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Créé en 1985, à l’initiative de Jacques
Delors, alors Président de la Commission
européenne, le processus de dialogue
social est devenu un des éléments importants
de la politique sociale de l’Union euro-
péenne. Il a acquis une dimension essen-
tielle au cœur du modèle social européen.
Ainsi, les articles 152 à 155 du Traité de
Lisbonne (en vigueur depuis 2009) prévoient
la consultation obligatoire, par la Com-
mission européenne, des organisations
syndicales européennes (Confédération
Européenne des Syndicats, UNICE et
UEAPME pour le patronat) sur toute
initiative prise dans le domaine social. Les
partenaires sociaux sont ainsi devenus
partie prenante dans l’élaboration de la
législation européenne dans le domaine
du travail ou des affaires sociales.
Concrètement, le dialogue social européen,
c’est aujourd’hui 40 comités sectoriels
(branches professionnelles), qui concernent
145 millions de travailleurs, soit les ¾ de
la population active de l’Union euro-
péenne. Ce sont plus de 500 textes élabo-
rés à ce jour, dont un certain nombre ont
abouti à des accords-cadres ou à des
directives sur : le congé parental (1995),
le travail à temps partiel (1999), le travail
à durée déterminée (1999), l’aménage-
ment du temps de travail des travailleurs
mobiles dans l’aviation civile (2000), le
télétravail (2002), l’exposition des travail-
leurs aux risques de troubles musculo-
squelettiques (2005), la prévention des
blessures pour le personnel hospitalier
(2010), etc.
Dans une optique de sortie de crise, le
dialogue social européen devient un atout
fondamental pour la réussite de la
« Stratégie Europe 2020 ». Les objectifs
de croissance européenne (fixés par cette
stratégie) sont, désormais, sous-tendus par
des objectifs d’éducation et de protection
sociale. A travers le financement du Fonds
Social Européen (359,7 millions € pour
Rhône-Alpes), le dialogue social européen
accompagne la performance économique
et l’efficience des relations industrielles.
Il participe ainsi à la recherche d’une
plus grande cohésion sociale dans nos
territoires.
Le dialogue social européen.
Le défi de l’innovation sociale au service des actifs de l’artisanat
La Commission Paritaire Interprofessionnelle de l’Artisanat Rhône-Alpes est un lieu de dialogue social d’échanges et de
concertation inter-entreprises. Elle est issue d’un accord national signé initialement en 2001 et qui est particulièrement
remarquable puisque conclu entre l’UPA et de nombreuses organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO) qui
depuis ne se sont jamais départies de cette position unanime. Elle agit concrètement pour le développement de l’emploi et
l’amélioration des conditions de vie des salariés de l’artisanat : attractivité, recrutement, promotion des emplois et des métiers
de l’artisanat, hygiène, santé, sécurité, accès à l’emploi, formation professionnelle.
Le premier chantier ouvert en Rhône-Alpes, par la CPRIA, concerne la mise en place d’une garantie multi-entreprises en
matière de complémentaire santé, avec une offre complète et spécifiquement conçue pour leur(s) salariés(s), à un coût compétitif.
D’autres thèmes sont à l’étude notamment dans le cadre du prochain Contrat de Progrès de l’Artisanat (Etat-Région, UPA,
CRMA pour la période 2012-2015).
Pour Monsieur Christian BRUNET, Président de l’UPA Rhône-Alpes : « La réussite d’un dialogue social régional spécifique à
l’artisanat est une des conditions du développement de nos entreprises, à moyen et long terme. »
Pour en savoir plus : www.uparhonealpes.fr
Le Fonds social européen (FSE) est devenu,
depuis sa création en 1957, l’un des
leviers financiers essentiels de l’Union
européenne pour la politique sociale. Il
participe à la politique de cohésion
sociale et territoriale, dont l’objectif prin-
cipal est « le développement harmonieux
de l’ensemble de la communauté et la
réduction des écarts entre les niveaux de
développement des différentes régions ».
Le Fonds social européen vient en
complément des financements nationaux
déployés pour soutenir la cohésion sociale
et la politique de l’emploi.
La mise en œuvre du Fonds social
européen, en France, est encadrée par
un Programme Opérationnel (PO) intitulé
« Compétitivité régionale et emploi » qui
traduit les orientations européennes en
tenant compte des spécificités du tissu
économique et social national.
La DIRECCTE, sous l’autorité du Préfet de
région, est chargée de la mise en œuvre
de ces fonds, et propose la sélection de
nombreux dossiers présentés par des por-
teurs de projets (projets collectifs d’entre-
prises, projets en faveur de l’insertion des
publics les plus en difficulté,…).
Le FSE se déploie sur 4 axes :
> l’anticipation et l’accompagnement des
mutations économiques : il s’agit de répondre
aux problématiques de la création d’activité,
de la formation tout au long de la vie
prioritairement à destination des publics
les plus vulnérables
> l’amélioration de l’accès à l’emploi
(durable) des demandeurs d’emploi
> le renforcement de la cohésion sociale
et la lutte contre les discriminations
> l’investissement dans le capital humain.
En Rhône-Alpes, le FSE, ce sont 359,7
millions d’euros investis, pour la période
2007-2013, au bénéfice des publics dans
les différents territoires de la région. Au
total, ce sont plus de 3000 projets déjà
financés, pour près de 100 000 partici-
pants.
2007-2013 - Fonds social européen :
359,7 millions d’euros investis en Rhône-Alpes.
Pour en savoir plus : www.fse.gouv.fr