RAPPORT DE STAGE en vue de l’obtention du BTSA GPN en option Gestion des Espaces Naturels Juillet et septembre 2009 Remerciements Tout d’abord je remercie particulièrement ma maître de stage Mlle Julia Despois chargée de la biodiversité, au sein du service qualité environnement de Veolia Eau Ile de France Centre ainsi que sa responsable Mme Gabrielle Coat, sans qui je n’aurai pu réaliser ce stage. Merci à tous les responsables et employés de l’agence Veolia Eau de Rambouillet, qui m’ont accueilli et accompagné durant ce stage et notamment à M Renzo Blivet, Mmes Bénédicte Gerber et Fabienne Lacroix-Caillaux ainsi que Mme Sylvie Viellerobe et M. Pascal Zafiriadis qui m’ont permis de travailler sur le champ captant de Cressay. Merci à M. Jean-Luc Pujol, directeur du service MaR/S (Mission d’anticipation Recherche/Société & et Développement durable) à l’INRA et à M. Jacques Hayward de Veolia Environnement qui m’ont mis en relation avec Veolia Eau IDFC (Ile de France Centre) pour effectuer ce stage. 2 Résumé Le champ captant de Cressay bénéficie d’une diversité de milieux, qui lui confère un véritable potentiel écologique qu’il convient de mettre en valeur. Aujourd’hui avec pas moins de 91 espèces de végétaux, 9 espèces de mammifères, 23 espèces d’oiseaux dont plusieurs espèces protégées au niveau européen et de nombreux insectes, le site de Cressay dispose d’une réelle biodiversité. Cependant le mode de gestion actuel ne permet pas d’exprimer l’intégralité du potentiel écologique du site et pourrait même dans certains cas mettre en péril certaines espèces ou certains milieux. C’est pourquoi Veolia Eau, à travers sa volonté de « protéger le milieu naturel » souhaite mettre en place une gestion adaptée qui permettrait de garantir et de promouvoir à sa juste valeur la biodiversité du champ captant de Cressay. 3 Table des matières Remerciements ............................................................................................................................ 2 Résumé ........................................................................................................................................ 3 Table des matières ....................................................................................................................... 4 Introduction ................................................................................................................................. 7 1 2 Cadre général de l’étude....................................................................................................... 8 1.1 Présentation de l’entreprise ........................................................................................... 8 1.2 Localisation et contexte physique .................................................................................. 9 1.3 Contexte écologique .................................................................................................... 10 1.4 Contexte juridique : Périmètres de protections, contraintes et infrastructure. ............... 12 Milieux naturels ................................................................................................................. 15 2.1 Les grands types de milieux.......................................................................................... 15 2.2 Méthodes .................................................................................................................... 16 2.2.1 Les relevés floristiques : ................................................................................................ 17 2.2.2 Prospections pédologiques. .......................................................................................... 17 2.2.3 Inventaire et observation de la faune : ......................................................................... 17 2.3 3 Résultats ..................................................................................................................... 18 2.3.1 Le bois P6 ....................................................................................................................... 18 2.3.2 Bois de Toussac ............................................................................................................. 19 2.3.3 Clairière P6 .................................................................................................................... 20 2.3.4 Clairière de Toussac ....................................................................................................... 21 2.3.5 Pelouse sèche ................................................................................................................ 22 2.3.6 Système aquatique, le fossé de sources et la mare ...................................................... 24 2.3.7 La Mauldre ..................................................................................................................... 26 Mesures de gestion ............................................................................................................ 27 3.1 Les 3 types de préconisation ........................................................................................ 27 3.2 Mesures de restauration .............................................................................................. 27 3.2.1 Lisière bois de Toussac/Pelouse sèche .......................................................................... 27 3.2.2 Pelouse sèche ................................................................................................................ 29 4 3.2.3 3.3 Mare .............................................................................................................................. 30 Mesure de conservation .............................................................................................. 32 3.3.1 La ligne des sources (fossé) ........................................................................................... 32 3.3.2 Le bois P6 et le bois de Toussac .................................................................................... 32 3.3.3 La clairière P6 ................................................................................................................ 33 3.3.4 La Mauldre ..................................................................................................................... 34 3.4 Mesures de suivi .......................................................................................................... 34 Conclusion ................................................................................................................................. 35 Bibliographie .................................................................................................................................. Tables des Annexes ........................................................................................................................ 5 Introduction Aujourd’hui Veolia Environnement, plus importante entreprise en matière de service à l’environnement au niveau international, travaille avec une volonté forte de protection de l’environnement. Veolia Eau, filiale de Veolia Environnement IDFC, dispose au sein de son système de management, d’un processus opérationnel ayant pour objectif la protection du milieu naturel, et le développement de la biodiversité. Pour cela elle applique notamment sur de nombreuses exploitations, une gestion différenciée des espaces verts. L’agence de Rambouillet Veolia Eau, exploite le champ captant de Cressay dans les Yvelines. Cet espace est composé de six forages d’eau potable qui puisent dans une vaste nappe phréatique souterraine ; l’eau puisée est ensuite stockée ou distribuée aux communes bénéficiaires. Ce site d’une surface de 4,5 hectares, présente une mosaïque de milieux, représentée par des espaces boisés, des pelouses, une mare, une rivière,… insérée dans un périmètre de protection, limitant l’accès au site, lui conférant par là même un rôle de refuge très intéressant. Toujours dans la politique de protéger le milieu naturel, Veolia Eau veut, approfondir la dimension écologique du site de Cressay. Pour cela elle souhaite réaliser un diagnostic écologique qualitatif du champ captant afin de mettre en place des mesures de gestion adaptées à la restauration, à la conservation et au suivi de la biodiversité vis-à-vis des spécificités des milieux, et des espèces présentes. 7 1 Cadre général de l’étude 1.1 Présentation de l’entreprise Le groupe Veolia Environnement est le leader mondial en matière de service à l’environnement, présent sur les cinq continents depuis plus de 155 années (Sous l’enseigne de la Compagnie Générale des Eaux), il accueille plus 336 000 salariés qui se répartissent dans quatre activités majeures et complémentaires représentées par Veolia Eau, Veolia Propreté, Veolia Energie et Veolia Transport. Pour ma part j’ai réalisé ce stage chez Veolia Eau, qui est la filiale de Veolia environnement spécialisée dans la gestion de l’eau et l’assainissement pour les collectivités publiques et les industriels. Mais également dans la conception de solutions technologiques et dans la construction d’ouvrages nécessaires à la réalisation des services de gestion, de distribution, de stockage et de traitement de l’eau. Le système de management de la région IDFC (Ile de France Centre) de Veolia eau est constitué de différents processus, correspondants aux différents activités de l’entreprise : produire et distribuer de l’eau potable, collecter et traiter les eaux usées, gérer les relations avec les collectivités… Depuis peu, un nouveau processus est venu compléter ce système de management : « protéger le milieu naturel ». Celui-ci consiste à protéger le milieu naturel en assurant une exemplarité de l’entreprise en matière d’environnement et en proposant de nouvelles prestations. Pour le premier objectif Veolia souhaite maîtriser son empreinte environnementale en s’appuyant sur une mesure précise de l’impact de ses rejets sur le milieu naturel, en assurant la protection de la biodiversité à travers la gestion de ses espaces verts, par la valorisation agronomique des boues de station d’épuration, ou encore la gestion de ses déchets. Le second objectif est de développer de nouvelles prestations, comme le suivi de la qualité des cours d’eau, l’entretien et l’aménagement de cours d’eau et plans d’eau, et la préservation de la ressource en eau. Désormais elle travaille avec une volonté forte de protéger et de promouvoir la biodiversité autour de différents axes de travail. Ainsi elle a déjà mis en œuvre une politique de gestion différenciée des espaces verts sur un certain nombre de ses exploitations (station d’épuration, zone de stockage d’eau, champ captant, …). Le champ captant de Cressay disposant d’un périmètre de protection immédiat autour de 6 forages d’eau potable sur une surface d’environ 4,5 ha, est composé d’une mosaïque de milieux. Veolia souhaite approfondir la dimension écologique du site afin d’adapter les pratiques de gestion à ses spécificités. En d’autres termes Veolia souhaite changer le mode de gestion actuel afin de favoriser le développement de la biodiversité. 8 1.2 Localisation et contexte physique Rattaché au Syndicat de communes Jouars-Pontchartrain / Maurepas et localisé au sein du village de Cressay, en contre bas de la route départementale 191, le champ captant de Cressay est délimité par le périmètre de protection immédiat des captages, relatif aux mesures de protection des forages d’eau potable. Le périmètre de protection immédiat est la première zone de protection que l’on trouve autour des forages, l’accès y est interdit au le public et des réglementations spéciales et propres au site y sont en vigueur (exemple : Interdiction de stocker des produits chimiques). La superficie totale de ce périmètre donc du champ captant n’a jamais été calculée, j’ai donc effectué un calcul de superficie d’après des images aériennes, ce qui m’a donné une surface d’environ 45 000 m2 soit 4,5 hectares Carte n°1 : Localisation du champ captant de Cressay Source : IGN/Géoportail/V.Bors – Juin2010 Le champ captant est localisé au pied du synclinal de la Mauldre (cf. annexe 1), orienté Sud / Nord. Dans la vallée on observe successivement du haut vers le bas : les marnes et calcaires du Ludien, les calcaires de Saint-Ouen, les marnes et caillasse du Lutétien qui affleurent dans le bas de la vallée au même niveau que le champ captant, on trouve ensuite les calcaires sableux du Lutétien, les argiles plastiques de l’Yprésien et enfin la craie (cf. annexe 2). Le champ captant est traversé par un bras de la Mauldre et longé par un autre, cette configuration forme une île sur laquelle une partie non négligeable du site est localisée. Il existe également une série de sources alimentées par débordement d’une nappe phréatique qui affleurent au niveau du 9 site. Ces sources sont captées dans un fossé étanche et alimentent une mare d’environ 1 500m2, d’une profondeur moyenne inférieure à 1m. 1.3 Contexte écologique Situé à proximité du deuxième pôle de biodiversité d’Ile de France, le grand massif de la forêt de Rambouillet (Carte n°2) le champ captant de Cressay bénéficie comme l’ensemble des milieux naturels de la zone, de la mobilité de la biodiversité. En effet la faune peut se déplacer d’une région à une autre et notamment l’avifaune. De plus le bassin de la Mauldre offre ici un axe de communication important entre le massif de Rambouillet et la Seine aux portes du Parc Naturel Régional du Vexin français, ce qui confère au site de Cressay la possibilité de devenir une zone de passage très importante et donc riche en diversité faunistique. Carte n°2 : Répartition de la diversité spécifique en Ile de France Source : CBNBP-MNHN, juin2006 Le bassin versant de la Mauldre (cf. carte n°3) fait actuellement l’objet d’un SAGE (Schéma d’Aménagement de Gestion des Eaux), adopté par les membres de la C.L.E. (Commission Locale de l’Eau) le 21 septembre 2000 et arrêté par le Préfet des Yvelines le 04 janvier 2001, il est conçu pour 10 permettre une gestion équilibrée de la ressource en eau, le SAGE de la Mauldre a plusieurs enjeux comme diminuer les pollutions pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, prévenir et gérer les inondations, et notamment un enjeu majeur qui est de protéger, gérer, restaurer les milieux aquatiques, de favoriser la biodiversité et d’améliorer l’environnement. On retrouve à proximité de Cressay la ZNIEFF de type 2 : Vallée de la Mauldre et de ces affluents, en effet le champ captant de Cressay s’inscrit dans un véritable réseau d’espaces naturels au potentiel écologique et biologique fort. Egalement entouré de plusieurs ZNIEFF de Type 1 (cf. carte n°4) comme celle des Buttes Saint Léonard localisée à quelques kilomètres ou la Côte de Beynes et ses coteaux calcaires, ou encore le marais de la bardelle à côté du village de Vicq. L’ensemble des Carte n° 3 : Localisation du bassin versant de la Mauldre dans les Yvelines Source : SAGE Bassin de la Mauldre espèces protégées inventoriées, à l’origine de ces classements en ZNIEFF est donc susceptible de se retrouver sur le site de Cressay en raison de leur proximité. De plus le Parc Naturel Régional de la Haute vallée de Chevreuse fait en ce moment l’objet d’une étude visant à agrandir les limites du Parc. Ainsi Cressay pourrait très prochainement être aux portes d’un grand Parc Naturel Régional. 11 Carte n°4 : Milieu aquatique et espaces naturels associés au bassin versant de la Mauldre 1.4 Contexte juridique : Périmètres de Source : SAGE de la Mauldre protections, contraintes et infrastructure. Les points de captage d’eau potable, sont aux termes de la loi du 3 janvier 1992 sur l’eau, soumis à la mise en place de périmètres de protection. Aujourd’hui, c’est l’article L.1321-2 du Code la Santé publique, modifié par la Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 - art. 23 JORF 31 décembre 2006, qui fixe les conditions de mise en place de ces périmètres. Trois périmètres sont définis : Le périmètre de protection immédiate (cf. carte n°5), correspond au site de captage, il s'étend généralement dans un rayon de quelques dizaines de mètres autour du point de captage. il s’agit de la zone où les écoulements susceptibles d’entrainer une pollution, atteignent la nappe phréatique le plus rapidement. Les terrains concernés doivent nécessairement être acquis en pleine propriété par le mettre d’ouvrage. Sur ce périmètre, les 12 seules opérations autorisées sont liées à l'entretien des installations de prélèvement d'eau, de la clôture (obligatoire) et au maintien de la couverture herbacée sans pâturage, avec fauche et exportation des produits de fauche. La définition d’un périmètre de protection immédiate est obligatoire. Le périmètre de protection rapprochée (cf. annexe n°3) correspond généralement à une de zone d’une dizaine d’hectares autour du point de captage. L’objectif de ce périmètre est de protéger le captage de la migration souterraine de substances polluantes. Ainsi les activités, les installations ou les dépôts peuvent être soumis à réglementation ou à interdiction s’ils risquent de nuire à la qualité de l’eau (stockage de produit chimique, épandage, fertilisation,…). Ce périmètre de protection est en principe obligatoire, cependant lorsque les conditions hydrologiques et hydrogéologiques permettent d’assurer efficacement la préservation de la qualité de l’eau, le périmètre de protection rapprochée peut ne pas être instauré. Le périmètre de protection éloignée, correspond à la zone d’alimentation des eaux captées mais peut parfois s’étendre à l’ensemble du bassin versant. Il permet de renforcer la protection contre les pollutions permanentes ou diffuses, cependant lorsque des réglementations sont instaurées, leur contrôle reste difficile étant donné la vaste superficie de ce périmètre. La définition de ces périmètres est faite par un arrêté de déclaration d’utilité publique, au préalable un hydrogéologue agréé rédige un rapport dans lequel il propose un périmètre de protection immédiate et rapprochée, et formule également les réglementations en vigueur au sein de ces périmètres. 13 Carte n°5 : Périmètre de protection immédiate et localisation des infrastructures Source : IGN/Géoportail/V.Bors – juin 2010 Les limites administratives du champ captant (surface acquise en pleine propriété) correspondent au périmètre de protection immédiate. Le rapport de l’hydrogéologue (cf. annexe n°4) fournit donc des prescriptions quant aux activités et installations autorisées dans le périmètre de protection immédiate. Parmi celles-ci, certaines ont un caractère contraignant vis- à vis de la problématique traité dans ce présent travail. On y constate notamment l’interdiction de réaliser des excavations hormis celles nécessaires au passage d’un réseau électrique d’alimentation de pompage et/ou au passage d’une conduite d’eau et celles nécessaires à la canalisation des sources. Mais aussi l’interdiction de planter de nouveaux arbres mis à part des haies le long des clôtures, et des prescriptions expliquant que le cours de la Mauldre et les zones de rétention d’eau (mares, fossés) ne pouront faire l’objet de curages ou d’extractions de sédiments. Plusieurs infrastructures sont présentes sur le champ captant. Ce sont principalement les forages qui puisent dans la nappe phréatique, ils sont au nombre de six. On trouve ensuite un bâtiment directeur qui gère l’ensemble des forages. Une passerelle est également installée afin de pouvoir accéder à l’île où le forage P6 est installé. Les mesures de gestion qui vont être mise en place devront veiller à ne pas gêner les exploitants dans l’exercice de leur métier (ex : les tours des infrastructures, doivent rester pleinement accessibles aux exploitants). 14 2 Milieux naturels 2.1 Les grands types de milieux Une des particularités du champ captant de Cressay, est présentée par ses 4,5 hectares qui offrent une mosaïque de milieux relativement complète. En effet on trouve sur le site, différents habitats qui offrent une réelle diversité sur un espace relativement réduit. Cette diversité d’habitats implique donc une diversité d’espèces floristiques et faunistiques significative. On retrouve sur cet espace, 3 grands types de milieux que sont le milieu forestier, le milieu dit ouvert (pelouse) et le milieu aquatique, offrant tous les trois des caractères écologiques différents, au sein desquels se développent une faune et une flore particulière. J’ai effectué dans un premier temps un pré-zonage, une sorte de délimitation, de découpage des unités écologiques. Ces unités pouvant servir par la suite à décomposer et à structurer les inventaires par secteurs, et de suivre ainsi sur le plus ou moins long terme, une évolution de ces zones, qui représentent en quelque sorte les différents habitats naturels du site. Pour effectuer ce pré-zonage, j’ai tout d’abord parcouru le site et identifié les différentes formations végétales. J’ai ainsi pu distinguer, deux espaces boisés, deux clairières, une pelouse, une rivière, un système aquatique composé d’une mare et d’un fossé captant des sources. J’ai ensuite, à l’aide de vues satellites, cartographier ces zones ainsi que tous les autres éléments présents sur le site (cf. carte n°6). Le Bois de Toussac est caractérisé par une strate arborée haute. C’est une Erablaiepeupleraie. L’aulnaie (Bois P6), est caractérisée par une strate arborée haute et une strate herbacée très dense et élevée (1,20m). Les deux clairières (Toussac et P6) sont caractérisées par leur boisement très faible et leur strate herbacée moyennement élevée. Elles sont également différenciées des autres structures du site par le fait qu’elles ont subis des modifications (au niveau du sol) liées à des travaux d’exploitation du site. La Pelouse sèche est caractérisée par une strate herbacée basse et un boisement quasi nul. 15 La Mauldre est une petite rivière au débit calme qui traverse le champ captant d’une part et qui le longe d’une autre part (deux bras) pour former une île, dont une vaste partie est localisée sur le site. Le système aquatique est composé d’une ligne de sources captées dans un fossé étanche, alimenté par le débordement de la nappe phréatique et d’une mare elle-même alimentée par le débordement de la nappe phréatique et également par l’écoulement du fossé des sources. Carte n°6 : Découpage des entités écologique du champ captant de Cressay Source :IGN/V.Bors – juin 2010 2.2 Méthodes L’objet du stage étant d’effectuer un diagnostic écologique du champ captant de Cressay, et de proposer des mesures de gestions adaptées, il a fallu effectuer une étude approfondie des différents milieux, afin de pouvoir les définir, de décrire leur fonctionnement, et de qualifier leur état écologique. 16 2.2.1 Les relevés floristiques : J’ai effectué une méthode rapide d’échantillonnage de la flore par la méthode du comptage au pied. Elle consiste à relever chaque espèce que l’on rencontre « sous le pied » en marchant sur la parcelle étudiée. J’ai effectué cette technique de relevé, en parcourant le site de façon méthodique et sectorisée, afin de couvrir un maximum de surface. Bien entendu le résultat obtenu (une liste de plus de 90 espèces de végétaux - cf. annexe n°5), est loin d’être exhaustive, à la fois par le manque de précision de la méthode utilisée mais aussi par le fait que le relevé a été réalisé à une période qui n’était pas optimale (fin de l’été). Pour plus de précisions les relevés de la flore devront être renouvelés à différentes périodes de l’année pour couvrir l’ensemble des floraisons, et avec une méthode plus complète. Ces résultats m’ont permis de mettre en avant une certaine diversité, liée à la présence d’habitats différents, sur une surface relativement réduite de 4.5ha. 2.2.2 Prospections pédologiques. Comme la flore dépend étroitement du sol, il était également intéressant d’effectuer quelques prospections pédologiques afin de connaître la nature du sol sur les différents habitats du site. Les berges de la Mauldre, largement érodées, laissaient apparaître une coupe d’environ 1,50m de profondeur. Cette coupe laisse apparaître les différents horizons du sol de façon très claire. J’ai également de manière moins précise, utilisé la même technique sur les berges de la mare. J’ai ensuite utilisé au sein des parcelles boisées, des souches d’arbres couchées par le vent qui laissaient apparaître une coupe du sol d’une profondeur variable. Enfin je me suis aidé d’une canne de forestier pour compléter les données recueillies grâce aux éléments naturels précédents. J’ai effectué un nombre variable de prélèvements dans chaque secteur du site. Les prélèvements ont été effectués sur des zones où le relief et la végétation étaient répartis de façon homogène. 2.2.3 Inventaire et observation de la faune : Au cours du temps passé sur le site j’ai pu faire de nombreuses observations qui m’ont permis de lister un certain nombre d’espèces. Les observations ont été réalisées à différentes heures de la journée, du lever au coucher du soleil. J’ai également complété Les observations directes, par l’analyse des traces d’animaux (laissés, plumes, empreintes, terriers, nids,…), enfin plusieurs 17 témoignages de riverains et de personnels Veolia, ont confirmé ou complété l’ensemble des observations. 2.3 Résultats 2.3.1 Le bois P6 Le bois P6 est orienté nord-est sud ouest, il a une superficie d’environ un demi hectare. Il est longé par les deux bras de la Mauldre sur les bords nord-ouest et sud-est. Le bois continu sur le haut de la parcelle sur quelques centaines de mètres après la délimitation administrative du champ captant. Au sud-ouest le bois s’ouvre sur la « clairière P6 ». Le bois est relativement lumineux, il montre une absence de relief et présente un sol très argileux sur lequel pousse une forte majorité d’aulnes glutineux (Alnus glutinosa (L.)). On trouve plus ponctuellement le sureau noir (Sambucus nigra (L.)) et l’érable sycomore (Acer speudoplantus (L.)) ainsi que le saule blanc (Salix alba (L.)) aux abords de la Mauldre. La strate herbacée est principalement occupée par la grande ortie (Urtica dioica (L.)) et en quantité nettement inférieure mais significative par la grande consoude (Symphytum officinale (L.)). On trouve ensuite de façon plus ou moins ponctuelle les espèces suivantes : - Berce commune, Heraclum sphondylium - Chélidoine, Chelidonium majus - Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior - Gouet maculé, Arum maculatum - Herbe à Robert, Geranium robertianum - Mouron des oiseaux, Stelaria media - Salicaire commune, Lythum salicaria La composition végétale de ce milieu est codifiée sous le Code Corine biotope 41.C2 et décrit comme suit : « Bois d' Alnus glutinosa Formations non riveraines, non marécageuses dominées par Alnus glutinosa, incluant la sous communauté à Sambucus nigra de la formation atlantique à Alnus glutinosa-Urtica dioica. » 18 2.3.2 Bois de Toussac Situé au sud du champ captant, ce bois d’une surface d’environ un hectare, bénéficie de la même orientation que le bois P6, il est longé par le bras principal de la Mauldre sur son bord sud-est. Le bois est ouvert sur la clairière P6 au sud, et la présence d’une ancienne clôture grillagée sur le bord nord de la parcelle, provoque une absence de lisière. Photo n°1 : clôture grillagée et absence de lisière. Source : V.Bors – Juin 2010 Il est peuplé pour la strate arborée principalement par les espèces ligneuses Erable sycomore (Acer speudoplatanus (L ;)) et Peuplier tremble (Populus tremula (L.)). On trouve des espèces un peu plus variées au niveau de la strate herbacée avec notamment les deux espèces les plus communes d’ortie (Urtica dioica et Urtica urens), mais aussi l’Epiaire des bois (Stachys sylvatica). On trouve ensuite de façon plus ou moins ponctuelle les espèces suivantes : - Aulne glutineux, Alnus glutinosa - Chélidoine, Chelidonium majus - Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior - Galéopsis tétrahit, Ortie royale, Galeopsis tetrahit - Gouet maculé, Arum maculatum - Grande consoude, Symphytum officinale - Herbe à Robert, Geranium robertianum - Hêtre, Fagus sylvatica - Lierre, Hedera helix 19 - Noisetier, Corylus avelana - Ronce commune, Rubus fructicosus Le sol argileux présentait à la période où l’étude de terrain a été réalisée, un manque considérable en eau, provoquant de grosses craquelures dans le sol. Le recouvrement de Populus tremula sur la parcelle est très élevé (entre 4 et 5 sur l’échelle Braun Blanquet), la strate herbacée répartie de manière non homogène, reste donc peu développée et peu diversifiée à cause d’un éclairement assez faible. 2.3.3 Clairière P6 La clairière P6 est localisée sur la petite île formée par les deux bras de la Mauldre, dans le même alignement que le Bois P6. Cette clairière se divise en deux parties séparées par le chemin d’accès au forage P6. La partie sud est située à l’ombre la majorité de la journée du fait de la présence de grands saules blancs (Salix alba) constituant la ripisylve de la Mauldre et de l’autre côté par quelques Erables sycomores (Acer pseudoplatanus). Sur cette partie, que l’on pourrait qualifier d’un point de vue paysage, de semi ouvert, il faut noter que de récents travaux (moins d’un an) ont amené un apport minéral sur une bande centrale de la parcelle. L’autre partie, au nord de cette parcelle, est dans le prolongement du bois P6. On trouve sur la partie gauche une surface d’environ 200m2 peuplée par le roseau commun (Phragmite australis). Sa présence s’explique par un sol hydro-morphe et une topologie ponctuelle en cuvette, ce qui justifie la présence d’eau stagnante temporaire en Automne et en Hiver. La partie Est ouverte, est principalement peuplée par la grande ortie, la grande consoude et quelques Chardons et Cirses. Ce milieu dispose d’une transition équilibrée avec le bois P6 (écotone lisière). Espèces recensées sur les deux parties de la clairière P6 : - Amarantine à épi vert clair, Amaranthus hybridus Berce commune, Heraclum sphondylium Bouton d’or, Ranunculus acris Bouillon blanc, Bonhomme, Verbascum thapsus Brunelle commune, Prunella vulgaris Chardon bardane, Carduus personata Chénopode blanc, Chenopodium album - Cirse des champs, Cirsium arvense Epilobe des marais, Epilobium palustre Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum Grande consoude, Symphytum officinale Grande ortie, Urtica dioica Herbe à Robert, Geranium robertianum Laiteron des champs, Sonchus arvensis Laitue scariole, Lactuca serriola 20 - Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album Lamier rouge, ortie rouge, Lamium purpureum Liseron des haies, Calystegia sepium Matricain inodore, Tripleurospermum indorum Morelle noire, Solanum nigrum Mouron des oiseaux, Stelaria media Mouron rouge, Anagallis arvensis Népéta glabre, Nepeta nuda Ortie brûlante, Urtica urens Pâquerette, Bellis perennis Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius Persicaire, Persicaria maculosa Picride vipérine, Picris echioides Plantain lancéolé, Plantago lanceolata Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major - Potentille printanière, Potentilla neumaniana Renoncule scélérate, Ranunculus sceleratus Rorippa des forêts, Rorippa silvestris Roseau commun, Phragmites australis (Cav.) Steud. Silène enflé, Silene vulgaris Trèfle des prés, Trifolium pratense Verveine officinale, Verbena officinalis Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys Amarantine à épi vert clair, Amaranthus hybridus Berce commune, Heraclum sphondylium Bouton d’or, Ranunculus acris Bouillon blanc, Bonhomme, Verbascum thapsus 2.3.4 Clairière de Toussac Localisée à l’extrémité Sud-est de la parcelle, cette petite clairière s’insère en lisière du bois de Toussac. Une partie est colonisée par la berce commune (Heraclum sphondylium) et le sureau noir (Sambucus nigra). Une autre partie plus ouverte, a fait l’objet d’un important dépôt de remblais suite à des travaux sur le site. Il est progressivement recolonisé par des espèces pionnières. Cette couche de remblais varie de 10 à 40cm, et est déposée sur un sol à forte tendance argileuse. L’enclavement de cette zone, lui permet d’être une zone de gagnage pour les chevreuils. Liste des espèces recensées sur la Clairière de Toussac : - Angélique des bois, Angelica silvestris Berce commune, Heraclum sphondylium Brunelle commune, Prunella vulgaris Chélidoine, Chelidonium majus Chénopode blanc, Chenopodium album Douce amère, Solanum dulcamara Erable sycomore, Acer pseudoplatanus Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior Galeopsis orné, Galeopsis speciosa Géranium découpé, Geranium dissectum Grande consoude, Symphytum officinale Grande ortie, Urtica dioica Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria 21 - Linaire élatine, Kickxia elatine Luzerne lupuline, Minette, Medicago lupulina Menthe en épi, Mentha spicata Mouron rouge, Anagallis arvensis Ortie brûlante, Urtica urens Pâquerette, Bellis perennis Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius Pavot douteux, Papaver dubium Persicaire, Persicaria maculosa Pissenlit, Taraxacum rudelaria Plantain lancéolé, Plantago lanceolata Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major Potentille printanière, Potentilla neumaniana Ronce commune, Rubus fructicosus Sureau noir, Sambucus nigra Trèfle des prés, Trifolium pratense Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys Verveine officinale, Verbena officinalis 2.3.5 Pelouse sèche Sur une surface d’environ 0,8 hectare, elle entoure une mare d’une surface d’un peu moins de 1500m2. On trouve ponctuellement quelques arbres comme des peupliers, des frênes,un platane, quelques sureaux noirs, et des espèces ornementales d’érable (genre Acer). Cette pelouse est très appauvrie, en effet la surtonte intensive (entre 10 et 12 par an), ne laisse pas aux végétaux de la strate herbacée , le temps de se développer, de former les graines et de se disséminer. Cette pelouse est installée sur le socle de marne et calcaire, sur lequel on trouve une couche de remblais crayeux calcaire d’une profondeur variable. Enfin un sol très mince (maximum 10cm) est déposé sur ce remblais et accueille le cortège floristique de la pelouse. La parcelle étant entourée de grand arbres, les temps d’ensoleillement et les temps d’ombres sont globalement équivalents. La couche de remblais permet un bon drainage du sol, celui-ci reste ainsi sec la majeure partie du temps. 22 Photo °2 : Pelouse sèche après la tonte. Source : V.Bors – Juin 2010 Liste des espèces végétales recensées, avant la tonte (hauteur de pelouse 15cm) : - Ballote noire, Ballota nigra Berce commune, Heraclum sphondylium Bouton d’or, Ranunculus acris Brunelle commune, Prunella vulgaris Crépide capillaire, Crepis capillaris Galinsoga cilié, Galinsoga quadriradiata Grande ortie, Urtica dioica Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria Lotier corniculé, Pie de poule, Lotus corniculatus Luzerne lupinine, Minette, Medicago lupulina Matricain inodore, Tripleurospermum indorum Matricain odorant, Matricaria discoidea Mouron rouge, Anagallis arvensis Ortie brûlante, Urtica urens Patience des marais, rumex palustris Pâquerette, Bellis perennis Persicaire, Persicaria maculosa Pissenlit, Taraxacum rudelaria Plantain lancéolé, Plantago lanceolata Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major Plantain moyen, Plantago media Platane, Platanus hispanica Potentille printanière, Potentilla neumaniana Renoncule rampant, Ranunculus repens Silène enflé, Silene vulgaris Trèfle des prés, Trifolium pratense Trèfle fraisier, Trifolium fragiferum Trèfle rampant, Trèfle Blanc, Trifolium repens Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys Vesce cultivée, Viscia cultiva 23 2.3.6 Système aquatique, le fossé de sources et la mare Ligne des sources : Elle est alimentée par le débordement de la nappe phréatique et captée dans un fossé étanche long d’environ 130 mètres sur une largeur variant de moins d’ 1 mètre à 1,50 mètre et d’une profondeur moyenne d’environ 20cm. Elle est surplombée par une végétation relativement dense composée de petits arbres comme le sureau noir, et de petits arbustes comme l’aubépine et le cornouiller sanguin. L’écoulement de l’eau se fait très lentement et selon une direction Nord-ouest Sud-est. La végétation basse qui retombe sur la surface de l’eau et les mort-bois forment des embâcles qui par endroit gènent la circulation de l’eau. Sur la partie basse, la plus large, la calitriche des marais (Callitriche stagnalis), est bien développée. Cette plante est bonne productrice d’oxygène, elle permet un bon nettoyage de l’eau et accueille le zooplancton. Elle se mélange également avec quelques pieds de Phragmite australis. Liste non exhaustive des espèces recensées sur les berges et dans le fossé de sources - Aubépine, Crataegus monogyna Callitriche des marais, Callitiche stagnalis Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea Douce amère, Solanum dulcamara Epiaire des bois, Stachys sylvatica Epilobe des marais, Epilobium palustre Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium canabinum Grande consoude, Symphytum officinale Grande ortie, Urtica dioica Herbe à Robert, Geranium robertianum Lierre, Hedera helix Merisier, Prunus avium Ortie brûlante, Urtica urens Ronce commune, Rubus fructicosus Roseau commun, Phragmites australis (Cav.) Steud. Salicaire commune, Lythum salicaria La mare : Elle est alimentée par le fossé de sources qui communique par une buse mais également par le débordement de la nappe phréatique. Elle est d’une surface d’environ 1500m2 et d’une profondeur de moins d’un mètre. Elle se déverse dans la Mauldre par un déversoir qui permet également de garder un niveau d’eau constant. Les berges sont abruptes, surélevées d’environ 50cm au dessus du niveau de l’eau. A deux endroits les catiches du ragondin provoquent de légers effondrements des 24 berges. La pointe Sud ouest de la mare, est bordée par un fourré de végétation dense présent sur une bute qui surplombe l’eau d’environ 1,50 mètre de haut. Ce fourré comprend un saule tortueux, un troène, deux sureaux noirs et du cornouilller sanguin. Deux autres troènes sur le bord Nord-Est sont également présents. La disposition de cette végétation haute (arbres et arbustes), favorise l’alternance de période d’ombre et d’ensoleillement évitant ainsi le réchauffement des eaux. On trouve ensuite plus ponctuellement quelques espèces de végétation semi-aquatique. L’étanchéité de la mare et du fossé se fait grâce à l’affleurement de marne et caillasse du. Photo n°3 : La mare Source : V.Bors -juin2010 25 Liste non exhaustive des espèces recensée sur les berges de la mare : - Brunelle commune, Prunella vulgaris Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium canabinum Grande consoude, Symphytum officinale Grande ortie, Urtica dioica Lycopode d’Europe, Chanvre d’eau, Lycopus europaeus Menthe aquatique, Mentha aquatica Mouron des oiseaux, Stelaria media Ortie brûlante, Urtica urens Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major Pulicaire dysentérique, Pulicaria dusenterica Ronce commune, Rubus fructicosus Salicaire commune, Lythum salicaria Saule cendré, Salix cinerea Saule tortueux, Salix matsudana Sureau noir, Sambucus nigra Troène des jardins, Ligustrum ovalifolium 2.3.7 La Mauldre La Mauldre est une petite rivière calme qui traverse le champ captant d’une part et qui le longe d’une autre part pour former une île dont une vaste partie est localisée sur le site. Le bras le plus à l’Est est un canal qui fut construit pour alimenter le moulin et le lavoir du village de Cressay. Cette partie est en dehors du périmètre de protection immédiat et ses berges ne sont pas la propriété du Syndicat de communes. L’autre bras, qui est le cours naturel, est encaissé d’environ 1,50 m par des berges verticales. Les variations fréquentes et importantes du débit et du niveau d’eau entrainent malgré une ripisylve bien présente une forte érosion des berges. On trouve quelques terriers de ragondins. La ripisylve est composée d’essences adaptées avec de nombreux Saules et de sureau noir, on trouve de façon plus ponctuelle quelques aulnes. Très régulièrement des embâcles viennent gêner l’écoulement des eaux. Ce cours est classé en catégorie 2 et fait l’objet d’un SAGE « Vallée de la Mauldre de ses affluents » (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau,), qui détermine les mesures à prendre afin de gérer le cours d’eau et ses berges dans le but de promouvoir la qualité biologique et écologique de la rivière. 26 3 Mesures de gestion 3.1 Les 3 types de préconisation La gestion des espaces naturels s’effectue selon 3 grandes orientations. Un milieu dégradé fera l’objet d’une gestion restauratrice ; elle consiste à arrêter la dégradation d’un écosystème et à favoriser son retour, si possible rapide, à son état antérieur par simple abandon mais le plus souvent par un contrôle raisonné de la pression anthropique. Un milieu dont l’état et le fonctionnement est satisfaisant fera lui l’objet d’une gestion conservatrice qui permet par des techniques de gestion simple de maintenir « les choses en l’état ». Le but est de bloquer l’évolution du milieu à un para-climax, qui présente à la fois le plus d’intérêt vis-à-vis de la problématique de gestion traitée, et qui est également le plus cohérent face à la situation constatée. Enfin chaque milieu fera l’objet d’un suivi qui permettra de surveiller l’évolution d’un milieu afin d’ajuster si nécessaire les mesures de gestion conservatrice ou restauratrice mise en place. 3.2 Mesures de restauration 3.2.1 Lisière bois de Toussac/Pelouse sèche La transition entre le bois de Toussac et la pelouse (Cf. carte n°7), est trop franche. Ici l’écotone lisière est totalement absent. En effet d’un côté, une ancienne clôture grillagée (matérialisant l’ancien périmètre de protection immédiate) empêche l’avancée du bois sur la pelouse et de l’autre Photo n°4 : Lisière grillagée Source : V.Bors - 2010 27 côté la pelouse trop régulièrement tondue empêche le développement d’une végétation arbustive et herbacée progressive. La clôture devra donc être supprimée afin qu’une vraie lisière puisse se développer. Pour cela, la tonte et la fauche de la pelouse seront abandonnées. Aucune intervention ne sera entreprise sur une largeur de 5 à 6m (voir plus) à partir du bois, ainsi une lisière se développera naturellement, passant par des étapes intermédiaires de broussaille et de milieu arbustif. Lorsque les différentes successions (au niveau de la hauteur) de la lisère seront formées, il faudra effectuer sur des périodes de 3 à 5 ans un élagage des premiers individus ligneux et un débroussaillage de la strate arbustive afin de contrôler l’expansion de la lisière, le but étant seulement de recréer une transition douce entre le bois et la pelouse et non de favoriser l’expansion du bois. Dans le coin proche de la Mauldre une sonde de niveau / piézomètre (ouvrage d’exploitation de la nappe phréatique) doit cependant rester accessible aux exploitants du site, pour ce faire une enclave clôturée sera réalisée parallèlement à la Mauldre. La présence d’une clôture en bois et la tonte régulière (à l’intérieur de l’enclave) empêcheront ainsi la lisière de recouvrir cet ouvrage. Carte n°7 : Schématisation de la réhabilitation de la lisière Source : IGN/Géoportail/V.Bors – juin 2010 28 Evaluation des coûts gestion : La réalisation d’une palissade en bois : Une palissade d’une hauteur d’environ 1,80 a un prix au mètre (palissade+piquets) compris entre 30 et 50 € le mètre soit environ 1200 € de matériaux pour 30 mètres. La main d’œuvre avec un coût horaire d’environ 43€ représente environ 600€ sur deux jours de travail soit environ 15 heures. Le coût totale de la réalisation de la palissade et donc d’environ 1800€. La suppression clôture grillagée : représente environ une journée de travail soit 8 heures à 43€ de l’heure cela fait un coût total d’environ 344€. L’élagage et l’entretien périodique de la lisière : est une opération facturée environ 43€ de l’heure. 3.2.2 Pelouse sèche La tonte intense et régulière de la pelouse sèche, a permis une oligotrophisation favorable au milieu, elle a également contribué à lutter contre l’installation de buissons et de jeunes arbres. Cependant cette tonte empêche les plantes héliophiles de se développer et d’effectuer leur cycle biologique intégralement. Il est donc ici question de restaurer cette pelouse sèche ; pour ce faire le procédé de tonte sera abandonné et remplacé par une fauche tardive annuelle. Le principe est le même que la tonte, mais à un stade différent, il consiste à bloquer une évolution eutrophisante et à maintenir une flore de milieu pauvre. La fauche sera effectuée à l’automne car cela permet la mise en réserve de substances nutritives dans les organes souterrains ; cela permet aussi aux espèces tardives d’achever la maturation de leurs graines. Il faut également noter que cette période de fauche ne perturbe pas trop la faune, cependant le fauchage devra toujours être effectué du centre vers l’extérieur de la parcelle fauchée afin de favoriser la fuite de la faune. Les produits de fauche resteront au sol quelques jours, afin que la dissémination des graines soit optimale. Le périmètre de protection immédiat relatif au champ captant interdit pas le dépôt direct de résidus végétaux sur le site, l’exportation des produits sera donc obligatoire. Si la fauche est réalisée par une entreprise extérieure, elle devra prendre en charge l’exportation des résidus de fauche. Autour des ouvrages (locaux et forage), un périmètre (qui sera déterminé précisément avec les exploitants du site) restera régulièrement tondu afin de laisser les alentours des ouvrages accessibles pour les besoins de l’exploitation. Evaluation des coûts de gestion : La fauche avec exportation des produits de fauche a un coût de 50 à 75 € de l’heure soit 600€ pour une journée. 29 3.2.3 Mare La mare dispose aujourd’hui d’une configuration (notamment des berges) qui ne permet pas l’installation d’une flore hygrophile, les berges étant trop abruptes. Le fond de la mare est colonisé à environ 55% par des algues et est envasée sur une profondeur probablement importante, cependant les restrictions liées au périmètre de protection immédiat interdisent le curage des zones de rétention d’eau, aucune intervention n’est donc envisageable. La réhabilitation des berges pourra s’effectuer sur trois secteurs ouverts. Le Secteur nord ne pourra être redessiné car des canalisations liées à l’exploitation d’eau potable passent à proximité des berges, et la bande en herbe qui sépare le fossé des sources de l’étang est trop étroite pour envisager des travaux. Tous les autres secteurs pourront être refaçonnés. L’objectif est d’obtenir un profil de berge progressif (pente douce) afin qu’un maximum de plantes hygrophiles puissent s’installer (espèces différentes selon le niveau de l’eau). Dans un premier temps nous favoriserons la colonisation naturelle des berges, cependant si celle-ci venait à ne pas fonctionner dans les 2 années qui suivent cette modification, il pourra être entrepris d’effectuer des plantations d’espèces locales de plantes hygrophiles. Schéma n°1 : Profil de berge de la mare Source : V.Bors – juin 2010 Les berges du secteur nord, par l’absence de végétation et la présence du ragondin, subissent une érosion qui se traduit par l’effondrement de mottes. Ce phénomène pourrait être limité en mettant en place un fascinage. De nombreuses branches ont été entreposées sur le site (le long des chemins) et les branches des saules (présentes le long du chemin) sont taillées lorsqu’elles gênent le passage des véhicules des exploitants. Celles-ci pourront ainsi être recyclées afin de mettre en place cet aménagement de génie végétal simple à réaliser. Des pieux (réalisés avec de grosses branches) seront plantés verticalement au pied de la berge, ils seront coupés à la hauteur de la berge. Ensuite 30 les branches de saules seront placées sous forme de fagots, en position horizontale entre la berge et les pieux. Photo n°5 : Exemple de fascinage Source : S.M.I.A.C Evaluation des coûts de gestion : La modification des berges effectuée par une entreprise extérieure représenterait un coût d’environ 4500€ comprenant l’opération de terrassement, la location d’engins mécaniques et la main d’œuvre. Cependant la réalisation de cette opération pourrait être réalisée en interne (par Veolia) et permettrai ainsi de réduire considérablement le coût. Végétalisation des berges : Si la recolonisation naturelles des berges ne fonctionnait pas, une végétatilsation complète des berges pourrait être envisagée et ceux pour un coût d’environ 900€ comprenant l’achat de le plantes et la main d‘œuvre. Le coût du fascinage, réalisé avec des matériaux de récupération, peut se réduire à la main d’œuvre, il faut ainsi compter environ 43€ de l’heure. 31 3.3 Mesure de conservation 3.3.1 La ligne des sources (fossé) Malgré un faible courant, le débit des sources permet un bon renouvellement de l’eau. La présence d’une dense végétation arbustive et arborée, lui permet de rester à l’ombre et de garder une température assez basse. Parmi les zones plus dégagées, le bas (Sud) du fossé est peuplé par des espèces hydrophiles. La callitriche des marais est la plus abondante mais on trouve également quelques Phragmites australis. Cette ligne de source dispose donc d’un bon fonctionnement, il conviendra cependant de veiller à ce que celui-ci soit conservé. Pour cela, tous les embâcles gênant la circulation de l’eau devront être régulièrement enlevés. Cette opération pourra être amplifiée sur la partie supérieure du fossé (plus haute en altitude et disposant de moins de sources), en dégageant correctement le cheminement de l’eau, éventuellement en redessinant le fossé à l’aide une pelle. Le développement de la végétation arbustive et arborée ne sera pas entravé, notamment sur les secteurs où la callitriche des marais se développe. Cette plante apprécie le plein soleil et se multiplie considérablement dans les eaux tièdes, elle peut alors devenir envahissante. Il faudra donc veiller à ce que la végétation arbustive soit toujours présente afin de limiter le développement de la callitriche qui est déjà suffisamment présente. La végétation herbacée des berges sera fauchée à l’automne, les quelques pieds de Phragmites australis devront également être coupés afin d’exporter l’azote qu’ils ont accumulé durant leur croissance. Les produits de fauche seront récoltés et exportés de la même manière que ceux de la pelouse sèche. Il faudra veiller à ce que le minimum de résidus de fauche ne tombe a l’eau, sous peine de contribuer à l’enrichissement du milieu. Evaluation des coûts de gestion : L’opération consistant à dégager le cheminement du fossé (partie supérieure) peut être réalisée en 2 à 3 heures avec un coût de 43€ de l’heure soit environ 110 €. L’opération de débroussaillage du fossé, qui sera effectué au maximum 3 fois par ans, est basée, avec l’exportation des résidus, sur un coût horaire d’environ 50 à 75€. 3.3.2 Le bois P6 et le bois de Toussac Les deux espaces ayant une bonne dynamique de fonctionnement et étant référencés sous un code Corine Biotope pour le bois P6, ces boisements disposent d’une bonne valeur patrimoniale. Ils feront l’objet d’interventions ponctuelles, les morts-bois seront laissés au sol pour favoriser son activité 32 biologique. Les vieux individus ligneux ou dans un état sanitaire dégradée seront prélevés, cependant il faudra veiller à laisser les chandelles pour la nidification des oiseaux cavernicoles. Le remplacement des individus prélevés se fera par régénération naturelle. Evaluation des coûts de gestion : Le bûcheronnage, l’abatage d’arbres sont des opérations représentant un coût horaire d’environ 43€. 3.3.3 La clairière P6 La partie au nord du chemin d’accès au forage P6 fera l’objet de deux traitements différents. La partie de broussailles (Nord-est de la parcelle) sera fauchée régulièrement car la présence de cirses et de chardons a été constatée, leur multiplication est à éviter. La fauche régulière, minimum 5 fois par an, évitera aux plantes d’effectuer leur cycle biologique en entier et ainsi évitera la production de graines. Les produits de fauche seront exportés, au même titre que les produits de la pelouse sèche. Cette fauche précoce entrainera un appauvrissement du milieu, ainsi lorsque les espèces indésirables ne repousseront plus (sol trop pauvre pour leur développement et épuisement des rhizomes), les fauches seront peu à peu retardées jusqu'à obtenir une pelouse sèche avec une gestion par fauche tardive. La lisère entre cette clairière et le bois P6 étant bien développée, il faudra faire attention lors de la fauche, à ne pas trop empiéter sur la strate herbacée/arbustive de la lisière. D’autre part le massif de roseaux communs (Phragmite australis) présent sur ce secteur, fera lui l’objet d’une fauche tardive avec exportation du produit de fauche, au début de l’hiver afin que la dissémination des graines soit effectuée pour favoriser son développement. La partie au Sud du chemin d’accès au forage P6 fera également l’objet de deux traitements différents, la partie centrale a fait l’objet d’un apport minéral lors de récents travaux, celle-ci sera laissée en l’état afin de favoriser l’apport de matière organique pour que le sol puisse se former. Les parties Est et Ouest, enherbées, seront gérées par fauche tardive, selon les mêmes recommandations que la pelouse sèche. Cependant la partie Est étant proche de la berge de la Mauldre il faudra utiliser du matériel de fauche léger pour ne pas fragiliser la berge, une fauche manuelle peut être également envisagée. Evaluation des coûts de gestion : La fauche avec exportation des produits de fauche a un coût de 50 à 75 € de l’heure soit 600€ pour une journée. 33 3.3.4 La Mauldre La Mauldre étant un cours d’eau domanial, le syndicat de commune est propriétaire des berges et a l’obligation juridique de les entretenir au même titre qu’un riverain. La gestion et l’utilisation de la ressource en eau du bassin hydrographique de la Mauldre, mais aussi sa mise en valeur et sa protection sont réglementées par le schéma d’aménagement et de gestion des Eaux « Vallée de la Mauldre et de ses affluents ». Ainsi un guide des riverains, consacré à l’entretien des berges et du cours d’eau a été édité. Le SAGE étant un document réglementaire ayant fait l’objet de nombreuses études préalables, la gestion des berges de la Mauldre sur le site du champ captant de Cressay fera entièrement référence aux recommandations élaborées par le SAGE. « Le guide du riverain de la Mauldre et de ses affluents » sera respecté. Il fait référence à l’entretien du lit mineur, l’entretien de la végétation, à la lutte contre les pollutions, à la lutte contre les espèces envahissantes et à la lutte contre les animaux nuisibles. 3.4 Mesures de suivi L’ensemble du site devra faire l’objet d’un suivi faunistique et floristique complet. En effet il est primordial de suivre l’évolution des milieux quant aux mesures de gestion qui seront mises en place, afin d’effectuer des réajustements si nécessaire. La clairière P6 ayant fait l’objet d’un apport récent de matières minérales (remblai), aucune intervention n’est envisagée pour le moment. Cependant un suivi faunistique et floristique est primordial afin de suivre l’évolution du milieu pour adapter les mesures de gestion future, qui s’orienteraient vers la réhabilitation de la clairière si la recolonisation du milieu par des espèces locales ne fonctionnait pas. Dans ce cas là, il pourrait être envisagé d’enlever le remblai et d’effectuer un léger décapage du sol afin de favoriser la recolonisation de la clairière par des espèces locales. 34 Conclusion Le processus « Protéger le milieu naturel », engagé par Veolia Eau témoigne d’une volonté forte de promouvoir la biodiversité autour de ses activités. La mosaïque de milieux qu’offre le champ captant de Cressay, mérite une gestion et une protection adaptées. Le diagnostic écologique effectué durant ce stage, a permis de mettre en avant des milieux ayant ou pouvant avoir une valeur patrimoniale intéressante, moyennant quelques interventions de réhabilitation et de mesures de conservation simples. Malgré les contraintes liées à la situation juridique du site, des propositions de gestion simples et cohérentes avec la problématique ont pu être réalisées, ainsi la mise en valeur de la mare par la restauration de ses berges, le retour des pelouses sèches par la mise en place de fauches tardives, la conservation d’un bois d’aulnes et la gestion durable des berges de la Mauldre selon le SAGE, montrent qu’un milieu semi-naturel destiné à l’origine à un usage industriel peut faire l’objet de toutes les préoccupations afin de favoriser le développement de la biodiversité. Les propositions de gestion faites, permettent donc à la fois de conserver la diversité qu’offre le site de Cressay en favorisant le développement de la biodiversité, mais aussi de réduire les coûts liés à sa gestion. En effet la gestion intensive actuelle est très couteuse et malgré les quelques investissements que prévois les propositions de gestion, comme la restauration des berges de la mare, le coût total de gestion que prévoit ces proposition amène une réduction significative des dépenses sur le moyen et long terme. Les résultats et les solutions trouvées sur le champ captant de Cressay ne peuvent aujourd’hui qu’encourager à engager cette politique sur les nombreux autres sites qui peuvent en bénéficier. 35 Bibliographie Rapports et études. Burgeap document. Coupe géologique des forages Sade, Sondaralp, Sauvage, P6, Toussac – Carte de disposition des puits sur le champ captant. Conseil général des Yvelines, Conseil régional IDF, Agence de l’eau Seine-Normandie Comité du Bassin Hydrographique de la Mauldre et de ses Affluents (COBAHMA). Guide du riverain de la Mauldre et de ses affluents, Mars 2009. Comité du Bassin Hydrographique de la Mauldre et de ses Affluents (COBAHMA). Schéma d’aménagement et de gestion des eaux « Bassin de la Mauldre et de ses affluents », 4 janvier 2001. L.DEVER (Hydrogéologue agrée). Définition des périmètres de protection de champ captant de Cressay […], édition mai 2002. Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Carte, révision / extension du Parc de la Haute Vallée de Chevreuse –Périmètre d’étude, Juillet 2009. Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse - SAFEG, Département eau et environnement. Schema général de restauration et de gestion de la Saone aval – fiche technique n°11 : Fascinage. Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Schéma d’occupation des sols de la Mauldre. Parc Interrégional du Marais Poitevin. Milieux ouverts, restauration et/ ou gestion, cahier des charges ($ montant des coûts de gestion), janvier 2009 ; Véolia Eau Agence de Rambouillet. Coupe géologique schématique entre la zone industrielle et le champ captant de Cressay, Archive. Véolia Eau Agence de Rambouillet. Carte, Champ captant de Cressay –Implantation des ouvrage , Archive. Veolia Eau, FRAPNA. Gestion de la biodiversité sur les sites du Service Lyon Agglomération BILAN 2006, Février 2007. Veolia Eau IDFC. Station d’épuration de Magny en Vexin – Proposition de gestion différenciée des espaces verts, juillet 2007. Veolia Eau IDFC. Usine d’Annet sur Marne – Proposition de gestion différenciée des espaces verts, juillet 2009. 36 Veolia Environnement. Rapport annuel et de développement durable 2008 Ouvrages. Ecole National du Génie Rural, des Eaux et Forêts (ENGREF). Corine Biotope (code). (ATEN). Fischesser.B et Dupuis-Tate.M-F. Le guide illustré de l’écologie. Edition de la Martinière, 2007. Natura 2000. « Cahier d’Habitats » Natura 2000. Ministère de l’écologie et du développement durable. Réserves Naturelles de France, CHIFFAUT A., Guide méthodologique des plans de gestion de réserves naturelles. Cahier technique n°79. MEED/ATEN, 2006. Réserves Naturelles de France. Principales méthodes d’inventaire et de suivi de la biodiversité. ATEN, 2004. 37 Tables des Annexes Annexe 1 : Carte – Etude du synclinal de la Mauldre, implantation du champ captant –Archive Veolia Eau Rambouillet -11 juillet 94 Annexe 2 : Coupe géologique schématique entre la zone industrielle et le champ captant de Cressay - Archive Veolia Eau Rambouillet Annexe 3 : Carte – Périmètre de Protection Rapproché - Professeur L.DEVER Hydrogéologue agrée –mai 2002 Annexe 4 : Extrait de « Définition des périmètre de protection du champ captant de Cressay*…+ » -Professeur L.DEVER Hydrogéologue agrée –mai 2002 Annexe 5 : Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ captant de Cressay (78). Annexe 1 : Etude du synclinal de la Mauldre, implantation du champ captant Annexe 2 : Coupe géologique schématique Annexe 3 : Périmètre de protection rapproché Annexe 4 : Extrait du rapport de l’hydrogéologue - Périmètre de protection Annexe 4 : Extrait du rapport de l’hydrogéologue - Périmètre de protection Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ captant de Cressay (78). Les listes qui suivent ne sont pas exhaustives, elles sont issues d’inventaires, d’observations et de témoignages de riverains et d’exploitants du site de Cressay. Période d’inventaire : Août 2009 Flore Espèces Statut Amarantine à épi vert clair, Amaranthus hybridus Aucun Angélique des bois, Angelica silvestris Aucun Aulne glutineux, Alnus glutinosa Aucun Ballote noire, Ballota nigra Aucun Berce commune, Heraclum sphondylium Aucun Bouillon blanc, Bonhomme, Verbascum thapsus Aucun Bouton d’or, Ranunculus acris Aucun Brunelle commune, Prunella vulgaris Aucun Callitriche des marais, Callitiche stagnalis Aucun Chardon bardane, Carduus personata Aucun Chélidoine, Chelidonium majus Aucun Chénopode blanc, Chenopodium album Aucun Cirse des Champs, Cirsium arvense Aucun Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea Aucun Crépide capillaire, Crepis capillaris Aucun Douce amère, Solanum dulcamara Aucun Epiaire des bois, Stachys sylvatica Aucun Epilobe des marais, Epilobium palustre Aucun Epilobe hirsute, Epilobium hirsutum Aucun Erable sycomore, Acer pseudoplatanus Aucun Eupatoire à feuilles de chanvre, Eupatorium Aucun canabinum Frêne élevé, Fraxinus ecxelsior Aucun Galeopsis orné, Galeopsis speciosa Aucun Galéopsis tétrahit, Ortie royale, galeopsis tetrahit Aucun Galinsoga cilié, Galinsoga quadriradiata Aucun Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ captant de Cressay (78). Géranium découpé, Geranium dissectum Aucun Gouet maculé, Arum maculatum Aucun Grande consoude, Symphytum officinale Aucun Grande ortie, Urtica dioica Aucun Herbe à Robert, Geranium robertianum Aucun Jonc commun, Juncus Communis Aucun Laiteron des champs, Sonchus arvensis Aucun Laitue scariole, Lactuca serriola Aucun Lamier blanc, Ortie blanche, Lamium album Aucun Lamier rouge, ortie rouge, Lamium purpureum Aucun Lierre, Hedera helix Aucun Linaire bâtarde, Velvote, Kickxia spuria Aucun Linaire élatine, Kickxia elatine Aucun Liseron des haies, Calystegia sepium Aucun Lotier corniculé, Pie de poule, Lotus corniculatus Aucun Luzerne lupinine, Minette, Medicago lupulina Aucun Lycopode d’Europe, Chanvre d’eau, Lycopus Aucun europaeus Matricain inodore, Tripleurospermum indorum Aucun Matricain odorant, Matricaria discoidea Aucun Menthe aquatique, Mentha aquatica Aucun Menthe en épi, Mentha spicata Aucun Merisier, Prunus avium Aucun Morelle noire, Solanum nigrum Aucun Mouron des oiseaux, Stelaria media Aucun Mouron rouge, Anagallis arvensis Aucun Népéta glabre, Nepeta nuda Aucun Noisetier, Corylus avelana Aucun Ortie brûlante, Urtica urens Aucun Patience à feuille obtuse, Rumex obtusifolius Aucun Patience des marais, rumex palustris Aucun Pâquerette, Bellis perennis Aucun Persicaire, Persicaria maculosa Aucun Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ captant de Cressay (78). Peuplier tremble, Populus tremula Aucun Pavot douteux, Papaver dubium Aucun Picride vipérine, Picris echioides Aucun Pissenlit, Taraxacum rudelaria Aucun Plantain lancéolé, Plantago lanceolata Aucun Plantain majeur, Grand plantain, Plantago major Aucun Plantain moyen, Plantago media Aucun Platane, Platanus hispanica Aucun Potentille printanière, Potentilla neumaniana Aucun Pulicaire dysentérique, Pulicaria dusenterica Aucun Renoncule rampant, Ranunculus repens Aucun Renoncule scélérate, Ranunculus sceleratus Aucun Ronce commune, Rubus fructicosus Aucun Rorippa des forêts, Rorippa silvestris Aucun Roseau commun, Phragmites australis (Cav.) Steud. Aucun Salicaire commune, Lythum salicaria Aucun Saule blanc, Salix alba Aucun Saule cendré, Salix cinerea Aucun Saule pleureur, Salix babylonica Aucun Saule tortueux, Salix matsudana Aucun Silène enflé, Silene vulgaris Aucun Sureau noir, Sambucus nigra Aucun Trèfle des prés, Trifolium pratense Aucun Trèfle fraisier, Trifolium fragiferum Aucun Trèfle rampant, Trèfle Blanc, Trifolium repens Aucun Troène des jardins, Ligustrum ovalifolium Aucun Véronique petit-chêne, Veronica chamaedrys Aucun Verveine officinale, Verbena officinalis Aucun Vesce cultivée, Viscia cultiva Aucun Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ captant de Cressay (78). Faune Mammifère : Espèces Statut Blaireau, Meles meles Aucun Campagnol terrestre, Arvicola terrestris Aucun Chevreuil, Capreolus capreolus Aucun Ecureuil roux, Sciurus vulgaris Protection nationale (France) Lapin de garenne, Oryctolagus cuniculus Aucun Lièvre d’Europe, Lepus europaeus Aucun Ragondin, Myocastor coypus Espèces invasives Ras musqué, Ondatra zibethicus Espèces invasives Renard, Vulpes vulpes Aucun Oiseaux Espèces Statut Bernache du canada, Branta canadensis Aucun Buse variable, Buteo Buteo Protection nationale (France) Canard colvert, Anas platyrhynchos Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Chevêche d’Athéna, Athene noctua Protection nationale (France) Corneille noire, Corvus corone Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Fauvette à tête noire, Sylvia atricapilla Protection nationale (France) Gallinule poules d’eau, Gallinula chloropus Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Geai des chênes, Garrulus glandarius Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Grimpereau des bois, Certhia familiaris Protection nationale (France) Grive musicienne, Turdus philomelos Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Héron cendrée, Ardea cinerea Protection nationale (France) Annexe 5 Liste générale non exhaustives des espèces de faune et de flore recensées sur le champ captant de Cressay (78). Hirondelle de fenêtres, Delichon urbica Protection nationale (France) Martin pécheur d’Europe, Alcedo atthis Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)), Protection nationale (France) Merle noir, Turdus merula Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Mésange à longue queue, Aegithalos caudatus Protection nationale (France) Mésange charbonnière, Parus major Protection nationale (France) Mésange bleue, Parus caeruleus Protection nationale (France) Pic épeiche, Dendrocopos major Aucun Pic vert, Picus viridis Protection nationale (France) Pigeon ramier, Columba palumbus Protection Européenne (Directive Oiseaux (79/409/CEE)) Pinson des arbres, Fringilla coelebs Protection nationale (France) Sitelle torchepot, Sitta europaea Protection nationale (France) Troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes Protection nationale (France) Papillon Espèces Statut Belle argus, Lysandra bellargus Aucun Flambé, Iphiclides podalirius Aucun Piéride du chou, Pieris brassicae Aucun Citron, Gonepterix rhamni Aucun Belle dame, Vanessa Cardui Aucun Vulcain, Vanessa atalanta Aucun Demi-deuil, Melanargia galathea Aucun Ecaille chinée Aucun Myrtil, Maniola jurtina Aucun Poisson Espèces Carpe commune, Cyprinus carpio Statut Aucun