stagiaire - Infirmiers.com

publicité
guide
du
stagiaire
2012-13
F é d é r at i o n n at i o n a l e
des étudiants
en soins infirmiers
sommaire
5 ///
édito
L’Hopital
7 /// Chapitre 1 -
6 - Le personnel hospitalier
8 - Charte du patient hospitalisé
9 - Organisation du système de soin en France
12 /// Chapitre 2 31 /// Chapitre 3 Avant l’arrivée en Stage
32 - Les normes biologiques
36 - Les calculs de dose
39 - Les principales surveillances infirmières
40 - Prévention des infections nosocomiales
41/// Chapitre 4 Le Stage
14 - Définition du stage
15 - Durée et répartition des stages
16 - Droits et devoirs du stagiaire
17 - L’accueil en stage / le premier jour
18 - L’encadrement
22 - Rôle du cadre de santé
23 - Collaboration avec les aides soignants
23 - Planification des soins et organisation du travail
24 - Evaluation
26 - de retour à l’IFSI
26 - les problèmes en stage
28 - frais de transport et indemnités kilométriques
Ce qu’il faut savoir
42 - La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP)
42 - Les Accidents d’Exposition au Sang (AES) : conduites à tenir
/// 1 ///
édito
Cher(e)s étudiant(e)s,
§ La Fédération Nationale des Etudiants
en Soins Infirmiers (FNESI) vous présente la
nouvelle version du Guide du Stagiaire.
Directrice de publication
Eve GUILLAUME
Rédacteur en chef
Romain PEROT
Rédacteur en chef adjoint
Vincent LEPINAY
Ont participés à ce numéro :
Eve GUILLAUME, Romain
PEROT, Julien COQUAIS,
Chloé PONS, Quentin
MAHY, Ian GUTKNECHT,
Camille MONTIL, Jonathan
CATINAUD, Martin BONTE
Éditeur délégué
IZEOS - Le Panoramique
5 avenue de verdun
94200 IVRY-SUR-SEINE
Régie publicitaire
Wesley NELET
chef de publicité IZEOS
Contact FNESI
5, rue Frédérick Lemaitre
75020 PARIS
[email protected]
06 81 29 99 52
Conception graphique
Christine GARNIER
Dépôt Légal : octobre 2009
Toute reproduction, même
partielle, est soumise à l’autorisation de l’éditeur et de la
régie publicitaire. Les annonceurs sont seuls responsables
du contenu de leur annonce.
/// 2 ///
§ En tant qu’étudiants en soins infirmiers, vous passerez une grande partie de
vos études sur des terrains de formation. Il
convient donc de pouvoir partir sur de bonnes
bases lorsqu’on appréhende les stages.
§ Avec la mise en place de la Réforme de
notre formation, la réalisation et l’évaluation
des stages ont aujourd’hui complètement
évolué. Ce guide est donc totalement actualisé pour répondre à vos attentes et à vos
besoins lorsque vous préparez votre stage ou
que vous êtes déjà dans le feu de l’action.
§ A travers ce Guide du Stagiaire, nous
espérons que vous aurez toutes les cartes en
main pour vous épanouir pleinement dans le
cadre de la formation pratique.
Bon stage à tous,
Eve GUILLAUME
Présidente de la FNESI
/// 3 ///
/// 4 ///
L’Hopital
6 - Le personnel hospitalier
8 - Charte du patient hospitalisé
9 - Organisation du système de soin en France
chapitre
1
/// 5 ///
1
-
L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital
Le personnel hospitalier
Plus de 150 métiers différents
se côtoient au sein de l’hôpital.
En tant qu’étudiant, vous aurez
à travailler avec l’ensemble de ces
interlocuteurs dont les rôles sont
définis et complémentaires.
Voici les principaux acteurs
d’un service hospitalier avec lesquels vous serez en relation pendant vos trois ans d’étude (vous les
reconnaîtrez par les badges d’identification spécifique à leur domaine
d’activité et qu’ils portent normalement sur leur tenue) :
L’équipe médicale
● Le chef de service est le responsable de l’organisation générale du service. Il est assisté d’un
ou plusieurs médecins : professeurs des universités, maîtres de
conférence des universités, praticiens hospitaliers.
● Le chef de clinique assistant
exerce sa spécialité et supervise internes et étudiants en médecine. Il
veille au bon fonctionnement quotidien du service. Il assure éventuellement un enseignement à la
faculté et souvent une activité de
recherche.
● L’interne est un médecin en
formation générale ou spécialisée.
Il examine les patients tous les
jours et a le droit de prescrire.
/// 6 ///
● L’étudiant(e) en médecine (externe) est un futur médecin en formation dans le service. Il examine
les patients et peut participer aux
actes médicaux sous la responsabilité des médecins.
● L’anesthésiste se renseigne
sur les antécédents médicaux et
chirurgicaux des patients et leur
explique son rôle avant, pendant et
après une intervention.
● Les attachés sont des méde-
cins de ville qui travaillent à temps
partiel à l’hôpital, en assurant des
consultations ou en pratiquant certains examens.
L’équipe soignante
et administrative
● Le cadre supérieur de santé
(anciennement cadre infirmier
supérieur), collaborateur du chef
de service, coordonne l’organisation et la mise en oeuvre des soins
infirmiers dispensés aux patients
hospitalisés. Il est assisté de cadres
de santé (cadres infirmiers) auxquels les patients s’adressent pour
tout ce qui concerne les soins et le
déroulement de leur séjour.
● Les infirmier(ère) s … et vous
étudiants en soins infirmiers !
● Les aides soignants sont les
personnels soignants avec lesquels
les infirmiers collaborent le plus.
Au sein de l’équipe pluridisciplinaire, l’aide-soignant participe à
L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital
la prise en charge d’une personne
ou d’un groupe de personnes ; son
rôle s’inscrit dans un approche globale et la recherche du plus grand
confort possible de la personne
soignée et implique une prise en
charge psychologique et comportementale de la personne soignée.
Dans le cadre du rôle propre
de l’infirmier, en collaboration
avec lui et sous sa responsabilité,
il aide à répondre aux besoins
d’entretien et de continuité de la
vie de l’être humain et à compenser partiellement ou totalement
un manque ou une diminution de
l’autonomie du patient.
● Les auxiliaires de puériculture sont spécialisées dans la prise
en charge, de façon individuelle ou
en groupe, de l’enfant bien portant, malade ou handicapé, jusqu’à
l’adolescence. En collaboration
avec l’infirmier ou la puéricultrice
et sous leur responsabilité, elles répondent aux besoins quotidiens de
l’enfant par des soins spécialisés et
en organisant des activités d’éveil.
Principaux axes de travail des
aides soignants et des auxiliaires
de puériculture :
> Collaboration dans les soins d’hygiène et de confort auprès des personnes soignées ;
> Collaboration dans la surveillance
des personnes soignées ;
> Collaboration dans l’aide apportée aux personnes ayant perdu leur
autonomie de façon temporaire,
définitive ou ne l’ayant pas encore
acquise, pour l’accomplissement
des activités de la vie quotidienne ;
-
1
> Collaboration dans l’hygiène de
l’environnement de la personne
soignée hospitalisée, pendant son
séjour et après son départ.
● Les agents hospitaliers
Ils contribuent au confort des
patients, ils les accompagnent
pour les consultations ou examens
hors du service, si besoin. La secrétaire hospitalière est là pour aider
les patients dans les formalités
d’entrée et de sortie et assure le
lien avec leur entourage.
● L’équipe hôtelière entretient
l’environnement des patients et
participe à la distribution des repas.
● Les psychologues
Ils collaborent avec l’équipe soignante. Ils effectuent un travail
avec les patients ayant des problématiques psychologiques.
● Les diététiciens,
les masseurs kinésithérapeutes
et les autres professionnels
de rééducation
Ils peuvent intervenir sur avis
médical.
● Les manipulateurs
en électroradiologie
médicale et les techniciens
de laboratoire
Ils participent directement à
l’élaboration du diagnostic en
réalisant les examens prescrits
par l’équipe médicale.
● La secrétaire médicale
Elle assure le relais entre l’équipe
médicale du service et le médecin
traitant du patient.
/// 7 ///
1
-
L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital
● L’assistante sociale
Elle aide à résoudre les difficultés
administratives, professionnelles
ou familiales des patients. En règle
générale, une assistante sociale est
rattachée à chaque service d’hospitalisation.
Les formalités administratives
sont effectuées aux admissions et
frais de séjour.
Le personnel
technique et ouvrier
Il assure le fonctionnement et
la maintenance des locaux, des appareils médicaux ou informatiques,
et de nombreux services de l’hôpital tels que la cuisine, les travaux, la
maintenance...
> Source : www.ap-hp.fr
Charte de
la Personne
Hospitalisée :
des droits pour tous
La charte de la personne hospitalisée (circulaire du 2 mars
2006) constitue une actualisation
de la charte du patient hospitalisé
de 1995, rendue nécessaire par
l’évolution des textes législatifs. En
voici un résumé.
Il est possible de consulter la
totalité de la charte en vous adressant directement au cadre d’unité
d’un service où vous effectuez un
/// 8 ///
stage ou sur : http://www.sante.
gouv.fr/htm/dossiers/charte_patient/accueil.htm
Onze principes
généraux
> 1 Le service public hospitalier
est accessible à tous, en particulier aux personnes démunies et, en
cas d’urgence, aux personnes sans
couverture sociale. Il est adapté
aux personnes handicapées.
> 2 Les établissements de santé
garantissent la qualité des traitements, des soins et de l’accueil. Ils
sont attentifs au soulagement de la
douleur.
> 3 L’information donnée au patient doit être accessible et loyale.
Le patient participe aux choix thérapeutiques le concernant.
> 4 Un acte médical ne peut être
pratiqué qu’avec le consentement
libre et éclairé du patient.
> 5 Un consentement spécifique
est prévu notamment pour les patients participant à une recherche
biomédicale, pour le don et l’utilisation des éléments et produits du
corps humain et pour les actes de
dépistages.
> 6 Une personne à qui il est proposé de participer à une recherche
biomédicale est informée. Son accord est donné par écrit.
> 7 La personne hospitalisée peut,
sauf exceptions prévues par la loi,
L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital
quitter à tout moment l’établissement après avoir été informée
des risques éventuels auxquels elle
s’expose.
> 8 La personne hospitalisée est
traitée avec égards. Ses croyances
sont respectées. Son intimité est
préservée ainsi que sa tranquillité.
> 9 Le respect de la vie privée est
garanti à tout patient hospitalisé ainsi que la confidentialité des
informations personnelles, médicales et sociales qui la concernent.
> 10 La personne hospitalisée (ou
ses représentants légaux) bénéficie
d’un accès direct aux informations
de santé la concernant.
> 11 Le patient hospitalisé exprime
ses observations sur les soins et
l’accueil et dispose du droit de demander réparation des préjudices
qu’il estimerait avoir subis.
Organisation du système de
soins en France
Le rôle principal dans l’administration du système de santé
revient à l’Etat, garant de l’intérêt
public et de l’amélioration de l’état
sanitaire de la population. L’Etat intervient parfois directement dans
la production ou le financement
des soins.
-
1
malades au nom des impératifs sanitaires et économiques
généraux.
Ainsi, l’Etat, soit directement,
soit par l’intermédiaire des services déconcentrés :
> Assume la prise en charge des
problèmes généraux de santé publique: prévention collective, veille
sanitaire, lutte contre les grandes
maladies et fléaux (toxicomanie,
alcoolisme).
> Assure la formation des personnels de santé, participe à la définition de leurs conditions d’exercice,
veille aux normes de qualité des
établissements de soins et de la
production pharmaceutique.
> Exerce sa tutelle sur les Agences
Régionales d’Hospitalisation (ARH).
> Veille à l’adéquation des structures de soins et de prévention et
régule le volume de l’offre de soins :
personnels, établissement, équipements lourds.
> Exerce la tutelle de la protection
sociale dans le cadre de contrats
d’objectifs et de gestion et intervient sur les modalités de son
financement (assiette et taux de
cotisations), sur les règles de la
couverture de la population, sur
ses relations avec les producteurs
de soins, sur la prise en charge financière des soins (tarifs et taux de
remboursement). Il veille à l’équilibre des comptes sociaux.
Il exerce un contrôle sur les
relations entre institutions de
financement, professionnels et
/// 9 ///
1
-
L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital
Le Haut Comité
de santé publique
Il a pour fonction de contribuer à la définition des objectifs
de santé publique. Présidé par le
ministre des affaires sociales et de
la santé, il établit un rapport annuel
qui est adressé à la Conférence nationale de santé et au Parlement.
La Conférence
nationale de santé
Elle est composée de représentants des professionnels, des
institutions et établissements de
santé, des conférences régionales
de santé et de personnalité qualifiées, est chargée de proposer des
priorités et des orientations pour la
politique de santé.
Au plan national, c’est le ministère chargé des Affaires sociales et
le ministère chargé de la santé qui
interviennent au nom de l’Etat sur
le système de santé.
Quatre directions de ces ministères sont particulièrement
concernées : la Direction de la
Sécurité sociale, la Direction des
hôpitaux, le Direction générale de
la santé et la Direction de l’action
sociale.
Le ministère de l’économie et
des finances intervient de manière
importante sur les aspects financiers de la santé et de l’assurance
maladie.
/// 10 ///
L’Etat a suscité progressivement la création de plusieurs organismes ayant compétence dans un
domaine spécifique.
Il y est toujours représenté, en
assure la tutelle et en définit les
missions. Ces organismes ont des
formes juridiques variées (agence,
délégation, comité, association...).
Ex : Agence nationale
d’accréditation et d’évaluation
en santé a pour mission :
> D’évaluer l’utilité médicale de
l’ensemble des actes, prestations
et produits de santé pris en charge
par l’assurance maladie ;
> De mettre en oeuvre la certification des établissements de santé ;
> De promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins
auprès des professionnels de santé
et du grand public.
Le Conseil
national d’éthique
pour les sciences
de la vie
et de la santé
Il donne son avis sur les problèmes moraux soulevés par la
recherche dans les domaines de la
biologie et de la médecine.
Il comprend des représentants
des principales familles philosophiques et spirituelles ainsi que des
personnalités qualifiées.
L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital L’Hopital
Certains
organismes
sont ciblés
sur un domaine
spécifique
● L’Institut National
de Veille Sanitaire,
(INVS)
● L’Agence Nationale
de Sécurité
du Médicament
(ANSM)
● L’Agence française
de sécurité sanitaire
des aliments,(AFSSA)
● L’Agence de
sécurité sanitaire
de l’environnement,
(ASSE)
-
1
Au niveau local
Il existe les Agences Régionales de Santé (ARS), qui réunissent les organismes initiateurs
et acteurs des politiques locales
de santé, anciennement DRASS
et DDASS (Direction Régionale et
Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) et ARH (Agence
Régionale de l’Hospitalisation).
Elles réunissent également
deux organismes de sécurité
sociale qu’étaient les Unions régionales des caisses d’assurance
maladie (URCAM) et les Caisses
régionales d’assurance maladie
(CRAM).
Un représentant de l’ARS est
présent lors de la Commission
d’Attribution des Crédits (CAC) qui
permet de valider les stages.
● L’Etablissement
français du sang,
(EFS)
● L’Etablissement
français des greffes,
(EFG)
● Le Conseil national
du SIDA,
● Le Conseil national
du cancer.
/// 11 ///
Le
Stage
14 - Définition du stage
15 - Durée et répartition des stages
16 - Droits et devoirs du stagiaire
17 - L’accueil en stage :
Le premier jour
18 - L’encadrement
22 - Rôle du cadre de santé
23 - Collaboration avec les aides soignants
/// 12 ///
24 - Evaluation
26 - de retour à l’IFSI
26 - les problèmes en stage
28 - frais de transport
et indemnités kilométriques
2
chapitre
23 - Planification des soins et
organisation du travail
/// 13 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Définition du stage
Le stage se définit comme un
moyen de formation assurant une
mise en situation sociale et professionnelle : il doit conduire le stagiaire vers l’autonomie professionnelle en favorisant l’intégration des
savoirs nécessaires à l’exercice de
sa fonction.
Les ES partent en stage avec
un « portfolio » ; livret de stage qui
permet la validation des soins et
compétences acquis par l’étudiant.
>4
Soins individuels
ou collectifs sur
des lieux de vie
L’étudiant s’adresse à des
personnes ou des groupes qui
se trouvent dans des lieux de vie
(domicile, travail, école,…).
Quatre types
de stages
Le parcours de stage des étudiants comporte un stage minimum dans chacun des types de
stage décrits ci-dessus.
Ils correspondent à des lieux
où l’étudiant rencontre des spécificités dans la prise en soins :
Le stage
du premier semestre
>1
Soins de courte durée
L’étudiant s’adresse
à des personnes hospitalisées
dans des établissements
publics ou privés.
>2
Soins en santé mentale
et en psychiatrie
L’étudiant s’adresse à des
personnes hospitalisées ou non,
suivies pour des problèmes de
santé mentale.
>3
Soins de longue durée
et soins de suite
et de réadaptation
/// 14 ///
L’étudiant s’adresse à
des personnes qui requièrent
des soins continus en
établissement dans un but de
réinsertion, de surveillance
des constantes et de soins
d’hébergement.
Il est de 5 semaines, il s’effectue
dans un même lieu.
Les stages
des semestres
2, 3, 4, et 5
Ils ont une durée de 10 semaines. Dans un objectif de professionnalisation, chaque stage
de 10 semaines est réalisé dans
un même lieu en une ou deux
périodes. Cependant, pour des
raisons d’intérêt pédagogique, les
10 semaines d’un même semestre
peuvent s’effectuer sur deux lieux
de stage différents.
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Les stages
du semestre 6
Ils sont réalisés sur deux lieux différents, la période maximale demeure de 10 semaines.
Le choix de l’un de ces stages peut
être laissé à l’étudiant en fonction
de son projet professionnel et en
accord avec l’équipe pédagogique.
Les stages s’effectuent sur la
base de 35 heures par semaine.
Les horaires varient en fonction
des lieux d’accueil et des modalités
d’apprentissage.
Les horaires de nuit, de fin de
semaine ou de jours fériés, sont
possibles dès lors que l’étudiant
bénéficie d’un encadrement de
qualité.
Pendant la durée des stages,
les étudiants peuvent se rendre
quelques jours sur d’autres lieux,
rencontrer des personnes ressources ou visiter des sites professionnels.
-
2
Pendant la durée des stages,
le formateur de l’IFSI référent
du stage organise, le tuteur et le
maître de stage, soit sur les lieux
de stage, soit en IFSI, des regroupements des étudiants d’un ou de
quelques jours.
Ces regroupements entre les
étudiants, les formateurs et les
professionnels permettent de réaliser des analyses de la pratique
professionnelle et/ou du raisonnement clinique.
Durée ET
répartition des stages Les stages ont une durée de
60 semaines, soit 2100 heures
pour les trois ans sur la base de 35
heures/semaine.
Ils peuvent ainsi suivre les
parcours des personnes soignées.
Toutes ces modifications donnent
lieu à traçabilité.
Première année
Deuxième année
Troisième année
15 semaines
● 5 semaines
en semestre 1
● 10 semaines
en semestre 2
20 semaines
● 10 semaines
en semestre 3
● 10 semaines
en semestre 4
25 semaines
● 10 semaines
en semestre 5
● 15 semaines
en semestre 6
/// 15 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Droits et devoirs du stagiaire
L’étudiant en soins infirmiers
est en situation d’apprentissage. Or
son statut est souvent mal connu.
L’IFSI et l’hôpital ont entre eux
un contrat qui stipule que l’institut
peut jouir de terrains de stage pour
ses étudiants.
En contrepartie, l’hôpital bénéficiera des soins prodigués par les
stagiaires souvent perçus comme
une charge par l’équipe soignante.
L’ESI a le droit
> De bénéficier d’un encadrement
pédagogique
> D’accès à toutes les ressources
matérielles, techniques et d’information dont il a besoin pour exercer son statut d’apprenant et de
praticien de l’art infirmier
> De refuser d’exécuter une tâche
qu’il estime dépasser sa compétence professionnelle
Mais, il a également le devoir :
> De respecter les règles liées à ce
statut d’apprenant (horaires, organisation du service…) et de futur
infirmier (déontologie, travail en
équipe, etc.…)
> D’interrompre et de réclamer
l’aide pédagogique de l’encadrant
/// 16 ///
pour toute tâche susceptible de
mettre en danger la santé du patient qui lui est confié.
Au fur et à mesure des stages,
l’étudiant se créé une identité professionnelle à travers l’observation
et la découverte des différents
exercices infirmiers, des diverses
situations professionnelles vécues,
des différents professionnels de
santé rencontrés. Il devient responsable et autonome.
«Être responsable, c’est se reconnaître comme auteur de ses actes
et être reconnu comme tel, c’est
accepter les conséquences et en
répondre devant soi, devant autrui, devant la société. C’est aussi
admettre la nécessité de remplir
un devoir, de tenir un engagement
puis de réparer un dommage causé.» (1)
«Être autonome, c’est être capable
d’exercer des choix et de maîtriser sa vie personnelle et sociale et
donc professionnelle. Mais c’est
aussi être responsable vis à vis des
autres et de soi-même.» (2)
____________________________________
(1) FLORIN (MP), MOUSSAT
Les obligations et la responsabilité juridique
de l’infirmière - Le Centurion - 1986 - Paris.
____________________________________
(2) DANVERS (F)
700 mots clefs différents pour l’éducationPresse Universitaire de Lille - 1992.
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
L’étudiant
> Est acteur de sa formation
> Teste ses capacités et mesure
sa progression
> Se forge des valeurs professionnelles : notions d’éthique et de
déontologie, secret et discrétion
professionnels
> Oriente son projet professionnel.
L’étudiant en soins infirmiers
doit connaître parfaitement le
décret de compétence n°2004-802
du 29 juillet 2004, relatif aux actes
professionnels et à l’exercice de la
profession d’infirmier, intégré au
Code de la Santé Publique.
Les directeurs des IFSI, sur
production de pièces justificatives
et dans des cas exceptionnels
peuvent accorder des autorisations exceptionnelles d’absence.
L’accueil en stage :
Le premier jour
Arrivée sur le lieu de stage,
visite du service.
Avant de débuter un stage, il
est conseillé de se présenter sur
le lieu de stage. Ceci permet une
prise de contact avec le personnel,
les patients et les pathologies rencontrées.
-
2
L’enseignement théorique
permet une connaissance générale des pathologies. Mais
pour être utile dans un service
bien spécifique, il est nécessaire
d’approfondir ses connaissances
en relation avec le terrain de stage.
Une visite au préalable du service
est toujours un plus pour le premier jour de stage, mais aussi pour
se présenter au divers membres de
l’équipe soignante.
La planification des horaires
est établie par le cadre ou les référents, pour la durée totale du stage,
avec la participation de l’étudiant.
L’amplitude horaire journalière est
de 7h de travail effectif dans le service de soins ; les horaires coupés
doivent rester exceptionnels et
seront négociés avec l’étudiant.
Un certain nombre de structures mettent à disposition des
stagiaires un livret d’accueil et
d’encadrement qui a été élaboré
par l’unité de soins et les instituts
de formation. Il peut également y
trouver une documentation sur les
missions et spécificités du service
de soins… Autant d’outils lui permettant de se familiariser au mieux
avec la structure.
Les objectifs de stage
Les objectifs de stage tiennent
compte à la fois des ressources des
stages, des besoins des étudiants
en rapport avec l’étape de leur cursus de formation, et des demandes
individuelles des étudiants.
/// 17 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Le stage doit
permettre
aux étudiants DE :
● Acquérir des
connaissances
● Acquérir une posture
réflexive, en questionnant
la pratique avec l’aide des
professionnels
● Exercer son jugement
et ses habiletés
gestuelles,
● Centrer son écoute sur
la personne soignée
et proposer
des soins de qualité
● Prendre
progressivement des
initiatives et
des responsabilités,
● Reconnaître ses
émotions et les utiliser
avec la distance
professionnelle qui
s’impose
● Prendre la distance
nécessaire et de canaliser
ses émotions et ses
inquiétudes
● Mesurer ses
acquisitions dans chacune
des compétences
● Confronter ses idées,
ses opinions, et ses
manières de faire à celle
de professionnels et
d’autres étudiants.
/// 18 ///
Les besoins de l’étudiant
sont formalisés dans :
> Le référentiel de compétences et
le référentiel de formation, connus
des personnes qui guident les étudiants
> Dans le portfolio que l’étudiant
présentera dès le premier jour du
stage et qu’il devra remplir avec le
tuteur au long du déroulé du stage.
Les objectifs de stage sont négociés avec le lieu du stage à partir
des ressources de celui-ci. Ils sont
rédigés et inscrits dans le port folio
de l’étudiant.
L’encadrement
Suivant le terrain de stage, le
matériel utilisé, les examens pratiqués ainsi que les interventions
réalisées sont très spécifiques.
L’utilisation d’un vocabulaire adapté et de nombreuses abréviations
peuvent ne pas faciliter l’intégration de l’étudiant dans le service.
Par ailleurs, la prise en charge
d’une personne hospitalisée dans
une unité de soins quelconque
exige un apprentissage des notions
théoriques et un encadrement
suivi.
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Le cadre légal
L’encadrement est «une action
pédagogique qui consiste à organiser un stage, à diriger et à accompagner le stagiaire… » (1) ou encore
« c’est participer à la formation par
l’information des étudiants, c’est
initier, former, contrôler, réajuster,
évaluer ». (2)
Par conséquent, il doit être assuré par des professionnels étant
donné qu’il favorise :
> L’apprentissage ou le perfectionnement des soins techniques
> L’apprentissage aux transmissions
écrites et orales des informations
> La dimension relationnelle du soin
> L’exécution des formalités administratives
> La prise en charge globale de la
personne soignée
> La mise en pratique de la démarche de soins
> La compréhension des acquis
théoriques (connaissance des
pathologies, pharmacie, examens
biologiques et radiologiques, hygiène hospitalière…)
> Le développement de la relation
soignant/soigné
> La participation à l’organisation
des soins (tenue des dossiers de
soins, des supports de programmation murale, gestion des stocks,
maintenance du matériel…)
La nécessité d’un encadrement s’explique par :
> Les textes réglementaires : le décret 2004-802 du 29 juillet 2004 fait
apparaître de façon très claire une
mission d’encadrement des sta-
-
2
giaires ; la circulaire ministérielle
du 09 Décembre 1992 rappelle le
devoir de veiller à l’encadrement
des étudiants infirmiers effectuant
un stage hospitalier ; elle introduit
la notion de tutorat
> La qualité des soins : C’est un
droit octroyé à la personne soignée
qui attend une prise en charge efficace soit des réponses adaptées,
individualisées tant techniques que
relationnelles.
Encadrer revient à transmettre
un savoir, un savoir-faire et un savoir
être indispensables à l’apprenant
pour exercer sa future fonction.
L’encadrement exige du professionnel des connaissances
théoriques, pédagogiques et techniques. Car face à l’apprenant, il
se doit de donner les instructions
générales, d’expliquer le sens du
travail réalisé, de s’assurer du respect des consignes. Mais c’est également un professionnel qui transmet son savoir, savoir-faire et qui
engage lui-même sa responsabilité.
L’infirmier est responsable de
l’encadrement des étudiants et a
donc un rôle de conseil, de formation et de contrôle. C’est à ce titre
qu’il participe aux évaluations.
____________________________________
(1) Terminologie des soins infirmiers Glossaire provisoire N° 3 Direction des Hôpitaux, page 40.
____________________________________
(2) DANVERS (F) BAUDET(E) Pratiques professionnelles et encadrement
des stagiaires - Soins psychiatriques N° 80/81 - 1987.
/// 19 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Accueil de
stagiaire
ou de nouveau
pROFESSIONNel
Dans le cadre de la nouvelle
formation, le référentiel infirmier
d’activités à été reprécisé.
En ce qui concerne l’encadrement en stage, il précise pour les
infirmiers :
> Accueil de stagiaire ou de nouveau personnel
> Délivrance d’information et de
conseil aux stagiaires ou au nouveau personnel
> Elaboration de documents de
présentation du service ou d’accueil
> Contrôle du niveau de connaissances, des acquis professionnels
et du projet professionnel
> Elaboration en équipe du projet
ou du protocole d’encadrement.
Conseil
et formation
dans l’équipe
de travail
> Conseils et informations aux
membres de l’équipe de soins
et de l’équipe pluri-disciplinaire
> Réajustement d’activités
réalisées par des stagiaires ou
des nouveaux personnels en vue
d’apprentissage
> Explications sur les modalités
du soin, et accompagnement
afin de transmettre les valeurs
soignantes, l’expertise nécessaire,
et l’organisation du travail
/// 20 ///
> Encadrement de l’équipe
travaillant en collaboration avec
l’infirmier .
Réalisation de
prestation de
formation
> Intervention en institut de
formation
> Réalisation de cours ou
intervention sur la pratique
professionnelle
> Démonstration de soins réalisés
dans un but pédagogique
> Information, conseil et
formation en santé publique
(tutorat…)
Contrôle des
prestations des
stagiaires
de diverses origines
> Contrôle au quotidien
dans l’ensemble des situations
professionnelles
> Renseignement
des documents de suivi
> Réalisation des feuilles
d’évaluation des stagiaires
Ainsi, durant chaque stage,
l’étudiant est placé sous la responsabilité d’un maître de stage, d’un
tuteur de stage et d’un professionnel de proximité au quotidien.
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
les acteurs de
l’encadremen T
● Le maître de stage
Il représente la fonction organisationnelle et institutionnelle
du stage. Il s’agit le plus souvent
du cadre de santé. Il exerce des
fonctions de management et de
responsabilité sur l’ensemble du
stage. Il est le garant de la qualité
de l’encadrement. Il met en place
les moyens nécessaires à ce dernier et veille à l’établissement d’un
livret d’accueil spécifique et à la
diffusion et à l’application de la
charte d’encadrement. Il assure le
suivi des relations avec l’institut de
formation.
● Le tuteur de stage
Les missions spécifiques du
tuteur sont décrites dans le livret
d’accueil.
Le tuteur représente la fonction pédagogique du stage. Il doit
être volontaire pour exercer cette
fonction, il peut le faire temporairement et sur une zone à délimiter (pôle, unité). Chaque étudiant
connaît son tuteur de stage et sa
fonction.
Le tuteur assure un accompagnement des étudiants et évalue
leur progression lors d’entretiens
réguliers. Le tuteur peut accompagner plusieurs stagiaires et les
recevoir ensemble lors de leur encadrement. Il peut leur proposer
des échanges autour des situations
ou des questions rencontrées. Il
-
2
facilite l’accès des étudiants aux
divers moyens de formation proposés sur les lieux de stage, les met
en relation avec des personnes
ressources, et favorise, en liaison
avec le maître de stage, l’accès aux
services collaborant avec le lieu
de stage en vue de comprendre
l’ensemble du processus de soin
(exemple : stérilisation centrale,
bloc opératoire, consultation etc.).
Le tuteur a des relations régulières avec le formateur de l’institut de formation, référent du
stage. Le tuteur évalue la progression des étudiants dans l’acquisition des compétences, après avoir
demandé l’avis des professionnels
qui ont travaillé en proximité avec
l’étudiant.
Il formalise cette progression
sur le portfolio lors des entretiens
avec l’étudiant en cours et à la fin
du stage.
● Les professionnels
de proximité
Ils représentent la fonction
d’encadrement pédagogique au
quotidien. Ils sont présents avec
l’étudiant lors de ses séquences
de travail, lui expliquent les actions, nomment les savoirs utilisés,
rendent explicites leurs actes, etc.
Ils accompagnent la réflexion
de l’étudiant et facilitent l’explicitation des situations et du vécu du
stage. Plusieurs personnes peuvent
assurer ce rôle sur un même lieu de
travail en fonction de l’organisation
des équipes.
/// 21 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Ils consultent le portfolio de
l’étudiant, afin de cibler les situations, activités ou soins devant lesquels l’étudiant pourra être placé.
Ils ont des contacts avec le tuteur
afin de faire le point sur l’encadrement de l’étudiant de manière
régulière.
● Le formateur de l’IFSI
référent de stage
Les IFSI désignent un formateur référent pour chacun des
stages.
Le formateur référent est en
lien avec le maître de stage en ce
qui concerne l’organisation générale des stages dans son unité ou
sa structure. Il est également en
liaison régulière avec le tuteur de
stage afin de suivre le parcours des
étudiants et régler au fur et à mesure les questions pédagogiques
qui peuvent se poser.
Il a accès aux lieux de stage et
peut venir encadrer un étudiant
sur sa propre demande, celle de
l’étudiant, ou celle du tuteur de
stage.
A l’issue de chaque stage, les
responsables de l’encadrement
évaluent les acquisitions des éléments de chacune des compétences
; sur la base des critères et indicateurs notifiés dans le portfolio.
Le formateur de l’institut de
formation, référent du suivi pédagogique de l’étudiant, prend connais/// 22 ///
sance des indications apportées sur
le portfolio et propose à la commission d’attribution des crédits de formation la validation du stage.
En cas de difficulté, un entretien entre le tuteur ou le maître de
stage, le formateur de l’institut de
formation et l’étudiant est préconisé. Son contenu est rapporté aux
membres de la commission d’attribution des crédits de formation.
Rôle du cadre de santé
Dans un service de soins, le
cadre de santé assure des fonctions d’animation, de gestion, de
formation et de pédagogie. Il :
> Établit les «plannings» (emplois
du temps) des personnels sous sa
responsabilité
> Gère les entrées et sorties des
patients
> Accueille les parents et/ou la
famille
> Informe les médecins de la
situation quotidienne dans chaque
service ;
> Supervise les stages en établissement des étudiants infirmiers
(accueil, information, formation,
orientation dans les services et
évaluation mistage et finale du
stage avec l’infirmière référente)
Il peut également intervenir dans un institut de formation
des professionnels paramédicaux
comme formateur.
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Collaboration
avec l’aide-soignant
L’infirmière collabore avec les
aides-soignants et les auxiliaires
de puériculture pour une prise en
charge globale de la personne soignée.
Ressources et
structure
> Les profils de poste de l’aide-soignant / auxiliaire de puériculture
au sein du service de soins sont
clairement définis et écrits.
> L’organisation des soins au sein
de l’équipe permet une collaboration effective entre ses membres.
> L’aide-soignant / auxiliaire de
puériculture ont accès au dossier
de soins infirmiers et à tous documents et informations utiles à la
réalisation des soins infirmiers qui
relèvent de leurs compétences.
Processus
> L’infirmière vérifie que l’aidesoignant ou l’auxiliaire de puériculture a les connaissances et
compétences nécessaires avant de
lui confier la réalisation d’un soin
relevant du rôle propre infirmier.
> L’infirmière vérifie la bonne
réalisation et les effets des soins
infirmiers relevant du rôle propre
confiés à l’aide-soignant ou l’auxiliaire de puériculture.
> L’infirmière facilite la transmis-
-
2
sion des informations et observations recueillies par les aidessoignants ou les auxiliaires de
puériculture, lors de la réalisation
de ces soins.
Résultats
> Les soins infirmiers confiés à
l’aide-soignant / auxiliaire de puériculture sont contrôlés par l’infirmière.
> Chaque professionnel (infirmier,
aide soignant, auxiliaire puéricultrice) exerce son métier dans le
champ de ses compétences et de
ses responsabilités.
Planification
des soins et
organisation du travail
Selon son année d’étude et les
objectifs fixés par les responsables
de son encadrement, l’ESI prendra
en charge les soins d’un certain
nombre de patients (définie par
l’équipe en fonction du service et
de sa charge de travail). L’ESI devra
planifier ses soins en fonction de
son rôle propre, des prescriptions
médicales et de l’organisation du
service.
/// 23 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
La planification
des soins
Elle est un outil d’organisation du travail qui s’appuie sur la
démarche de soins et sur la prescription médicale. Elle correspond
à la mise en oeuvre de l’ensemble
des activités des soins, interventions en soins infirmiers relevant
des diagnostics infirmiers et des
problèmes traités en collaboration avec les autres partenaires de
soins.
La programmation
des soins infirmiers
Elle consiste, après la planification des soins infirmiers, à les
répartir dans le temps et à en attribuer la réalisation aux différents
membres de l’équipe.
Cette programmation tient
compte notamment des priorités
médicales, de la demande des patients et des moyens disponibles.
La planification des soins est
un outil prévisionnel, il permet :
> La répartition dans le temps des
soins à dispenser à l’ensemble des
patients d’un service,
> L’organisation collective des soins
pour une période donnée, leur
coordination et le contrôle des
activités,
> La prévision des moyens nécessaires pour la réalisation des soins,
> L’estimation de la charge de travail, la répartition équitable de
celle-ci.
/// 24 ///
Elle se fait généralement après
les transmissions effectuées à l’arrivée dans le service.
L’évaluation de l’ESI
Les ESI arrivent en stage
avec un portfolio où sont indiqués :
> Le parcours de stage de
l’étudiant
> Les compétences acquises
> Les compétences à acquérir
> Les compétences en cours
d’acquisition
> Les appréciations de stage
Le portfolio
de l’étudiant
est un outil
Il sert à mesurer sa progression en stage. Il est centré sur
l’acquisition des compétences, des
activités et des actes infirmiers.
Il comporte plusieurs parties
remplies lors de chaque stage :
> Des éléments sur le cursus de
formation de l’étudiant, écrits par
celui-ci avant son arrivée en stage,
> Des éléments d’analyse de la pratique de l’étudiant à partir des activités observées et/ou réalisées en
stage, rédigés par l’étudiant,
> Des éléments d’acquisition des
compétences au regard des critères cités qui sont remplis par
le tuteur, en concertation avec
l’équipe d’encadrement, lors de
l’entretien d’évaluation du stage.
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Les indicateurs permettent aux
professionnels d’argumenter les
éléments sur lesquels les étudiants
doivent progresser,
> Des éléments sur la réalisation
des actes, des activités ou des
techniques de soins, à remplir par
le tuteur, en concertation avec
l’équipe d’encadrement et l’étudiant, pendant le stage,
> Un bilan, réalisé par le tuteur, de
la progression de l’étudiant lors de
chacun des stages.
L’acquisition des éléments de
chaque compétence et des activités techniques est progressive,
chaque étudiant peut avancer à
son rythme, à condition de répondre aux exigences minimales
portées dans l’arrêté de formation.
Chaque semestre le formateur de l’IFSI responsable du suivi
pédagogique de l’étudiant fait le
bilan des acquisitions avec celuici. Il conseille l’étudiant et le guide
pour la suite de son parcours.
Il peut être amené à modifier
le parcours de stage au vu des éléments contenus dans le portfolio.
La Commission
d’Attribution
des Crédits (CAC)
Les crédits de formation sont
attribués par une commission
d’attribution des crédits. Elle est
mise en place dans les instituts de
formation en soins infirmiers, sous
la responsabilité du directeur de
l’institut qui la préside.
-
2
Elle est composée :
> des formateurs référents des étudiants infirmiers,
> d’un ou plusieurs représentants
de l’enseignement universitaire,
> d’un ou plusieurs représentants
des tuteurs de stage.
Chaque semestre, excepté le
dernier, le formateur responsable
du suivi pédagogique présente, à
la commission d’attribution des
crédits les résultats des étudiants
afin que celle-ci se prononce sur
l’attribution des crédits européens
(ECTS) et sur la poursuite du parcours de l’étudiant.
Lors du dernier semestre, les
résultats sont présentés devant le
jury d’attribution du diplôme d’état.
Le jury régional
d’attribution du DE
Les dates des jury régional du
DE sont fixées par le préfet de Région, il n’y a pas de date nationale.
Cependant, pour les rentrées
de septembre, le premier jury se
déroule généralement en juillet
tandis que le jury de rattrapage
doit avoir lieu entre octobre et décembre de la même année.
Les étudiants peuvent se présenter 4 fois à ce jury, soit deux
ans de suite (jury principal + jury
de rattrapage la première année,
jury principal + jury de rattrapage
la seconde année).
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2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Afin d’être présenté au jury
régional du DE, l’ESI doit:
> Avoir validé entièrement les 5
premiers semestres de formation
(c’est à dire avoir 150 ECTS),
> Avoir effectué la totalité des
épreuves du semestre 6,
> Avoir effectué la totalité des
stages du semestre 6.
Toutefois, à la fin du semestre
6 et avant ce jury, la CAC est habilitée à revoir les ECTS manquants
des semestres 1 à 5 afin que l’étudiant obtienne les 150 ECTS nécessaires : le parcours de l’étudiant
doit avoir évolué positivement sur
les 3 ans de formation.
Le jury régional, nommé par arrêté
du préfet de région est composé de :
> Le directeur de l’ARS
ou son représentant, président
> Le directeur des soins exerçant
la fonction de conseiller
pédagogique régional ou de
conseiller technique régional
> 2 directeurs d’IFSI
> 1 directeur de soins titulaire
d’un Diplôme d’Etat d’infirmier
> 2 enseignants formateurs en IFSI
> 2 infirmiers en exercice
depuis au moins trois ans
et ayant participé à des
évaluations en cours de scolarité
> 1 médecin participant
à la formation des étudiants
> 1 enseignant-chercheur
participant à la formation
Si le nombre de candidats le
justifie, le préfet de région peut
augmenter le nombre de membres
du jury.
/// 26 ///
De retour à l’IFSI
Pour beaucoup d’ESI, le retour
à l’IFSI est difficile. Pourtant, l’alternance de cours et de stages doit
vous permettre de faire des liens
entre la théorie, enseignée à l’IFSI
et la pratique.
La théorie vous apporte les
connaissances indispensables à
l’exercice de la profession d’infirmier. De plus, elle vous permettra
d’analyser des situations sur le terrain.
Certains IFSI proposent aux
étudiants de faire un retour en
groupe sur les stages afin d’échanger sur les pratiques.
Les problèmes en stage
Faute lors de stage
la responsabilité
étudiante
Quelque soit la faute commise et la crainte ressentie par
l’étudiant, il doit en avertir immédiatement son référent afin qu’il
remédie au plus vite au problème.
Il doit garder à l’esprit qu’il est responsable du bien-être et de la vie
du patient.
Suivant le degré de gravité
de la faute, l’étudiant encoure un
Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
avertissement, un rapport de stage
défavorable, ou alors une suspension sur le champ des études, voir
même un arrêt définitif de la formation.
Il est vivement recommandé
(voir obligatoire dans certains IFSI)
de souscrire une RCP (Responsabilité Civile Professionnelle), cela
coûte entre 6 et 8 euros par an.
Pour toutes difficultés rencontrées avec les patients, qu’il
s’agisse d’un problème relationnel
ou alors d’une difficulté à effectuer
les soins, il faut en référer à l’infirmier encadrant pour trouver une
solution commune.
Les absences
Mauvais encadrement
Suite à l’arrêté du 20 Avril
2012 modifiant l’arrêté du 21 Avril
2007, les conditions de présence
au cours ont changé.
> Aucune possibilité d’action ;
- Solitude face à des situations inconnues ou difficiles à gérer ;
> Abandon du stagiaire.
Quelque soit la situation rencontrée, l’étudiant doit en parler
avec son tuteur ou avec le cadre du
service afin d’arranger la situation.
Si toute communication est impossible, le formateur responsable du
terrain de stage peut être sollicité
pour recadrer la position et les missions du stagiaire.
2
Vécu de stage
avec les patients
Lors de l’adhésion à la FNESI, la
MACSF l’offre gratuitement (voir
conditions sur www.fnesi.org)
> L’absence d’un tuteur, ce qui
entraîne une absence de suivi
et une nonconnaissance du
cheminement de l’étudiant au sein
du service ;
-
La présence des étudiants est
obligatoire aux séances de travaux dirigés, de travaux pratiques,
de travail personnel guidé et aux
stages. La présence à certains
enseignements en cours magistral
peut l’être en fonction du projet
pédagogique.
Toute absence aux enseignements obligatoires aux épreuves
d’évaluation et aux stages doit
être justifiée. Toute absence injustifiée peut faire l’objet de sanction
disciplinaire.
Pour qu’un stage soit validé,
le temps de présence effective
de l’étudiant doit être au minimum de 80 %. Sur l’ensemble du
parcours de formation clinique de
l’étudiant, les absences ne peuvent
dépasser 10 % de la durée totale
des stages. Au-delà, le stage fait
l’objet de récupération.
/// 27 ///
2- Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage Le Stage
Toute absence, justifiée ou
non, à l’exception de celles exceptionnelles accordées par le directeur d’établissement, est décomptée. En cas d’absences justifiées de
plus de douze jours au sein d’un
même semestre, la situation de
l’étudiant est soumise au conseil
pédagogique en vue d’examiner les
conditions de poursuite de sa formation.
Les absences dites « justifiées »
● Maladie ou accident
● Décès d’un parent
au premier ou au
deuxième degré
● Mariage ou PACS
● Naissance ou adoption
d’un enfant
● Fêtes religieuses
(dates publiées au
Bulletin officiel de
l’éducation nationale)
● Journée d’appel de
préparation à la défense
● Convocation
préfectorale ou devant
une instance
juridictionnelle
● Participation à des
manifestations en lien
avec leur statut d’étudiant
et leur filière
de formation.
/// 28 ///
frais de
transport
et indemnités
kilométriques
Les frais de transport des étudiants infirmiers pour se rendre
sur les lieux de stage prévus par
le décret du 2 avril 1981 susvisé
sont pris en charge lorsque ceux-ci
se trouvent sur le territoire français
et hors de la commune où est situé
l’institut de formation en soins
infirmiers, dans la même région ou
dans une région limitrophe ; le trajet pris en charge est celui entre le
lieu de stage et l’institut de formation en soins infirmiers, ou le domicile, lorsque celui-ci est plus proche
du lieu de stage.
Une indemnité de stage est
versée aux étudiants en soins
infirmiers pendant la durée des
stages prévus par le décret du 2
avril 1981 susvisé.
Cette indemnité est fixée
par semaine de stage à :
> 23 Euros en première année ;
> 30 Euros en deuxième année ;
> 40 Euros en troisième année.
Elles sont à déclarer aux impôts.
/// 29 ///
/// 30 ///
Avant
l’arrivée
en Stage
32 - Les normes biologiques
36 - Les calculs de doseS
39 - Les principales surveillances infirmières
40 - Prévention des infections nosocomiales
chapitre
3
/// 31 ///
3
-
A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e
Les normes biologiques
Les normes apportées dans ce
guide peuvent varier quelque peu
des normes apportées par les laboratoires.
Il est maintenant fréquent de
lire sur les feuilles de résultats
biologiques les normes des laboratoires à côté des résultats du
patient.
Ionogramme sanguin
/// 32 ///
Sodium
133 à 143 mmol/l
Potassium
3,5 à 5,3 mmol/l
Chlore
95 à 105 mmol/l
Bicarbonates
22 à 30 mmol
Phosphore
0,8 à 1,35 mmol
Magnésium
0,75 à 1 mmol
Calcium
2,25 à 2,5 mmol
Glucose
3,6 à 5,5 mmol/l
Urée
2,5 à 7,5 mmol/l
Créatinine
50 à 115 μmol/l
Acide Urique
120 à 420 μmol/l
Fer
10 à 30 μmol
Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e
-
Gaz du sang Examen
Prélèvement
Délais résultats
Potentiel
hydrogène (pH)
1 à 3 mL de sang
artériel recueilli en
seringue héparinée
Saturation en oxygène (SaO2)
1 à 3 mL de sang
artériel recueilli en
seringue héparinée
Pression
en oxygène
(PaO2)
1 à 3 mL de sang
artériel recueilli en
seringue héparinée
Pression en dioxyde
de carbone
(PaCO2)
1 à 3 mL de sang
artériel recueilli en
seringue héparinée
Concentration
en bicarbonate
(HCO3)
1 à 3 mL de sang
artériel recueilli en
seringue héparinée
25 ± 3 mmol/L
Excès de bases (EB)
1 à 3 mL de sang
artériel recueilli en
seringue héparinée
0±2
Examen rendu
dans les
5 à 15 min
qui suivent
l’arrivée du
prélèvement
au laboratoire
2 minutes
dans
les services
équipés de
matériel
de lecture
(type : RapidLab
BHC® ou
Normes
(moyenne)
7,38 – 7,42
96 – 98 %
90 ± 8 mm Hg
40 ± 5 mm Hg
COAGULATION DU SANG
Temps
de saignement (TS)
Incision horizontale
du lobe
de l’oreille sur
une longueur
de 1 cm après
désinfection
Taux de
prothrombine (TP)
5 mL de sang
recueilli sur citrate
de Na 3,9 %
Examen pouvant
être rendu dans
les 45 à 60 min.
Normal
80 – 100 %
INR :
International
normalized Ratio
5 mL de sang
recueilli sur citrate
de Na 3,9 %
Examen pouvant
être rendu dans
les 45 à 60 min.
Zone d’efficacité
entre 1,5 et 2
Varie selon
l’indication du
traitement AVK de
2 à 4,5
Temps de
Céphaline activé
(TCA)
5 mL de sang
recueilli sur citrate
de Na 3,9 %
Examen pouvant
être rendu dans
les 45 à 60 min.
Temps moyen :
35 sec
Normale :
2 à 4 min
/// 33 ///
3
3
-
A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e
BILAN HÉPATHIQUE
ALAT = SGOT < 40 U/l
ASAT = SGPT
< 40 U/l
LDH
< 195 U/l
CPK
< 60 U/l
CPK MB
1 à 10 U/l ou < à 10 % du résultat
Gamma GT 21 à 58 U/l
Phosphatases
alcalines
1 à 34 U/100ml
Amylase
60 à 100 U/l
BILIRUBINES
/// 34 ///
Totale
< 10 mg/l
< 17 μmol/l
libre
< 7 mg/l
< 12 μmol/l
conjuguée
< 3mg/l
< 5 μmol/l
Cholestérol enz
1,5 à 2,5 g/l
4,5 à 6,6 mmol/l
HDL Chol
0,6 g/l
0,85 à 2,15 mmol/l
Triglycérides
0,7 à 1,6 g/l
0,8 à 1,8 mmol/l
Myoglobines
0 à 90 g/l
Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e
-
NumÉroTATION formule sanguine
Normes (moyenne)
Prélèvement
Délais résultats
Globules rouges /
Hématies (GR)
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Examen pouvant
être rendu dans
les 15 à 30 min.
Homme : 4,2 – 5,7 T/L
Femme : 4,0 – 5,3 T/L
Enfant : 3,8 – 5,4 T/L
Hémoglobine
(Hb)
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Examen pouvant
être rendu dans
les 15 à 30 min.
Homme : 14 – 17 g/dL
Femme : 12,5 – 15,5
g/dL
Enfant : 11 – 14 g/dL
Hématocrite (Ht)
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Homme : 40 – 54 %
Femme : 37 – 45 %
Enfant : 33 – 44 %
Volume globulaire
moyen (VGM)
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Adulte : 90 μm3 ± 7
Teneur
corpusculaire
moyenne
en hémoglobine
(TCMH)
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Homme : 30 pg ± 2
Femmes : 27 pg ± 3
Concentration
corpusculaire
moyenne en
hémoglobine
(CCMH)
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
33 g/dL ± 2 (en %)
Examen
Réticulocytes
Globules blancs
(GB) /Leucocytes
et formule
leucocytaire
Plaquettes
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Rendu
normalement
dans la journée
1–3%
soit 25 – 35 x10³/mm³
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Examen pouvant
être rendu dans
les 15 à 30 min.
Enfant et adulte :
4 – 10 x106/mm³
PNN :
20 – 40 % 50 – 80 %
PNE : 1 – 4 %
PNB : 0 – 1 %
Lymphocytes :
50 – 70 % 20 – 40 %
Monocytes : 2 – 10 %
2 à 5 mL de sang
recueilli sur EDTA
Examen pouvant
être rendu dans
les 15 à 30 min.
150 – 400 x10³/mm³
/// 35 ///
3
3
-
A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e
Les conditions de prélèvement font partie intégrante de la
qualité d’une analyse. L’utilisation
des bons tubes à prélèvement et le
respect des consignes (pas d’exposition à la lumière, transport sur
poche à glace…) ne doivent pas
être négligées.
Les multiples sont :
déca (da) =
10 fois l’unité
hecto (h) =
100 fois l’unité
Autres exemples de bilans
biologiques demandés par les
médecins et que vous serez amenés à voir lors de vos stages. Ce ne
sont que des examens de base et
il arrive souvent que les médecins
y ajoute des examens complémentaires.
kilo (k) =
1000 fois l’unité
Les sous-multiples sont :
déci (d) =
1/10
soit 0,1 fois l’unité
Le bilan inflammatoire
Le bilan hépatique
La glycémie …
centi (c) =
1/100
soit 0,01 fois l’unité
Calculs de doses
milli (m) =
1/1 000
soit 0,001 fois l’unité
Les différentes unités rencontrées et maniées sont le poids
(gramme), le volume (litre ou
mètre cube = m3).
micro (μ) =
1/1 000 000
soit 0,000 001 fois l’unité
Les préfixes des multiples et
sous multiples sont les même
pour toutes les unités (gramme,
litre, mètre, joule etc...).
Kilo
Hecto
Deca
0,
/// 36 ///
Unité
Déci
Centi
Milli
1
0
0
0
0
0
0
1
Micro
Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e
Conversion de volume
Pour les correspondances
entre litre et mètre cube, il y a
deux choses à savoir :
> Un litre est égal à un décimètre
cube (1dm3)
> Les cases du tableau en cube
comportent de la place pour trois
chiffres
ce qui donne
De droite à gauche, il faut multiplier
par 10 pour passer d’une case à l’autre.
De gauche à droite, il faut diviser par
10 pour passer d’une case à l’autre
Les Unités
Internationales (UI)
Elles sont utilisées afin de
disposer d’un référentiel international commun afin d’éviter les
erreurs dues à l’utilisation de données propres aux fabricants et aux
laboratoires.
ex : L’héparine se mesure en UI
et non plus en mg.
Les concentrations
La concentration c’est la masse
dissoute dans l’unité de volume
d’une solution. On peut la chiffrer
de deux manières :
m3
> En pourcentage (pour cent %,
pour mille %O, pour dix mille %OO)
> En poids par unité de volume
(g/l, mg/l, g/100ml, mg/ml etc...)
Il est très important de comprendre à quoi cela correspond
pour bien appréhender les calculs
de dose.
% correspond à :
gramme pour cent millilitres
Ce qui signifie
Une ampoule de NaCl de 10 ml
à 10 % contient :
- 10 grammes de NaCl
pour 100 millilitres
donc,
- 1 gramme de NaCl
pour 10 millilitres
(réduction de 1 zéro)
Par conséquent,
une ampoule de NaCl de 10 ml à 10%
contient 1 gramme de NaCl.
Donc,
un flacon de G5% de 250 millilitres
contient :
- 5 grammes de Glucose
pour 100 millilitres
donc,
- 12,5 grammes de Glucose
pour 250 millilitres
Un flacon de G5% de 250 ml contient
12,5 grammes de Glucose.
dm3
hectolitre
décalitre
cm3
litre
-
décilitre
centilitre
mm3
millilitre
/// 37 ///
3
3
-
A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e
Les produits en croix
Petit truc
Si on se dit
qu’une ampoule
de 10 ml à 10% contient
1 gramme.
Alors, on trouve
la quantité de produit
en multipliant
1 gr par le rapport
de la concentration
et du volume…
exemple :
si l’ampoule
fait 10 ml pour 20%
alors
1gr x 1 (v=10/10ml) x 2
(cc=20%/10%)
=
2 gr !
Il s’agit d’une autre technique
permettant d’obtenir un résultat à
partir de trois données.
La règle utilisée est celle de
l’équivalence entre deux fractions :
a/b=c/d
a et c sont les numérateurs et b
et d sont les dénominateurs.
On peut alors multiplier le
numérateur de la première
fraction avec le dénominateur de
la seconde fraction
et le numérateur de la seconde
fraction avec le dénominateur
de la première.
a*d=b*c
Si l’inconnue est d, on obtient
alors d = (b * c) / a
Les débits
La règle de trois
Elle consiste à calculer une
inconnue avec trois données.
/// 38 ///
Le débit est le rapport d’un volume sur le temps. Le débit d’une
perfusion s’exprime en gouttes par
minutes. Pour le calculer, il faut se
souvenir que :
Dans un premier temps, on
effectue une division des deux
données aux unités différentes
pour obtenir la valeur de la proportion correspondant à une unité de
l’inconnue recherchée.
> Pour les solutés standards :
1ml = 20 gouttes
Dans un second temps, il faut
multiplier cette proportion par la
troisième valeur.
> Un débit de perfusion est donc
égal au : volume en ml multiplié par
20 divisé par temps de passage en
minutes pour les solutés. volume
> Pour le sang :
1 ml = 15 gouttes
Pédiatrie, métrisette :
1 ml = 60 gouttes
Av an t l ’ a r r i v é e e n Stage A v ant l ’ar r iv ée e n St a g e
en ml multiplié par 15 divisé par
temps de passage en minutes pour
le sang. volume en ml multiplié par
60 divisé par temps de passage
en minutes pour les perfusions en
pédiatrie avec une métrisette.
Les principales
surveillances
infirmières
> Parfois, des électrolytes ou des
médicaments sont ajoutés, sur
prescription médicale, dans les
flacons de perfusion.
Pouls, tension, température,
fréquence respiratoire, état de
conscience, coloration des téguments,
surveillance de la diurèse…
> Pour calculer le débit, on ne tient
pas compte des volumes ajoutés
(sauf cas particulier comme en
réanimation par exemple), la
base du calcul sera le volume
de la perfusion uniquement. Les
exceptions sont, par exemple, les
perfusions d’antimitotiques ou
celles destinées aux nourrissons.
Surveillance
du risque infectieux
Température, absence de frissons,
de sueurs, odeur et couleur des
urines, surveillance du pansement
s’il y’en a un, d’éventuels
écoulements au niveau des plaies…
Quelques correspondances classiques
Pouls, tension, coloration des
téguments, état de conscience,
surveillance du pansement, absence
de signes hémorragiques (hématurie,
méléna, gingivorragie, hémoptysie,
épistaxis…)
1 cm cube
= 1 cc = 1 ml
Une cuillère à café
= 5ml
Une cuillère à dessert
= 10 ml
Une cuillère à soupe
= 15 ml
Un verre ordinaire
= 150 ml
-
Surveillance de l’état
général du patient
Surveillance du risque
hémorragique
Surveillance de l’état
psychologique
Angoisse, anxiété, façon dont il vit son
hospitalisation, sa maladie, relations
avec sa famille, situation sociale…
Surveillance de
l’efficacité
Traitement et des innocuités (effets
secondaires).
Surveillance du bon
fonctionnement
Matériel utilisé (perfusion,
sondes,…)
/// 39 ///
3
3
-
A van t l’ a r r i v é e en Stage A v ant l ’ar r ivé e e n St a g e
Prévention
des infections
nosocomiales
Morbidité :600 000 à 1 100 00 cas/an.
Mortalité : 10 000 cas/an.
Définition
Causes
Les infections nosocomiales
sont les infections qui sont contractées dans un établissement de
soins. Une infection est considérée comme telle lorsqu’elle était
absente au moment de l’admission
du patient. Lorsque l’état infectieux
du patient à l’admission est inconnu,
l’infection est classiquement considérée comme nosocomiale si elle
apparaît après un délai de 48 heures
d’hospitalisation. Ce délai est cependant assez artificiel et ne doit pas
être appliqué sans réflexion.
> La maladie expose le patient à
l’auto-infection endogène ; il s’infecte
avec ses bactéries: Exogène : suite à
une contamination lors des soins ;
> Endogène : développement d’un
micro-organisme du patient lié à
une baisse de ses mécanismes de
défenses immunitaires.
> Le déséquilibre lié à l’hospitalisation ;
> Le stress ;
> La succession de gestes ou actes
invasifs ;
> Certains traitements (immunosuppresseurs) ;
> Les techniques médico-chirurgicales de plus en plus performantes ;
> Le personnel qui prend en
charge le patient : va d’un malade
à l’autre ; utilise du matériel commun ; peut transmettre ses propres
germes mais aussi les germes des
autres patients.
Ces infections peuvent être
directement liées aux soins (par
exemple l’infection d’un cathéter)
ou simplement survenir lors de
l’hospitalisation indépendamment
de tout acte médical (par exemple
une épidémie de grippe).
La principale prévention de
l’infection nosocomiale est le
respect strict des règles d’hygiène
(lavage des mains, respect
des isolements, utilisation des
antiseptiques et désinfectants,
port de gants si contact avec
liquide biologique, élimination des
déchets…).
/// 40 ///
épidémiologie
L’ESI et l’infirmier doivent tout
mettre en œuvre pour prévenir les
infections nosocomiales, notamment en respectant des règles d’hygiène très strictes apprises à l’IFSI :
différents lavages de mains, respect
des isolements, élimination des déchets, toujours travailler « du plus
propre au plus sale », port de gants
pour tout contact avec les liquides
biologiques, utilisation adéquate
des antiseptiques et désinfectants,
manipulation de matériel stérile…
Cequ’il
faut
Savoir
42 - La Responsabilité Civile Professionnelle (RCP)
42 - Les Accidents d’Exposition au Sang (AES) :
conduites à tenir
chapitre
4
/// 41 ///
4- Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir
La Responsabilité
Civile
Professionnelle
(RCP)
Lors de ses stages, l’ESI administre des soins qui engagent sa
responsabilité individuelle.
Pour se couvrir face aux
risques professionnels, il doit
souscrire une assurance annuelle
appelée «Responsabilité Civile Professionnelle». Son coût peut varier
de 6 à 8 euros selon l’organisme
d’assurance.
La MACSF offre gratuitement
une couverture de la RCP à tout
adhérent à la FNESI.
Infos sur www.fnesi.org
Les Accidents
d’Exposition
au Sang (AES) :
conduites à tenir
Dans tous les services, les
consignes des démarches à effectuer suites à un Accident d’Exposition au Sang (AES) sont disponibles
et accessibles auprès de l’équipe
infirmière et affichées dans l’office.
Il revient à l’étudiant de prévenir ce
genre d’accident en se familiarisant
avec les attitudes à adopter pour
les éviter ou les gérer.
/// 42 ///
Exposition accidentelle à du
sang ou à un liquide biologique
contenant du sang (1)
Les expositions accidentelles
peuvent survenir dans un cadre
professionnel chez un soignant, un
cadre professionnel hors champ
du soin ou hors cadre professionnel (soin à un patient par son entourage, piqûre par une seringue
abandonnée sur la voie publique
par exemple). Une exposition accidentelle, qu’elle ait lieu au cours
d’un exercice professionnel ou
non, est définie par un contact avec
du sang ou un liquide contenant du
sang lors d’une piqûre avec une aiguille, d’une coupure avec un objet
tranchant ou par un contact avec
du sang ou du liquide contaminé
sur une plaie, une peau non intacte
ou une muqueuse.
Des études sur le personnel
de santé exposé à du sang infecté
par le VIH ont permis de chiffrer
le risque de transmission à 0,32%
[0,18%-0,46%] après une exposition percutanée et n’ont identifié
qu’un cas de séroconversion après
projection sur les muqueuses ou
sur la peau lésée. Aucune étude
n’existe concernant les blessures
accidentelles hors activité de soin,
mais deux cas de contamination
ont été rapportés en France, l’une
chez un éboueur et l’autre chez un
collecteur de déchets.
____________________________________
(1) Annexe 2 de la circulaire DGS/DH/DRT/
DSS n° 98/228 du 9 avril 1998 relative aux
recommandations de mise en oeuvre d’un
traitement anti rétroviral après exposition au
risque de transmission du VIH.
Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir
Rappel des mesures
générales
de prévention
Les mesures de prévention à
respecter lors de la manipulation
de sang et de liquides biologiques
sont fondées sur le principe selon
lequel tout sang ou liquide biologique est potentiellement infectant (contaminé par le VIH ou par
d’autres agents pathogènes transmissibles par voie sanguine).
Elles consistent, notamment,
à se laver les mains, à manipuler
avec soin les objets tranchants et
piquants et à les jeter immédiatement après usage dans un conteneur, à ne pas recapuchonner les
aiguilles, à désinfecter ou stériliser
convenablement les instruments
ou à les jeter après utilisation selon
le cas et à porter un équipement de
protection personnel adapté aux
diverses situations (gants, masque,
blouse, tablier, lunettes).
Il est du rôle de l’employeur
d’assurer la formation des personnels en matière d’hygiène hospitalière, de précautions à prendre
pour éviter l’exposition au risque
de contamination par des agents
infectieux et de procédures à
suivre en cas d’accident.
Son rôle est aussi de fournir
des moyens de protection individuelle et de mettre à disposition
des matériels de sécurité.
-
4
Conduite à tenir
Le nettoyage de la plaie :
> Après piqûre ou blessure cutanée, nettoyer immédiatement la
plaie à l’eau courante et au savon,
rincer, puis réaliser l’antisepsie
avec un dérivé chloré (soluté de
Dakin ou éventuellement eau de
Javel à 12° chlorométrique diluée
à 1/10e) ou, à défaut, à l’alcool à
70° ou à la polyvidone iodée en
solution dermique, en assurant
un temps de contact d’au moins 5
minutes.
> En cas de projection sur les muqueuses, en particulier au niveau
de la conjonctive, rincer abondamment, de préférence au sérum
physiologique ou sinon à l’eau au
moins 5 minutes
L’appréciation
du risque
Les éléments à prendre en compte
● Le délai entre l’exposition
et la consultation
S’il est court,la plupart du temps
pour un personnel de santé exposé au cours de son activité professionnelle, il peut être plus important pour une personne exposée
sur la voie publique ou dans une
activité professionnelle sans rapport avec le soin. Une personne
consultant au delà de 48 heures
sera plutôt orientée vers une démarche visant à un diagnostic précoce de l’infection.
/// 43 ///
4- Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir
● La gravité de l’exposition
Le risque de transmission est directement lié à la profondeur de la
blessure et au type d’aiguille ou de
matériel en cause.
> Plus la blessure est profonde,
plus le risque de contamination est
élevé.
> Les piqûres par aiguille creuse
souillée de sang, telles les aiguilles
de prélèvement veineux ou artériel, sont les plus susceptibles d’entraîner une contamination.
> Les piqûres avec des aiguilles
sous-cutanées ou intramusculaires
ne contenant pas de sang et les
piqûres à travers des gants avec
des aiguilles pleines, comme les
aiguilles à suture, présentent un
risque moindre de contamination
par le VIH.
> Les projections cutanéo-muqueuses présentent un risque encore plus faible.
● La nature du liquide
biologique responsable
Seul le sang ou des liquides biologiques contenant du sang ont été
à l’origine de cas prouvés de contaminations professionnelles par le
VIH.
A ce jour, si le VIH a également
été retrouvé dans le sperme, les
secrétions vaginales, le lait, les
liquides amniotique, péricardique,
péritonéal, pleural, synovial ou
céphalo-rachidien, aucun cas de
séroconversion, après exposition
à de tels liquides, n’a jamais été
rapporté. Dans la salive, les larmes,
l’urine, les selles, les sécrétions na/// 44 ///
sales, la sueur, le virus est habituellement indétectable ou en concentration trop faible pour entraîner
une contamination.
En ce qui concerne les seringues abandonnées, le virus pourrait survivre plusieurs jours dans
du sang séché et donc garder son
pouvoir infectant. Néanmoins, en
dehors des cas où la seringue vient
d’être abandonnée le risque de
transmission est très diminué en
raison de la coagulation du sang et
de la formation rapide d’un caillot
bouchant l’aiguille en quelques
heures.
● Le statut sérologique
et clinique de
la personne source
Il faut prendre en compte le
statut sérologique de la personne
source (sérologies VIH, recherche
de virémie VHB et VHC en cas de
sérologie positive aux VHB ou VHC)
et son statut clinique (primo-infection ou stade évolué de l’infection
à VIH augmentent le risque de
contamination). Quand il est connu
comme infecté par le VIH, ses traitements antérieurs, son niveau
immunitaire et sa charge virale
doivent être recherchés.
Si le statut sérologique de la
personne source n’est pas connu,
il est important d’essayer de le
rechercher, ce qui nécessite l’accord de la personne. Le médecin
responsable du patient lui prescrit
rapidement une sérologie et une
recherche de virémie pour le VIH,
le VHB et le VHC. En l’absence de
Ce qu’il faut savoir Ce qu’il faut savoir
données biologiques (recherche
impossible, refus de la personne),
ou en l’attente des résultats, on
se basera sur la clinique et sur des
arguments épidémiologiques.
Déclaration de
L’Accident et Suivi
Serologique
L’accident est obligatoirement
déclaré dans les 24 heures comme
accident du travail (établissements
privés), ou dans les 48 heures
comme accident de service (établissements publics) selon les modalités en vigueur dans l’établissement d’appartenance du soignant
et en fonction de son statut.
-
4
La recherche des anticorps anti
VHC et la recherche de l’Ag HBS seront réalisées dès l’accident.
Le suivi biologique sera engagé
comme indiqué précédemment.
> Si le risque est important : agir
comme si le sujet source était
virémique (ALAT tous les 15 jours,
PCR tous les mois jusqu’au 3e mois,
sérologie aux 3e et 6e mois.
> Si le risque est faible, une mesure
des ALAT tous les mois pendant
trois mois, une PCR et une sérologie à 3 et 6 mois paraissent suffisants.
Cette déclaration doit être établie de manière à protéger la confidentialité des données concernant
l’identité du patient à l’origine de
l’éventuelle contamination. L’accident est, par ailleurs, notifié au service de médecine du travail dont
dépend le soignant accidenté.
Dans tous les cas, une sérologie VIH doit être pratiquée chez
le soignant avant le 8ème jour qui a
suivi l’accident. Si la sérologie VIH
se révèle négative, un suivi sérologique sera réalisé, en particulier au
3ème mois et avant la fin du 6ème
mois après l’accident, la durée du
suivi après exposition accidentelle
étant de 6 mois.
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