de cette « grande figure de la paix » que représentait le Père Marie-Eugène dont l’intériorité et le charisme l’avaient beaucoup marqué. Pouvezvous nous aider à avancer sur ce chemin ? Homme au caractère trempé par les années de guerre au front – il était l’un des poilus de Verdun en 1916 –, il a été ensuite une « grande figure de la paix » en étant serviteur de l’unité entre les monastères de carmélites, par exemple. Et de l’unité « par en haut », par ce qui rassemble, ce qui vient de Dieu : notre vocation. On pourrait résumer cela par le lien entre 4 réalités : paix-service-unité-vérité. « Je veux voir Dieu », est le grand livre de vie du Père MarieEugène de l’Enfant Jésus. Il rejoint les grandes intuitions du concile Vatican II. Ouvrez-nous cette source pour que nous puissions y puiser. « Je veux voir Dieu » se présente comme un commentaire du “livre des demeures”, le chef d’œuvre de Ste Thérèse d’Avila : elle y compare l’âme à un château, dont la porte d’entrée est la prière de l’oraison. Le père MarieEugène veut éclairer le parcours vers l’union à Dieu. Fruit de vingt ans d’enseignement, son livre est à la fois une somme de théologie spirituelle et une grammaire. Il y anticipe au moins trois intuitions de Vatican II : Par le Baptême, nous sommes tous appelés à la sainteté, tous envoyés en mission et enfin la Parole de Dieu est l’âme de toute la vie spirituelle. Après la canonisation de Mère Térésa, et celle d’Elisabeth de la Trinité, voici que le Père MarieEugène nous ouvre lui-même un chemin pour aujourd’hui. Aideznous à faire le lien entre ces trois grandes figures spirituelles pour les chrétiens d’aujourd’hui. Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) est certainement un visage du Bon samaritain dans le monde d’aujourd’hui. Elle l’a vécu à travers une « nuit de la foi ». Elisabeth de la Trinité (1880-1906) est un prophète de l’inhabitation de Dieu en nous : le silence nous permet de découvrir la présence de Dieu en nous. Le père Marie-Eugène est témoin de l’absolu de Dieu qui prend tout quand Il saisit une vie. Le lien entre ces trois beaux témoins de l’Evangile est leur vie de foi : écouter Dieu, tout attendre de Lui et le servir en autrui. Tous trois nous montrent le même chemin : celui de l’Evangile accueilli, vécu et témoigné. Bonne route ! P. Hervé Chiaverini, carme Propos recueillis par Père Luc-Marie Perrier qui sera à la neuvaine de ND du Mt Carmel en juillet 2017 5ÂßH[LRQ La question du Mal D ans ce monde de violence où la famille est malmenée, parents, éducateurs, psychologues, enseignants se posent bien des questions. Mais qu’en pensent les jeunes en profondeur, eux qui sont réellement en première ligne ? Des questions ont été glanées et regroupées ici et là (facebook, après un cours de philo, à la sortie de Gerville-Réache, en aumônerie...) et c’est visiblement la question « du Mal » qui toujours revient comme une obsession. Père Pierre Chéry, spiritain et professeur de philo, a accepté de répondre à ces jeunes. Le mal est aux portes de nos lycées, de nos clubs. Mais il n’est ni une idée ni une métaphore ! Aidez-nous à le cerner, à le pointer, à le nommer pour être sûr de ne pas nous faire rouler (ou enrôler) par lui. (Nicolas, lycée Jardin d’essai) Le question du mal est aussi vieille que l’humanité elle-même. Les humains, quel que soit leur héritage culturel, ont essayé de donner une réponse à cette interrogation fondamentale en créant des mythes, des légendes et autres récits imaginaires. Au temps où les premiers récits ont été élaborés, les auteurs n’avaient pas le vaste champ de connaissances dans tous les domaines (anthropologique, psychologique, sociologique, biologique, génétique, cosmologique, atomique…) qui sont maintenant à notre portée. Ils croyaient que le mal était une force extérieure qui venait déstabiliser l’harmonie souhaitée entre les gens d’un même groupe, d’une même famille. Avec le temps et les nouvelles connaissances sur l’homme et son environnement, on s’est rendu compte que le mal (c’est-àdire toutes les nuisances qui affectent le bien-être des individus) peut être occasionné soit par l’interaction des forces de la nature : l’eau (inondation), la terre (tremblement de terre), l’air (tempête, ouragan…) et le feu (incendie, éruption volcanique…), soit par la manifestation de la violence provenant de l’homme lui-même. Autrement dit, si le mal est extérieur à nous, il est aussi en nous. Dans le premier cas, on peut prendre en exemple le sud d’Haïti qui vient d’être ravagé par l’ouragan Matthew, laissant derrière lui des centaines de morts et des habitations complètement détruites. La plupart des gens pensent que c’est une malédiction qui s’abat de nouveau sur ce pays après le terrible tremblement de terre de 2010. Cependant, ce même ouragan est passé sur la Côte Est de Cuba avec la même intensité, sans faire de victime. Il se trouve qu’en Haïti, comme on l’a vu dans les images du désastre, on peut construire sans permis, n’importe où, n’importe comment et avec n’importe quoi. Ce n’est donc pas la peine d’aller chercher ailleurs les causes des dégâts occasionnés par ces catastrophes en série : elles sont imputables aux responsables politiques qui sont passés à côté de leur mission proprement dite. Dans le deuxième cas, c’est l’autre face du mal qui apparait dans toute sa nudité : l’être humain est capable de faire du tort à lui-même, à ses semblables et aux autres créatures. C’est cette réalité du mal qui peut se trouver « aux portes de nos lycées, de nos clubs » et partout ailleurs. Puisqu’elle a sa source en nous, c’est aussi en nous qu’il faut la neutraliser. On a relu le discours à la jeunesse de Jean Jaurès (1903) en philo. Il résonne parfaitement aujourd’hui encore et débouche sur le slogan « penser pour résister ». Oui, mais ne devrions-nous pas dire aussi « prier pour résister ». (Carole, lycée des Droits de l’Homme) Le slogan de Jaurès à l’endroit des jeunes est toujours d’actualité. En effet, qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui, les jeunes sont confrontés à des choix de vie. Mais avant d’arriver à cette prise de conscience, il y a l’insouciance qui peut les entrainer dans des chemins qui ne mènent nulle part. Penser, c’est réfléchir. Un jeune qui pense possède déjà des clefs pour ouvrir les portes de l’avenir et résister au mieux à la tentation de faire n’importe quoi. Par ce biais, il échappe également à l’illusion de croire que la vie est une éternelle jeunesse. Un jeune qui prie possède un atout supplémentaire : il a dans sa poche d’autres clefs qui ouvrent les portes de la compréhension de lui-même et des choses qui l’entourent. Il est ainsi mieux équipé pour vivre en harmonie avec les autres. Quelles paroles de réconfort peuvent être dites aux familles de jeunes assassinés ? (Eric C., lycée Carnot) En pareille circonstance, il est préférable de joindre le geste à la parole. Les mots seuls ne suffisent pas. Face à un fléau, les hommes et les femmes de tous les temps ont toujours inventé des moyens de résistance pour barrer la route aux forces du mal. Novembre le mois des défunts. Donnez-nous de comprendre cette phrase de Maurice Zundel qu’on a voulu décortiquer : « Il n’y a vraiment que la croix du Christ qui soit à la mesure de nos épreuves ». (Karim, aumônerie Dom Helder Camara) L’être humain est toujours tenté d’aller au-delà de ce qui est perceptible ou palpable. Face à certaines souffrances, on cherche un point d’appui pour ne pas tomber. Le scandale de la croix (où l’innocence est sacrifiée) représente l’extrémité d’un bout de fil. Il parait inutile d’imaginer le prolongement du fil audelà de cette limite. Zundel peut bien vouloir exprimer quelque chose comme : il y a des épreuves qui ne deviennent supportables qu’en pensant au sacrifice du Christ. Mais le plus important, c’est de se rappeler que la croix est un pont qui débouche sur la résurrection. En d’autres termes, il y a toujours une éclaircie qui arrive après la tempête. Ne pas lâcher prise surtout dans les moments de désarroi est la meilleure forme de résistance. Propos recueillis par J.-M. G. 17 Les jeunes La Pastorale des jeunes continue d’avancer au large DESCENDS D ES VITE ! L e Pape François, au cours de son homélie le Dimanche 31 Juillet 2016 au Campus Misericordiae, disait : « Les JMJ, pourrions-nous dire, commencent aujourd’hui et continuent demain à la maison, parce que c’est là que Jésus veut te rencontrer à partir de maintenant ». Ce commencement c’est maintenant. Il faut « sortir de notre divan… La vie ne nous a pas été donnée pour végéter, mais pour laisser une empreinte dans le monde, en vivant de l’espérance de Dieu » comme le précisait le pape François. Après ces paroles fortes du Pape François, et suite à cet évènement inoubliable des JMJ 2016, il me semble judicieux de poursuivre ce chemin de conversion en Eglise, en demeurant dans la confiance, en faisant mémoire de la Parole de Dieu et de la vie de Dieu. Il faut oser relever les défis, pour aider nos jeunes dans leur cheminement. Engageons-nous auprès du Christ à aider un jeune à se relever et à « se chausser de crampons ». Ecoutons Jésus nous dire comme à Zachée « Descends vite, aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Aujou Aujourd’hui, pour ce faire, nous avons besoin de redécouvrir le cœur de l’annonce, afin d’être à notre tour chercheurs de Dieu, et missionnaires de l’Amour de Dieu qui nous appelle à être ses disciples. Certes, c’est un nouveau défi qui se profile à l’horizon !... Une nouvelle année qui s’ouvre au service de la rencontre des Jeunes avec le Christ. Rappelons-nous que : « tout concourt au bien pour ceux qui aiment Dieu.» ETRE DISCIPLE DU CHRIST Tel est le thème retenu pour la Pastorale Diocésaine des Jeunes de Guadeloupe pour l’année 2016/2017. Ce thème a pour but de nous guider et nous aider : - à avancer sur ce chemin de conversion, - à redécouvrir le cœur de l’annonce, - et, en Eglise, faire mémoire de la présence de Dieu dans nos vies et de sa Parole. Pour ce faire, quatre points forts nous aideront à approfondir ce thème d’année : - Samedi 14 Janvier 2017 : Découvrons, à travers les Saintes Ecritures, L’annonce de la Bonne Nouvelle La Pastorale des Jeunes est un Service Diocésain, sous la responsabilité de l’Evêque, qui vise à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires, afin de rendre possible et efficace l’annonce de la Bonne Nouvelle de l’Amour du Christ, dans le monde des jeunes. La Pastorale doit permettre de «faire Eglise», c’est-à-dire de créer et tisser des liens, établir des passerelles entre les différents groupes, mouvements et services de la Communauté chrétienne. Objectif fondamental : Il consiste à aider les jeunes à : Découvrir la personne du Christ dans leur vie ; S’enraciner dans le Christ ; Devenir chercheur de Dieu ; Découvrir le vivre en Eglise ; Etre au service ; Construire leur vie, en réalisant le projet de Dieu sur eux ; Se projeter dans l’avenir avec espérance, se donner des moyens pour réussir ensemble. Parole de Mère Teresa : « Nous réalisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’océan, elle manquerait ». • Les « Animateurs ou Accompagnateurs » de Jeunes se retrouvent en paroisse, au moins une fois par mois, pour faire une relecture de leur vécu avec les jeunes et se réajuster par rapport à l’orientation de l’année et des objectifs. • Les jeunes se retrouvent avec leurs animateurs 1 ou 2 fois par mois pour regarder leur vie à la lumière de la Parole de Dieu. • Les responsables se retrouvent tous les 2ème samedis du mois en Diocèse, soit pour un temps de formation, soit pour partager leurs expériences, pour analyser leur vécu et réfléchir quant à leur mission commune. Ce sont des acteurs, des forces, pour mener à bien ce service d’Eglise. 18 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 Jésus-Christ le Maître qui nous appelle à devenir des disciples. - Samedi 11 Février 2017 : • Mettons-nous à l’écoute de l’Esprit Saint. • Comment vivre cette vie de disciple à l’exemple du Christ ? - Samedi 11 Mars 2017 : Nous sommes aimés de Dieu, Il nous appelle à vivre de cet amour. Découvrons cet Amour de Dieu dans la Parole. Soyons pour l’Eglise ses diffuseurs d’Amour. « Nous voici, Seigneur ! Envoie-nous partager ton amour miséricordieux. Nous voulons T’accueillir durant ces JMJ, nous voulons affirmer que notre vie est pleine lorsqu’elle est vécue à partir de la miséricorde, que la miséricorde, est la meilleure part. C’est la part la plus douce, c’est la part qui ne nous sera jamais enlevée. » Prière finale du Pape François lors de la cérémonie d’accueil des jeunes aux JMJ. Sœur MARIETTA Responsable diocésaine de la Pastorale des jeunes CALENDRIER Rencontre des accompagnateurs pour l’année 2016/2017 - Les samedi 12 novembre, 10 décembre et 13 mai : rencontre des accompagnateurs - Les samedi 14 janvier, 11 février et 11 mars : récollections pour les accompagnateurs - Samedi 25 mars : préparation du week-end des Rameaux - Samedi 24 juin 2017 : bilan de l’année Temps forts diocésains 20 novembre 2016 : clôture de l’année jubilaire de la Miséricorde à Pointe-à-Pitre 12 février 2017 : journée jeunes avec la « Frat Jeunes de Jésus Sauveur » 19 février 2017 : Journée autour du thème : « comment vivre en disciple du Christ » 24 février au 1er mars 2017 : retraite Jéricho (18-30 ans) avec la communauté du Chemin Neuf. 8 et 9 avril 2017 : grand week-end des Rameaux Brèves Réouverture de la chapelle de Campêche V oilà un beau moment de réconfort qui a permis à toute la communauté d’être soudée et de reprendre des forces. Ce samedi 1er octobre au soir en effet, Mgr Riocreux, notre évêque, est venu bénir et rouvrir ce li si cher au cœur de tous les habitants de l’Anse-Bertrand. Les prêtres de lieu to notre secteur étaient là aussi pour montrer une belle unité de l’Eglise : tout P Père Plaucoste, Père Déseide, Père Roland Kinkouni notre curé, et diacre Is Ismaël Galette. Les autorités des deux communes de Port-Louis et Anse-Berd étaient présents avec lles équipes qui ont travaillé en beaux koudmen pour arriver. Plus de quatre trand cents personnes assistaient à cette belle eucharistie ! Mgr Riocreux dans son homélie a retracé la vie de Ste Thérèse de Lisieux faite de dévouement, de prière et de foi inébranlable, un bel exemple pour nous tous en ces temps difficiles. Merci aux donateurs, et félicitations à tous ceux et toutes celles qui ont œuvré dans la rénovation de cette chapelle ! Dieu est content d’eux ! Les habitants des secteurs de Lucien MACHIRE Campêche et de Bellevue rendent grâce à Dieu. Adoration à Baie-Mahault C ’est Jésus qui nous convie à venir l’adorer et le prier pour nos familles, nos enfants, et toutes les grandes questions, violences et injustices dans le monde. Ainsi le 1er octobre notre église était comble de 21 h à 5 h du matin pour nous tenir humblement devant Jésus Hostie, afin qu’il refasse n nos forces et nous donne sa paix et sa lumière. En effet, c’est grâce à ces moments indispensables de resso sourcement que nous pourrons tenir et aller « travailler à la vigne » et aider nos frères autour de nous dans le besoin. L’association Jésus Sauveur regroupe plusieurs fraternités qui ainsi dans la prière, dans l’action e et dans l’apostolat se relaient pour avancer et qu’ainsi la chaîne « de la foi, de l’amour, du pardon et de l’espérance » soit ininterrompue. l’e Iréta DEUBRAS L Week-end de Rentrée de la JOC a Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et le Mouvement des Travailleurs Chrétiens de la Guadeloupe (MTCG) invitent les travailleurs, les jeunes en quête d’emploi, les apprentis à leur week-end de rentrée • le samedi 5 novembre de 14 h 30 à 17 h au presbytère de Saint Luc de Baimbridge ; • et à partir de 18 h jusqu’au dimanche 6 novembre à 16 h au presbytère du Sacré-Cœur. TThème : « un des fondements des mouvements : l’Action ». Tous les groupes de toute la Guadeloupe ssont attendus ! Père Paul-Antoine Bernard, aumônier - Tél. 0690 92 08 96 L L’Eglise face à la pandémie du Sida ’Eglise a-t-elle pris toute sa place dans la lutte pour accompagner la vie et l’espérance des personnes ? Le Sida ne cesse de faire des millions de victimes à travers le monde ! Des hommes, des femmes, par le biais d’Institutions, d’Organisations et d’Associations, se donnent corps e et âme, pour faire reculer cette pandémie. Les progrès de la médecine avancent mais pas aussi vite it que cette tt pandémie. dé i L’E L’Eglise li a déjà pris i une certaine part d’engagement au service de la vie des hommes. « Chrétiens & Sida de Guadeloupe » et d’autres Associations, cherchent à s’inscrire dans une pédagogie d’écoute, de non-jugement, d’accompagnement ; à être au service des personnes. Que cette belle manifestation « Soleil d’Ici » du 26 novembre 2016 au stade des Abymes, soit un signe d’espérance, de solidarité pour unir nos forces et nos compétences afin de gagner un jour ensemble ce grand combat pour la vie, pour le bien-être, pour la santé physique et spirituelle de tous. Ainsi les rayons de « Soleil d’ici » brilleront à jamais dans tous les cœurs et dans tous les esprits. Père André DENECY, responsable de « Chrétiens & Sida Guadeloupe » P 120 membres du Renouveau en formation endant une semaine, 120 membres du Renouveau charismatique étaient en formation à Sainte-Anne. Venus de la région (Martinique et Saint Martin), mais aussi du Canada , Rome et Polynésie Française, ils ont reçu des enseignements sur la « formation au leadership ». Des conférences ont été données sur l’Eglise, les sacrements, la mission… Le mercredi 26 Octobre, ils ont également effectué un pèlerinage sur les pas des saints dans les églises et chapelles du Moule. Puis, un rassemblement des membres des groupes de prière au palais des sports de Gosier a clôturé cette session. + J.-Y. R. Les Scouts ouvrent l’Espérance ! V ous avez de 6 à 21 ans et le mouvement scout vous intéresse, pour vous inscrire rapprochez-vous du groupe le plus proche de votre domicile dans les paroisses de Gosier, Ste Rose, Basse-Terre, Pointe-à-Pitre, Sainte Anne, Capesterre B.E., Grand Bourg, Abymes, le Moule. Pour toute information, contacter le centre de gestion scout au 0590 90 11 55. « Le véritable chemin du bonheur est de donner celui-ci aux autres » dans le dernier message de Baden Powell aux scouts. 19 Paroles entendues “Le droit matrimonial” Par le Père Yves GILLOT M Mon Père, j’ai e entendu dire que vous vo êtes Vicaire judiciaire jud du diocè cèse èse de Guadeloupe. Vicair Vicaire re judiciaire, ou encore Official c’est-à-dire responsable du Tribunal ecclésiastique chargé d’examiner les questions relatives à l’invalidité des mariages ! Expliquez-moi, s’il vous plaît. Annulation ou invalidité Beaucoup d’idées circulent à propos « des annulations » de mariage. Certains sont convaincus qu’il s’agit d’un privilège réservé à une minorité de privilégiés, ou d’une démarche compliquée et pratiquement impossible. D’autres y voient un « divorce catholique » mal dissimulé. Prenons le temps de comprendre pourquoi l’Eglise si ferme dans sa défense de l’indissolubilité du mariage accorde à certains (et pas seulement aux princesses) ce que le langage commun appelle « une dissolution » ou une « annulation » d’un premier mariage religieux, avec pour conséquence, la possibilité d’un remariage religieux. Les affaires juridiques sont toujours un peu compliquées, mais je vais essayer d’être le plus clair possible. « Entre deux baptisés, le mariage est un sacrement, un signe visible et efficace de la vie divine ». Il se réalise par le consentement échangé par les époux. C’est un acte public de la volonté où deux personnes se donnent et se reçoivent pour constituer « une communauté de vie ». De cette définition un peu abstraite, mais riche et précise, il ressort que le mariage n’est pas fondé sur un sentiment. C’est un acte humain, un acte de la volonté, un engagement avec un contenu et des conséquences. Par conséquent, si l’un des éléments essentiels venait à manquer, il n’y aurait purement et simplement pas de mariage. Lors du mariage, c’est le dialogue, entre le prêtre et les époux, qui exprime leur choix des valeurs du mariage. Le consentement que les époux vont échanger ensuite, en présence du ministre de l’Eglise (prêtre ou Diacre), et de la communauté chrétienne (les témoins) marque leur engagement. Le consentement valide fait le mariage De très nombreux défauts peuvent atteindre le consentement, parfois même à l’insu des deux conjoints, plus souvent à l’insu d’un seul. Quels sont les cas les plus fréquents ? Par exemple le grave défaut de jugement, l’incapacité d’assumer les responsabilités du mariage, la violence, 20 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 la crainte, l‘immaturité grave, la tromperie ou le refus d’une propriété essentielle du mariage. Il peut arriver aussi qu’on soit affecté de graves troubles psychologiques profonds ou cachés qui souvent ont une influence déterminante sur la décision de se marier. On a eu des cas où des personnes se sont engagées dans le mariage, j’allais dire à la légère : par exemple pour échapper à des parents trop envahissants et trop autoritaires, parce qu’on attend un enfant, parce qu’on ne supporte pas la solitude. On se marie mais on refuse d’avoir un enfant. Il arrive qu’on se marie sur « un coup de tête » pour faire comme les autres. On continue de vivre après le mariage en continuant à vivre en même temps avec une maitresse. La liste évidemment serait très longue. Elle manifeste le soin que l’Eglise a toujours eu de donner au mariage chrétien le caractère d’un acte véritablement humain, c’est-à-dire en premier lieu, un acte libre, exempt le plus possible de toute pression, physique, psychologique, affective ou culturelle. Trois piliers du mariage « Le mariage suppose que les époux s’engagent l’un envers l’autre librement et sans contrainte, qu’ils se promettent amour mutuel et respect pour toute leur vie et qu’ils accueillent les enfants que Dieu leur donne et les éduquent selon l’Evangile du Christ et dans la foi de l’Eglise. Est-ce bien ainsi que vous voulez vivre dans le mariage ? » Bien entendu, l’Eglise ne se reconnaît pas le droit de dissoudre, à la demande, un lien validement constitué. Elle se contente de poser une question : des anomalies sérieuses ont-elles empêché le lien de se constituer à l’époque de la célébration ? Si oui, elle en tire les conséquences. C’est le rôle du Tribunal ecclésiastique. Le mariage sera reconnu comme invalide. La question sera bien sûr aussi de pouvoir juger de l’existence ou non de ce lien et de trouver les preuves qui permettent de l’établir. Dès le début de son histoire et tout au long de celle-ci, l’Eglise, comme toutes les sociétés humaines a dû s’organiser, et chercher à régler ses conflits internes. Son souci particulier a été de protéger les plus petits et les plus faibles. Ces règles, qui prennent leur source dans l’Evangile, forment aujourd’hui un ensemble de normes rassemblées principalement dans le Code de droit canonique. Dans chaque diocèse, l’évêque délègue un « vicaire » de son pouvoir judiciaire : c’est l’official. Au nom de l’évêque, il règle particulièrement les questions matrimoniales qui peuvent surgir entre catholiques. Divorcés et remariés Un certain nombre de chrétiens mariés ont connu le divorce. Ils se sont séparés. Et pour diverses raisons ils se sont remariés. C’est souvent un drame, une souffrance pour ces couples qui connaissent ce naufrage. Et cette souffrance est d’autant plus grave et tragique lorsqu’il y a des enfants. Nous les prêtres nous sommes très souvent témoins de ces situations malheureuses que connaissent beaucoup couples. C’est une première souffrance. Il y a une deuxième souffrance qui s’ajoute à la première c’est celle, pour un divorcé(e) remarié(e) de ne pas pouvoir communier. Celui ou celle qui se trouve dans cette situation se considère comme rejeté(e) par l’Eglise. Or il n’en est rien. Le saint Pape Jean Paul II avait déjà dit solennellement que de tels couples ne sont pas rejetés, ni excommuniés, car l’Eglise est un peuple de pécheurs. L’expression « excommunié » est un terme technique qu’il ne faut absolument pas employer n’importe comment. Mais il y a une troisième souffrance, qui apparaît comme une triple peine. Elle vient de l’attitude des chrétiens catholiques eux-mêmes qui manifestent envers ces couples divorcés remariés une absence de charité et d’amour, je dirais même une forme de mépris. «On m’a dit que je n’ai pas le droit de faire la lecture de l’épitre au cours de la messe, d’être marraine, de faire le catéchisme, de porter la communion au malade. » Qui est ce « ON ? » C’est une paroissienne. Elle m’a dit que je suis excommuniée ! Où est-ce qu’elle a pris ça ? Qui lui a donné cette autorité ? Dans quel chapitre, quel verset de la Bible, a-t-elle trouvé ça ? Voyez un peu comment on arrive à ajouter la souffrance à une autre souffrance ! Quantité de divorcés remariés ont lancé comme des appels de détresse au Saint-Père, parce qu’ils ne peuvent pas communier. Le Pape François devant cette souffrance a reconnu lui-même qu’il y avait effectivement beaucoup de mariages invalides. Il a alors demandé aux évêques de se pencher sur cette forme de pauvreté, c’est-à-dire de réexaminer les cas de certains d’entre eux. Et pour cela il a établi de nouvelles normes pour accélérer, le cas échéant, la procédure de l’examen de ces cas d’invalidité. Mais attention ! Mariage malheureux ne veut pas dire mariage invalide. Il appartient alors à l’officialité diocésaine, avec la compétence et la prudence requises, de faire la distinction qu’il convient. A suivre La Vie du Diocèse Mots croisés No 28 (solution) En chemin avec la catéchèse L Mots croisés No 29 HORIZONTALEMENT 1 2 3 4 5 6 8 9 10 - Se dit d’un rêve qui anticipe un événement. Dit à haute voix. Aluminium. Equipe de foot à Marseille Egoïste à l’extrême. Mangue greffée. Quatre. Infinitif. Arbre à caoutchouc. Guadeloupéenne 7 - Changé. Note. Productions. Chlore. Trompé. Pierre. Condiment. Choisie. VERTICALEMENT 1 4 5 6 - 7 9 10 11 12 - Dommages. 2 - Règlementé. Voie. 3 - Nées. Maladies de l’intestin. Dieu du panthéon grec. Enlevée. Superficiel. Refus enfantin. Tissu que le prêtre passait jadis autour de son cou avant de mettre l’aube. Deux. 8 - Séché. Nouveau. Arbres fruitiers qui peuvent vivre jusqu’à 2000 ans. Apparu. Mesure du temps. Sans elle, la voiture ne bougera pas. Compagnie. Enchanté. (Solution dans le prochain numéro) P. CHERY ’introduction donnée le mois dernier a ouvert « des fenêtres pour laisser passer la lumière » a dit une maman catéchiste de Bouillante. Et quelques questions ont surgi pour avancer. Père Jean-Gary Edumé y répond dès aujourd’hui. Quand on s’engage pour être catéchiste, par quoi faut-il commencer ? « Quand un baptisé s’engage pour être catéchise, en tout premier lieu, il doit reconnaître ses motivations qui pourraient être multiples pour lui comme pour moi. Tout il doit se dire : je suis croyant(e). Il doit se dire : je rends service à l’Eglise qui a besoin de catéchistes pour éduquer dans la foi des enfants, des jeunes et des adultes. Il doit se poser la question : suis-je capable d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut à ces personnes qui me seront confiées ; il doit s’intéresser : aller voir le responsable de la communauté paroissiale, soit le curé ou le prêtre responsable de la catéchèse. De ce fait, il doit accepter d’être formé et soutenu par les autres, parce que la catéchèse exige un travail d’équipe ou en groupe. Peut-être se demandera-t-il s’il est capable de travailler avec les autres, ou parce que aussi, il doit reconnaître qu’on ne naît pas catéchiste mais on le devient. Pour ainsi dire, ce n’est pas la peine d’être complètement formé pour répondre à cet appel ; car on devient catéchiste par une éducation permanente de la foi en annonçant Jésus Christ mort et ressuscité, et parce que le but de toute catéchèse est de mettre non seulement quelqu’un en contact avec Jésus Christ, mais surtout en communion avec Lui. » Nous devons impliquer les familles avez-vous dit dans le précédent numéro d’Eglise en Guadeloupe. Mais on a remarqué bien souvent que des parents demandent euxmêmes à apprendre. Une catéchèse familiale ne peut-elle pas être mise en place ? « Oui, il faut absolument l’implication des parents dans les parcours catéchétiques. On peut les solliciter de différentes manière pour participer à des activités ponctuelles en lien avec la catéchèse de leurs enfants (témoignages, sorties, ateliers, accompagnement à des célébrations…). Oui, les parents sont aussi demandeurs d’évangélisation, nous le constatons de plus en plus : on peut leur proposer des rencontres entre parents pour vivre un module destiné aux adultes, pour vivre un temps fort liturgique, parler d’un sacrement, célébrer la Parole de Dieu. L’ouvrage « en famille avec Dieu » publié par la Commission Episcopale pour la Catéchèse et le Catéchumenat (CECC) donne le goût de la Parole de Dieu et de la prière ; cela permet de répondre aux questions de foi sur la vie, la mort, le bien et le mal, le bonheur, le sens de la vie, l’engagement et la conscience. Dans le cadre de la catéchèse familiale, il existe des informations multiples et des fiches pour préparer des rencontres avec les parents qui sont à télécharger sur le site : www.enfamilleavecdieu.fr et www.catechese.catholique.fr ». Père Jean-Gary EDUME Responsable diocésain de la catéchèse et du catéchuménat Email : [email protected] - Tél. 0690 95 53 91 A suivre 21 Chaque semaine dans votre radio, des rendez-vous : Méditation de la Parole de Dieu par un prêtre ou un diacre chaque jour Nouvelles du monde par Radio Vatican chaque jour à 8 h et 18 h Chapelet : en direct de Lourdes à 9 h 30 et par des groupes du diocèse à 15 h Parole d’évêque avec Mgr Riocreux chaque Vendredi à 18 H 15 - Samedi 8 h 30 - Dimanche 8 h - Lundi 18 h 15 Nombreuses infos sur le site ! Retrouvez de nombreuses informations : les horaires de messe et de nombreux articles sur la vie des paroisses, du diocèse et du monde. www.guadeloupe.catholique.fr Parlez-moi d’Amour Grands-parents, Parents, Intervenants auprès des jeunes, Prêtres, … Comment éveiller à la beauté de l’amour nos enfants, nos jeunes ? Comment les préparer à un amour durable ? Mère de Miséricorde vous propose une formation avec Valérie TERNYNCK, conseillère conjugale et familiale, responsable de « Parlez-moi d’Amour ». Chaque dimanche à 5 h 30 messe télévisée en direct sur Guadeloupe 1ère, et à 10 h 30 sur France 2 www.lejourduseigneur.com Au collège Saint Joseph de Cluny à la Jaille Formation Ecoute les soirées des 24 et 25 novembre à partir de 18h30. Tarif : selon vos possibilités Chaque dimanche à 8 h 30 Mgr Riocreux donne sur RCI une chronique “Carte blanche” Formation « Parlez-moi d’amour » les 26 et 27 novembre de 9h à 16h30. Tarif : 40€ Diffusée ensuite sur le site diocésain : “Blog” Plus d’informations : Tél. 0690 56 28 28 [email protected] Session “Rytmo-cathéchèse” Amis des Foyers de Charité D’inspiration JOUSSE, se tiendra du vendredi 11 au 13 novembre au CPSO. Pour ceux qui sont intéressés joindre Sr Jeanne au 0690 11 98 10 ou <[email protected]> 26 décembre 2016 au 1er janvier 2017 Retraite fondamentale en Guadeloupe Prêchée par Père Lavaud Christophe, père du foyer de charité Inscrivez-vous vite ! (chapelle de Duzer à Sainte-Rose) « Ne regardons ni trop en avant, ni trop en arrière, mais toujours en haut ! » Marthe Robin VIE ET PARTAGE organise une retraite d’évangélisation et de conversion ouverte à tous du vendredi 18 au dimanche 20 novembre 2016. Les renseignements sur le site : www.vieetpartage.com ou au secrétariat : 0590 82 84 98 / 0690 58 58 10 Il en est de même pour la retraite de couples qui aura lieu au mois de février du vendredi 10 au dimanche 12 février 2017. Avec Cana, pour les couples et les familles Week-end Cana 17 et 18 décembre 2016 à St-Jean BOSCO Pour toute information, vous pouvez contacter M. et Mme LAPOUSSIN Jean-Marie et Viviane : Par téléphone au 0590 389 060 / 0690 300 541 COMMENT S’ABONNER • Tarifs • L’ L’abonnement est annuel et il peut se contracter à tout moment dans l’année. GUADELOUPE : 31 euros • AUTRES TERRITOIRES FRANÇAIS : 37 euros • CARAIBE : 37 euros • AUTRES PAYS : 46 euros. G En dehors de la Guadeloupe, toutes les expéditions sont faites PAR AVION. Il va de soi que ces tarifs sont ceux de l’abonnement « ordinaire » et que tout abonnement DE SOUTIEN est le bienvenu et sans limite de montant ! MERCI. — Bulletin d’abonnement — Nom : (M., Mme, Mlle) : .............................................................................................................................................................. Prénom : ....................................................................................................................................................................................... Adresse :........................................................................................................................................................................................ S’abonne / Se réabonne pour un an. Ci-joint paiement à l’ordre de : Association Diocésaine de Guadeloupe – BP 634 – 97168 Pointe-à-Pitre Cedex - CCP 200 50 S Basse-Terre 22 Q Eglise N°966 NOVEMBRE 2016 OFFICIEL CALENDRIER DE MONSEIGNEUR Mardi 1er novembre Samedi 19 Novembre • 11 H 00 A Toulouse, Mgr Riocreux concélèbre la messe de Toussaint avec Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse dans la cathédrale Saint Etienne • Session sur la communication • 18 H 00 messe dans la cathédrale ND de Guadeloupe à Basse-Terre Mardi 1er et Mercredi 2 Novembre Dimanche 20 Novembre • Rencontre des séminaristes du diocèse de Basse-Terre au séminaire St Cyprien de Toulouse • 9 H 30 Messe dans l’église du Christ Roi aux Mangles • 15 H 30 Messe pour la clôture du Jubilé de la Miséricorde à Saint Pierre Saint Paul de Pointe-à-Pitre Du Jeudi 3 au Mercredi 9 Novembre • Assemblée Plénière de la Conférence des Evêques de France à Lourdes Vendredi 11 Novembre Samedi 26 Novembre • 18 H 00 Confirmation dans l’église Ste Bernadette des Grands Fonds à Sainte Anne • A Saint Martin pour les célébrations de la fête Patronale, • 17 H 00 Messe concélébrée avec Mgr Girasoli et Mgr Secco dans l’église St Martin de Marigot Dimanche 27 Novembre Dimanche 13 Novembre • 8 H 30 Messe dans l’église St Barthélemy • Messe et rencontre avec des directeurs de pèlerinages de France en voyage de découverte des Antilles Vendredi 18 Novembre Mercredi 30 Novembre • CODIEC (enseignement catholique) • Conseil Presbytéral • Messe de la fête patronale de Saint André à Morne-àl’eau Sessions bibliques avec l’A.B.P. pendant les vacances de Noël Suite au lancement de l’Animation Biblique Pastorale en août dernier, deux sessions bibliques sont organisées durant la première semaine de vacances de Noël du 17 au 23 Décembre. La session sera animée par une bibliste de Toulouse, Béatrice Papasoglou. Le thème sera « Prière et Mission dans l’Evangile de Matthieu ». Du dimanche 17 décembre après-midi au mardi 19 soir, pour la Grande Terre à St Luc de Baimbridge Du mercredi 20 Décembre au vendredi 23 pour la Basse-Terre. Lieu à déterminer. Participation aux frais : 20 euros Inscriptions et renseignements auprès de Sœur Jeanne [email protected] - 0690 11 98 10 • 9 H 00 Confirmation dans la cathédrale ND de Guadeloupe de Basse-Terre Mardi 29 Novembre 20 directeurs des pèlerinages de France visitent la Guadeloupe Une vingtaine de Directeurs Diocésains des Pèlerinages de France seront en Guadeloupe à l’initiative du responsable du BIPEL, Didier Jeffredo. Pendant une semaine, fin novembre, ils découvriront la réalité de notre diocèse. Ils seront accueillis et reçus par notre évêque et père Silène, vicaire général et directeur diocésain des pélerinages. Un beau programme leur permettra d’approcher notre île et la Caraïbe. Ils participeront à plusieurs messes, dont une à St Michel du Raizet le dimanche 4 décembre. Le denier de l’Eglise A u 18 octobre 2016, 6 369 personnes ont contribué au denier de l’Eglise en Guadeloupe. C’est 10% de plus que l’année dernière à la même date, et 20% de plus en montant de dons. C’est un résultat très encourageant. Chaque donateur, s’il a bien pensé à nous indiquer son nom et son adresse, a reçu ou recevra un mot de remerciement de Monseigneur Riocreux. Nous voudrions que chacun d’eux soit assuré de notre sincère reconnaissance, et qu’il est porté par la prière de toute l’Eglise à laquelle, par son geste, il a manifesté son attachement. Néanmoins, 6.369 personnes, voire 9.000 comme nous l’espérons en fin d’année, cela reste peu par rapport au nombre de personnes qui participent aux messes dominicales, qui inscrivent leurs enfants au catéchisme, qui viennent demander baptême, mariage ou cérémonie d’obsèques…. Notre Eglise a besoin de vous. Vos prêtres vous le rappelleront à la Toussaint. ET VOUS, AVEZ-VOUS PENSE A EFFECTUER UN DON ? Pierre DARCHE, économe diocésain 5 novembre de 9 h à 11 h : réunion des comptables et des trésoriers de toutes les paroisses de Guadeloupe au CPSO pour faire le bilan de l’année et préparer l’année prochaine. 23 Méditation pour la Toussaint Forts des enseignements de l’Ecriture, marchons sans trembler vers notre rédempteur Jésus, vers l’assemblée des patriarches, partons vers notre père Abraham, lorsque le jour sera venu. Marchons sans trembler vers ce rassemblement de saints, cette assemblée de justes. Nous irons vers nos pères, ceux qui nous manquent, que la foi nous aide, défendons notre héritage ! Nous irons aux lieux où Abraham ouvre son sein aux pauvres comme à Lazare (Lc 16,19s) ; là reposent ceux qui ont supporté le rude poids de la vie de ce monde. Maintenant, Père, encore et encore étends tes mains pour accueillir ces pauvres, ouvre tes bras, élargis ton sein pour en accueillir davantage, car très nombreux sont ceux qui ont cru en Dieu. Nous irons au paradis de joie où Adam, jadis tombé dans une embuscade de brigand lui-même jouit de sa part du Royaume céleste (cf. Lc 10,30 ; 23,43). Là où aucun nuage, aucun orage, aucun éclair, aucune tempête de vent, ni ténèbres, ni crépuscule, ni été, ni hiver ne marqueront l’instabilité des temps. Saint Ambroise (v. 340-397) 3 789561 703007