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Perspectives mondiales: le début de la fin du 
QE? 
 Une argumentation simple constitue le point d'ancrage des attentes 
optimistes. Les marchés semblent faire valoir que, si les banques centrales 
impriment de l'argent et que les taux d'intérêt sont faibles, les actions ne 
peuvent que monter, et cela tant que la situation perdure. La validation 
empirique de cette théorie de 'liquidité' au cours des six derniers mois peut 
avoir accru son intérêt pour ceux réfléchissant à court terme.  
 Des bénéfices à des niveaux surprenants conjugués à un niveau de 
valorisation bas étaient un argument tout aussi convaincant. Depuis la 
crise financière de 2008, de nombreux investisseurs ont été surpris par la 
solidité de la rentabilité des entreprises dans le contexte d'une activité 
économique morose. Les grandes entreprises disposant de franchises 
globales et d'un pricing power ont été en mesure de maintenir leurs marges. 
Les niveaux de rentabilités conjugués à un réajustement des valorisations 
excessivement basses en 2009/10 a conduit à une surperformance saisissante 
des actions sur d'autres catégories d'actifs. 
 À la croisée des chemins. Le ralentissement de la croissance des bénéfices, 
conjugué à un réajustement des marchés actions, nous amène à la croisée 
des chemins. Les partisans de la théorie de liquidité s’éloignent désormais des 
investisseurs value. De notre point de vue, bien que nous reconnaissions que 
l'excédent de liquidité a été le moteur du fort rebond sur les marchés actions, 
sur le long terme ce qui compte réellement est le rapport entre le cours et les 
bénéfices. 
 Dans quelle mesure une nouvelle relance monétaire serait-elle possible ? 
L’inflation étant clairement sous contrôle à l'heure actuelle, nous estimons que 
les limites fondamentales d'une nouvelle relance sont  actuellement le 
développement de bulles spéculatives liées au prix des actifs, la croissance de 
la masse monétaire et la baisse du chômage aux États-Unis. Au vue de ces 
indicateurs, le début de la fin du QE est en vue.  
 Il est temps de rechercher la sécurité dans les chiffres. Nous sommes 
d'avis que suivre le troupeau sur les flux et reflux hautement visibles de  
l’activité des banques centrales ne représente pas une stratégie 
d'investissement. Comme l'a tout récemment démontré la baisse soudaine 
de 10 % du Nikkei, ceci peut être une nouvelle manifestation de la théorie qui 
dit qu’il y a toujours plus idiot que soi.  
 S'en tenir à une stratégie prudente et diversifiée. La faiblesse évidente d’un 
portefeuille d’un gestionnaire long-only est le rendement extrêmement faible du 
marché obligataire. Si tentant soit-il de remplacer les revenus obligataires par 
des dividendes de sociétés de qualité, nous estimons que les niveaux de 
valorisation indiquent que cette tactique peut être au moins partiellement 
éculée. À notre avis, la meilleure stratégie dans le contexte actuel est de 
renoncer au léger coup de fouet donné au rendement que pourrait procurer les 
actions par rapport aux obligations, et de rester liquide, jusqu'à ce que soit, les 
rendements obligataires augmentent donnant raison aux marchés actions, soit 
que les indices diminuent pour correspondre à la vision du marché obligataire. 
Analyste 
Alastair George 
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