TIZI OUZOU Une grave pénurie de lait à l’horizon Le Quotidien Lire en page 9 l’article de Kamel Boudjadi Mercredi 9 Avril 2014 n°4096 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI SELLAL EN MEETING AVEC LES ASSOCIATIONS FÉMININES LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE ATTEINDRA 80 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2030 «Bouteflika est tombé YOUCEF YOUSFI malade pour l’Algérie» TIRE LA SONNETTE D’ALARME Le directeur de campagne du président affirme que son candidat défendra bec et ongles la femme algérienne. «Nous n’accepterons jamais de voir de la “hogra” à l’égard de la femme algérienne», a-t-il averti. Le Premier ministre par intérim et ministre de l’Energie et des Mines souhaite une augmentation progressive et rationnelle des tarifs de l’électricité. Lire en page 4 l’article de Walid Aït Saïd Lire en page 24 l’article de Salim Aggar LE L E I NT 4 E SID 01 É PR 2 MALGRÉ LEUR MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS ILS ONT OSÉ ALLER AU CHARBON Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt Phs : R. Boudina Tribun hors pair, opposant féroce, on oublie souvent de rappeler que Fawzi Rebaïne a été un vieux client des geôles du régime. CONTREBANDE, RETRAITÉS DE L’ARMÉE, VICTIMES DU TERRORISME… ALI BENFLIS CASSE LES TABOUS Lire en page 6 l’article de notre envoyé spécial à Tébessa Idir Tazerout LES CANDIDATS EN LICE FONT CAMPAGNE CONTRE L’ABSTENTION Comment convaincre les indécis Lire en page 6 l’article de Mohamed Boufatah SANTÉ, ÉDUCATION, ARMÉE, POLICE… CES GISEMENTS DE VOIX QUE DRAGUENT LES CANDIDATS Lire en page 7 l’article de Mohamed Touati GRATUITÉ ET RÉDUCTIONS POUR INTERNET, TRANSPORT, TOURISME, ETC... CRISE UKRAINIENNE L’OTAN 10 000 cartes JOUE pour les jeunes L’ESCALADE Lire en page 13 l’article de Bachir Boutebina Lire en page 16 L’Actualité LE L E I NT 4 E SID 01 É PR 2 MERCREDI 9 AVRIL 2014 MALGRÉ LEUR MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS ILS ONT OSÉ ALLER AU CHARBON TRIBUN HORS PAIR, opposant féroce, on oublie souvent de rappeler que Fawzi Rebaïne a été un vieux client des geôles du régime. Slimane, à Médéa, en 1953, Moussa Touati a fait ses classes dans les corps constitués après des études secondaires à Benghazi, puis à Damas. Il s’engage, en 1972, pour cinq ans dans l’armée, il intègre la douane en 1977 avant de devenir fonctionnaire de police en 1980. C’est en 1999 qu’il crée le FNA (Front national algérien). Moussa Touati qui sait enflammer les foules prône la mise en place d’une charte nationale qui «consacrera la souveraineté du peuple» et permettra aux citoyens d’exprimer «librement leurs choix». Il vise également une «société plurielle garantissant aux citoyens le droit à la différence et à la liberté d’expression». En outre, le parti plaide pour un régime parlementaire et une économie sociale pour réduire les inégalités. B. T. I BRAHIM TAKHEROUBT ls sont trois : Belaïd Abdelaziz, Ali Fawzi Rebaïne et Moussa Touati. Depuis que le Conseil constitutionnel a rendu son verdict annonçant la liste officielle des candidatures à la présidentielle, c’est l’orage médiatique. Les trois hommes politiques subissent les impitoyables projecteurs de l’actualité. On les appelle les lièvres, de boiteux chevaux de course, les éléments de décor, les postulants non sérieux. On dit d’eux qu’ils cautionnent une élection sans enjeux dont les résultats sont connus d’avance, ils prêtent main au régime vacillant. Bref, les quolibets fusent à satiété et eux s’en vont insouciants, insensibles aux piques. Malgré leur manque de moyens humains et matériels, ces «petits candidats» acceptent d’aller au charbon. Mais gare aux petits, ils leur arrivent de mordre aux mollets ! Le premier d’entre eux, le plus jeune, vivace, dynamique, à la fois télé et photogénique, est Belaïd Abdelaziz. Il se jette dans l’arène de la présidentielle et le docteur veut, à sa manière, apporter une médication à une Algérie «malade». Durant ses meetings de campagne électorale, Belaïd Abdelaziz se distingue par ses propositions qui accrochent les électeurs, qui ne laissent jamais indifférent. A titre d’exemple, c’est lui qui a, à partir de Djelfa, proposé un Service national pour les jeunes filles universitaires. C’est à partir de Laghouat, une wilaya pétrolière par excellence, qu’il met en garde contre l’utilisation «irrationnelle» de l’argent du pétrole, «une richesse qui n’est pas éternelle», a-t-il rappelé, soulignant l’importance de trouver d’autres moyens de développer le pays sans recourir aux hydrocarbures, à l’instar de l’agriculture. A Tizi Ouzou, contrairement aux autres candidats, Belaïd ne sombre pas Ph : R. Boudina I Belaïd Abdelaziz, Ali Fawzi Rebaïne et Moussa Touati dans les clichés. Ce n’est pas de l’officialisation de tamazight qu’il parle. Tizi Ouzou a, selon lui, besoin d’un aéroport et d’un port. Ex-membre du comité central du FLN, il a créé en 2012 son propre parti politique, le Front El Moustakbal. A 51 ans, Abdelaziz Belaïd, mène son marathon électoral sous le slogan : «L’avenir, c’est maintenant.» La stratégie du candidat du parti El Moustakbal se résume en quelque sorte à cette phrase d’un éminent chancelier allemand qui disait, « le grand art c’est de durer ». Belaïd Abdelaziz a trouvé le moyen de durer. Par sa campagne électorale, il vient de s’installer au cœur de la vie politique nationale et pour longtemps. Tribun hors pair, opposant féroce, on oublie souvent de rappeler que Fawzi Rebaïne, issu d’une famille révolutionnaire, a été un vieux client des geôles du régime. Il a fait ses classes à la prison de Berrouaghia à Médéa. Après avoir fondé la première Ligue des droits de l’homme en juin 1985, il est arrêté une seconde fois le 5 juillet de la même année pour atteinte à la sûreté de l’État et constitution d’association illégale. Il est alors condamné à 13 ans de prison à Lambèse (Batna), puis libéré le 26 avril 1987. C’est lui qui a fondé, en octobre 1988, le Comité national contre la torture avant de créer en 1991, le parti AHD 54. C‘est au nom de ce parti qu’il se présente pour la troisième fois à la présidentielle. Son credo est toujours le même : le départ du régime corrompu et corrupteurs. C’est le slogan : «Développement, excellence égalité» qu’il mène sa campagne électorale et s’engage pour un changement radical, passant par la révision de la Constitution. « Le problème majeur du pays réside dans le manque de confiance entre le pouvoir et le peuple», estime-t-il. Enfin, Moussa Touati qui n’est plus à présenter sur la scène politique puisqu’il a déjà fait ses classes dans la présidentielle. Le président du Front national algérien a été recalé par le Conseil constitutionnel en 2004, candidat malheureux en 2009, il prétend au palais d’El Mouradia pour la deuxième fois. Natif de Béni MOUSSA TOUATI À BEJAIA «Il faut lever l’immunité parlementaire» TOUT EN PLAIDANT pour la levée de l’immunité, le candidat Touati a tiré à boulets rouges sur les partisans du 4e mandat mettant à nu leurs intentions. I AREZKI SLIMANI a président du FNA, candidat à l’élection prési dentielle du 17 avril, a plaidé, hier à Béjaïa, pour la levée de l’immunité parlementaire de tous les responsables de l’Etat (députés, ministres et président) afin, a-t-il expliqué, de permettre des poursuites judiciaires contre tous ceux qui pillent l’argent public. Lors de cette sortie électorale, Moussa Touati ne s’est pas montré tendre avec les tenants du système, accusés de tous les maux que vit présentement l’Algérie. « Ils ont réussi ce que la France n’a pas pu faire », a-t-il asséné, allusion faite à la dérive séparatiste que menace le pays. « Il n’y a ni Chaoui, ni Kabyle, ni Mozabite, nous sommes tous des Algériens », a-t-il martelé devant une assistance peu nombreuse. Prévu à 9 h, le meeting électoral du FNA n’a commencé qu’aux environs de 10h30 minutes. A l’entrée du TRB, une affiche invite les citoyens à assister à la rencontre, précisant l’inutilité d’une invitation. Cela n’a pas suffi au candidat Touati pour remplir la salle. D’emblée, le candidat déclarera que « l’Algérie est la nation de tous et non celle d’un groupe », soulignant que «le système actuel a dépouillé la nation de tout, y compris de ses valeurs ». « Où est la souveraineté du peuple ? L’Algérie est-elle aussi stérile pour ne pas enfanter des agriculteurs, des industriels, bref des enfants capable de développer le pays ?», s’est-il interrogé, allusion à la forte dépendance du pays des importations. L Revenant à la rente pétrolière, le candidat Touati dira que « 20% de la rente vont dans les poches des tenants du système », allant jusqu’à chiffrer la valeur détournée à « plus de 216 milliards de dollars dans les poches de 36 000 Algériens ». Après cette gymnastique de chiffres, Touati aborde le 4e mandat qui, soutientil, « reconduit un candidat pour signer l’amnistie générale ». L’autre scénario consisterait, selon Touati, « à aller vers une transition avec leurs idées », entendre par là celles des tenants du système qu’il nommera en les personnes de Sellal, Hamrouche, Ouyahia et Ali Benflis qui, dira-t-il encore, « sont à la solde de la France », un pays colonisateur qui « n’ a en fait jamais quitté l’Algérie ». Le financement de la campagne, les avantages du candidat sortant ainsi que l’identité amazighe sont d’autres points sur lesquelles s’est focalisé le candidat Touati qui mettra en exergue sa volonté et celle de son équipe à faire de l’Algérie « un Etat de droit où les libertés, l’équité et le droit rayonneront ». A propos de tamazight, Moussa Touati a proposé la création d’une académie pour unifier cette langue avant de généraliser son enseignement. Actualité oblige, le candidat Touati a commenté les derniers événements qui ont secoué la ville de Béjaïa, accusant directement les organisateurs du meeting de Sellal à la Maison de la culture d’avoir importé le public empêchant celui de Béjaïa de dire son mot. C’est pourquoi, aux yeux du candidat Touati, la situation a viré à la violence. A. S. 3 E L’ DITORIAL Poutine pointe les binationaux I ZOUHIR MEBARKI ’agent secret devenu chef d’Etat. Avant de devenir le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine avait fait toute sa carrière dans les services de renseignements extérieurs de son pays. Il avait pour nom de code « Platov ». C’est dire que l’art de la manip et de la déstabilisation des Etats par d’autres Etats étrangers, ne lui est pas inconnu. C’est-à-dire la « main de l’étranger » qui fait rire comme des fous certains dans notre pays, mais du tout Vladimir Poutine. Lundi dernier, il a demandé aux services de sécurité russes de demeurer en état d’alerte. Et de surveiller particulièrement certaines ONG. La situation en Ukraine a débouché sur le rattachement de la Crimée à la Russie. Depuis, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, proche de la frontière avec la Russie, Kharkov et son million et demi d’habitants, veut suivre l’exemple de la Crimée. Hier, les troupes ukrainiennes ont bouclé la ville pour reprendre le contrôle du bâtiment de l’administration régionale qui était aux mains des partisans du rattachement à la Russie. D’autres régions de l’est de l’Ukraine bougent de la même façon. Bien sûr, la situation est loin de plaire à l’Occident qui prépare, sans nul doute, une riposte. La situation a tellement dégénéré dans cette partie Est de l’Ukraine qu’un navire de guerre américain faisait route, hier, vers la mer Noire. Des préparatifs dont il doit avoir les détails, qui ont poussé Poutine à renforcer l’état d’alerte. Le président russe a mis en garde son opinion contre les agissements de certains groupuscules. « Il faut voir la différence entre s’opposer de manière civilisée au pouvoir et servir des intérêts étrangers au détriment de son propre pays » a-t-il précisé. Il faut rappeler que le danger évoqué par Poutine n’est pas nouveau. En 2012, il a dû faire voter une loi obligeant les ONG qui bénéficient de financements étrangers à se déclarer comme « agents de l’étranger ». On apprend qu’en 2013, quelque 46 cadres russes travaillant pour les services de renseignements étrangers ont été débusqués par les services de sécurité russes. Si dans notre région il est question de propagation du « printemps arabe », en Russie, Poutine parle de « révolutions de couleur » pour les changements de pouvoir orchestrés par les Occidentaux comme la « révolution Orange » en Ukraine en 2004 et la « révolution des Roses » en Géorgie en 2003. Remarquez, dans notre région le premier « printemps arabe » a eu lieu en Tunisie et avait porté d’abord, le nom de « révolution du Jasmin » avant d’être précipitamment « débaptisé ». Que ce soit aux noms de couleurs, de fleurs ou autres, le procédé de déstabilisation reste le même, ici ou là-bas. Parce qu’il en connaît les arcanes, le président russe vient de pousser d’un cran supplémentaire la stratégie de défense de son pays. « Il ne faut laisser aucune faille pour ceux qui ne s’occupent pas de défendre les intérêts des citoyens russes, mais défendent les intérêts d’Etats étrangers à l’intérieur de la Russie » a-til déclaré pour expliquer sa décision de surveiller étroitement les Russes détenteurs d’une double nationalité. C’est dans ce même sens qu’un parlementaire russe vient d’introduire une proposition de loi obligeant tous les Russes détenteurs d’une double nationalité d’en faire la déclaration. Une proposition a été approuvée par Poutine. Voilà où en est la Russie, grande puissance face aux Etats-Unis, avec la « main de l’étranger ». Pendant ce temps-là, chez nous, quelques-uns persistent (le dernier rallié était sur le plateau de Canal-Algérie, lundi soir) à faire croire aux Algériens que cette « main » n’existe pas. Comme le ridicule ne tue pas (la bêtise oui !) et s’ils suivent l’actualité internationale, ils n’hésiteront pas à dire que les décisions de Poutine les font rire. Quant aux Algériens, s’ils élisent le 17 avril les « rieurs », ils pleureront encore plus fort qu’en 1990 ! Z. M. L L’Actualité LE L E I NT 4 E SID 01 É PR 2 MERCREDI 9 AVRIL 2014 SELLAL EN MEETING AVEC LES ASSOCIATIONS FÉMININES «Bouteflika est tombé malade pour l’Algérie» LE DIRECTEUR de campagne du président affirme que son candidat défendra bec et ongles la femme algérienne. « Nous n’accepterons jamais de voir de la ‘’hogra’’ à l’égard de la femme algérienne », a-t-il averti. I WALID AÏT SAÏD es milliers de femmes s’é taient donné rendez-vous, hier, pour un mégameeting de soutien au candidat Bouteflika. Dès les premières heures de la matinée, des centaines de bus venus de plusieurs wilayas du pays, avaient «débarqué» à la salle HarchaHacène d’Alger. A leur bord, des femmes proches d’associations féminines venues apporter leur soutien au président sortant. Il y avait également des jeunes femmes du mouvement associatif et sportif. Elles arboraient fièrement les casquettes et tee-shirts à l’effigie de Bouteflika où était inscrit «Boutef reste mon choix», qui leur avaient été offerts à l’entrée. Certains criaient à la gloire du président sortant, alors que d’autres dansaient au rythme des chansons patriotiques et des variétés diffusées en boucle par les organisateurs. Une véritable ambiance de fête pour ce meeting au parfum très féminin…Ces femmes n’avaient d’yeux que pour un seul homme, celui dont elles portaient précieusement la photo entre les mains, à savoir le candidat Bouteflika. Mais, elles ont dû se contenter de son directeur de campagne Abdelmalek Sellal. Dès sa prise de parole l’ex-Premier ministre a tenté de justifier l’absence de son candidat, non sans sauvegarder l’idéalisme qu’elles ont pour Bouteflika. «Cet homme s’est toujours sacrifié pour l’Algérie. Il est tombé malade pour l’Algérie », lance-t-il d’emblée. « Depuis l’âge de 16 ans où il est monté au maquis, jusqu’à cette année où il a accepté de se représenter pour sauvegarder la stabilité du pays proie de certains qui n’ont pas accepté qu’il ne soit pas tombé dans le piège des printemps arabes, Bouteflika fait passer l’intérêt de l’Algérie avant lui », ajoute-t-il devant une salle chauffée à blanc.. Il n’en fallait pas plus pour déclencher les youyous de ces femmes qui criaient à la gloire de AMAR SAÂDANI À CONSTANTINE «Le 17 avril sera une date historique» I IKRAM GHIOUA F ace à une assistance forte de 800 personnes, le secrétaire général du FLN et représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 17 avril 2015, Amar Saâdani, a tenu un semblant de meeting qui n’aura duré que 10 minutes, hier, au Centre culturel Mohamed-El Yazid, d’El Khroub. A l’origine d’une polémique avant la campagne électorale suite à ses accusations contre le DRS, Amar Saâdani s’est tout juste contenté d’appeler les Algériens d’aller voter en masse. Pour cet orateur, la date du 17 avril sera historique pour l’Algérie, soulignant que le peuple est conscient de l’importance de ces urnes via lesquelles les Algériens seront capables de donner une belle leçon de démocratie. Il affirme, en outre, que son candidat sera réélu à la tête de la magistrature suprême. « N’ayez aucun doute, Abdelaziz Bouteflika sera le futur président de tous les Algériens », Une phrase qui a été énergiquement applaudie par les partisans d’un 4e mandat, intervenant comme une réponse à ceux qui anticipent sur la fraude électorale. Mais aussi pour répondre à ceux qui prétendent à une victoire d’avance. L’orateur glissera un mot sur la tolérance qui manque à certains, la sérénité et la paix que souhaite le peuple. Méprisant l’assistance avenue l’écouter, Saâdani qui prononcera un discours succinct, quittera la salle aussitôt. Contrairement aux meetings animés par Belkhadem, Sellal et les autres candidats en course, les autorités locales ont dressé un important dispositif sécuritaire allant jusqu’à la fouille. Des mesures entreprises en signe de prévention, confient des sources sécuritaires, relatives aux événements qui ont eu lieu à Béjaïa. I. G. Ph : R. Boudina D Elles arboraient fièrement les casquettes et tee-shirts à l’effigie de Bouteflika Bouteflika. Youyous, ambiance festive à la gloire de Bouteflika, Sellal ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le mariage… «Bouteflika est marié à l’Algérie», rétorque-t-il. Le chef de file de la campagne du président sortant évoque ensuite les acquis de la femme algérienne sous le règne de Bouteflika. « Bouteflika a donné ses droits à la femme algérienne et continuera à le faire. Je cite l’exemple de la révision de la loi de la famille, de celle de la nationalité, de la loi sur la représentativité des femmes dans les assemblées élues. Notre Assemblée populaire nationale compte désormais 146 femmes (plus de 30%) », rappelle-t-il fièrement, avant de promettre que Bouteflika défendra bec et ongles la femme algérienne. « Bouteflika va défendre les femmes contre la violence », a-t-il dit, ajoutant que « les droits des femmes seront défendus ». D’ailleurs, il parle du pro- gramme électoral de son candidat qui « consacre une grande partie à la femme ». « Le président candidat, Abdelaziz Bouteflika consacrera davantage la lutte contre les violences faites aux femmes pour leur assurer quiétude et dignité en Algérie », a-t-il insisté. « Je peux vous garantir au nom de Abdelaziz Bouteflika que les droits de la femme, quels que soient les domaines, seront consolidés dans son prochain programme quinquennal. La lutte contre les violences faites aux femmes sera consacrée davantage, car il s’agit d’un phénomène intolérable. C’est ‘’haram’’», a-t-il affirmé. «Nous n’accepterons jamais de voir la «hogra» à l’égard de la femme algérienne. La femme algérienne doit vivre dignement et dans la quiétude dans son pays », at-il martelé, en appelant les femmes à aller de l’avant et ne jamais faire marche arrière, car elles représentent aux côtés de l’homme, « l’avenir de l’Algérie et le fondement d’une vraie démocratie ». M. Sellal a également recommandé à la femme algérienne de préserver ses acquis réalisés durant les trois précédents mandats présidentiels, notamment dans les domaines de l’emploi, de l’université au Parlement, en l’encourageant à avoir confiance en ses capacités afin de contribuer efficacement au développement économique du pays et à l’instauration de la paix et la stabilité. Néanmoins, il conditionne la sauvegarde de ces acquis par la réélection de Bouteflika… «Avancez et soyez sûrs que le programme de Bouteflika garantira l’égalité entre l’homme et la femme », a-t-il soutenu, en soulignant que la consolidation des droits individuels et collectifs de l’homme comme ceux de la femme, représente un des principes sur lequel sera fondée la nouvelle République que propose le candidat Bouteflika. Abdelmalek Sellal a profité de ce meeting pour rendre hommage à toutes les femmes algériennes qui ont lutté, combattu et sacrifié leurs vies pour l’Algérie et celles également qui ont défendu la cause féminine et réussi à arracher leurs droits. Il a également insisté sur le rôle de la femme, d’une manière générale, dans la sauvegarde de la cohésion sociale. « Vous avez un rôle important à jouer dans la société. Vous devez apprendre à vos enfants le respect d’autrui, la culture du pardon, celle du vivre-ensemble en toute harmonie, et bien sûr l’amour de la patrie…C’est vous qui leur tracez le chemin pour défendre le pays », certifie-t-il en insistant sur la stabilité du pays. Enfin, le directeur de campagne de Bouteflika est revenu sur son fameux « à midi, lazem naglbou dominou » de 2009, mais d’une façon plus subtile… « Le 17 avril, votre devoir sera de réveiller vos hommes et vos enfants pour qu’ils aillent voter», a-t-il encore lancé. « Et le soir, on fera tous la fête pour l’Algérie », conclut-il sous l’ovation de la salle. W. A. S. LE FFS, LE PT ET SELLAL Les partisans de la IIe République CE VIEUX PROJET est devenu une tendance durant cette campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain. I NADIA BENAKLI ls sont nombreux à le revendiquer. Le principe d’une IIe République séduit de plus en plus la classe politique. Ce vieux projet est devenu une tendance durant cette campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain. Des partis de différentes couleurs politiques et des personnalités estiment que l’ère de la première République est révolue et qu’il est temps de passer à l’édification d’une II e République. Après le FFS et le PT, le directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, a pris le relais. Abdelmalek Sellal a parlé pour la première fois de la IIe République lors du meeting qu’il a animé lundi dernier à Mascara, fief de l’Emir Abdelkader. Devant une bonne assistance, l’ex-Premier ministre a expliqué que le programme proposé par le candidat indépendant à la présidentielle, Abdelaziz Bouteflika, vise à asseoir les fondements d’un Etat moderne consacrant les droits fondamentaux de tous les Algériens, tel que cela a été souhaité par l’Emir Abdelakder. «Il est temps aujourd’hui de concrétiser le projet de civilisation de l’Emir Abdelkader, fondateur de l’Etat algérien moderne, et consacrer définitivement les principes de la gouvernance qu’il avait initiée», a-t-il insisté. Selon lui, ce projet que veut concrétiser le candidat Abdelaziz Bouteflika ambitionne de remettre le flambeau à la jeune génération qui «dispose aujourd’hui de tous les I atouts devant permettre aux jeunes intellectuels de gouverner le pays». Voulant convaincre les citoyens d’un éventuel changement, M.Sellal assure : «C’est cela le nouveau pari du candidat Bouteflika guidé par le seul et unique souci de mettre en place un Etat fort, moderne et démocratique.» Le porte-parole du candidat Bouteflika n’a cependant pas développé le contenu de ce projet et comment il sera concrétisé sur le terrain. Deux jours auparavant, la candidate du PT, Louisa Hanoune, est revenue, encore une fois, à partir de Tlemcen sur l’importance d’instaurer une IIe République. Lors d’un rassemblement populaire organisé à la Maison de la culture Abdelkader-Alloula, Mme Hanoune a réitéré, devant plusieurs centaines de ses militants, son projet de société. «Il s’agit là, à travers cette revendication, de redonner la parole au peuple, celle-là même qui lui a été confisquée durant un demi-siècle par le parti unique au pouvoir qui a accaparé toutes les commandes, déniant au peuple toutes les formes de liberté d’expression et d’exercice de ses droits démocratiques jusqu’à ne reconnaître que son hégémonie politique sur la masse laborieuse», at-elle expliqué. Dans son projet, la candidate du PT a précisé que son programme prévoit de nouvelles consultations et la dissolution de l’Assemblée nationale «qui ne détient aucune légitimité populaire» et des élections locales « pour permettre au peuple de pouvoir, pour la première fois, choisir libre- 4 ment ses représentants.» Or, ce qu’il faut souligner, est que le FFS était le premier parti à avoir lancé le projet en question sur la scène politique. L’ex-premier secrétaire du Front des forces socialistes, Ali Laskri, a appelé, lors d’une rencontre tenue en 2012, à l’édification d’une IIe République, « comme en Tunisie » : l’Armée dans les casernes, libérer l’initiative privée. Une IIe République ne signifie pas repartir de zéro. Il faut un changement radical et pacifique. Il faut donner la primauté au droit et au politique. Il faut une Assemblée nationale constituante, librement élue par les Algériens. Une assemblée légitime, un socle pour le pays qui va regrouper toutes les sensibilités algériennes et qui va nous projeter dans l’avènement de cette IIe République », a expliqué Ali Laskri. Il a appelé à concrétiser et à appliquer sur le terrain « le contrat » du 1er-Novembre 1954 et les résolutions du Congrès de la Soummam de 1956. « Autrement dit, donner la primauté au politique et laisser l’Armée algérienne se construire, maîtriser la technologie et défendre le territoire national. Il ne faut plus intégrer l’Armée dans les situations politiques », a-t-il ajouté. Même si des partis sont convaincus de la nécessité du passage à une IIe République il n’en demeure pas moins que le projet n’est pas du prêt-àporter. Sa concrétisation exige l’implication de toutes les forces politiques, sociales et économiques du pays. N. B. De Quoi j’me Mêle MERCREDI 9 AVRIL 2014 Voilà pourquoi le Maroc s’intéresse aux déclarations de Hanoune et Belaïd DEPUIS QUELQUES JOURS, les télévisions marocaines diffusent des bribes de la campagne électorale pour la présidentielle algérienne. Mais curieusement, les médias marocains se sont intéressés seulement à deux candidats. Louisa Hanoune et Belaïd Abdelaziz. Jusqu’à présent, seuls deux candidats ont soulevé cette question à l’occasion des meetings électoraux organisés séparément à Tlemcen. Une première, selon les médias marocains. Toutefois, expliquent-ils, ce message était destiné exclusivement à séduire une population locale ayant des liens historiques et familiaux très étroits avec le Royaume. Bien que la question ne soit pas au cœur des priorités du scrutin du 17 avril, la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc commence à se frayer son tout petit bonhomme de chemin. Les médias marocains regrettent même que les grands médias algériens n’aient pas accordé une attention particulière aux déclarations des deux prétendants à la magistrature suprême en Algérie. Les Algéro-Canadiens battus aux élections législatives à Québec LES MAGHRÉBINS ont été finalement battus lors des élections législatives à Québec à l’issue desquelles les libéraux de Philippe Couillard ont été élus haut la main, lundi soir, avec un mandat clairement majoritaire. Ainsi Djemila Benhabib, la candidate de la laïcité, a été battue par Francine Charbonneau du Parti libéral québécois (PLQ) dans la région des Mille-Iles. Yasmina Chouakri a été battue par Lise Thériault (PLQ) dans Anjou-LouisRiel, Rachid Bandou battu par Jean-Marc Fournier (PLQ) dans Saint-Laurent et enfin Leila Mahiout a été battue par Rita de Santis (PLQ), dans Bourassa-Sauvé. En fin de soirée, la domination du Parti libéral (PLQ) était décisive. Les candidats libéraux étaient élus dans 70 circonscriptions, ce qui représente 20 gains par rapport à 2012, loin devant le Parti québécois (PQ). Avec seulement 30 sièges, le PQ subit toute une dégelée - il avait obtenu 54 sièges en 2012. Les libéraux auront arraché en tout 15 sièges au PQ partout en province et 5 à la Coalition avenir Québec (CAQ), essentiellement dans la région de la capitale québécoise du Canada. Les médias étrangers recrutent la couverture de la présidentielle DE NOMBREUSES chaînes et médias occidentaux qui n’ont pas pu obtenir des visas pour couvrir l’élection présidentielle, ont été contraints de recourir à des collaborateurs algériens qui travaillent sur place pour couvrir l’élection et ne pas rater l’événement politique de l’année. Les médias occidentaux offriraient même 200 euros par jour aux collaborateurs algériens pour la prise de vues et la réalisation d’entretiens avec les candidats ou leurs représentants. Début du tournage du film sur l'Emir Abdelkader L'ACTEUR palestinien Saleh Bakri a été officiellement choisi par la production de l'Emir Abdelkader dont la mise en scène a été confiée à un réalisateur américain, Charles Burnett. Selon certaines sources, le tournage a officiellement commencé hier à Alger, dans la discrétion la plus totale en présence de plusieurs personnalités importantes et de délégations étrangères. Le prince héritier saoudien va-t-il venir à Alger ? SELON CERTAINS MÉDIAS, Le prince héritier du Royaume d’Arabie Saoudite et demi-frère du roi Abdallah, Moqren ben Abdelaziz, ne viendra finalement pas en Algérie comme nous l’avons annoncé, il y a quelques jours. Des sources à l’ambassade d’Arabie Saoudite à Alger, ont confié que cette visite n’était pas dans l’agenda diplomatique du prince héritier. Cette source croit savoir que l’annonce de la « vraie fausse » visite était liée aux conflits de succession au trône saoudien qui étaient dans l’air ces derniers temps. En effet, le roi Abdallah a nommé jeudi 27 mars dernier son demi-frère Moqren, futur prince hériter, le plaçant ainsi au rang de deuxième dans l’ordre de succession, donc de futur roi à la place de Salmane qui perd son titre de prince héritier. ON remet LES ARAIGNÉES DE LA TOILE ÇA «Mieux vaut perdre sa montre que de perdre son temps.» Jean Brassard I SELIM M’SILI e n’aime pas donner des conseils ! Même pas à mes enfants ! C’est ma première qualité et mon premier défaut. Tout cela parce que je pense que Dieu, dans Son infinie sagesse, a créé des êtres différents et que deux personnes ne peuvent pas percevoir la même réalité de la même façon surtout si l’une d’elles fait un mètre soixante et l’autre un mètre quatre-vingts. C’est ce qu’on appelle en langage cinématographique, la plongée et la contre-plongée. Je pense que tout papillon doit se brûler une fois les ailes pour savoir que la lumière additionnée de chaleur est dangereuse, tout comme chaque chat doit être échaudé avant de connaître le goût de l’eau froide, le régime vivifiant de la douche écossaise en quelque sorte. Comme on dit chez nous : « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.» Mais quand même, faisons une petite exception et acceptons le modeste J conseil d’un enfant de la plume qui rechigne à utiliser l’ordinateur. Eh bien ! Vous n’allez pas me croire, j’ai découvert que l’Internet est une source intarissable de culture. C’est parce que je voulais retrouver une personne qui avait disparu de mon horizon que je m’étais , un jour, acharné sur le clavier scrutant son propre horizon. Depuis la création de Facebook, je ne cesse de jeter des bouteilles à la mer : certains camarades répondent, d’autres restent muets… Avant, pour écrire ma chronique, il me fallait, outre ma mémoire défaillante, un dictionnaire, un Quid et un dictionnaire du cinéma. Maintenant, il me suffit d’ouvrir le robinet Internet… Pour se délasser, il y a des jeux solitaires ou en groupe et à distance. Il y a aussi le téléchargement de films ou d’émissions qui vous sont passés sous le nez : le piratage guérit immanquablement le sentiment de frustration ! Mais il n’y a pas que cela : entre dix sites coquins, vous découvrirez à coup sûr, un point de chute culturel où l’on vous apprend les choses qui ne vous serviront pas à grandchose. Du moins, à première vue. Je suis tombé sur un site qui fait de la publicité pour certaines éditions. Un site librairie de ce qu’il y a de plus sain. En plus, la cerise sur le gâteau, il offre à ses visiteurs, à titre gracieux, les citations les plus diverses. Il fait même mieux: si vous communiquez votre e-mail, il vous enverra une pensée, une maxime, un proverbe, un aphorisme ou une citation d’auteur ou anonyme. Et cela offre l’avantage de vous faire réfléchir chaque jour sur un thème que vous n’avez pas forcément choisi vous-mêmes, car si vous deviez choisir vous-mêmes un thème vous ne sortiriez pas de vos préoccupations bassement matérialistes: le pouvoir d’achat qui plonge, le baril qui grimpe, les embouteillages, les pénuries de lait ou de patate. Enfin, un cercle vicieux ! Tiens ! À propos de cercle vicieux, cette citation d’Eugène Ionesco : «Prenez un cercle, vous le caressez et il devient vicieux.» Et votre esprit, loin des préoccupations terre à terre, de s’embarquer sur les diverses acceptions à donner à cette élucubration surréaliste: ésotérique, érotique ou tout simplement falote. Bref, cette autre cita- 5 tion de Robert Sabatier : «Il faut se méfier de la liberté donnée en gros: on trouve les contraintes dans le détail.» Cela est vrai dans toutes les Constitutions du monde: la liberté est offerte en gros, distribuée généreusement à grands coups de droits de l’homme et du citoyen : liberté de pensée, liberté de circulation, liberté d’expression, liberté de culte...mais il y aura toujours un alinéa pour préciser, dans le cadre prévu par la loi. Ainsi, des amoureux surpris sur les bancs publics seront verbalisés pour racolage sur la voie publique ou outrage aux bonnes mœurs. Des gens qui mangent en plein jour à la vue de tous, pendant le mois de Ramadhan, auront l’appétit coupé pour atteinte à l’ordre public. Les gens qui distribuent des tracts seront poursuivis pour jets de déchets sur la voie publique. Quant à ceux qui pratiquent un culte autre que celui de la masse, ils risquent de recevoir un coup de prosélytisme sur la tête ! C’est parce qu’Internet est très utile que son débit est aussi faible que celui du lait en sachet et la connexion est si hasardeuse… S. M. L’Actualité BÉJAÏA Des étudiants marchent contre le 4e mandat I BOUALEM CHOUALI lusieurs centaines d’étu diants de l’université Abderrahmane-Mira à Béjaïa ont décidé de battre le pavé, hier, pour dire pacifiquement « non au 4e mandat». Une marche contre ce qu’ils qualifient de «mascarade électorale du 17 avril». La marche a été initiée a priori par plusieurs comités de cité des différentes résidences universitaire. Emblème national et drapeau amazigh déployés, la marche des étudiants de Béjaïa s’est ébranlée des campus de Targa Ouzemour et d’Aboudaou en direction du siège de la wilaya. L’organisation était exemplaire. Banderoles et pancartes portant des tee-shirts customisés du slogan « non au 4ème mandat », quelques étudiants, menés par des animateurs munis de sifflets et de cartons rouges ont donné une belle allure à la marche. « Non au 4ème mandat », «Djazaïr horra démocratia » (l’Algérie libre et démocratique), « Régime dégage », étaient, entre autres, les mots d’ordre qui ont dominé cette première sortie des étudiants de Béjaïa depuis leur retour des vacances de printemps, avant-hier. Une fois devant le siège de la wilaya, plusieurs étudiants représentant les différents comités de cités des différentes résidences universitaires se sont relayés à la tribune pour une prise de parole succincte. En effet, dans leur prise de parole, les étudiants ont été unanimes à dénoncer et à rejeter l’élection présidentielle du 17 avril prochain en dénonçant « la mascarade électorale». Ils ont même projeté leur mouvement dans la continuité après le 17 avril. «Nous n’allons pas nous taire, notre mouvement continuera même après la mascarade électorale du 17 avril prochain. Désormais, ils ne peuvent pas nous duper. Nous tenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale quant aux conséquences qui en (…) » ont-ils martelé avant de conclure : « Il est utile de signaler que la provocation vient comme d’habitude du camp du régime qui tourne le dos aux revendications légitimes des Algériens. » En outre, les organisateurs ont pris toutes les précautions pour parer à d’éventuelles dérives en déclarant : « Nous ne tombons pas dans le jeu du pouvoir qui veut nous faire sortir de la trajectoire de notre combat. Notre mouvement est pacifique et s’inscrit dans la durée jusqu’au départ de ce régime qui a ruiné et dilapidé nos richesses. » Par ailleurs, il est utile de signaler que quelques militants du mouvement Barakat ont pris part au rassemblement devant le siège de la wilaya et comptent prendre attache avec les organisateurs pour rebondir dans une grande manifestation à la veille de l’élection du 17 avril. B. C. P CONTREBANDE, RETRAITÉS DE L’ARMÉE, VICTIMES DU TERRORISME… Ali Benflis casse les tabous «ÇA NE SERT à rien de s’attaquer à la contrebande dans nos frontières si on ne s’attaque pas d’abord à la misère !», a-t-il dit. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL I IDIR TAZEROUT À TÉBESSA omme partout, Ali Benflis s’est rendu dans la wilaya de Tébessa pour défendre son projet. Il fut reçu, hier, en candidat, en président, comme un des leurs, dans un climat… il était chez lui, comme partout, d’ailleurs. A peine apparu dans la salle omnisports de la ville de Tébessa, l’assistance scande comme un seul homme : « Le peuple veut Benflis président ! », « peuple et armée avec toi Benflis ! », « ne trahissons pas nos martyrs ! », … Il aura fallu que Benflis supplie le large public, composé essentiellement de ses sympathisants ainsi que de nombreux citoyens venus le découvrir, de lui accorder un instant de silence pour qu’il puisse apporter son message ! Oui, c’est tout un message, en effet, pour la population de Tébessa, puisque en fin connaisseur de cette région, le candidat à la présidentielle a abordé ce qu’il fallait exactement, en ce qui concerne les problèmes propres aux « T’bessis ». Nous sommes aux frontières Est algériennes et c’est gravissime que le fléau de la contrebande soit passé sans aucun tabou par Ali Benflis. « La contrebande qui existe à nos frontières est un fléau qui existe dans tous les pays du monde qui ont des frontières. Mais, qu’est-ce qui conduit les populations à verser dans la contrebande ? », s’est interrogé le candidat avant de répondre : « Ce qui conduit à la contrebande, c’est la misère ! », lancet-il. « Ça ne sert à rien de s’attaquer à ce fléau, si on ne s’attaque pas à ses causes. Nous, nous allons nous attaquer à la misère ! Ensuite on s’occupera de ce qu’elle enfante : la contrebande », promet-il s’il sera élu C Ph : R. Boudina LE L E I NT 4 E SID 01 É PR 2 MERCREDI 9 AVRIL 2014 Un large public, composé essentiellement de ses sympathisants ainsi que de nombreux citoyens venus découvrir Benflis président. Selon lui, « il n’est pas un colon pour réprimer les contrebandiers. Si on veut parer à ce fléau, il faut commencer par donner à manger, du logement, du travail à nos jeunes », lance-t-il encore. Benflis, propose, en effet, une solution politique. « La question de la contrebande au niveau de nos frontières, nécessite un traitement politique et non sécuritaire ! », explique-t-il aux citoyens de cette paisible région qui sépare les deux pays, en l’occurrence l’Algérie et la Tunisie. La solution permettra, selon le candidat, de libérer de prime abord « la police, la gendarmerie et tous les autres services de sécurité, pour ne s’occuper que de la mission pour laquelle ils sont voués, notamment la sécurité des biens et des personnes ». Benflis aborde cette question en profondeur, car il est allé même à aborder l’aspect juridique avec lequel la question est traitée. Selon lui, le traitement pénal des contrebandiers est un traitement digne de l’époque coloniale. La peine est toujours personnelle, or dans ce cas de figure, malheureusement, la peine est collective. « Comme au temps des colons, sinon, comment expliquer l’implication des propriétaires des stations d’essence ? », explique-t-il. Deuxième grand point sensible abordé par Ali Benflis, les retraités de l’armée et les victimes du terrorisme. Là encore, il faut connaître Tébessa pour mesurer la portée de la question. Benflis le savait. En effet, la population de Tébessa est connue pour son engagement massif dans les rangs de l’armée. « Je vous promets, que si je suis élu président, d’ouvrir le dossier des retraités de l’armée afin de revoir leur pension. J’améliorerais leur situation sociale pour leur permettre de terminer leur vie dignement », indique-t-il. Benflis a abordé aussi l’épineuse question des victimes du terrorisme. Il est allé jusqu’à promettre de revoir complètement le barème d’indemnisation des victimes de la tragédie nationale qui, selon lui, est entaché d’injustice. «Le barème d’indemnisation en vigueur pour prendre en charge les victimes du terrorisme est calculé sur la base des salaires et non de l’ampleur du préjudice causé pour la victime », soutient-il avant de s’engager à «ouvrir de nouveau ce dossier, une fois président, pour corriger toutes les injustices commises à ce sujet ». Enfin, le périple mené hier par Ali Benflis dans les wilayas du Nord-Est algérien, en l’occurrence, Tébessa, Souk Ahras et El Tarf, montre clairement qu’il ne s’est pas vraiment senti dans la peau d’un candidat qui vient vendre un discours ou tenter de convaincre d’un projet, mais un des siens qui retourne chez lui. Bref, « pour trouver des solutions, il faut connaître son pays et son peuple. Ce n’est pas le cas de ceux qui ont pris le pouvoir… », termine-t-il. I. T. LES CANDIDATS EN LICE FONT CAMPAGNE CONTRE L’ABSTENTION Comment convaincre les indécis LE BOYCOTT est l’une des positions politiques qui ont toujours plus ou moins marqué les consultations électorales en Algérie.. I MOHAMED BOUFATAH es candidats en lice pour la présidentielle du 17 avril prochain tentent, tant bien, que mal d’inciter les citoyens à ne pas bouder les urnes. Le spectre de l’abstention est l’un des thèmes revenant sans cesse dans la bouche des candidats, lors de la campagne électorale en cours. Dans leur course contre la montre, la fraude et l’abstention sont les deux faces de la même pièce. Si bien que les candidats potentiels qui soupçonnent des velléités de fraude, n’y voient pas de sortie sans la mobilisation et la prise de conscience des citoyens. Si les abstentionnistes représentent la majorité, en revanche, il n’est pas évident que les trois semaines imparties à la campagne puissent changer grand-chose, selon certains observateurs. L’abstention apolitique etl’abstention politique ou par conviction se dessinent, d’ores et déjà pour L le scrutin prochain. Convaincre les citoyens indécis à rejoindre les urnes s’avère être une tâche des plus improbables et pénibles. Le boycott qui a tendance à gagner du terrain, est l’un des points noirs qui ont, toujours plus ou moins, marqué les consultations électorales en Algérie, si bien que la majorité silencieuse est devenue la plus grande formation politique du pays. Ceci d’une part, d’autre part, étant donné que les raisons de l’abstention demeurent les mêmes, le scrutin présidentiel 2014 a toutes les chances de mobiliser peu de monde à l’instar des élections précédentes, indique-t-on encore. Actuellement, l’Algérie se retrouve partagée entre ceux qui appellent au boycott et ceux qui appellent à la participation massive. Et il y a ceux qui tentent de baliser le terrain pour le seul électorat traditionnel issu des partis au pouvoir et des organisations satellites. Outre le fait que près de 60 % de la population n’adhèrent à aucun parti politique, l’abstention exprime 6 une position et une forme de contestation. Nombreux sont les électeurs qui estiment que de toute façon les dés sont pipés et leurs voix n’y changeront plus rien, donc il ne sert à rien de voter. Si les cercles au pouvoir expliquent que la continuité est la seule garantie de la stabilité et la sécurité dans le pays, d’autres affirment que le rendez-vous du 17 avril constitue une opportunité au changement pacifique salvateur pour faire sortir l’Algérie d’une véritable impasse. Toutefois, certains politologues craignent que les Algériens qui ne croient plus aux urnes, aient recours à la violence. Plusieurs formations politiques, y compris les islamistes, activent pour le boycott et cherchent à rallier d’autres formations politiques à leur cause. Dans ce contexte, des appels au retrait de la course ont été lancés à l’encontre des candidats en lice. M. B. L’Actualité LE L E I NT 4 E SID 01 É PR 2 MERCREDI 9 AVRIL 2014 SANTÉ, ÉDUCATION, ARMÉE, POLICE… Ces gisements de voix que draguent les candidats RÉSERVOIRS électoraux naturels, certaines corporations sont devenues des terrains de chasse privilégiés pour les prétendants à la magistrature suprême. I MOHAMED TOUATI allier des voix, voire les siphonner et en nombre dans la mesure du possible, demeure l’objectif n°1 que se sont assignés les candidats à la course au palais d’El Mouradia et les animateurs de leurs meetings. Une règle universelle pratiquement. Elle marque tout scrutin électoral qui se déroule en toute transparence. La sanction ou bien le verdict étant délivrés par l’urne. Réservoirs électoraux naturels, certaines corporations sont devenues des terrains de chasse privilégiés pour les prétendants à la magistrature suprême. Des gisements de voix qui peuvent ouvrir toutes grandes les portes d’El Mouradia. Elles qui sont draguées avec insistance par les candidats. Car elles représentent une sorte de prime à l’investiture suprême. A l’instar de celles que recèle la Grande Muette. Elles sont caressées dans le bon sens du poil. « Vous n’avez pas besoin qu’on dirige ou qu’on oriente vos voix durant la prochaine élection. Vous êtes conscients, vous êtes même l’exemple en matière de nationalisme. Je n’ai aucun doute sur votre engagement. Je suis convaincu que le 17 avril vous n’allez obéir qu’à votre conscience », avait déclaré Ali Benflis en haranguant l’Armée nationale lors d’un meeting qu’il avait animé à Tamanrasset. « Je m’adresse à vous à la veille d’une échéance décisive, alors que le pays est face à des enjeux importants et à des menaces extérieures », a-t-il ajouté en direction des militaires. L’ex-Premier ministre qui brigue pour la seconde fois le fauteuil du palais d’El Mouradia a ciblé aussi d’autres secteurs qui en plus d’être mal en point ont connu des mouvements de protestation de grande envergure qui ont fragilisé un peu plus la paix sociale. A partir de Djelfa, le candidat indépendant a promis de privilégier le dialogue comme moyen de règlement des problèmes des Algériens. « Si le peuple m’accorde sa confiance le 17 avril, je m’engage à ériger le dialogue en véritable moyen de règlement des problèmes des Algériens », a-t-il affirmé, expliquant que son projet de renouveau Ph : R. Boudina R L’éducation, un potentiel de voix non négligeable très convoité national prévoit la mise en place d’organismes spécialisés, notamment dans la prospective visant à venir à bout des problèmes auxquels font face des secteurs sensibles, notamment la santé et l’éducation… ». Un terrain que lui conteste le directeur de campagne du candidat Bouteflika. Abdelmalek Sellal qui avait rencontré des représentants du corps médical et paramédical de la wilaya d’Alger, avait expliqué les grandes lignes du programme du président sortant en matière de la santé. « Durant les cinq prochaines années, le secteur de la santé devra connaître de grandes mutations. Il sera procédé, notamment à la révision de la loi sur l’orientation sanitaire avec la participation de tous les professionnels et les acteurs concernés », a annoncé le Premier ministre sortant. Le président du FNA a, quant à lui, fait les yeux doux à une frange de la population dont les voix ont à chaque rendez-vous électoral fait la différence. « L’exploitation rationnelle de la plaine de la Mitidja aurait pu permettre à l’Algérie de prétendre à son autosuffisance alimentaire et ne pas recourir à l’importation des produits agricoles » at-il fait remarquer. « Les habitants de la région doivent investir davantage dans le secteur agricole, créateur d’emplois et de richesses » a conseillé Moussa Touati, lors de son passage à Blida. « Il faut étendre les terres agricoles, introduire les moyens technologiques modernes dans ce secteur stratégique et développer la production animale de manière scientifique » a préconisé, de son côté, Abdelaziz Belaïd depuis Laghouat quant à la promotion du secteur agricole gros pourvoyeur d’électeurs. « Je promets de moderniser les moyens d’intervention de l’Armée nationale populaire (ANP) de façon qualitative et quantitative… L’ANP bénéficiera de toute l’attention qu’imposent le renforcement, la professionnalisation et la modernisation de ses potentialités pour bâtir une institution forte », avait promis le patron du Front El Moustakbal dans une rencontre avec les habitants de Chlef. « Nous avons besoin de politiques et de décisions audacieuses qui opèrent la rupture totale avec celles qui ont occasionné les problèmes des Algériens, notamment les jeunes en proie au chômage… », a déclaré la secrétaire général du Parti des travailleurs à Oran, estimant que les revendications des citoyens étaient « légitimes ». Louisa Hanoune a affiché sa détermination à « redynamiser » les secteurs vitaux de l’économie nationale. Le président de AHD 54 a focalisé son discours sur la communauté nationale établie à l’étranger. Un autre potentiel de voix non négligeable très convoité. « Je suis prêt à offrir des chances à nos élites établies à l’étranger et en Algérie pour prouver leur capacité sur le terrain, surtout que j’ai une très bonne volonté politique et que notre pays possède des richesses naturelles importantes », a promis Ali Fawzi Rebaïne. Une promesse électorale qui singularise les campagnes des six candidats qui convergent inévitablement autour d’un même objectif : ratisser large pour accéder au palais d’El Mouradia. M. T. CLÔTURE DU 4e SALON DE L’EMBALLAGE & PLAST La lenteur de l’administration mise à l’index LES SECTEURS du recyclage, l’agriculture et les matières premières attirent de plus en plus les investisseurs. I AMAR CHEKAR e 4e Salon international plast Alger & printpack Alger qui a ouvert ses portes pour trois jours à la Safex a été clôturé hier par Amara Benyounès, ministre de l’Industrie et la Promotion des investissements. Enregistrant un grand nombre de visiteurs qui dépasse largement la précédente édition, le salon 2014 a enregistré un taux de + 91% au cours des deux premiers jours de l’ouverture. Le nombre de visiteurs a atteint 2 127, contre 1 110 visiteurs en 2012. Le nombre d’exposants a augmenté à raison de 54% par rapport à 2012. L’accessibilité aux matériels de recyclage des déchets, l’agriculture et autres produits, ont été évoqués largement par les exposants et les opérateurs économiques à la recherche de bonnes affaires. Mouna Nhouch, responsable de l’entreprise Plasticolor, installée en Tunisie et représentante rodée des pays du Maghreb, (Tunisie, Algérie et Maroc), dira à propos du marché national « L’Algérie est un pays très important en termes d’investissements. Mais, il va falloir débureaucratiser l’administration à longueur d’année afin de mettre les investisseurs dans de bonnes conditions d’accueil et prise en charge de leurs préoccupations », dit-elle. L Connaissant parfaitement les dessus-dessous des marchés du Maghreb, Mme Nhouch ajoute que « la lenteur de l’administration est une chose connue de tous en Algérie ». Il suffit de ne pas répondre au téléphone à temps, de ne pas répondre au courrier à temps, ou de compliquer les opérations aux investisseurs, pour connaître tout de suite les réactions des opérateurs économiques, tout en affichant un optimisme remarquable pour l’évolution du climat des affaires en Algérie. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que beaucoup d’opérateurs n’ont pas participé à cet événement, en raison de la période électorale du 17 avril. « Tout le monde attend un éclaircissement de la situation politique. Car les investissements dépendent essentiellement de la visibilité politique qui permet une meilleure analyse et prospection du marché », a-t-on indiqué auprès de nombreux exposants. Au sujet des résultats des rencontres entre les opérateurs locaux et les exposants, c’est selon le marché de l’offre et de la demande qui a été mis en exergue. « On vend et on achète selon les besoins et la qualité des produits », nous dit-on. Sur 120 rencontres be to be, il est question d’une dizaine de projets potentiels qui peuvent être concrétisés dans un proche avenir, a révélé Mme Amazit, représentante de l’entreprise allemande Neueherbold. Interrogé sur le 7 secret de la réussite des entreprises allemandes en Algérie, alors que bon nombre d’autres sociétés qui se plaignent de l’environnement, Martin Marz, général manager du groupe allemand Fairtrade, dira que au-delà des critiques que l’on rencontre dans telle ou telle situation «les sociétés algériennes aiment travailler avec des partenaires disciplinés qui ont la technologie et le sérieux permanents », dit-il. A. C. IL SE DÉROULERA LES 7 ET 8 JUIN PROCHAIN L’étudiant algérien aura son salon I ABDELKRIM AMARNI L a première édition du Salon de l’étudiant algérien (SEA), aura lieu les 7 et 8 juin prochain à l’Université des sciences et technologies HouariBoumediene (Usthb) à Alger. Organisé par l’agence de communication The Graduate, cet événement, inédit en Algérie, permettra la rencontre de formateurs algériens ou étrangers venus d’établissements supérieurs, avec une population d’apprenants toutes catégories et niveaux confondus, qui souhaitent, entre autres, pousser plus loin leurs études en Algérie ou à l’étranger. Cet espace permettra aux uns et aux autres de trouver en un seul lieu toutes les réponses à leur questionnement, mais aussi et surtout, de leur ouvrir des perspectives à travers l’offre d’une multitude de formules adaptées à des besoins spécifiques. Des partenaires de renom ont déjà confirmé leur présence dont en premier lieu l’Usthb et le British Council, les ambassades du Royaume-Uni, de France, Campus France, l’Institut français d’Alger (IFA) ex-CCF et l’ambassade de Russie avec l’organisation Racus qui pilote 16 universités russes (médecine, pharmacie, télécom, aviation civile, cinéma, agronomie, architecture et génie civil). Sont également présents l’Esaa (Ecole supérieure algérienne des affaires), l’HEC (Haute école de commerce, ex-INC), Aurès aviation (Ecole de formation de pilotes de Batna), qui est l’unique école en Afrique de formation de haut niveau aux pilotes de ligne et ceux aux commandes de petits avions). Alors que la confirmation d’autres pays est en cours, l’Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa) sera présente à cet événement. Le SEA s’adresse également aux étudiants en quête de séjours linguistiques en GrandeBretagne, au Canada ou encore aux Etats-Unis. Il faut savoir que les besoins de formation en Algérie sont immenses au vu des quelque 25 000 étudiants qui partent chaque année à l’étranger rejoindre universités et grandes écoles. La France reste le premier pays d’accueil avec 23 735 étudiants en 2011/2012. Les Algériens y constituent la deuxième communauté estudiantine après les Marocains et les Chinois, suivis du Royaume-Uni (237), l’Espagne, les Etats-Unis et l’Allemagne avec des chiffres inférieurs à 200 étudiants. Il est utile de signaler qu’un plan média est conçu à ce Salon où de nombreuses opportunités de services s’offrent aux secteurs de l’affichage public, la presse écrite, la radio et l’Internet. A. A. HÔPITAL D’AKBOU. La grève cesse Les médecins et paramédicaux relevant de l’établissement hospitalier public AkloulAli d’Akbou ont repris le travail hier à la faveur d’un accord trouvé avec la direction de l’établissement. C’est ce que nous avons appris hier. Répondant à l’appel de deux syndicats, l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le Syndicat autonome des paramédicaux (SAP), les médecins et paramédicaux ont enclenché, avant- hier, un mouvement de grève qui a paralysé les différents services de l’hôpital. Les travailleurs frondeurs dénonçaient «le mutisme des autorités concernées, à l’égard de leurs doléances», après plusieurs requêtes adressées à la tutelle sur fond d’un préavis de grève de huit jours. N’ayant pas eu de réponses dans les délais, ils ont entamé cette grève. La commission relevant de la direction de la santé publique (DSP) de la wilaya de Béjaïa dépêchée le même jour, a fini par trouver des solutions à l’actuelle crise que vit l’hôpital. A. S. L’Actualité LLE E I NT 4 E D I ÉS 01 R P 2 TOURISME Le parent pauvre de l’industrie algérienne LES CANDIDATS À BOUT DE SOUFFLE I S ALIM BENALIA LOW BATTERY… e tourisme a le plus grand mal à émerger dans notre pays, alors que chez nos voisins immédiats, il s’est mué en véritable industrie génératrice de richesse et d’emplois. De nombreux facteurs participent à cet état de fait, notamment l’absence de volonté politique capable de hisser ce secteur d’un marasme qui ne l’aura que trop englué. L’Algérie est pourtant un pays continent disposant de 1 200 km de côte, de vastes étendues sahariennes et steppiques, des magnifiques oasis et même de montagnes ennei gées…Tous ces atouts devraient faire du territoire algérien une vraie perle du tourisme mondial, une destination incontournable. Or l’amère réalité est là, nos contrées si proches de l’Europe et véritables fenêtres sur l’Afrique ne parvien nent pas à surbooker les carnets de commandes des tour-opérateurs ; les produits touristiques algériens, à quelque exception près, font terriblement défaut chez les agences de voyages nationales, lesquelles orientent le client national plutôt vers des destinations lointaines comme la Turquie, l’Egypte, Dubaï, ou la Chine. Par ailleurs, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr, font remarquer les observateurs, pour constater que la culture du tourisme manque cruellement chez nos compatriotes, à commencer par les administrations qui ont la charge de décider des orientations et des standards à appliquer à ce service. L’on dénonce également la bureaucratie qui bloque les investisseurs potentiels, de même que l’on relève l’absence d’une communication et d’une stratégie qui puissent servir la destination Algérie. L’on rappelle en outre que le tourisme moderne est étroitement lié au développement, notamment celui des nouvelles technologies, comme le e-paiement. En effet, ce qui gêne le I ILHEM TERKI Le temps s’accélère et prend de vitesse les candidats à la magistrature suprême du 17 avril qui approche à grandes enjambées. Le temps ne leur donnera aucun répit, ils sont à bout de souffle mais ne désespèrent pas de tenir jusqu’à la dernière minute. Cette semaine est fatale pour eux. Ils n’auront même pas une seconde pour s’asseoir. Cette campagne électorale a été caractérisée par des événements à répétition, dont le summum de la violence a été atteint à Béjaïa où Sellal, directeur de campagne du président sortant, a été contraint d’annuler son meeting sous la pression d’une foule surexcitée. Elle tire à sa fin sans avoir été à la hauteur des aspirations de ses différents animateurs. Les contraintes multiples sont liées à l’organisation et l’animation des meetings, ajoutées aux facteurs d’espace et de temps et à l’immensité du territoire national. On finit par avoir raison de la ténacité et de la bonne volonté des différents candidats, tentés de visiter le maximum de villes du pays et d’approcher autant que faire se peut le plus grand nombre d’électeurs pour vendre leur programme électoral. L’engagement relationnel des candidats et l’activité débordante à laquelle ils se sont adonnés ces derniers jours, n’ont pas été sans conséquences sur leur résistance physique. En effet, le stress permanent et prolongé, la peur des échecs liés à la perturbation de leurs meetings, la fatigue et son corollaire l’épuisement physique et mental ont quelque peu atténué la fougue des candidats prétendants au palais d’El Mouradia si séduisant. La plupart d’entre eux, sans être totalement terrassés, épuisés par la campagne et bouleversés par certaines tournures, et bien que galvanisés par leurs partisans, présentent déjà les signes d’une fatigue apparente, notamment d’une aphonie ou extinction de la voix qui s’avère particulièrement handicapante pour la poursuite de leur mission, sachant qu’il reste encore une semaine pour la clôture officielle de cette campagne forte en émotions. Les six jours restants seront déterminants dans l’esquisse de ce que sera le jour du scrutin et de la trajectoire qui sera imprimée à cette campagne, marquée par les événements de Béjaïa qui ont donné des sueurs froides tant aux citoyens qu’aux candidats au poste suprême. La peur de la propagation de tels événements à d’autres villes retenues pour l’animation des meetings, tenaille sérieusement les organisateurs affiliés aux candidats à la présidence, et fait que les six jours restants seront les plus longs de cette campagne qui risque de s’ouvrir sur des conséquences irréparables. C’est la batterie qui commence à émettre des signaux de faiblesse ou même d’extrême usure. Les derniers jours sont toujours les plus éreintants car ils demandent le plus de vigilance et d’efforts, car le moindre faux pas sera déterminant. Cette ultime semaine sera sans doute plus qu’épuisante sur tous les plans, elle risque d’être fatale pour ceux qui auront mal affûté leurs armes. Place au suspense de dernière minute ! I. T. MERCREDI 9 AVRIL 2014 L ABDELAZIZ BOUTEFLIKA Arrimer la destination Algérie aux circuits mondiaux Ce candidat indépendant aux joutes électorales du 17 avril prochain, rappelle dans son programme les nombreux défis cruciaux relevés par l’Algérie depuis 1999. Le pays est désormais replacé sur une trajectoire assurée de paix, de sécurité, de développement et de progrès qui ne peuvent que constituer le terreau idéal pour l’émergence d’une industrie touristique nationale viable. En matière de tourisme, l’Algérie recèle de grandes potentialités naturelles et culturelles à développer, est-il noté, et c’est dans cette optique que les pouvoirs publics ont encouragé la promotion de la destination Algérie via l’investissement, notamment hôtelier, dans la capitale et les grandes villes afin d’assurer de plus grandes capacités en matière d’accueil et d’hébergement, aux touristes. Mettant en avant un riche bilan de réalisation d’infrastructures hôtelières entre 2009 et 2014, le président Bouteflika s’assigne un autre défi à relever, à savoir insérer le tourisme national dans les circuits commerciaux du tourisme mondial par le truchement de la promotion de la destination Algérie au statut de destination touristique de référence au plan international. Un objectif ambitieux encadré par une vision stratégique à l’horizon 2025, adossée à des objectifs contenus dans le schéma d’aménagement touristique, « Sdat ». Ce dernier est une composante du Snat (Schéma national d’aménagement du territoire) 2025, prévu par la loi 02-01 du 12 décembre 2001 relative à l’aménagement du territoire et du développement durable. ALI BENFLIS Une batterie de mesures à la rescousse Le candidat à la présidentielle du 17 avril prochain, Ali Benflis, Le Sahara, une richesse touristique mal exploitée plus les touristes étrangers en Algérie est de ne pas pouvoir utiliser leurs cartes bancaires pour faire des achats, sachant que quelques grands établissements hôteliers et quelques boutiques acceptent ces dernières. Cet aperçu renseigne sur les efforts qui res tent à déployer afin de développer ce parent pauvre de l’industrie algérienne, à savoir le tourisme. Que proposent les candidats en lice à la promet de promouvoir le tourisme saharien et les activités connexes, car ce secteur constitue, selon lui, la principale ressource de la population locale. Ali Benflis s’engage, à travers son programme à développer l’activité touristique dans les régions sud du pays, recelant de grandes capacités, l’objectif à terme étant de permettre de relancer les nombreuses agences de tourisme qui sont inactives, à travers une batterie de mesures contenues dans son projet de renouveau national. Benflis, qui se présente pour la seconde fois à la l’élection présidentielle estime par ailleurs que la règle des 49, 51% relative au partenariat national-étranger n’a aucune justification économique. Surtout pour les secteurs comme le tourisme et l’hôtellerie. Sur un plan général, il compte cependant maintenir la limitation de la part du capital étranger dans les secteurs stratégiques. LOUISA HANOUNE « Institutionnaliser » le droit au tourisme pour les Algériens Pour la première dame du PT (Parti des travailleurs) le tourisme saharien est triste. A l’en croire, le potentiel du Grand Sud algérien est laissé en jachère au grand dam des professionnels du secteur. Elle relève le recul dramatique de ce pan important de l’économie nationale et s’engage à « institutionnaliser » le droit au tourisme pour les Algériens. Le tourisme intérieur est en effet laminé par une politique de prix inadéquate, notamment le coût des nuitées qui sont hors de portée pour la majeure partie des citoyens. L’alternative étant de proposer des gammes de structures d’hébergement davantage en adéquation avec le pouvoir d’achat du commun des Algériens. Elle indique que le tourisme populaire permettra aux Algériens de visiter leur pays et de faire, ainsi, tourner l’é- 8 présidentielle de 2014 à ce sujet ? L’organisation mondiale du tourisme indique qu’ « aujourd’hui, le volume d’affaires du secteur touristique égale, voire dépasse celui des in dustries pétrolière, agroalimentaire ou automobile». C’est dire tout le bien que peut faire ce secteur à l’économie nationale qui est à la recherche d’alternatives aux hydrocarbures. S. B. conomie locale, regrettant au passage le faste d’une époque révolue : «Nous avions de très beaux hôtels, mais ils ont été soit privatisés, soit négligés» déplore-telle. Elle relève l’absence d’une vraie politique pour développer ce secteur, et appelle à la mise en place d’une stratégie pour le réhabiliter. ABDELAZIZ BELAÏD Marier tourisme et culture Abdelaziz Belaïd, président du Front El-Moustakbel et candidat à la présidentielle du 17 avril prochain estime que le renouveau du tourisme en Algérie est possible. Il en veut pour preuve l’immense patrimoine naturel et historique que recèle le pays. « Il devrait y avoir une symbiose entre la culture et le tourisme », assène-t-il. Il encourage l’avènement de circuits et de lieux capables d’intéresser une jeunesse algérienne, souvent tentée par les sirènes de l’immigration clandestine. Selon lui, des stations touristiques bien algériennes pourraient aisément se muer en pôles touristiques d’exception et à vocation internationale, pour peu que les moyens appropriés y soient mobilisés et déployés. S’inspirant de la réussite de l’expérience inédite « Tlemcen, capitale de la culture islamique » en 2011, il appelle à une « symbiose entre la culture et le tourisme. » MOUSSA TOUATI Privilégier le tourisme interne Sur le plan économique, Moussa Touati aspire à édifier une économie sociale qui contribuera à réduire les inégalités entre les différentes couches de la société. Ce postulat ne peut que suggérer une certaine démocratisation du tourisme. Le FNA appelle à l’instauration d’une « culture touristique » en Algérie qui privilégie le tou- risme interne. Moussa Touati croit également que le tourisme saharien est une manne à exploiter. Il affirme que le tourisme gagnerait à être la « première richesse » des régions sahariennes surtout que ce secteur est pourvoyeur d’emplois en local. Le Grand Sud algérien recèle tous les atouts naturels à même de le hisser au rang d’une « destination touristique privilégiée aussi bien pour les nationaux que pour les étrangers », indique-t-il. ALI FAWZI REBAINE L’ouverture du transport aérien servira le tourisme Le programme électoral du candidat à la présidentielle du 17 avril 2014, Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54, est axé sur le développement, la transparence dans la gestion et l’égalité. Il propose la mise en place d’un Observatoire de stratégie économique et de prospective. Rebaïne compte ouvrir à la concurrence nationale et internationale, s’il est élu, l’ensemble des secteurs économiques, dont le tourisme par déduction. Conscient de l’importance de certains facteurs décisifs qui concourent à l’émergence d’un tourisme de qualité en Algérie Ali Fawzi Rebaïne va droit au but et estime qu’il est impératif d’ouvrir le transport aérien. Le monopole du transport aérien, une exclusivité d’Air Algérie qui a montré ses limites, en dépit des récurrentes aides et subventions de l’Etat, se répercute sur la qualité des prestations et sur les prix du billet, hors de portée de la majorité de nos émigrés dans l’incapacité de se payer une place à 60 000 DA. Cet élément parmi tant d’autres influe négativement sur le tourisme, un secteur à la traîne. Relève-t-il en jugeant que l’opération sera bénéfique à toute l’économie nationale. S. B. L’Actualité ASSOCIATION DE SECOURS ET DE BIENFAISANCE HORA Premiers pas dans le maquis du caritatif SALIM BENALIA ora est le nom d’une association de secours et de bienfaisance, dont la responsable est Mme Hora Benbelkacem. Elle a été récemment instituée, conformément à un agrément de wilaya qui lui a été attribué le 24 octobre dernier. Elle s’assigne comme principales missions le soutien et la protection morale des enfants malades et leurs familles, apporter l’assistance nécessaire aux malades, qu’ils soient dans les hôpitaux et dans les maisons de repos, auxquels elle offre des effets vestimentaires, des médicaments, des fauteuils roulants ou des articles scolaires. Elle prend également à sa charge l’organisation de camps de vacances au profit des familles démunies, de même qu’elle chapeaute des festivités à caractère religieux et national. Hora est donc une toute jeune association qui est à la recherche de mécènes capables de l’aider dans ses nobles missions d’aides aux franges les plus vulnérables de la société. La première responsable de l’association lance donc un appel pressant aux donateurs, afin qu’elle parvienne à concrétiser dans un premier temps quelques initiatives louables. Notamment la célébration de la Journée du savoir, le 16 avril prochain, et à la faveur de laquelle elle a déjà concocté un riche programme, avec à la clé la remise de cadeaux qui couronneront concours et autres émulations entre jeunes talents. Ces cadeaux pouvant être des dictionnaires, des livres de contes pour enfants, des exemplaires du Saint Coran, des téléphones portables, des outils informatiques, des médailles, des coupes… Mme Hora tient énormément à la réussite de ces premiers pas dans le maquis du caritatif, car estime-t-elle : « Ceci nous encouragera à aller de l’avant dans nos actions en direction de ceux qui sont dans le besoin. » Rappelons que l’association Hora dispose d’un siège à Dar El Beïda, à Alger, où elle est entourée d’une administration très sensible au bien-être des personnes fragiles, où, qu’elles soient. S. B. H MERCREDI 9 AVRIL 2014 RETOUR DE LA PROTESTATION DES AGRICULTEURS À TIZI OUZOU Une grave pénurie de lait à l’horizon LES ACTIONS des éleveurs s’expliquent par leur volonté de sauver leur activité. KAMEL BOUDJADI a distribution du lait connaîtra des perturbations au cours des prochains jours. La pénurie pointera encore le nez lors des matinées déjà stressantes des citoyens. C’est en effet, ce qui ressort de la réunion tenue hier à Timizart par les éleveurs de plusieurs wilayas du centre du pays. La décision d’aller vers des actions de protestation et des grèves semble unanime parmi les agriculteurs. En effet, les éleveurs sont en conflit ouvert avec la direction de l‘agriculture depuis maintenant plus d’une année. A l’origine de leur colère, le prix de vente du lait qui leur est imposé par le ministère de l’Agriculture. Vendu à 30 dinars le litre aux unités de transformation, les agriculteurs reçoivent également une subvention de l’Etat estimée à 12 dinars le litre. Ce qui fait que le litre coûte 40 dinars déjà à la sortie des étables. Ceci sans ajouter la marge des collecteurs qui sont les intermédiaires entre les éleveurs et les unités de transformation. Au regard de ce circuit, le consommateur apparaît le dindon de la farce. Avec la mauvaise qualité du lait et les effets nocifs du sachet plastique, le consommateur rémunère sa mort avec 25 dinars auxquels s’ajoute une autre subvention. En fait, les agriculteurs comptent exiger une augmentation du prix de vente pour qu’il atteigne 60 dinars. Ils réclament également, en plus de cette augmentation, la hausse de la subvention de pas moins de 10 dinars. Pour justifier ces augmentations, le collectif des agriculteurs avance plusieurs L Une crise qui perdure raisons. Les difficultés rencontrées dans leur métier nécessitent de revoir à la hausse les prix de vente. Il y va de leur survie. Tout d’abord, ces derniers estiment qu’avec les prix actuels des aliments du bétail, leurs affaires vont droit vers la ruine. Ainsi, ces derniers ne voyant pas les pouvoirs publics s’intéresser à leur sort, prévoient d’élargir leur contestation à plusieurs wilayas du Centre. Ainsi, les représentants des éleveurs ont tenu hier une réunion pour décider des actions à lancer dans les prochains jours. Au vu des mois précédents, ces derniers iront sans nul doute vers des grèves et des marches. Hier déjà, l’on évoquait le durcissement de leur mouvement avec la fermeture de la direction de l’agriculture à laquelle ils reprochent son manque de coopération. Cela étant, il est donc évident au vu de la situation que les jours à venir connaîtront le retour de la pénurie de lait. Les actions des éleveurs s’expliquent par leur volonté de sauver leur activité, mais ne justifient pas le fait de laisser les enfants sans lait. Pourtant, à bien observer, à maints égards, la ressemblance entre ceux qui s’agrippent aux subventions de l’Etat et les enfants qui attendent ce lait est grande et éloquente. Tous ont la bouche tendue vers le biberon. K. B. UN NOUVEAU TITRE ÉDITÉ PAR LE CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION DE PRESSE ET D’INFORMATION (CNDPI) «La magistrature suprême au service de la nation» CE NOUVEAU livre vient s’ajouter au riche palmarès des publications du Cndpi. KHEIREDDINE BOUKHALFA elle initiative que celle prise par le Centre national de documentation de presse et d’information (Cndpi). Une nouvelle publication intitulée «La magistrature suprême au service de la nation» vient s’ajouter au riche palmarès des publications du Cndpi. Véritable mine d’informations, de documentations et d’archives de la presse nationale, le centre d’information a toujours été présent dans les plus importants moments de la vie de la nation. Sa mission consiste, entre autres, à valoriser l’image de l’Algérie et mettre en relief les réalisations et efforts consentis par l’Etat, et c’ e s t ce q u i a é té a cco m p li a v e c la p a ru tio n d e ce t ouvrage. A cet effet, M. Saïd Oussedik, directeur général du Cndpi, nous a déclaré : « Quand on a confirmé la date de l’élection présidentielle, à savoir le 17 avril prochain, nous avons constitué un groupe de travail pluridisciplinaires afin de participer et accompagner cet événement majeur. » L’ouvrage de 112 pages qui constitue une véritable banque de données, retrace, selon M.Oussedik « chronologiquement par le texte et l’image, l’action politique des chefs d’Etat qui se sont succédé en Algérie, entre 1963 et 2014 ». Systématiquement, plusieurs aspects sont abordés dans cet ouvrage aussi riche que varié, et est composé principalement, selon M.Oussedik de « trois parties : les actions politiques, une approche géo-électorale ainsi que les biographies des chef d’Etat ». L’ouvrage se veut un voyage dans le temps, où une rétrospective illustrée par les photos des différents présidents qui ont gouverné l’Etat algérien et leur réalisations depuis 1963 à 2014 est offerte aux lecteurs. L’objectif de cet B ouvrage est d’apporter un éclairage particulier sur l’action politique des huit présidents passés par le palais d’El-Mouradia. « Le livre illustre de façon pertinente que chaque président a apporté une tou che particulière à ce pays, et c’est ça que nous avons voulu mettre en exergue » nous a confié M. Oussedik, ajoutant : « Notre objectif c’est d’accompagner l’élection du 17 avril prochain, et montrer le caractère festif durant cet événement à travers les photos présentées dans le livre qui montrent des électeurs dans des bureaux de vote ». En outre, le livre arbore, selon le directeur du Cndpi, trois dimensions : pédagogique, didactique et historique. En ouverture, un extrait du discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du 19 avril 2009 à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment. Fouillé et abondamment illustré, il rappelle l’activité politique et diplomatique, ainsi que les grands chantiers réalisés par les différents candidats aux plans socio-économiques, les faits saillants et les grands moments qu’a connus l’Algérie, durant leur magistrature. Cette publication haut de gamme se caractérise par une mise en page aérée et dynamique. Par ailleurs, chiffres à l’appui, l’ouvrage évoque le rendez-vous du peuple algérien avec l’élection présidentielle de 2009. Quant au tirage, M. Oussedik nous a indiqué « le livre a été imprimé à 25 000 exemplaires, et distribué à travers l’ensemble des chefs-lieux des wilayas, ainsi qu’aux grandes institutions publiques ». 9 Le directeur du Cndpi prévoit également un autre tirage en vue de le distribuer aux biblio thèques grand public. K. B. Sports MERCREDI 9 AVRIL 2014 MC ALGER La fin du cauchemar pour Chaouchi Un nouveau pari attend désormais l’ex-keeper des Verts qui se sent renaître après avoir envisagé le pire pour sa carrière. BACHIR BOUTEBINA resque une année après la très lourde sanction qui avait été pro noncée contre lui, au lendemain du 1er mai 2013, le portier Faouzi Chaouchi a finalement été gracié par la Fédération algérienne de football au terme de la dernière réunion en date du bureau fédéral. Pour rappel, lors de la dernière finale de Coupe d’Algérie, remportée par l’USM Alger aux dépens du MCA, cette rencontre avait malheureusement été entachée d’un très grave fait sans précédent suite au refus des Mouloudéens de se soumettre au traditionnel protocole auquel sont tenues les équipes finalistes. Aujourd’hui, la clémence des responsables en charge du football national a permis à l’ex-keeper international d’entrevoir son avenir footballistique avec de nouveaux espoirs, pour peu que Chaouchi sache désormais réellement méditer sur son comportement futur. Le footballeur natif de Bordj Menaïel a certainement eu tout le temps de faire la part des choses, en implorant lui-même le pardon. Il est clair que le gardien de but, Faouzi Chaouchi, va devoir au plus vite revenir sur le devant de la scène, d’autant plus que ses qualités sont toujours intactes. Le fait d’avoir continué à entretenir sa forme avec le club de sa ville natale, permettra sans aucun doute à cet excellent keeper de retrouver rapidement ses sensations. Il est vrai que la compétition P L’ex-gardien de l’EN fera son retour sur le terrain la saison prochaine nouvelle finale de coupe d’Algérie qui promet face à un finaliste de la trempe de la JS Kabylie. Un inédit en la matière tombé à pic pour l’ex-portier n°1 des Verts, d’autant plus que Chaouchi n’a pas hésité un seul instant à déclarer haut et fort qu’il souhaite être cette fois le véritable porte-bonheur du MCA, face aux prestigieux Canaris kabyles avec lesquels il avait d’ailleurs fait ses pre- officielle peut souvent booster n’importe quel footballeur qui est resté longtemps éloigné des terrains. Le retour de Faouzi Chaouchi, notamment à ce moment précis de la saison, constituera sans aucun doute un très heureux événement au sein du Mouloudia d’Alger. Il est vrai aussi que le Doyen s’apprête à jouer le 1er mai prochain au stade Tchaker de Blida, une 11 miers pas. Un nouveau pari attend désormais Faouzi Chaouchi qui se sent renaître après avoir envisagé le pire pour sa carrière. Il est toutefois dommage que l’actuel sociétaire du Mouloudia d’Alger ait gâché l’occasion de postuler pour une participation au prochain Mondial, d’autant plus que Vahid Halilhodzic n’avait jamais fermé définitivement la porte, ni à Chaouchi, encore moins à d’autres portiers. Désormais, le keeper n°1 du MC Alger qui est dans le cœur de nombreux supporters mouloudéens, doit se forger avec le temps un mental de fer et surtout apprendre à se maîtriser en toutes circonstances, notamment face à un environnement marqué trop souvent par un trop-plein de violence. Avec du recul, il est clair que le gardien de but a souvent été très mal conseillé, et surtout a manqué d’être bien encadré sur le plan psychologique malgré ses qualités indéniables. Cette dernière sanction qui l’a laissé éloigné des terrains pendant plusieurs mois, lui a certainement permis de se remettre sérieusement en cause, notamment sur le plan du comportement. Aujourd’hui enfin, Faouzi Chaouchi doit relancer sa carrière sur de nouvelles bases et surtout réfléchir sur son dernier et malheureux geste. Sa popularité est encore intacte et son come-back avec le Mouloudia d’Alger doit être considéré comme une véritable chance et surtout une aubaine pour sa carrière. B. B. S ports MERCREDI 9 AVRIL 2014 RETARD DANS LA RÉNOVATION ET LA RÉALISATION DES STADES CAN 2014 - DAMES Algérie - Côte d’Ivoire en amical La sélection algérienne dames de football disputera deux matchs amicaux contre son homologue ivoirienne, en marge de son stage prévu à partir du 27 avril prochain au Centre technique national à Sidi Moussa, a indiqué la Fédération algérienne de football (FAF). Ces deux matchs amicaux s’inscrivent dans le cadre de la préparation de l’équipe algérienne conduite par l’entraîneur Azzedine Chih, en prévision du second et dernier tour des éliminatoires de la CAN 2014. Au second et dernier tour des éliminatoires de la CAN 2014, l’Algérie affrontera la Tunisie. Le match aller se déroulera vendredi 23 mai au stade Omar-Hamadi (Bologhine). Le match retour est prévu entre le 6 et le 8 juin en Tunisie. La sélection algérienne s’est qualifiée pour le second et dernier tour des éliminatoires de la CAN 2014 aux dépens du Maroc (2-0, 0-0). La Tunisie a sorti l’Egypte (3-0, 2-2). La phase finale de la CAN-2014 aura lieu en Namibie du 11 au 24 octobre prochain. TOTTENHAM Bentaleb sur le banc de touche contre Sunderland Le milieu international algérien de Tottenham, Nabil Bentaleb, a été relégué au banc des remplaçants, à l’occasion de la large victoire de son équipe avant-hier soir face à Sunderland (5-1), en clôture de la 33e journée du championnat d’Angleterre. Titularisé régulièrement depuis quelque temps par l’entraîneur Tim Sherwood, Bentaleb (19 ans), a suivi cette fois la démonstration de ses équipiers à partir du banc. Les « Spurs » étaient menés au score après le but des visiteurs signé Cattermole (17e), avant que les locaux ne réagissent en renversant la vapeur grâce aux réalisations d’Adebayor (28e, 86e), Kane (59e), Eriksen (78e), et Sigurdsson (90e+2). Le joueur algérien, formé à Lille, s’était mis à l’évidence lors de la période du « Boxing Day », où il avait enregistré sa première titularisation le 22 décembre. Depuis, Bentaleb a enchaîné les matchs avec Tottenham, en championnat et en Europa League, ce qui lui a valu d’être convoqué pour la première fois en équipe nationale, le 5 mars dernier, à l’occasion du match amical face à la Slovénie (2-0), disputé au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Au Mondial 2014 du Brésil, Bentaleb devrait être l’un des joueurs les plus en vue de la sélection. A l’issue de cette victoire, Tottenham se hisse à la 6e place au classement avec 59 points, et reste ainsi bien placé pour terminer la saison à une place qualificative à une compétition européenne. CAN 2019, le grand défi algérien Seulement, au vu des retards qu’accusent les différents projets sportifs dont près de 57% ne sont pas encore lancés ou viennent juste de l’être, on voit mal comment l’Algérie pourrait être prête à accueillir une telle compétition continentale. des clubs, n’est plus exploité depuis quelques années en raison de la détérioration de l’état de sa pelouse. Ainsi et face à la pression à laquelle font face les stades de la capitale, le stade communal de Rouiba sera revêtu prochainement d’une pelouse synthétique pour permettre à certains clubs d’y élire domicile. « Nous avons pris cette décision en raison des difficultés rencontrées par les employés du stade pour entretenir le gazon naturel qui demande beaucoup de savoir-faire », avait alors expliqué Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP. SAÏD MEKKI ’Algérie a introduit une demande auprès de la Confédération africaine de football afin d’organiser la Coupe d’Afrique des nations de 2019, et c’est une des raisons principales pour que la réception des stades de Baraki, Douéra, Tizi Ouzou, Oran et bien évidemment le stade du 5-Juillet soient prêts pour cette échéance. Seulement, et au vu des retards qu’accusent les différents projets d’infrastructures sportives, dont près de 57% ne sont pas encore lancés ou viennent juste de l’être, on voit mal comment l’Algérie pourrait être prête à accueillir une telle compétition continentale avec tout ce qu’elle nécessite, en termes d’organisation et d’infrastructures. Le dernier en date qui vient d’être lancé est le stade du 5-Juillet. Et pas plus tard qu’avant-hier, le directeur des études prospectives et des programmes d’investissement du MJS, Rédha Doumi, a indiqué que l’augmentation de la capacité du 5-Juillet qui passe de 66 000 à plus de 80 000 places assises, concerne la première partie des travaux qui ont démarré depuis peu et cible la rénovation des tribunes et des équipements déjà en place, « le projet a été confié à une entreprise chinoise » et « les travaux devraient durer 11 mois et coûter 1,7 milliard de dinars ». L 1,7 milliard de dinars pour le stade du 5-Juillet Pour l’achèvement de tous les travaux, extension de la tribune du Flambeau comprise, la même source a annoncé qu’il faudra compter quatre ou cinq ans. Mais d’après Rédha Doumi, il se pourrait que le 5-Juillet soit rouvert bien avant. Et de conclure : « Si le déroulement des compétitions sportives ne gêne pas la bonne marche des travaux, on pourrait rouvrir le stade avant le délai fixé, qui est de quatre ou cinq ans. Dans le cas contraire, le stade restera fermé jusqu’à l’achèvement complet des travaux ». Encore faut-il rappeler que le ministre de la Jeunesse et des Sports avait déjà tiré la sonnette d’alarme au début de cette année en déclarant, entre autres, que : « Près de 12 000 projets sont inscrits à travers le territoire national dans le secteur de la jeunesse et des sports entre 2000 et 2013. Il y a des wilayas où les travaux de réalisation sont lancés à 100%. A Alger, ce taux est de 43%, soit 57% des projets ne sont pas encore mis en chantier. Ce retard est inacceptable », a indiqué M. Tahmi lors d’une conférence de presse sanctionnant une visite d’inspection de projets de son secteur dans la wilaya d’Alger. Interrogé sur les raisons de ces retards, le ministre a évoqué la question des priorités, la rareté du foncier, le manque de savoir-faire, notamment s’agissant de la réalisation des deux nouveaux stades d’Alger, et les différentes contraintes administratives. Par contre, accompagné du wali d’Alger Abdelkader Zoukh, M. Tahmi a visité le stade de Baraki Plan d’urgence pour les stades d’Alger où il s’est dit « satisfait » de la cadence des travaux au cours de ces derniers mois. D’une capacité de 40 000 places, ce projet est réalisé à 45%, selon les explications fournies au ministre qui a eu l’assurance des responsables du chantier que le projet sera livré à la fin 2015. Le stade de Douéra sur la touche Pour le chantier du stade de 40 000 places de Douéra, il est réalisé à 10%. Inscrit en 2004, ce projet était à l’arrêt pendant trois ans, également à cause d’un problème entre le maître de l’ouvrage et le bureau d’étude. Pour reprendre les travaux de réalisation, l’entreprise chinoise Zcigc exige, selon son directeur, une réévaluation du montant du projet à 18 milliards de DA au lieu des 11 milliards de DA de 2004. M.Tahmi avait opposé un refus catégorique à cette demande. Et c’est ainsi que très ferme, le ministre avait arraché des entreprises de réalisation l’engagement de terminer les travaux à la fin 2015. « Nous avons des échéances à respecter », a-t-il expliqué. Par ailleurs, il est important de signaler que les ministères de la Jeunesse et des Sports et de l’Habitat ont convenu de lancer une étude relative à la réhabilitation de l’ensemble de ce stade. Cette étude concerne également 31 autres stades à travers le territoire national dont le stade du 5-Juillet. Faut-il aussi rappeler cette histoire de la tribune « amovible » du stade du 1erNovembre de Mohammadia qui avait été enlevée par les autorités locales au lendemain de l’incident du stade du 5-Juillet de septembre dernier, à l’occasion du derby algérois entre l’USM Alger et le MC Alger qui avait coûté la vie à deux supporters, a été de retour au mois de janvier dernier pour permettre à l’USMH de continuer à recevoir ses adversaires à domicile, lors de la phase retour du championnat. Par ailleurs, le stade de Rouiba qui avait accueilli plusieurs rencontres entre clubs de l’élite, mais aussi des matchs du MC Alger en coupes d’Afrique Et durant ce même mois de janvier de l’année en cours, une décision a été prise pour que plusieurs stades de la capitale subissent des travaux d’extension de leurs tribunes, dans le cadre « des mesures d’urgence » prises par le wali d’Alger lors de sa réunion avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Les stades concernés sont ceux de Dar El Beïda, Rouiba, Zéralda et El Harrach, avait alors fait savoir M. Kerbadj. Ce dernier a estimé que de par ces mesures, son instance pourrait « plus ou moins faire face à cet épineux problème de manque de stades au niveau de la wilaya d’Alger », précisant que le stade de Dar El Beïda, dont la capacité d’accueil dépassera prochainement les 10 000 places, « pourrait servir de lieu de domiciliation pour l’USMH dans un avenir très proche, surtout que le stade de Lavigerie où elle est domiciliée actuellement, ne répond pas aux normes ». Espérons au moins que ces deux grands stades à Alger, plus précisément à Baraki et Douéra, d’une capacité d’accueil de 40 000 places chacun qui sont en construction, soient réceptionnés avant la fin de l’année 2015, comme l’avait annoncé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, pour être plus optimiste quant aux autres projets en cours… S. M. FAOUZI GHOULAM, DÉFENSEUR DE L’EN «Je ne pouvais pas refuser l’offre de Naples» Le défenseur international algérien de Naples, Faouzi Ghoulam, est revenu hier sur son transfert hivernal au club du Sud italien, estimant qu’il ne pouvait pas refuser l’offre du président Aurelio De Laurentiis. « Quand un grand club te veut, si tu ne viens pas, il en prend un autre et c’est fini pour toi. Partir au milieu d’une saison de Coupe du monde était risqué. Mais j’ai fait un choix sur le long terme. Je ne pouvais pas refuser l’offre de Naples », a affirmé le latéral gauche de l’Equipe nationale au site spécialisé Goal. Ghoulam (23 ans), formé à l’AS SaintEtienne, s’est engagé durant le mercato d’hiver avec Naples, pour un contrat de quatre ans et demi. Depuis, le défenseur algérien a réussi à 12 s’illustrer au sein de la formation des « Partenopei », arrachant du coup une place de titulaire à part entière au sein de l’équipe entraînée par le technicien espagnol, Rafael Benitez. « J’avais déclaré que je me voyais bien imiter Loïc Perrin et réaliser toute ma carrière dans mon club formateur. Mais j’avais ajouté qu’on ne pouvait préjuger de rien dans le football », a-t-il ajouté. En dépit de son départ de Saint-Etienne, Ghoulam reste attaché à son ancien club qu’il dit soutenir « toujours ». « Qu’il soit en Ligue des champions ou en Nationale, je resterai toujours supporter de mon club de cœur. Grâce au câble, je continue de suivre Saint-Etienne. C’est là que mon rêve d’enfant a commencé », a-t-il conclu. S ports MERCREDI 9 AVRIL 2014 GRATUITÉ ET RÉDUCTIONS POUR INTERNET, TRANSPORT, TOURISME, ETC... 10 000 cartes pour les jeunes Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, son secteur a décidé de s’investir dans plusieurs domaines d’activité susceptibles de permettre à notre jeunesse de s’affirmer. BACHIR BOUTEBINA nvité hier matin de la Chaîne III, l’actuel ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a concentré l’essentiel de son intervention sur le très important pôle jeunesse, en déclarant dans un premier temps que cette fameuse, carte grâce à laquelle beaucoup de jeunes pourront tirer profit dans plusieurs domaines, est aujourd’hui à leur disposition à travers l’ensemble du pays. Selon l’actuel premier responsable du secteur jeunesse et sport, désormais, ses services ont recensé 10 000 cartes jeunes disponibles aujourd’hui afin de permettre à cette très importante tranche d’âge qui constitue actuellement 70% de notre population, de bénéficier à titre gratuit, ou grâce à des réductions à hauteur de 10%, de nombreuses facilités. Ainsi, dans le domaine du transport public par exemple, cette carte jeune devra permettre à son utilisateur de se déplacer à moindre prix sur l’ensemble du réseau national. Dans le très riche domaine des activités à caractère culturel et touristique, cette carte sus-citée, permettra aussi l’accès gratuit à l’ensemble des structures d’accueil relevant du MJS. Les quelque 500 maisons de jeunes et autres auberges de jeunesse I Raouraoua et Tahmi ont l’obligation de relancer la formation des jeunes sportifs réparties à travers les 48 wilayas, hébergeront donc gratuitement tous les jeunes en possession de cette carte qui permettra aussi d’utiliser sans le moindre sou le réseau Internet avec lequel le MJS est conventionné, via le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Pour rappel, depuis le 5 juillet 2013, le ministère de la Jeunesse et des Sports travaille étroitement en collaboration avec d’autres secteurs, via une commission intersec- torielle, afin de répondre aujourd’hui aux très nombreuses et importantes attentes de nos jeunes. Il est vrai que le pôle emploi, et le droit au logement ne relèvent nullement des prérogatives exclusives du MJS. Mais selon Mohamed Tahmi, son secteur a décidé de s’investir dans plusieurs domaines d’activité, susceptibles de permettre à notre jeunesse de s’affirmer. Tout en déplorant le manque de médiatisation des nombreuses opérations menées à ce jour au profit du volet jeunesse, l’actuel ministre a beaucoup insisté sur le rôle important que joue la direction générale en charge de l’important pôle jeunesse, sise au niveau du MJS. Un secteur qui a désormais changé le fusil d’épaule en subventionnant non pas des associations, mais tout projet capable d’être profitable aux jeunes. Mohamed Tahmi a ajouté dans son intervention d’hier, qu’il faudra attendre la loi de finances 2015, afin de permettre au MJS de pren- dre en charge les 10% de réduction dont bénéficiera le jeune acquéreur de la carte en question. Il est vrai qu’en matière d’activités à caractère ludique, le ministre sus-cité a relevé de visu sur le terrain une très nette amélioration. Les réseaux jeunesse répartis à travers l’ensemble du pays sont effectivement légion, en attendant que d’autres nouvelles infrastructures voient le jour prochainement, selon Mohamed Tahmi. Il est clair que le volet sportif prend souvent le pas sur l’important aspect jeunesse qui relève du MJS, comme l’a encore constaté le docteur Tahmi, mais ce dernier est porteur aujourd’hui d’un discours imprégné de beaucoup d’optimisme, même si pour l’instant tout reste à faire. En bénéficiant de 4 000 nouveaux postes budgétaires, le secteur jeunesse et sports espère contribuer grandement à l’amélioration de beaucoup de jeunes. Il est vrai que depuis 2012, Mohamed Tahmi tente de mettre au diapason son secteur avec de très nombreux défis et des exigences sans cesse grandissantes. Pour preuve, les volets culturel et touristique ne peuvent être dissociés des activités à caractère sportif, encore moins d’être considérés comme quantité négligeable du très important pôle jeunesse, au sein duquel d’ailleurs la toxicomanie doit être combattue par le MJS. B. B. RYAD MAHREZ, ÉTINCELANT AVEC LEICESTER CITY «Je suis à la disposition de Vahid» ors de cet entretien accordé en exclusivité au site spécialisé « 123algeriasport.com », l’attaquant algérien de Leicester City, Ryad Mahrez, a accepté de se livrer en répondant aux questions qui concernent sa progression en club et ses ambitions personnelles, ainsi que sa possible intégration dans l’Equipe nationale algérienne. L’exjoueur du Havre rejoindra la saison prochaine la Premier League où il devra se forger une jeune carrière avant de rêver de porter le maillot des Verts, certainement juste après le Mondial brésilien. Site «123algeriasport.com» : Vous êtes actuellement en très grande forme avec 3 buts et 4 passes décisives en un peu moins de 10 rencontres avec Leicester, on voit que vous n’avez vraiment pas eu de mal à vous adapter, est-ce le cas ? Ryad Mahrez : Non, j’ai été incorporé au fur et à mesure, par petits bouts de matchs, car je suis arrivé dans une équipe qui tournait déjà bien. Mais maintenant, l’entraîneur me fait confiance. Concernant votre adaptation justement, pouvez-vous nous raconter comment s’est passée votre arrivée à Leicester (si vous avez connu des difficultés à vous intégrer, la barrière de la langue…) ? L Pour la langue, je prends des cours d’anglais, mais j’avais déjà quelques notions de base. Après, pour le reste, il y a un Français dans mon équipe qui est Knockaert. Comment vous sentez-vous dans votre nouvelle vie à l’anglaise ? Je me sens vraiment à l’aise et j’ai hâte de découvrir la Premier League. La Championship est réputée pour être un cran au-dessus des différents championnats français, personnellement, avez-vous senti une différence au niveau du jeu par rapport à la Ligue 2 française ? Oui, effectivement, on sent une différence au niveau de l’intensité et de l’impact physique qui est plus important. De plus, je côtoie aujourd’hui, beaucoup de joueurs internationaux dans les différentes équipes que l’on rencontre, même celles de la Championship. La montée est maintenant acquise pour Leicester, qu’est-ce que cela vous fait de savoir que la saison prochaine vous allez jouer en Premier League, l’un des meilleurs championnats au monde ? J’en suis très heureux et fier. Se dire que l’on jouera contre des équipes telles que Liverpool, Manchester ou les autres clubs londoniens, j’ai hâte… C’est très motivant. Pensez-vous avoir progressé depuis que vous avez quitté Le Havre pour Leicester ? J’avais déjà un bon niveau, mais ici en Angleterre, c’est vrai que j’ai le cadre parfait pour progresser davantage. On sent que vous voulez finir fort en cette fin de saison. Sur un plan plus personnel, quelles sont vos ambitions ? Continuer à être décisif le plus possible et remporter le titre de champion. Vous vous êtes imposé en tant que titulaire indiscutable lors des derniers matchs et vous êtes en plus de ça très souvent décisif, pensez-vous pouvoir prétendre à une place en Équipe nationale ? Je laisse ça au sélectionneur. Après, comme tout joueur j’y pense. Qui ne rêverait pas de jouer une Coupe du monde ? En tout cas, je me tiens à la disposition du coach en cas de besoin et à moi de confirmer sur le terrain. Justement, que pensez-vous de l’équipe actuelle et quelles seront selon vous ses forces pour tenter de faire quelques chose lors du Mondial au Brésil ? L’équipe est constituée d’un groupe avec de bonnes individualités. Il faudra qu’elle joue comme elle l’a fait durant les éliminatoires. Elle n’a rien à perdre. A L’INVITATION DE OOREDOO Des présidents de Clubs algériens de football assistent au match du PSG oredoo, Premier Sponsor du sport national, a offert l’opportunité aux présidents de clubs algériens de football, sponsorisés par l’entreprise, d’assister à une rencontre du Club français du Paris Saint-Germain (PSG). Ainsi, à l’invitation du Groupe Ooredoo, Sponsor du PSG, des Présidents de clubs de football ont assisté à Paris, à la rencontre ayant O opposé le samedi 05 avril 2014, l’illustre club parisien à l’équipe du Stade de Reims. Cette initiative vise à consolider le partenariat stratégique de Ooredoo avec les clubs de football algériens. Aussi, Ooredoo donnera très prochainement l’opportunité à des fans du PSG d’assister aux matchs du Championnat Professionnel français 2014. Ooredoo, résolument engagé dans le soutien au football national et à la promotion du fair-play, est aujourd’hui, le Sponsor Officiel de neuf (9) clubs dont huit évoluant au sein de la Ligue 1 de Football Professionnel, à savoir : la JS Kabylie, l’ASO Chlef, le CR Belouizdad, la JSM Béjaïa, le MC Oran, le MC EL Eulma, l’USM El Harrach et le CA Bordj Bou Arréridj ainsi que l’USM Annaba, évoluant en Ligue 2. 13 Pour finir, on vous laisse le soin de conclure Ryad. Je remercie « 123algeriasport.com » de m’avoir laissé la possibilité de m’exprimer et j’en profite pour saluer au passage ma famille. In 123algeriasport.com Sports MERCREDI 9 AVRIL 2014 LIGUE DES CHAMPIONS : ATLÉTICO MADRID – FC BARCELONE, CE SOIR À 19H45 CAN 2014 DE BOXE L’EN en stage à Alger La sélection algérienne de boxe (seniors messieurs) effectue depuis dimanche, un stage de préparation à Chéraga, en prévision de sa participation à la coupe d’Afrique des nations 2014, prévue du 4 au 17 juin en Afrique du Sud, a-t-on appris hier auprès de la Fédération algérienne de boxe (FAB). Sous la houlette des entraîneurs nationaux, Merchoud Bahaous, Boualem Ouadahi et Rabah Hamadeche, 12 pugilistes prennent part à ce stage qui se poursuivra jusqu’au 16 avril. « Ce stage intervient juste après celui de Béjaïa. Il constitue une étape préparatoire importante pour l’Equipe nationale, en vue du tournoi qualificatif de la zone I pour la coupe d’Afrique en Afrique du Sud, prévu du 4 au 8 mai à Sétif », a déclaré le directeur technique national, Mourad Meziane. Pour rappel, l’Algérie est détentrice de la coupe d’Afrique des nations à deux reprises, en 2010 à Alger et 2012 au Botswana. De son côté, l’Equipe nationale juniors (garçons et filles) de boxe poursuit son stage précompétitif à Sofia (Bulgarie), en prévision de sa participation aux championnats du monde de la catégorie, prévus du 10 au 25 avril dans la capitale bulgare. CHAMPIONNAT D’AFRIQUE (TRAMPOLINETUMBLING-AÉROBIC) 17 Algériens présents en Namibie Dix-sept gymnastes algériens (juniors-seniors/ garçonsfilles) seront présents à la 12ème édition du championnat d’Afrique des nations (trampoline, tumbling et aérobic), prévue à Walvis Bay (Namibie) du 26 avril au 2 mai prochains, a-t-on appris hier de la Fédération algérienne de gymnastique (FAG). Lors de cette compétition continentale, la délégation algérienne sera représentée par 17 athlètes (6 en aérobic dont 3 juniors filles, 7 en trampoline avec deux jeunes garçons et une fille et 4 éléments en tumbling). Les gymnastes algériens seront drivés par quatre entraîneurs, en présence de trois juges internationaux et du directeur technique national (DTN) de l’instance, Rabah Mekachile, alors que Mohamed Benmiloud, membre fédéral, sera le chef de mission. Il est à rappeler que la gymnaste algérienne Nesrine Magroune (15 ans) a composté son billet pour les Jeux olympiques de la jeunesse 2014 (JOJ-2014), prévus du 16 au 28 août à Nanjing en Chine, lors des 12es championnats d’Afrique des nations de gymnastique artistique (seniors, juniors garçons et filles) disputés dernièrement à Pretoria (Afrique du Sud). Au concours général (4 agrès), l’Algérienne s’est classée 6è avec un total de 43.700 points. Le duel des inséparables L’Atlético et le Barça ne se quittent plus: déjà quatre confrontations cette saison et autant de matchs nuls entre les deux rivaux qui devraient encore peiner à se départager ce soir à Madrid. es Madrilènes peuvent tout à fait se contenter de serrer les rangs en défense, ce soir après le magnifique but du Brésilien Diego, mardi dernier, au Camp Nou (1-1). « Nous partirons avec un certain désavantage, qui nous obligera à marquer au moins un but », a admis l’entraîneur du Barça Gerardo Martino. Neutraliser l’attaque catalane, la plus prolifique de Liga (92 buts) ? L’Atlético, défense la plus hermétique de cette compétition (22 buts encaissés), l’a déjà fait en janvier avec un match nul 0-0 en championnat. Et s’il fait aussi bien ce soir, le club madrilène connaîtra sa première demi-finale de C1 depuis 1974. Le match aller, avec sa « terrible dépense d’énergie » (Martino), a laissé des traces dans les organismes avant la seconde manche au stade Vicente-Calderon. Les Madrilènes Diego Costa (cuisse) et Arda Turan (pubalgie) ont été touchés, mais peut-être l’entraîneur Diego Simeone hâtera-t-il leur reprise ? Sans Costa en pointe, l’Atlético avait souffert en fin de match au Camp Nou en rendant le ballon trop rapidement. « J’imagine un match extrêmement dur, face à un adversaire qui a un talent énorme », a prévenu Simeone. « Ce sera un match passionnant. » Côté barcelonais, le défenseur Gérard Piqué (hanche) a rejoint à l’infirmerie son gardien Victor Valdes (ligament croisé). Marc Bartra (23 ans) devrait donc être aligné en défense centrale, juste devant le portier remplaçant José Manuel Pinto (38 ans). Martino envisagerait selon la presse catalane de placer Cesc Fabregas en « faux numéro 9 » et de remettre Neymar sur l’aile gauche, sa position favorite. Dans ce schéma, Lionel Messi L Un match au sommet pour une place en demi-finale prendrait le couloir droit pour contourner l’étau défensif et tenter de marquer un but, condition indispensable pour offrir au Barça une septième demifinale de C1 consécutive. Après le cinquième set ce soir, une sixième manche attend l’Atletico et le Barça, respectivement premier et deuxième de Liga. Ce sera lors de la dernière journée du Championnat d’Espagne, le week-end du 18 mai au Camp Nou, et ce sera peut-être une « finale » pour le titre. Satisfait en janvier d’un nul (0-0) qui le sacrait «champion d’hiver», le Barça pourrait cette fois être condamné à s’imposer: l’«Atleti» compte en effet un point d’avance sur son dauphin à six journées de la fin. « Champion d’hiver ? Je préfère champion d’été, c’est un peu plus intéressant », avait plaisanté Martino à l’époque. BAYERN MUNICH- MANCHESTER UNITED Les Bavarois en ballottage favorable Le Bayern de Guardiola, avec l’avantage du but inscrit à Old Trafford (1-1), aborde en position favorable le quart retour de C1 contre Manchester United, ce soir à Munich, tout en se méfiant d’une équipe qui sait encore parfois résister aux grosses cylindrées. Et oui, l’avantage de jouer à la maison n’a pas été favorable face aux Anglais ces deux dernières saisons, avec la finale perdue contre Chelsea en 2012, une défaite (saison dernière) puis un nul contre Arsenal, ainsi qu’un revers contre Manchester City cette saison. Pour faire mieux qu’à Old Trafford, l’entraîneur bavarois veut plus de précision offensive, plus de réalisme dans le dernier geste. Afin d’offrir une quatrième demi-finale de rang au géant allemand, en gagnant ce second duel avec Man U sans se contenter d’un nul. A l’opposé, Manchester arrive dans la foulée d’un 4-0 passé à Newcastle samedi dernier. Si le coach Moyes récupère des joueurs comme le latéral Patrice Evra (suspendu à l’aller), il devra probablement se passer d’Ashley Young (blessé à une main) et ne pourra pas compter sur Juan Mata, double buteur et passeur samedi en championnat, mais non qualifié pour la C1. Et surtout, Man U laisse planer l’incertitude sur la participation de Wayne Rooney, en raison d’un orteil meurtri. Une absence qui serait un coup dur pour les Mancuniens, déjà privé de Robin van Persie (genou). Si Man U a un bilan positif en Allemagne (5 victoires, 4 nuls, 4 défaites), il n’a jamais gagné en quatre déplacements en Bavière. REMANIEMENT DES CALENDRIERS DES MOBILIS LIGUES 1 ET 2 Les clubs comptent saisir la LFP La date de la reprise a été à nouveau modifiée par le Bureau fédéral de la FAF, qui a annoncé avant-hier que l’ensemble des championnats reprendront le week-end des 25 et 26 avril. es présidents des clubs des deux championnat Mobilis Ligues 1 et 2 comptent saisir la Ligue de football professionnelle (LFP) pour discuter du calendrier de la suite de la compétition, à l’arrêt depuis le 25 mars en raison de l’élection présidentielle du 17 avril, a affirmé, hier, le président du MC Oran, Youcef Djabbari. « Nous allons nous organiser, nous présidents de club, pour saisir la LFP concernant le calendrier de la suite du championnat. Nous devons être consultés dans son élaboration. Le report à deux reprises de la reprise de la compétition a fini par perturber la fin de la saison », a affirmé le premier responsable du club phare de l’Ouest. Dans un communiqué publié sur son site officiel, la LFP avait indiqué que la 25e journée, qui devait se jouer le 5 avril, a été reportée au 19 du même mois, en raison de l’élection présidentielle. La date de la reprise a été à nouveau modi- L fiée par le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), qui a annoncé avanthier que l’ensemble des championnats reprendront le week-end des 25 et 26 avril. « Devant cette situation, nous allons être soumis à un rythme de compétition infernal, d’autant que la fin du championnat est fixée au 17 mai, en raison de l’engagement de l’Equipe nationale au Mondial. Je pense que l’idéal est de repousser la fin de la saison à la fin mai, ainsi, les joueurs auront l’occasion de récupérer après chaque journée », a-t-il préconisé. Dans sa déclaration, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, avait affirmé que son instance est prête « à programmer les six dernières journées de la Mobilis Ligue 1 au rythme d’une seule journée tous les trois jours, pour pouvoir boucler la saison à la date fixée initialement », soit le samedi 17 mai. « C’est pratiquement impossible de soumettre le joueur à ce rythme. Jouer 6 journées en 22 jours est difficile », a souligné Djebbari. Par ailleurs, et concernant les chances de son équipe d’assurer le maintien, le président du MCO reste « confiant » et « persuadé » que ses joueurs finiront par relever le défi. « Nous sommes dans une situation difficile, à quatre points du premier relégable. L’arrêt de la compétition est venu au bon moment pour nous. Cela va permettre au staff technique de colmater les brèches, et surtout aux joueurs de se remettre en question pour sauver le club de la relégation », a-t-il conclu. A l’issue de la 24e journée, le MCO pointe à la 13e place au classement de la mobilis Ligue 1 avec 24 points, à égalité de points avec le CR Belouizdad. Lors de la prochaine journée, les équipiers de Mohamed Amine Aouamri accueilleront le MCE Eulma. DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL Le statut particulier en voie de finalisation e statut particulier des emplois supérieurs de l’animation des structures sportives est « en voie de finalisation », at-on appris auprès du directeur général du développement sportif au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), Mokhtar Boudina. Ce statut particulier concerne les directeurs techniques L nationaux (DTN), les directeurs des équipes nationales (DEN) et les différents responsables des services des Fédérations sportives nationales (formation, développement, jeunes talents et organisation). « Le décret existe, nous sommes en négociations avec la fonction publique. Il est pratiquement finalisé, ça prendra environ deux semai- 14 nes », a expliqué M. Boudina. Le même responsable a critiqué le « flou » qui entoure la situation des directeurs techniques nationaux au sein des différentes fédérations sportives. « Les directeurs au sein des fédérations sportives travaillent en quasi-clandestinité. Il y a des DTN qui perçoivent une indemnité presque équivalente à leurs salaires, alors que d’autres n’en perçoivent pas du tout. Ce texte va mettre fin à cette anarchie qui règne dans la ressource humaine », a-t-il fait savoir. « Il est important pour nous de stabiliser les techniciens sur le plan technique et pour que le DTN soit valorisé », a-t-il conclu. Internationale MERCREDI 9 AVRIL 2014 CRISE UKRAINIENNE L’Otan joue l’escalade INDE Quatre morts dans des affrontements Deux militaires indiens et deux activistes ont été tués hier lors d’une fusillade au Cachemire sous contrôle indien, indique une source militaire. Une fusillade entre les activistes et le contingent de l’armée indienne a éclaté lundi dans le village de Chowkibal, dans le district limitrophe de Kupwara, situé à quelque 125 km au nordouest de Srinagar, la capitale d’été du Cachemire sous contrôle indien. «Deux activistes ont été tués et nous avons également perdu un sous-officier junior et un policier en les affrontant (...) l’opération est encore en cours», a déclaré le lieutenant colonel N.N. Joshi, cité par l’agence Chine Nouvelle. Quatre policiers indiens ont également été blessés et deux autres enlevés au cours de l’affrontement, a précisé la police locale. «Quatre policiers blessés ont été transportés à l’hôpital et nous surveillons la situation de près», a fait savoir un porteparole de la police. Des renforts de l’armée indienne et de la police ont été dépêchés sur les lieux pour affronter les militants, selon des médias locaux. Les militants et les troupes indiennes en poste dans le Cachemire sous contrôle indien se livrent une guerre depuis 1989. Des confrontations armées éclatent régulièrement à travers la région. Attentat contre un haut responsable au Yémen, trois morts. IRAK 25 insurgés tués par l’armée Les forces de sécurité irakiennes ont affirmé hier avoir tué 25 insurgés qui prévoyaient d’attaquer une base militaire près de la capitale Baghdad. Les insurgés ont été tués dans une embuscade de l’armée au sud-ouest de la capitale, a précisé le général Saad Maan, porte-parole du ministère de l’Intérieur, ajoutant qu’il s’agissait de jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui avaient déjà tenté la semaine passée d’attaquer cette base. L’EIIL et des combattants de tribus antigouvernementales contrôlent déjà depuis janvier la ville de Fallouja, à 60 km à l’ouest de Bagdad, et d’autres poches dans la province majoritairement sunnite d’Al-Anbar. Ailleurs dans le pays, 12 personnes sont mortes mardi, selon des sources médicales et de la sécurité, dont 6 membres d’une même famille abattus dans leur maison près de la ville de Mossoul (nord). Les violences en Irak, ont atteint un niveau sans précédent depuis 2008. Depuis le début de l’année, plus de 2.400 personnes sont mortes dans ces attaques, quasiquotidiennes, selon un décompte de médias. LA PÉNINSULE de Crimée, dans le sud de l’Ukraine, a été rattachée en mars à la Russie après un référendum non reconnu par l’Ukraine et les Occidentaux. a crise ukrainienne et le bras de fer en cours avec la Russie poussent l’Otan à accélérer sa transformation, sous la double contrainte des tensions internationales et des difficultés financières de ses membres. « Si la Russie intervenait davantage en Ukraine, ce serait une erreur historique », a mis en garde le patron de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, lors d’une réunion tenue hier à Paris consacrée à la préparation du sommet de l’Otan des 4 et 5 septembre à Newport (Pays de Galles). Face au «plus grand défi posé à la sécurité de l’Europe en une génération», il a appelé Moscou à ne pas jouer l’escalade en Ukraine et demandé aux alliés occidentaux, notamment aux européens, de maintenir leur effort de défense. La péninsule de Crimée, dans le sud de l’Ukraine, a été rattachée en mars à la Russie après un référendum non reconnu par l’Ukraine et les Occidentaux, qui parlent d’»annexion». Et l’Ukraine est désormais confrontée à une menace de sécession de zones russophones frontalières de la Russie. Selon le secrétaire général de l’Otan, «l’évolution de la situation sécuritaire en Ukraine» contraint l’Alliance «à revoir ses plans» et à préparer activement la défense collective de demain. «Nous devons mettre en place un plan d’action pour améliorer notre préparation», et les premières initiatives sont déjà en cours d’examen, a-t-il affirmé. Une transformation qui passe par une meilleure interopérabilité des forces des 28 pays membres de l’Otan et le renforcement de leurs capacités dans plusieurs domaines. Notamment en matière de renseignement, de défense antimissiles, de contrôle et de transport aériens. M. Rasmussen a pressé les pays membres, en particulier les Européens, à renforcer leur effort budgétaire pour préserver une défense crédible, au moment où «d’autres pays comme la L Anders Fogh Rasmussen, le patron de l’Alliance atlantique Russie augmentent jusqu’à 30%» leur crédits militaires. «Nous devons être prêts à payer le prix nécessaire pour préserver notre sécurité», a-t-il fait valoir. Seul un petit nombre de pays de l’Otan consacrent plus de 2% de leur PIB à la défense, a-t-il regretté. Et la crise ukrainienne doit, selon lui, constituer un tournant et amener à stopper la baisse des crédits de défense des pays alliés. Les tensions avec la Russie ont en revanche montré «l’engagement très clair des Etats-Unis» pour la sécurité en Europe, a-t-il fait valoir. M. Rasmussen s’est également félicité de «l’engagement fort de la France envers l’Otan». Mi-mars, Paris a notamment décidé d’envoyer quatre avions de combat pour renforcer, dans le cadre de l’Alliance, la surveillance aérienne au-dessus des Pays Baltes. Le général français Jean-Paul Paloméros est par ailleurs depuis 2012 à la tête du Commandement suprême allié pour la transformation, qui doit être au centre du sommet de septembre. Face à la crise en Ukraine, «nos principaux leviers sont d’abord politique et économique», mais «l’Otan n’en demeure pas moins un acteur essentiel de cette crise», a estimé pour sa part Jean-Yves Le Drian. Le ministre français de la défense a en particulier souhaité que les pays membres disposent avant septembre «de perspectives capacitaires claires» pour les années à venir. Après une décennie d’engagement conjoint en Afghanistan, la solidarité des pays de l’Alliance «devra être maintenue sans la pression des opérations», a-til noté, soulignant l’importance de préserver la capacité à agir ensemble acquise en opération. Autre piste suggérée à la fois par le patron de l’Otan et le ministre français : développer pour plus d’efficacité la coopération entre l’Alliance atlantique et l’Union européenne, ainsi que d’autres organisations internationales. Interrogé sur la livraison programmée l’automne prochain de deux navires porte-hélicoptères Mistral par la France à la Russie, M. Rasmussen a souligné qu’il s’agissait d’»une décision nationale», se déclarant confiant que la France prendra les décisions qui s’imposent. PAKISTAN 13 morts dans l’explosion d’une bombe «NOUS DEVRONS évaluer à nouveau les procédures de sécurité pour trouver les failles exploitées par les terroristes.» u moins treize personnes sont mortes et une quarantaine ont été blessées, hier, dans l’explosion d’une bombe à bord d’un train de passagers, dans la province pakistanaise du Baloutchistan (sud-ouest), ont indiqué des responsables. L’explosion a eu lieu à Sibi, localité située à 160 kilomètres au sud de la capitale provinciale Quetta, “juste après l’arrêt en gare du Jaffar Express, un train de passagers qui a en partie pris feu”, ont précisé les autorités. «Nous avons retrouvé douze morts dans les décombres d’un wagon du train. Les dépouilles étaient carbonisées et il était impossible de les identifier. Une des personnes blessées a succombé à ses blessures à l’hôpital militaire», a déclaré à la A presse, Muhammad Nazar, un haut responsable de la police locale. Le Jaffar Express, train reliant Rawalpindi, ville voisine de la capitale nationale Islamabad, à Quetta, au Baloutchistan, avait d’ailleurs été la cible en octobre dernier d’un attentat à la bombe ayant fait six morts. L’attaque de mardi, intervient au lendemain d’une opération des paramilitaires contre un bastion de la rébellion dans le centre de cette province dotée aussi d’importants gisements miniers. Selon les forces pakistanaises, «environ 40 rebelles de l’Armée républicaine baloutche (BRA) et de l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) ont été tués» dans cette opération. «L’attaque contre le train peut être une réaction à l’opération en cours contre les rebelles, en particulier à la grande offensive de la veille», a commenté le ministre pakistanais des transports, Malik Saad Rafique, sur la chaîne privée Geo. Selon ce dernier, le même train avait été attaqué il y a encore quelques jours mais cet assaut n’avait pas fait de victimes. «Nous devrons évaluer à nouveau les procédures de sécurité pour trouver les failles exploitées par les terroristes pour poser des bombes”, a-t-il ajouté. Le Baloutchistan, province riche en hydrocarbure, frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan, est en proie depuis une décennie à un conflit opposant la rébellion locale aux forces armées. ONU L’Iran nomme son représentant LA SEMAINE DERNIÈRE, Washington avait fait part de ses «inquiétudes» concernant cette nomination. Iran a confirmé hier le choix de Hamid Aboutalebi comme pro chain ambassadeur de la République islamique à l’ONU, malgré les inquiétudes de Washington concernant son rôle présumé dans la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979. «L’Iran a choisi un diplomate d’expérience dont le bilan est clair et bon pour être son ambassadeur L’ aux Nations unies et le considère approprié pour ce poste», a déclaré la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par l’AFP. «Le bilan positif de M. Aboutalebi durant sa carrière et ses capacités professionnelles en tant que diplomate parlent d’euxmêmes», a-t-elle souligné. «Nous avons fait les formalités administratives et nous attendons une réponse officielle via les canaux diplomatiques», a dit Mme Afkham. 16 La semaine dernière, Washington avait fait part de ses « inquiétudes» concernant cette nomination. Selon les médias iraniens, M. Aboutalebi a affirmé ne pas avoir participé à la prise d’assaut de l’ambassade américaine le 4 novembre 1979 par des étudiants qui réclamaient l’extradition du Shah d’Iran, alors hospitalisé aux Etats-Unis. Selon les médias américains, le Sénat américain a approuvé lundi un texte du Républicain Ted Cruz qui bloquerait l’entrée sur le territoire de représentants aux Nations unies ayant eu «une activité terroriste contre les Etats-Unis». Les EtatsUnis sont en principe obligés d’accorder des visas aux diplomates travaillant à l’ONU, dont le siège est basé à New York. Le département d’Etat américain a cependant rappelé qu’il pouvait exister des exceptions «en certaines circonstances». Internationale MERCREDI 9 AVRIL 2014 NEUF JOURS APRÈS LA DÉFAITE DE LA GAUCHE, VALLS À L’ASSEMBLÉE SYRIE L’élection présidentielle se tiendra comme prévu L’élection présidentielle en Syrie aura bien “lieu comme prévu”, a affirmé mardi le ministre syrien de l’Information, Omran al-Zoubi, soulignant que Damas ne reportera le vote “pour aucune raison”. Le gouvernement syrien “ne permettra à personne de reporter le processus constitutionnel”, a assuré M. al-Zoubi, cité par le quotidien syrien Tishreen. “L’élection présidentielle renforcera la cohésion des Syriens avec l’Etat et les institutions”, a-t-il souligné. Ces déclarations interviennent alors qu’aucune date n’a été annoncée pour le scrutin. M. al-Zoubi a annoncé plus tôt dans la journée que le dépôt des candidatures à la présidentielle débutera à partir du 20 avril. La nouvelle Constitution approuvée en 2012 donne pour la première fois la possibilité à plusieurs candidats de se présenter. Le parlement syrien a approuvé le 14 mars des clauses qui stipulent que le futur président doit avoir vécu en Syrie de manière continue au cours des 10 dernières années. Bachar al-Assad, qui n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature, avait affirmé en janvier, qu’il y avait “de fortes chances” qu’il se représente. Le conflit en Syrie qui dure depuis plus de trois ans, a fait 150.344 morts, dont 51.212 civils, parmi lesquels 7.985 enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. COOPÉRATION MILITAIRE Rencontre entre Poutine et le roi de Jordanie Le roi de Jordanie Abdallah II, en visite mardi en Russie, aura des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine, axés notamment sur la coopération militaire entre les deux pays et la situation en Syrie, a-t-on annoncé de source officielle. “Au cours des négociations de haut niveau, les questions d’actualité bilatérale seront examinées”, a indiqué le service de presse du Kremlin dans un communiqué. M. Poutine et le roi Abdallah II procèderont à un échange de vues sur les problèmes liés à la sécurité régionale, accordant une attention particulière à la crise syrienne et au processus de paix israélo-palestinien, a ajouté le communiqué. Les deux dirigeants évoqueront également, selon la même source, “les perspectives des projets conjoints dans les domaines hautement technologiques, dont l’énergie nucléaire et la sphère militaro-technique”. En janvier dernier, le président russe Vladimir Poutine avait dit s’attendre à des résultats fructueux de la coopération avec la Jordanie dans les domaines militarotechnique et énergétique. En 2013, le groupe nucléaire public russe Rosatom a remporté un appel d’offres international en vue de la construction de la première centrale nucléaire en Jordanie. Comment redonner confiance à la France VALLS PROMET du concret dans son intervention devant l’Assemblée nationale. e nouveau Premier ministre socialiste fran çais, Manuel Valls, a joué hier sa crédibilité politique devant le Parlement avec une déclaration très attendue de politique générale, neuf jours après la défaite de la gauche aux élections municipales. Manuel Valls, choisi le 31 mars par François Hollande pour succéder à Jean-Marc Ayrault, doit à la fois convaincre les députés de ses capacités à donner un nouveau souffle à l’action publique, et reconquérir une opinion lassée de l’impuissance de l’exécutif à relancer la croissance et faire baisser le chômage. Le nouveau Premier ministre est contraint d’incarner à lui seul le changement annoncé par Hollande après le désaveu des municipales. «Il faut redonner la confiance au pays, et ce sera le sens de mon intervention», a-til déclaré hier en promettant du «concret». Une partie des députés socialistes (majoritaires à l’Assemblée), ainsi que les écologistes, qui ne font plus partie du gouvernement tout en restant a priori dans la majorité, attendent du Premier ministre qu’il donne des gages en faveur d’une nouvelle orientation économique, plus soucieuse d’égalité, moins soumise aux exigences de rigueur de Bruxelles. Cependant, les dix députés du Front de gauche (communistes et alliés) voteront contre la confiance au gouvernement. Une quadrature du cercle alors que l’opposition de droite et les institutions européennes attendent que l’engagement de Hollande, à réaliser 50 milliards d’euros d’économies budgétaires d’ici à 2017, passe dans les faits. La marge de manœuvres L Une ascension fulgurante est étroite, puisque la ligne a été fixée par le président début janvier avec le « pacte de responsabilité », qui promet aux entreprises une baisse du coût du travail dans l’espoir de relancer l’emploi. Manuel Valls devait en dévoiler la teneur, et préciser le « pacte de solidarité » également annoncé par le chef de l’Etat, destiné à donner un peu de pouvoir d’achat aux Français, via sans doute une baisse des cotisations sur les bas salaires. Ce programme laisse prévoir un dérapage des déficits publics, en contradiction avec les engagements pris par la France auprès des institutions européennes de ramener son déficit sous la barre des 3% du PIB l’an prochain (4,3% en 2013). Des indicateurs économiques plutôt favorables vien- nent cependant donner un peu d’air à l’exécutif français: le déficit commercial a été ramené de 5,6 milliards en janvier à 3,4 milliards en février, et le déficit de l’Etat a baissé sur un an de 1,4 milliard (à 25,7 milliards). Par ailleurs, Valls a rejeté dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, les accusations selon lesquelles la France a été complice du génocide en 1994 au Rwanda, Je n’accepte pas les accusations injustes, indignes, a-t-il dit, du président rwandais, Paul Kagame, affirmant, à l’occasion des commémorations du 20ème anniversaire des massacres, que la France avait pris une part active au génocide. Ces propos avaient conduit la France a annuler la présence de la ministre de la justice Christiane Taubira à ces cérémonies et entraîné une forte tension entre Paris et Kigali. Au cœur de ce contentieux figure le soutien de Paris et de son armée au régime Hutu rwandais, coupable du génocide. Cette accusation se double d’une dénonciation de l’opération militaire «Turquoise» (juin à août 1994), lancée officiellement pour des raisons «humanitaires» avec un mandat de l’ONU. Valls a promis dans sa déclaration un allègement du coût du travail de 30 milliards d’euros d’ici à 2016 et une baisse des impôts pour les ménages modestes. Ces mesures, qui passeront notamment par la suppression des charges sociales sur le salaire minimum l’an prochain, sont destinées à relancer la compétitivité des entreprises et à favoriser la consommation intérieure, a-t-il déclaré. ELECTIONS AU QUÉBEC Gifle électorale et crise chez les souverainistes LES ÉLECTEURS québécois ont infligé un désaveu cinglant aux projets identitaires du Parti québécois (PQ) sur la laïcité et la souveraineté en accordant une large majorité à l’assemblée de la province francophone au Parti libéral du Québec (PLQ). vec 25,4% des voix et 30 élus sur 125, le PQ a encaissé son score le plus faible depuis sa première élection en 1970, très loin derrière le PLQ (41,5% des suffrages, 70 sièges) emmené par Philippe Couillard. Battue dans sa propre circonscription, la Première ministre sortante Pauline Marois a annoncé son départ de la direction du PQ. La Coalition Avenir Québec (CAQ) du nationaliste François Legault a mordu sur les terres indépendantistes (23% et 22 élus), tout comme la petite formation souverainiste de gauche Québec Solidaire (7,6% et 3 sièges). La défaite est d’autant plus cuisante pour le PQ que Mme Marois avait dissous l’assemblée pour tenter d’arracher une majorité afin de mettre en oeuvre des réformes sur la laïcité autour d’une Charte des valeurs québécoises. Débattue depuis la fin de l’été dernier, cette proposition de charte de la laïcité visait à interdire le port de signes religieux ostentatoires à tout le personnel des fonctions publiques et parapubliques. Défenseur du multiculturalisme canadien, le PLQ de M. Couillard avait pris fait et cause contre ce projet. Pauline Marois a fait le pari d’obtenir une majorité A sur un enjeu “qui a divisé” l’électorat, commettant “une erreur stratégique” et “les Québécois se sont sentis manipulés”, explique à l’AFP Robert Asselin, directeur associé de l’Ecole supérieure d’affaires publiques de l’université d’Ottawa. Pressée par sa base militante, Mme Marois n’avait pas exclu ouvertement —et ne pouvait pas le faire—, en cas de victoire, l’idée d’organiser un troisième référendum sur l’indépendance du Québec, après ceux perdus en 1980 et en 1995. D’emblée dans la campagne, Philippe Couillard a joué sur cette peur en affirmant qu’”un retour du Parti québécois au gouvernement, c’est l’assurance d’un référendum sur la séparation du Québec”. Cette idée avait encore été renforcée par le ralliement fracassant au PQ du magnat milliardaire de la presse Pierre Karl Péladeau qui, le poing levé à l’annonce de sa candidature, avait promis de faire du “Québec un pays”. “Il y a eu une erreur de calcul” du PQ “sur la volonté d’entretenir la possibilité d’un référendum. Les Québécois (...) ne voulaient pas en entendre parler”, résume François Pétry, politologue de l’université Laval à Québec. 17 Le PQ doit se poser de “grandes questions sur sa raison d’être” soit la souveraineté du Québec. “Ils ne peuvent pas l’abandonner”, avec le risque de provoquer le déchirement du parti, prédit M. Asselin. Ces politologues ne prévoient pas la disparition de ce parti souverainsite. “Je serais surpris que les 30 à 35% de gens qui croient que le Québec devrait devenir un pays cessent soudainement d’y croire”, avance M. Asselin. Pour M. Pétry, l’émergence “d’un clivage gauche droite” ne remplacera pas l’axe dominant de la vie politique québécoise, soit la question “identitaire”. Le bon score des nationalistes de la CAQ illustre plutôt, selon lui, “un tripartisme de transition” face à la domination du “duopole PLQ-PQ”. “Le Parti québécois est incapable de changer de veste. Et le parti libéral, c’est un petit peu la même chose”, dit M. Pétry. Depuis la première victoire du PQ en 1976, le Parti libéral “continue d’avoir de bons scores grâce au clivage identitaire. Le moteur du Parti libéral, c’est d’être contre les référendums”. Culture I Ecouter I Voir I Lire MERCREDI 9 AVRIL 2014 IN L ’ A l g é r i e , l ’ É g y p t e e t l a S y r i e à l ’ h o n n e u r LIVE RENCONTRES INTERNATIONALES DU FILM ARABE À MARSEILLE LA DEUXIÈME ÉDITION prend de l’ampleur et s’organise en partenariat, notamment avec le Mucem. 11e FESTIVAL DE LA BD ET DES ARTS ASSOCIÉS D’AIX-EN-PROVENCE Les bédéistes Slim et Nawel Louerrad au menu Les bédéistes algériens Slim et Nawel Louerrad participeront du 11 au 13 avril courant au Festival de la BD et des arts associés d’Aix-en-Provence (France), annoncent les organisateurs de cette 11e édition des Rencontres du 9e art. Les dessinateurs algériens font partie des 50 auteurs invités au Week-end BD, un long week-end que ce festival annuel de trois mois consacre au 9e art. Slim, de son vrai nom Menouar Merabtène, est le célèbre « père » de Bouzid, Zina diali, El gatt m’digoutti et de tant d’autres personnages truculents peuplant ses nombreuses oeuvres. Sa carrière, commencée en 1968 et couronnée de distinctions, égrène une trentaine d’albums qui croquent à belles dents les événements tragiques ou comiques de son époque. Nawel Louerrad est une jeune architecte qui après avoir étudié le design théâtral à Nantes et le théâtre à Montpellier se consacre à la bande dessinée. Elle a participé à l’album collectif Monstres du Fibda 2011 (Festival international de la bande dessinée d’Alger) et est l’auteure de l’album Vêpres algériennes sorti en 2012. Le journaliste et chroniqueur artistique Ameziane Ferhani, auteur de Cinquante ans de bandes dessinées algériennes et l’aventure continue sorti en 2012, est également invité à ces assises internationales de la bulle. Le festival propose en dehors du Week-end BD, des expositions de plusieurs genres graphiques d’artistes de différentes origines à travers tous les quartiers de la ville durant les mois de mars, avril et mai. GRANDE-POSTE Spectacle musical et artistique Le collectif Clacc vous invite à participer à un spectacle musical et artistique qui aura lieu à La Grande-Poste (Alger) le 12 avril à partir de 15 h. Apportez vos instruments, vos crayons et pinceaux, vos poèmes, etc. Tous les arts y sont conviés . Pour ceux qui ne le connaissent pas, le Clacc est un collectif de citoyens algériens de tous horizons regroupant des travailleurs, des chômeurs, des artistes, des étudiants… etc. Le but de ce collectif est de restaurer la légalité et la sérénité de l’action culturelle et citoyenne au sein de l’espace public en dehors de toute considération d’ordre politique, idéologique ou religieux. Sa mission ? « proposer des animations culturelles régulières et créer autour de celles-ci, des espaces de dialogue et de rencontres durables autrement dit prétendre à un quotidien vivace et dynamique ». Les membres de ce collectif encouragent vivement celles et ceux qui veulent initier cette fête dans d’autres quartiers et dans d’autres villes d’Algérie. I O. HIND e cinéma arabe a de belles années devant lui dans l’Hexagone. Sa fraîcheur et son œil audacieux et neuf plaît de l’autre côté de la Méditerranée. Ainsi, après le Festival du film arabe de Fameck, le Maghreb du film à Paris et le Panorama du film arabe et du Moyen-Orient de Saint-Denis, notamment Marseille, se met aussi à l’heure arabe. La deuxième édition des Rencontres internationales du film arabe à Marseille (sud de la France) qui ont débuté hier et se dérouleront jusqu’au 13 avril, promettent surprise et découverte pour les cinéphiles de la Cannebière. Six jours de projections, concerts et débats pour faire connaissance avec les films réalisés au Maghreb, au Proche-Orient, et au sein des diasporas arabes. Une mission que l’association née en 2000, Aflam, semble bien s’acquitter en mettant en lumière les cultures arabes à travers l’image et le cinéma. Fort du succès de la première édition, les Rencontres élargissent leur espace de projection et investissent d’autres lieux, notamment l’enceinte du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCem). Leur but est de faire découvrir les « jeunes talents » du cinéma arabe. Cette nouvelle édition mettra à l’honneur trois réalisateurs emblématiques d’Algérie, d’Egypte et de Syrie qui explorent les bouleversements politiques de leurs pays. Révolution Zendj, troisième film du cinéaste algérien Tariq Teguia, dresse un fil conducteur sur le thème de la révolution, entre plusieurs pays du Bassin méditerranéen, Liban, Grèce, Irak, à partir du parcours du journa- L liste Ibn Battuta, nom qui fait écho au au célèbre explorateur et voyageur marocain .Parti faire un reportage sur des affrontements communautaires dans le Sud algérien, il se trouve sur les traces de révoltes de ces pays. Le film a été primé à Belfort et continue son bonhomme de chemin dans l’espoir que le public algérien puisse le voir un jour en salle. «Rags and tatters», troisième long métrage du jeune Ahmed Abdalla, propose, à l’épreuve des bouleversements que connaît l’Egypte, la redécouverte de son pays par un homme échappé de prison à la faveur de la révolution égyptienne. Une échelle pour Damas du grand cinéaste syrien, Mohamed Malas, est une méditation poétique sur les événe- ments en Syrie. Deux cinéastes seront honorés au cours de ces rencontres, le controversé tchadien Mahamet Salah Haroun et le sulfureux marocain Faouzi Bensaïdi, auteur, entre autres, du très délicat Mort à vendre. C’est le film palestinien Omar de Hany Abu-Assad qui clôturera ces rencontres. Pris spécial du jury au Festival de Cannes de 2013, il a été nommé pour représenter la Palestine aux Oscars 2014 dans la catégorie meilleur film en langue étrangère. A travers la section « Un critique, deux regards », le critique de cinéma tunisien Ikbal Zalila proposera La clôture (Haçla) de Tariq Teguia et 1958 de Ghassan Salhab. Il s’agira d’interroger deux regards de cinéastes attentifs au monde qui les entoure tout en étant habités par une ambition formelle jamais reniée. Cinéastes dits de la rupture, de l’hybridation des genres, antinaturalistes par excellence, Ghassan Salhab et Tariq Teguia sont dans des logiques de résistance. Leur film développe des réflexions profondes sur leur pays en pleine mutation. L’Algérie figure encore au programme avec le documentaire Chantier A de Tarek Sami, Lucie Dèche et Karim Loualiche ainsi que le court métrage, Les jours d’avant de Karim Moussaoui. Débat, échange et découverte sont au menu de cette édition qui, gageons, sera bien riche en matière cinématographique. O. H. « FESTIVAL DU PREMIER ROMAN DE LAVAL » De jeunes romanciers algériens à l’affiche e jeunes romanciers algériens pren dront part au 22e Festival du pre mier roman dédié aux jeunes auteurs francophones, prévu du 17 au 20 avril à Laval (Québec, Canada). Randa El Kolli, Yahia Belaskri et Samir Toumi présenteront leurs oeuvres aux côtés de 23 autres auteurs francophones dans ce Salon du livre qui met la littérature algérienne à l’honneur à travers ses jeunes plumes et leurs premiers romans. Lors de ce week-end littéraire, les romanciers Randa El Kolli, auteur de Comme une carpe en 2013 et Samir Toumi qui a publié en 2013 Alger, le cri, prendront part à une table ronde sur le thème « Littérature algérienne d’aujourd’hui: jeunes et indigènes ? ». Le festival prévoit également des Cafés littéraires dédiés aux jeunes romanciers et à leurs premières oeuvres, plusieurs séances de lectures publiques dans les rues de la ville ainsi que des expositions. Des ateliers d’écriture dédiés au récit et à la lecture, seront également au programme en plus de deux représentations théâtrales et d’un espace de vente et d’échange de livres d’occasion. D Invitée de l’écrivaine française Jeanne Benameur. Maïssa Bey participera à une rencontre intitulée « Empruntes », une balade à travers les beaux destins de femmes dans les écrits de la romancière algérienne. Créé en 1992 par l’association « Lecture en tête », le festival oeuvre pour la promotion de la lecture et de la littérature contemporaine, en focalisant la découverte de la littérature étrangère et des jeunes créateurs. Avec plus de 250 auteurs invités à Laval, l’association Lecture en tête est devenue une référence littéraire au Canada où elle organise d’autres événements dédiés à l’accompagnement des jeunes talents, à travers les résidences d’écrivains et des journées de réflexion consacrées à la littérature. 20 L’auteur Randa El Kolli Culture MERCREDI 9 AVRIL 2014 LE TEMPS DE LIRE PETIT DICTIONNAIRE DU THÉÂTRE ALGÉRIEN DE ACHOUR CHEURFI LE THÉÂTRE FLATTE L’ESPRIT EN FRICHE LA VIE telle qu’elle existe n’est donc ni songe ni immédiateté, un art dramatique fait d’ombre et de lumière mêlées et où le comédien n’est qu’un homme simple. I KADDOUR M’HAMSADJI ’est aussi un lieu où l’on observe une action en jeu reproduite ou totalement créée, et devant illustrer du « sens » aux spectateurs. Ainsi, le théâtre est éducateur et, sans doute fautil ajouter, il est éveilleur de conscience. En tout cas, si l’on faisait l’histoire du théâtre algérien, depuis 1920 à nos jours, on en sera convaincu aisément. Achour Cheurfi, journaliste, chercheur et encyclopédiste, vient justement de nous le rappeler et de le souligner en publiant Petit dictionnaire du théâtre algérien de 1920 à nos jours (*) aux Éditions Dalimen. C Une œuvre totale Cet ouvrage est le résultat de longues recherches pleines de références, d’informations et de précisions, aussi faut-il le dire, il est volumineux, — 557 pages, toutes couvertes d’une écriture dense à très petits caractères et agrémentées d’illustrations en noir et blanc et en couleurs. Une liminaire situe le sujet développé ; une introduction porte un regard juste sur le théâtre algérien ; une notice de A à Z présente des pièces, des auteurs dramatiques, des metteurs en scène, des comédiens et des résumés de pièces ; une riche bibliographie suivie d’annexes comprenant une chronique sur le théâtre algérien par Rachid Mimouni, un article sur l’organisation de l’institution théâtrale et une réflexion sur les métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel. « Un petit glossaire » suffisant propose des définitions de quelques vocables se rapportant à l’art dramatique et, par conséquent, à l’activité théâtrale. Il y a de quoi émerveiller le curieux lecteur et le lecteur curieux, l’étudiant et même son professeur ! Je n’entrerai pas dans le détail de l’édition pour évoquer le pourquoi et le comment de la fabrication et de ce qui a conduit à un tel labeur. Comme le travail est là et fait par un auteur estimé et compétent (n’oublions pas la dizaine de dictionnaires qu’il a déjà produite), le document important que voici l’emporte sur toute autre raison de coût ou de goût ! Pourtant, il reste que les yeux de chacun seront mis à l’épreuve d’une police de caractères trop minuscules pour ne pas être tenté d’user d’une loupe… Vraiment, oui vraiment ! Quoi qu’il en soit, Achour Cheurfi nous donne à apprendre et à comprendre la création et l’évolution du 4e art dans notre pays, de 1920 à nos jours, c’est-à-dire d’un théâtre né et développé à l’époque coloniale et pleinement enrichi et revigoré dès le début de l’indépendance à nos jours. Il s’agit d’une œuvre totale qui tente d’expliquer, grâce à des références sûres et solides (sources, études, articles, illustrations, déclarations de spécialistes du théâtre,…), les objectifs premiers du théâtre algérien, son évolution et ses résultats. En somme, l’auteur, analysant longuement un défrichage soigneux et complexe, « se propose de faire le point sur la question théâtrale algérienne, depuis le début du XXe siècle jusqu’à nos jours». Sans doute, est-ce une gageure, néanmoins, « ce travail de collecte d’informations, de recension et d’une certaine manière d’évaluation aussi de la pratique d’un art majeur, trois sources principales ont été sollicitées » : ses travaux précédents, la documentation médiatique et les études à caractère universitaire, ainsi que quelques rares témoignages, par exemple, ceux de Allalou et de Mahieddine Bachetarzi. C’est pourquoi, il faut reconnaître à Achour Cheurfi le mérite du militant algérien de la recherche dans ce domaine déjà si difficile par son ampleur et par, hélas, ses disparités aussi, le manque d’archivage et où la passion de « réveiller » la mémoire s’ajoute au devoir de révéler le patrimoine de l’art dramatique algérien. Un théâtre national algérien Voilà donc une aventure culturelle à vivre de nouveau dans nos sociétés, par et dans l’action se déroulant, comme autrefois, dans une « halqa » (cercle) puis dans un théâtre à la « version résolument moderne » dont la première pièce, publiée en 1847 et non jouée, a pour titre Nouzhat El Mouchtaq due à Brahim Daninous (1798-1872), une oeuvre pionnière dans le monde arabe, affirme Cheurfi, dans sa très instructive Introduction : Regard sur le théâtre algérien. Il est vain de « raconter » ici le brillant travail de Achour Cheurfi dont les qualités de journaliste, de poète, d’auteur de « La Maison maudite » (« texte théâtral ») transparaissent tout au long des pages de ce Petit dictionnaire du théâtre algérien, de 1920 à nos jours. Nous découvrirons un très grand nombre d’auteurs dramatiques, de metteurs en scène, de comédiens, de pièces de théâtre et leur résumé, des drames, des tragédies, des comédies, des opérettes,… Émergent de notre mémoire personnelle des noms célèbres : Allalou, Ksentini, Dahmoune, Bachetarzi, Keltoum, Touri, Sidali, Abderrahmane Aziz, Djelloul Bachdjarrah, Mustapha Kateb, Farida Saboundji, Hadj Omar, Allel El Mouhib, Ahmed Agoumi, Larbi Zekkal, Latifa, Boudia, Hadj Smaïn Mohamed Seghir, Chafia Boudraa, Habib Réda, Abdelhalim Raïs, Abdelkader Safiri, Nouria, Kateb Yacine, Mohamed et Saïd Hilmi, Hassan El Hassani,… et les plus modernes, si j’ose dire, et les contemporains, — la liste est heureusement bien longue, découvrez-la. Toutefois, dans l’histoire du théâtre algérien, il est un monument matériel, le Théâtre National Algérien témoin perpétuel, et le nom qu’il porte, celui de l’homme de théâtre émérite incontournable, Mohieddine Bachetarzi dont l’immense écrivain français et dramaturge Emmanuel Roblès (4 mai 1914, Oran, Algérie - 22 février 1995, BoulogneBillancourt [Hauts-de-Seine], France), auteur de Montserrat, évoquant le théâtre algérien, a écrit dans sa préface à ma toute première œuvre dramatique La Dévoilée (éd. Subervie, France, 1959, rééd. Barkat, Algérie, 2012) : « Ce théâtre plein de sève, riche en couleurs, a commencé par des farces et des comédies moralisatrices. […] Et dans les années qui ont précédé immédiatement la guerre actuelle d’Algérie, les compagnies théâtrales de professionnels et d’amateurs ont connu un épanouissement remarquable, ont créé des œuvres plus ambitieuses. C’est là un phénomène de notre temps, car ce théâtre maghrébin est tout jeune et il a eu pour animateur Mahieddine, qu’on peut appeler le Molière algérien sans que cette comparaison l’écrase le moins du monde. De Molière, il a la verve satirique, la finesse d’observation, la truculence et aussi l’ardeur et la générosité. » K. M’H. (*) Petit dictionnaire du théâtre algérien de 1920 à nos jours de Achour Cheurfi, Éditions Dalimen, Alger, 2013, 557 pages. LA TUNISIE LANCE UN SOS Le village de Dark Vador en danger ! a Tunisie a annoncé hier avoir lancé une campagne internatio nale de levée de fonds pour sauver l’un des sites de tournage de l’épopée de science-fiction Star Wars, situé dans le Sahara et menacé par les dunes. Les décors de Mos Espa, la ville d’origine d’Anakin Skywalker –le futur Dark Vador– et à ce titre mythique pour les nombreux fans de la saga, sont plantés à Ong Jmel, dans le Sud tunisien. L Le ministère tunisien du Tourisme s’est uni à des associations pour lancer la campagne Save Mos Espa, qui vise à rassembler près de 300 000 dinars tunisiens (137 000 euros) pour déblayer le site et le restaurer, car certaines installations s’étant fissurées sous l’effet du sable. « Mos Espa est située dans une région très venteuse, menacée par des dunes mobiles qui se déplacent sous l’effet du vent au rythme de 15 mètres par an. Une dune ensevelit déjà plus de 10% du site », a expliqué hier à la presse Nabil Gasmi, de la Chambre de développement du tourisme oasien et saharien (Cdtos), l’une de ces associations. « Nous avons réussi à enlever 8 000 mètres cubes de sable en 12 jours. Malheureusement, des pièces se sont déjà effondrées », at-il ajouté. L’Etat tunisien a avancé 160 000 dinars pour lancer les travaux, et un appel aux dons a été lancé lundi der- 21 nier sur une plate-forme de financement participatif (https://www.indiegogo.com/pr ojects/save-mos-espa) pour rassembler 45 000 dollars. Le reste doit être financé par des mécènes et des dons. « Toute opération (de désensablement) est forcément temporaire parce que la zone est vivante », a précisé Fahmi Houki, un responsable du ministère du Tourisme, lors de la conférence de presse. Mais les travaux devraient accorder un répit de huit à dix ans au site, selon M. Gasmi. L’opération s’inscrit dans le cadre de toute une stratégie établie par le ministère du Tourisme avec la société civile pour faire du Sud, « une région très mal valorisée », « l’un des pôles du tourisme en 2014 », et « pour passer d’un tourisme balnéaire à d’autres types de tourisme, saharien ou culturel », a ajouté Sonia M’barek, une célèbre chanteuse nommée ambassadrice du tourisme saharien par le ministère. DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com ZOHRA DERDOURI MISE SUR LES JEUNES LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE ATTEINDRA 80 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2030 Youcef Yousfi tire la sonnette d’alarme Le Premier ministre par intérim et ministre de l’Energie et des Mines souhaite une augmentation progressive et rationnelle des tarifs de l’électricité. I SALIM AGGAR ntervenant au cours de la 18e journée de l’Energie tenue cette année sous le thème : « Une nécessaire transition énergétique pour garantir le développement durable », le Premier ministre par intérim, ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a prôné hier une augmentation des tarifs de l’électricité d’une manière progressive et rationnelle en tenant compte du pouvoir d’achat des citoyens. Pour M. Yousfi, le citoyen « doit contribuer un peu plus à la facture énergétique » au fur et à mesure que son niveau de vie et son pouvoir d’achat augmentent, mettant l’accent sur la nécessité d’introduire davantage l’énergie dans les foyers. Le Premier ministre par intérim a relevé que la facture énergétique du pays « s’alourdit » d’année en année en raison d’une « hausse fulgurante » de la demande interne. En 2013, le facture énergétique du pays s’est élevée à près de 40 milliards (mds) de dollars, un montant appelé à doubler à l’horizon 2030, a indiqué le Premier ministre par intérim et ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Il met en garde contre une hausse fulgurante de la demande nationale. Les tarifs d’électricité n’ont pas été augmentés depuis 2005 et doivent être revalorisés de 11% chaque année pour pouvoir financer les investissements liés à l’augmentation de la capacité de production de Sonelgaz, avait avancé le P-DG du groupe public, M. Nourredine Boutarfa. D’ici à 2020, Sonelgaz qui produit et distribue de l’électricité, aura besoin de 3 000 milliards (mds) Ph : R. Boudina I Le citoyen « doit contribuer de DA, soit 300 mds DA annuellement pour mener son programme d’investissement, alors que ses revenus annuels ne dépassent pas les 250 mds de DA. Le déficit financier auquel a fait face le groupe en 2011 et 2012 a été comblé grâce à des crédits bancaires sur 20 ans, une mesure prise par le gouvernement et qui avait permis à Sonelgaz de maintenir ses investissements. « Nous avons consommé en 2013 l’équivalent de 55 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), dont autant sur la sécurité énergétique du pays à long terme, en indiquant que l’Algérie va aller graduellement vers une transition énergétique qui sera adossée sur un modèle énergétique, assurant le développement des énergies renouvelables, l’économie de l’énergie et l’optimisation des énergies fossiles, appelant notamment à exploiter le gaz de schiste. Dans son exposé détaillé sur la diversification du bouquet énergétique national, le Premier ministre par intérim a considéré que le recours de l’Algérie au nucléaire à long terme sera limité. «Il ne faut pas se faire d’illusions. Si (le recours) au nucléaire est nécessaire à long terme, il sera cependant limité.» « Quels que soient les efforts que nous allons faire dans dix ou quinze ans, nous ne pourrons avoir au mieux que 30% de notre consommation en électricité à partir des énergies renouvelables. Pour l’énergie nucléaire, nous aurons un peu plus à la facture énergétique » peut-être notre première centrale à partir de 2025 la valeur se situe entre 35 et 40 mds ou 2030, faible en matière de capade dollars. En 2030, avec le taux de cité mais avec de nouveaux réaccroissance enregistré ces dernières teurs beaucoup plus sûrs et consomannées nous allons plus que doubler mant moins d’eau », a tenu à précinotre consommation », a déclaré ser le Premier ministre par intérim. e M. Yousfi au cours de la 18 journée En dépit de leur coût élevé, les énerde l’énergie organisée par l’Ecole gies renouvelables vont figurer dans nationale polytechnique. le pôle énergétique de l’Algérie de Le plus inquiétant c’est que la 2030, avec l’ambition de produire 12 demande pourrait doubler dés 2024 000 MW d’électricité renouvelable à si la consommation de l’énergie partir de cette date, a promis M. continue à progresser de 7% par an, Yousfi. anticipe déjà le ministre de S. A. l’Energie. M. Yousfi a rassuré pour JOURNÉE D’INFORMATION CONSACRÉE AUX MALADIES CRYPTOGAMIQUES Le Groupe Benamor aux côtés des agriculteurs UNE JOURNÉE thématique d’information et d’action consacrée aux maladies cryptogamiques touchant les céréales a été organisée hier à Guelma. our une alimentation saine, pour le développement du potentiel agricole et pour la sécurité alimentaire de notre pays. Dans la continuité du programme d’appui effectif aux adhérents agriculteurs céréaliers du réseau d’amélioration de la qualité du blé dur initié et animé depuis trois années par le Groupe Benamor, une journée thématique d’information et d’action consacrée aux maladies cryptogamiques touchant les céréales a été organisée hier à Guelma. Cette rencontre a mis en relief l’impact aggravant de la variabilité des conditions climatiques particulières observées au cours de cette campagne céréalière 2013/2014. Partant du constat unanimement partagé par les experts et les professionnels de la filière, qui soulignent la présence accrue de ces maladies dans beaucoup de zones de production, le Groupe Benamor a souhaité regrouper au cours de cette rencontre technique, les adhérents céréaliers au réseau qualité des blés durs de la région Est, des producteurs représentatifs des autres régions du pays, les instituts agricoles spécialisés, ainsi que les structures concernées de l’Oaic et des Ccls. Au cours de cette journée d’étude, les participants se sont imprégnés et ont eu à débattre, aux côtés de spécialistes, d’experts de maladies céréalières de la situation de ces maladies au cours de la phase actuelle de l’itinéraire technique, comme la rouille, la septoriose… pouvant engendrer des pertes de rendement allant jusqu’à 50 % dans les cas les plus graves. Cette rencontre a aussi permis aux participants d’être à l’écoute des recommandations et des préconisations à mettre en œuvre, en vue de la préservation qualitative et quantitative des cultures. P Parmi les points abordés : l’organisation, les modalités de mise en œuvre et le suivi des cultures dans le cadre du réseau d’amélioration de la qualité du blé dur de la région Est, l’état des lieux et manifestation des maladies cryptogamiques qui se sont développées au cours de la campagne 2013/2014 et les recommandations et actions préconisées en termes de traitements préventifs et curatifs des maladies cryptogamiques. En marge de cette rencontre, une visite d’une exploitation agricole a été organisée au profit des participants. Ces derniers, après de fructueux débats, ont clôturé leurs travaux en soulignant notamment que les échanges au sein du « réseau qualité » constituent d’appréciables enseignements pour une valorisation du blé local et de ses produits dérivés. Un segment du membre thoracique réimplanté C’est une première dans les annales du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa. Une réimplantation de segment d’un membre supérieur gauche a été réalisée par une équipe d’orthopédistes du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa dirigée par le Dr Benhammouche. Cette intervention très délicate a rendu espoir à un jeune étudiant d’Aokas, âgé de 21 ans, victime d’un accident de travail. Alors qu’il manipulait une machine industrielle, un objet contondant a provoqué une lésion grave des tendons fléchisseurs et extenseurs des deux os de l’avant-bras et de l’artère ulnaire. «Une mission difficilement accomplie », selon le Dr Benhamouche. « On a procédé à une ostéo-syn- VIRUS EBOLA : L’INSTITUT PASTEUR RASSURE Les risques pour que l’Algérie soit atteinte par le virus Ebola «sont minimes», a affirmé le Pr Kamel Kezzal, directeur général de l’Institut Pasteur Algérie, indiquant que toutes les mesures sont prises au niveau de l’Institut. «Le risque est minime car cette épidémie se transmet à partir des chimpanzés et des chauves-souris à l’homme», a indiqué, à la presse, le Pr Kezzal en marge du Salon national de valorisation des programmes nationaux de recherche, soulignant toutefois qu’il n’existe pas de «risque zéro». «A notre niveau, des mesures sont déjà prises. Du diagnostic ou de prise en charge, nous savons bien le faire», a-t-il dit. Par ailleurs, une commission d’experts relevant du ministère de la Santé se réunira aujourd’hui pour procéder à l’évaluation des risques de développement de cette maladie infectieuse. ZOUKH INAUGURE LA VOIE EXPRESS DU FRAIS-VALLON UNE PREMIÈRE AU CHU DE BÉJAÏA I AREZKI SLIMANI Le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a anticipé les départs à la retraite en recrutant les jeunes du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (Daip) pour pourvoir les postes vacants, a indiqué, hier à Chlef, sa première responsable, Mme Zohra Derdouri. S’exprimant lors d’un point de presse, animé à l’issue de sa visite de travail dans la wilaya, la ministre a reconnu, néanmoins, que des efforts restent à faire dans le domaine de la poste, notamment en raison de l’évolution du nombre de bureaux postaux. Mme Derdouri a annoncé, dans ce contexte, qu’un vaste programme sera mis en oeuvre dans le courant de 2014 au profit du secteur de la poste et des télécommunications de la wilaya de Chlef. thèse par plaque vissée avec reconstruction de l’os suivie d’une réparation vasculaire, nerveuse (des extenseurs et des fléchisseurs) du poignet et des parties molles». La viabilité est constatée après 72 heures selon notre interlocuteur, tandis que la viabilité nerveuse sera constatée après 3 à 6 mois. Une rééducation de 45 jours est recommandée. A. S. Les travaux d’aménagement du CW 119 du FraisVallon, reliant le quartier de Trioley (Bab El Oued) à Chevalley (Bouzaréah) sur un trajet de 5 km ont été officiellement lancés hier par le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a-t-on constaté. Les travaux lancés depuis quelques semaines consistent à réhabiliter les espaces publics abandonnés ou dégradés, notamment les stades de proximité, à installer un réseau d’éclairage public tout au long de cette voie express et à occuper les terrains vacants par des projets ludiques et des espaces verts et à protéger les talus des glissements par le boisement, selon la fiche technique du projet.