L’ ancrage territorial est
consubstantiel des dynamiques
mises en œuvre par France
Active. En soutenant l’émergence
et le développement d’activités
économiques de proximité, le réseau
France Active participe pleinement
à la consolidation et au développement
du tissu entrepreneurial et social local.
Qu’il s’agisse d’associations culturelles,
d’entreprises d’insertion par l’activité
économique, de commerces de
proximité ou d’associations de services
à la personne, les dizaines de milliers
d’entreprises accompagnées par
France Active chaque année apportent
des réponses concrètes aux besoins
économiques et sociaux des territoires.
Elles créent dans le même temps des
emplois pérennes puisque, par la nature
même de leurs activités, les TPE
et les entreprises solidaires soutenues
par France Active sont peu soumises
aux délocalisations.
Afin de répondre au mieux aux besoins
des territoires et aux demandes des
collectivités territoriales, un Comité
de l’innovation a été créé fin 2011.
Composé de représentants de Fonds
territoriaux, de membres de la tête de
réseau et de personnalités externes,
ce Comité a pour vocation de repérer
les initiatives du réseau développées
pour répondre aux besoins, de les
étudier et de les diffuser.
France Active a également engagé un
vaste chantier : construire, en lien étroit
avec les collectivités, des circuits courts
d’épargne solidaire. Après s’être imposé
en une décennie comme l’un des
moteurs de l’épargne solidaire en France,
le réseau cherche à stimuler la collecte
locale de l’épargne solidaire et offrir aux
épargnants une traçabilité de leur soutien
au développement de l’Économie sociale
et solidaire dans leur région.
Par ailleurs, France Active intensifie son
action au service des projets créateurs
d’emplois en milieu rural. Il s’agit de
financer l’agriculture respectueuse du
vivant et participant à la redynamisation
des échanges en milieu rural.
Le Dispositif Local
d’Accompagnement (DLA) propose un
appui à des structures employeuses
développant des activités d’utilité
sociale (associations, coopératives,
SIAE…). Son objectif est orienté vers
la consolidation ou le développement
de l’activité, et donc de l’emploi. Les
responsables des structures sont
accompagnés sur différents aspects
de leur projet, tels que le modèle
économique, l’assise financière, la
recherche de fonds, la gouvernance ou
encore l’ancrage territorial.
Individuel ou collectif, l’accompagnement
est proposé après un diagnostic
effectué par le DLA, permettant de
valider le besoin d’appui de la structure
et de l’orienter vers une mission de
conseil réalisée par un prestataire
spécialiste. Cette intervention est
financée par le DLA qui assure le suivi
de l’action réalisée pour mesurer
l’atteinte des objectifs.
Depuis sa création en 2003, le DLA a
bénéficié à plus de 38 000 structures,
représentant 451 000 emplois
consolidés. Chaque année, l’étude
d’impact du dispositif démontre que le
DLA permet de sécuriser la viabilité
économique des projets, de diversifier
les partenaires financiers et de renforcer
la qualité et la croissance de l’emploi.
Sur les 105 DLA répartis sur tout
le territoire, 34 sont portés par des
Fonds territoriaux de France Active.
Cette mobilisation témoigne de la
complémentarité entre l’expertise du
réseau et ses missions de financement
au service des structures de l’ESS.
LE DLA : UN COMPLÉMENT
NATUREL DE L’ACTIVITÉ
DE FINANCEMENT
Quelle est votre vision
du partenariat avec
Franche-Comté Active?
Par l’apport de fi nancements
solidaires, Franche-Comté Active
intervient en parfaite complémenta-
rité des actions que nous menons pour
la création d’emplois et d’activités sur
notre territoire. C’est un partenariat
qui fonctionne dans les deux sens, sur
lequel nous pouvons nous appuyer et
que nous encourageons.
Qu’apporte France Active
au développement
des territoires?
Au-delà de l’ingénierie fi nancière,
France Active participe au développe-
ment stratégique de l’Economie sociale
et solidaire. Par son ancrage territo-
rial et son action de terrain, Franche-
Comté Active nous aide par exemple
à repérer les besoins sociaux du terri-
toire et à faire émerger les projets qui
peuvent y répondre. Nous ne sommes
pas dans le pointillisme! C’est un travail
de fond qui s’inscrit pleinement dans
une volonté de développement éco-
nomique, à partir des réalités et des
besoins du territoire.
Quelles sont les perspectives
à venir?
Nous avons lancé un chantier de
soutien par fi lière. Par exemple dans
le domaine des services à la personne
ou de la valorisation de déchets, nous
souhaitons aider à la structuration
et la pérennisation des acteurs, sur
l’ensemble de la chaîne. Le partena-
riat avec Franche-Comté Active nous
permet d’aller vers ces orientations
stratégiques de long terme.
Développer
une économie
de proximité
L’Économie sociale et solidaire est-elle un moteur
du développement économique territorial ?
La grande majorité des emplois qui composent l’ESS
se concentre dans des PME et relève pour beaucoup de
service à la population, secteur créateurs d’emplois et
contribuant à l’attractivité des territoires. Sur le versant
productif, l’ESS peut être un levier pour la reprise
d’entreprises de petite taille. Parce que les activités se
créent là où les gens vivent et travaillent, l’ESS peut être
partie prenante de la relocalisation d’activités économiques,
y compris agricoles et industrielles.
Face aux enjeux de changement d’échelle, d’innovation sociale ou de mutualisation
d’activités, les entreprises de l’ESS peuvent également initier des coopérations
économiques originales avec d’autres entreprises et collectivités locales. Les Pôles
territoriaux de coopération économique (PTCE) en constituent un exemple efficace.
De quelle marge de manœuvre les collectivités disposent-elle
pour continuer à accompagner le développement de l’ESS?
Les acteurs de l’ESS sont de plus en plus reconnus comme des acteurs à part entière
du développement économique territorial. Désormais, le maintien d’une compétence ESS
dans les collectivités doit être un levier pour nourrir et contaminer les politiques sectorielles,
du développement économique ordinaire aux agendas de développement durable.
Pour ce qui concerne les associations, première force employeuse de l’ESS, je constate
l’insuffisance de diagnostics territoriaux pour évaluer les risques liés à la disparition
des emplois associatifs et pour identifier les facteurs de leur maintien. Ces diagnostics
seraient une aide à la décision précieuse en matière d’accompagnement et de
financement. Ils sont décisifs pour améliorer la contribution locale
de l’ESS à la lutte contre le chômage et la précarité et intégrer
de manière pertinente des dispositifs comme les emplois d’avenir
ou les contrats de génération.
«Culture, création d’entreprises, lien social, petite enfance…
en répondant aux attentes des citoyens, les acteurs de l’ESS
participent incontestablement à l’attractivité des territoires.»
Vincent Gollain
Directeur Marketing Territorial, Agence Régionale de Développement Paris
Ile-de-France. Président du Club Marketing territorial de l’ADETEM
Découvrez la
mesure d’impact
des DLA
Pour en
savoir
plus sur
les PTCE
Marie-Guite
DUFAY
Présidente de la Région
Franche-Comté, Présidente
de la commission ESS
de l’Association
des Régions de France
Laurent Fraisse,
socio-économiste,
chercheur au LISE
(Cnam-CNRS)
6 FRANCE ACTIVE FRANCE ACTIVE 7