Biographie d’Edmond Rostand (1868-1918) Edmond Rostand, de son nom complet Edmond Eugéne Joseh Alexis, est un auteur dramatique français. Il est né à Marseille le 1er avril 1868, issu d’une famille illuste et riche qui se fera distinguée par son intérêt pour les arts et notamment la littérature, en effet, le père est Eugène Rostand, avocat, écrivain et économiste et l’oncle Alexis est musicien. Mistral et Lamartine figurent pami les amis de la famille Rostand. Le jeune Edmond fera d’abord ses études générales à Marseille, puis au collège Stanislas de Paris avant d’opter pour des études de droit à Paris, cependant il n’exercera pas malgré son inscription au barreau de Paris. Il était plutôt tenté par une carrière dans la diplomatie, mais finalement, il se décidera pour la poésie et le théâtre. Son talent pour les lettres apparaitra la première fois en 1887, quand il remporta un concours de l’Académie des Arts et des Lettres de Marseille. Par la suite, pendant plusieurs années, il écrira des pièces de théâtre sans grand succés à l’exemple de Le gant rouge (1888), Les Musardises et Les Deux Pierrots (1890). Juste avant la publication du livre Les Musardises, Edmond se mariera le 8 avril 1890 avec Rosemonde Gérard que son père a rencontrée dans un train avec sa mère. Rosemonde est aussi poétesse, Edmond aura avec elle deux garçons : Maurice qui deviendra poète et Jean biologiste. Il divorcera après vingt-cinq ans de mariage pour se lier avec Mary Marquet jusqu’à sa mort. Ce n’est qu’en 1894 qu’on commence vraiment à s’intéresser à ses œuvres, avec notamment la comédie, Les Romanesques qui se produira à l’Académie Française, cette comédie est une histoire qui rappelle un peu Roméo et Juliette et qui sera accueillie par le public avec satisfaction, elle obtiendra le prix Toirac de l’Académie française. Viendra ensuite, La Princesse lointaine en 1895. En 1897, il écrira La Samaritaine, un évangile en trois tableaux et Cyrano de Bergerac qui recevra un immense triomphe aussi bien en France qu’à l’étranger. Son auteur ne s’attendait pas à un tel succés mais redoutait plutôt un échec. Cyrano de Bergerac sera remarquablement interprété par le fameux comédien Benoit Constant. Cette pièce deviendra rapidement un chef-d’œuvre exceptionnel : plusieurs centaines de représentations seront données en moins d’une année et à guichets fermés. Felix Faure, le président de la République de l’époque, assistera lui aussi à une présentation avec beaucoup de satisfaction. Pour écrire cet ouvrage, l’auteur s’est inspiré d’un écrivain qui a existé au XVIIIème siècle. Devant l’immense succès de la pièce, Edmond Rostand recevra la Légion d’honneur. Le 1er janvier 1898, il rentrera à l’Académie des sciences morales et politiques. Le 30 mai 1901, il sera élu à l’Académie Française à la place d’Henri de Bonnier, suite au succès recueilli par L’Aiglon, pièce dramatique. En fait, tombé malade juste après la première présentation, il ne sera accueilli à l’Académie française qu’en 1904, il sera la personnalité la plus jeune à rentrer à l’Académie française. En hommage à Victor Hugo, lors de son centenaire le 26 février 1901, il rédigera un poème qui aura un immense succès : Un soir à Hernani. D’autre part, Edmond Rostand se fera distinguer dans la défense du capitaine Dreyfus. Edmond Rostand ne vivra pas longtemps à Paris à cause de sa maladie pulmonaire, naturellement il ne sera pas mobilisé pendant la Première Guerre mondiale mais pour montrer son patriotisme, il écrira en 1916, des poèmes de solidarité avec les armées, rassemblés dans Le Vol de la Marseillaise et Le Cantique de l’Aile. Pour souffrir moins de sa maladie, il s’est fait construire une maison à Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées où il passera la plus grande partie de sa vie, jusqu’à sa mort le 2 décembre 1918 à Paris, juste après la signature de l’armistice. Il sera enterré à Marseille, au cimetière Saint- Pierre. Durant les dernières années de sa vie, sa maladie qui ne cesse de le ronger ne lui a pas permis d’être actif, cependant il a pu écrire, en 1905, sa dernière pièce de théâtre, Chantecler, fable dramatique qui a fortement surpris le public parisien par son originalité, car elle met en scène des animaux de basse-cour. Cette pièce a été mal accueillie par certains critiques et le public aussi en sera déçu, elle sera jouée pour la première fois en 1910.