Des collaborations transdisciplinaires de plus en plus sophistiquées – réalisées au carrefour de l’immunologie et de la
biologie moléculaire du cancer – donnent lieu à de nouvelles connaissances qui nous permettent de viser des
objectifs toujours plus ambitieux en matière de progrès de la recherche et d’élaboration de thérapies contre le
cancer. Parallèlement, les ravages galopants du cancer ont pour effet de faire grimper les attentes pour des
traitements. Jamais n’a-t-il existé plus d’espoir, ni autant d’urgence, pour que la communauté biomédicale livre des
percées scientifiques concluantes lesquelles se traduisent par un contrôle efficace du cancer.
L’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) est fier de lancer son programme scientifique avec
un important symposium intitulé Thérapies contre le cancer : vers de nouveaux horizons. Cet événement constitue
une occasion exceptionnelle de réunir les membres de la communauté de recherche fondamentale internationale
autour des développements les plus récents et des approches les plus prometteuses pour le traitement du cancer.
Le symposium aura lieu à l’IRIC, sur le campus de l’Université de Montréal.
Les grands défis du cancer…
Programme du symposium
MOT D’OUVERTURE
Guy Sauvageau, directeur scientifique, Institut de recherche en immunologie et en cancérologie
THE NATIONAL CANCER INSTITUTE OF CANADA’S 10-YEAR STRATEGIC PLAN
Michael Wosnick, directeur général, Institut national du cancer du Canada
RECENT DEVELOPMENTS IN CANCER IMMUNOTHERAPY
Drew Pardoll, professeur d’oncologie et codirecteur, Programme d’immunologie du cancer et
d’hématopoïese, Johns Hopkins Kimmel Cancer Center
Il existe des données concluantes qui démontrent que certains processus essentiels à la progression du
cancer – notamment l’envahissement tissulaire et la formation de métastases – sont pro-inflammatoires
et peuvent activer l’immunité anti-tumorale innée et acquise. Pour déjouer la surveillance immune,
les tumeurs doivent donc développer des mécanismes qui bloquent la détection des signaux pro-
inflammatoires, et induisent ainsi une tolérance plutôt qu’une activation. L’élucidation de ces mécanismes
ouvre la voie à l’élaboration de nouvelles stratégies en matière d’immunothérapie contre le cancer. Drew
Pardoll et son équipe ont découvert que certaines molécules de signalisation oncogéniques sont activées
dans diverses cellules immunes qui infiltrent les tumeurs. Aussi, leurs travaux récents révèlent qu’en
ciblant ces molécules, il est possible de neutraliser le microenvironnement immunosuppresseur et, ainsi,
contribuer à la réactivation de l’immunité anti-tumorale.
Pause
CONTROLLING THE DIFFERENTIATION AND PROLIFERATION OF CANCER CELLS
Hans Clevers, directeur du laboratoire Hubrecht, Netherlands Institute for Developmental Biology, Royal
Netherlands Academy of Arts and Sciences
Deux facteurs sont à la base de la formation de tumeurs cancéreuses : les cellules prolifèrent et elles
ne se différencient pas. Autrement dit, elles ne se développent pas comme les cellules normales. Hans
Clevers et ses collègues ont démontré, dans le cas des cellules cancéreuses colorectales, que le
maintien d’un état indifférencié et prolifératif des cellules exige l’activation concertée de deux
cascades de signaux : Notch et Wnt. Ces voies de signalisation pourraient représenter des cibles
importantes pour les thérapies anti-tumorales.
HISTORIQUE, VALEURS ET MISSION DE L’IRIC
Pierre Chartrand, directeur général, Institut de recherche en immunologie et en cancérologie
Visite de l’IRIC
Cocktail dînatoire et discours spécial :
CANCER RESEARCH IN THE 21st CENTURY: HOW DO WE HARNESS SCIENCE
TO IMPROVE CANCER CONTROL
Alan Bernstein, président, Instituts de recherche en santé du Canada
FONDS DE LA RECHERCHE EN SANTÉ DU QUÉBEC: OVERVIEW OF
2006-2009 PRIORITIES FOR CANCER RESEARCH
Alain Beaudet, président-directeur général, Fonds de la recherche en santé du Québec
STEM CELL RESEARCH: NEW PERSPECTIVES ON NUCLEUS TRANSFER
AND EPIGENETICS
Rudolf Jaenisch, membre fondateur,Whitehead Institute, et professeur de biologie, Massachusetts
Institute of Technology
Le potentiel des cellules souches dans l’élaboration de thérapies régénératives a été fortement
médiatisé au cours des dernières années. Il apparaît toutefois de plus en plus clairement que ces
cellules jouent un rôle primordial dans le cancer, et que le ciblage de cellules souches cancéreuses
pourrait représenter le moyen le plus efficace de traiter cette maladie. Rudolf Jaenisch présentera sa
recherche sur les modifications épigénétiques des cellules souches et leur rôle dans le développement
du cancer. Il abordera également la question du clonage et du transfert nucléaire. Tout clone qui
survit par-delà la naissance, peu importe le type de cellule donneuse, présente de sérieuses anomalies
phénotypiques et d’expression génétique. Le DrJaenisch et son équipe ont démontré qu’une
mauvaise reprogrammation épigénétique du noyau donneur, occasionnée par le processus-même de
clonage ou par l’état épigénétique du noyau donneur, semble provoquer des anomalies
phénotypiques chez les animaux clonés. Contrairement à son incidence sur le clonage reproductif,
la mauvaise reprogrammation épigénétique du noyau donneur ne semble pas nuire à l’application de
la technologie du transfert nucléaire pour le clonage thérapeutique.
Pause
RESEARCH STRATEGIES FOR THE NEXT DECADE
Gerald M. Rubin, vice-président et directeur, Janelia Farm Research Campus, Howard Hughes Medical Institute
Jusqu’à présent, le Howard Hughes Medical Institute (HHMI) a concentré tous ses investissements de
recherche biomédicale dans les laboratoires de chercheurs HHMI qui, à titre d’employés du HHMI,
détenaient aussi des postes dans des universités et instituts de recherche américains. Certaines
problématiques fondamentales de la recherche biomédicale s’avèrent toutefois difficiles à aborder
dans le milieu universitaire tout comme dans l’industrie, car elles nécessitent l’intervention d’experts
dans des domaines qui ne se côtoient pas habituellement. Par ailleurs, l’exploration de ces
problématiques s’échelonne sur une trop longue période de temps pour bénéficier des programmes
de financement habituels ou encore, ne cadre pas avec les priorités de recherche des autres
organismes subventionnaires. HHMI tente de remédier à cette lacune avec la création du Janelia Farm
Research Campus à Ashburn, en Virginie. Ce nouveau campus a pour mission d’identifier ces
problématiques de recherche et de réunir des scientifiques désireux de s’y consacrer, et ce, dans un
milieu où l’on favorise la collégialité, l’interdisciplinarité et la collaboration. Avec ce nouveau projet,
le HHMI enrichit son programme de recherche biomédicale d’un tout nouvel institut autonome. Le
Janelia Farm Research Campus est en quelque sorte une entreprise de biotechnologie spécialisée dans
la « production » de savoir novateur issu de la recherche fondamentale.
MOT DE CLÔTURE
Jacques Turgeon, vice-recteur à la recherche, Université de Montréal
PENIN8 h 15
8 h 25
8 h 40
9 h 50
10 h 10
11 h 20
11 h 40
12 h 30
14 h
14 h 15
15 h 25
15 h 45
17 h
Le jeudi 25 mai 2006