Cours de géographie économique 2016 2017
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HIGHT-TECH
ECOLE DE MANAGEMENT
Matière : Introduction à la géographie économique
(Partie II)
Année universitaire 2016 - 2017
1ére Année Management
Enseignant : Samir LABDI
Docteur d’Etat en droit
Cours de géographie économique 2016 2017
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II- Evolution et spatialisation de la population :
En 2014 La population légale du Maroc s’élève à 33 848 242 habitants,
l’effectif de la population légale du royaume a atteint, au 1er septembre 2014, le nombre de
33.848.242
dont 33.762.036 marocains
et 86.206 étrangers.
Le nombre de ménages est de 7.313.806.
Selon le recensement 2004 la population légale du Maroc s’élevait à 29,89 millions d’habitants.
En 2011 elle est estimée à 32,27 millions.
Le taux de croissance démographique est de 1,05%
A- Densité de la population
1- Répartition selon le milieu de résidence:
a. 20.432.439 personnes résident en milieu urbain et 13.415.803 en milieu rural, ce qui
représente un taux d’urbanisation de 60.3% en 2014 contre 55,1% en 2004.
2- Répartition selon le milieu de résidence
a. Le nombre de citadins est passé de 16.463.634 en 2004 à 20.432.439 en 2014, ce
qui représente un taux d’accroissement démographique annuel moyen de 2,2%
au cours de la période intercensitaire 2004-2014.
b. L’accroissement de la population urbaine s'explique :
i. d’une part, par l’accroissement démographique naturel et,
ii. d’autre part, par l’exode rural, la création de nouveaux centres urbains
et l’extension des périmètres urbains des villes.
c. Cet accroissement de la population urbaine a eu des effets sur la population
rurale :
i. l’effectif de cette population a connu une légère diminution par rapport
au recensement de 2004
ii. Cet effectif est passé de 13.428.074 à 13.415.803 personnes en 2014, ce qui
représente un taux d’accroissement annuel moyen de - 0,01%.
d. Le taux d’accroissement de la population est de :
i. PU : 2,1% pour la période 2004- 2014.
ii. PR : -0,01% pour la période 2004- 2014.
iii. Le taux d’urbanisation a franchi le cap des 60%, résultat de l’exode
rural, du reclassement de certaines localités rurales et de l’extension du
périmètre urbain.
En Côte d’Ivoire :
la population est de 20,2 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 1,71%
En Guinée Conakry :
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la population s’élève à 10,1 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 2,16 %
La population de la république du Congo (capitale Brazzaville)
S’élève à 3,8 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 2,62 %
La population de la république démocratique du Congo (capitale Kinshasa)
s’élève à 62,6 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 3,61%
La population de la république de Guinée-Bissau (capitale Bissau)
s’élève à 1,7 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 2,88 %
La population de la république de Guinée équatoriale (capitale Malabo)
s’élève à 515.000 habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 2,25 %
La population de la république islamique de Mauritanie (capitale Nouakchott)
s’élève à 3,1millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 2,73%
La population de la république du Niger (capitale Niamey)
s’élève à 14,2 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 3,24 %
La population de la république fédérale du Nigeria (capitale Abuja)
s’élève à 144,4 millions d’habitants (2007)
Le taux de croissance démographique est de 2,37 %
Au Mali la population
s’élève à 12,3 millions d’habitants (2007) (Capitale : Bamako)
Le taux de croissance démographique est de 2,16 %
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3- Disparité du peuplement entre différentes provinces et régions :
Au Maroc, 2,56% de la superficie du pays abrite après de 32% de la population
La Wilaya de Casablanca se distingue par la plus forte densité de la population : 2511 hab /
km2 (2012).
Elle est suivie par la région de Rabat- Salé-Zemmour Zair : 326 hab/km2 (2004).
Elles sont suivies par la région de l’Oriental : 278 hab/km2/
La région de Tanger Tétouan : 213 habitants / km2.
La région Gharb-Chrarda Beni Hsen : 211 hab / km2.
La région de Chaouia-Ouardigha : 104 hab / km2
Doukkala Abda : 99,6 hab / km2
Marrakech-tansift-Elhaouz : 87,4 hab / km2
Tadla-Azilal : 78 hab/km2
Fès-Boulmane : 77 hab / km2
Souss Massa Daraa : 43 hab/km2
Meknès-Tafilalt : 27 hab/ km2
La plus faible densité est enregistrée dans les régions du sud :
Guelmim Smara : 15,4
Laayoun-Boujdour-Sakia Elhamra : 1,7
Oued Eddahab-LAGOUIRA/ 0 ,7
La disparité du peuplement entre différentes régions du pays s’explique par des facteurs historiques
naturels et économiques.
B- Mouvement de la population
1- Renforcement du mouvement de l’exode rural
Durant la décennie 60 l’exode a touché quelques 110.000 personnes / an
Durant la période 1982-1994 le chiffre est passé à 167.000 ruraux/ an, soit un accroissement
de 45%.
Selon le recensement de 1994 le nombre est passé à 180.000 ruraux/an.
L’exode rural mouvement naturel en soi, tend ainsi à prendre des dimensions de vagues d’ampleurs
croissantes et sans répit.
2- Processus de dépeuplement de certaines campagnes
Certaines campagnes ont déjà entamé un processus de dépeuplement :
Au sud, Gulmim, Tantan, Tata, Assa Zag.
Au centre : Khouribga
Au nord-ouest : la province de Tanger
A l’oriental : Jerada, Oujda-Angad et Nador
L’exode rural touche les femmes plus que les hommes
Les femmes présentent 52,5% des migrants
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Facteurs explicatifs :
conditions difficiles des familles rurales ;
Absence de perspectives pour les jeunes filles ;
L’attraction des villes ;
Leur sort en ville : travail chez les ménages, dans des usines, tapisserie et textiles notamment
Emplois précaires.
C- L’urbanisation :
1- Un processus en accélération : la population urbaine ne cesse d’augmenter.
En 1960 elle était de 3,39 millions d’habitants.
En 1994 elle passe à 13,40 millions d’habitants.
En 2004 : 16,46 millions
En 2014 : 20,432
La population urbaine a été multipliée par 6 en 55 ans
La part de la population urbaine a franchi le cap des 50% pour atteindre la taux d’urbanisation de
51,4% en 1994 et 57,7% en 2010.
Remarque : l’accélération du processus d’urbanisation va permettre au Maroc d’accomplir sa traversée
de la transition démographique en un temps plus court du fait de l’adaptation des nouveaux citadins de
comportements différents de ce qu’ils avaient en milieu rural, en matière de procréation.
2- Urbanisation généralisée à toutes les régions du pays :
*la région Sud a connu le plus fort taux de croissance 6,1% / an, contrairement à la région centre qui
connaît le plus faible taux : 2,5% / an
La région du Centre- Nord vient en 2ème position avec 4,4% / an ; la ville de Boulmane a réalisé le plus
fort taux d’urbanisation avec 8,2% / an: 2,5% / an
Les autres régions se situent dans la mouvance moyenne de 3,5%
Emergence de nouveaux centres urbains
Avec l’émergence de nouveaux centres urbains on assiste à une accélération de l’urbanisation.
Parallèlement on a relevé un certain ralentissement du taux de croissance dans les villes de Casablanca
et Rabat.
Les grades villes ne sont plus les seuls pôles d’attraction du pays. Elles sont concurrencées par des
localités moins prestigieuses qui commencent à faire écran et fixent mieux les migrants à travers les
différentes régions du pays. C’est une caractéristique du Maroc par rapport à d’autres pays du tiers
monde qui connaissent un important étouffement des grandes métropoles.
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