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Département Recherches et Analyses
PERSPECTIVES ECONOMIQUES
I-Pays développés versus pays émergents
Sur la scène économique et financière internationale, l’année 2008 a été marquée par le déclenchement, à
partir de mi-septembre, de la plus grave crise financière jamais enregistrée depuis 1929. Déclenchée aux
Etats-Unis, la crise financière s’est propagée aux autres pays industrialisés et aux pays émergents et en
développement. Malgré les interventions massives et urgentes, particulièrement dans les pays développés,
les effets de la crise ont touché l’économie réelle, ainsi, de nombreux pays industrialisés sont entrés en
récession.
Il s’en suit une contraction de la demande internationale, une baisse des prix des matières premières, les
bourses internationales ont connu une forte volatilité due à la perte de confiance des investisseurs et les
marchés de changes ont également largement fluctué…
Cependant, conformément au dernier rapport du FMI « Perspectives de l’économie mondiale- Octobre
2009 », l’économie mondiale a renoué avec la croissance et la situation financière s’est sensiblement
améliorée : le redressement a été plus accentué dans les pays émergents et les pays en développement,
notamment grâce à la reprise de l’activité en Asie. L’amélioration de la situation est principalement
attribuable aux actions prises par les pouvoirs publics dans les pays industriels et émergents de même que
les mesures prises par le FMI en vu d’atténuer les turbulences, de regagner la confiance, et de soutenir la
demande. Toutes ces mesures ont conduit à réduire l’incertitude et à instaurer un climat de confiance.
Néanmoins, et selon le FMI, malgré tous les efforts déployés, la reprise devrait être lente et probablement
pas assez forte pour résorber le chômage. Le rebond de l’économie est en effet tributaire de certains
éléments qui sont de nature provisoires tels que les vastes plans de relance budgétaire ou encore l’aide des
banques centrales au marché du crédit. Bien que les bilans des banques vont devoir se redresser en 2009 et
2010 suite aux opérations de consolidation de leurs fonds propres, la disponibilité limitée des crédits
devrait persister et former un frein majeur à la reprise. En conséquence, le Fond Monétaire International
prévoit, qu’après s’être contractée d’environ 1% en 2009, l’activité mondiale devrait progresser d’à peu
près 3% en 2010, soit bien en dessous des taux d’avant la crise :
Dans les pays industriels, une expansion très prudente est prévue pendant 2010, la croissance annuelle
en 2010 devrait avoisiner les 1,25% après une contraction de 3,5% en 2009, la croissance du PIB réel
devrai avoisiner 1,75%.
Dans les pays émergents, la croissance du PIB devrait atteindre près de 5% en 2010, contre 1,75% en
2009. Le rebond est principalement porté par la Chine, l’Inde et plusieurs autres pays émergents de
l’Asie.
Cependant, il existe encore des pays qui souffrent profondément des retombées de la crise, dont
notamment l’Espagne : En effet, l’agence de notation S&P vient de placer le pays sous surveillance