G. Lécrivain DCG3 Management Dossier : Entrepreneuriat/Intrapreneuriat
3. Entrepreneuriat et nouvelles opportunités
Dans cette optique, l’entrepreneuriat ne se limite pas à développer des démarches de veille pour
capter des informations existantes, les analyser et les exploiter.
Les opportunités doivent aussi se créer au sein d’une dynamique porteuse qui repose en partie sur la
créativité des salariés.
L’attitude entrepreneuriale s’assimile donc à de la prise d’initiative et chaque membre de
l’organisation est une entreprise, une organisation (démarche très proche de l’intrapreneuriat).
On parle ainsi d’ »entreprise holomorphe » (Emile-Michel HERNANDEZ) chaque partie de
l’organisation est une entreprise et chaque membre est une entreprise à part entière.
4. Entrepreneuriat et création de valeur
Le concept de valeur est multivarié (valeur créée, valeur perçue, valeur actionnariale, …) ;
l’entrepreneuriat et ses implications servent ces différentes valeurs et de fait, prend en considération
les différentes parties prenantes.
B . Les pré-requis d’une démarche entrepreneuriale : pro-activité et démarche collective
Les stratégies entrepreneuriales correspondent à des décisions qui permettent la prise d’initiative
non seulement lors de la création de l’entreprise mais aussi durant tout son processus de
développement. Ces stratégies sont souvent proactives et disposent d’une dimension collective.
1. La démarche entrepreneuriale : Le résultat de stratégies proactives
• Les stratégies entrepreneuriales s’inscrivent plutôt dans des démarches proactives : saisir
des opportunités, exploiter une idée, développer des innovations, sont autant de démarches
stratégiques qui permettent à l’entreprise de se positionner dans un environnement concurrentiel en
exploitant des ressources et des compétences spécifiques.
L’esprit d’entreprise, la capacité d’innovation et l’exploitation d’un savoir-faire technologique
spécifique constituent des ressources stratégiques.
• La mise en œuvre d’une stratégie entrepreneuriale est en adéquation avec le contexte
organisationnel de l’entreprise : autonomie de décision, délégation et empowerment (mode de
management de proximité), modes de coordination essentiellement par ajustements mutuels,
transversalité (structure matricielle –structure en mode projet) ?, cahngements organisationnels,…
cad autant de caractéristiques qui illustrent les dimensions organiques, flexibles, réactives et pro-
actives de la structure.
Ainsi, EDF a créé une entité « Business Innovation » destinée à initier et à accompagner à l’interne les
démarches entrepreneuriales visant à innover.
• A cette exigence structurelle, il est nécessaire d’associer une dimension culturelle :
encourager la prise d’initiative et l’esprit d’entreprendre ou valoriser les résultats obtenus tout en
acceptant les échecs (encouragement des pratiques heuristiques) n’est efficace que si dans
l’entreprise, la démarche entrepreneuriale apparaît comme une valeur partagée (« share value de
Peters et Waterman dans leur modèle des 7S).