Nous sommes très heureux et honorés de vous annoncer la participation de Lhakpa Tsamchoe à
notre troisième tournée européenne des Arts sacrés de l’Himalaya pour la paix qui se déroulera
du 20 avril au 17 juillet 2017.
Lhakpa Tsamchoe est née en 1971
en Inde. C’est une actrice de re-
nommée internationale, la première
Tibétaine à avoir participé à un lm
majeur. Elle a en eet joué en 1997
dans la superproduction hollywoo-
dienne réalisée par Jean-Jacques
Annaud Sept ans au Tibet, aux cô-
tés de Brad Pitt et de David Thewliss.
Elle a également fait une prestation
remarquée dans Himalaya, l’enfance
d’un chef, lm de Eric Valli et produit
par Jacques Perrin. Elle a aussi fait
du mannequinat.
Elle jouera dans notre spectacle Les trois contes de Ngari pendant cette tournée, participera à des
entretiens et des conférences publiques. Elle partagera non seulement son expérience d’actrice
internationale, mais parlera aussi du Tibet, de la condition de la femme dans la société tibétaine ou
en exil et plus généralement de sa culture bouddhique.
Plus d’infos:
www.himalayan-sacred-arts-for-peace.org
www.lhakpatsamchoe.com
Un court entretien
Qu’attendez-vous de cette tournée européenne ?
Participer à une tournée et jouer avec des moines
est-il nouveau pour vous ?
Lhakpa Tsamchoe : Oui, c’est une expérience nou-
velle pour moi. J’aime rencontrer des gens et parler
du Tibet, du bouddhisme, etc. Pendant cette tour-
née, j’aiderai les moines autant que je peux.
Pouvez-vous dire quelques mots de la situation au
Tibet aujourd’hui ?
LT : Les Tibétains du Tibet n’ont toujours pas de li-
berté de parole ni de religion. Ils ne peuvent même
pas mentionner le nom du Dalaï Lama. Il y a telle-
ment de présence militaire, et plus de 150 Tibétains
se sont immolés. Dans le plus grand monastère de
Larun Gar [le plus grand site du bouddhisme tibé-
tain dans le monde] les nonnes sont obligées de
quitter leur monastère. Les Chinois ont commencé
des démolitions.
Que représente le bouddhisme pour vous ? Si
vous deviez le dénir en quelques mots à des non-
bouddhistes, que diriez-vous ?
LT : Le bouddhisme est un entrainement de l’esprit
an que nous puissions être plus heureux, plus paisibles, plus positifs, et que nalement nous puis-
sions réaliser notre potentiel complet qui est l’éveil ou l’état de bouddha. Nous pouvons progresser
dans cette direction, car personne ne veut sourir. Nous voulons tous être libre de la sourance.
Vous êtes née en Inde. Quelle est la condition des femmes dans la société tibétaine en exil ?
LT : La condition des femmes dans la société tibétaine est bonne, sans être excellente. Les femmes
jouissent d’une certaine liberté, d’une certaine indépendance. Nous pouvons toutes étudier et es-
sayer de réaliser nos rêves. Comparé à la situation en Inde, naître de sexe féminin n’est pas aussi
douloureux. Les Indiennes doivent parfois sacrier leur vie à la mort de leur mari. Beaucoup de tou-
tes petites lles sont tuées par leur père ou leur famille en Inde. Nous autres Tibétaines avons aussi
la chance de ne pas avoir à payer une dote considérable à la famille de notre époux comme c’est
encore le cas en Inde. Le mois dernier [en janvier 2017], la première conférence pour la responsa-
bilisation de la femme tibétaine s’est tenue à Dharamsala dans le but de promouvoir le rôle de la
femme dans la société, d’améliorer la situation des femmes. Cela va dans la bonne direction. Dans
le passé, les femmes étaient moins impliquées dans la politique. Les hommes étaient prédominants
dans la politique comme dans le bouddhisme, notre religion. C’est pour cela que le gouvernement
en exil a décidé d’octroyer un genre de quota féminin au parlement.
Sa Sainteté le Dalaï Lama encourage les femmes à prendre des responsabilités de chees. à cause
de leur compassion naturelle, il y aurait peut-être moins de guerres.
Dans le passé, au Tibet, nous avons eu de grandes pratiquantes comme Yéshé Tsogyal, Machik
labdron ou encore Guélongma Palmo. Aujourd’hui, nous avons Khandro Rinpoché.
Filmographie
Sept ans au Tibet 1997
Himalaya 1999