RAPPORT DE STAGE en vue de l`obtention du BTSA GPN en

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RAPPORT DE STAGE en vue de l’obtention du BTSA GPN en option Gestion des Espaces Naturels
Juillet et septembre 2009
Remerciements
Tout d’abord je remercie particulièrement ma maître de stage Mlle Julia Despois chargée de la
biodiversité, au sein du service qualité environnement de Veolia Eau Ile de France Centre ainsi que sa
responsable Mme Gabrielle Coat, sans qui je n’aurai pu réaliser ce stage.
Merci à tous les responsables et employés de l’agence Veolia Eau de Rambouillet, qui m’ont accueilli
et accompagné durant ce stage et notamment à M Renzo Blivet, Mmes Bénédicte Gerber et
Fabienne Lacroix-Caillaux ainsi que Mme Sylvie Viellerobe et M. Pascal Zafiriadis qui m’ont permis de
travailler sur le champ captant de Cressay.
Merci à M. Jean-Luc Pujol, directeur du service MaR/S (Mission d’anticipation Recherche/Société & et
Développement durable) à l’INRA et à M. Jacques Hayward de Veolia Environnement qui m’ont mis
en relation avec Veolia Eau IDFC (Ile de France Centre) pour effectuer ce stage.
2
Résumé
Le champ captant de Cressay bénéficie d’une diversité de milieux, qui lui confère un véritable
potentiel écologique qu’il convient de mettre en valeur. Aujourd’hui avec pas moins de 91 espèces
de végétaux, 9 espèces de mammifères, 23 espèces d’oiseaux dont plusieurs espèces protégées au
niveau européen et de nombreux insectes, le site de Cressay dispose d’une réelle biodiversité.
Cependant le mode de gestion actuel ne permet pas d’exprimer l’intégralité du potentiel écologique
du site et pourrait même dans certains cas mettre en péril certaines espèces ou certains milieux.
C’est pourquoi Veolia Eau, à travers sa volonté de « protéger le milieu naturel » souhaite mettre en
place une gestion adaptée qui permettrait de garantir et de promouvoir à sa juste valeur la
biodiversité du champ captant de Cressay.
3
Table des matières
Remerciements ............................................................................................................................ 2
Résumé ........................................................................................................................................ 3
Table des matières ....................................................................................................................... 4
Introduction ................................................................................................................................. 7
1
2
Cadre général de l’étude....................................................................................................... 8
1.1
Présentation de l’entreprise ........................................................................................... 8
1.2
Localisation et contexte physique .................................................................................. 9
1.3
Contexte écologique .................................................................................................... 10
1.4
Contexte juridique : Périmètres de protections, contraintes et infrastructure. ............... 12
Milieux naturels ................................................................................................................. 15
2.1
Les grands types de milieux.......................................................................................... 15
2.2
Méthodes .................................................................................................................... 16
2.2.1
Les relevés floristiques : ................................................................................................ 17
2.2.2
Prospections pédologiques. .......................................................................................... 17
2.2.3
Inventaire et observation de la faune : ......................................................................... 17
2.3
3
Résultats ..................................................................................................................... 18
2.3.1
Le bois P6 ....................................................................................................................... 18
2.3.2
Bois de Toussac ............................................................................................................. 19
2.3.3
Clairière P6 .................................................................................................................... 20
2.3.4
Clairière de Toussac ....................................................................................................... 21
2.3.5
Pelouse sèche ................................................................................................................ 22
2.3.6
Système aquatique, le fossé de sources et la mare ...................................................... 24
2.3.7
La Mauldre ..................................................................................................................... 26
Mesures de gestion ............................................................................................................ 27
3.1
Les 3 types de préconisation ........................................................................................ 27
3.2
Mesures de restauration .............................................................................................. 27
3.2.1
Lisière bois de Toussac/Pelouse sèche .......................................................................... 27
3.2.2
Pelouse sèche ................................................................................................................ 29
4
3.2.3
3.3
Mare .............................................................................................................................. 30
Mesure de conservation .............................................................................................. 32
3.3.1
La ligne des sources (fossé) ........................................................................................... 32
3.3.2
Le bois P6 et le bois de Toussac .................................................................................... 32
3.3.3
La clairière P6 ................................................................................................................ 33
3.3.4
La Mauldre ..................................................................................................................... 34
3.4
Mesures de suivi .......................................................................................................... 34
Conclusion ................................................................................................................................. 35
Bibliographie ..................................................................................................................................
Tables des Annexes ........................................................................................................................
5
Introduction
Aujourd’hui Veolia Environnement, plus importante entreprise en matière de service à
l’environnement au niveau international, travaille avec une volonté forte de protection de
l’environnement. Veolia Eau, filiale de Veolia Environnement IDFC, dispose au sein de son système
de management, d’un processus opérationnel ayant pour objectif la protection du milieu naturel, et
le développement de la biodiversité. Pour cela elle applique notamment sur de nombreuses
exploitations, une gestion différenciée des espaces verts.
L’agence de Rambouillet Veolia Eau, exploite le champ captant de Cressay dans les Yvelines. Cet
espace est composé de six forages d’eau potable qui puisent dans une vaste nappe phréatique
souterraine ; l’eau puisée est ensuite stockée ou distribuée aux communes bénéficiaires. Ce site
d’une surface de 4,5 hectares, présente une mosaïque de milieux, représentée par des espaces
boisés, des pelouses, une mare, une rivière,… insérée dans un périmètre de protection, limitant
l’accès au site, lui conférant par là même un rôle de refuge très intéressant.
Toujours dans la politique de protéger le milieu naturel, Veolia Eau veut, approfondir la dimension
écologique du site de Cressay. Pour cela elle souhaite réaliser un diagnostic écologique qualitatif du
champ captant afin de mettre en place des mesures de gestion adaptées à la restauration, à la
conservation et au suivi de la biodiversité vis-à-vis des spécificités des milieux, et des espèces
présentes.
7
1 Cadre général de l’étude
1.1 Présentation de l’entreprise
Le groupe Veolia Environnement est le leader mondial en matière de service à l’environnement,
présent sur les cinq continents depuis plus de 155 années (Sous l’enseigne de la Compagnie Générale
des Eaux), il accueille plus 336 000 salariés qui se répartissent dans quatre activités majeures et
complémentaires représentées par Veolia Eau, Veolia Propreté, Veolia Energie et Veolia Transport.
Pour ma part j’ai réalisé ce stage chez Veolia Eau, qui est la filiale de Veolia environnement
spécialisée dans la gestion de l’eau et l’assainissement pour les collectivités publiques et les
industriels. Mais également dans la conception de solutions technologiques et dans la construction
d’ouvrages nécessaires à la réalisation des services de gestion, de distribution, de stockage et de
traitement de l’eau. Le système de management de la région IDFC (Ile de France Centre) de Veolia
eau est constitué de différents processus, correspondants aux différents activités de l’entreprise :
produire et distribuer de l’eau potable, collecter et traiter les eaux usées, gérer les relations avec les
collectivités… Depuis peu, un nouveau processus est venu compléter ce système de management :
« protéger le milieu naturel ». Celui-ci consiste à protéger le milieu naturel en assurant une
exemplarité de l’entreprise en matière d’environnement et en proposant de nouvelles prestations.
Pour le premier objectif Veolia souhaite maîtriser son empreinte environnementale en s’appuyant
sur une mesure précise de l’impact de ses rejets sur le milieu naturel, en assurant la protection de la
biodiversité à travers la gestion de ses espaces verts, par la valorisation agronomique des boues de
station d’épuration, ou encore la gestion de ses déchets. Le second objectif est de développer de
nouvelles prestations, comme le suivi de la qualité des cours d’eau, l’entretien et l’aménagement de
cours d’eau et plans d’eau, et la préservation de la ressource en eau.
Désormais elle travaille avec une volonté forte de protéger et de promouvoir la biodiversité autour
de différents axes de travail. Ainsi elle a déjà mis en œuvre une politique de gestion différenciée des
espaces verts sur un certain nombre de ses exploitations (station d’épuration, zone de stockage
d’eau, champ captant, …).
Le champ captant de Cressay disposant d’un périmètre de protection immédiat autour de 6 forages
d’eau potable sur une surface d’environ 4,5 ha, est composé d’une mosaïque de milieux. Veolia
souhaite approfondir la dimension écologique du site afin d’adapter les pratiques de gestion à ses
spécificités. En d’autres termes Veolia souhaite changer le mode de gestion actuel afin de favoriser le
développement de la biodiversité.
8
1.2 Localisation et contexte physique
Rattaché au Syndicat de communes Jouars-Pontchartrain / Maurepas et localisé au sein du village de
Cressay, en contre bas de la route départementale 191, le champ captant de Cressay est délimité par
le périmètre de protection immédiat des captages, relatif aux mesures de protection des forages
d’eau potable. Le périmètre de protection immédiat est la première zone de protection que l’on
trouve autour des forages, l’accès y est interdit au le public et des réglementations spéciales et
propres au site y sont en vigueur (exemple : Interdiction de stocker des produits chimiques). La
superficie totale de ce périmètre donc du champ captant n’a jamais été calculée, j’ai donc effectué
un calcul de superficie d’après des images aériennes, ce qui m’a donné une surface d’environ
45 000 m2 soit 4,5 hectares
Carte n°1 : Localisation du champ captant de Cressay
Source : IGN/Géoportail/V.Bors – Juin2010
Le champ captant est localisé au pied du synclinal de la Mauldre (cf. annexe 1), orienté Sud / Nord.
Dans la vallée on observe successivement du haut vers le bas : les marnes et calcaires du Ludien,
les calcaires de Saint-Ouen, les marnes et caillasse du Lutétien qui affleurent dans le bas de la
vallée au même niveau que le champ captant, on trouve ensuite les calcaires sableux du Lutétien,
les argiles plastiques de l’Yprésien et enfin la craie (cf. annexe 2).
Le champ captant est traversé par un bras de la Mauldre et longé par un autre, cette configuration
forme une île sur laquelle une partie non négligeable du site est localisée. Il existe également une
série de sources alimentées par débordement d’une nappe phréatique qui affleurent au niveau du
9
site. Ces sources sont captées dans un fossé étanche et alimentent une mare d’environ 1 500m2,
d’une profondeur moyenne inférieure à 1m.
1.3 Contexte écologique
Situé à proximité du deuxième pôle de biodiversité d’Ile de France, le grand massif de la forêt de
Rambouillet (Carte n°2) le champ captant de Cressay bénéficie comme l’ensemble des milieux
naturels de la zone, de la mobilité de la biodiversité. En effet la faune peut se déplacer d’une région à
une autre et notamment l’avifaune. De plus le bassin de la Mauldre offre ici un axe de
communication important entre le massif de Rambouillet et la Seine aux portes du Parc Naturel
Régional du Vexin français, ce qui confère au site de Cressay la possibilité de devenir une zone de
passage très importante et donc riche en diversité faunistique.
Carte n°2 : Répartition de la diversité spécifique en Ile de France
Source : CBNBP-MNHN, juin2006
Le bassin versant de la Mauldre (cf. carte n°3) fait actuellement l’objet d’un SAGE (Schéma
d’Aménagement de Gestion des Eaux), adopté par les membres de la C.L.E. (Commission Locale de
l’Eau) le 21 septembre 2000 et arrêté par le Préfet des Yvelines le 04 janvier 2001, il est conçu pour
10
permettre une gestion équilibrée de la ressource en eau, le SAGE de la Mauldre a plusieurs enjeux
comme diminuer les pollutions pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, prévenir
et gérer les inondations, et notamment un enjeu majeur qui est de protéger, gérer, restaurer les
milieux aquatiques, de favoriser la biodiversité et d’améliorer l’environnement.
On retrouve à proximité de Cressay la ZNIEFF de type 2 : Vallée de la Mauldre et de ces affluents, en
effet le champ captant de Cressay s’inscrit dans un véritable réseau d’espaces naturels au potentiel
écologique et biologique fort. Egalement entouré de plusieurs ZNIEFF de Type 1 (cf. carte n°4)
comme celle des Buttes Saint Léonard localisée à quelques kilomètres ou la Côte de Beynes et ses
coteaux calcaires, ou encore le marais de la bardelle à côté du village de Vicq. L’ensemble des
Carte n° 3 : Localisation du bassin versant de la Mauldre
dans les Yvelines
Source : SAGE Bassin de la Mauldre
espèces protégées inventoriées, à l’origine de ces classements en ZNIEFF est donc susceptible de se
retrouver sur le site de Cressay en raison de leur proximité. De plus le Parc Naturel Régional de la
Haute vallée de Chevreuse fait en ce moment l’objet d’une étude visant à agrandir les limites du
Parc. Ainsi Cressay pourrait très prochainement être aux portes d’un grand Parc Naturel Régional.
11
Carte n°4 : Milieu aquatique et espaces naturels associés au bassin versant de la Mauldre
1.4 Contexte
juridique :
Périmètres
de
Source : SAGE de la Mauldre
protections,
contraintes
et
infrastructure.
Les points de captage d’eau potable, sont aux termes de la loi du 3 janvier 1992 sur l’eau, soumis à la
mise en place de périmètres de protection. Aujourd’hui, c’est l’article L.1321-2 du Code la Santé
publique, modifié par la Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 - art. 23 JORF 31 décembre 2006, qui
fixe les conditions de mise en place de ces périmètres.
Trois périmètres sont définis :

Le périmètre de protection immédiate (cf. carte n°5), correspond au site de captage, il
s'étend généralement dans un rayon de quelques dizaines de mètres autour du point de
captage. il s’agit de la zone où les écoulements susceptibles d’entrainer une pollution,
atteignent la nappe phréatique le plus rapidement. Les terrains concernés doivent
nécessairement être acquis en pleine propriété par le mettre d’ouvrage. Sur ce périmètre, les
12
seules opérations autorisées sont liées à l'entretien des installations de prélèvement d'eau,
de la clôture (obligatoire) et au maintien de la couverture herbacée sans pâturage, avec
fauche et exportation des produits de fauche. La définition d’un périmètre de protection
immédiate est obligatoire.

Le périmètre de protection rapprochée (cf. annexe n°3) correspond généralement à une de
zone d’une dizaine d’hectares autour du point de captage. L’objectif de ce périmètre est de
protéger le captage de la migration souterraine de substances polluantes. Ainsi les activités,
les installations ou les dépôts peuvent être soumis à réglementation ou à interdiction s’ils
risquent de nuire à la qualité de l’eau (stockage de produit chimique, épandage,
fertilisation,…). Ce périmètre de protection est en principe obligatoire, cependant lorsque les
conditions hydrologiques et hydrogéologiques permettent d’assurer efficacement la
préservation de la qualité de l’eau, le périmètre de protection rapprochée peut ne pas être
instauré.

Le périmètre de protection éloignée, correspond à la zone d’alimentation des eaux captées
mais peut parfois s’étendre à l’ensemble du bassin versant. Il permet de renforcer la
protection contre les pollutions permanentes ou diffuses, cependant lorsque des
réglementations sont instaurées, leur contrôle reste difficile étant donné la vaste superficie
de ce périmètre.
La définition de ces périmètres est faite par un arrêté de déclaration d’utilité publique, au préalable
un hydrogéologue agréé rédige un rapport dans lequel il propose un périmètre de protection
immédiate et rapprochée, et formule également les réglementations en vigueur au sein de ces
périmètres.
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Carte n°5 : Périmètre de protection immédiate et localisation des infrastructures
Source : IGN/Géoportail/V.Bors – juin 2010
Les limites administratives du champ captant (surface acquise en pleine propriété) correspondent au
périmètre de protection immédiate. Le rapport de l’hydrogéologue (cf. annexe n°4) fournit donc des
prescriptions quant aux activités et installations autorisées dans le périmètre de protection
immédiate. Parmi celles-ci, certaines ont un caractère contraignant vis- à vis de la problématique
traité dans ce présent travail. On y constate notamment l’interdiction de réaliser des excavations
hormis celles nécessaires au passage d’un réseau électrique d’alimentation de pompage et/ou au
passage d’une conduite d’eau et celles nécessaires à la canalisation des sources. Mais aussi
l’interdiction de planter de nouveaux arbres mis à part des haies le long des clôtures, et des
prescriptions expliquant que le cours de la Mauldre et les zones de rétention d’eau (mares, fossés) ne
pouront faire l’objet de curages ou d’extractions de sédiments.
Plusieurs infrastructures sont présentes sur le champ captant. Ce sont principalement les forages qui
puisent dans la nappe phréatique, ils sont au nombre de six. On trouve ensuite un bâtiment directeur
qui gère l’ensemble des forages. Une passerelle est également installée afin de pouvoir accéder à l’île
où le forage P6 est installé.
Les mesures de gestion qui vont être mise en place devront veiller à ne pas gêner les exploitants dans
l’exercice de leur métier (ex : les tours des infrastructures, doivent rester pleinement accessibles aux
exploitants).
14
2 Milieux naturels
2.1 Les grands types de milieux
Une des particularités du champ captant de Cressay, est présentée par ses 4,5 hectares qui offrent
une mosaïque de milieux relativement complète. En effet on trouve sur le site, différents habitats qui
offrent une réelle diversité sur un espace relativement réduit. Cette diversité d’habitats implique
donc une diversité d’espèces floristiques et faunistiques significative. On retrouve sur cet espace, 3
grands types de milieux que sont le milieu forestier, le milieu dit ouvert (pelouse) et le milieu
aquatique, offrant tous les trois des caractères écologiques différents, au sein desquels se
développent une faune et une flore particulière.
J’ai effectué dans un premier temps un pré-zonage, une sorte de délimitation, de découpage des
unités écologiques. Ces unités pouvant servir par la suite à décomposer et à structurer les inventaires
par secteurs, et de suivre ainsi sur le plus ou moins long terme, une évolution de ces zones, qui
représentent en quelque sorte les différents habitats naturels du site. Pour effectuer ce pré-zonage,
j’ai tout d’abord parcouru le site et identifié les différentes formations végétales. J’ai ainsi pu
distinguer, deux espaces boisés, deux clairières, une pelouse, une rivière, un système aquatique
composé d’une mare et d’un fossé captant des sources. J’ai ensuite, à l’aide de vues satellites,
cartographier ces zones ainsi que tous les autres éléments présents sur le site (cf. carte n°6).

Le Bois de Toussac est caractérisé par une strate arborée haute. C’est une Erablaiepeupleraie.

L’aulnaie (Bois P6), est caractérisée par une strate arborée haute et une strate herbacée très
dense et élevée (1,20m).

Les deux clairières (Toussac et P6) sont caractérisées par leur boisement très faible et leur
strate herbacée moyennement élevée. Elles sont également différenciées des autres
structures du site par le fait qu’elles ont subis des modifications (au niveau du sol) liées à des
travaux d’exploitation du site.

La Pelouse sèche est caractérisée par une strate herbacée basse et un boisement quasi nul.
15

La Mauldre est une petite rivière au débit calme qui traverse le champ captant d’une part et
qui le longe d’une autre part (deux bras) pour former une île, dont une vaste partie est
localisée sur le site.

Le système aquatique est composé d’une ligne de sources captées dans un fossé étanche,
alimenté par le débordement de la nappe phréatique et d’une mare elle-même alimentée
par le débordement de la nappe phréatique et également par l’écoulement du fossé des
sources.
Carte n°6 : Découpage des entités écologique du champ captant de Cressay
Source :IGN/V.Bors – juin 2010
2.2 Méthodes
L’objet du stage étant d’effectuer un diagnostic écologique du champ captant de Cressay, et de
proposer des mesures de gestions adaptées, il a fallu effectuer une étude approfondie des différents
milieux, afin de pouvoir les définir, de décrire leur fonctionnement, et de qualifier leur état
écologique.
16
2.2.1 Les relevés floristiques :
J’ai effectué une méthode rapide d’échantillonnage de la flore par la méthode du comptage au pied.
Elle consiste à relever chaque espèce que l’on rencontre « sous le pied » en marchant sur la parcelle
étudiée. J’ai effectué cette technique de relevé, en parcourant le site de façon méthodique et
sectorisée, afin de couvrir un maximum de surface.
Bien entendu le résultat obtenu (une liste de plus de 90 espèces de végétaux - cf. annexe n°5), est
loin d’être exhaustive, à la fois par le manque de précision de la méthode utilisée mais aussi par le
fait que le relevé a été réalisé à une période qui n’était pas optimale (fin de l’été). Pour plus de
précisions les relevés de la flore devront être renouvelés à différentes périodes de l’année pour
couvrir l’ensemble des floraisons, et avec une méthode plus complète.
Ces résultats m’ont permis de mettre en avant une certaine diversité, liée à la présence d’habitats
différents, sur une surface relativement réduite de 4.5ha.
2.2.2 Prospections pédologiques.
Comme la flore dépend étroitement du sol, il était également intéressant d’effectuer quelques
prospections pédologiques afin de connaître la nature du sol sur les différents habitats du site.
Les berges de la Mauldre, largement érodées, laissaient apparaître une coupe d’environ 1,50m de
profondeur. Cette coupe laisse apparaître les différents horizons du sol de façon très claire. J’ai
également de manière moins précise, utilisé la même technique sur les berges de la mare. J’ai
ensuite utilisé au sein des parcelles boisées, des souches d’arbres couchées par le vent qui laissaient
apparaître une coupe du sol d’une profondeur variable. Enfin je me suis aidé d’une canne de forestier
pour compléter les données recueillies grâce aux éléments naturels précédents. J’ai effectué un
nombre variable de prélèvements dans chaque secteur du site. Les prélèvements ont été effectués
sur des zones où le relief et la végétation étaient répartis de façon homogène.
2.2.3 Inventaire et observation de la faune :
Au cours du temps passé sur le site j’ai pu faire de nombreuses observations qui m’ont permis de
lister un certain nombre d’espèces. Les observations ont été réalisées à différentes heures de la
journée, du lever au coucher du soleil. J’ai également complété Les observations directes, par
l’analyse des traces d’animaux (laissés, plumes, empreintes, terriers, nids,…), enfin plusieurs
17
témoignages de riverains et de personnels Veolia, ont confirmé ou complété l’ensemble des
observations.
2.3 Résultats
2.3.1 Le bois P6
Le bois P6 est orienté nord-est sud ouest, il a une superficie d’environ un demi hectare. Il est longé
par les deux bras de la Mauldre sur les bords nord-ouest et sud-est. Le bois continu sur le haut de la
parcelle sur quelques centaines de mètres après la délimitation administrative du champ captant. Au
sud-ouest le bois s’ouvre sur la « clairière P6 ». Le bois est relativement lumineux, il montre une
absence de relief et présente un sol très argileux sur lequel pousse une forte majorité d’aulnes
glutineux (Alnus glutinosa (L.)). On trouve plus ponctuellement le sureau noir (Sambucus nigra (L.)) et
l’érable sycomore (Acer speudoplantus (L.)) ainsi que le saule blanc (Salix alba (L.)) aux abords de la
Mauldre. La strate herbacée est principalement occupée par la grande ortie (Urtica dioica (L.)) et en
quantité nettement inférieure mais significative par la grande consoude (Symphytum officinale (L.)).
On trouve ensuite de façon plus ou moins ponctuelle les espèces suivantes :
-
Berce commune, Heraclum sphondylium
-
Chélidoine, Chelidonium majus
-
Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior
-
Gouet maculé, Arum maculatum
-
Herbe à Robert, Geranium robertianum
-
Mouron des oiseaux, Stelaria media
-
Salicaire commune, Lythum salicaria
La composition végétale de ce milieu est codifiée sous le Code Corine biotope 41.C2 et décrit comme
suit :
« Bois d' Alnus glutinosa
Formations non riveraines, non marécageuses dominées par Alnus glutinosa, incluant la sous
communauté à Sambucus nigra de la formation atlantique à Alnus glutinosa-Urtica dioica. »
18
2.3.2 Bois de Toussac
Situé au sud du champ captant, ce bois d’une surface d’environ un hectare, bénéficie de la même
orientation que le bois P6, il est longé par le bras principal de la Mauldre sur son bord sud-est. Le bois
est ouvert sur la clairière P6 au sud, et la présence d’une ancienne clôture grillagée sur le bord nord
de la parcelle, provoque une absence de lisière.
Photo n°1 : clôture grillagée et absence de lisière.
Source : V.Bors – Juin 2010
Il est peuplé pour la strate arborée principalement par les espèces ligneuses Erable sycomore (Acer
speudoplatanus (L ;)) et Peuplier tremble (Populus tremula (L.)). On trouve des espèces un peu plus
variées au niveau de la strate herbacée avec notamment les deux espèces les plus communes d’ortie
(Urtica dioica et Urtica urens), mais aussi l’Epiaire des bois (Stachys sylvatica). On trouve ensuite de
façon plus ou moins ponctuelle les espèces suivantes :
-
Aulne glutineux, Alnus glutinosa
-
Chélidoine, Chelidonium majus
-
Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior
-
Galéopsis tétrahit, Ortie royale, Galeopsis tetrahit
-
Gouet maculé, Arum maculatum
-
Grande consoude, Symphytum officinale
-
Herbe à Robert, Geranium robertianum
-
Hêtre, Fagus sylvatica
-
Lierre, Hedera helix
19
-
Noisetier, Corylus avelana
-
Ronce commune, Rubus fructicosus
Le sol argileux présentait à la période où l’étude de terrain a été réalisée, un manque considérable en
eau, provoquant de grosses craquelures dans le sol. Le recouvrement de Populus tremula sur la
parcelle est très élevé (entre 4 et 5 sur l’échelle Braun Blanquet), la strate herbacée répartie de
manière non homogène, reste donc peu développée et peu diversifiée à cause d’un éclairement
assez faible.
2.3.3 Clairière P6
La clairière P6 est localisée sur la petite île formée par les deux bras de la Mauldre, dans le même
alignement que le Bois P6. Cette clairière se divise en deux parties séparées par le chemin d’accès au
forage P6. La partie sud est située à l’ombre la majorité de la journée du fait de la présence de grands
saules blancs (Salix alba) constituant la ripisylve de la Mauldre et de l’autre côté par quelques Erables
sycomores (Acer pseudoplatanus). Sur cette partie, que l’on pourrait qualifier d’un point de vue
paysage, de semi ouvert, il faut noter que de récents travaux (moins d’un an) ont amené un apport
minéral sur une bande centrale de la parcelle.
L’autre partie, au nord de cette parcelle, est dans le prolongement du bois P6. On trouve sur la partie
gauche une surface d’environ 200m2 peuplée par le roseau commun (Phragmite australis). Sa
présence s’explique par un sol hydro-morphe et une topologie ponctuelle en cuvette, ce qui justifie la
présence d’eau stagnante temporaire en Automne et en Hiver. La partie Est ouverte, est
principalement peuplée par la grande ortie, la grande consoude et quelques Chardons et Cirses. Ce
milieu dispose d’une transition équilibrée avec le bois P6 (écotone lisière).
Espèces recensées sur les deux parties de la clairière P6 :
-
Amarantine à épi vert clair,
Amaranthus hybridus
Berce commune, Heraclum
sphondylium
Bouton d’or, Ranunculus acris
Bouillon blanc, Bonhomme,
Verbascum thapsus
Brunelle commune, Prunella vulgaris
Chardon bardane, Carduus personata
Chénopode blanc, Chenopodium
album
-
Cirse des champs, Cirsium arvense
Epilobe des marais, Epilobium palustre
Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum
Grande consoude, Symphytum
officinale
Grande ortie, Urtica dioica
Herbe à Robert, Geranium
robertianum
Laiteron des champs, Sonchus arvensis
Laitue scariole, Lactuca serriola
20
-
Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium
album
Lamier rouge, ortie rouge, Lamium
purpureum
Liseron des haies, Calystegia sepium
Matricain inodore, Tripleurospermum
indorum
Morelle noire, Solanum nigrum
Mouron des oiseaux, Stelaria media
Mouron rouge, Anagallis arvensis
Népéta glabre, Nepeta nuda
Ortie brûlante, Urtica urens
Pâquerette, Bellis perennis
Patience à feuille obtuse, Rumex
obtusifolius
Persicaire, Persicaria maculosa
Picride vipérine, Picris echioides
Plantain lancéolé, Plantago lanceolata
Plantain majeur, Grand plantain,
Plantago major
-
Potentille printanière, Potentilla
neumaniana
Renoncule scélérate, Ranunculus
sceleratus
Rorippa des forêts, Rorippa silvestris
Roseau commun, Phragmites australis
(Cav.) Steud.
Silène enflé, Silene vulgaris
Trèfle des prés, Trifolium pratense
Verveine officinale, Verbena officinalis
Véronique petit-chêne, Veronica
chamaedrys
Amarantine à épi vert clair,
Amaranthus hybridus
Berce commune, Heraclum
sphondylium
Bouton d’or, Ranunculus acris
Bouillon blanc, Bonhomme,
Verbascum thapsus
2.3.4 Clairière de Toussac
Localisée à l’extrémité Sud-est de la parcelle, cette petite clairière s’insère en lisière du bois de
Toussac. Une partie est colonisée par la berce commune (Heraclum sphondylium) et le sureau noir
(Sambucus nigra). Une autre partie plus ouverte, a fait l’objet d’un important dépôt de remblais suite
à des travaux sur le site. Il est progressivement recolonisé par des espèces pionnières. Cette couche
de remblais varie de 10 à 40cm, et est déposée sur un sol à forte tendance argileuse. L’enclavement
de cette zone, lui permet d’être une zone de gagnage pour les chevreuils.
Liste des espèces recensées sur la Clairière de Toussac :
-
Angélique des bois, Angelica silvestris
Berce commune, Heraclum sphondylium
Brunelle commune, Prunella vulgaris
Chélidoine, Chelidonium majus
Chénopode blanc, Chenopodium album
Douce amère, Solanum dulcamara
Erable sycomore, Acer pseudoplatanus
Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior
Galeopsis orné, Galeopsis speciosa
Géranium découpé, Geranium dissectum
Grande consoude, Symphytum officinale
Grande ortie, Urtica dioica
Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album
Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria
21
-
Linaire élatine, Kickxia elatine
Luzerne lupuline, Minette, Medicago lupulina
Menthe en épi, Mentha spicata
Mouron rouge, Anagallis arvensis
Ortie brûlante, Urtica urens
Pâquerette, Bellis perennis
Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius
Pavot douteux, Papaver dubium
Persicaire, Persicaria maculosa
Pissenlit, Taraxacum rudelaria
Plantain lancéolé, Plantago lanceolata
Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major
Potentille printanière, Potentilla neumaniana
Ronce commune, Rubus fructicosus
Sureau noir, Sambucus nigra
Trèfle des prés, Trifolium pratense
Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys
Verveine officinale, Verbena officinalis
2.3.5 Pelouse sèche
Sur une surface d’environ 0,8 hectare, elle entoure une mare d’une surface d’un peu moins de
1500m2. On trouve ponctuellement quelques arbres comme des peupliers, des frênes,un platane,
quelques sureaux noirs, et des espèces ornementales d’érable (genre Acer). Cette pelouse est très
appauvrie, en effet la surtonte intensive (entre 10 et 12 par an), ne laisse pas aux végétaux de la
strate herbacée , le temps de se développer, de former les graines et de se disséminer. Cette pelouse
est installée sur le socle de marne et calcaire, sur lequel on trouve une couche de remblais crayeux
calcaire d’une profondeur variable. Enfin un sol très mince (maximum 10cm) est déposé sur ce
remblais et accueille le cortège floristique de la pelouse. La parcelle étant entourée de grand arbres,
les temps d’ensoleillement et les temps d’ombres sont globalement équivalents. La couche de
remblais permet un bon drainage du sol, celui-ci reste ainsi sec la majeure partie du temps.
22
Photo °2 : Pelouse sèche après la tonte.
Source : V.Bors – Juin 2010
Liste des espèces végétales recensées, avant la tonte (hauteur de pelouse 15cm) :
-
Ballote noire, Ballota nigra
Berce commune, Heraclum sphondylium
Bouton d’or, Ranunculus acris
Brunelle commune, Prunella vulgaris
Crépide capillaire, Crepis capillaris
Galinsoga cilié, Galinsoga quadriradiata
Grande ortie, Urtica dioica
Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria
Lotier corniculé, Pie de poule, Lotus corniculatus
Luzerne lupinine, Minette, Medicago lupulina
Matricain inodore, Tripleurospermum indorum
Matricain odorant, Matricaria discoidea
Mouron rouge, Anagallis arvensis
Ortie brûlante, Urtica urens
Patience des marais, rumex palustris
Pâquerette, Bellis perennis
Persicaire, Persicaria maculosa
Pissenlit, Taraxacum rudelaria
Plantain lancéolé, Plantago lanceolata
Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major
Plantain moyen, Plantago media
Platane, Platanus hispanica
Potentille printanière, Potentilla neumaniana
Renoncule rampant, Ranunculus repens
Silène enflé, Silene vulgaris
Trèfle des prés, Trifolium pratense
Trèfle fraisier, Trifolium fragiferum
Trèfle rampant, Trèfle Blanc, Trifolium repens
Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys
Vesce cultivée, Viscia cultiva
23
2.3.6 Système aquatique, le fossé de sources et la mare
Ligne des sources :
Elle est alimentée par le débordement de la nappe phréatique et captée dans un fossé étanche long
d’environ 130 mètres sur une largeur variant de moins d’ 1 mètre à 1,50 mètre et d’une profondeur
moyenne d’environ 20cm. Elle est surplombée par une végétation relativement dense composée de
petits arbres comme le sureau noir, et de petits arbustes comme l’aubépine et le cornouiller sanguin.
L’écoulement de l’eau se fait très lentement et selon une direction Nord-ouest Sud-est. La végétation
basse qui retombe sur la surface de l’eau et les mort-bois forment des embâcles qui par endroit
gènent la circulation de l’eau. Sur la partie basse, la plus large, la calitriche des marais (Callitriche
stagnalis), est bien développée. Cette plante est bonne productrice d’oxygène, elle permet un bon
nettoyage de l’eau et accueille le zooplancton. Elle se mélange également avec quelques pieds de
Phragmite australis.
Liste non exhaustive des espèces recensées sur les berges et dans le fossé de sources
-
Aubépine, Crataegus monogyna
Callitriche des marais, Callitiche stagnalis
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea
Douce amère, Solanum dulcamara
Epiaire des bois, Stachys sylvatica
Epilobe des marais, Epilobium palustre
Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum
Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium canabinum
Grande consoude, Symphytum officinale
Grande ortie, Urtica dioica
Herbe à Robert, Geranium robertianum
Lierre, Hedera helix
Merisier, Prunus avium
Ortie brûlante, Urtica urens
Ronce commune, Rubus fructicosus
Roseau commun, Phragmites australis (Cav.) Steud.
Salicaire commune, Lythum salicaria
La mare :
Elle est alimentée par le fossé de sources qui communique par une buse mais également par le
débordement de la nappe phréatique. Elle est d’une surface d’environ 1500m2 et d’une profondeur
de moins d’un mètre. Elle se déverse dans la Mauldre par un déversoir qui permet également de
garder un niveau d’eau constant. Les berges sont abruptes, surélevées d’environ 50cm au dessus du
niveau de l’eau. A deux endroits les catiches du ragondin provoquent de légers effondrements des
24
berges. La pointe Sud ouest de la mare, est bordée par un fourré de végétation dense présent sur
une bute qui surplombe l’eau d’environ 1,50 mètre de haut. Ce fourré comprend un saule tortueux,
un troène, deux sureaux noirs et du cornouilller sanguin. Deux autres troènes sur le bord Nord-Est
sont également présents. La disposition de cette végétation haute (arbres et arbustes), favorise
l’alternance de période d’ombre et d’ensoleillement évitant ainsi le réchauffement des eaux. On
trouve ensuite plus ponctuellement quelques espèces de végétation semi-aquatique.
L’étanchéité de la mare et du fossé se fait grâce à l’affleurement de marne et caillasse du.
Photo n°3 : La mare
Source : V.Bors -juin2010
25
Liste non exhaustive des espèces recensée sur les berges de la mare :
-
Brunelle commune, Prunella vulgaris
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea
Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium canabinum
Grande consoude, Symphytum officinale
Grande ortie, Urtica dioica
Lycopode d’Europe, Chanvre d’eau, Lycopus europaeus
Menthe aquatique, Mentha aquatica
Mouron des oiseaux, Stelaria media
Ortie brûlante, Urtica urens
Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major
Pulicaire dysentérique, Pulicaria dusenterica
Ronce commune, Rubus fructicosus
Salicaire commune, Lythum salicaria
Saule cendré, Salix cinerea
Saule tortueux, Salix matsudana
Sureau noir, Sambucus nigra
Troène des jardins, Ligustrum ovalifolium
2.3.7 La Mauldre
La Mauldre est une petite rivière calme qui traverse le champ captant d’une part et qui le longe
d’une autre part pour former une île dont une vaste partie est localisée sur le site. Le bras le plus à
l’Est est un canal qui fut construit pour alimenter le moulin et le lavoir du village de Cressay. Cette
partie est en dehors du périmètre de protection immédiat et ses berges ne sont pas la propriété du
Syndicat de communes. L’autre bras, qui est le cours naturel, est encaissé d’environ 1,50 m par des
berges verticales. Les variations fréquentes et importantes du débit et du niveau d’eau entrainent
malgré une ripisylve bien présente une forte érosion des berges. On trouve quelques terriers de
ragondins. La ripisylve est composée d’essences adaptées avec de nombreux Saules et de sureau
noir, on trouve de façon plus ponctuelle quelques aulnes. Très régulièrement des embâcles viennent
gêner l’écoulement des eaux.
Ce cours est classé en catégorie 2 et fait l’objet d’un SAGE « Vallée de la Mauldre de ses affluents »
(Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau,), qui détermine les mesures à prendre afin de gérer
le cours d’eau et ses berges dans le but de promouvoir la qualité biologique et écologique de la
rivière.
26
3 Mesures de gestion
3.1 Les 3 types de préconisation
La gestion des espaces naturels s’effectue selon 3 grandes orientations.
Un milieu dégradé fera l’objet d’une gestion restauratrice ; elle consiste à arrêter la dégradation d’un
écosystème et à favoriser son retour, si possible rapide, à son état antérieur par simple abandon
mais le plus souvent par un contrôle raisonné de la pression anthropique.
Un milieu dont l’état et le fonctionnement est satisfaisant fera lui l’objet d’une gestion conservatrice
qui permet par des techniques de gestion simple de maintenir « les choses en l’état ». Le but est de
bloquer l’évolution du milieu à un para-climax, qui présente à la fois le plus d’intérêt vis-à-vis de la
problématique de gestion traitée, et qui est également le plus cohérent face à la situation constatée.
Enfin chaque milieu fera l’objet d’un suivi qui permettra de surveiller l’évolution d’un milieu afin
d’ajuster si nécessaire les mesures de gestion conservatrice ou restauratrice mise en place.
3.2 Mesures de restauration
3.2.1 Lisière bois de Toussac/Pelouse sèche
La transition entre le bois de Toussac et la pelouse (Cf. carte n°7), est trop franche. Ici l’écotone
lisière est totalement absent. En effet d’un côté, une ancienne clôture grillagée (matérialisant
l’ancien périmètre de protection immédiate) empêche l’avancée du bois sur la pelouse et de l’autre
Photo n°4 : Lisière grillagée
Source : V.Bors - 2010
27
côté la pelouse trop régulièrement tondue empêche le développement d’une végétation arbustive et
herbacée progressive. La clôture devra donc être supprimée afin qu’une vraie lisière puisse se
développer. Pour cela, la tonte et la fauche de la pelouse seront abandonnées. Aucune intervention
ne sera entreprise sur une largeur de 5 à 6m (voir plus) à partir du bois, ainsi une lisière se
développera naturellement, passant par des étapes intermédiaires de broussaille et de milieu
arbustif.
Lorsque les différentes successions (au niveau de la hauteur) de la lisère seront formées, il faudra
effectuer sur des périodes de 3 à 5 ans un élagage des premiers individus ligneux et un
débroussaillage de la strate arbustive afin de contrôler l’expansion de la lisière, le but étant
seulement de recréer une transition douce entre le bois et la pelouse et non de favoriser l’expansion
du bois.
Dans le coin proche de la Mauldre une sonde de niveau / piézomètre (ouvrage d’exploitation de la
nappe phréatique) doit cependant rester accessible aux exploitants du site, pour ce faire une enclave
clôturée sera réalisée parallèlement à la Mauldre. La présence d’une clôture en bois et la tonte
régulière (à l’intérieur de l’enclave) empêcheront ainsi la lisière de recouvrir cet ouvrage.
Carte n°7 : Schématisation de la réhabilitation de la lisière
Source : IGN/Géoportail/V.Bors – juin 2010
28
Evaluation des coûts gestion :
La réalisation d’une palissade en bois : Une palissade d’une hauteur d’environ 1,80 a un prix au mètre
(palissade+piquets) compris entre 30 et 50 € le mètre soit environ 1200 € de matériaux pour 30
mètres. La main d’œuvre avec un coût horaire d’environ 43€ représente environ 600€ sur deux jours
de travail soit environ 15 heures. Le coût totale de la réalisation de la palissade et donc d’environ
1800€.
La suppression clôture grillagée : représente environ une journée de travail soit 8 heures à 43€ de
l’heure cela fait un coût total d’environ 344€.
L’élagage et l’entretien périodique de la lisière : est une opération facturée environ 43€ de l’heure.
3.2.2 Pelouse sèche
La tonte intense et régulière de la pelouse sèche, a permis une oligotrophisation favorable au milieu,
elle a également contribué à lutter contre l’installation de buissons et de jeunes arbres. Cependant
cette tonte empêche les plantes héliophiles de se développer et d’effectuer leur cycle biologique
intégralement.
Il est donc ici question de restaurer cette pelouse sèche ; pour ce faire le procédé de tonte sera
abandonné et remplacé par une fauche tardive annuelle. Le principe est le même que la tonte, mais
à un stade différent, il consiste à bloquer une évolution eutrophisante et à maintenir une flore de
milieu pauvre. La fauche sera effectuée à l’automne car cela permet la mise en réserve de substances
nutritives dans les organes souterrains ; cela permet aussi aux espèces tardives d’achever la
maturation de leurs graines. Il faut également noter que cette période de fauche ne perturbe pas
trop la faune, cependant le fauchage devra toujours être effectué du centre vers l’extérieur de la
parcelle fauchée afin de favoriser la fuite de la faune. Les produits de fauche resteront au sol
quelques jours, afin que la dissémination des graines soit optimale. Le périmètre de protection
immédiat relatif au champ captant interdit pas le dépôt direct de résidus végétaux sur le site,
l’exportation des produits sera donc obligatoire. Si la fauche est réalisée par une entreprise
extérieure, elle devra prendre en charge l’exportation des résidus de fauche.
Autour des ouvrages (locaux et forage), un périmètre (qui sera déterminé précisément avec les
exploitants du site) restera régulièrement tondu afin de laisser les alentours des ouvrages accessibles
pour les besoins de l’exploitation.
Evaluation des coûts de gestion :
La fauche avec exportation des produits de fauche a un coût de 50 à 75 € de l’heure soit 600€ pour
une journée.
29
3.2.3 Mare
La mare dispose aujourd’hui d’une configuration (notamment des berges) qui ne permet pas
l’installation d’une flore hygrophile, les berges étant trop abruptes. Le fond de la mare est colonisé à
environ 55% par des algues et est envasée sur une profondeur probablement importante, cependant
les restrictions liées au périmètre de protection immédiat interdisent le curage des zones de
rétention d’eau, aucune intervention n’est donc envisageable.
La réhabilitation des berges pourra s’effectuer sur trois secteurs ouverts. Le Secteur nord ne pourra
être redessiné car des canalisations liées à l’exploitation d’eau potable passent à proximité des
berges, et la bande en herbe qui sépare le fossé des sources de l’étang est trop étroite pour
envisager des travaux. Tous les autres secteurs pourront être refaçonnés. L’objectif est d’obtenir un
profil de berge progressif (pente douce) afin qu’un maximum de plantes hygrophiles puissent
s’installer (espèces différentes selon le niveau de l’eau). Dans un premier temps nous favoriserons la
colonisation naturelle des berges, cependant si celle-ci venait à ne pas fonctionner dans les 2 années
qui suivent cette modification, il pourra être entrepris d’effectuer des plantations d’espèces locales
de plantes hygrophiles.
Schéma n°1 : Profil de berge de la mare
Source : V.Bors – juin 2010
Les berges du secteur nord, par l’absence de végétation et la présence du ragondin, subissent une
érosion qui se traduit par l’effondrement de mottes. Ce phénomène pourrait être limité en mettant
en place un fascinage. De nombreuses branches ont été entreposées sur le site (le long des chemins)
et les branches des saules (présentes le long du chemin) sont taillées lorsqu’elles gênent le passage
des véhicules des exploitants. Celles-ci pourront ainsi être recyclées afin de mettre en place cet
aménagement de génie végétal simple à réaliser. Des pieux (réalisés avec de grosses branches)
seront plantés verticalement au pied de la berge, ils seront coupés à la hauteur de la berge. Ensuite
30
les branches de saules seront placées sous forme de fagots, en position horizontale entre la berge et
les pieux.
Photo n°5 : Exemple de fascinage
Source : S.M.I.A.C
Evaluation des coûts de gestion :
La modification des berges effectuée par une entreprise extérieure représenterait un coût d’environ
4500€ comprenant l’opération de terrassement, la location d’engins mécaniques et la main d’œuvre.
Cependant la réalisation de cette opération pourrait être réalisée en interne (par Veolia) et
permettrai ainsi de réduire considérablement le coût.
Végétalisation des berges :
Si la recolonisation naturelles des berges ne fonctionnait pas, une végétatilsation complète des
berges pourrait être envisagée et ceux pour un coût d’environ 900€ comprenant l’achat de le plantes
et la main d‘œuvre.
Le coût du fascinage, réalisé avec des matériaux de récupération, peut se réduire à la main d’œuvre,
il faut ainsi compter environ 43€ de l’heure.
31
3.3 Mesure de conservation
3.3.1 La ligne des sources (fossé)
Malgré un faible courant, le débit des sources permet un bon renouvellement de l’eau. La présence
d’une dense végétation arbustive et arborée, lui permet de rester à l’ombre et de garder une
température assez basse. Parmi les zones plus dégagées, le bas (Sud) du fossé est peuplé par des
espèces hydrophiles. La callitriche des marais est la plus abondante mais on trouve également
quelques Phragmites australis. Cette ligne de source dispose donc d’un bon fonctionnement, il
conviendra cependant de veiller à ce que celui-ci soit conservé. Pour cela, tous les embâcles gênant
la circulation de l’eau devront être régulièrement enlevés. Cette opération pourra être amplifiée sur
la partie supérieure du fossé (plus haute en altitude et disposant de moins de sources), en dégageant
correctement le cheminement de l’eau, éventuellement en redessinant le fossé à l’aide une pelle.
Le développement de la végétation arbustive et arborée ne sera pas entravé, notamment sur les
secteurs où la callitriche des marais se développe. Cette plante apprécie le plein soleil et se multiplie
considérablement dans les eaux tièdes, elle peut alors devenir envahissante. Il faudra donc veiller à
ce que la végétation arbustive soit toujours présente afin de limiter le développement de la
callitriche qui est déjà suffisamment présente.
La végétation herbacée des berges sera fauchée à l’automne, les quelques pieds de Phragmites
australis devront également être coupés afin d’exporter l’azote qu’ils ont accumulé durant leur
croissance. Les produits de fauche seront récoltés et exportés de la même manière que ceux de la
pelouse sèche. Il faudra veiller à ce que le minimum de résidus de fauche ne tombe a l’eau, sous
peine de contribuer à l’enrichissement du milieu.
Evaluation des coûts de gestion :
L’opération consistant à dégager le cheminement du fossé (partie supérieure) peut être réalisée en 2
à 3 heures avec un coût de 43€ de l’heure soit environ 110 €.
L’opération de débroussaillage du fossé, qui sera effectué au maximum 3 fois par ans, est basée, avec
l’exportation des résidus, sur un coût horaire d’environ 50 à 75€.
3.3.2 Le bois P6 et le bois de Toussac
Les deux espaces ayant une bonne dynamique de fonctionnement et étant référencés sous un code
Corine Biotope pour le bois P6, ces boisements disposent d’une bonne valeur patrimoniale. Ils feront
l’objet d’interventions ponctuelles, les morts-bois seront laissés au sol pour favoriser son activité
32
biologique. Les vieux individus ligneux ou dans un état sanitaire dégradée seront prélevés, cependant
il faudra veiller à laisser les chandelles pour la nidification des oiseaux cavernicoles. Le remplacement
des individus prélevés se fera par régénération naturelle.
Evaluation des coûts de gestion :
Le bûcheronnage, l’abatage d’arbres sont des opérations représentant un coût horaire d’environ 43€.
3.3.3 La clairière P6
La partie au nord du chemin d’accès au forage P6 fera l’objet de deux traitements différents. La
partie de broussailles (Nord-est de la parcelle) sera fauchée régulièrement car la présence de cirses
et de chardons a été constatée, leur multiplication est à éviter. La fauche régulière, minimum 5 fois
par an, évitera aux plantes d’effectuer leur cycle biologique en entier et ainsi évitera la production de
graines. Les produits de fauche seront exportés, au même titre que les produits de la pelouse sèche.
Cette fauche précoce entrainera un appauvrissement du milieu, ainsi lorsque les espèces indésirables
ne repousseront plus (sol trop pauvre pour leur développement et épuisement des rhizomes), les
fauches seront peu à peu retardées jusqu'à obtenir une pelouse sèche avec une gestion par fauche
tardive. La lisère entre cette clairière et le bois P6 étant bien développée, il faudra faire attention lors
de la fauche, à ne pas trop empiéter sur la strate herbacée/arbustive de la lisière.
D’autre part le massif de roseaux communs (Phragmite australis) présent sur ce secteur, fera lui
l’objet d’une fauche tardive avec exportation du produit de fauche, au début de l’hiver afin que la
dissémination des graines soit effectuée pour favoriser son développement.
La partie au Sud du chemin d’accès au forage P6 fera également l’objet de deux traitements
différents, la partie centrale a fait l’objet d’un apport minéral lors de récents travaux, celle-ci sera
laissée en l’état afin de favoriser l’apport de matière organique pour que le sol puisse se former. Les
parties Est et Ouest, enherbées, seront gérées par fauche tardive, selon les mêmes
recommandations que la pelouse sèche. Cependant la partie Est étant proche de la berge de la
Mauldre il faudra utiliser du matériel de fauche léger pour ne pas fragiliser la berge, une fauche
manuelle peut être également envisagée.
Evaluation des coûts de gestion :
La fauche avec exportation des produits de fauche a un coût de 50 à 75 € de l’heure soit 600€ pour
une journée.
33
3.3.4 La Mauldre
La Mauldre étant un cours d’eau domanial, le syndicat de commune est propriétaire des berges et a
l’obligation juridique de les entretenir au même titre qu’un riverain. La gestion et l’utilisation de la
ressource en eau du bassin hydrographique de la Mauldre, mais aussi sa mise en valeur et sa
protection sont réglementées par le schéma d’aménagement et de gestion des Eaux « Vallée de la
Mauldre et de ses affluents ». Ainsi un guide des riverains, consacré à l’entretien des berges et du
cours d’eau a été édité. Le SAGE étant un document réglementaire ayant fait l’objet de nombreuses
études préalables, la gestion des berges de la Mauldre sur le site du champ captant de Cressay fera
entièrement référence aux recommandations élaborées par le SAGE. « Le guide du riverain de la
Mauldre et de ses affluents » sera respecté. Il fait référence à l’entretien du lit mineur, l’entretien de
la végétation, à la lutte contre les pollutions, à la lutte contre les espèces envahissantes et à la lutte
contre les animaux nuisibles.
3.4 Mesures de suivi
L’ensemble du site devra faire l’objet d’un suivi faunistique et floristique complet. En effet il est
primordial de suivre l’évolution des milieux quant aux mesures de gestion qui seront mises en place,
afin d’effectuer des réajustements si nécessaire.
La clairière P6 ayant fait l’objet d’un apport récent de matières minérales (remblai), aucune
intervention n’est envisagée pour le moment. Cependant un suivi faunistique et floristique est
primordial afin de suivre l’évolution du milieu pour adapter les mesures de gestion future, qui
s’orienteraient vers la réhabilitation de la clairière si la recolonisation du milieu par des espèces
locales ne fonctionnait pas. Dans ce cas là, il pourrait être envisagé d’enlever le remblai et d’effectuer
un léger décapage du sol afin de favoriser la recolonisation de la clairière par des espèces locales.
34
Conclusion
Le processus « Protéger le milieu naturel », engagé par Veolia Eau témoigne d’une volonté forte de
promouvoir la biodiversité autour de ses activités. La mosaïque de milieux qu’offre le champ captant
de Cressay, mérite une gestion et une protection adaptées. Le diagnostic écologique effectué durant
ce stage, a permis de mettre en avant des milieux ayant ou pouvant avoir une valeur patrimoniale
intéressante, moyennant quelques interventions de réhabilitation et de mesures de conservation
simples.
Malgré les contraintes liées à la situation juridique du site, des propositions de gestion simples et
cohérentes avec la problématique ont pu être réalisées, ainsi la mise en valeur de la mare par la
restauration de ses berges, le retour des pelouses sèches par la mise en place de fauches tardives, la
conservation d’un bois d’aulnes et la gestion durable des berges de la Mauldre selon le SAGE,
montrent qu’un milieu semi-naturel destiné à l’origine à un usage industriel peut faire l’objet de
toutes les préoccupations afin de favoriser le développement de la biodiversité.
Les propositions de gestion faites, permettent donc à la fois de conserver la diversité qu’offre le site
de Cressay en favorisant le développement de la biodiversité, mais aussi de réduire les coûts liés à sa
gestion. En effet la gestion intensive actuelle est très couteuse et malgré les quelques
investissements que prévois les propositions de gestion, comme la restauration des berges de la
mare, le coût total de gestion que prévoit ces proposition amène une réduction significative des
dépenses sur le moyen et long terme.
Les résultats et les solutions trouvées sur le champ captant de Cressay ne peuvent aujourd’hui
qu’encourager à engager cette politique sur les nombreux autres sites qui peuvent en bénéficier.
35
Bibliographie
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disposition des puits sur le champ captant.
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Mauldre et de ses affluents, Mars 2009.
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36
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Réserves Naturelles de France. Principales méthodes d’inventaire et de suivi de la biodiversité. ATEN,
2004.
37
Tables des Annexes
Annexe 1 :
Carte – Etude du synclinal de la Mauldre, implantation du champ captant –Archive
Veolia Eau Rambouillet -11 juillet 94
Annexe 2 :
Coupe géologique schématique entre la zone industrielle et le champ captant de
Cressay - Archive Veolia Eau Rambouillet
Annexe 3 :
Carte – Périmètre de Protection Rapproché - Professeur L.DEVER Hydrogéologue
agrée –mai 2002
Annexe 4 :
Extrait de « Définition des périmètre de protection du champ captant de Cressay*…+ »
-Professeur L.DEVER Hydrogéologue agrée –mai 2002
Annexe 5 :
Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le
champ captant de Cressay (78).
Annexe 1 : Etude du synclinal de la Mauldre, implantation du champ captant
Annexe 2 : Coupe géologique schématique
Annexe 3 : Périmètre de protection rapproché
Annexe 4 : Extrait du rapport de l’hydrogéologue - Périmètre de protection
Annexe 4 : Extrait du rapport de l’hydrogéologue - Périmètre de protection
Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ
captant de Cressay (78).
Les listes qui suivent ne sont pas exhaustives, elles sont issues d’inventaires, d’observations et de
témoignages de riverains et d’exploitants du site de Cressay.
Période d’inventaire : Août 2009
Flore
Espèces
Statut
Amarantine à épi vert clair, Amaranthus hybridus
Aucun
Angélique des bois, Angelica silvestris
Aucun
Aulne glutineux, Alnus glutinosa
Aucun
Ballote noire, Ballota nigra
Aucun
Berce commune, Heraclum sphondylium
Aucun
Bouillon blanc, Bonhomme, Verbascum thapsus
Aucun
Bouton d’or, Ranunculus acris
Aucun
Brunelle commune, Prunella vulgaris
Aucun
Callitriche des marais, Callitiche stagnalis
Aucun
Chardon bardane, Carduus personata
Aucun
Chélidoine, Chelidonium majus
Aucun
Chénopode blanc, Chenopodium album
Aucun
Cirse des Champs, Cirsium arvense
Aucun
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea
Aucun
Crépide capillaire, Crepis capillaris
Aucun
Douce amère, Solanum dulcamara
Aucun
Epiaire des bois, Stachys sylvatica
Aucun
Epilobe des marais, Epilobium palustre
Aucun
Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum
Aucun
Erable sycomore, Acer pseudoplatanus
Aucun
Eupatoire
à
feuilles
de
chanvre,
Eupatorium
Aucun
canabinum
Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior
Aucun
Galeopsis orné, Galeopsis speciosa
Aucun
Galéopsis tétrahit, Ortie royale, galeopsis tetrahit
Aucun
Galinsoga cilié, Galinsoga quadriradiata
Aucun
Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ
captant de Cressay (78).
Géranium découpé, Geranium dissectum
Aucun
Gouet maculé, Arum maculatum
Aucun
Grande consoude, Symphytum officinale
Aucun
Grande ortie, Urtica dioica
Aucun
Herbe à Robert, Geranium robertianum
Aucun
Jonc commun, Juncus Communis
Aucun
Laiteron des champs, Sonchus arvensis
Aucun
Laitue scariole, Lactuca serriola
Aucun
Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album
Aucun
Lamier rouge, ortie rouge, Lamium purpureum
Aucun
Lierre, Hedera helix
Aucun
Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria
Aucun
Linaire élatine, Kickxia elatine
Aucun
Liseron des haies, Calystegia sepium
Aucun
Lotier corniculé, Pie de poule, Lotus corniculatus
Aucun
Luzerne lupinine, Minette, Medicago lupulina
Aucun
Lycopode
d’Europe,
Chanvre
d’eau,
Lycopus
Aucun
europaeus
Matricain inodore, Tripleurospermum indorum
Aucun
Matricain odorant, Matricaria discoidea
Aucun
Menthe aquatique, Mentha aquatica
Aucun
Menthe en épi, Mentha spicata
Aucun
Merisier, Prunus avium
Aucun
Morelle noire, Solanum nigrum
Aucun
Mouron des oiseaux, Stelaria media
Aucun
Mouron rouge, Anagallis arvensis
Aucun
Népéta glabre, Nepeta nuda
Aucun
Noisetier, Corylus avelana
Aucun
Ortie brûlante, Urtica urens
Aucun
Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius
Aucun
Patience des marais, rumex palustris
Aucun
Pâquerette, Bellis perennis
Aucun
Persicaire, Persicaria maculosa
Aucun
Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ
captant de Cressay (78).
Peuplier tremble, Populus tremula
Aucun
Pavot douteux, Papaver dubium
Aucun
Picride vipérine, Picris echioides
Aucun
Pissenlit, Taraxacum rudelaria
Aucun
Plantain lancéolé, Plantago lanceolata
Aucun
Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major
Aucun
Plantain moyen, Plantago media
Aucun
Platane, Platanus hispanica
Aucun
Potentille printanière, Potentilla neumaniana
Aucun
Pulicaire dysentérique, Pulicaria dusenterica
Aucun
Renoncule rampant, Ranunculus repens
Aucun
Renoncule scélérate, Ranunculus sceleratus
Aucun
Ronce commune, Rubus fructicosus
Aucun
Rorippa des forêts, Rorippa silvestris
Aucun
Roseau commun, Phragmites australis (Cav.) Steud.
Aucun
Salicaire commune, Lythum salicaria
Aucun
Saule blanc, Salix alba
Aucun
Saule cendré, Salix cinerea
Aucun
Saule pleureur, Salix babylonica
Aucun
Saule tortueux, Salix matsudana
Aucun
Silène enflé, Silene vulgaris
Aucun
Sureau noir, Sambucus nigra
Aucun
Trèfle des prés, Trifolium pratense
Aucun
Trèfle fraisier, Trifolium fragiferum
Aucun
Trèfle rampant, Trèfle Blanc, Trifolium repens
Aucun
Troène des jardins, Ligustrum ovalifolium
Aucun
Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys
Aucun
Verveine officinale, Verbena officinalis
Aucun
Vesce cultivée, Viscia cultiva
Aucun
Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ
captant de Cressay (78).
Faune
Mammifère :
Espèces
Statut
Blaireau, Meles meles
Aucun
Campagnol terrestre, Arvicola terrestris
Aucun
Chevreuil, Capreolus capreolus
Aucun
Ecureuil roux, Sciurus vulgaris
Protection nationale (France)
Lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus
Aucun
Lièvre d’Europe, Lepus europaeus
Aucun
Ragondin, Myocastor coypus
Espèces invasives
Ras musqué, Ondatra zibethicus
Espèces invasives
Renard, Vulpes vulpes
Aucun
Oiseaux
Espèces
Statut
Bernache du canada, Branta canadensis
Aucun
Buse variable, Buteo Buteo
Protection nationale (France)
Canard colvert, Anas platyrhynchos
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Chevêche d’Athéna, Athene noctua
Protection nationale (France)
Corneille noire, Corvus corone
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Fauvette à tête noire, Sylvia atricapilla
Protection nationale (France)
Gallinule poules d’eau, Gallinula chloropus
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Geai des chênes, Garrulus glandarius
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Grimpereau des bois, Certhia familiaris
Protection nationale (France)
Grive musicienne, Turdus philomelos
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Héron cendrée, Ardea cinerea
Protection nationale (France)
Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ
captant de Cressay (78).
Hirondelle de fenêtres, Delichon urbica
Protection nationale (France)
Martin pécheur d’Europe, Alcedo atthis
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE)), Protection nationale (France)
Merle noir, Turdus merula
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Mésange à longue queue, Aegithalos caudatus
Protection nationale (France)
Mésange charbonnière, Parus major
Protection nationale (France)
Mésange bleue, Parus caeruleus
Protection nationale (France)
Pic épeiche, Dendrocopos major
Aucun
Pic vert, Picus viridis
Protection nationale (France)
Pigeon ramier, Columba palumbus
Protection Européenne (Directive Oiseaux
(79/409/CEE))
Pinson des arbres, Fringilla coelebs
Protection nationale (France)
Sitelle torchepot, Sitta europaea
Protection nationale (France)
Troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes
Protection nationale (France)
Papillon
Espèces
Statut
Belle argus, Lysandra bellargus
Aucun
Flambé, Iphiclides podalirius
Aucun
Piéride du chou, Pieris brassicae
Aucun
Citron, Gonepterix rhamni
Aucun
Belle dame, Vanessa Cardui
Aucun
Vulcain, Vanessa atalanta
Aucun
Demi-deuil, Melanargia galathea
Aucun
Ecaille chinée
Aucun
Myrtil, Maniola jurtina
Aucun
Poisson
Espèces
Carpe commune, Cyprinus carpio
Statut
Aucun
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