DOSSIER DE PRESSE
OCTOBRE ROSE 2015
La campagne de commu-
nication Octobre rose qui
débute en Moselle sous
l’impulsion de l’Institut National
du Cancer et grâce localement
au soutien nancier et logistique
du Comité départemental de la
Ligue contre le cancer, va de
nouveau poursuivre la démarche
d’information des femmes et des
professionnels de santé. Aller toujours plus au contact de
la population, toucher davantage les publics vulnérables,
ceux qui restent éloignés du dépistage pour diverses
raisons, mais le plus souvent par méconnaissance du
dispositif, tel est notre objectif. Car ne l’oublions pas, plus
la participation au dépistage organisé du cancer du sein
sera importante, plus on observera une réduction de la
mortalité et plus grand sera le nombre de femmes soumis
à des traitements moins lourds. Il faut encore insister sur
la valeur ajoutée de la deuxième lecture proposée dans
le dépistage organisé. Chaque année en Moselle et en
France, la seconde lecture des clichés normaux ou bénins
permet de détecter 10 % de cancers supplémentaires.
Enfi n, n’oublions pas que c’est grâce à la mise en œuvre du
programme national de dépistage organisé en France il y a
plus de 10 ans, ce dernier exigeant un contrôle de qualité
rigoureux, que les mammographies de dépistage ont
atteint le niveau de qualité qu’on leur connaît aujourd’hui.
Le franc succès de nos actions roses mises en œuvre en
2014 nous encourage à recommencer en 2015 en mettant
à profi t les partenariats engagés tout au long de l’année.
Marches, repas, décorations de vitrines, de lieux urbains
et conférences vont se dérouler au mois d’octobre. Et
cette année encore, les ambassadrices de l’Amodemaces
iront à la rencontre des publics dans les établissements de
santé de Moselle.
Deux événements signifi catifs méritent d’être cités plus
particulièrement pour cette campagne de communication
2015. Pour la première fois, l’Amodemaces sera présente
aux côtés du Comité Mosellan de la Ligue contre le Cancer
pendant toute la durée de la Foire Internationale de Metz
qui a lieu du 25 septembre au 5 octobre, sur un stand
entièrement dédié au dépistage du cancer du sein. Et
pour la première fois, les villes de Thionville et de Metz
accueilleront les 14 et 15octobre une exposition intitulée
« Voyage au cœur du sein », véritable œuvre d’art les
spectateurs seront invités à vivre une expérience unique
tout en recevant une information médicale de qualité sur
le cancer du sein. Cette exposition inaugurée en 2014
à Toulouse sur la place du Capitole a rencontré un très
vif succès, ce qui a décidé ses créateurs à la proposer à
d’autres villes.
Nous comptons sur la mobilisation de chacun lors de ces
événements et vous invitons à relayer l’information autour
de vous: l’engagement éclairé des médias contribuera au
succès de cette nouvelle édition d’Octobre rose.
Dr Julien Melchior
Président de l’Amodemaces
DÉPISTAGE
DU CANCER
DU SEIN AVANT-PROPOS
SOMMAIRE
Avant-propos
Stop aux idées reçues :
faites le test !
Cancer du sein :
le plus fréquent
des cancers féminins
Le dépistage,
un réfl exe à acquérir
Oui, le dépistage
sauve des vies !
Une association
de proximité
Édition 2015 :
la Moselle se mobilise
en rose !
La parole aux profes-
sionnels de santé
Partenaires :
ensemble pour lutter
contre le cancer
3
Un dépistage du cancer du sein consiste
obligatoirement en une mammographie
et une échographie
Faux Le seul examen radiologique recom-
mandé dans le cadre d’un examen de dépistage
chez les femmes n’ayant pas de risque particu-
lier est la mammographie. L’échographie peut
dans certains cas être effectuée en complément
de la mammographie, quand les seins sont
denses ou pour préciser une image radiologique
vue sur la mammographie.
Le dépistage organisé est un dispositif
«de masse», sans doute plus
impersonnel et moins fi able que
le dépistage individuel
FauxLe dépistage organisé est un pro-
gramme national mis en place par les pouvoirs
publics : il vise à en faciliter l’accès au plus
grand nombre et répond à des critères de
qualité très stricts. On peut même affi rmer qu’il
est plus sûr que le dépistage individuel. En effet,
la seconde lecture des clichés de mammogra-
phie considérés comme normaux par le radio-
logue, dispositif n’existant que pour le dépistage
organisé, permet d’identifi er des anomalies qui
s’avèrent pour quelques femmes être des tu-
meurs cancéreuses.
Se faire dépister avant 50 ans et après
74 ans n’est pas recommandé
Vrai et Faux Pour la grande majorité des
femmes, le dépistage du cancer du sein est re-
commandé à partir de 50 ans et jusque l’âge de
75 ans par une mammographie tous les deux ans
et un examen clinique des seins par un médecin.
Les femmes ayant des antécédents personnels
ou familiaux de cancer du sein, des antécédents
d’irradiation thoracique à hautes doses ou des
antécédents personnels d’hyperplasie atypique
nécessitent des modalités de dépistage spéci-
ques selon le facteur de risque et son niveau
d’importance.
La surcharge pondérale n’a aucun
rapport avec l’augmentation de
la fréquence du cancer du sein
Faux Le surpoids (IMC compris entre 25 et
29,9) et l’obésité (IMC de 30 et plus) augmen-
tent le risque de cancer du sein chez la femme
ménopausée.
La pratique régulière d’un sport diminue
la probabilité de contracter la maladie
Vrai L’activité physique est associée à une di-
minution du risque de cancer du sein, mais aussi
d’autres cancers et maladies graves. Pratiquer
au moins trente minutes d’activité physique mo-
dérée cinq jours par semaine est recommandé.
Tant que l’on n’a pas de symptômes, il
n’est pas nécessaire de se faire dépister
Faux L’examen des seins par palpation est
important mais pas suffi sant, car il ne permet
de détecter que des tumeurs visibles. Seule
la mammographie permet de déceler des ano-
malies non détectables par palpation.
Tous les cancers du sein ne sont
pas héréditaires!
Vrai Ce sont même les plus fréquents, car
moins de 10% des cas de cancers du sein sont
liés à une prédisposition génétique héréditaire.
L’absence d’antécédents familiaux n’est donc
pas un critère suffi sant et ne doit pas dispenser
du dépistage.
Un cancer du sein ne signifi e pas
obligatoirement l’ablation totale du sein
Vrai La mastectomie peut parfois s’imposer
en raison de la taille de la tumeur ou de l’exis-
tence de foyers multiples. En France, le pour-
centage de mastectomies totales est inférieur
à 30 % de l’ensemble des gestes chirurgicaux
pour cancer du sein. Les traitements conserva-
teurs sont les plus fréquents.
STOP AUX IDÉES REÇUES :
FAITES LE TEST !
De nombreuses idées reçues perdurent sur le cancer du sein et
le dépistage. Les combattre, c’est participer à la lutte contre la maladie
et contribuer à véhiculer une information fi able et éclairée.
Les chiffres
EN FRANCE
•49 000 nouveaux cas de cancer
du sein estimés en 2012 (cancers
infi ltrants exclusivement)
11900 décès estimés en 2012
Âge moyen du diagnostic:
63 ans (75
% des cancers du sein
se déclarent après 50 ans)
• Le nombre de femmes vivant avec la
maladie était estimé à 645 000 en 2008.
À L’ÉCHELON LOCAL
EN MOSELLE
193 décès par cancer du sein chez
les femmes en 2012.
EN LORRAINE
456 décès par cancer du sein chez
les femmes la même année.
• Pour la première fois, des estimations
départementales et régionales de l’incidence
du cancer du sein ont été publiées en 2014
pour la période 2008-2010. On estime à 783 le
nombre de nouveaux cas annuels de cancers
du sein en Moselle et à 1 871 en Lorraine.
CANCER DU SEIN :
LE PLUS FRÉQUENT
DES CANCERS FÉMININS
Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins et la première
cause de décès par cancer chez la femme. On estime qu’en France,
1 femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein au cours de son existence.
Un constat préoccupant, qui peut néanmoins être tempéré: aujourd’hui,
les guérisons sont de plus en plus nombreuses. Ainsi, le taux de mortalité
par cancer du sein a diminué de 13 % en 10 ans.
Un cancer, des cancers
Un cancer se traduit par une prolifération anarchique de cellules se développant anormalement dans
l’organisme. Il peut prendre des formes variées, plus ou moins agressives.
Les cancers du sein se développent le plus souvent à partir des canaux (dans 75 à 80 % des cas),
on parle alors de cancer canalaire. Les autres cancers du sein sont des cancers lobulaires, qui se
développent à partir des lobules. Lorsque les cellules cancéreuses sont contenues à l’intérieur du lobule
ou du canal, on parle de cancer in situ. Si elles envahissent les tissus voisins, le cancer du sein est dit
invasif. Les cellules cancéreuses peuvent se propager dans d’autres parties du corps et former une
autre tumeur (métastase): on parle alors de cancer métastatique.
Une maladie de très bon pronostic
Le cancer du sein est considéré comme une maladie de très
bon pronostic. Des traitements effi caces sont mis en œuvre
dès le diagnostic établi, grâce auxquels la survie relative
à 5 ans est supérieure à 80
% et à 90
% si la maladie est
détectée précocement.
Il existe différentes méthodes de traitement (chirurgie,
radiothérapie, chimiothérapie…): leur choix tient compte de
nombreux facteurs, comme l’âge de la patiente, la taille et la
localisation de la tumeur, la présence de ganglions, etc.
© Patrick J. Lynch
Un sein est composé d’une
vingtaine de compartiments
contenant les lobules, qui
produisent le lait en période
d’allaitement. Le lait est
transporté vers le mamelon
via des canaux.
1. Cage thoracique
2. Muscles pectoraux
3. Lobules
4. Mamelon
5. Aréole
6. Canaux galactophores
7. Tissu adipeux
Schéma anatomique du sein
4
5
Le dépistage vise à détecter, chez les personnes
ne présentant pas de symptômes, des lésions
susceptibles d’être cancéreuses ou d’évoluer
vers un cancer afi n de les traiter rapidement et
précocement. La mammographie peut en effet
repérer des tumeurs de petite taille, avant même
l’apparition de signes cliniques (douleur, boule,
écoulement…). Le dépistage est donc un moyen
déterminant de lutte contre le cancer du sein. En
favorisant les diagnostics précoces, il permet de
traiter la maladie avec une meilleure effi cacité, des
traitements moins lourds et des séquelles moins
importantes, source d’une qualité de vie meilleure.
Détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans
9 cas sur 10.
Dépistage individuel
et dépistage organisé
Deux types de dépistages coexistent en France.
Le dépistage individuel, effectué le plus souvent
à l’initiative d’un professionnel de santé dans le
cadre d’un suivi médical classique, et le dépistage
organisé, relevant d’un dispositif national. Mis en
œuvre depuis 2004 sur l’ensemble du territoire pour
garantir à toutes les femmes l’accès à un dépistage
able, le dépistage organisé répond à des critères
de qualité stricts et fait l’objet d’un suivi et d’une
évaluation régulière. Surtout, il offre la garantie
d’une seconde lecture de la mammographie.
La seconde lecture,
un gage de fi abilité essentiel
Toute mammographie, qu’elle soit jugée normale
ou bénigne, est systématiquement relue par un
second radiologue expert. La mammographie est
un examen radiologique d’interprétation diffi cile
et cette deuxième lecture permet de confi rmer
l’absence d’anomalie constatée par le radiologue
ou de mettre en évidence une lésion de petite taille
qui serait passée inaperçue lors de la première
lecture.
LE DÉPISTAGE ORGANISÉ, MODE D’EMPLOI
À qui s’adresse-t-il ? En France, le dépistage organisé du cancer du sein s’adresse aux femmes
de 50 à 74 ans, sans symptôme apparent ni antécédent de cancer du sein.
Comment participer ? Les femmes sont invitées par courrier à se rendre chez un radiologue
agréé de leur choix, afi n de faire pratiquer un examen clinique des seins et une mammographie
de dépistage (deux clichés par sein au minimum).
À quelle fréquence est-il proposé ? L’invitation est renouvelée tous les deux ans: la répétition
régulière de l’examen améliore ainsi la détection précoce de la maladie. Certains petits cancers, non
détectables lors d’une première mammographie, pourront être décelés lors de l’examen renouvelé
deux ans après.
Quel est le coût du dépistage organisé ? Il est totalement gratuit pour la femme: l’examen
clinique et la mammographie sont pris en charge à 100% par la Sécurité sociale et sans avance de frais.
LE DÉPISTAGE,
UN RÉFLEXE À ACQUÉRIR
© Amodemaces
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