paraît ténue, elle a son importance.» La promotion
est, en effet, une démarche d’acquisition, de
recherche de compétence et d’augmentation
de la valeur. La fonction du canton est prépon-
dérante dans cette première approche et les
outils dont il dispose sont à peu de choses près
les mêmes que dans le reste du pays. Le déve-
loppement a, par contre, la vocation de valoriser
et de faire vivre le tissu existant, il a un caractère
de proximité évident. «Il s’agit de la plus grande
partie de notre activité», explique encore
Nicolas Servageon. On apprend donc que Sion
tient à jour un inventaire précis des terrains et
locaux industriels et commerciaux disponibles.
Tous les changements sont soigneusement
consignés dans le but de pouvoir répondre
promptement à n’importe quelle demande, voire
même d’agir proactivement dans certaines si-
tuations. «Nous prenons régulièrement des
nouvelles de tous les entrepreneurs de la place
afin de leur rappeler notre mission et le soutien
que nous pouvons apporter.» Le service positionne
son rôle comme celui d’un aiguillage où le
conseil et l’orientation sont primordiaux.
Des domaines
de prédilection
Même si les secteurs de la viticulture et l’agri-
culture ne représentent que 2% de l’économie
sédunoise, leur position est fondamentale en
termes de terroir ou d’aménagement du territoire.
La moitié de la production de vin du canton
vient de la région et Sion est le premier
producteur suisse de pommes biologiques. Le
domaine des énergies reste un des axes de
positionnement importants, dans la mesure où
les enjeux sont largement concentrés sur le
69
AFFAIRES PUBLIQUES - 2/2010
région
Un aéroport international au cœur des Alpes
Inauguré en 1935, l’aéroport de Sion a d’abord
été exploité par la section valaisanne de l’Aéro-
Club avant que l’armée ne rejoigne le site en
1937. Actuellement, Sion reste l’unique aéroport
mixte de Suisse, où se côtoient des activités
civiles et militaires. Il est aujourd’hui exploité par
la Ville de Sion en vertu d’une concession
fédérale.
S’il n’est pas essentiel dans le développement
économique, tout le monde s’accorde cependant
pour dire qu’il constitue réel un atout pour la
région. La seule ligne régulière qui le dessert
vient de Londres Stansted et cette dernière a
ouvert de nouvelles perspectives aux habitants
de la région qui souhaitent se rendre rapidement
en Angleterre sans passer par Genève. Le gain
global en temps est de plus de quatre heures sur
un trajet aller-retour.
Mais l’aéroport de Sion est surtout intéressant
pour l’aviation privée qui tend à se développer
de manière importante, malgré la crise qu’elle a
traversée récemment. Les systèmes de partage
ou d’offres forfaitaires ont amené ce moyen de
transport à devenir de plus en plus accessible,
que ce soit pour les entreprises ou les privés.
L’heure d’un jet pouvant accueillir six
passagers revient dans certains cas à moins de
4000 francs, ce qui en fait un outil largement
concurrentiel des classes affaires dans la plupart
des cas.
La proximité des grandes stations de ski
valaisannes ainsi que la présence de compa-
gnies d’hélicoptères pouvant assurer certains
transferts rendent l’aéroport de Sion particuliè-
rement attrayant pour une clientèle aisée en
déplacement de loisirs. Le développement
est d’ailleurs prévu en ce sens et de nombreux
prestataires devraient pouvoir continuer à
compter sur une croissance régulière des
activités.
L’Aéroport de Sion en chiffres 2009
Nombre de mouvements: 44 890
(dont 4167 hélicoptères)
Nombre de passagers: 36 277
Capacité: 2600 passagers par jour
Effectif global de la plateforme:
270 personnes, dont 45 apprentis
Effectif employé par la ville de Sion:
7 employés commerciaux, 2 apprentis,
11 sapeurs pompiers/avitailleurs
Un cadre de vie qui ne séduit pas uniquement les acheteurs de résidences secondaires.
© Benjamin Cabassot – Fotolia.com
❯
© DR