Vaison Affiche 2011 D - Service culturel de Paris

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Vaison Affiche 2011 D
21/04/11
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12/24 juillet
ANTIQUE
VAISON
SPECTACLES
Mardi 12 à 19 h Pénélope ô Pénélope,
tragi-comédie de Simon Abkarian • CHÂTEAU DE ROAIX
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THEATRE
Conce
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XIIe SEMAINE
LA ROMAINE
2011
Jeudi 14 à 19 h Aux armes citoyens !
Célébration de l’art oratoire antique
• PLACE MONTFORT, VAISON
Samedi 16 à 19 h C’est la faute à Bacchus,
théâtre burlesque • DOMAINE DE LA VERRIÈRE À CRESTET
Lundi 18 à 19 h Antigone de Sophocle
TARIFS
• ESPLANADE DU CHÂTEAU DE CRESTET
Spectacle
du 14 juillet :
entrée libre
Mercredi 20 à 20 h L’Orestie d’Eschyle
• MAS SAINT-QUENIN, VAISON
Spectacles à 20 € (pt)
et 10 € (tr)
sauf : L’Orestie
(intégrale + casse-croûte) à 40 €
Vendredi 22 à 19 h L’Iliade d’Homère
• CHÂTEAU DE ROAIX
Dimanche 24 à 19 h Le mystère des Alyscamps,
Pass 3 spectacles
(hors Orestie) : 40 €
Lectures : 5 €
conte musical • JARDIN DE GINOU, VAISON
• Si intempéries, report au lendemain.
RÉSERVATIONS
LECTURES/RENCONTRES • MAS SAINT-QUENIN, VAISON
Au 04 90 28 80 18
et site : hadrien2000vaisontheatreantique.net
Mardi 19 à 19 h Oreste, essai de Michèle Gastambide
Billetterie juin/juillet :
Jeudi 21 à 19 h Si Homère était une femme,
Atelier du Nymphée
drame satyrique de Jacques Mervant
(face à l’office de tourisme)
06 49 14 07 98
Samedi 23 à 19 h L’Iliade et ses héros
•
Si report d’un spectacle, horaire modifié.
Association Hadrien2000
Hôtel de Ville BP 116
84110 Vaison-la-Romaine
Amis spectateurs, Faut‐il que tout change pour que rien ne change ? Pour cette douzième édition la Semaine de Théâtre Antique modifie quelque peu ses dispositifs mais ne sacrifie rien de l’essentiel en vous invitant une fois encore à prendre plaisir à ce parcours diversifié à travers les champs élyséens d’un patrimoine inaliénable. C’est bien là l’étrange secret des richesses que l’us et même l’abus n’épuisent pas, ces richesses qui se renouvellent à l’aune de leur emploi. Textes, images, musiques, mouvements sans cesse à reprendre, à oublier, à redécouvrir : la même émotion et pourtant à chaque fois unique à écouter l’appel de l’aède, les mots connus par cœur et reconnus lors même qu’on ne sait plus les dire, compagnons de vie et de pensée. Avec eux tout est possible ou presque, à respecter, infiniment, à malmener aussi, à bousculer sans craindre ni maladresse ni audaces : ils résistent sans peine à toutes nos provocations! Antigone peut hanter nos plateaux, encore et encore ; ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, elle peut se faire, on peut la voir abyssinienne avec Demodocos ou petite peste chez Anouilh, elle est à jamais celle qui dit non parce qu’elle sait à quoi et à qui elle dit oui. Alors ces changements ? Une période qui vous convient mieux, un report le lendemain de la date prévue en cas d’intempérie, des jardins pour vous accueillir, presque rien donc, et plus fort que tout le souvenir de celle dont nous sommes nombreux à avoir reçu et accepté l’ardente obligation de transmettre des mots et des images vecteurs de sens, Madame de Romilly. Pour l’association Hadrien 2000, Annie Blazy Vaison‐la‐Romaine, ce 20 avril 2011 PROJET HADRIEN2000 Depuis 1998, une équipe passionnément curieuse du passé d’une ville qui a voulu au début du XXe siècle se qualifier de "romaine", a choisi de mettre en valeur la figure d'un empereur régnant au IIe siècle après Jésus‐Christ, à l'apogée de l'empire romain. Les statues du couple impérial, Hadrien et Sabine, découvertes au pied du mur de scène du Théâtre Antique et déposées au cœur du musée construit sur le site de Puymin, ont suscité l'envie de faire revivre un personnage et une époque qui marquèrent l'histoire de notre culture. Avec Hadrien, l'empereur "philhellène", l'amant de la Grèce, c'est en effet tout l'héritage de la civilisation gréco‐romaine qui nous est symboliquement transmis. Au début de ce troisième millénaire, riche de ses promesses et de ses incertitudes, il semble opportun de prendre dans nos bagages ces images d'un passé dont les échos vibrent dans notre présent. En s'intéressant à ce personnage d'une étonnante modernité, on découvre peu à peu un homme d'état d'une envergure exceptionnelle, un esthète exigeant et de grande culture, un voyageur avisé doué pour les affaires comme pour les plaisirs, une personnalité séduisante et complexe dont "Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar restituent magistralement le singulier profil. D'un périple illustrant la façon dont la puissance romaine transmit à l'occident le génie propre du monde grec, il nous revient aujourd'hui d'accueillir et d'évoquer les forces vives qui depuis deux mille ans fécondent notre culture. Prenons joyeusement conscience de ce que nous devons à cette volonté d'ordonner le monde, du ciel à la mer, des jardins aux cités et même au cœur de l'homme. Il y a quelque chose en nous de ce guetteur qui du haut du palais d'Agamemnon annonce le retour de Troie, de ce légionnaire qui foule la via Domitia, de ce potier qui tourne la jarre où coulera bientôt l'huile des olives… Alors partons à la recherche de ce qui sommeille au cœur des lois qui nous régissent, des arcs qui nous parlent de triomphes oubliés, des voix assemblées modulant une plainte étrangement lointaine, étrangement familière. Il suffit d'un regard et d'une oreille attentifs pour discerner jusque dans le tumulte des bruits et des images qui marquent notre temps la présence discrète de voix chères qui ne se sont pas tues … Alors éveillons, non pas un peuple de fantômes, non pas les témoignages d'une généalogie en cours d'effacement, mais l'esprit même d'une aventure commencée il y a plus de vingt cinq siècles à Mycènes peut‐être, magnifiée à Rome sans doute sous le règne des Antonins, poursuivie un peu partout dans cette Europe d'aujourd'hui qui se cherche et affirme une identité commune respectueuse de toutes les histoires particulières dont elle est faite. Ne soyons pas ‐pas seulement‐ les gardiens d'un musée prestigieux, mais les acteurs d'une épopée qui s'invente et se chante dans le brouhaha des questions et réponses d'une assemblée nationale, la passion d'un guide donnant à imaginer ce que des murs défaits par le temps laissent à peine soupçonner, les rires et les battements de cœur déclenchés sur les gradins d'un théâtre antique par ces masques qui, là‐bas sur la scène, parlent d'eux aux insensés que nous sommes toujours. SPECTACLES CHATEAU DE ROAIX 19H MARDI 12 JUILLET 2011 PENELOPE O PENELOPE Pénélope ô Pénélope de Simon Abkarian a reçu le prix 2008 du meilleur spectacle en langue française du syndicat de la critique dramatique et cette pièce est aujourd’hui présentée par la cie Le cri dévot, une jeune compagnie née à l’université de Montpellier et dont le spectacle a été sélectionné par le Théâtre du Soleil animé par Ariane Mouchkine pour le festival « Les premiers pas » de mai/juin 2011. D’Homère à nos jours, ce qu’on choisit et ce qui s’impose, éloignement et retour, affrontement et tendresse, « voyage, voyage », en soi et hors de soi, le mythe s’incarne une fois encore et prend ici la forme d’une tragicomédie burlesque, poétique et cruelle. « Dinah, couturière et femme au foyer, désespère depuis vingt de ne pas voir revenir son mari Elias. Un matin, la guerre recrache ce héros déchu, mais tout semble s’être échoué d’avance puisqu’Ante, le boucher de la ville, veut épouser de force Dinah. Si elle refuse, il tuera son fils Théos. Statufiée dans son propre corps, elle se sent prête à abandonner l’espoir de retrouver sa moitié en acceptant le chantage du boucher. L’histoire pourrait se conclure facilement si Elias tuait Ante. Mais encore meurtri des cicatrices brûlantes de la guerre, il abandonne la voie du sang en empêchant la reproduction inévitable du cycle de la barbarie. Elias et Dinah vont incarner les tristes spectateurs de leur propre histoire, incapables d’agir pour changer le cours des choses, et piégés par des destins qui deviennent tout à coup trop grands pour eux. » Le cri dévôt Mardi 12 juillet à 19H au Château de Roaix AUX ARMES CITOYENS ! CELEBRATION DE L’ART ORATOIRE ANTIQUE HADRIEN 2000 PLACE MONTFORT 19H JEUDI 14 JUILLET 2011 AUX ARMES CITOYENS ! Célébration de l’art oratoire antique Aux armes citoyens ! Célébration de l’art oratoire antique est un montage de textes réalisé par la cie Hadrien 2000 qui fait appel à ces grandes voix qui, à l’instar de celles de Démosthène ou Cicéron, ont su mobiliser leurs concitoyens pour soutenir et défendre quand les circonstances l’exigeaient ce que les latins nommaient Res Publica. S’il est clair que ce modèle d’organisation sociale qu’on appelle démocratie s’est affirmé dans la cité athénienne du Vème siècle avant Jésus‐Christ en impliquant les citoyens dans la prise en charge du destin de l’état, il s’est au cours des siècles enrichi de multiples variations témoignant d’une étonnante capacité d’adaptation aux évolutions des sociétés qui l’adoptaient. Il reste que le plus petit (ou le plus grand !) dénominateur commun des variantes observables est l’instauration d’une parole libre inscrite dans un débat public où les points de vue, les valeurs et les intérêts se confrontent et s’affrontent. Que ce débat politique concernant la vie de la cité se déroule dans les lieux mêmes où se donne à voir et à entendre le dialogue des mots et des chants et des danses en l’honneur de Dionysos, que se pratique une similaire joute verbale où la violence se discipline et se canalise, n’est pas le moins étonnant ! Le théâtre et l’assemblée du peuple sont bien en effet les lieux et les temps par excellence de manifestation du lien social et de la possibilité d’un vivre ensemble dans l’expression même des antagonismes irréductibles. En mêlant textes anciens et textes modernes ou contemporains leur faisant écho, les comédiens suivent un fil rouge qui tisse la dure nécessité de ne jamais cesser de se battre pour que la parole de l’adversaire ne cesse jamais d’être entendue. Et comme sur l’agora d’Athènes ou au forum à Rome, c’est au cœur de la ville de Vaison‐la‐Romaine que la représentation sera suivie d’un débat citoyen sur ce qu’il appartient à tous aujourd’hui de soutenir et de défendre. Jeudi 14 juillet à 19h Place Montfort à Vaison‐la‐Romaine, En accès libre dans la cadre des manifestations de la fête nationale C’EST LA FAUTE A BACCHUS ! Une histoire du vin CIE AMEDEE BRICOLO DOMAINE DE LA VERRIERE au CRESTET 19H SAMEDI 16 JUILLET 2011 C’EST LA FAUTE A BACCHUS ! C’est la faute à Bacchus ! La cie Amédée Bricolo, avec le soutien de la Scène Nationale d’Orléans, retrace une histoire du vin commencée il y a 7000 ans et nous fait voyager à travers les paysages et les terroirs où les vignerons ont domestiqué la lambrusque, mais aussi à travers les mots, de la Bible à Diderot, d’Euripide à Baudelaire, de Montaigne à Bachelard, de Rabelais à Barthes. Pour vous le dieu du vin s’est fait clown‐œnologue et soûlés de rire vous n’ignorerez plus rien de ses secrets les plus savants… « Ce spectacle n’est pas un spectacle de consommation courante. C’est un grand spectacle, atypique, mais complexe, intense, capiteux, un spectacle issu de vendanges tardives, d’une lente fermentation, d’un élevage patient et souterrain de plus d’un quart de siècle. C’est un spectacle à boire avec délectation. A boire double, peut‐être. A voir sûrement. A voir se dédoubler le comédien et philosophe dans le jeu subtil d’ivresse et de sagesse. Et avant tout, c’est un spectacle pour rire, pour se saouler de rire. Car Bricolo‐
Massas est un amateur de vin, et comme tous ses frères (on est frère de vin comme on est frère de sang), il flotte quelque part entre franc buveur et esthète, partagé entre le bavard et l’historien, déchiré entre l’épicurien et le savant, écartelé entre l’humain et le divin. C’est le prix d’une inextinguible soif de beauté, d’une inépuisable félicité sans cesse renouvelée qui prolonge l’impatience de boire du vin par le plaisir d’en boire et la joie d’en avoir bu par l’impatience d’en reboire à nouveau. » Bernard Prouteau Un texte à consommer sans modération… mais sans oublier les réserves d’usage quant à l’abus du divin breuvage ! Samedi 16 juillet à 19h au Domaine de La Verrière au Crestet DEMODOCOS Démodocos est l'aède aveugle à qui Ulysse fait remettre une escalope de porc, bien grasse, au banquet d'Alcinoos, en remerciement de ses chants. Au service de la communauté, l'aède homérique transmet les paroles traditionnelles. Sur ses traces, le Théâtre Démodocos, créé en 1995 par Philippe Brunet, cherche à restaurer un lien entre le public et ces récits trop souvent réservés aux manuels scolaires. D'une activité débordante, la compagnie, soutenue par le Ministère de l'Education Nationale, a produit plus de 15 spectacles théâtraux, 12 récitals (poésie et chant en grec, latin, et français) et de nombreuses conférences, ateliers, pour la plus grande joie des spectateurs qui ont eu le plaisir de les applaudir dans les quelque 200 représentations organisées jusqu'ici, en France et à l'étranger, recevant également l'approbation des critiques. Citons Les Perses, la trilogie de L'Orestie, Les Grenouilles, Antigone, Circé, de nombreuses adaptations de L'Odyssée ... Né en 1960, Philippe Brunet, helléniste, professeur à l'université de Rouen, est spécialiste de la poésie antique, dont il restitue la voix en s'accompagnant d'une lyre. De mère japonaise, Philippe Brunet a travaillé le nô avec Norinaga Umewaka, le grec ancien avec l'américain Stephen Daitz, la mise en scène avec Robert Ayres. Très tôt, en 1981, sa rencontre avec André Markowicz a orienté son travail de traduction. Son parcours avec l'écrivain‐philosophe maudit Eric Pide (mort en 1998) a joué un rôle dans son élaboration du conflit Antique/contemporain. Son goût profond pour le nô se traduit dans la mise en scène de la tragédie grecque comme résurgence inéluctable de la mémoire, associée à la langue grecque, dans le présent. Philippe Brunet est le fondateur et directeur artistique du festival des Dionysies, festival de Théâtre Antique à Paris, parrainé par le Ministère de la Culture et l'ambassade de Grèce. Il est également cofondateur de la Semaine de Théâtre Antique de Vaison‐la‐Romaine, ainsi que du festival des Milliaires à Argenton‐sur‐Creuse. Depuis 2009, après un premier séjour en Ethiopie, Philippe Brunet associe ethnomusicologie et étude des partitions antiques, et développe un travail d'interprétation d'Homère en association avec la lyre éthiopienne. Il arrive aujourd'hui à un point crucial de sa recherche sur la voix, la mélopée et l'interprétation orale du grec ancien, la mise en scène de la langue grecque et du mythe. Il est ainsi l'auteur d'une nouvelle traduction de l'Iliade d'Homère, parue au Seuil en 2010, dont une lecture a été donnée en avant‐première à la Chapelle des Beaux Arts, rue Bonaparte à Paris, le 23 novembre 2010, sous l'égide de Frédéric Mora, éditeur au Seuil. ANTIGONE de SOPHOCLE THEATRE DEMODOCOS ESPLANADE DU CHATEAU DE CRESTET 19H LUNDI 18 JUILLET 2011 ANTIGONE Antigone de Sophocle ouvre ce festival Demodocos enchâssé dans la Semaine de Théâtre Antique. Pièce phare du répertoire de cette compagnie fondée et animée par Philippe Brunet, professeur de grec ancien à la faculté de Rouen, elle est l’objet d’une création continue depuis vingt ans et ce phénix immortel renaît régulièrement sous une apparence qui signe la métamorphose sans trahir son être‐au‐monde originel. Alors que ce soit pour la première ou la vingtième fois ou plus encore, venez au rendez‐vous que vous donne la jeune fille de Thèbes : vous savez qu’elle ne vous décevra pas. La confrontation entre l’adolescente rebelle à l’autorité « humaine, trop humaine » et l’homme de pouvoir qui se veut homme d’état semble à jamais inépuisable. Travail sur la langue, travail sur les sons, travail sur les postures, travail sur les genres, travail sur les masques : le théâtre Demodocos explore les formes nouvelles qui sertiront au mieux les enjeux essentiels d’un affrontement radical. Venue du monde grec, la petite Antigone s’est disséminée dans l’espace et dans le temps, icône et emblème de toute lutte pour l’affirmation d’un impératif prioritaire. Dans le conflit de valeurs qui oppose les règles du monde divin à celles du monde humain, elle confirme sans hésiter la suprématie du respect dû aux morts et elle accepte de payer le prix de la transgression de l’ordre qui régit le maintien de toute société. Antigone nous a chassés pour toujours du paradis des consciences apaisées. Lundi 18 juillet à 19h Esplanade du château de Crestet L’ORESTIE d’ESCHYLE AGAMEMNON THEATRE DEMODOCOS MAS SAINT QUENIN 20H MERCREDI 20 JUILLET 2011 L’ORESTIE L’Orestie d’Eschyle donnée par le Théâtre Demodocos vous propose en une seule soirée, mais avec une pause casse‐croûte, les trois pièces de la seule trilogie qui nous soit parvenue : Agamemnon (2h), Les Choéphores (1h), Les Euménides (1h). Vous vous souviendrez longtemps et de cet événement théâtral et de ce tragique retour de Troie qui fit advenir sur la terre grecque ce que nous appelons encore démocratie. Agamemnon, le roi des rois, est rentré vainqueur de dix ans de guerre livrée contre les troyens pour venger l’honneur bafoué des grecs. Il est accueilli à Mycènes par son épouse Clytemnestre qui va lui faire payer très cher la mort de leur fille Iphigénie, sacrifiée autrefois pour obtenir les vents favorables au départ de la flotte achéenne. Avec la complicité de son amant Egisthe, elle assassine et son époux et Cassandre la captive troyenne qui lui a été attribuée. Mais le meurtre appelle le meurtre, le sang versé requiert vengeance et l’oracle de Delphes rappelle à Oreste son terrible devoir filial qui lui enjoint de tuer sa mère pour apaiser les mânes de son père, ce qu’il fait encouragé par sa sœur Electre. Dans les Choéphores, le fils matricide est poursuivi par les redoutables Erynies qui exigent le châtiment du criminel. Enfin Oreste, victime des dieux et de la malédiction pesant sur la famille des Atrides, se présente devant le tribunal chargé d’apprécier sa responsabilité et sa culpabilité, un tribunal « civique » où les avis sont partagés et qui prononce son acquittement grâce à la voix de sa protectrice, la déesse Athéna. La justice relève désormais des affaires humaines et les Erynies font place aux Euménides, les bienveillantes. Mercredi 20 juillet à 20h Mas Saint Quenin à Vaison‐la‐Romaine CHATEAU DE ROAIX 19H VENDREDI 22 JUILLET 2011 L’ILIADE L’Iliade d’Homère : c’est au cours d’une promenade dans les jardins du château que les aèdes de Demodocos vous en feront entendre les accents déchirants et flamboyants dans la traduction de Philippe Brunet, récemment publiée par Le Seuil et unanimement saluée par la presse. De la colère d’Achille, de la mort de Patrocle, des adieux d’Hector et d’Andromaque, de la supplication de Priam, vous avez gardé les images en mémoire. Les mots de cette épopée et la sonorité ponctuelle de la langue grecque, accordés à ceux de la lyre, vous les rendront plus prenantes encore. Au cours de six haltes, les promeneurs se tiendront à l’écoute de certains chants de ce récit fabuleux narrant les exploits et les souffrances de ces héros lointains dont l’étrangeté apparente leur semblera soudain étonnamment familière. Et moi aussi je suis Achille, voilà peut‐être ce qu’ils se surprendront à formuler à se ressouvenir de quelque rage impuissante ou de quelque poignant désespoir. « Alors la noire nuée du chagrin voila ses paupières. De l’une et l’autre paume, dans l’âtre, il prit de la cendre, S’en versa sur la tête, souilla son noble visage. Noire, la cendre tachait sa tunique nectaréenne. Et roulant, s’étalant de tout son long dans la poudre, Il s’arrachait les cheveux, et les souillait de ses paumes. Les captives, butin remporté par Achille et Patrocle, Accablées de douleur, poussaient de grands cris, par la porte Accouraient auprès d’Achille vaillant, de leurs paumes Se frappant la poitrine ‐ chacune, brisée dans ses membres. Antiloque, à côté, gémissait, versait force larmes, Tenait les mains d’Achille pleurant en son âme farouche : Il redoutait que du fer il ne se tranchât la gorge. Il eut un cri terrible, entendu de sa mère vaillante, Qui siège auprès de son père vieillard dans l’abîme de l’onde. » Vendredi 22 juillet à 19h au Château de Roaix LE MYSTERE DES ALYSCAMPS L’ARBRE QUI CHANTE JARDIN de GINOU 19H DIMANCHE 24 JUILLET 2011 LE MYSTERE DES ALYSCAMPS Le mystère des Alyscamps, révélé au son de la flûte d’Edo Pols par la conteuse Sophie Joignant de la compagnie L’arbre qui chante, entraîne petits et grands à la rencontre de personnages échappés des livres d’histoire et de légende. Loin des sarcophages qui furent leur dernière demeure, ils viennent témoigner de ce qu’ils ont vécu, appris et aimé. Ce passionnant conte musical a enchanté ses très nombreux publics. Les Alyscamps, version provençale des Champs‐Elysées, étaient dans la mythologie grecque un séjour réservé aux morts qui avaient mené une vie honorable et fait preuve de courage et de vertu. Quand on se promène près d’Arles dans l’impressionnante allée des sarcophages et qu’on se laisse aller à la douceur d’un après‐midi d’été finissant, on n’a aucun mal à imaginer les ombres s’en échappant pour nous conter l’ordinaire et l’extraordinaire de ce qui fut leur vie. Et il est fascinant de suivre les évocations de Sophie et d’Edo qui ont le pouvoir et le talent de ressusciter ces figures inconnues qu’ils nous rendent très proches. Alors venez en famille découvrir ce très joli spectacle que vous aurez plaisir à commenter ensemble après avoir quitté le jardin de Ginou. Dimanche 24 juillet à 19h Jardin de Ginou à Vaison‐la‐Romaine LECTURES RENCONTRES LECTURES ET RENCONTRES D’AUTEURS Mardi 19 juillet à 19h Oreste Fragments d’un essai romanesque de Michèle Gastambide, psychanalyste, qui trace le parcours initiatique d’un Oreste en quête de sa vérité Jeudi 21 juillet à 19h Si Homère était une femme Drame satyrique de Jacques Mervant, psychanalyste, qui imagine au terme d’une nouvelle Orestie une aventure ayant un parfum de femmes ! Samedi 23 juillet à 19h Regards croisés sur L’Iliade et ses héros Points de vue d’auteurs, points de vue d’auditeurs Ces lectures et ces rencontres se tiennent Mas Saint Quenin à Vaison‐la‐Romaine CONTACTS ASSOCIATION HADRIEN 2000 TEL : 04 90 28 80 18 FAX : 04 90 28 84 28 MOBILE : 06 60 08 84 28 MEL : [email protected] SITE : hadrien2000‐vaisontheatreantique.net BILLETTERIE BULLETIN IMPRIMABLE SUR LE SITE ATELIER DU NYMPHEE (à côté de l’office de tourisme) : Ouverture juin et juillet Tel : 06 49 14 07 98 SUR PLACE LE SOIR DU SPECTACLE TARIFS SPECTACLES PLEIN TARIF : 20€ TARIF REDUIT : 10€ SAUF ORESTIE (3 pièces + casse‐croûte) : 40€ PASS 3 SPECTACLES (sauf Orestie) : 40€ LECTURES/RENCONTRES : 5€ Association Hadrien 2000 Siret 443 369 871 00019 Hôtel de Ville BP116 84110 Vaison‐la‐Romaine 
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