Le Parvis Le Parvis 2014 2015 40 ème saison 2014 / 2015 40 ème saison Jouer collectif saison 2014 / 2015 À la lecture de la brochure de saison, chacun perçoit et ressent du désir pour la vitalité du théâtre qu’il fréquente. Mais prendre la mesure de l’ensemble des propositions artistiques et des actions en direction du public que les scènes nationales initient sur tout le territoire nécessite un effort de synthèse et un souci de communication auxquels s’attache l’association qui les regroupe. Dignes héritières du mouvement de création des maisons de la culture initié par André Malraux, sises de part et d’autre de l’hexagone et jusqu’en Outre-Mer, les 70 Scènes nationales, emploient aujourd’hui plus de 1700 permanents, offrent près d’un million d’heures de travail à des intermittents du spectacle, totalisent à elles seules plus de 3, 5 millions d’entrées. Elles sont par ailleurs, un des premiers pôles de l’éducation artistique et de l’animation culturelle sur les territoires, et tout particulièrement en direction des plus jeunes. Au-delà de l’importance des chiffres, de l’intérêt des statistiques de tous ordres (fréquentation, nombre de représentations...) les Scènes nationales représentent l’un des maillons essentiel de la chaîne des théâtres publics en Région, aux côtés des Centres Dramatiques Nationaux, des Centres Chorégraphiques Nationaux, des Scènes conventionnées, des Pôles Cirques ou des Centres Nationaux des arts de la rue, notamment. Elles souhaitent déclarer leur attachement indéfectible aux artistes, venus d’horizons divers, et à la création, affirmer leur volonté déterminée d’un accès pour tous aux œuvres comme aux pratiques artistiques. Devant la banalité du renoncement, dont l’abstention lors des élections est un des signes préoccupants, la vigilance quant aux engagements de l’État, comme de l’ensemble des collectivités locales et territoriales est de mise. Elle conduit l’association à militer pour le développement de ce réseau, pour ce paysage culturel exceptionnel que les pays européens nous envient, et qui ne doit plus servir de variable d’ajustement financier, quand les études d’impacts économiques, comme l’attachement des publics, témoignent de manière indiscutable de l’importance des réalisations menées depuis près de 60 ans. « Nous sommes chargés de l’héritage du monde, mais il prendra la forme que nous lui donnerons.» André Malraux L’association des Scènes nationales Jouer collectif Cette quarantième saison, nous l’avons voulue libre, audacieuse, grave et festive. Bref, à l’image d’une vie pleine, d’une vie vivante, faite de rencontres déterminantes et de circonstances inattendues. Ainsi en ira-t-il avec notre premier temps fort, Transports en commun, qui ouvre l’espace public à des rencontres surprenantes dans des lieux insolites, histoire de vivre ensemble autrement, en créant des liens nouveaux avec la cité. Vous le verrez, les artistes qui ont inspiré cette saison sont de taille à soulever l’enthousiasme. Bartabas et ses chevaux pour la première fois sur le plateau du Parvis, Christoph Marthaler, le plus iconoclaste des artistes suisses, revisitant Labiche, ou Brett Bailey avec son opéra Macbeth marqueront durablement nos esprits. Nous retrouverons, après quelques années d’absence, l’immense chorégraphe Saburo Teshigawara, ainsi qu’Arthur Nauzyciel, qui met en scène Splendid’s de Jean Genet avec des acteurs américains, et Alexandre Tharaud pour un récital Scarlatti mêlé de chants flamenco. Des artistes feront pour la première fois leur apparition au Parvis, parmi lesquels plusieurs chorégraphes majeurs de la danse d’aujourd’hui comme Christian Rizzo, Olivier Dubois ou l’israélien Hofesh Shechter. Les émotions de cette nouvelle saison, nous les devrons en grande part à l’étonnante résurrection de la musique dans l’art théâtral. Qu’on l’appelle comme on veut : théâtre musical, opéra, forme opératique, le théâtre se réinvente en réinventant ses relations avec la musique. Mimi, opéra d’aujourd’hui écrit à partir de La Bohème, ou le Macbeth du sud-africain Brett Bailey démontrent que l’opéra est en train de « forcer » les portes des théâtres pour notre plus grand bonheur de spectateurs. Avec Christoph Marthaler ou Huis, de Josse de Pauw, nous verrons comment texte, corps et voix s’allient pour créer une esthétique puissante, captivante, où le comique voire l’absurde des situations renvoie au désarroi fondamental de la condition humaine, tandis que chant et musique prennent en charge le récit. Tout aussi remarquable est la démarche de Joris Lacoste, avec sa Suite numéro 1, qui s’empare de l’énergie collective pour combattre et démonter les rouages des discours qui nous environnent. Car cette saison n’est pas une construction hors-sol. Les artistes invités témoignent, à leur manière, des difficultés du présent et de la médiocrité ambiante. Fait étrange, ils le racontent souvent avec humour, comme s’il n’y avait plus que l’humour (fût-il grinçant) pour révéler notre hébétude et notre impuissance face à un monde devenu illisible, plus injuste et dangereux que jamais. Urbanisme et exclusion dans Paris nous appartient, enseignement du cynisme contemporain avec Le Prince de Machiavel revisité, conséquences avec Trust du libéralisme dans nos vies personnelles, et même un Malade imaginaire fortement ancré dans notre époque : toutes ces pièces nous emportent dans des discours jubilatoires pour dire combien le monde ne tourne pas rond. Mais de ce désastre mondial – passé ou plus récent - nous verrons émerger quelques figures héroïques capables d’inspirer notre présent. Aux côtés d’Histoires à la noix, ou de la grandeur du personnage de Jean Zay dans Le jardin secret, notre saison aura aussi le sourire fou de Dorothée Munyaneza qui, dans Samedi détente, réussit à redonner vie par la danse aux disparus du Rwanda. Du destin collectif au destin particulier, il n’y a parfois qu’un pas à franchir pour accéder à des moments d’intimité bouleversante, en compagnie de Phia Ménard et de son magnifique Vortex, ou de Jonathan Capdevielle qui nous fait l’immense joie de créer sa nouvelle pièce Saga, ici, à Tarbes. Au théâtre, comme en danse et en musique, œuvres contemporaines et relecture vivante du répertoire vont naturellement de pair. Des polyphonies traditionnelles d’Europe du Sud à la folie baroque de Vivaldi et jusqu’aux saisissants quatuors à cordes composés au XXème siècle par Bartók, Ligeti ou Stravinski, les concerts ponctuant cette quarantième saison en seront une nouvelle fois l’illustration. Enfin, pour tous ceux qui aiment partager le goût du spectacle avec les plus jeunes, de nombreuses propositions vous attendent en soirée ou le mercredi après-midi pour les plus petits. En marge de ce programme « famille », nous poursuivrons l’important travail de démocratisation culturelle entamé depuis des années à travers une programmation scolaire de grande ampleur. En collaboration avec l’Éducation Nationale et le Ministère de la Culture, nous organiserons ainsi, en avril 2015, un colloque sur l’éducation artistique intitulé Des enfants et des œuvres. Proposer au public le plus large des œuvres inattendues, porter un regard renouvelé et généreux sur le monde, créer des liens de proximité, jouer collectif, tel est notre désir et notre devoir. Car ce qui se joue, chaque jour et chaque soir dans nos salles, c’est aussi la représentation de la société telle qu’elle est : vivante, diverse et créative. Bonne saison ! Marie-Claire Riou THÉÂTRE DANSE MUSIQUE É VÈNEMENT F AMILLE T RANSPORTS EN COMMUN P8 29 sep É JORDI SAVALL Le temps retrouvé P 12 29 sep > 03 oct 07 > 11 oct T BÂTIMENTS-MONDE Ici-Même (Gr.) P 14 01 > 03 oct T BIRDWATCHING 4X4 Benjamin Vandewalle P 15 03 oct T POINT DE VUE SUR COIN DE RUE Association Manifeste P 16 04 oct T FEU ! ALORS ON DANSE... Les lecteurs / Flammes P 18 10 oct T VOX BIGERRI Cap aus sorelhs P 20 11 oct T ATLAS TARBES Ana Borralho & João Galante P 22 07, 08 oct P 24 14, 15 oct É MY DINNER WITH ANDRÉ tg STAN / de KOE P 26 22 oct É SABURO TESHIGAWARA Obsession P 28 30, 31 oct É MACBETH Shakespeare / Verdi / Brett Bailey P 33 01 nov O CARMEN Georges Bizet / en direct du MET P 34 05 fev O DON GIOVANNI / W.A. Mozart Michael Haneke / en direct de l’Opéra de Paris P 35 25 avr O CAVALLERIA RUSTICANA & PAGLIACCI Mascagni / Leoncavallo / en direct du MET P 36 04 nov É HUIS Josse De Pauw & Jan Kuijken P 38 07, 08 nov TRUST Groupe Merci P 40 12 nov HISTOIRE DU SOLDAT Stravinski / Ramuz / Arcal P 42 15 nov RINALDO ALESSANDRINI Orchestre National du Capitole de Toulouse É PARIS NOUS APPARTIENT Offenbach / Moukden Théâtre O PÉRA AU CINÉMA P 44 20, 21 nov P 46 22 nov P 48 25 nov P 50 27 nov P 52 28, 29 nov P 54 02, 03 déc P 56 07 > 09 déc É BARTABAS / ANDRÉS MARÍN Golgota P 60 12 déc É ÉTIENNE DAHO Diskönoir tour P 62 16, 17 déc F CENDRILLON Malandain Ballet Biarritz P 64 18 déc MELANIE DE BIASIO P 66 20 déc TUGAN SOKHIEV / COLIN CURRIE Orchestre National du Capitole de Toulouse P 68 09 janv F SŒUR, JE NE SAIS PAS QUOI FRÈRE Philippe Dorin / Cie pour ainsi dire P 70 14, 15 janv É CHRISTOPH MARTHALER Une Île flottante (Das Weisse vom Ei) P 74 20 janv É THIS IS HOW YOU WILL DISAPPEAR Gisèle Vienne / O’Malley & Rehberg P 78 22 janv É JAY-JAY JOHANSON P 80 29, 30 janv É MIMI, SCÈNES DE LA VIE DE BOHÈME Guillaume Vincent / Frédéric Verrières & B. Gallet P 82 03 fév DERVISH Ziya Azazi P 84 06 fév MIOSSEC É AZIMUT Cie 111 - A. Bory / Groupe acrobatique de Tanger ELLIS ISLAND Georges Perec / Éric Lareine & Pascal Maupeu É TRAGÉDIE Olivier Dubois / Ballet du Nord EL ELLO (LE ÇA) Sònia Sánchez É PHÈDRE Christophe Rauck / Théâtre du Nord CDN VORTEX Phia Ménard / Cie Non Nova THÉÂTRE DANSE MUSIQUE É VÈNEMENT F AMILLE P 86 23, 24 fév P 88 26 fév H SAMEDI DÉTENTE Dorothée Munyaneza P 90 16, 19 mars H LE JARDIN SECRET Jean Zay / Pierre Baux / Benoît Giros P 91 27 avr H HISTOIRES À LA NOIX Guillaume Delaveau P 92 28 fév SARAH MURCIA & KAMILYA JUBRAN Nhaoul’ P 94 03 mars QUATUOR BÉLA Stravinski / Ligeti / Bartók P 96 05, 06 mars LE PRINCE Machiavel / Laurent Gutmann P 98 10 mars P 100 12 mars P 102 17, 18 mars É IL N'EST PAS ENCORE MINUIT Compagnie XY P 104 20, 21 mars É HOFESH SHECHTER Sun P 106 24 mars É GUILLAUME PERRET & THE ELECTRIC EPIC P 108 27 mars F PARADIS LAPSUS Pierre Rigal P 110 31 mars 01 avr PETIT EYOLF Henrik Ibsen / Julie Berès P 112 03 avr WAVES Héla Fattoumi / Éric Lamoureux & Peter Von Poehl P 114 08 avr F TÊTE HAUTE Joël Jouanneau / Cyril Teste / Collectif MxM P 116 11 avr F PETER PAN Orchestre National du Capitole de Toulouse P 118 15 avr SAGA Jonathan Capdevielle É SHAI MAESTRO TRIO LIDIJA & SANJA BIZJAK Le Sacre du Printemps TRISHA BROWN M ERCREDI AU THÉÂTRE H ISTOIRES DE FRANCE P 120 28, 29 avr P 122 30 avr RÉVERSIBLE Bouziane Bouteldja / Cie Dans6T P 124 05 mai THE ROOTS Kader Attou / Cie Accrorap / CCN de La Rochelle P 126 07 mai JULIEN MASMONDET Orchestre National Bordeaux Aquitaine P 128 12, 13 mai P 130 19, 20 mai SUITES CHORALES N°1 «ABC» Joris Lacoste / Encyclopédie de la parole P 132 23 mai VINCENT PEIRANI & ÉMILE PARISIEN Belle époque P 134 26 mai P 136 28 mai P 140 15 oct P 141 03 déc P 142 17 déc P 143 04 fév É É SPLENDID’S Jean Genet / Arthur Nauzyciel / CDN Orléans LE MALADE IMAGINAIRE Molière / Michel Didym / CDN Nancy-Lorraine É D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE Christian Rizzo / l’Association Fragile É ALEXANDRE THARAUD & ALBERTO GARCIA Récital Scarlatti et chant flamenco M LE BAZAR DES ORGANES Les siestes de l’Escabelle M L’APRÈS MIDI D’UN FOEHN Phia Ménard / Cie Non Nova M SI ÇA SE TROUVE LES POISSONS SONT TRÈS DRÔLES Cie Ouragane M BELLA Le clan des songes JORDI SAVALL Le temps retrouvé ÉVÈNEMENT 8 MUSIQUE ANCIENNE LUNDI 29/09 20:30 LE PARVIS TARIF A Jordi Savall, maître de la viole de gambe et grand voyageur à l’insatiable curiosité, dialogue admirablement avec son fils Ferran dans une éblouissante traversée en musique sans frontières. 9 lyra da gamba, viole de gambe Jordi Savall voix, guitare, théorbe Ferran Savall percussions Pedro Estevan Jordi Savall est venu à plusieurs reprises au Parvis, y compris avec sa femme, la grande chanteuse Montserrat Figueras et sa fille, la harpiste Arianna Savall. Mais jamais il n’avait eu l’occasion d’y partager la scène avec son fils Ferran. Si le père s’est longuement plongé dans les manuscrits anciens, exhumant des joyaux de musique savante, celle de Sainte-Colombe par exemple, le fils a été puiser dans le jazz et la musique folk de multiples influences, notamment celle de Jeff Buckley à qui on le compare régulièrement. Tous deux sont fascinés par « la voix humaine » et les multiples formes qu’elle peut prendre. Celle qui s’exprime par la viole de gambe de Jordi, dans les Voix humaines de Marin Marais qu’il interprète dans le film Tous les matins du monde. Celle que recherche Ferran, un chant le plus « naturel » possible, fait d’intensité et d’intériorité, qui « berce et bouleverse », dit François-Xavier Gomez dans Libération ; une voix qu’il a sans doute hérité de sa mère, disparue à l’automne 2011. Des chants hébraïques et arabes, des romances sépharades, des chansons populaires de Catalogne, tout ce qui illustre ce dialogue Orient/Occident auquel Jordi Savall tient tant, mais aussi des pièces de Marin Marais ainsi que des créations de Ferran constituent l’essentiel d’un dialogue musical entre père et fils, donnant lieu à de belles échappées entre ornementation baroque et improvisation moderne. Un « temps retrouvé » faisant écho à la création réalisée en famille en 2004, précieux témoignage d’une tradition familiale basée sur une pratique musicale sans frontières, où les maîtres mots sont la jubilation et le plaisir partagés avec le public le plus large. TRANSPORTS EN COMMUN DES SPECTACLES PARTICIPATIFS AU CŒUR DE LA VILLE DU 29/09 AU 11/10 10 11 Transports en commun vous invite à faire un voyage, presque immobile, à vous conduire avec d’autres vers un ailleurs sans quitter une géographie familière, celle de la ville de Tarbes et de ses environs. Accompagnés par des danseurs, musiciens, artistes sonores, artificiers, vos repères dans la ville et vos points de vue au contact de ses habitants risquent bien de s’en trouver transformés. Vous pourrez contempler le spectacle de la vie dans la boîte noire de Birdwatching 4x4, vous immiscer avec Ici-Même dans des bâtiments en activité et prendre la mesure qu’ils sont en soi tout un monde. Être transporté ailleurs, c’est aussi assister par la force du feu et de la danse à la transformation d’un lieu que l’on connaît en un espace chaleureux propice au plaisir d’aller vers les autres et d’être en- semble. C’est encore se laisser porter par le chœur de Vox Bigerri, de la GrandeLande aux montagnes sardes et pyrénéennes, avant de partager une cantèra. Le tout concourt à dessiner les contours d’un « Atlas » propre à Tarbes et ses environs qui réunira 100 personnes d’ici, mis en scène par Ana Borralho et João Galante, pour donner une image bien vivante de notre communauté. Une programmation de Réseau Sud, soutenue par la Région Midi-Pyrénées, qui réunit L’Estive scène nationale de Foix et de l’Ariège, CirCa Auch pôle national des arts du cirque, Pronomade(s) en Haute-Garonne centre national des arts de la rue, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées. Bâtiments Monde 12 ICI-MÊME (GR.) TRANSPORTS EN COMMUN PARCOURS SENSIBLE ITINÉRAIRE 1 DU 29/09 AU 03/10 7:30 / 16:00 / 17:30 ITINÉRAIRE 2 DU 07 AU 10/10 18:00 / 19:30 / 21:00 LE 11/10 15:00 / 16:30 / 18:00 Ici-Même (Gr.) vous invite à faire un voyage, presque immobile, vers des destinations inconnues. Leurs parcours guidés ont la délicieuse faculté de mettre tous nos sens en éveil et de nous faire vivre, en dehors de tous sentiers balisés, des expériences hors du commun. 13 LIEU SECRET* TARIF M direction artistique Corinne Pontier auteurs associés David Bouvard, Gilles Guégan, Evelyne Lonchampt… (distribution en cours) administration-production Audrey Paquereau * Le lieu du spectacle vous sera dévoilé 72 heures avant la représentation par SMS Fondé en 1993, Ici-Même (Gr.) est un collectif à géométrie variable, réunissant des artistes documentaristes, plasticiens, danseurs, acteurs, graphistes, preneurs de sons et électroacousticiens… qui pratique un art sonore à même la vie, dans l’esprit des documentaires de création. Il arpente des territoires de toute nature, négocie des micro rencontres avec des habitants, des usagers, des travailleurs... pour créer des cartographies sensibles. Des dispositifs légers d’enregistrement et de diffusion, des installations sonores discrètes, invitent des spectateurs-auditeurs à vivre les lieux où se déroulent leurs explorations d’une manière singulière et poétique. De Marseille à Jérusalem, Ici-Même a fait entendre aux habitants les sons de leurs villes comme ils ne les ont jamais entendus… À Tarbes, Ici-Même s’invite dans deux lieux de travail et d’activité de nature opposée, qu’on appellera des Bâtiments-monde. Ces Bâtiments-monde ont leurs places publiques, leurs vues panoramiques, leurs échappées, leurs lieux de rencontres, leurs jardins secrets et leurs habitants… Bref, des vies à parcourir. En amont des représentations, plusieurs séjours in situ dans ces lieux construiront sur mesure deux points de vue sonores complémentaires. Avec vous, Ici-Même pratiquera son art sonore aux côtés de ceux qui travaillent, fabriquera un décalage d’usage inattendu et ouvrira quelques perspectives autour de questions liées notamment à la production et à notre relation au temps : « quels sont nos moteurs d’action ? », « combien vaut un temps perdu? », « si je ralentis, est-ce que j’accélère? »… Voilà le programme passionnant d’une cartographie sensible et inédite de Tarbes à vivre et à partager dans l’ici et le maintenant. Bird watching 4x4 BENJAMIN VANDEWALLE 14 TRANSPORTS EN COMMUN PARCOURS SENSIBLE DU 01/10 AU 03/10 15:00 / 16:00 / 17:30 / 18:30 RENDEZ-VOUS LES NOUVEAUTÉS TARIF M Embarquez dans la boîte noire de Birdwatching 4x4 pour effectuer un voyage qui vous permettra de contempler le spectacle de la vie. Ici la ville tient lieu de décor, les passants de figurants, les danseurs d’« acteurs » pour créer un récit captivant. concept, chorégraphie Benjamin Vandewalle conception originelle & scénographie Erki De Vries, Benjamin Vandewalle, Pieter Huybrechts construction Jan Palinckx, Kopspel (BE) danseurs Benjamin Vandewalle, Benjamin Kahn / Peter De Vuyst, Yentl De Werdt, Vera Tussing composition musicale Nico Sall Conçue à l’instar d’une chambre photographique, la boîte noire mobile de Birdwatching 4x4 s’ouvre sur un de ses flancs par une vitre qui se révèle être un miroir sans tain. Elle cadre l’espace de la ville, comme le ferait une caméra, la transformant de fait en scène. Commence pour la vingtaine de personnes accueillies à son bord un spectacle-voyage en forme de long travelling. De l’autre côté du miroir, quatre danseurs se fondent au milieu des passants, ils sont les personnages principaux d’une histoire qui va s’écrire sous vos yeux. Vous en déduirez par vous-mêmes que chaque « prise-histoire » est unique tant l’interaction des danseurs avec l’activité de la ville est forcément différente suivant les heures du jour. Entre réalité et fiction, ce spectacle est avant tout une formidable machine à voir. Grâce à elle, le passagerspectateur embarqué à bord explore avec stupéfaction son rapport intime au quotidien, aux autres. Car, jouant de ce qui est caché et de ce qui est donné à voir, Birdwatching 4x4 questionne aussi la relation de celui qui observe à celui qui est observé. À l’extérieur, miroirs réfléchissants et danse dessinent un paysage inattendu dans la ville. Point de vue sur coin de rue ASSOCIATION MANIFESTE 15 TRANSPORTS EN COMMUN DANSE POUR ESPACE PUBLIC VENDREDI 03/10 20:30 PLACE SAINT-JEAN, TARBES ENTRÉE LIBRE Le coin de rue, espace de rencontre, de changement de direction, d’apparition et de disparition est déjà en soi un espace de récit chorégraphique. À la tombée de la nuit, au coin de la place Saint-Jean, le Point de vue sur coin de rue des danseurs et chorégraphes Isabelle Saulle et Adolfo Vargas (longtemps interprètes chez Maguy Marin) nous transporte d’emblée ailleurs, par le médium d’images et d’enregistrements de sons réalisés au Maghreb ou à Cuba. Pensé comme une série, Point de vue sur coin de rue, s’écrit différemment à chaque nouveau coin de rue investi et vient se juxtaposer aux récits des autres villes. À Tarbes, à l’issue d’un temps de résidence, Isabelle Saulle et Adolfo Vargas s’associent au danseur et chorégraphe tarbais, Bouziane Bouteldja, pour écrire une nouvelle séquence de danse nourrie de sons prélevés in situ qui rejoindra celles de Casablanca ou de Cuba, où la danse parle d’un autre rapport au corps, au temps et à l’autre. Point de vue sur coin de rue est une manière de réexaminer pour eux la façon dont on voit les choses et ce qu’on choisit de regarder et de partager ou pas. De Casablanca ou de Cuba à Tarbes, Point de vue… vous fait voyager de coin de rue en coin de rue, car, de là-bas ou d’ici, de fait, les angles de vue diffèrent et nous obligent à déplacer notre regard sur ce que nous voyons. direction artistique Isabelle Saulle et Adolfo Vargas chorégraphie / interprétation Bouziane Bouteldja, Isabelle Saulle, Adolfo Vargas musique originale Pascal Ferrari montage d’images Geraldine Nielsen FEU ! ALORS ON DANSE... TRANSPORTS EN COMMUN 16 Les lecteurs DAVID ROLLAND Flammes PIERRE DE MECQUENEM / LA MACHINE 17 SPECTACLE À VIVRE SANS DANGER ! SAMEDI 04/10 19:30 PARC PAUL CHASTELLAIN / TARBES ENTRÉE LIBRE L’espace d’une soirée, l’ancien jardin de la maison d’Achille Fould devenu le Parc Paul Chastellain, sera illuminé, embrasé par mille et une flammes au sol, suspendues dans les airs et sur les belles façades des bâtisses bâties sous Napoléon III. De l’allumage à l’extinction des flammes, les artistes artificiers, mis en scène par Pierre de Mecquenem de la célèbre compagnie La Machine, vous inviteront à vous immerger dans ce jardin transformé en un univers onirique et chaleureux. Le feu se déploiera et suscitera le ravissement voire l’envie d’entrer dans la danse quand les « lecteurs » du chorégraphe David Rolland vous inviteront à suivre leurs carnets de surprise-partie. Car il n’est nullement besoin d’être un danseur émérite pour suivre leurs indications chorégraphiques très simples qui font appel à des gestes et des déplacements faciles à réaliser, le plus difficile à faire étant un « déhanché subtil » ! Libre à chacun de participer ou pas à cette joyeuse chorégraphie collective très amusante. Ainsi, vous serez transportés avec d’autres dans un rêve éveillé car la force du feu et de la danse sont de nous y emmener. Attention, transports exceptionnels pour soirée magique. À la nuit tombée, les artificiers de La Machine étincelleront les regards pendant que les danseurs de David Rolland réchaufferont les corps et embraseront les sens. Haut les cœurs ! VOX BIGERRI 18 Cap aus sorelhs TRANSPORTS EN COMMUN MUSIQUE VOCALE VENDREDI 10/10 20:30 COLLÉGIALE D’IBOS TARIF C Les cinq voix d’hommes de Vox Bigerri portent avec ferveur les vivantes et lumineuses polyphonies d’Europe du Sud et vous invitent à les rejoindre dans une cantèra. 19 Dans le cadre de Transports en commun, nous désirions entendre les voix d’un chœur d’hommes d’ici qui savent si bien nous emmener ailleurs. Vox Bigerri, créé en 2004, aborde la tradition de manière innovante, en cherchant inlassablement des liens entre le répertoire pyrénéen et les polyphonies de tout le Sud de l’Europe. Un vaste territoire dans lequel le son polyphonique se sculpte tel une matière vivante et le chant, constamment remis en jeu, occupe l’espace de vie. Pour créer ce programme dédié au chant sacré, Vox Bigerri se saisit des matériaux des traditions vivantes : le christianisme primitif, les techniques de voix chargées d’harmoniques, les échelles des chants non répertoriées par la musicologie occidentale, les inflexions et la sinuosité des phrasés suscitent un espace temporel où l’instant devient la source d’une création toujours renouvelée. L’auditeur est emporté dans les ondes sonores d’un chœur atypique aux cinq voix minérales et fusionnelles. Ne surtout pas se laisser intimider, voire rebuter, par ce très spirituel matériau en prise directe avec le ciel. (…) Porté par cinq corps et âmes vibrant à l’unisson, l’ensemble s’avère tel que le titre le suggère : lumineux. Jérôme Provençal, Les Inrocks, janvier 2014 Guidée par Vox Bigerri, une cantèra, moment convivial de chant ouvert à tous, poursuivra le concert à Ibos à proximité de la collégiale, salle de la Bianave (entrée libre). Atlas Tarbes ANA BORRALHO & JOÃO GALANTE 20 TRANSPORTS EN COMMUN ÉVÈNEMENT PERFORMANCE SAMEDI 11/10 20:30 LE PARVIS ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION performeurs 100 personnes d’ici conception lumière et direction artistique Ana Borralho & João Galante conseiller lumière Thomas Walgrave son Coolgate conseiller artistique Fernando J. Ribeiro collaboration dramaturgique Rui Catalão collaboration artistique et coordination du groupe André Uerba, Catarina Gonçalves, Cátia Leitão (Alface) e Tiago Gandra production casaBranca production excécutive Andrea Sozzi Atlas Tarbes rassemblera 100 personnes d’ici pour donner une image bien vivante d’une communauté en marche. Une pièce unissant l’art et la vie, motivée par l’idée que l’art doit jouer un rôle actif dans la société. 21 Après l’expérience d’un temps privilégié de rencontre avec les artistes Ana Borralho et João Galante, des habitants de Tarbes et ses environs donneront tout simplement vie à une création inédite avec ce qu’ils sont, quels que soient leurs situations sociales, leurs professions, leurs âges ou leurs origines. Quelques jours avant la représentation, ils auront participé à un véritable laboratoire de création où leur parole aura été sollicitée pour écrire la partition d’Atlas Tarbes. Deux phrases du grand plasticien allemand Joseph Beuys sont le moteur d’Atlas : « Nous sommes la révolution » et « Tout le monde est un artiste ». Principal représentant en Europe du mouvement Fluxus, Joseph Beuys est l’auteur du concept de « sculpture sociale ». Pour Beuys, son affirmation « tout homme est un artiste » ne veut pas dire que « chaque homme est un peintre ou un sculpteur mais qu’il y a de la créativité latente dans tous les domaines du travail humain ». Il associe puissamment l’homme, l’art et la vie jusque dans ses engagements politiques. Sur le plateau, on découvrira donc une sorte d’atlas tarbais, composé de volontaires vivant ici et prêts à faire entendre leurs positions dans la société, de façon individuelle et en tant que groupe. Ils représentent la société mais viennent aussi la perturber dans un mouvement de révolution tranquille. Depuis 2004, le travail d’Ana Borralho et João Galante, qui peuple régulièrement la scène de citoyens, a été présenté dans de nombreux festivals internationaux en Europe, au Brésil, au Japon ainsi qu’aux Emirats Arabes Unis. Ils sont également directeurs artistiques à Lagos (Portugal) du festival d’arts vivants Verão Azul et cocurateurs du festival de musique électronique Electrolegos. Paris nous appartient 22 OFFENBACH MOUKDEN THÉÂTRE THÉÂTRE MAR 07 ET MER 08/10 20:30 LE PARVIS Comment ne pas succomber à ce spectacle spirituel, où les personnages d’Offenbach croisent des urbanistes du Grand Paris d’aujourd’hui ? TARIF C - découverte 14 ans et + compagnie Moukden Theatre textes d’après La vie parisienne d’Offenbach metteur en scène Olivier Coulon-Jablonka textes et adaptations Eve Gollac et Olivier Coulon-Jablonka scénographie Grégoire Faucheux avec Jean-Marc Layer, Guillaume Riant, Malvina Plegat, Eve Gollac, Florent Cheippe, Julie Boris, Johann Chauveau, Jérémie Bergerac chef de chant Lucie Deroïan lumière Anne Vaglio costumes Delphine Brouard coach vocal Lucie Deroian administration Olivier Heredia production Moukden Théâtre 23 C’est La Vie parisienne d’Offenbach, cette opérette populaire mettant en scène un Paris idéalisé et irréel, qui constitue la trame de Paris nous appartient. Sur ce canevas vient se greffer l’histoire d’une troupe désargentée qui entend s’amuser dans le Paris d’aujourd’hui tout en préparant un spectacle sur les transformations en cours dans la capitale. On passe ainsi, en un claquement de doigts, du Paris réinventé par Haussmann à celui du 21e siècle. S’ensuivent d’incessants ricochets de situations où l’on voit que les opportunistes d’hier épousent les traits des urbanistes d’aujourd’hui, les barons et baronnes du second empire se métamorphosant à vue en intermittents du spectacle. Pendant que les baronnes roucoulent, les comédiennes minaudent dans les bras des nouveaux parvenus. On comprend vite que les bulles (de champagne et immobilières) sont plus grosses aujourd’hui et qu’elles reposent sur le caractère illusoire de projets immobiliers censés améliorer le « vivre ensemble ». Conçu à partir d’entretiens avec des élus, des urbanistes et des membres de Paris Métropole, le spectacle traite aussi par moments de façon quasi documentaire des évolutions du Grand Paris. Théâtre de Sartrouville et des Yvelines Centre Dramatique National La Comédie de Béthune Centre Dramatique National Le Forum Scène Conventionnée du Blanc Mesnil Grâce à la subtilité de ce montage, on saisit parfaitement les forces qui sont à l’œuvre dans la cité. Concepteurs, décideurs, vendeurs, habitants : à qui appartient vraiment la ville ? Hautement stimulant pour le spectateur, Paris nous appartient l’est aussi pour les acteurs, dont la partition va du jeu au chant, de la fiction à la théorie, de l’épique au quotidien. Ils se glissent dans les différents rôles avec drôlerie. On s’amuse beaucoup dans ce spectacle vigoureux et joyeux et tellement en prise avec le monde qui nous entoure. C’est un régal. My dinner with André 24 TG STAN / DE KOE ÉVÈNEMENT THÉÂTRE MAR 14 & MER 15/10 19:30 LE PARVIS Un spectacle stimulant et un pur régal, qui confirme que les tg STAN forment probablement la troupe la plus inspirée et la plus inspirante de notre époque. TARIF B 14 ans et + de et avec Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede texte André Gregory et Wallace Shawn d’après le scénario du film éponyme de Louis Malle adaptation Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede traduction française Martine Bom costumes Inge Büscher décor tg STAN et de KOE Ce spectacle est dédié à Yolande Lippens et Laurent Hubrecht. 25 My dinner with André est un spectacle « culte », que les comédiens ne peuvent que peu jouer (vous comprendrez pourquoi quand vous l’aurez vu). Il est directement adapté du long métrage réalisé par Louis Malle en 1981, qui mettait face à face deux personnages interprètes de leur propre rôle, réunis dans un restaurant chic de New York : l’un, Wallace Shawn, auteur dramatique dans le besoin, et l’autre, André Gregory, metteur en scène à succès. Les comédiens des tg STAN, Damiaan De Schrijver et Peter Van den Eede, en adaptant le film, ont tenu à conserver le dîner. Vous les découvrirez donc attablés, occupés à refaire le monde, à s’observer, à se jauger dans le regard de l’autre. Tout y passe, des plaisirs minuscules aux discussions sur l’art. Tout est trop vrai, trop fort, trop drôle, faisant de la pièce une pure comédie où les deux personnages — qu’en apparence tout oppose — exhibent leurs failles, leurs ridicules, leur manière touchante de se débrouiller avec la vie, avec leur métier. C’est à table qu’ils conversent de la sorte, pendant qu’une cuisinière (visible par le public) leur concocte un alléchant dîner… Apéritifs, entrées, plats de résistance, desserts et liqueurs… Inutile de dire que les alcools font peu à peu leur effet. La situation impressionne d’autant plus que les comédiens brouillent les pistes, entrant et sortant de leur rôle comme d’un moulin (mélangeant parfois leur propre biographie avec celle des personnages !). Si My dinner With André est une histoire d’amitié, c’est aussi une immense leçon d’art dramatique, une leçon qui démontre que l’art n’est pas séparé de la vie. Un spectacle rare qui finit, brillamment, dans la fumée des cigares. SABURO TESHIGAWARA 26 Obsession ÉVÈNEMENT DANSE MERCREDI 22/10 20:30 LE PARVIS TARIF A L’un des plus grands maîtres de la danse mondiale, Saburo Teshigawara, revient au Parvis avec la danseuse Rihoko Sato dans un duo hypnotique et d’une beauté fascinante, librement inspiré d’un chef d’œuvre de Luis Buñuel. 27 Compagnie Karas chorégraphie, scénographie, éclairages et conception des costumes Saburo Teshigawara avec Rihoko Sato et Saburo Teshigawara compilation de musiques Saburo Teshigawara, Sonates pour violon seul op.27 d’Eugène Ysaÿe, interprétées par Fanny Clamagirand (Ysaÿe Records) régie technique, lumières Sergio Pessanha son Tim Wright régie générale Markus Both costumes Mie Kawamura On se souvient encore au Parvis du choc esthétique et émotionnel provoqué par le solo Miroku, du danseur et chorégraphe japonais Saburo Teshigawara, dans son impressionnant décor de lumière évanescente. On ne vous dira jamais assez à quel point il est un artiste majeur de l’histoire de la danse contemporaine et un danseur prodigieux. Son œuvre est balisée par des solos spectaculaires comme Bones in Pages ou Absolute Zero, des pièces pour sa compagnie Karas ou pour des ballets dont Para-Dice, présenté au Parvis par le Ballet du Grand Théâtre de Genève. Il est célèbre dans le monde entier pour sa danse fulgurante et saisissante qui n’appartient qu’à lui. À chaque instant, fluidité et tension, ralentis et accélérés, angles et courbes, se relaient dans un mouvement continu qui pourrait être infini. production KARAS Obsession est un corps à corps aux fluides obscurs. S’inspirant du film culte de Buñuel, Un Chien andalou, Saburo Teshigawara présente un duo halluciné avec son interprète fétiche, la gracieuse Rihoko Sato. Dans une scénographie éblouissante propice à toutes les métamorphoses, il place les amants dans une lutte impossible : l’homme cherche à posséder celle qu’il désire, la femme tente d’échapper à celui qui la fascine. Couple atemporel, elle semble inatteignable, lui butte chaque fois, comme si une force invincible le jetait au sol, à ses pieds. Dans les va-et-vient d’un tango, les mouvements fendent l’espace et s’y fondent. Remarquable, la danse glisse dans des états frénétiques avec une extrême délicatesse. Rarement, la danse atteint une telle expression de l’âme. Saburo Teshigawara chorégraphie somptueusement cette quête d’amour inaccessible. production, tournée Epidemic Macbeth SHAKESPEARE / VERDI BRETT BAILEY 28 ÉVÈNEMENT 30 OPÉRA JEU 30 & VEN 31/10 20:30 LE PARVIS TARIF A - découverte Un opéra cinglant sur le destin de l’Afrique post-coloniale vue par Brett Bailey. 24 artistes sur scène, un évènement pour les théâtres d’Europe qui ont la chance de l’accueillir. 31 conception, direction artistique et mise en scène Brett Bailey musique Fabrizio Cassol direction musicale Premil Petrovic création lumière Felice Ross chorégraphie Natalie Fisher avec Owen Metsileng, Nobulumko Mngxekeza, Otto Maidi, Sandile Kamle, Jacqueline Manciya, Monde Masimini, Siphesihle Mdena, Bulelani Madondile, Philisa Sibeko, Thomakazi Holland Orchestre “sans frontières” percussions Cherilee Adams, Dylan Tabisher production, administration Barbara Mathers direction technique John Page direction de la Cie Catherine Henegan régisseur plateau Pule Sethlako technique audiovisuelle et assistanat technique Carlo Thompson illustration et animation vidéo Roger Williams photographie Marcus Bleasdale/VII & Cedric Gerbehaye sous-titrage Brett Bailey piano de répétition Jose Diaz objets Iron Pear et Cristina Domenica Salvoldi coordination costumes Penny Simpson assistanat de production Helena Erasmus coach vocal Albert Combrink Né en Afrique du Sud à la fin des années soixante, Brett Bailey a connu le régime de l’apartheid. Devenu auteur, metteur en scène et scénographe, il fonde sa propre compagnie, Third World Bunfight. Son théâtre s’impose rapidement comme quelque chose d’immense, d’incontournable et de profond. C’est un metteur en scène de combat. Combat pour l’Afrique dont l’Histoire, de l’esclavage à la colonisation, est tissée de malheurs sans fin. Un an après son Exhibit B. qui avait bouleversé le Festival d’Avignon, Brett Bailey refait l’évènement avec Macbeth, sa dernière création que nous sommes très honorés de pouvoir accueillir dans le cadre d’une tournée exceptionnelle en Europe. Ce spectacle puise ses forces dans le Macbeth de Shakespeare et dans l’opéra que Verdi en a tiré. Un groupe de réfugiés fuyant les conflits qui ravagent l’est du Congo découvre quelques costumes élimés, un livret jauni et de vieux enregistrements du Macbeth de Verdi. C’est le point de départ d’une réinterprétation de l’histoire ancestrale de la passion et du pouvoir, avec, en toile de fond, l’exploitation du continent africain et de ses habitants.Vingt-quatre artistes (musiciens, acteurs et chanteurs) déroulent une fresque de sang où se mêlent les éclats de la musique de Verdi et la mélopée des enfants soldats, le verbe shakespearien et la litanie des horreurs africaines. L’héritage du colonisateur passé au hachoir du colonisé. Un spectacle dérangeant, puissant et inoubliable. Deux heures d’opéra de grande émotion, se terminant par le chant de victoire du chœur, mais paradoxalement lent, triste et sublime, faisant se soulever la salle pour applaudir les chanteurs. Ce Macbeth venu d’Afrique montre que l’art de Verdi et de Shakespeare est bien universel quels que soient le pays d’origine des chanteurs et la région du drame. Guy Duplat, La Libre Belgique, mai 2014 EN DIRECT DU METROPOLITAN OPÉRA DE NEW-YORK ET DE L’OPÉRA DE PARIS 32 L’opéra au cinéma, c’est la possibilité pour tous de découvrir les plus grandes scènes d’opéra au monde, les plus belles voix lyriques internationales avec l’émotion du direct et dans les meilleures conditions de diffusion d’image et de son. Cette année, rendez-vous au Metropolitan Opera de New-York et à l’Opéra Bastille pour trois productions exceptionnelles autour de grandes œuvres du répertoire : Don Giovanni, Carmen et Cavalleria rusticana & Pagliacci, le « couple à succès » du vérisme italien. Carmen GEORGES BIZET 33 OPÉRA AU CINÉMA SAMEDI 01/11 18:00 LE PARVIS TARIF 20 b / 15 b En imaginant, dès l’ouverture, une musique dont la clarté éblouit et la puissance tragique étreint, Georges Bizet a paré la Carmen de Prosper Mérimée d’une robe étincelante et fatale. Les airs, duos, chœurs et danses de cet opéra-comique sont non seulement très entêtants, mais ils vivifient un théâtre bouillonnant de vie, où l’amour et ses ravages naissent et meurent sous le ciel de Séville. Un parfum d’épices et de braise passe sur Carmen, un goût de passion impossible dont on devine d’emblée qu’il se règlera par le sang. Depuis plus d’un siècle, l’opéra français a le visage de Carmen, victime et prédatrice, bohémienne et princesse aux pieds nus, femme libre et femme moderne. À seulement 25 ans, la mezzo-soprano Anita Rachvelishvili avait subjugué le public de la Scala en 2009 dans le rôle de Carmen, avec une voix incroyablement mûre et puissante. Rarement depuis Julia Migenes une interprète n’avait incarné ce personnage avec une telle justesse. Le ténor Aleksandrs Antonenko, qui fut un magnifique Otello à l'Opéra de Paris en 2011, complète le couple maudit avec son interprétation étincelante. Symbole de l’opéra français, Carmen est une œuvre passionnée, synonyme d’amour fou, de tragédie et l’un des opéras les plus populaires de tous les temps. L’étoile montante Anita Rachvelishvili en propose une interprétation brillante et fougueuse. en direct du Metropolitan Opera de New-York mise en scène Richard Eyre direction musicale Pablo Heras-Casado avec Anita Rachvelishvili, Aleksandrs Antonenko, Ildar Abdrazakov, Anita Hartig Don Giovanni W.A. MOZART MICHAEL HANEKE 34 OPÉRA AU CINÉMA JEUDI 05/02 19:30 LE PARVIS TARIF 20 b / 15 b Opéra des opéras, selon Richard Wagner, le Don Giovanni de Mozart conserve depuis deux siècles une force expressive sans égale. Le cinéaste Michael Haneke en propose une lecture saisissante. en direct de l’Opéra de Paris mise en scène Michael Haneke direction musicale Alain Altinoglu avec Erwin Schrott, Liang Li, Tatiana Lisnic, Stefan Pop, Marie-Adeline Henry, Adrian Sâmpetrean, Alexandre Duhamel, Serena Malfi Séducteur compulsif, conquérant arrogant, la quête de jouissances de Don Giovanni l’entraîne inexorablement vers son châtiment. Libertin fuyant tout engagement, réfractaire à tout ordre moral, il ne semble être mu que par son appétit insatiable des femmes ; sans vergogne, il dévaste leur existence, les délaisse et abandonne à son valet Leporello le soin de vanter ses exploits. Mozart explore les replis de l’âme à travers ce héros mythique qui mène une course de vie et de mort, violente, amoureuse, cynique ; une cavale sans remords ni pénitence, qui s’achève dans les flammes infernales. Pour rendre sensible à ses contemporains le pouvoir de séduction et le goût de la dévastation, Michael Haneke transpose l’opéra de Mozart dans le monde de la finance, l’argent permettant toutes les transgressions que permettait autrefois la naissance. Une incontestable réussite. Projetant Don Giovanni dans les turpitudes de la vie d’entreprise, le réalisateur Michael Haneke touche juste et crée le malaise en décapant à l’os le mythe avec la plus extrême des cruautés. Patrick Sourd, Les Inrocks, mars 2012 Cavalleria Rusticana & Pagliacci 35 OPÉRA AU CINÉMA SAMEDI 25/04 18:30 LE PARVIS TARIF 20 b / 15 b Ces deux chefs-d’œuvre ont connu un triomphe éclatant dès leur création et ont été rapidement associés en raison de leurs similitudes et de leur brièveté. D’une expressivité exacerbée, proches du cri et du langage parlé, sans répétition, ni ornement, ces prototypes du vérisme italien exigent vérité, passion et exaltation. Dans cette nouvelle production de David Mc Vicar, le ténor Marcelo Alvarez tiendra tour à tour les rôles principaux des deux opéras, le clown trompé de Pagliacci, et l’amant volage de Cavalleria. C’est un habitué du Metropolitan Opera : il y a fait ses débuts dans La Traviata et a interprété depuis tous les plus grands rôles de ténor du répertoire. À découvrir, le fameux Intermezzo de Cavalleria, repris par Scorcese dans la première séquence de Raging Bull. Amour, violence et justice imminente : tels sont les ingrédients de Cavalleria Rusticana & Pagliacci, deux tragédies populaires, dont le moteur est la passion. Deux chefs-d’œuvre rudes et puissants inspirés du naturalisme littéraire de Maupassant, Balzac et Zola. en direct du Metropolitan Opera de New-York mise en scène David Mc Vicar direction musicale Fabio Luisi avec Marcelo Alvarez, Eva-Maria Westbroek, Željko Lučić, Patricia Racette, George Gagnidze, Lucas Meachem Huis JOSSE DE PAUW & JAN KUIJKEN ÉVÈNEMENT 36 THÉÂTRE/MUSIQUE MARDI 04/11 20:30 LE PARVIS TARIF B - découverte 14 ans et + texte Michel de Ghelderode et Josse De Pauw mise en scène Josse De Pauw composition Jan Kuijken avec Ruth Becquart, Stef Cafmeyer, Reinhilde Decleir, Josse De Pauw, Kristien De Proost, Mark De Proost, Steve Dugardin (chant), Philippe Flachet, Lorenza Goos, Blanka Heirman, Ilse Moors, Els Olaerts, Eva Schram, Pol Steyaert, Freddy Suy, Iris Van Cauwenbergh décor Herman Sorgeloos lumière Enrico Bagnoli costumes Greta Goiris coach de voix Steve Dugardin musique (enregistrée) Symfonisch Orkest Opera Vlaanderen sous la direction de Etienne Siebens enregistrement musical Jarek Frankowski chef d’enregistrement Filip Rathé mix enregistrements musique Studio Acoustic Recordings Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production LOD théâtre musical « Je vais donc me mettre à la recherche de quinze acteurs âgés. Je vais chercher des gens dont je pense qu’ils savent jouer. J’attends des interprètes que, dans leur jeu, ils soient âgés avec conviction. » Josse De Pauw 37 Quel bon souvenir que celui laissé par Josse de Pauw la saison dernière avec An old Monk. Nous saluons son retour avec Huis (autrement dit « maison »), sa dernière création présentée cet été au Festival d’Avignon. Ce spectacle interprété par une vingtaine d’acteurs et actrices âgés raconte deux histoires, adaptées du Cavalier bizarre et des Femmes au tombeau de Michel de Ghelderode (1898-1962), auteur dramatique belge qui a écrit plus d’une soixantaine de pièces. La première de ces histoires se déroule dans un hospice de petits vieux attendant quelque chose qu’ils ne voient pas venir – du moins pas tous. L’un d’eux se fait le guetteur et entreprend une escalade hasardeuse jusqu’à la fenêtre par laquelle il voit arriver un étrange cavalier qui n’est autre que la mort. Mais qui ne ferait pas la fête, en découvrant que la mort n’est pas venue pour eux ? La seconde histoire se situe à Jérusalem où règne l’anarchie depuis la crucifixion de Jésus. Des femmes en deuil se sont isolées dans une petite maison. Mais, très vite, la discorde gagne. Qui d’entre elles, l’aimait le plus ? Et laquelle aimait-il le plus ? Pour adapter ce diptyque pour le moins corsé, Josse de Pauw (également acteur du spectacle) puise chez Bruegel, Bosch ou Ensor cette façon particulière, à la fois rude, grotesque et profonde, de mettre en scène l’humanité. Mais le spectacle s’appuie aussi sur une œuvre pour grand orchestre composée, pour l’occasion, par Jan Kuijken. Sa composition mêlée au jeu des acteurs ressemble à une bande-son de cinéma qui achève de nous plonger dans cette histoire hors norme et tourmentée. Après une première partie plus violente, la pièce s’installe dans une infinie douceur. L’ensemble fait de Huis une épopée théâtrale sur le sens de la vie. Un véritable « guignol biblique » ! Trust GROUPE MERCI 38 THÉÂTRE VEN 07 & SAM 08/11 18:30 & 21:00 LE PARVIS TARIF B 14 ans et + texte de Falk Richter traduit de l’allemand par Anne Monfort, L’Arche Editeur, coll. scène ouverte, 2010 une création du GROUPE MERCI Objet nocturne n°24 mise en scène et conception Solange Oswald, Joël Fesel collaboration artistique Pierre Déaux dramaturgie Marie-Laure Hée création lumière et régie générale Cyril Monteil création musicale et régie son Boris Billier régie Silvio Martini assistanat à la mise en scène et administration Coline Chinal Pernin avec Catherine Beilin, Georges Campagnac, Pierre Déaux, Pierre-Jean Etienne, Gaetano Giunta, Sacha Saille, Louise Tardif production et diffusion Céline Maufra Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production Groupe Merci Les généreux aventuriers du Groupe Merci sont de retour avec Trust, une comédie drôle et terrifiante sur l’état de notre société, par bien des aspects totalement déboussolée. 39 Falk Richter est un jeune auteur et metteur en scène allemand de plus en plus joué à l’étranger comme en France. Son théâtre aborde des sujets en rapport avec le monde contemporain, ses paradoxes et ses repères perdus. Sa pièce Trust met en scène des êtres aux prises avec les injonctions de la société d’aujourd’hui. Ils vivent dans un monde dont il faut vanter les mérites et les valeurs (l’argent, l’épanouissement personnel, la réussite sentimentale...), alors qu’autour d’eux et en eux tout lâche. Et ils le savent. Comment est-il encore possible de célébrer l’individualisme et l’idéal de liberté alors que tout s’écroule, jusque dans leur vie sentimentale ? Peuvent-ils encore avoir confiance (Trust) dans la « valeur argent » et dans les institutions financières qui dirigent le monde ? Quelles sont les conséquences de la crise dans leurs propres vies ? Pourquoi leurs relations amoureuses se désintègrent-elles si vite, alimentant une course effrénée au sentimentalisme ? Alors, ils s’interrogent, essaient de faire face, tentent d’inventer des solutions, si ponctuelles soient-elles. Et c’est à l’épreuve de cette déferlante d’une puissance colossale que les comédiens du Groupe Merci se confrontent. Nous allons les observer, sûrement un peu inquiets (car le miroir qu’ils nous tendent est terrible), mais, heureusement, nous allons aussi beaucoup nous amuser de cette grinçante facétie juridico-sentimentalo-financière. Nous allons sourire de les voir se débattre puis s’effondrer, cherchant en vain à ressembler à quelque chose qui tienne debout. Sourire encore de les voir se transformer en pantins qui ne parviennent plus à insuffler du sens à leur existence. Au-delà de cette inflation narcissique et de cette maladresse à exister, les symptômes sont là, affolants. Tous sont paumés et c’est toute l’image de notre époque qui en prend un coup. 40 Histoire du soldat STRAVINSKI RAMUZ / ARCAL THÉÂTRE MUSICAL MERCREDI 12/11 20:30 LE PARVIS TARIF B 7 ans et + mise en scène Jean-Christophe Saïs direction musicale Laurent Cuniot direction artistique Catherine Kollen scénographie Arcal, Jean Tartaroli et Jean-Christophe Saïs costumes Bruno Fatalot lumière Jean Tartaroli maquillages Elisa Provin collaborateur artistique Jérôme Ragon avec Serge Tranvouez, Laurent Cuniot, Mathieu Genet, Raphaëlle Delaunay, TM+, ensemble orchestral de musique d’aujourd’hui production Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique et musical Un pur bijou de théâtre musical où la musique de Stravinski, la poésie de Ramuz, l’intelligence et le sens esthétique de la mise en scène de Jean-Christophe Saïs s’allient idéalement. 41 Composé par Stravinski en 1917 avec l’écrivain suisse Ramuz, l’Histoire du Soldat marque la naissance du théâtre musical au 20ème siècle, en inventant, à partir d’un conte populaire russe, un genre nouveau pensé pour « un petit théâtre ambulant », mêlant théâtre parlé, musique, mime et danse. Sous les dehors bancals d’un texte faussement innocent et d’une musique faussement populaire, celle des campagnes d’autrefois et du jazz naissant des villes, ce conte universel s’adresse aux adultes comme aux enfants. Aujourd’hui, il n’a rien perdu de sa portée, avec «l’inquiétante étrangeté» du diable, les transgressions du soldat naïf qui traîne avec lui la misère de l’errance et des guerres, autour de l’enjeu d’un violon-âme. Dans la mise en scène de Jean-Christophe Saïs, tout est fait pour que le conte puisse parler directement à notre imaginaire : une marche qui ne mène nulle part, suspendue à la manière d’un funambule, un livre magique qui prédit l’avenir pour devenir énormément riche, une princesse danseuse qui ensorcelle et surtout un diable qui est, au sens propre comme au figuré, le chef d’orchestre qui tire toutes les ficelles de ce conte, faisant naître la musique de ses sept musiciens irréels qui évoluent avec lui. « L’idée est excellente » écrit Pierre Gervasoni dans Le Monde « elle permet à Jean-Christophe Saïs de transcender les différentes composantes de l’œuvre dans une mise en scène où tout est lié avec un rare naturel. » L’accord magistral de l’ensemble orchestral TM+, sous la conduite de Laurent Cuniot (…) et des acteurs réunis par le metteur en scène (…) offre à cette œuvre grinçante, entêtante, le plus beau et le plus fascinant de ses accomplissements. Armelle Héliot, Le Figaro, juin 2012 RINALDO ALESSANDRINI ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE 42 MUSIQUE SYMPHONIQUE SAMEDI 15/11 20:30 LE PARVIS TARIF A Le bouillonnant chef italien Rinaldo Alessandrini, à la tête de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse redonne de l’éclat aux œuvres de Vivaldi et Schubert par une interprétation colorée et brillante. 43 direction Rinaldo Alessandrini mandoline Julien Martineau piano David Bismuth Antonio Vivaldi Concerto pour mandoline en do majeur RV 425 Concerto pour mandoline en ré majeur RV 93 Alfredo Casella Scarlattiana pour piano et orchestre, op.44 (divertissement sur des musiques de Domenico Scarlatti / 1926) Franz Schubert Symphonie n°5 en si bémol majeur D. 485 Avec une assurance déconcertante, les chefs et musiciens italiens n’hésitent pas à revisiter leur répertoire pour changer totalement notre perception de la musique italienne des 17ème et 18ème siècles. Parmi eux, Fabio Biondi et l’ensemble Europa Galante, Il Giardino Armonico et surtout Rinaldo Alessandrini. Avec son ensemble Concerto Italiano, le chef d’orchestre et claveciniste a été l’un des pionniers du travail de redécouverte des musiques baroques italiennes. Récompensé à de nombreuses reprises pour ses enregistrements exceptionnels, il est désormais une référence mondiale incontournable des interprétations de Monteverdi et Vivaldi. Et c’est Vivaldi qu’il met justement à l’honneur en tout premier lieu pour ce concert à la tête de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Pour notre plus grand plaisir, le compositeur italien a réservé à la mandoline, l’instrument par excellence de la sérénade amoureuse, plusieurs concertos gorgés de soleil et de charme. Julien Martineau, l’un des meilleurs spécialistes de l’instrument, nous en offre toute la virtuose folie baroque. Mais Alessandrini ne s’arrête pas en si bon chemin. Friand de découvertes, il propose avec le pianiste David Bismuth un hommage à Scarlatti, l’autre grand compositeur italien de l’époque baroque, composé par un musicien du 20ème siècle, Alfredo Casella. Et enfin, comme il n’a cessé ces dernières années d’élargir son répertoire symphonique, c’est avec une œuvre pleine de fraîcheur du tout jeune Schubert, sorte de miroir positif de la célèbre Symphonie n°40 de Mozart, qu’il clôt ce concert au programme pétillant, entre foisonnance baroque et classicisme éclatant. Azimut 44 CIE 111 AURÉLIEN BORY GROUPE ACROBATIQUE DE TANGER ÉVÈNEMENT THÉÂTRE CIRQUE JEU 20 & VEN 21/11 20:30 LE PARVIS Une folie aériennne et graphique dans laquelle Aurélien Bory embarque les artistes volants du Groupe acrobatique de Tanger. TARIF B 45 conception, scénographie et mise en scène Aurélien Bory avec les artistes du Groupe acrobatique de Tanger Mustapha Aït Ouarakmane, Mohammed Hammich, Amal Hammich, Yassine Srasi, Achraf Mohammed Châaban, Adel Châaban, Abdelaziz El Haddad, Samir Lâaroussi, Younes Yemlahi, Jamila Abdellaoui et les chanteurs Najib El Maïmouni Idrissi, Raïs Mohand chef du Groupe acrobatique de Tanger Younes Hammich directrice du Groupe acrobatique de Tanger Sanae El Kamouni création lumière Arno Veyrat composition musicale Joan Cambon sonorisation Stéphane Ley costumes Sylvie Marcucci recherche et adaptation Taïcir Fadel régie générale Arno Veyrat plateau et manipulation Mickaël Godbille, Albin Chavignon régie lumière Olivier Dupré régie son Edouard Heneman décor et machinerie Pierre Dequivre et l’atelier La fiancée du pirate Azimut est le fruit de retrouvailles entre Aurélien Bory et le Groupe acrobatique de Tanger qui pratique un art de la voltige composé essentiellement de pyramides humaines et d’acrobaties en cercle. Leur première rencontre avait donné naissance à Taoub. 10 ans plus tard, les voici de nouveau réunis pour Azimut (qui signifie direction), un spectacle librement inspiré par la figure de Sidi Ahmed Ou Moussa, sage soufi du 16ème siècle et saint-patron de l’acrobatie marocaine. La légende rapporte que Sidi Ahmed Ou Moussa, une fois parvenu au ciel, préféra revenir sur terre. Sur une scène en clair-obscur, les acrobates se glissent dans le décor, comme autant de personnages sur une feuille de dessin vierge. Pour Azimut, Aurélien Bory a davantage choisi de s’ancrer dans le réel plus que dans l’acrobatie purement virtuose : on y entend des chants arabes, on y devine les silhouettes de fous, des individus que la société moderne voudrait cacher. Lorsqu’un des artistes du Groupe acrobatique de Tanger évolue renversé, agrippé au plafond, la poésie visuelle d’Aurélien Bory fait mouche. On voit aussi des corps défiant la pesanteur, flottant dans l’espace de la scénographie, car « Le saut est, pour l’acrobate, la tentative sans cesse répétée du vol », résume le metteur en scène. Créateur prolifique, Aurélien Bory aime aussi partager, que ce soit avec le Groupe acrobatique de Tanger, avec la danseuse japonaise Kaori Ito (Plexus) ou avec la danseuse flamenca Stéphanie Fuster (Questcequetudeviens?), accueillies toutes les deux au Parvis. En s’investissant de cette manière, Aurélien Bory permet à ces artistes de différentes disciplines de repenser leur art. Cette dernière création, qui voit douze acrobates prodiges prendre leur envol, en est la preuve parfaite. Ellis Island 46 GEORGES PEREC ERIC LAREINE & PASCAL MAUPEU THÉÂTRE CHANSON SAMEDI 22/11 20:30 LES NOUVEAUTÉS TARIF C 14 ans et + C’est sur les routes de l’exil, celles d’Ellis Island, que se rejoignent les mots de Georges Perec, le fil de voix rouillé d’Eric Lareine et la guitare de Pascal Maupeu. Une balade littéraire et musicale sensible ponctuée par des standards de Neil Young et Woodie Guthrie. 47 Ellis Island est au départ un film de Georges Perec et Robert Bober qui raconte, à la façon d’une visite guidée, l’arrivée de seize millions de migrants européens aux États-Unis entre 1892 et 1924 sur « l’île des larmes » située non loin de la Statue de la Liberté et de Manhattan ; des millions d’hommes et de femmes dont la grande majorité est devenue américaine, et parmi eux de nombreux artistes qui ont profondément irrigué la culture américaine. « Ce que je suis venu questionner ici, c’est l’errance, la dispersion, la diaspora. Ellis Island est pour moi le lieu même de l’exil, c’est-à-dire le lieu de l’absence de lieu, le nulle part », dit Georges Perec, dont les textes ont fait par la suite l’objet d’une édition. Éric Lareine, comédien et chanteur, se saisit presque naturellement de ce récit et de sa forme fragmentaire, du phrasé et de la scansion du poète et lui associe une part du rêve américain qui habitait les émigrés d’Ellis Island au travers des standards de Neil Young ou de Woodie Guthrie. C’est le guitariste Pascal Maupeu, un complice de longue date d’Éric Lareine, membre du groupe Leurs enfants, avec lequel il a enregistré deux albums salués par la critique, qui apporte une touche musicale indispensable à l’ensemble. Parce qu’il est royalement alambiqué et totalement hors norme ; parce qu’il défend coûte que coûte une chanson rock teintée de free-jazz (…); on ne peut que s’incliner devant la créativité et la personnalité épineuse d’Éric Lareine. Valérie Lehoux, Télérama, octobre 2012 Tragédie 48 OLIVIER DUBOIS BALLET DU NORD ÉVÈNEMENT POÈME CHORÉGRAPHIQUE MARDI 25/11 20:30 LE PARVIS TARIF B - découverte Plus qu’un ballet, Tragédie est un poème chorégraphique pour neuf hommes et neuf femmes nus, l’image d’une humanité en marche. Olivier Dubois signe avec Tragédie son Sacre du Printemps ou son Boléro. Un uppercut esthétique et émotionnel ! 49 création Olivier Dubois assistant à la création Cyril Accorsi musique François Caffenne lumières Patrick Riou avec Benjamin Bertrand, Arnaud Boursain, Marie-Laure Caradec, Sylvain Decloitre, Marianne Descamps, Virginie Garcia, Karine Girard, Carole Gomes, Inés Hernández, Isabelle Kürzi, Sébastien Ledig, Filipe Lourenço, Thierry Micouin, Jorge More Calderon, Loren Palmer, Rafael Pardillo, Sébastien Perrault, Sandra Savin régie générale François Michaudel régie lumière Emmanuel Gary production administration Béatrice Horn Né en 1972, Olivier Dubois, d’abord interprète chez Angelin Preljocaj, Jan Fabre, Sasha Waltz… a été remarqué au Festival d’Avignon, en 2006, avec Pour tout l’or du monde. Depuis, ses créations en tant que chorégraphe s’enchaînent avec succès. Il est nommé meilleur chorégraphe au Danza & Danza awards 2013 pour les pièces Tragédie, créée au Festival d’Avignon 2012, et Élégie. Directeur du Ballet du Nord depuis le 1er janvier 2014, élu l’un des vingt-cinq meilleurs danseurs au monde en 2011 par le magazine Dance Europe, Olivier Dubois est avant tout un auteur. Tragédie est un poème chorégraphique dont la dramaturgie suit l’évolution d’un chœur antique en marche pour retrouver « l’incommensurable et originel plaisir d’exister » tel que l’a écrit Nietzsche dans La Naissance de la tragédie. Le simple fait d’être homme ne fait pas humanité, voilà la tragédie de notre existence. Voilà aussi pourquoi il choisit d’exposer dans leur nudité neuf femmes et neuf hommes, car être né homme ou femme ne garantit pas d’être humain. Pour Olivier Dubois, ce n’est que d’entre les corps proches d’un état de corps originel débarrassé des troubles historiques, sociologiques, psychologiques... d’entre les pressions telluriques nées du pas de chacun et de par nos engagements conscients et volontaires… que surgira l’humanité. Olivier Dubois réussit avec Tragédie à provoquer un bonheur immense. On est embarqué par le rythme effréné et la vivacité de ses danseurs. On a envie de les accompagner dans cette force tellurique, dans ce fracas. Les danseurs finissent en transe... La nudité devient alors accessoire. Le public... ne s’y trompe pas. C’est l’ovation. Stéphane Capron, Sceneweb, juillet 2012 El Ello (Le Ça) SÒNIA SÁNCHEZ 50 DANSE FLAMENCO JEUDI 27/11 20:30 LES NOUVEAUTÉS Sònia Sánchez dépouille la forme très codée du flamenco pour revenir par l’improvisation à ses racines et à son essence. TARIF C 51 création, direction et interprétation Sònia Sánchez création son Ander Agudo création lumière Alberto Barbera voix Miguel Angel Soto « Londro » guitare électrique David Soler en partenariat avec le Festival Ibéro Andalou de Tarbes Riche d’un parcours de plus de 30 ans dans le flamenco, Sònia Sánchez continue de parier sur lui à condition de le débarrasser de ses oripeaux conventionnels et folkloriques. Après avoir travaillé sous la direction d’artistes comme Antonio Canales, Cristina Hoyos, Ciro… elle a chorégraphié ses propres pièces dont Retales, 23 de mayo et Rincones y claros de bosques qui ont été les plus remarquées. Aujourd’hui, Sònia Sánchez est entrée dans une phase de composition pure avec El Ello (Le Ça), dont le titre indique à lui seul qu’il s’agit pour elle d’aller puiser au cœur de l’inconscient, là où se nichent les désirs, les instincts, les souvenirs, pour les ramener au seuil du visible par la danse. Elle a choisi de travailler, sur scène, avec deux musiciens et le chanteur Miguel Ángel Soto Peña « El Londro », avec la même volonté de chercher à extraire, à partir d’improvisations concertées, les racines d’une façon d’être au monde où dominent les sens, la puissance du corps et des sons et où ce qui importe est avant tout la présence. En cela, la chorégraphe reste dans le droit fil du flamenco et du butô, qu’elle a découvert plus récemment. Du premier, elle retient la puissance du geste et du rythme, le délié des gestes, la flamboyance et l’intensité de l’instant. Du second, elle explore le sens premier, la danse du « corps obscur » : elle cherche à communiquer avec la terre, les forces cachées, à plonger dans une mémoire ancestrale. On dit parfois que le butô, c’est frapper ou griffer le sol du pied pour en faire jaillir les esprits. C’est ce à quoi s’attache cette pièce d’une grande expressivité et d’une grande charge émotionnelle nourrie de la seule puissance d’interprétation de Sònia Sánchez. Phèdre JEAN RACINE CHRISTOPHE RAUCK 52 ÉVÈNEMENT THÉÂTRE VEN 28 & SAM 29/11 20:30 Une pléiade de grands comédiens pour une mise en scène qui porte haut le souffle racinien. LE PARVIS TARIF A 14 ans et + de Jean Racine mise en scène Christophe Rauck dramaturgie Leslie Six scénographie Aurélie Thomas costumes Coralie Sanvoisin son David Geffard lumière Olivier Oudiou collaboration chorégraphique Claire Richard avec Camille Cobbi, Cécile Garcia Fogel, Flore Lefebvre des Noëttes, Nada Strancar, Pierre-François Garel, Julien Roy, Olivier Werner Production Théâtre du Nord CDN Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais 53 Puisant à la source tumultueuse de la mythologie grecque, Phèdre est cet exemple parfait de la tragédie classique que Christophe Rauck, directeur du Centre Dramatique du Nord, met en scène avec une énergie pleine de chair et de sang. Il démontre avec brio que le répertoire est encore à explorer et qu’il est possible de faire entendre une langue classique, paraissant parfois si abstraite, comme une langue rudement charnelle et concrète. La passion destructrice de Phèdre pour son beau-fils Hippolyte, passion parfaitement illégitime, incestueuse et de toute façon à sens unique (car Hippolyte aime la princesse Aricie), nous plonge dans l’épopée terrible et grotesque de l’amour impossible, n’ayant pour seule issue que la mort ou la folie. Mais Phèdre n’est pas n’importe quelle tragédie ! Pour Christophe Rauck, Racine est un chirurgien de l’âme. « Ce qui m’intéresse, c’est d’aller voir ce qui fait écho à notre époque. Racine fait partie de ces auteurs qui possèdent une terrible acuité sur ce qui fonde les relations humaines : la découverte de l’amour, l’amour face à la société, la faute, l’immortalité, le bonheur, le pouvoir… sont des contradictions intemporelles que l’on vit aujourd’hui. » Sa Phèdre est avant tout une histoire d’hommes et de femmes qui se heurtent les uns aux autres autant qu’aux conventions et aux tabous. Souvent inattendues, les scènes s’enchaînent entre cauchemar et comédie, délivrant ainsi les acteurs du carcan habituellement attaché à la tragédie. Cécile Garcia-Fogel campe une Phèdre dépressive aux sautes d’humeur redoutables et qui planque ses pilules dans le rembourrage des fauteuils. Tout aussi inattendue, l’arrivée de Thésée, joué par Olivier Werner casqué d’une tête de minotaure, surgissant des profondeurs cuirassé à outrance. Une version passionnante de Phèdre qui prouve que le théâtre classique peut être jouissif ! Vortex 54 PHIA MÉNARD CIE NON NOVA CIRQUE/DANSE MAR 02 & MER 03/12 20:30 CENTRE LÉO LAGRANGE, SÉMÉAC Un spectacle saisissant de Phia Ménard sur sa métamorphose, où trous d’air et dépressions font valser ensemble le cirque et la danse. TARIF C 16 ans et + interprétation Phia Ménard dramaturgie Jean-Luc Beaujault direction artistique, chorégraphie et scénographie Phia Ménard composition sonore Ivan Roussel d’après l’œuvre de Claude Debussy création régie de plateau et du vent Pierre Blanchet création lumière Alice Ruest régie lumière Alice Ruest et en alternance Aurore Baudouin diffusion de la bande sonore Ivan Roussel en alternance Olivier Gicquiaud régie plateau et du vent Pierre Blanchet et en alternance Manuel Menes conception de la scénographie Phia Menard construction de la scénographie Philippe Ragot assisté de Rodolphe Thibaud et Samuel Danilo création costumes et accessoires Fabrice Ilia Leroy photographies Jean-Luc Beaujault administration et diffusion Claire Massonnet chargées de production Honorine Meunier et Clarisse Merot chargé de communication Adrien Poulard 55 Phia Ménard est une jongleuse, mais pas au sens où on l’entend généralement. Au cœur de son travail, il y a toujours l’idée de transformation, de mutation. Pour traduire ce processus, l’artiste jongle avec des éléments qui sont difficilement manipulables et, surtout, qui peuvent eux-mêmes se transformer, changer d’état : ce sont les éléments physiques. En 2008, nous avions accueilli P.P.P. (Position parallèle au plancher), un spectacle singulier et extrêmement puissant où Phia Ménard dansait sous un plafond de glace qui progressivement se mettait à fondre. Avec Vortex, la glace fait place au vent et c’est sur une scène circulaire entourée d’une vingtaine de ventilateurs, actionnés avec plus ou moins de puissance, que l’artiste prend place. Assiégée par des objets dont elle a perdu le contrôle, Phia Ménard va mener un combat ubuesque pour ne pas être domptée par le cyclone. Tous les objets - sachets plastiques, rubans, voiles - prennent vie et dansent audessus de la scène. Arpentant le plateau au milieu de ces objets volants, Phia Ménard s’en remet à la nature et aux mouvements browniens qui se manifestent. Les couches de matière qui la recouvrent sont elles-mêmes aspirées par le vent qui commence son œuvre. Le combat est passionnant, un combat humain pour changer de peau et continuer de vivre. Au fil de ces épreuves successives (douloureux arrachages de peaux) où, pris par le vortex, on passe véritablement d’un corps à l’autre jusqu’à voir apparaître le dernier, le plus simple et le plus nu. Dans cette fable charnelle, la peau devient membrane sensible des émotions les plus enfouies. Bouleversant ! BARTABAS ANDRÉS MARÍN 56 Golgota ÉVÈNEMENT FLAMENCO ÉQUESTRE DIM 07/12 16:00 LUN 08 & MAR 09/12 20:30 LE PARVIS 58 Bartabas, le cavalier, invite Andrés Marín, le danseur de flamenco, pour un « mano a mano » en clairs obscurs. Une épure sobre et fascinante saluée par toute la critique. TARIF A+ création Bartabas et Andrés Marín conception, scénographie, mise en scène Bartabas chorégraphies et interprétation Andrés Marín et Bartabas avec les chevaux Horizonte, Le Tintoret, Soutine, Zurbaran et l’âne Lautrec musique Tomás Luis de Victoria, motets pour voix seule contre-ténor Christophe Baska cornet Adrien Mabire luth Marc Wolff comédien Pierre Estorges assistante à la mise en scène Anne Perron costumes Sophie Manach et Yannick Laisné accessoires Sébastien Puech lumière Laurent Matignon son Frédéric Prin régie générale Mickael Roth régie lumière Jacques Grislin en alternance avec Gilles Thomain régie son Guillaume Rechke fabrication du décor Les Ateliers Jipanco soins des chevaux Clémence Plesse et Clara Chevalier remerciements Emmanuelle Santini, Jean-Michel Verneiges, Anna Kozlovskaya Pionnier d’une expression inédite, conjuguant art équestre, musique, théâtre et danse, Bartabas a inventé avec tact, fougue et intuition une nouvelle forme de spectacle vivant : le théâtre équestre. Ses créations parcourent le monde entier et sont à chaque fois de véritables événements. Dans Golgota, ce sont les questions de l’humanité, de l’animalité, du divin et de la croyance qui sont la toile de fond du spectacle. Les couleurs sombres sont empruntées aux toiles des maîtres du siècle d’or que l’on rencontre dans les crucifixions des églises andalouses ou dans les représentations mystiques du peintre Zurbarán. Cet univers rencontre naturellement la danse profonde et ample d’Andrés Marín, le plus talentueux des étoiles du flamenco contemporain, fils d’une lignée de danseurs de Séville. Ensemble, ils sont réunis sur un même plateau. Le cavalier invite le danseur à partager son univers ténébreux et animal. Rencontre entre l’épure de l’art équestre et les gestes essentiels d’une danse millénaire. Une danse autour des ténèbres pour deux hommes, quatre chevaux et quelques autres animaux, sur les accents de la musique polyphonique espagnole du XVIème siècle. Golgota est d’une beauté saisissante, inexplicable. Il tient à la fois de la procession, de la prière et du tableau en noir, rouge et or. La lumière aux bougies et le clair-obscur sont ceux des toiles nocturnes de Georges de La Tour... Cette partition... invente son propre genre, le flamenco équestre. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, avril 2014 59 ETIENNE DAHO Diskönoir tour ÉVÈNEMENT 60 PAPE DE LA POP VENDREDI 12/12 20:30 LE PARVIS TARIFS 45 b / 35 b / 30 b Étienne Daho est l’une des personnalités musicales les plus influentes de la scène française de ces 30 dernières années. Une dizaine d’albums et une bonne quantité de tubes ont fait de cet enfant du rock, au parcours pavé d’or et de platine, le chef de file de la pop française. 61 Le parcours singulier d’Étienne Daho, sans faute ni concession, a des allures de conte de fées. C’est l’histoire d’un enfant du Velvet et du punk dont les morceaux, des Heures hindoues à If en passant par Le premier jour et Comme un boomerang, sont entrés au Panthéon de la chanson française. Nous avions initialement prévu d’accueillir Étienne Daho au mois de mai dernier mais un problème de santé l’a contraint à reporter son concert. Un report qui augmente d’autant le plaisir de le recevoir que sa discographie s’est enrichie entre temps des Chansons de l’innocence retrouvée, un album sublime grâce auquel il est plus que jamais cet élégant maître de la pop française. Homme de goût et passeur généreux, Daho s’impose comme un musicien dont le parcours se nourrit de rencontres, qu’ils soient musiciens eux-mêmes (de Serge Gainsbourg à Air en passant par Brigitte Fontaine, Bashung, Dutronc) ou artistes visuels (Guy Peellaert, Michel Gondry, Nick Night, M/M, Pierre & Gilles…). À la fois discret et omniprésent, constant et insaisissable, il se remet en question à chaque album et se révèle en allant vers les autres. De Lou Doillon à Lescop ou le groupe Aline, l’influence d’Etienne Daho irrigue comme jamais les jeunes générations pop. De 1981 à 2013, le même savoir-faire pour la chanson qui se fredonne, pour cette mélodie rare en France. C’est l’immense invention de Daho, qui a fait de la pop in french une première langue maîtrisée, sans accents, sans manières. Et il reprend (…) quelques longueurs et langueurs d’avance sur ses héritiers. J.-D. Beauvallet, Les Inrocks, novembre 2013 Cendrillon 62 MALANDAIN BALLET BIARRITZ FAMILLE DANSE MAR 16 & MER 17/12 20:30 LE PARVIS TARIF A 8 ans et + directeur artistique / chorégraphe Thierry Malandain maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Baptiste Fisson, Michaël Garcia, Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Hugo Layer, Claire Lonchampt, Fábio Lopez, Nuria López Cortés, Arnaud Mahouy, Patricia Velazquez, Laurine Viel, Daniel Vizcayo, Lucia You González musique Sergueï Prokofiev chorégraphie Thierry Malandain décor et costumes Jorge Gallardo conception lumière Jean-Claude Asquié réalisation costumes Véronique Murat réalisation décor et accessoires Chloé Bréneur, Alain Cazaux, Annie Onchalo Perruquiers François Dussourd, Georges Dejardin Au pays des contes dansants, Thierry Malandain jette son dévolu sur l’une des héroïnes les plus célébrées de la danse : Cendrillon. Un vrai ballet de fête sur la partition somptueuse de Prokofiev ! 63 Lors de ses passages au Parvis avec Magifique, Carmen et L’Amour sorcier, le Malandain Ballet Biarritz avait largement séduit le public. Ce ballet, qui revisite avec passion le répertoire classique, va encore vous émerveiller. En composant Cendrillon, Prokofiev voulait traduire l’accomplissement d’un rêve au-delà des obstacles dressés sur le chemin de l’amour. Thierry Malandain, tout en restant fidèle à la réécriture du conte de Charles Perrault faite par Nikolaï Volkov, s’empare de ce rêve pour exposer la quête d’un idéal, la vérité révélée, la dualité qui sommeille en chacun de nous… pour exprimer aussi ce qu’il y a d’universel dans l’histoire de Cendrillon : un symbole de l’accomplissement de soi. La réussite de cette Cendrillon tient à la danse étincelante et à la scénographie, des centaines d’escarpins noirs, suspendus et alignés comme les motifs répétés d’une toile peinte. Assurément, vous serez portés par cette ode à l’amour qui triomphe toujours, et dont ne se lasse pas ! Un décor de stilettos dégringolant le long des murs... et puis rien d’autre : de la danse... La danse structure, raconte, enchante. Elle est pensée sans temps mort. La musique de Prokofiev la dessine fluide et jazzy, dans ce classique swinguant et très Broadway qui marque aussi la version qu’en donna Noureev… Et la danse s’est épanouie dans tout le récit, dans tout l’espace, merveilleusement inventive et prenante. Ca ne serait pas une histoire de chaussures, on crierait « Chapeau ! ». Ariane Bavelier, Le Figaro, juin 2013 MELANIE DE BIASIO 64 JAZZ POP JEUDI 18/12 20:30 LES NOUVEAUTÉS TARIF B Entre Nina Simone et Portishead, trip-hop et jazz, la voix singulière et magnétique de Melanie de Biasio nous entraîne dans son univers musical en apesanteur et nous offre un moment de grâce éperdue. 65 Le chant ombrageux et profond de Melanie de Biasio comme ses compositions qui se déploient avec une gravité majestueuse, échappent à tous les clichés « jazzy » d’une musique dont on oublie trop souvent qu’elle fut longtemps celle de tous les combats, de toutes les révoltes et de bien des révolutions. On ne s’étonnera pas, ainsi, que Melanie cite au premier rang des chanteuses qui l’ont inspirée les grandes Nina Simone et Abbey Lincoln, icônes de la lutte pour les droits civiques et porte-voix d’un jazz offensif dépourvu de minauderies. Rarement un disque – et pas seulement un disque de jazz – n’avait, de récente mémoire, déployé autant de beautés sombres et de luminescences cachées, parlant mille langues musicales tout en demeurant parfaitement accessible, à la fois séduisant et déroutant. Avec Melanie De Biasio, c’est une invitation à l’apesanteur et à la rêverie qui arrive sans prévenir. Sur scène (…), Melanie de Biasio habite ses thèmes autrement qu’en simple élégante bluesy. Adepte de vibrations à vif, mais sous contrôle d’une exigeante sobriété, sa langueur fiévreuse peut se tendre de froideur et se parer, au milieu d’un silencieux vertige, de nappes synthétiques et de percussions rectilignes. Alors que semblaient s’imposer des références jazz obligées – Nina Simone, Abbey Lincoln...se glisse ainsi l’écho lointain d’expériences rock et pop à l’intensité suspendue : Portishead, Jeff Buckley, Talk Talk, Pink Floyd ou le Robert Wyatt de Sea Song. Stéphane Davet, Le Monde, février 2014 TUGAN SOKHIEV COLIN CURRIE ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE 66 MUSIQUE SYMPHONIQUE SAMEDI 20/12 20:30 LE PARVIS TARIF A Contrastes subtils, envolées lyriques, mélodies éclatantes, Tugan Sokhiev et l’Orchestre National du Capitole de Toulouse explorent des œuvres symphoniques singulières et passionnantes. 67 direction musicale Tugan Sokhiev percussions Colin Currie Anton Webern, Passacaille pour orchestre op. 1 James MacMillan, Concerto pour percussions Sergueï Prokofiev, Symphonie n°7 Grâce à Tugan Sokhiev, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse appartient désormais aux meilleures formations françaises d’aujourd’hui. Le jeune chef russe, directeur musical de l’orchestre depuis 2008 et nouvellement également directeur musical du Bolchoï de Moscou, effectue des choix de programmation qui sont toujours surprenants, laissant à l’auditeur le soin de trouver par luimême les correspondances entre les œuvres. La Passacaille pour orchestre du compositeur autrichien Anton Webern, écrite en 1908, joue sur des contrastes subtils d’ombres et de lumières, d’interjections soudaines, d’envolées lyriques et de retours mystérieux au silence. Quant à la 7ème symphonie de Prokofiev, le compositeur, loin de tout académisme, a toujours privilégié la clarté mélodique et la richesse des timbres de l’orchestre, comme dans l’inoubliable Pierre et le loup par exemple. Des vertus que l’on retrouve intactes dans cette éclatante et ultime symphonie. Entre ces deux œuvres, Tugan Sokhiev a choisi de nous faire découvrir la musique de James MacMillan, parfois nourrie d’influences celtes et toujours empreintes d’une profonde spiritualité, à l’instar des compositeurs français Thierry Escaich ou Olivier Messiaen. Après un premier et éclatant Concerto pour percussions, qui a été joué plus de 300 fois depuis sa création, MacMillan se lance à nouveau dans l’aventure d’un dialogue inhabituel entre la riche palette sonore des percussions et l’orchestre. L’œuvre toute nouvelle aura connu sa création française la veille à Toulouse. Le concert au Parvis sera donc une occasion très rare d’assister à la naissance d’une œuvre, portée qui plus est par Colin Currie, l’un des tout meilleurs percussionnistes au monde. Sœur, je ne sais pas quoi frère 68 PHILIPPE DORIN CIE POUR AINSI DIRE FAMILLE THÉÂTRE VENDREDI 09/01 20:30 LE PARVIS TARIF C 9 ans et + texte Philippe Dorin mise en scène Sylviane Fortuny avec Mireille Franchino, Carole Got, Catherine Pavet, Sophie Verbeeck, et une petite fille de 10 ans scénographie Sylviane Fortuny Kelig Le Bars, Magali Murbach lumières Kelig Le Bars assistée de Jean Huleu costumes Magali Murbach musique Catherine Pavet vidéo Vincent Prentout régie Marianne Pelcerf et Jean Huleu réalisation du décor et accessoires Nicolas Giraud et Charles Henry Fertin couture Thérèse Fert assistant à la mise en scène Jean Louis Fayollet visuel, graphisme Ludovic Bronner À la manière d’un roman policier ou d’une partie de Cluedo, une enquête jubilatoire dans le dédale des secrets de cinq sœurs, dans une maison comprenant cinq pièces qui recèlent cinq secrets. 69 Cinq sœurs, âgées de 10 à 75 ans, sont en proie à un secret de famille, ignoré de certaines et pourtant au centre de la vie de chacune. Elles se retrouvent dans une maison vide. Il y a entre elles des discussions et des sujets qui fâchent sans qu’elles sachent vraiment pourquoi, comme si des mots ne devaient pas être prononcés. Elles reconstituent pour nous un évènement dramatique de leur passé commun pour trouver la sortie et vivre enfin. Sur fond de peintures russes, Sylviane Fortuny et Philippe Dorin interrogent les notions de transmission et de descendance dans une mise en scène fine et incisive. Entre princesses esseulées et gardes rouges en marche, les cinq sœurs portent l’imaginaire que nous avons des femmes russes, à la fois volontaires, clinquantes et désemparées. Imbriquées les unes dans les autres comme les cinq éléments d’une poupée matriochka, ces femmes naviguent entre le jeu, la réalité et l’illusion. Depuis sa création, la Cie pour ainsi dire témoigne d’un style très singulier proche de l’univers du conte. Son travail théâtral, distingué par le Molière du spectacle jeune public 2008 pour L’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains, défend une écriture contemporaine sans concession et qui va à l’essentiel, la recherche d’espaces scénographiques épurés, au fort pouvoir d’évocation poétique. En quelques pièces, ils sont devenus une compagnie référente dans le théâtre jeune public, voire même des chefs de file. Leurs mises en scène, toujours très visuelles et plastiques, extrêmement inventives, n’ont rien à envier aux pièces dites pour les grands. Ils font du théâtre et puis c’est tout. Emmanuel Debur, Sud-Ouest, 2014 CHRISTOPH MARTHALER 70 Une Île flottante (Das Weisse vom Ei) ÉVÈNEMENT THÉÂTRE MER 14 & JEU 15/01 20:30 LE PARVIS Une adaptation des textes d’Eugène Labiche par l’un des maîtres du théâtre européen, Christoph Marthaler. Jubilatoire ! TARIF A 14 ans et + 72 Un spectacle bilingue français/allemand, surtitré mise en scène Christoph Marthaler scénographie et costumes Anna Viebrock dramaturgie Malte Ubenauf avec Carina Braunschmidt, Marc Bodnar, Charlotte Clamens, Raphael Clamer, Catriona Guggenbühl, Ueli Jäggi, Graham F. Valentine, Nikola Weisse Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production Theater Basel, Théâtre Vidy-Lausanne Spectacle présenté en partenariat avec Espaces Pluriels, scène conventionnée danse-théâtre Pau/Béarn Marthaler est sans aucun doute l’homme de théâtre suisse le plus connu à l’étranger. Le recevoir est un évènement qui marquera fortement notre saison. Haut en couleurs, généreux, surdoué, il a très vite imposé un langage théâtral et musical spécifique. Mélancolie du chant, individualisme extravagant des personnages, une façon tragicomique de s'enfoncer dans l’impasse, voilà quelques-unes des caractéristiques de son théâtre, magnifiées par des interprètes exceptionnels tout à la fois acteurs et chanteurs. Sa « famille », comme il aime à le rappeler. Das Weisse vom Ei - Une Île flottante, sa dernière création, est, comme l’indique son titre, en grande partie bilingue (les passages en allemand seront surtitrés). Marthaler y met en scène sa vision de La Poudre aux yeux d’Eugène Labiche. Le synopsis est simple : Emmeline Malingear et Frédéric Ratinois s’aiment, leurs familles se rencontrent. Les Malingear parlent français, les Ratinois allemand. Pour faire monter la dot et s'impressionner mutuellement, les uns et les autres exagèrent leur fortune jusqu’à ne plus pouvoir tenir dans cette escalade de mensonges. La mise en scène regorge de slapsticks, faux départs, quiproquos, contresens, instants de stupeur. C’est une pièce au sommet du comique, savoureuse, truffée de musiques impayables et de morceaux de bravoure. Le public rit de bon cœur de ces bourgeois qui se poussent du col, enkylosés par le ridicule. Elle donne aussi l’occasion à Marthaler de renvoyer à son public (n’oublions pas qu’il travaille en Suisse !) sa propre image. Car tout au long de la pièce flotte une critique bien réelle de la bourgeoisie (le décor, s’animant par moments, renforce cette impression) qui n’échappe à personne et n’a d’équivalent que le plaisir immense que l’on y prend. En cela, le metteur en scène occupe la même double position qu’Eugène Labiche en son temps : celle de l’humoriste et celle du moraliste, telles les deux faces de la lame d’un couteau particulièrement bien aiguisé et affuté. On en redemande ! 73 This is how you will disappear 74 GISÈLE VIENNE O’MALLEY / REHBERG ÉVÈNEMENT THÉÂTRE, ARTS VISUELS ET SONORES MARDI 20/01 20:30 LE PARVIS This is how you will disappear est un spectacle hallucinatoire qui a marqué au fer rouge ceux qui y ont assisté. Un éblouissement. TARIF B - découverte conception, mise en scène, chorégraphie et scénographie Gisèle Vienne création musicale, interprétation et diffusion live Stephen O’Malley et Peter Rehberg, texte et paroles Dennis Cooper lumière Patrick Riou sculpture de brume Fujiko Nakaya vidéo Shiro Takatani 76 créé en collaboration avec et interprété par Jonathan Capdevielle, Nuria Guiu Sagarra et Jonathan Schatz stylisme et conception des costumes José Enrique Oña Selfa fauconnier Patrice Potier / Les Ailes de l’Urga remerciements pour leurs conseils à Anja Röttgerkamp et Vilborg Àsa Gudjónsdóttir construction des poupées Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak, Gisèle Vienne reconstitution des arbres et conseils Hervé Mayon / La Licorne Verte évidage et reconstitution des arbres François Cuny / O Bois Fleuri, les ateliers de Grenoble création maquillages, perruques, coiffures Rebecca Flores dispositif de spatialisation sonore Carl Faia programmation vidéo Ken Furudate ingénierie brume Urs Hildebrand avec l’accompagnement technique du Quartz, Scène Nationale de Brest Gisèle Vienne est de retour au Parvis avec This is how you will disappear. Un spectacle monstre qui se déroule dans une forêt plus vraie que nature. Une forêt sublime, bruissante et animée au gré de l’expérience intime des personnages qu’elle abrite. On y croise une jeune gymnaste et son entraîneur ainsi, un peu plus tard, qu’une rock star semblant venir de nulle part. C’est dans cet endroit inquiétant et fantasmatique qu’une brume magnifique apparaît. Rampant depuis les sous-bois, elle gagne le sommet des arbres, enveloppant ainsi tout l’espace de sa masse menaçante. Des bruits se font entendre. Une voix implore en anglais. Un chant d’enfant. Une musique sourde. Nous sommes littéralement happés par ce cérémonial énigmatique qui se tient devant nous. Forêt de magie ou d’épouvante, il y a tout dans ce spectacle oratorio à la musique électronique omniprésente et envoûtante. S’il n’y a aucun dialogue, des paroles dont la traduction défile en sous-titres sont échangées. Elles proviennent d’une voix mystérieuse qui susurre dans l’obscurité. Que nous raconte-t-elle, alors qu’on a vu longuement s’échauffer la gymnaste soutenue par son coach, puis cette jeune fille s’entraîner seule jusqu’à l’épuisement ? La voix parle doucement d’un meurtre commis par une star du rock, qui apparaît soudain, assassinée à son tour par un promeneur, tandis que revient la gymnaste, silencieuse et recueillie. Ainsi décrites, les situations semblent prosaïques mais c’est bien d’elles que surgissent d’étranges secrets, presque une mystique, car ici c’est la nature qui domine. Ce sombre et fascinant spectacle — paysage aux scènes muettes, aux beaux éclairages cinéma tout en clair-obscur — est un conte contemporain hallucinatoire. De quoi exorciser notre goût peu avouable pour les scènes de crimes télévisuelles ? 77 JAY-JAY JOHANSON ÉVÈNEMENT 78 CHANSON JAZZ TRIP-HOP JEUDI 22/01 20:30 LE PARVIS TARIF A Nouant inspirations de jazz, manières trip-hop héritées de Portishead, chant de charme et mélancolie apprise chez Chet Baker, la star suédoise à la voix de crooner promène son élégance dans des ballades d’une rare intensité. 79 Sa chanson Believe in us a été l’un des succès les plus entêtants de ces dernières années. Difficile de ne pas succomber à la voix magnifiquement haut perchée de cet elfe nordique. Son univers souvent mélancolique et complètement à part, mêle jazz, trip hop, électro, et même country. Très tôt porté sur l’éclectisme, l’adolescent Jay-Jay (de son vrai nom Jäje) écoute du hard rock et fonde un groupe de punk avec ses camarades de classe, tout en apprenant en parallèle la clarinette et le saxophone. Mais c’est plus tard un concert de Chet Baker qui provoque une première révélation et l’amène à se tourner vers un jazz sensible et intimiste. Puis la découverte de Portishead est un véritable déclic. Leur trip hop métissé de jazz et de hip hop déclenche l’écriture et la sortie de son premier album Whiskey. Une entrée fracassante sur la scène musicale saluée par la presse qui impose d’emblée un style fait de sensibilité, d’élégance et d’une noirceur paradoxalement brûlante. Deux ans après le magnifique Spellbound, le dandy suédois nous offre avec son dernier album Cockroach une fois de plus des compositions merveilleusement ouvragées, des musiques à la fois généreuses et sophistiquées venant habiter des histoires toutes en retenue qu’il nous conte de sa voix unique. Insatiable explorateur musical depuis plus de quinze ans, crooner élégiaque, dont la belle voix pâle évoque parfois celle de Thom Yorke (Radiohead), le suédois francophile se sublime au long de ses nouvelles chansons. De douces mélodies blanches, bordées de rythmiques savantes et d’un piano aussi discret qu’indispensable, habillent des titres tirés à quatre épingles, qui osent aussi les incantations chaudes et jazzy. Olivier Granoux, Vogue, octobre 2013 Mimi 80 GUILLAUME VINCENT FRÉDÉRIC VERRIÈRES BASTIEN GALLET ÉVÈNEMENT OPÉRA JEU 29 & VEN 30/01 20:30 LE PARVIS TARIF A Un opéra d’aujourd’hui pour arracher La Bohème de Puccini au XIXème siècle et la faire résonner ici et maintenant. Interprété par des chanteurs lyriques, ainsi que par Camelia Jordana qui sera Mimi, c’est l’évènement lyrique de la saison. 81 MIMI, Scènes de la vie de bohème un opéra de Frédéric Verrières livret de Bastien Gallet mise en scène par Guillaume Vincent librement inspirée de La Bohème de Giacomo Puccini spectacle en italien, français et allemand chef de chant Jean-Yves Aizic scénographie James Brandily costumes Fanny Brouste réalisation informatique musicale Robin Meier - Ircam collaboration artistique Marion Stoufflet lumières Sébastien Michaud avec (distribution en cours) Pauline Courtin, Judith Fa, Christophe Gay, Christian Helmer, Camelia Jordana, Caroline Rose et L’Ensemble Court-circuit (10 musiciens) dirigé par Jean Deroyer Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord MIMI, Scènes de la vie de bohème est un opéra d’aujourd’hui, librement inspiré de La Bohème, l’opéra de Puccini. Pour donner corps à ce projet musical d’un nouveau type, le trio composé de Guillaume Vincent, Frédéric Verrières et Bastien Gallet s’est de nouveau réuni. Récompensés par le syndicat de la Critique en 2011 pour The Second Woman, un opéra inspiré par l’œuvre du cinéaste Cassavetes, tous trois repartent à l’aventure. Bastien Gallet, le librettiste de MIMI, Scènes de la vie de bohème, est aussi du voyage. Il réécrit et recompose l’histoire de La Bohème, en repartant de toutes les influences qu’elle a produites jusqu’à aujourd’hui. Il imagine Mimi (l’héroïne de La Bohème) en Lulu, la femme fatale de l’opéra d’Alban Berg. Un des enjeux de cette version est de comprendre comment Mimi devient Lulu et s’il est vraiment inéluctable qu’elle le devienne (autrement dit que l’amour finisse en fait divers et non en mythe). Il est question d’art, de pauvreté mais surtout d’amour. L’amour sous toutes ses formes, car ici chacun des personnages embrasse une vision de l’amour qui lui est propre : l’amour jaloux, l’amour idéaliste, l’amour malade, l’amour vénal... La partition musicale de Frédéric Verrières est une échappée sonore écrite également à partir de La Bohème. On y reconnaît l’œuvre sans y être enfermé. Guillaume Vincent (La nuit tombe avait été accueilli au Parvis en 2011 après sa consécration au Festival d’Avignon) nous entraîne, avec son style toujours très cinématographique, dans les coulisses d’histoires d’amour chantées par des interprètes aussi différents que Camelia Jordana qui se confronte à Judith Fa, Christophe Gay, Pauline Courtin et Christian Helmer, issus quant à eux du monde lyrique. Une fête des sons et des sens pour cette épopée très inspirée qui marque sans conteste le renouveau du théâtre musical. Dervish ZIYA AZAZI 82 DANSE MARDI 03/02 20:30 LE PARVIS Les spirales de ce saisissant derviche tourneur soulèvent l’espace, étirent le temps, de répétitions en tournoiements jusqu’à l’extase. Envoûtant. TARIF C 83 Né en 1969 à Antioche dans le sud de la Turquie, Ziya Azazi a effectué ses études d’ingénieur à Istanbul, avant d’y découvrir le monde de la gymnastique acrobatique et de la danse au Théâtre d’Etat. Lors du festival de danse Sommertanzwochen de Vienne, il obtient le titre de Danseur le plus remarquable de l’année 1999 pour sa performance en solo Unterwegs Tabula Rasa. Entre 2000 et 2002, il est engagé par l’Opéra de Vienne, le Theaterhaus de Stuttgart et le Grand Théâtre de Genève. Mais depuis 1999, parallèlement il se consacrait à la danse traditionnelle des derviches tourneurs, en suivant la lignée des mystiques d’Anatolie. Depuis, il a créé plusieurs interprétations en solo sur la trame du rituel soufi en recherchant une synthèse avec la danse contemporaine occidentale. Il a également collaboré avec des artistes de renommée internationale comme Ismael Ivo ou Jan Fabre... avec le trompettiste de jazz Serge Adam ou encore le compositeur Zad Moultaka. Sa pièce Dervish qui est une intégration de deux soli, Dervish in Progress et Azab (passion), connaît un très grand succès dans le monde entier. Le corps de Ziya Azazi parle un langage clair et universel : l’homme cherche l’absolu, la vérité, le sens de l’être. Le chemin que Ziya Azazi a choisi est celui de la joie. Sa folle énergie est contagieuse. Entre performance physique impressionnante et mysticisme, sa danse touche au sublime. Ce spectacle concentre de multiples qualités - émotions, sensualité, vertige du cercle et flamboyance visuelle. Le public adore, qui retrouve une idée en voie de perdition, celle de la beauté. Une alliance qui sied à Ziya Azazi. Rosita Boisseau, Le Monde, novembre 2009 MIOSSEC 84 CHANSON VENDREDI 06/02 20:30 LE PARVIS TARIF A 20 ans après une chanson comme Regarde un peu La France, Miossec sort un album lumineux, terrestre, charnel, hors de ses habituels univers pop-rock. Le funambule des mots audacieux a définitivement gagné ses galons de géant. 85 À l’approche de la cinquantaine, Miossec arrive à un point charnière de son existence, peut-être aussi de sa carrière. Moins rageur et moins destructeur, il ne se sent plus obligé de tout remplir avec des mots, par peur du vide. En 1995, son premier album Boire lui vaut le titre de pilier de la nouvelle chanson française, aux côtés de Dominique A, Arthur H, Thomas Fersen... Suivent alors huit albums et une intense activité scénique, qui assoient sa notoriété. Inclassable, certains le comparent alors à Serge Gainsbourg ou à Brel. Luimême se définit comme un « chansonneur » qui murmure parfois comme Chet Baker. Parallèlement, Miossec signe des textes pour Alain Bashung, Johnny Hallyday, Jane Birkin ou Stéphane Eicher. Avec son dernier disque, Ici-bas, Ici même, cet enfant du rock troque son blouson de cuir et ses guitares électriques pour un voyage dans des pays musicaux limitrophes. Les nouvelles chansons du breton prennent le temps et se donnent de l’air, les arrangements se font subtils et les textes vont à l’essentiel. Et si leur atmosphère conserve une certaine noirceur, le chanteur prend la peine de toujours les oxygéner par un humour et une pudeur qui les rendent d’autant plus justes et touchantes. Miossec revient avec un nouvel album dont la belle sobriété contraste avec une immense musicalité (…) Ici-bas, Ici-même est un retour à la “chansonnette”, explique un garçon toujours aussi chic mais décidément trop modeste - ses “chansonnettes” sont des morceaux d’une rare intensité, qu’habitent des textes à l’amertume à fleur de peau, des thèmes aux résonances bouleversantes (…). À bientôt 50 ans, la nouvelle jeunesse de Christophe Miossec brille à brûler les cœurs. Thomas Burgel, Les Inrocks, février 2014 Saga 86 JONATHAN CAPDEVIELLE THÉÂTRE LUN 23 & MAR 24/02 20:30 LE PARVIS TARIF C Avec Saga, Jonathan Capdevielle se livre à une autofiction sur ses origines tarbaises, pour raconter une histoire exaltante d’un point de vue émotionnel, mais pas de tout repos. 87 conception et mise en scène Jonathan Capdevielle texte Jonathan Capdevielle avec la complicité de Sylvie Capdevielle avec Jonathan Capdevielle, Marika Dreistadt & Franck Saurel conseiller artistique et assistant à la mise en scène Jonathan Drillet lumières Patrick Riou scénographie Nadia Lauro regard extérieur Gisèle Vienne et Virginie Hammel montage film (en cours) régie générale et régie son Christophe Le Bris régie plateau Eric Civel Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production, diffusion, administration Bureau Cassiopée – Léonor Baudouin & Manon Crochemore production déléguée Bureau Cassiopée avec le soutien de l’ONDA Office National de Diffusion Artistique Si Jonathan Capdevielle est connu pour ses performances inoubliables dans le théâtre de Gisèle Vienne, il l’est encore davantage ici, à Tarbes où Le Parvis l’accueille régulièrement et où il créera cette nouvelle pièce avant de partir en tournée aux quatre coins de la France et à l’étranger. À la suite d’Adishatz / Adieu, où il se libérait de ses années d’adolescence, Jonathan Capdevielle poursuit avec Saga ce qu’il appelle son « Roman familial ». Il revisite une époque où, jour après jour, se jouait une pièce dont les scènes aussi drôles que dramatiques le hantent encore aujourd’hui. Avec une grande liberté et une joyeuse insouciance, il met en scène une aire de jeux, où se côtoient des brigands, Bonnie & Clyde, les week-ends à la plage, des reconstitutions de films d’horreur, des répétitions du Lac des cygnes, des séances de spiritisme et, bien sûr, ses premiers pas au théâtre. Avec pour toile de fond les HautesPyrénées. De son territoire de jeunesse, il souhaite rapporter les couleurs, les ambiances, les moments intenses où il tentait d’échapper aux carcans de la société. La découverte du théâtre fut une véritable bouée de secours pour cet enfant sensible et entreprenant : « Ma position d’observateur et d’acteur de cette tragi-comédie de famille, nourrit la dramaturgie. Je développe mon propre récit et celui de ma sœur, deux narrations, deux témoignages sur une même histoire. Au plateau, je suis le narrateur de la pièce mais je me joins aussi aux autres acteurs pour réinterpréter les évènements de ce passé raconté au présent et qui s’entremêle au passé revisité. Le va et vient entre la narration et les scènes rejouées rend compte du caractère tout à la fois euphorique, ludique, mélancolique et sombre de ces épisodes de vie théâtralisée. », nous dit Jonathan Capdevielle. Une saga éminemment personnelle. Samedi Détente 88 DOROTHÉE MUNYANEZA HISTOIRES DE FRANCE DANSE/THÉÂTRE JEUDI 26/02 20:30 LE PARVIS TARIF C 14 ans et + « Au Rwanda, Samedi Détente était une émission immanquable de musiques venues d’ailleurs. En 94, j’allais avoir 12 ans. En 2014, je vais créer un nouveau Samedi Détente. Il sera la danse des corps animés, rescapés, il donnera vie à ces corps morts et oubliés. » Dorothée Munyaneza conception, texte, danse & voix Dorothée Munyaneza avec Nadia Beugré, Alain Mahé & Dorothée Munyaneza regard extérieur Mathurin Bolze création lumière Christian Dubet scénographie Vincent Gadras costumes Tifenn Morvan régie générale Marion Piry Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production Compagnie Kadidi direction de production, diffusion Emmanuel Magis / ANAHI 89 Originaire du Rwanda où elle a passé son enfance, Dorothée Munyaneza est une jeune chanteuse et danseuse. Formée à la musique et aux sciences sociales, elle compose et interprète la bande originale du film Hotel Rwanda et sort un premier album solo en 2010. Sa rencontre avec François Verret en 2006 a permis son entrée sur la scène de la danse contemporaine. Aujourd’hui, elle travaille avec des artistes comme Nan Goldin, Mark Tompkins, Robyn Orlin, Rachid Ouramdane, Seb Martel... Elle était l’une des interprètes du magnifique Baron Samedi d’Alain Buffard présenté au Parvis en janvier dernier. Samedi Détente sera sa première pièce en tant que chorégraphe. « Voici 19 ans que j’ai vécu loin de mon pays, 19 ans que j’ai eu le temps de reprendre goût à la vie, de réfléchir, et enfin, de pouvoir écrire. Je suis retournée à plusieurs reprises au Rwanda. J’ai pu entendre et enregistrer des témoignages. J’ai pu voir les cicatrices laissées par des machettes, et celles des blessures qu’on ne voit pas à l’oeil nu mais que l’on reconnait quand on rencontre celui ou celle qui a vécu ce que l’on a vécu soimême. Je veux parler au travers de ceux qui y étaient… Depuis le 6 avril, jour où tout a basculé, je n’ai plus écouté d’émissions de Samedi Détente mais il m’arrive parfois d’entendre des chansons qui passaient durant cette émission et tout me revient… mais la plupart de ces amis ou membres de ma famille avec qui je dansais sont morts. Avec Alain Mahé, compositeur et improvisateur et Nadia Beugré, danseuse ivoirienne, je vais créer un nouveau Samedi Détente qui redonnera vie aux disparus… avec des sons d’archives, des dédicaces, de la musique des années 90, et des compositions originales que je suis en train d’écrire… » Dorothée Munyaneza Le jardin secret JEAN ZAY PIERRE BAUX BENOÎT GIROS 90 HISTOIRES DE FRANCE THÉÂTRE LUN 16 & JEU 19/03 20:30 LES NOUVEAUTÉS TARIF C 14 ans et + C’est souvent dans les pires circonstances que se révèlent le courage, la grandeur d’âme, l’héroïsme… d’après Souvenirs et solitude de Jean Zay un projet de Pierre Baux et Benoit Giros avec en alternance Pierre Baux, Benoit Giros avec la précieuse collaboration de Catherine et Hélène Zay production Compagnie L’Idée du Nord production déléguée CDN Orléans/Loiret/Centre C’est sur le plateau des Nouveautés que nous nous installerons pour écouter la voix de Jean Zay, jeune et brillant ministre de l’Education du Front Populaire, emprisonné à Riom par le gouvernement de Vichy, puis assassiné par des miliciens le 20 juin 1944. Une loupiote pendant du plafond, un petit fauteuil défoncé, une cuillère accrochée à côté d’un torchon matérialisent l’univers carcéral auquel il fut condamné. Jean Zay était aussi un écrivain et c’est cela que l’acteur nous fait entendre et ressentir quand il s’empare de son journal de captivité, transmis à sa femme. Jean Zay recrée un univers à partir de rien : sa propre échelle du temps comme sa propre cosmogonie. Sans aucun pathos, les cinquante-cinq minutes que dure le spectacle témoignent de ce que peut vivre un homme engagé, emprisonné parce qu’il était juif, écrivain, anti-hitlérien (de la première heure). Mais elles rendent aussi compte de la dureté de sa situation quand il faut supporter le froid glacial, la faim, endurer les maladies et se retrouver totalement seul, face à soi. Tenir, jour après jour... Tout cela, on l’a lu, souvent. Mais il y a une telle hauteur et une telle rigueur dans les mots de Jean Zay que ce témoignage-là vous saisit au cœur. Histoires à la noix GUILLAUME DELAVEAU 91 HISTOIRES DE FRANCE THÉÂTRE LUNDI 27/04 20:30 / TARBES GYMNASE CÔTEAUX DE GASCOGNE TARIF C 9 ans et + Les Histoires à la noix sont jouées par trois acteurs, chacun à sa table, racontant une fable inspirée de l’Histoire de France. Le public, divisé en trois assemblées tournantes toutes les vingt minutes, vient, dans une proximité avec l’acteur, s’installer autour d’une table apparemment identique à la précédente. Et c’est là que commence le récit dont les protagonistes sont des noix surgissant audessus des tables pour raconter leurs histoires. Elles sont pour la plupart des anonymes prises dans le chaos de la Terreur, de la Commune ou de la Guerre de 14-18. Vulnérables, souvent victimes et courageuses, nous les découvrons embrigadées dans la révolte, insousciantes dans l’insurrection ou encore déterminées dans une mutinerie. Un spectacle essentiel pour ressentir les élans et contradictions qui poussent l’homme à construire les conditions de sa liberté. Un spectacle essentiel pour transmettre quelques chapitres assez terribles de notre Histoire de France et le combat pour la liberté. avec 3 acteurs (distribution en cours) régisseur général et lumière Yann Argenté régisseur plateau et accessoires Vincent Rousselle Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production Cie X ici SARAH MURCIA & KAMILYA JUBRAN Nhaoul’ 92 MUSIQUE DU MONDE SAMEDI 28/02 20:30 LE PARVIS TARIF B Ce duo lumineux et extraordinaire, porté par la voix intemporelle de Kamilya Jubran, croise les cordes sensibles de deux remarquables musiciennes entre musique arabe et jazz et révèle la beauté de la poésie arabe contemporaine. 93 compositions, oud et voix Kamilya Jubran arrangements et contrebasse Sarah Murcia violon Catherine Debroucker alto Marion Brizemur violoncelle Christine Krauz, Kamilya Jubran est palestinienne, chanteuse et joueuse de oud installée en Europe. Après avoir profondément transformé la chanson arabe avec le groupe Sabreen, elle est en quête d’une voie musicale originale entre traditions arabes et éléments contemporains. Sarah Murcia est française, contrebassiste ouverte à toutes les expériences de la pop, du jazz et de l’improvisation, que ce soit avec Higelin (Amor doloroso), Magic Malik, son propre quartet Caroline, ou l’expérience autour des musiques de Kurt Weill menée avec Alain Buffard et son spectacle Baron Samedi. Avec Nhaoul’, Sarah et Kamilya trouvent la formule magique qui permet de croiser leurs univers respectifs et donner libre cours à leurs cordes sensibles. Les textes sont forts, choisis chez des poètes arabes contemporains ou extraits de poésies sur le chagrin d’amour, le désir, le désespoir ou la solitude des femmes bédouines des déserts du Sinaï et du Negev que Kamilya chante en dialecte. Sarah y ajoute ses harmonies en réalisant des arrangements pour trio à cordes, à contre-emploi de la musique arabe, qui viennent soutenir l’entrelacs fondamental basse/ oud/voix et lui apportent couleurs et matières. Nhaoul’, en arabe, désigne le « métier à tisser », plus précisément le châssis sur lequel se tendent et s’entrecroisent les fils pour fabriquer le tissu. Et ici, pas de doute, la trame est solide. Âpre ou suave, la voix de Kamilya Jubran, nourrie de plaintes et d’évanouissements, épouse sur un écheveau de cordes raffiné – alto, violon, violoncelle - toutes les nuances de la poésie bédouine (…). Un fascinant équilibre entre épure et sophistication. Anne Berthod, Télérama, janvier 2013 QUATUOR BÉLA Stravinski Ligeti / Bartók 94 94 MUSIQUE DE CHAMBRE MARDI 03/03 20:30 LES NOUVEAUTÉS TARIF C 12 ans et + violon Frédéric Aurier violon Julien Dieudegard alto Julian Boutin violoncelle Luc Dedreuil Igor Stravinski Concertino György Ligeti Quatuor n°1 « Métamorphoses nocturnes » Béla Bartók Quatuor n°5 Les excellents musiciens du Quatuor Béla, brillants dans de nombreux répertoires, réussissent avec talent à faire changer l’écoute et à mettre simplement la musique contemporaine à la portée de tous. 95 De tous temps, les quatuors ont été les creusets d’où les compositeurs ont tiré leurs pages les plus expérimentales et les plus intimes. Il n’est pas étonnant donc que les quatre musiciens, issus des CNSM de Paris et de Lyon et qui forment depuis 2006 le Quatuor Béla, se soient engagés, comme d’illustres prédécesseurs, dans la création. Ils ont la volonté d’être à l’initiative de nouvelles compositions, de nourrir le dialogue entre interprètes et compositeurs et de montrer les correspondances qui existent dans le fabuleux répertoire du 20ème siècle. Curieux et enthousiasmés par la diversité des courants qui font la création contemporaine, ils s’associent souvent à des figures emblématiques comme le griot Moriba Koïta. Une démarche innovante pour des musiciens classiques qui, associée à une exigence musicale sans faille, a été saluée par la presse à de nombreuses reprises. Le quatuor Métamorphoses nocturnes de Ligeti constitue le cœur de ce programme. On y retrouve tout ce que le compositeur a absorbé, de la musique populaire au vocabulaire de Bartók, en passant par Beethoven et Webern, tout en créant un langage absolument neuf, d’une inventivité sans égale, et que le Quatuor Béla a magnifiquement mis en lumière dans son dernier enregistrement. En vis-àvis de ce chef-d’œuvre, deux « filiations », celle de Bartók bien sûr avec le Quatuor n°5, et celle de Stravinski avec un rare Concertino décalé, déjanté et sardonique à souhait. Les membres du Quatuor Béla semblent aux anges, tant cette musique ardue, qu’ils travaillent depuis leurs débuts, paraît couler de source. (…) Ils n’en triomphent pas moins, par l’allégeance à tous crins de leurs archets. Gilles Macassar, Télérama, janvier 2014 Le Prince 96 96 MACHIAVEL LAURENT GUTMANN THÉÂTRE JEU 05 ET VEN 06/03 20:30 Une expérience à vivre qui instruit en divertissant et divertit en instruisant, sur le pouvoir et la politique. LE PARVIS TARIF B 14 ans et + d’après Nicolas Machiavel mise en scène et scénographie Laurent Gutmann avec Thomas Blanchard, Luc-Antoine Diquéro, Maud Le Grévellec, Shady Nafar et Pitt Simon lumières Gilles Gentner costumes Axel Aust maquillages et perruques Catherine de Saint Sever production La Dissipation des brumes matinales direction de production, administration, diffusion Emmanuel Magis / Anahi 97 Conquérir le pouvoir, savoir le garder. Voilà ce dont il est question dans Le Prince de Machiavel. C’est pour faire entendre ce texte célébrissime, vieux de cinq siècles mais tellement contemporain, que le metteur en scène Laurent Gutmann a eu l’amusante idée de transformer le fameux traité d’histoire politique en une sorte de guide de management à l’usage de tous. Il imagine Nicolas (Machiavel) vivant de nos jours et dispensant ses conseils en tant que formateur au cours d’un stage pour futurs princes. Nous voici donc dans une salle impersonnelle, aux cloisons vitrées, avec chaises pliantes et machine à café… loin, très loin de la cour des Médicis. On partage une galette des rois pour bien débuter la journée et l’un des stagiaires se voit couronner : « Vous êtes notre prince, à vous de jouer ! ». Oui, mais gouverner n’est pas si simple. Il y a le peuple, auquel le prince doit distribuer des bonbons pour conforter sa place sur le trône. Dans cet exercice périlleux, au moindre faux-pas la couronne passe sur la tête d’un autre candidat. En coin de scène, le formateur en costume Renaissance délivre conseils et maximes tout droit sortis du Prince. Un rôle qui s’apprend vite d’ailleurs, car seule l’action compte, et qu’importe si elle est vile et exempte de tout idéalisme. Impossible de ne pas penser aux péripéties vécues par nos propres hommes et femmes politiques, de leur émergence sur la scène publique jusqu’à leur chute. Inévitablement, tout fait écho à l’actualité immédiate. Mais l’ambiance bon enfant et cocasse de cette formation professionnelle ne nous fait pas oublier pour autant que l’exercice nous est également destiné. SHAI MAESTRO TRIO ÉVÈNEMENT 98 JAZZ MARDI 10/03 20:30 LE PARVIS TARIF B Révélé par Avishai Cohen, le jeune pianiste Shai Maestro incarne la relève d’E.S.T. ou de Brad Mehldau, dans un style fait de légèreté, d’énergie et de finesse. 99 À seulement 19 ans, il épaulait déjà le contrebassiste Avishai Cohen dans ses tournées aux quatre coins du monde. Six années plus tard, Shai Maestro volait de ses propres ailes en trio. Avec un impressionnant premier album paru en 2012, le pianiste israélien imposait ses compositions envoûtantes adossées à une esthétique on ne peut plus personnelle. Le pianiste incarne, avec Tigran Hamasyan ou Thomas Enhco, une forme de relève dans le champ du trio jazz moderne tel que défini par E.S.T. ou Brad Mehldau. Sa musique concilie l’immédiateté de la pop, la liberté du jazz et une expression lyrique héritée de son apprentissage du classique dès l’âge de cinq ans. Du coup, une nouvelle génération de spectateurs se reconnaît dans son écriture, à la fois accessible et complexe, magnifiée par l’entente entre le pianiste et sa section rythmique composée du batteur Ziv Ravitz et du contrebassiste Jorge Roeder. Avec The Road to Ithaca, son second album paru fin 2013, Shai Maestro a gagné en épaisseur, en densité, en profondeur. Porté par un univers lyrique et introspectif, toujours servi par son sens mélodique et la formidable énergie collective du trio, il s’engage comme Ulysse dans un voyage au long cours, mené tambour battant et marqué par l’envie de se mettre en danger. Envoûtante sur disque, la route d’Ithaque de Shai Maestro promet d’être magique sur scène. Évitant soigneusement de s’adonner à une débauche immature de virtuosité, le bien nommé Maestro impose son style : sur le fil, tendu, parfois romantique, mais jamais dans l’excès. Louis Michaud, Les Inrocks, juin 2012 LIDIJA & SANJA BIZJAK Le Sacre du Printemps 100 RÉCITAL À DEUX PIANOS JEUDI 12/03 20:30 LE PARVIS TARIF B 8 ans et + J.S. Bach, Concerto brandebourgeois n.2 (transcription de Max Reger) I. Stravinski Le Sacre du Printemps J.S. Bach Concerto brandebourgeois n.4 (transcription de Max Reger) L. Bernstein West Side Story danses symphoniques Avec les sœurs Bizjak, un vent de jeunesse souffle sur le piano. Du Sacre du Printemps de Stravinski à West Side Story de Bernstein, elles égalent l’espace sonore d’un orchestre, alternant énergie, complicité et délicatesse. 101 Au printemps 1913, Stravinski et Debussy jouent ensemble la transcription pour piano du Sacre du Printemps, laissant pantois et muet l’auditoire présent. Si Le Sacre a depuis sa création continué de surprendre bien des auditoires – à la scène autant qu’au concert – il constitue sans conteste l’un des piliers du modernisme musical. Un siècle plus tard, la version pour deux pianos, véritable épure mettant le rythme et les harmonies à nu, sans le chatoiement orchestral, n’a rien perdu de sa force brute. Régulièrement des duos de pianistes se mesurent à cette partition où l’instrument prend toute sa dimension percussive, mais rarement une interprétation aura autant forcé l’admiration que celle des sœurs Lidija et Sanja Bizjak. Régulièrement invitées à la Folle journée de Nantes, ou au festival de la Roque-d’Anthéron, lauréates du prestigieux concours ARD de Munich, elles soulèvent l’enthousiasme du public à chaque apparition sur les plus grandes scènes internationales. Les sœurs virtuoses nous proposent en regard du monumental Sacre les brillantes danses de West Side Story de Leonard Bernstein et deux Concertos Brandebourgeois de Bach. Un véritable feu d’artifice. Deux sœurs originaires de Belgrade (…) relèvent ce défi, avec un brio étourdissant. Comme si Le Sacre passait à toute allure aux rayons X ! La radiographie de son ossature rythmique, de sa musculature harmonique, permet d'apprécier encore mieux, comme en « négatif », l'efficacité de l'orchestration stravinskienne (…). Cette version en blanc et noir est mieux qu'une leçon d'anatomie symphonique : des travaux pratiques d'algèbre et d'alchimie musicales. Gilles Macassar, Télérama, février 2012 Il n'est pas encore 102 102 minuit COMPAGNIE XY ÉVÈNEMENT CIRQUE MAR 17 & MER 18/03 20:30 LE PARVIS TARIF B Il n’est pas encore minuit… un événement exceptionnel qui réunit 24 acrobates, repousse les limites de la prouesse et allie la virtuosité à la poésie des corps en mouvement. 103 création Cie XY collectif en tournée Abdeliazide Senhadji, Amaia Valle, Andres Somoza, Airelle Caen, Alice Noel, Ann-Katrin Jornot, Antoine Thirion, Aurore Liotard, Charlie Vergnaud, David Badia Hernandez, David Coll Povedano, Denis Dulon, Evertjan Mercier, Guillaume Sendron, Gwendal Beylier, Jérôme Hugo, Mohamed Bouseta, Romain Guimard, Thomas Samacoïts, Thibaut Berthias, Xavier Lavabre, Zinzi Oegema. collaborations artistiques Loïc Touzé, Valentin Mussou, David Gubitsch collaboration acrobatique Nordine Allal lumière Vincent Millet costume Nadia Léon directeurs de production Peggy Donck et Antoine Billaud production Cie XY Après Le Grand C où l’énergie partagée de 17 acrobates rendait hommage à la force du collectif, la compagnie XY s’agrandit encore pour cette nouvelle création. Ils sont désormais 24 en piste, tour à tour porteurs et voltigeurs. De nouveaux agrès font leur apparition. Et ça voltige toujours plus haut, plus fort, jusqu’à l’envol. Leur précédent spectacle, acclamé aux quatre coins du monde, élaborait son langage spécifique propre aux portés acrobatiques. Il n’est pas encore minuit... prolonge cette démarche originale en travaillant sur les notions de foule, de masse et d’îlots, de “porter” et “être porté”, d’envol et de chute. Le passage de 17 à 24 acrobates démultiplie les possibilités, et les corps traversent l’espace tels des comètes. Jouant en circulaire sur un plateau nu, les 24 artistes visibles de tout côté mettent le spectateur dans la connivence de l’action circassienne. Ce bouillonnement acrobatique est animé d’un esprit de fête et de liberté. De nouveaux champs d’expérimentation sont explorés comme le système de « planches sauteuses », carrés de bois manipulés par les porteurs pour propulser les voltigeurs. La bascule devient un engin de catapulte pour former des colonnes à 4. Le Lindy Hop, danse proche du swing née à Harlem dans les années 20, s’avère être également un formidable terrain ludique qui laisse la place à l’improvisation. Solidarité, effort, légèreté, rigueur, rapport entre l’individu et le groupe sont évoqués sur la piste sous la forme du jeu ou de l’exploit. A l’évidence le cirque est un art de l’action et chez XY la démarche est collective. Une aventure pour aller décrocher la lune ! 104 104 HOFESH SHECHTER Sun ÉVÈNEMENT DANSE VEN 20 & SAM 21/03 20:30 LE PARVIS TARIF A Hofesh Shechter, chorégraphe-musicien surdoué, est aujourd’hui l’un des grands noms de la danse contemporaine. Sa marque de fabrique ? Une danse fluide et puissante parfois proche de la transe. Sun, sa dernière pièce pour 14 danseurs, « irradie sous le soleil ». 105 chorégraphie & musique Hofesh Shechter décor Merle Hensel lumières Lee Curran costumes Christina Cunningham avec 14 danseurs Né en 1975 à Jérusalem, ancien danseur de la Batsheva Dance Company, compagnie de référence mondiale, Hofesh Shechter est installé depuis 2002 à Londres. En 2003, il présente Fragments, son premier opus. Uprising puis In your rooms suivront. Ce dernier, soutenu par trois des plus importants producteurs de danse à Londres, remporte le Prix du syndicat de la critique de la meilleure chorégraphie en 2008. Depuis, il est chorégraphe associé du Sadler’s Wells de Londres. Sa danse fulgurante ou démultipliée à l’unisson est née de deux héritages : celui de l’israélien Ohad Naharin, le directeur de la Batsheva, et celui du flamand Wim Vandekeybus dont il a été l’interprète. Sous les somptueuses lumières de Lee Curran, Sun croise les thèmes, les genres et les époques. Des bras arrondis en couronnes élégantes tout droit sortis des frises antiques aux envolées de classiques menuets revisités qui invitent à la fête, répondent les transes et les langueurs d’énergumènes courbés ou fous à lier, tandis que guettent et tirent des snipers... De même Wagner côtoie les partitions musicales composées par Hofesh Shechter pour accentuer par des rafales de percussions les tensions conflictuelles au cœur de sa danse, sensuelle et féroce, contrainte et fulgurante. L’ensemble séquencé comme des clips détonne. Lumière, éclipse et trous noirs se succèdent. La danse, elle, continue sa course ! Sa force de frappe tient dans son talent à orchestrer les différents paramètres spectaculaires pour susciter une sorte d’hypnose drainée par des sensations vives et le sens du suspense… Le chorégraphe incarne une danse forte en images, efficace, tempétueuse, guerrière. Une danse à la fois protestataire et époustouflante, radicale et divertissante. Rosita Boisseau, Le Monde, janvier 2014 GUILLAUME PERRET & THE ELECTRIC EPIC 106 ÉVÈNEMENT JAZZ ÉLECTRIQUE MARDI 24/03 20:30 LE PARVIS TARIF B - découverte 12 ans et + saxophones, effets, composition Guillaume Perret basse Philippe Bussonnet batterie, samplers Yoann Serra guitare, effets Jim Grandcamp Extases, cris, chuchotements, riffs chauffés à blancs, grooves entêtants, mélancolie dévorante, Guillaume Perret & the Electric Epic imposent un univers musical entièrement neuf et personnel d’un seul coup de maître. Une fusion jazz, rock et métal époustouflante. 107 Découvert il y a un an et demi, Guillaume Perret et son groupe The Electric Epic ont déjà 100 dates de tournée au compteur et réalisé un grand chelem des festivals, du Printemps de Bourges à Jazz in Marciac, en passant par Jazz à Vienne et le London Jazz Festival. Sans oublier une nomination aux Victoires du Jazz en 2012 (Révélation). Public et médias sont unanimes, le monde du jazz jubile, les scènes rock le réclament. Ce benjamin du jazz malaxe funk et métal, dans une fusion résolument électrique et contemporaine, à l’image des nombreuses « machines » et autres pédales d’effets qu’il utilise. À la croisée de différentes esthétiques, Perret mêle thèmes ambitieux et improvisations endiablées. La musique est puissante, cosmopolite, subtile et séduisante. Sur un coup de tête, le jeune musicien avait envoyé ses premiers enregistrements à John Zorn. Quatre heures plus tard, il recevait un mail enthousiaste du pape de l’avantgarde new-yorkaise qui possède son propre label où n’entre pas qui veut. Du coup, la sortie de son premier album fait l’effet d’une bombe, où l’on perçoit immédiatement un langage singulier, un nouveau son, un effet de puissance inégalé depuis Weather Report... Alors, si Guillaume Perret, avec son saxophone ténor serti de micros et de câbles apparaît un peu comme un musicien du futur, il serait plutôt un Ulysse musical sur un océan de sons à découvrir. « S’il était cinéaste, Guillaume Perret s’appellerait Lars von Trier, David Lynch ou Evan Glodell (l’auteur de Bellflower). En musique, cela donne une baffe géante qu’appliquent au millimètre quatre musiciens allumés par la poésie énergumène qu’ils produisent. » Michel Contat, Télérama, avril 2012 Paradis Lapsus PIERRE RIGAL 108 FAMILLE DANSE & VOIX VENDREDI 27/03 20:30 LE PARVIS TARIF C 8 ans et + mise en scène, chorégraphie Pierre Rigal livret Pierre Rigal et toute l’équipe artistique musiques et chants Micro Réalité – Mélanie Chartreux, Malik Djoudi, Gwenaël Drapeau, Julien Lepreux, Pierre Rigal avec Gisèle Pape, Camille Regneault, Julien Saint-Maximin collaboratrice artistique Mélanie Chartreux conseiller à la dramaturgie Taïcyr Fadel lumière scénographie Frédéric Stoll mise en production Sophie Schneider Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées Auteur d’une petite dizaine de créations aux noms brefs et aux inspirations variées (de Press à Micro en passant par Asphalte), Pierre Rigal, bien connu au Parvis, signe Paradis Lapsus, sa première création danse-voix destinée aux plus jeunes. 109 Ancien athlète de haut-niveau, danseur et chorégraphe, Pierre Rigal s’impose par son itinéraire comme un des talents les plus singuliers du monde de la danse contemporaine de ces dix dernières années. Son travail qui se situe à l’intersection de différentes formes comme la danse, l’acrobatie, les arts plastiques, la musique, lui a toujours donné une grande liberté et l’a conduit à mettre en scène des interprètes au profil différent : chanteurs, groupe de rock, danseurs de hip hop, contemporains et bientôt classiques pour le ballet de l’Opéra de Paris. Comme dans ses pièces précédentes, Pierre Rigal, pour Paradis Lapsus, part d’une idée. Ici, que « Le lapsus poussé à son paroxysme peut créer une poétique béate » et que « Le paradis c’est le lieu de toutes les erreurs » où « Les erreurs y sont sans conséquences… et plus bénéfiques que les exactitudes ». La pièce mettra en scène deux personnages, deux danseurs, un homme et une femme. Ils ont une grande difficulté à communiquer entre eux. Leur voix n’est pas la leur. C’est un play-back étrange, malicieux et parfois pervers qui s’est emparé de leur organe buccal. Un troisième personnage, une conteuse-chanteuse, sera présente pour révéler les véritables sentiments de ces amoureux perdus dans des circonvolutions de façade. Il nous dira ce qu’ils ont vraiment sur le cœur et qu’ils n’ont plus dans la bouche. Et ce, peut-être pour essayer de recoller les morceaux de cette relation de quiproquos et de chassés croisés. Lapsus chorégraphiques et lapsus verbaux se répondront, se confondront dans une « danse du trébucher ». Absurdités et cascades sont ici au service d’une quête de la réalité des choses et de l’amour. Petit Eyolf 110 110 HENRIK IBSEN JULIE BERÈS THÉÂTRE MAR 31/03 & MER 01/04 20:30 LE PARVIS TARIF B 14 ans et + d’après Petit Eyolf de Henrik Ibsen mise en scène Julie Berès traduction Alice Zeniter adaptation Alice Zeniter, Julie Berès, Nicolas Richard et Elsa Dourdet avec Valentine Alaqui, Sharif Andoura, Béatrice Burley, Anne-Lise Heimburger, Julie Pilod, Gérard Watkins assistante à la mise en scène Elsa Dourdet dramaturgie Olivia Barron scénographie Julien Peissel création lumières Kelig Le Bars création sonore David Ségalen chorégraphe Stéphanie Chêne costumes Aurore Thibout travail sur le chant Ariana Vafadari Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées création le 19 janvier 2015 à la Comédie de Caen Centre Dramatique National de Normandie production déléguée L’Espace des arts scène nationale de Chalon sur Saône Après la pièce Les Revenants, présentée la saison dernière, poursuivons notre immersion dans l’univers trouble d’Henrik Ibsen, avec une pièce profonde et obsédante, Le Petit Eyolf. 111 De retour d’une randonnée en montagne, Alfred Allmers annonce à sa femme qu’il a pris une décision irrévocable : il renonce à terminer l’œuvre philosophique qu’il avait entamée pour se consacrer à son fils de neuf ans, Eyolf, handicapé depuis que, nourrisson, il a chuté de la table à langer. Mais le projet du père est balayé lorsque les parents apprennent que leur fils vient de se noyer – il avait suivi une étrange créature, la « demoiselle aux rats », jusqu’au bord de l’eau où il s’est évanoui avant de se noyer. Comment vont-ils faire face et continuer à vivre ? Cette perte peutelle être le ferment d’une nouvelle vie ? C’est ce que pense Julie Berès, en mettant en scène le douloureux examen de conscience qu’entreprend le couple Allmers. Cette mort terrible va leur offrir une seconde chance. Plusieurs échappatoires sont évoquées, mais c’est finalement en acceptant d’affronter la dure réalité de la mort de leur fils que surgit la possibilité d’une nouvelle vie, pleine de cris, de brouhaha… Un avenir commun est possible. Il sera empli d’enfants des rues que les Allmers vont recueillir dans leur maison. À l’atmosphère de trouble et d’étrangeté que dégage la pièce, répond cette terrible lucidité des personnages de Rita et Alfred, les parents d’Eyolf. Prendre la vie telle qu’elle est, comme il aurait fallu prendre Eyolf tel qu’il était. Ce n’est pas tant le thème du rachat qui intéresse Julie Berès que celui de l’acceptation de soi et des autres, de la vie et de ses aléas, fussent-ils funestes. Il est ici question de la reconstruction de soi comme voie de salut et de connaissance. Pour cette descente dans la psyché humaine opérée par Ibsen, Julie Berès s’est entourée d’acteurs extraordinaires, capables de donner corps à un théâtre sensoriel et suggestif. Waves 112 112 HÉLA FATTOUMI ÉRIC LAMOUREUX PETER VON POEHL DANSE VENDREDI 03/04 20:30 LE PARVIS TARIF B Waves sera une vague de danse imprévisible et hypnotique, portée magnifiquement par le lyrisme d’une mélodie composée par le chanteur et compositeur pop rock suédois Peter Von Poehl. 113 conception et chorégraphie Héla Fattoumi / Eric Lamoureux création musicale Peter Von Poehl avec Sarath Amarasingam, Mathieu Coulon, Jim Couturier, Bastien Lefèvre, Johanna Mandonnet, Clémentine Maubon, Nele Suisalu et Francesca Ziviani création lumières et direction technique Xavier Lazarini conception costumes Marilyne Lafay scénographie Stéphane Pauvret en collaboration avec Héla Fattoumi & Eric Lamoureux production Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie (CCNC/BN) Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, co-directeurs du Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie et chorégraphes, souhaitaient avec Waves retrouver les déferlantes contenues et les latentes échappées qui ont fait leur marque de fabrique pour créer un nouveau paysage dansé, constitué d’un perpétuel flux et reflux de mouvements. Exit les sujets sociétaux comme ceux développés dans Manta (créée à Montpellier Danse et présentée au Parvis en 2012), même si leur danse continue à donner la part belle à l’Autre (et de l’Autre en soi) mais dans l’avènement de son « imprévisible étrangeté ». Pour cela, ils ont réuni un ensemble, formé par huit interprètes venus de différents horizons, dont le moteur sera de se déplacer en groupe sans hiérarchie. Il s’agira pour eux de plonger littéralement le spectateur dans une écriture hypnotique qui révèlera des transformations d’états de corps évoluant du liquide au solide. Pour Waves, commande du NorrlandsOperan qui sera créé en novembre dans le cadre de Umeå 2014 capitale européenne de la Culture, ils s’associent avec le musicien suédois Peter von Poehl, connu pour la composition de génériques de films à succès (L’Arnacœur et La Guerre est déclarée) ou de bandes originales (Main dans la Main et Vanishing Waves). Sa musique, souvent définie comme « symphonie de poche », produit des miracles mélodiques comme en témoigne son dernier album, Big Issues Printed Small. Pour Waves, sa création musicale pour un orchestre symphonique et une guitare électrique s’inspirera autant de la musique post-rock que des compositions contemporaines d’un Toru Takemitsu et d’un Philip Glass, ou de l’héritage d’un moderniste comme Benjamin Britten. Gageons que pendant la traversée de Waves, le paysage sera de toute beauté ! Tête Haute 114 114 JOËL JOUANNEAU CYRIL TESTE COLLECTIF MxM FAMILLE THÉÂTRE / ARTS VISUELS MERCREDI 08/04 19:30 LE PARVIS Tête haute conjugue admirablement l’alchimie du verbe de Joël Jouanneau et la magie des images du collectif MxM pour saisir la poésie de l’enfance. TARIF C 8 ans et + texte Joël Jouanneau mise en scène Cyril Teste collaboration dramaturgique Philippe Guyard assistanat à la mise en scène Emilie Mousset et Sandy Boizard scénographie MxM avec Murielle Martinelli Valentine Alaqui, Alexandra Castellon (en alternance) et Gérald Weingandn voix de Plume Mireille Mossé lumière Julien Boizard musique originale Nihil Bordures interprétation en direct Nihil Bordures et Jérôme Castel (en alternance) vidéo Nicolas Dorémus, Patrick Laffont et Mehdi Toutain-Lopez costumes Marion Montel et Lise Perreira régie générale et plateau Julien Boizard et Guillaume Allory (en alternance) régie son Jérôme Castel objets programmés Christian Laroche construction Side Up Concept, Omar Khalfoun et Jean-Baptiste Mazaud administration Anaïs Cartier diffusion Florence Bourgeon construction Omar Khalfoun et Jean-Baptiste Mazaud 115 Dans Sun, créé au festival d’Avignon et accueilli au Parvis, Cyril Teste, à la tête du collectif MxM, donnait la parole à des enfants sur le plateau. Il reprend pour Tête haute le chemin de l’enfance perdue et retrouve l’auteur Joël Jouanneau, référence incontournable dans l’écriture pour le jeune public. L’idée pour eux était de partir d’un conte non pas traditionnel mais qui s’inventerait dans ses contenus et dans sa forme en prise avec les enfants et le monde d’aujourd’hui, à l’ère numérique. Un monde dans lequel les enfants se meuvent, se perdent et s’épanouissent. Ensemble, ils ont admirablement fait fusionner images et langage pour écrire un conte initiatique fait d’ombres et de lumières où Eklipse, petite princesse abandonnée dans les bois, grandira Tête haute avec pour compagnon de route Babel, un dictionnaire. Eklipse va évoluer dans un théâtre d’ombres et de poésies, de projections, de papiers découpés. Son chemin d’enfant se trace sur le fil des verbes recueillis au bord du chemin. En scène, les comédiens tantôt se fondent dans les paysages numériques tantôt jouent par caméra interposée. Ce monde aux lisières du virtuel ouvre grand l’imagination et donne vie au parcours poignant de la jeune Eklipse qui traverse le rêve pour affronter l’expérience de la vie. Joël Jouanneau conçoit ses textes avec la musique et la poésie de la langue et sait recréer un imaginaire singulier. [...] Cyril Teste pour la mise en scène de ce conte contemporain fait surgir des images des pages du livre grâce aux techniques numériques, et entrelace jeu des deux comédiens, théâtre d’ombres et projections. Le merveilleux des contes. Françoise Sabatier-Morel, Télérama, mai 2014 Peter Pan ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE DE TOULOUSE FAMILLE 116 MUSIQUE SYMPHONIQUE SAMEDI 11/04 20:30 LE PARVIS TARIF C 6 ans et + conte musical pour récitant et orchestre Olivier Penard direction musicale Christophe Mangou récitant Hervé Salliot L’Orchestre National du Capitole, sous la direction de Christophe Mangou, nous invite à découvrir en famille ou avec ses copains le monde de l’orchestre grâce à l’enchantement de Peter Pan, le conte musical d’Olivier Penard. 117 Pour la première fois dans l’histoire de la musique, l’univers fantastique de Peter Pan est raconté par tout l’orchestre, en onze tableaux musicaux et accompagné par les textes d’Éric Herbette adaptés du roman de James Barrie. Le poème symphonique est une forme libre où la musique évoque très clairement des images, des atmosphères, des situations dramatiques. L’Apprenti Sorcier de Dukas ou Une nuit sur le mont chauve de Moussorgski font partie des plus beaux exemples du genre. Le compositeur Olivier Penard s’est inspiré de ces œuvres et de la puissance évocatrice du roman de Barrie pour « mettre en sons » l’histoire de Peter Pan, le garçon qui ne voulait pas grandir. En allant puiser à la source du mythe de Peter Pan, il en renouvelle totalement notre vision. « Outre le fait qu’on y rencontre un personnage inquiétant, assez éloigné de la vision manichéenne de Disney (Peter est dangereux pour son entourage car il est aussi attachant qu’irresponsable), la richesse des idées de Barrie ainsi que sa virtuosité à les mettre en forme font de ce conte un formidable compagnon de notre imaginaire collectif » dit Olivier Penard. Le trio formé par Peter, Wendy et Crochet est à lui seul un réservoir inépuisable d’idées musicales qui n’a d’égal que les tableaux successifs du récit : le voyage vers le Pays imaginaire, le lagon des sirènes, le bateau des pirates, le territoire des peaux-rouges ! La musique s’attache donc à épouser, voire décupler ces contrastes par des matériaux thématiques clairement identifiables, des orchestrations diversifiées et rutilantes, des ambiances ou des clins d’œil s’adressant aux petits comme aux grands. 118 118 TRISHA BROWN DANSE MERCREDI 15/04 20:30 ZÉNITH DE PAU TARIF A Le retour de Trisha Brown, la papesse de la post-moderne dance, qui a révolutionné la danse par une déconstruction minutieuse de ses codes spectaculaires : jubilatoire ! 119 Spectacle présenté en partenariat avec Espaces Pluriels, scène conventionnée danse-théâtre Pau/Béarn Son of Gone Fishin’ musique originelle Robert Ashley, “Atalanta” costumes Judith Shea création lumières John Torres Rogues musique originelle Alvin Curran, Toss and Find (extraits) costumes Kaye Voyce lumières John Torres Newark (Niweweorce) scénographie et concept sonore Donald Judd orchestration sonore et réalisation Peter Zummo avec Donald Judd création lumières Ken Tabachnick Trisha Brown est sans conteste l’une des figures centrales de la danse post-moderne aux États-Unis. Danseuse, puis chorégraphe au sein du Judson Dance Theatre de New York, elle fonde sa propre compagnie en 1970. Si ses premières œuvres sont marquées par une forte indépendance et liberté d’esprit, et par les lieux insolites où elles prennent place (dans l’espace public), son travail ultérieur (comme celui de Merce Cunningham) se caractérise par les collaborations qu’elle mène avec des artistes musiciens ou plasticiens tel que Robert Rauschenberg et un nouveau rapport à la scène. Ses œuvres sont remarquables par l’imbrication, quasi organique, de la danse, de la scénographie et de la musique. Nous avions présenté sur le plateau du Parvis en 2011, Set and Reset (1983), un de ses chefs-d’œuvre signé avec Laurie Anderson pour la musique et Rauschenberg pour la scénographie et les costumes, le solo ébouriffant If You Couldn’t See Me (1994) et le pétillant L’amour au théâtre (2009). Nous poursuivons la traversée de son répertoire avec un programme qui met à l’honneur sa collaboration avec le peintre minimaliste Donald Judd, elle qui affirme travailler comme un peintre en assemblant les mouvements les uns après les autres sans aucun a priori. Sa danse imprévisible et continue est pourtant un “précis de liberté aux rigoureuses structures formelles” à l’image de Newark (1987) qui, dans un dispositif visuel délimitant arbitrairement l’espace, développe une danse propulsive, idéographique et extrêmement précise. Une soirée précieuse pour continuer à découvrir le parcours d’une créatrice qui a profondément marqué de son empreinte la danse contemporaine au 20e siècle et qui continue d’influencer des générations de jeunes danseurs et chorégraphes. Splendid's 120 120 JEAN GENET ARTHUR NAUZYCIEL CDN ORLÉANS ÉVÈNEMENT THÉÂTRE MAR 28 & MER 29/04 20:30 LE PARVIS TARIF B 14 ans et + Spectacle en anglais surtitré en français de Jean Genet mise en scène Arthur Nauzyciel avec Xavier Gallais, Louis Cancelmi, Ismail Ibn Conner, Jared Craig, Daniel Pettrow, Neil Patrick Stewart, James Waterston décor Riccardo Hernandez lumière Scott Zielinski collaboration artistique et travail chorégraphique Damien Jalet son Xavier Jacquot costumes José Lévy traduction anglaise Neil Bartlett Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées production Centre dramatique national Orléans / Loiret / Centre Splendid’s est une pièce qui rêve l’Amérique et ses bad boys. Elle convoque l’imaginaire du cinéma américain, use de la langue française comme d’un sous-titre de polar et impose au théâtre des corps puissants dont l’œil se repaît. 121 Au 7ème étage du Splendid’s Hôtel, sept gangsters sont encerclés par la police. Ils ont kidnappé puis étranglé la fille d’un millionnaire. Il n’y a pas de doute sur l’issue à venir: elle leur sera fatale sauf s’ils parviennent à faire croire que l’otage est vivante. Sous le regard d’un flic fasciné qui a choisi de rester auprès d’eux, les voyous optent pour un ultime simulacre : l’un d’eux se travestit pour une apparition finale, une danse de mort, au balcon de l’hôtel. Comme un écho à son film Un chant d’amour où il filmait le désir sexuel de prisonniers qu’épiait constamment un maton, Jean Genet construit ici un espace temps sans échappatoire possible où chaque geste accompli et chaque phrase prononcée se lestent de non-dits tout en se heurtant à l’inéluctable. Il y a dans ce texte des inconscients qui se réveillent, des peurs d’où naissent les fantômes, des entreprises de séduction muées en jeux de massacre. Le flic planqué au milieu du gang est le maton du Chant d’amour et Genet lui-même passe par les mailles de la fiction via l’un des protagonistes : Johnny alias Jean. L’écrivain, ancien délinquant qui avait raconté ses errances dans le Journal du voleur opère dans cette pièce une mise en abyme fascinante. Splendid’s s’est imposé comme l’envie de poursuivre une recherche esthétique entre théâtre et cinéma, qui brouille les frontières entre rêve et veille, réel et illusion. À la manière d’un film noir des années 50 sous-titré, les acteurs américains et le comédien français Xavier Gallais nous entraînent dans l’univers sensuel de Splendid’s. Répété entre la France et les USA, ce spectacle s’inscrit à la suite de La Mouette de Tchekhov qu’Arthur Nauzyciel avait créé à la Cour d’honneur du Palais des papes au Festival d’Avignon et que nous avions accueilli il y a deux saisons. Réversible BOUZIANE BOUTELDJA CIE DANS6T 122 122 DANSE HIP HOP JEUDI 30/04 20:30 LES NOUVEAUTÉS TARIF C Après Altérité, Bouziane Bouteldja puise au plus profond de sa culture pour comprendre comment le corps et la pensée se soumettent à l’oppression physique, morale et religieuse. 123 direction artistique et chorégraphie Bouziane Bouteldja assistant Gilles Rondot musique Naun création lumière Catherine Chavériat création vidéo Juan Luis Lhez avec Bouziane Bouteldja, Juan Luis Lhez (distribution en cours) Une coproduction du Parvis, scène nationale Tarbes Pyrénées Depuis plusieurs années, Le Parvis accompagne le travail de chorégraphe de Bouziane Bouteldja, bien connu à Tarbes pour avoir créé une école de danse du même nom que sa compagnie Dans6T. En 2011, nous lui avions proposé de travailler avec la chorégraphe Coraline Lamaison pour la création au Parvis de la pièce Altérité en mai 2012. Depuis, avec cette pièce, il a remporté le Prix du jury au concours de danse contemporaine Reconnaissance. Sa prochaine création intitulée Réversible puise au plus profond de sa culture pour comprendre comment le corps et la pensée se soumettent à l’oppression physique, morale et religieuse. « Le sexe, puis la religion, puis le pouvoir. Le pouvoir, puis le sexe, puis la religion. De quelque côté qu’on aborde le sujet, de quelque façon qu’on retourne le problème, c’est la même sacro-sainte trinité, inamovible, avec son cortège de tabous, qui bourdonne autour d’elles comme des guêpes. Cette trinité est entretenue par l’ignorance, bien sûr. Mais quand on y ajoute la frustration, l’hypocrisie, le mensonge, le sous développement et la peur, on obtient le meilleur terreau pour l’éclosion des troubles sociaux et des maladies psychologiques » ne cesse de dénoncer l’écrivaine libanaise Joumana Haddad. C’est bien à cela que veut s’attaquer Bouziane Bouteldja puisqu’il cherche à soulever le poids des tabous, de la violence et du fatalisme induits par certains systèmes de pensée, pour parler du respect de soi et des autres, de la liberté de conscience et d’émancipation voire de l’acceptation d’une part différente en soi. Dans sa recherche, il pourrait faire sienne cet aphorisme de Nietzsche : « deviens ce que tu es ». Réversible est pour lui une tentative de montrer que les destins ne sont pas tracés, que la fatalité n’est pas une fin. The Roots KADER ATTOU / CIE ACCRORAP CCN DE LA ROCHELLE 124 124 DANSE HIP HOP MARDI 05/05 20:30 Avec The Roots, Kader Attou livre une ode magistrale au hip hop et le réinvente. Une bombe ! LE PARVIS TARIF B 125 direction artistique, chorégraphie Kader Attou avec Babacar “Bouba” Cissé, Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux, Erwan Godard, Mabrouk Gouicem, Adrien Goulinet, Kevin Mischel, Artem Orlov, Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj et Maxime Vicente scénographie Olivier Borne création sonore originale Régis Baillet - Diaphane, création lumière Fabrice Crouzet création des costumes Nadia Genez Production CCN de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction Kader Attou Au Parvis, on se souvient du passage de l’emblématique Cie Accrorap avec Douar et sa danse hip hop arabo-andalouse ou encore de Symfonia Piésni Załosnych portée par la Symphonie n°3 de Górecki. Avec The Roots (les Racines), Kader Attou, qui est à la tête du Centre Chorégraphique National de La Rochelle depuis 2008, revient sur deux décennies de danse hip hop. Au commencement, il y a lui, 10 ans, qui découvre à la télé l’émission H.I.P. H.O.P de Sidney, grâce à laquelle il a eu le désir de devenir danseur, puis chorégraphe. Et aujourd’hui, avec lui, onze danseurs hip hop d’excellence, issus de la breakdance, du smurf, de l’electric boogie et du popping, dignes représentants de l’histoire d’un art né dans la rue avant d’acquérir ses lettres de noblesse. Entre les deux, pour Kader Attou, il y a des voyages (Algérie, Ex-Yougoslavie, Palestine, Inde, Brésil…), du dialogue dans la différence, la danse qu’il a façonnée dans le frottement des esthétiques (cirque, danses hip hop et contemporaine, Kathak), la recherche d’une émotion combinée avec la virtuosité. The Roots fait appel à l’histoire et à la singularité de chaque danseur tout en cherchant à les relier, avec une syntaxe parfaite et étourdissante, dans une communauté d’une belle humanité qui valorise la qualité d’interprète de chacun et leur virtuosité. Pure bombe ! Pur hip hop ! La vitalité de The Roots… explose à la figure comme une canette de soda trop secouée. Chaud devant, ça ruisselle, ça bouillonne et ça n’arrête pas, transformant le plateau en un paysage de geysers sans cesse actifs... The Roots danse à en crever et possède la saveur d’un trophée couvrant vingt ans de hip hop. Rosita Boisseau, Le Monde, janvier 2014 JULIEN MASMONDET Orchestre National Bordeaux Aquitaine 126 MUSIQUE SYMPHONIQUE JEUDI 07/05 20:30 LE PARVIS TARIF B 12 ans et + direction musicale Julien Masmondet violon Mathieu Arama piano Romain Descharmes violoncelle François Salque Joseph Haydn Symphonie n°26 en ré mineur Philippe Hersant Chant de l’isolé Ludwig van Beethoven Triple concerto en do majeur op. 56 De Beethoven à Hersant, deux œuvres en miroir, où règnent tour à tour l’allégresse et la mélancolie dans un dialogue inventif et brillant entre les solistes et l’orchestre, sous la direction d’un jeune chef plein de brio. 127 Le Triple concerto de Beethoven est rarement joué, il est pourtant emblématique du génie de Beethoven. Car il tente une audacieuse synthèse entre deux mondes musicaux : celui, plus ancien, du concerto grosso hérité de Haendel et Bach et celui, plus moderne, du trio (violon, violoncelle, piano), alors très à la mode dans les salons viennois. Avec une grande subtilité, le compositeur amène ces deux mondes à dialoguer au sein d’une même œuvre. Composé en même temps que la 3ème symphonie et la sonate Appassionata, le Triple concerto combine style héroïque et virtuosité. Les plus grands musiciens ont eu à cœur de tenter cette expérience hors norme qui les oblige à sortir de leurs habitudes et suscite de merveilleux moments de grâce. Comme dans l’œuvre de Beethoven, Chant de l’isolé de Philippe Hersant reprend le même dialogue entre les solistes et l’orchestre. Mais, à l’allégresse viennoise, il oppose l’imminence de la Première Guerre Mondiale. Le poème de l’autrichien Georg Trakl auquel l’œuvre fait référence a été écrit en 1914 et si les mots du poète ne sont ni dits ni chantés, leur couleur mélancolique et crépusculaire imprègne l’œuvre toute entière. « Ma poésie est le reflet fidèle d’un siècle maudit » disait Trakl, un homme hanté par le pressentiment de la guerre imminente et de l’inévitable catastrophe. Pour ce concert, l’audace est confiée à de jeunes musiciens au talent déjà bien affirmé, le violoniste Mathieu Arama, le pianiste Romain Descharmes et le violoncelliste François Salques, sous la direction du non moins talentueux chef d’orchestre Julien Masmondet, assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris. Le malade imaginaire 128 128 MOLIÈRE MICHEL DIDYM ÉVÈNEMENT THÉÂTRE MAR 12 & MER 13/05 20:30 LE PARVIS TARIF A 14 ans et + de Molière mise en scène Michel Didym avec Jean-Claude Durand, Philippe Faure, Norah Krief, André Marcon, Catherine Matisse. Bruno Ricci musique Flavien Gaudon, Philippe Thibault scénographie Jacques Gabel lumières Joël Hourbeigt costumes Anne Autran assistante à la mise en scène Anne Marion-Gallois production Centre Dramatique National Nancy - Lorraine, Théâtre de la Manufacture Dans ce chef-d’œuvre de Molière, André Marcon, grande figure du théâtre français et acteur de cinéma, tient le rôle titre d’Argan. Une pièce qui ne devrait pas engendrer la mélancolie ! 129 Michel Didym, bien connu pour son attachement à un théâtre qui met en avant les écritures contemporaines, crée la surprise en montant un grand classique. « Dans cette œuvre-là, écrite par Molière à la fin de sa vie, il y a un accomplissement, l’aboutissement de toute sa dramaturgie. C’est sans conteste le chef-d’œuvre absolu de Molière. Le Malade imaginaire, c’est tout Molière comme dans Hamlet il y a tout Shakespeare » déclare le metteur en scène qui voit dans cette œuvre la quintessence de la comédie bourgeoise. En trois actes ramassés, Molière rassemble les motifs de toutes ses pièces, à commencer par le mariage forcé qu’Argan souhaite imposer à sa fille afin de servir ses propres intérêts et lubies. Argan est cet homme étonné d’être au monde et qui n’en revient toujours pas d’exister ni de la façon dont le monde va. Il a tous les traits d’un gentilhomme tombé malade. Mais c’est le monde qui l’est. Ce malade imaginaire est un bourgeois malade de sa propre bourgeoisie. Régressif, puéril et maniaque, Argan sur son siège percé est comme un enfant qui trépigne et qui flirte avec la mort. « N’y-a-t-il pas quelque danger à contrefaire la mort ? » dit la réplique la plus célèbre. Du temps de Molière comme dans la France d’aujourd’hui, championne de l’usage de médicaments, l’hypocondrie est une disposition mentale, un théâtre intérieur, une représentation. Si Le malade imaginaire est une pièce qui a un fort ancrage dans son époque, il n’empêche que les sujets abordés comme le rapport aux médecins ou à la mort sont intemporels et c’est cela qui nous touche aussi fortement. La puissance des situations est indépassable et donne à quiconque du grain à moudre. Éloquent ! Suites chorales n°1 "ABC" 130 130 JORIS LACOSTE ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE THÉÂTRE CHORAL MAR 19 & MER 20/05 20:30 LE PARVIS TARIF C - découverte 14 ans et + conception générale Encyclopédie de la parole composition et mise en scène Joris Lacoste direction musicale Nicolas Rollet interprétation : Ese Brume, Hans Bryssinck, Geoffrey Carey, Frédéric Danos, Delphine Hecquet, Vladimir Kudryavtsev, Emmanuelle Lafon, Nuno Lucas, Barbara Matijevic, Olivier Normand, Marine Sylf, et 11 invités. collecte des documents sonores Frédéric Danos, Joris Lacoste, Emmanuelle Lafon, Nicolas Rollet et Elise Simonet collecteurs invités Constantin Alexandrakis, Grégory Castéra, Annie Dorsen, Myriam Van Imschoot, Anneke Lacoste, Valérie Louys, Loreto Troncoso Martinez, Sabine Macher, Barbara Matijevic, Olivier Normand, Berno Odo Polzer. assistante à la mise en scène Elise Simonet consultant Grégory Castéra costumes Nathalie Lermytte lumières Koen De Saeger et Florian Leduc régie générale Florian Leduc production, diffusion, administration Frédérique Payn et Marc Pérennés production échelle 1:1 (compagnie conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Ile-de-France). Un ABC de la parole de tous les jours, ludique, intense, comique, mélodieux, émouvant… porté par une chorale de 22 interprètes formidables pour faire entendre la matière vivante de la parole. Irrésistible! 131 Depuis 2007, un collectif d’artistes, musiciens, poètes, metteurs en scène, plasticiens et sociolinguistes élabore ce qu’ils appellent une « Encyclopédie de la parole » en collectant toutes sortes d’enregistrements, émissions de radio, jeux télévisés, méthodes d’apprentissage de langues, conversations téléphoniques… En 2013, Joris Lacoste décide de les mettre en scène et initie ainsi le premier volet des Suites chorales. Ce sera Parlement, fantastique aventure du langage. Dans ce nouvel opus, Suite n° 1. ABC, ils sont 22 acteurs réunis sous la direction musicale du chef Nicolas Rollet. Tantôt polyphonique, tantôt à l’unisson, la chorale s’empare des différents extraits avec pour consigne de reproduire le plus fidèlement possible l’enregistrement d’origine, inflexions de la voix, rythme, hésitations et respirations comprises. On y entend l’horloge parlante, la bande annonce de E.T., au total quarante « morceaux » pris chacun dans leur langue d’origine. La scène devient une véritable tour de Babel. On y parle chinois, anglais, français, espagnol, hébreu, russe… et même le « bébé » ! La force du projet réside dans ce qu’il nous raconte de la multiplicité des messages que nous recevons quotidiennement. Le reportage au Salon de l’agriculture d’une journaliste, repris par 22 personnes, donne à entendre le ton dramatique inhérent à l’information, la répétition d’un « thank you » sous les applaudissements de la foule nous ramène immédiatement à l’élection de Barack Obama, un cours de mathématiques devient une performance en soi. Les acteurs ne jouent rien d’autre que la partition savamment orchestrée. En écoutant ou plutôt en recevant cette multiplicité de langages, on se rend compte que la musicalité, le rythme d’une phrase nous donnent (presque) autant à comprendre que les mots. Une belle manière de devenir polyglotte ! VINCENT PEIRANI & ÉMILE PARISIEN Belle époque 132 JAZZ SAMEDI 23/05 20:30 LE PARVIS TARIF C Duo de choc de musiciens surdoués, Émile Parisien et Vincent Peirani insufflent un vent de fraîcheur et de poésie dans le jazz français en puisant aux meilleures sources du jazz et de l’expérimentation. 133 Les spectateurs qui ont assisté au concert de Youn Sun Nah au Parvis en 2011 ont découvert, s’ils ne le connaissaient pas déjà, le grand gabarit de Vincent Peirani, son talent explosif et sa virtuosité hors du commun à l’accordéon. Ce digne successeur de Richard Galliano a fait ses classes, comme de nombreux jazzmen français, au CNSM de Paris, un gage d’éclectisme et d’ouverture d’esprit. En janvier 2014, sa jeune carrière a été couronnée du prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz. Un an plus tôt, le lauréat de ce même prix était Émile Parisien. « Mon alter ego, mon ami, mon presque frère » dit de lui Vincent Peirani. Ce cadurcien d’origine est un pur produit du collège de Marciac. Sacré « Révélation » aux Victoires du Jazz 2009, « l’élève devenu maître », comme titrait Libération dès 2006, est aujourd’hui une référence au saxophone. C’est au sein du quartet de Daniel Humair que les deux musiciens se sont rencontrés. Leur alchimie, qui fait des merveilles sur scène, s’est confirmée en studio avec l’enregistrement de l’album Belle Époque. Leurs hommages à la tradition du jazz et, notamment, au légendaire Sidney Bechet, y côtoient leurs propres compositions. Les deux artistes y expriment toute leur poésie, leur goût de l’improvisation et une joyeuse insolence. Les deux hommes retrouvent l’esprit de l’époque où le jazz était une musique populaire, à la fois virtuose et légère. Et ils vont plus loin, font valser Fellini et Tati, se prennent pour une fanfare au complet, inventent le free-musette, multiplient les acrobaties et les loopings, sans jamais tourner en rond ni sombrer dans une froide abstraction. Dialogue vif de deux oiseaux rares pendant la saison des amours. Stéphane Deschamps, Les Inrocks, mars 2014 D'après une QUATUOR BELA histoire vraie Stravinsky / Ligeti / Bartok 134 134 CHRISTIAN RIZZO L’ASSOCIATION FRAGILE ÉVÈNEMENT DANSE MARDI 26/05 20:30 LE PARVIS TARIF A Succès du festival d’Avignon 2013, cette pièce plonge aux racines d’une danse traditionnelle méditerranéenne qui, dépouillée et transmutée par un rock tribal énergisant, emporte vers un plaisir total ! 135 conception, chorégraphie, scénographie et costumes Christian Rizzo interprétation Fabien Almakiewicz, Yaïr Barelli, Massimo Fusco, Miguel Garcia Llorens, Pep Garrigues, Kerem Gelebek, Filipe Lourenço, Roberto Martínez musique originale et interprétation Didier Ambact Et King Q4 lumières Caty Olive production déléguée l’association fragile Christian Rizzo est un artiste polymorphe : danseur, chorégraphe, scénographe, styliste et ancien rockeur. Formé aux arts plastiques à la villa Arson à Nice, il a été interprète auprès de nombreux chorégraphes contemporains comme Mathilde Monnier, Georges Appaix, Vera Mantero… En 1996, il fonde « l’association fragile » et présente des pièces chorégraphiques en alternance avec d’autres projets pour la mode et les arts plastiques. Depuis, plus d’une trentaine de productions ont vu le jour. L’apparition furtive d’une bande de danseurs folkloriques lors d’un séjour de Christian Rizzo à Istanbul en 2004, c’est l’histoire vraie à laquelle fait référence le titre de la pièce. Prenant pour point de départ l’émotion profonde éprouvée à ce moment-là et depuis ancrée en lui, il est parti à la recherche de ce que ce souvenir lui avait laissé. Dix ans plus tard, il a réinventé une danse qui puise dans les racines d’une danse traditionnelle du sud de la méditerranée mais qui, dépouillée et recomposée « avec des notions de chute, de toucher et d’abandon, permettant à chacun de tenir grâce à la présence de l’autre, à son contact immédiat », devient magnifiquement contemporaine. Lui qui considère que « le spectacle vivant est connecté à une dimension supérieure qui relève du sacré… en marge du religieux », réunit une communauté de huit interprètes hommes pour créer un rituel, où les danseurs d’une manière collégiale tournoient, frappent le sol en même temps qu’ils cherchent à mieux s’élever (un peu à la manière des Basques !). Portée par la musique tellurique, d’inspiration tribale, des batteurs Didier Ambact et King Q4 qui électrise littéralement cette danse et répond à la lumière atmosphérique de Caty Olive, cette pièce est une ode à la jubilation de danser et d’être ensemble. ALEXANDRE THARAUD & ALBERTO GARCIA Récital Scarlatti et chant flamenco 136 ÉVÈNEMENT PIANO / FLAMENCO JEUDI 28/05 20:30 LE PARVIS En plongeant dans l'univers des sonates du compositeur italien Scarlatti, le piano d'Alexandre Tharaud enlace le chant flamenco. TARIF A 137 Alexandre Tharaud nous a littéralement transportés vers des sommets lors de son interprétation des Variations Goldberg en mai 2013. Cette fois, il nous invite à découvrir les liens qui unissent les œuvres baroques de Scarlatti aux rythmes et aux mélodies de la musique populaire andalouse, en duo avec le « cantaor » Alberto Garcia que le public du Parvis avait pu découvrir dans le spectacle Questcequetudeviens d’Aurélien Bory. Domenico Scarlatti, remarquable compositeur italien, a passé la deuxième partie de sa vie en Espagne, de 1720 à 1757, au service de la reine Maria Barbara. Durant cette période, il compose inlassablement pour le clavecin jusqu’à plus de 500 sonates. « On sait peu de choses de sa vie », dit Alexandre Tharaud, « si ce n’est qu’il aimait les jeux d’argent. C’est sans doute dans ces lieux populaires de Séville qu’il a entendu la musique andalouse et le cante jondo qui commençait à se développer et qui a imprégné sa musique. Ses sonates respirent l’Espagne. À les écouter de plus près, on peut entendre les rythmes et les mélodies du flamenco ». Avec Alberto Garcia, l’une des plus grandes voix du flamenco en France, Alexandre Tharaud met en écho ces deux musiques dont les liens souterrains ont rarement été explorés, dans un « voce a mano » exceptionnel. De temps à autre, Alexandre Tharaud se défait de l’image traditionnelle du grand pianiste pour aller prendre l’air. (…) Contre la clarté verticale de Scarlatti, l’âpreté sinueuse d’une cantillation poussée jusqu’à l’apnée (…) Deux mondes parallèles levés l’un contre l’autre dans une même aristocratie des passions. Car le flamenco dans la musique de Scarlatti s’est débarrassé du pathos, sublimant l’angoisse et la douleur. Marie-Aude Roux, Le Monde, avril 2011 AU THÉÂTRE, LE MERCREDI 138 139 Aux côtés des séances cinéma réservées aux plus petits le dimanche matin, des ateliers proposés par le centre d’art contemporain et le cinéma quelques samedis et pendant les vacances scolaires, cette saison propose aux enfants de venir au théâtre le mercredi. Ce qui est certain, c’est que quels que soient le jour, l’heure ou la nature du rendez-vous, ce moment est toujours une découverte et un temps à partager avec les copains, en famille ou avec un animateur. Le mercredi, tous les âges sont conviés. Des spectacles sont accessibles dès 18 mois. Des formes originales sont là : un concert sous forme de sieste, des poissons rêvés et dansés entre vidéo et marionnettes. Les spectacles sont, pour une partie d’entre eux des créations. Un parti pris important du Parvis qui accompagne des artistes dans leurs processus de travail et invite les spectateurs dès leur plus jeune âge à suivre ces artistes dans un compagnonnage au long cours. Le théâtre est un espace à partager où l’on ne cesse de questionner notre relation à l’autre et à notre environnement. On y raconte tant d’histoires, parfois loufoques, on y pose plein de questions. On ne vous promet pas de réponses. Seulement des évasions, des expériences et du partage. Pour les plus grands, pensez aussi à regarder de plus près les spectacles proposés en soirée et indexés famille. Le bazar des organes LES SIESTES DE L’ESCABELLE 140 AU THÉÂTRE, LE MERCREDI FANTAISIES MUSICALES MERCREDI 15/10 15:00 & 17:00 LE PARI TARIF M 4 ans et + direction artistique & interprétation Heidi Brouzeng voix, clarinette, objets Bernadette Ladener voix, violoncelle, objets Hugues Reinert voix, guitare, objets Isabelle Wéry régie son François Cacic Entrez, déchaussez-vous, allongez-vous, fermez les yeux peut-être... Ouvrez vos oreilles ! À peine plus haut que le chuchotement, à peine plus réelles que des chimères, les circonvolutions de voix, de sons, de petites musiques de rien fabriquent ensemble une plongée sensorielle onirique vers une somnolence, propice à l’état de rêverie. En invitant résolument à une simple divagation de l’imaginaire, les siestes prétendent dessiner une parenthèse (ou un pied de nez) contre la course effrénée de la vie, contre sa rentabilité et son efficacité obligatoires. Elles sont une expérience ludique et collective, à vivre pourtant, comme tous les rêves, dans l’intimité et la solitude de ses propres perceptions. Le bazar des organes, met en scène un défilé d’organes, une espèce de carnaval du corps, où les mots, leurs sonorités, leurs couleurs, dansent aux oreilles des auditeurs/spectateurs : « Mes oreilles trombones, mes joues parlophones, mon foie dictaphone, mes intestins grêlent … Tic tac de baba, mes organes sont amoureux » L’aprèsmidi d’un Foehn PHIA MÉNARD CIE NON NOVA 141 AU THÉÂTRE, LE MERCREDI CIRQUE/DANSE Double jeu : je joue du vent qui lui-même se joue de moi. Une chorégraphie pour une marionnettiste-démiurge, et quelques accessoires : des sacs plastiques, un manteau, une paire de ciseau, un rouleau adhésif, une canne, un parapluie. Et du vent. Le vent rend nerveux, il est froid, il nous sature vite. Il nous demande, à nous les humains, de nous adapter à lui, et non l’inverse. Sur les notes de trois œuvres de Claude Debussy (l’Après-midi d’un faune, Nocturnes, Dialogues avec la mer), une maîtresse de ballet orchestre sans les mains des créatures vaporeuses propulsées dans les courants d’air. Ici alors commence l’aventure. Nous suivons des rencontres fortuites au gré des phénomènes thermiques, une danseuse étoile naît sous nos yeux, là un pas de deux, ici les feux d’artifice d’un grand corps de ballet, plus loin un monstre… Accueillie en janvier 2009 au Parvis avec P.P.P, Phia Ménard, jongleuse virtuose formée par Jérôme Thomas nous avait saisis et éblouis dans son univers de glace. Après avoir jonglé avec la glace, matière en transformation permanente, et à priori injonglable, Phia Ménard s’attaque à l’air et signe la mise en scène de l’Après-midi d’un foehn. On la retrouvera dans Vortex pour les adultes en soirée. Deux pièces de sa Trilogie du vent. MERCREDI 03/12 15:00 CENTRE LÉO LAGRANGE, SÉMÉAC TARIF M 4 ans et + direction artistique, scénographie Phia Menard dramaturgie Jean Luc Beaujault, composition et diffusion des bandes sonores Ivan Roussel d’après l’œuvre de Claude Debussy avec Cécile Briand en alternance Silvano Nogueira régie générale Pierre Blanchet création et régie lumière Alice Ruest construction de la scénographie Pierre Ragot, Samuel Danilo costumes, accessoires Fabrice Lia Leroy photographies J.Beaujault Production administration Claire Massonnet chargée de production Honorine Meunier Si ça se trouve les poissons sont très drôles CIE OURAGANE 142 AU THÉÂTRE, LE MERCREDI DANSE / MARIONNETTES / VIDÉO MERCREDI 17/12 17:00 LES NOUVEAUTÉS TARIF M 18 mois et + chorégraphie et mise en scène Laurence Salvadori accompagnement marionnettique Séverine Coulon scénographie Philippe Blanc, Laurence Salvadori interprétation Caroline Desmaison, Laurence Salvadori objets marionnettiques Philippe Blanc, Laurence Salvadori musique originale Franck Gervais décor, accessoires, mécanismes Philippe Blanc création numérique, lumières Christoph Guillermet costumes Perrine Lenaert La compagnie Ouragane a proposé la saison dernière Globulus qui revient pour une création où la douceur loufoque est au rendez-vous. La danse, langage privilégié de la compagnie rencontre ici la vidéo, les marionnettes, pour nous embarquer dans un voyage surréaliste. Voyager c’est aller à la rencontre de l’inconnu, de nouveaux paysages, de nouvelles personnes, et… d’un autre soi-même. Le parcours du voyageur peut s’apparenter au parcours de l’enfant qui découvre le monde. Curieux de l’univers qui l’entoure, chaque découverte, chaque rencontre, fait naître en lui une multitude de sentiments. Le voyage de la danseuse au royaume des poissons est riche en surprises et en émotions. Elle y croisera un poisson lanterne, un banc de méduses, des poissons volants et même une diva des mers. Ce spectacle est une invitation à vivre de multiples possibles, y compris défier les lois de la gravité. Bella LE CLAN DES SONGES 143 AU THÉÂTRE, LE MERCREDI MARIONNETTES Compagnon de route de la programmation enfance du Parvis depuis plusieurs années, le Clan des songes vous emmène cette fois-ci à la découverte du personnage de Bella. Bella est une enfant solitaire qui grandit en observant le monde avec curiosité. Un jour, il lui arrive une chose étrange: elle perd son poids. Au début, elle ne s’en inquiète pas. Ça l’amuse, au contraire, de s’abandonner de la haute branche et de descendre au sol doucement, comme une feuille. Mais bientôt, elle devient si légère que ni les cailloux autour de sa jupe ni les murs de la maison ne peuvent empêcher le vent de l’emporter dans ses courants... Comment arrêter l’errance et s’ancrer à nouveau dans le sol ? Comment retrouver l’enthousiasme de vivre sur terre en renonçant au vertige de cette condition exaltante mais irréelle ? Bella est une figure intemporelle parce qu’appartenant au monde éternel des désirs. Avec elle, nous rentrons dans l’intimité de ceux qui, à tout âge, se retrouvent à vivre le moment difficile du passage entre un état et un autre. Cette création est inspirée de la nouvelle Piumadoro e Piombofino de Guido Gozzano, auteur italien du début du siècle. Cette fable troublante évoque la difficulté à accepter la transformation du corps à l’âge de l’adolescence. MERCREDI 04/02 15:00 LE PARI TARIF M 6 ans et + scénario, mise en scène et création des marionnettes Marina Montefusco création et régie, lumière Erwan Costadau manipulation à 6 mains Magali Esteban, Carlos Nogaledo et Sophie Weiss scénographie, création du décor Pierre Gosselin musique originale Grégory Daltin bruitages et enregistrement Olivier Brousse création graphique Pascal Pariselle 145 Le Parvis c'est... Une scène pluridisciplinaire ouverte sur son territoire Le Parvis est un établissement intégré au réseau des 70 scènes nationales, label attribué par le ministère de la Culture, qui forment un maillage unique du territoire au service de la décentralisation culturelle de notre pays. Le Parvis bénéficie de ce label de scène nationale depuis 1991, ce qui lui confère des missions particulières : Ŕ 4ōBťSNFS DPNNF MōVO EFT MJFVY EF QSPEVDUJPO artistique de référence nationale dans l’un ou l’autre domaine de la culture contemporaine par des résidences d’artistes et des créations. Ŕ0SHBOJTFSMBEJŢVTJPOFUMBDPOGSPOUBUJPOEFTGPSNFT artistiques (théâtre, danse, musique, cirque, arts plastiques, cinéma, photographie, livre) en privilégiant la création contemporaine. Ŕ 1BSUJDJQFS EBOT TPO BJSF EōJNQMBOUBUJPO VO développement culturel favorisant de nouveaux comportements à l’égard de la création artistique et une meilleure insertion de celle-ci. La programmation du Parvis, c’est près de 80 spectacles tout public et jeune public présentés dans une salle de 750 places, confortable et bien équipée à Ibos. Elle se déroule aussi au Théâtre des Nouveautés et au Pari à Tarbes mais également hors les murs et dans le département, dans le cadre d’opérations de développement culturel. Le Parvis exploite un réseau de 12 salles de cinéma, Ciné Parvis 65, dont celle du Méridien classé Art et Essai, labellisé Jeune Public, Recherche & Découverte, Patrimoine & Répertoire qui s’agrandira prochainement avec 2 salles supplémentaires. Les cinémas implantés dans les communes du département des Hautes-Pyrénées contribuent au développement de la vie culturelle locale. Le Parvis, c’est également un Centre d’art contemporain présentant des artistes contemporains qui rayonne sur Tarbes, Pau et la région et un espace de rencontres littéraires à Pau. Le projet artistique et culturel du Parvis en 2014’2015 Ce projet, ouvert sur tous les champs de la création contemporaine, c’est d’abord le choix d’une programmation artistique exigeante qui se fait l’écho de l’extrême multiplicité et de la grande vitalité des écritures actuelles. Notons que cette 40ème saison de spectacle vivant s’ouvrira sur un temps fort réjouissant, dans l’espace public et au plus près des habitants, 146 intitulé Transports en commun et porté par Réseau Sud qui associe quatre structures labellisées par Le ministère de la Culture et de la Communication et soutenues par la Région Midi-Pyrénées. Cette saison sera empreinte du souffle de grands artistes qui témoignent de leur foi dans l’art et de leur engagement total comme Jordi Savall, Christoph Marthaler, Bartabas, Brett Bailey, Saburo Teshigawara, Trisha Brown, tg STAN, Josse de Pauw, Gisèle Vienne… Elle est relayée par une action ambitieuse dans la médiation et le développement culturel territorial. Une programmation spécifique enfance et jeunesse est développée dans les trois domaines artistiques (spectacle vivant, cinéma, art contemporain). Elle intègre cette année le programme La Belle saison lancé par Le ministère de la Culture et de la Communication. Elle s’articule avec un projet d’éducation artistique et culturelle conventionné avec la Direction Académique des Hautes-Pyrénées depuis 2011 qui se construit notamment autour de parcours culturels, d’ateliers de pratique artistique et d’une opération phare Les Arts au lycée. Visa pour la nuit, un projet pluridisciplinaire d’action culturelle, continue lui à susciter des coopérations territoriales et permet d’explorer de manière artistique et itinérante les éléments remarquables des Hautes-Pyrénées avec la complicité de nombreux acteurs du département. Le Parvis est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication (Direction Régionale des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées), le Grand Tarbes, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, le Conseil Régional Midi-Pyrénées et reçoit le soutien de la Ville de Tarbes. Le Parvis reçoit le soutien financier du GIE du Centre E. Leclerc Méridien d’Ibos, du CDA d’Ibos et du Centre E. Leclerc Univerdis de Pau. Il reçoit également le soutien du Club d’entreprises mécènes, le Club BRAVO ! : le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne, Gallego, Guichot, Mécamont Hydro, TDA Citroën, La Balaguère, Eiffage construction, Vegeplast, Fiva Créations, Stéphane Sarré Conseils, Sud-Ouest Mutualité, Elastomères de Bigorre, ERDF, la MACIF. Les artistes associés Les artistes sont l’âme de notre maison, son cœur battant. Avec certains, nous démarrons l’aventure, avec d’autres, plus vieilles connaissances, nous la poursuivons. Grâce à la force de nos engagements en matière de coproduction, nous avons aussi renforcé nos alliances avec les lieux influents du théâtre public en France et en Europe, tout en ménageant une place enviable pour des artistes de la région qui voient dans Le Parvis un partenaire constant et engagé. Julie Berès À la tête de la Cie Les Cambrioleurs qui réunit des créateurs issus de différentes disciplines, Julie Bérès avait été invitée en 2012 au Parvis avec Notre besoin de consolation. Le Parvis coproduit sa prochaine création Petit Eyolf, l’une des dernières pièces d’Ibsen. Bouziane Bouteldja Depuis plusieurs années, Le Parvis soutient le danseur et chorégraphe tarbais de la cie Dans6T. Il a coproduit et accompagné la direction artistique de la pièce Altérité, qui a remporté le prix du jury au concours de danse contemporaine Reconnaissance. Nous coproduisons et accueillons Réversible dont la création est prévue en 2015. Jonathan Capdevielle Natif de Tarbes, acteur, marionnettiste, ventriloque, danseur, chanteur, Jonathan Capdevielle est un artiste hors norme. Le Parvis accompagne et coproduit Saga, le deuxième volet de son récit autobiographique comme il l’avait fait pour le premier, Adishatz. Guillaume Delaveau Le Parvis a accueilli et accompagné la production d’un grand nombre des spectacles de Guillaume Delaveau, installé en Midi-Pyrénées jusqu’à Histoires à la noix, cette création pour le jeune public. Josse de Pauw L’acteur, metteur en scène et auteur flamand, Josse de Pauw, nous avait littéralement embarqués dans An Old Monk, nous accueillons et coproduisons sa prochaine création Huis qui sera présentée au Festival d’Avignon 2014. 147 Groupe Merci Installé à Toulouse, le Groupe Merci a présenté au Parvis la quasi intégralité de son répertoire de La Mastication des morts à notre chère disparue, la Démocratie. Nous coproduisons et accueillons leur dernière pièce, Trust de Falk Richter. Christoph Marthaler C’est avec l’Odéon Théâtre de l’Europe et le Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées, que Le Parvis coproduit et accueille Une île flottante, la dernière création de Christoph Marthaler, un maître du théâtre européen qui a inventé une poésie scénique tout à fait singulière, faite de paroles, de chants et de musique. Marina Montefusco La compagnie toulousaine de marionnettes Le Clan des Songes a présenté au Parvis pratiquement tous ses spectacles. Le Parvis poursuit sa collaboration avec l’accueil et la coproduction de Bella. Arthur Nauzyciel En 2012, aux côtés du Festival d’Avignon, Le Parvis avait présenté et coproduit La Mouette (créée dans la Cour d’honneur du Palais des papes). Il soutient la production de Splendid’s, la prochaine création de ce talentueux metteur en scène, à la direction du CDN Orléans/Loiret/Centre. Pierre Rigal Le chorégraphe toulousain a déjà présenté au Parvis Micro, Asphalte, Press et Théâtre des opérations. Nous accueillons et produisons Paradis Lapsus, sa première pièce pour le jeune public qui sera créée au Théâtre National de Chaillot. Gisèle Vienne Cette artiste inclassable a déjà présenté au Parvis Jerk, Last spring : a prequel, The Pyre. Nous l'accueillons avec la pièce majestueuse, This is how you will disappear, qu’elle avait présentée au Festival d’Avignon en 2010 Guillaume Vincent En 2012, Le Parvis avait accueilli et coproduit La nuit tombe de Guillaume Vincent, créée au Festival d’Avignon. Ce jeune auteur et metteur en scène a réinventé un théâtre de genre proche du cinéma. Pour janvier 2015, il prépare Mimi, un opéra adapté de La Bohème de Puccini à nouveau accueilli et coproduit par Le Parvis. Le cinéma du Parvis s’agrandit 148 UN PETIT COMPLEXE « Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ? Avec le cinéma on parle de tout, on arrive à tout. » Jean-Luc Godard Parmi les festivités du quarantenaire du Parvis, l’arrièresaison sera marquée par l’inauguration de deux salles de cinéma complémentaires. Elles vont permettre de proposer davantage de films classés Art & Essai en version originale à un public qui est de plus en plus nombreux (hausse de 40% de la fréquentation depuis 2010) et qui n’a pas oublié que le cinéma est aussi un art. Depuis sa création, Le Parvis a toujours défendu les auteurs, été curieux des nouvelles formes cinématographiques, respectueux des œuvres de patrimoine et soucieux de la transmission en développant une politique d’éducation à l’image auprès du jeune public. S’il est vrai qu’il nous a semblé avoir accompli tout cela en ayant l’impression de « pousser les murs », c’est dorénavant avec un certain confort mais néanmoins animés par une grande ferveur, que nous pourrons servir et développer une passion que nous partageons avec notre public, une passion simple qui n’est autre que l’essence même du cinéma : vivre des émotions. Si jusqu’ici le cinéma du Parvis n’était qu’une salle de projection, désormais il aura tout d’un « Grand » avec une entrée spécifique et un hall d’accueil attenant aux deux nouvelles salles (80 et 140 places) situé à l’entrée du Parvis. Tout a été pensé pour le confort du public : ambiance « cosy », fauteuils de qualité, salle d’attente avant la séance. Certes, le nombre de places reste modeste mais c’est au bénéfice de l’envergure des fauteuils qui, positionnés en gradins, feront face à un écran de 8 mètres de base avec un traitement acoustique et une qualité de projection optimisés. La « petite salle » actuelle bénéficiera des mêmes aménagements et, forte de quarante ans de bons et loyaux services, permettra de maintenir une programmation résolument tournée vers la diversité. Mommy du jeune prodige québécois Xavier Dolan, Prix du jury à Cannes 2014, ex aequo avec le Franco-suisse Jean-Luc Godard 149 UNE NOUVELLE PROGRAMMATION ? Non. Le Parvis continuera à défendre le cinéma d’auteurs, avec plus de films en Sortie Nationale, diffusés sur une plus longue durée. Une place hebdomadaire sera consacrée aux œuvres de patrimoine, aux nouvelles formes de cinéma ainsi qu’aux films d’animation. Des thématiques et rétrospectives seront programmées de façon régulière, des soirées-débat, rencontres, cartes blanches, ateliers pour la jeunesse ponctueront la programmation. Ces nouvelles salles permettront également d’offrir la possibilité au public de décrypter le cinéma grâce à des sessions d’analyse d’image, des mises en perspectives entre les œuvres d’aujourd’hui et celles de répertoire et de confronter les différents points de vue sur notre monde que nous offrent les cinéastes venus de tous horizons. Ce sera également l’occasion de pouvoir créer un festival de cinéma d’envergure en partenariat avec les cinémas du département. Le réseau Ciné Parvis 65, 12 salles dans les Pyrénées, sera ainsi renforcé grâce à cette nouvelle dynamique, et c’est tout un territoire qui pourra bénéficier d’une offre cinématographique que l’on imagine déjà riche des plus vives émotions. Winter Sleep du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d’Or du Festival de Cannes 2014 Le centre d’art contemporain 150 Le centre d’art qui se veut la vitrine audacieuse de la scène artistique nationale et internationale a récemment fait peau neuve. Ce sont à présent 300m2 qui sont dédiés à l’art contemporain, par sessions de 4 à 5 expositions annuelles, personnelles et collectives. L’ambition du lieu est de diffuser largement l’art contemporain en ce qu’il porte de moyens de partage et en ce qu’il témoigne de son temps, au delà des limites et des frontières temporelles, géographiques et artistiques. La programmation 2014-2015 mêle expositions personnelles et collectives, projets hors les murs, publications et conférences… Pour les publics, des parcours culturels adaptés mettent en friction les différentes disciplines représentées au sein de la scène nationale. Des visites guidées réalisées par nos médiateurs favorisent les échanges de points de vues. Des ateliers de créations, des rencontres artistiques et des workshops permettent aux visiteurs d’aiguiser leur regard et de développer leurs sens critique autour des œuvres et des artistes. Une dynamique territoriale se déploie au sein d’une programmation d’expositions “hors les murs” et par l’intensification de résidences artistiques dans les écoles et les lycées d’enseignement technique. Jérôme Zonder, Baptiste au Luxembourg (2011), Mine de plomb FUGVTBJOTVSQBQJFSŔYDN$PMMFDUJPOQSJW¥F#MF Céline Cléron, Nature Permanente (2010) Installation in situ 151 PANORAMA DES EXPOSITIONS PRÉSENTÉES CETTE SAISON… Avant que la saison 2014-2015 ne s’ouvre sur une thématique générale liant l’histoire de l’art, le cinéma et le théâtre dans une écriture fantasmagorique, sombre et joyeuse, l’exposition de l’été 2014 se consacre à l’univers de l’imperceptible et de l’indicible. Entre les mondes du 10 juillet au 19 septembre, vernissage le 9 juillet Avec les œuvres d’Emilie Pitoiset, Emmanuelle Lainé, Estefania Penafiel Loaiza… Entre les mondes est une exposition collective dont les œuvres traitent de la dialectique de l’apparition et de la disparition. La matière première des sculptures et des installations est parfois aussi impalpable que le vent ou la lumière. L’exposition se présente comme l’équivalent formel d’espaces psychiques : des espaces d’attentes, de latences, de rémanences et de réminiscences, des espaces d’imminences où de lentes transformations opèrent en silence. Les images, la représentation et la disparition, la présence et l’invisibilité des individus, se trouvent au cœur des préoccupations des artistes exposées. Désaffectée et mutique, Entre les mondes frémit d’une activité sourde et se déplie dans un temps ralenti. Jeunesse dorée (titre provisoire) du 7 au 25 octobre, vernissage le 6 octobre Exposition des étudiants de L’ESAP, école supérieure d’art des Pyrénées site de Tarbes. Choisie pour la qualité de leur travail, une dizaine d’étudiants, diplômés ou pas, présente ses travaux dans le centre d’art. Le principe est de leur permettre de prendre à bras le corps les problématiques dites de professionnalisation en créant les conditions de leurs projections dans le milieu artistique. Jérôme Zonder du 7 novembre 2014 au 24 janvier 2015, vernissage le 6 novembre Artiste montant de la scène artistique française, Jérôme Zonder conçoit pour Le Parvis un projet où l’Histoire, notamment celle de la seconde guerre mondiale, est portée par la violence sourde d’un groupe d’adolescents incapables de contenir les pulsions morbides qui les submergent. Des scènes cauchemardesques, de grandeur nature, sont fébrilement et rageusement travaillées au crayon et à la mine de plomb. Elles hantent les regards et finissent par imprégner durablement la rétine tandis que leur violence imaginaire est littéralement projetée dans notre esprit. Cette vision de la jeunesse prend alors corps dans une série de masques réalisés avec la sciure des crayons taillés pour les dessins. Ils représentent tout l’artifice et le grotesque de la situation tandis que la virtuosité du dessin continue à nous glacer d’effroi. ET EN 2015… Céline Cléron Jeune artiste de la scène française, Céline Cléron convoque sa propre rêverie dans une vaste entreprise de reclassement fantasmagorique du banal. Inspirée par l’histoire de l’art, les lieux de connaissance et de savoirs, l’artiste conduit sa pratique à la frontière du sensible et du conceptuel. Son projet consiste d’une part à consommer des images provenant d’une iconographie mineure et désuète, et, d’autre part, à réaffecter à des objets de bien étranges et nouvelles tâches. Ainsi de ce majestueux saule pleureur dont les ramures tombantes sont affublées de bigoudis géants à des fins de mise en plis végétale, mais également de ces sculptures de cire réalisées par une colonie d’abeilles ou de ces rince-doigts devenus les supports d’improbables et éphémères aquarelles. Printemps – été 2015 Philippe Ramette Proche de l’univers d’un Franz Kafka et d’un Buster Keaton Philippe Ramette poursuit une œuvre qui met étrangement en scène le rapport du spectateur à son environnement. Délicieusement absurdes, ses installations troublent les sens du visiteur obligé à se contorsionner pour appréhender leur puissance poétique. Perte des repères, abolition de la pesanteur, images irrationnelles, échelle hors dimension, tout dans son œuvre concourt à déjouer la logique pour offrir au public de multiples points de vues, décalés et fantasmagoriques, sur le monde contemporain. Octobre 2015 Les rencontres littéraires Des rencontres littéraires sont proposées dans l’enceinte de la librairie du Parvis 3, Espace Culturel Leclerc de Pau. Plus de cinquante auteurs sont accueillis chaque année et ce, dans tous les domaines littéraires : roman sous toutes ses formes, nouvelle, poésie, théâtre, essai philosophique, politique, scientifique, livre d’art, littérature jeunesse et bande dessinée, sans oublier la littérature étrangère. Les maisons d’édition, grandes et petites, sont associées à la programmation afin d’en garantir la qualité et de faire venir les auteurs qui font l’actualité ou que la notoriété a inscrits dans la durée. Les questions du public succèdent à un entretien exigeant avec les écrivains dont les ouvrages sont mis à disposition pour une dédicace et un échange plus personnel. Les partenariats avec des associations locales et avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour permettent d’enrichir ces rencontres, toujours intéressantes et généreuses. 152 Enfin, les futurs lecteurs que sont les enfants sont invités à écouter des histoires lues en librairie lors de rencontres mensuelles, tandis que les adolescents partagent leur goût pour les livres à travers un comité lecture organisé dans leurs lycées et soutenu par la médiathèque André Labarrère de Pau. Ainsi, à travers les lectures et grâce à la présence des auteurs, des découvertes peuvent s’effectuer, des idées sont mises en partage, ouvrant sur des discussions (tellement) essentielles pour tous. Avec vous ! En étroite relation avec la programmation, Le Parvis impulse une politique d’action culturelle qui vise à mettre en œuvre la médiation entre les œuvres ou le processus de création et le public. L’action culturelle, c’est tout d’abord l’éducation artistique en direction de l’enfance et de la jeunesse dont le partenaire privilégié est l’Éducation nationale dans le cadre de la convention de développement de l’éducation artistique et culturelle, mais c’est également des dispositifs de médiation pour tous les publics dont les partenaires sont aussi variés que la typologie de projets : collectivités, associations culturelles, entreprises, ateliers de pratiques en amateur… Le Parvis travaille sur un principe de coélaboration avec ses partenaires, cherchant à croiser leur champ d’activité, mettant l’accent sur la pertinence des contenus, le partage de pratiques, de savoirs et de ressources, et sur l’encouragement à la mobilité des publics sur les lieux de pratique culturelle. De la sensibilisation à la formation, de la rencontre avec des artistes à la mise en place d’ateliers de pratique artistique encadrés par des artistes (dans les murs du Parvis et dans des établissements scolaires ou de santé), de projets ambitieux comme Les Arts au lycée ou du temps fort estival Visa pour la nuit qui peuvent aller de la coproduction de formes artistiques à de la diffusion, le champ de l’action culturelle au Parvis est vaste et en perpétuelle réflexion. Le Parvis élabore tout au long de l’année des actions de médiation avec les publics sur les œuvres présentées dans la programmation : des conférences sur l’art contemporain, des visites d’expositions accompagnées d’ateliers, des rencontres avec des artistes et des réalisateurs, des clés d’écoute, des bords de scènes après les spectacles… qui permettent de s’initier à la lecture des œuvres présentées et d’en approfondir la connaissance. Au spectacle comme au cinéma et au centre d’art, le public a pris l’habitude de participer à ces moments privilégiés de rencontre directe avec des plasticiens, réalisateurs, metteurs en scène, musiciens et interprètes. Un échange essentiel lorsqu’il s’agit de création contemporaine. 153 D’autres modalités de rencontres avec la création ont lieu grâce à des résidences d’artistes comme celle d’Ana Borralho & João Galante qui pour la création d’Atlas Tarbes, intègre 100 personnes d’ici, de situations sociales très différentes, dans un processus de création sur une semaine ; ou encore comme celle de Joris Lacoste, qui puise dans le fonds de l’Encyclopédie de la parole (espèce de collection des multiples façons de « dire »), qu’il transmettra à des amateurs réunis au sein d’une chorale pour Suite n°1 « ABC » (programmée en mai 2015). Afin de favoriser l’accès à l’art et à la culture, Le Parvis a tissé depuis de nombreuses années des relations avec des structures de formation artistique : écoles de musique et Conservatoire du Grand Tarbes, École supérieure d’art des Pyrénées — Pau Tarbes, département histoire de l’art de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, écoles de danse et de théâtre, écoles de cirque de Pau et de Tarbes. Ces relations sont basées pour l’essentiel sur l’organisation de master classes ou de stages avec des artistes et sur la médiation des œuvres présentées au Parvis. De même, il travaille avec des structures sociales et de médiation culturelle comme Médianes pour développer les dispositifs Ticket culture et les Passeports culture, conçus pour faciliter l’accès des publics les plus éloignés de la culture aux spectacles, avec un tarif préférentiel, grâce aux relais d’associations comme le Secours populaire, les centres sociaux, la CAF, les instituts d’accueil spécialisés (IME, CAT, ITEP, hôpitaux de jours)... Un partenariat ambitieux enclenché en novembre 2012 avec l’IEM Pédebidou de Tournay a permis de mettre en œuvre un projet au long cours sélectionné dans le cadre du dispositif Culture/ Santé, financé par l’ARS et la DRAC Midi-Pyrénées. Ce programme associe, pour des jeunes en situation de handicap, un atelier de pratique artistique hebdomadaire basé sur l’improvisation (encadré par une artiste et un psychomotricien), une résidence d’artiste sur une semaine, une formation pour les encadrants et la mise en œuvre d’une pratique culturelle au Parvis. Avec vous, nous créons aussi avec beaucoup d’engagement des projets sur mesure qui répondent à la fois à vos spécificités, à nos missions et aux éléments de notre programmation. Une programmation enfance et jeunesse Toucher les enfants et les adolescents sans aucune distinction, tel est notre credo. Le Parvis met tout en œuvre chaque jour pour informer, proposer, mener des actions avec les établissements scolaires du département, les crèches, les centres de loisirs, et les associations en relation avec les jeunes. Grâce à un réel travail de proximité, toujours au plus près des jeunes publics, il propose une programmation riche et éclectique, des grands classiques revisités aux créations de jeunes artistes. Pour cette quarantième saison, nous avons mis les petits plats dans les grands, en conviant dans le domaine du spectacle vivant certaines des plus belles signatures de la création pour l’enfance d’aujourd’hui : Joël Jouanneau, Cyril Teste, Philippe Dorin, la Cie Tro-héol, Damien Bouvet, Pascal Ayerbe, Phia Ménard… Au menu, nous proposons en premier lieu une programmation de spectacles et de films qui sont adaptés à chaque tranche d’âge. Pour enrichir cette programmation et permettre aux jeunes d’acquérir de vraies références artistiques et culturelles, nous accompagnons les rencontres directes des plus jeunes avec les œuvres et, dès que possible, avec les artistes. Nous leur donnons des repères dans l’apprentissage des codes esthétiques et dans la mise en relation des œuvres et des styles qui font l’histoire des arts. Nous leur faisons partager des processus de la création et nous favorisons l’éveil de la pensée critique par une pratique active de regardeurs ou de spectateurs. Nous proposons également une pratique artistique dans le cadre d’ateliers. L’équipe du service éducatif du Parvis est formée aux particularités des publics enfants et adolescents, afin de leur permettre de découvrir par eux-mêmes la pluralité des regards singuliers des artistes sur le monde, l’enjeu que constitue la confrontation des imaginaires des uns et des autres et leur questionnement critique. En lien avec la programmation, elle propose des parcours culturels transdisciplinaires mais conçoit également sur mesure des parcours en lien avec des projets portés par des enseignants ou les animateurs. Ainsi, l’éducation artistique et culturelle au Parvis s’organise autour de la fréquentation des œuvres, de l’approche culturelle et de 154 la pratique artistique, chacune se nourrissant les unes aux autres. C’est là que sa mission est complémentaire à celle de l’école. Le savoir-faire du Parvis dans ce domaine a incité la Direction Académique des Hautes-Pyrénées à conventionner avec Le Parvis en mai 2011 sa politique de développement de l’éducation artistique et culturelle avec pour objectif de tendre vers une « généralisation à l’accès à l’art à l’échelle du département des HautesPyrénées, de la maternelle au lycée, tout en suscitant des initiatives », avec le concours de la Délégation Académique à l’Action Culturelle du Rectorat et de la DRAC Midi-Pyrénées. Depuis, initiatives et innovations se sont couplées et ont été reconnues nationalement, notamment en 2013 par la sélection de la manifestation Les Arts au lycée en finale du Prix de l’Audace artistique et culturelle remis par le Président de la République. Pour toutes ces raisons, nous nous félicitons de l’initiative prise par Aurélie Fillipetti, Ministre de la Culture et de la Communication, qui lance La Belle saison dont l’objectif est de consolider durablement les nouvelles dynamiques portées par des artistes et des professionnels en direction de l’enfance et de la jeunesse. Le Parvis participe au programme de La Belle saison avec notamment la mise en œuvre d’un colloque intitulé Des œuvres et des enfants, qui se tiendra les 8 & 9 avril 2015, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication, Direction Régionale des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées, autour des questions suivantes ; comment se construit la sensibilité esthétique des enfants ? Qu’est-ce qu’une démarche artistique ? Comment définir un héritage culturel et comment le transmettre aux plus jeunes ? Deux jours de colloque pour réfléchir, proposer, écouter en compagnie d’artistes, d’enseignants, de chercheurs… confronter points de vue et expériences sur le sujet. Enfin, pour rendre plus lisibles nos projets et continuer à en susciter de nouveaux, nous allons dans les mois qui viennent inaugurer au Parvis “Les ateliers”, un nouvel espace intégralement dédié à la jeunesse. 155 LA BELLE SAISON Comment l’art vient-il aux enfants et en quoi les aide-til à mieux grandir ? Chaque jour des milliers d’artistes, professionnels, médiateurs et éducateurs se mobilisent pour proposer aux enfants et aux adolescents l’émotion et l’intelligence de la rencontre avec les œuvres et l’art du vivant. C’est pour mettre en lumière cette vitalité et cet engagement, la force et la qualité de cette création artistique, c’est aussi pour agir sur l’avenir que le ministère de la Culture et de la Communication, avec les artistes les plus investis et les plus volontaires, ont décidé de placer 2014 et 2015 sous le signe d’une Belle saison avec l’enfance et la jeunesse. Depuis quelques années en effet, le spectacle vivant pour l’enfance et la jeunesse connaît un élan créatif qui touche tant les écritures que les langages scéniques, souvent à la croisée des disciplines. Il témoigne aujourd’hui d’une inventivité remarquable. Parallèlement, la profession s’est organisée, sous l’impulsion notamment de l’association Scènes d’enfance et d’ailleurs, et a mené une vaste réflexion sur les enjeux d’avenir du secteur jeune public. EN FAMILLE OU AVEC LES COPAINS Une programmation de spectacle vivant balisée famille, pour les plus grands en soirée, et pour les plus petits le mercredi, croise théâtre, marionnettes, arts plastiques... Toujours pour les plus petits, aventures, frissons, émotions et douceur sont au programme des Ciné jeunes tous les dimanches à 11h et pendant les vacances scolaires parfois couplés avec des ateliers de création. Le centre d’art est aussi un lieu de rendezvous incontournable pour les familles, les centres de loisirs, les associations et tous les groupes constitués qui souhaitent vivre des mercredis et samedis aprèsmidi vraiment étonnants autour des expositions ! Des rencontres, des visites et des ateliers y sont proposés sur réservation. UNE PROGRAMMATION ET DES ACTIONS DÉDIÉES AUX SCOLAIRES Direction générale de la création artistique, ministère de la Culture et de la Communication Des parcours Pour s’initier aux différents langages de l’art, Le Parvis vous propose des parcours transdisciplinaires (en séance scolaire ou en soirée). Chacun d’entre eux est une invitation à découvrir un spectacle en lien avec un film, eux-mêmes en corrélation avec une exposition et ses ateliers. Autour d’un thème qui les rassemble ou d’un processus de création, une même classe - ou groupe d’élèves – a la possibilité d’ouvrir son regard sur la diversité de la création contemporaine. Au-delà des parcours transdisciplinaires définis, de nombreuses thématiques traversent également la programmation, permettant aux enseignants de construire d’autres parcours artistiques autour d’un même fil rouge. Il est évidemment possible de choisir également une visite d’exposition au Centre d’art, un film ou un spectacle indépendamment... Et même d’élaborer son propre parcours en toute liberté ! Quel que soit le choix, l’équipe du service éducatif est à votre écoute pour un conseil ou pour un accompagnement plus spécifique, car la plupart des objets artistiques peuvent être enrichis d’actions culturelles, de rencontres ou encore de documents pédagogiques. Scolaires au théâtre Une vingtaine de spectacles, plus de cent représentations scolaires. De quoi pour les plus petits en prendre plein les yeux et les oreilles, palpiter de plaisir… et pour les plus grands (en soirée ou sur le temps scolaire) vibrer d’émotion tout en portant un autre regard sur le monde et en s’interrogeant ! Du côté du théâtre, de la danse, de la musique, du cirque et des arts visuels, ou encore du côté de genres hybrides issus des divers métissages, les propositions sont riches. Pour mieux accompagner les élèves, des présentations des œuvres aux enseignants, des rencontres avec les artistes en bord de scène, des dossiers pédagogiques, des interventions en classes, des visites des coulisses du théâtre sont proposés, qui s’adaptent aux niveaux des classes et aux demandes de projets formulées par les enseignants. 156 LES SPECTACLES UNIQUEMENT PROPOSÉS SUR LE TEMPS SCOLAIRE Né dans un piano PATRICK CHAMBLAS Musique, 6 ans et + Les chansons naissent à la croisée des chemins entre la musique classique, l’influence du jazz et la poésie. Ce spectacle crée par Patrick Chamblas est à la fois tendre, poétique et drôle. Les notes de Satie, Michel Legrand, Bach, Beethoven, Mozart et Debussy s’offrent ainsi à la découverte des plus jeunes Scolaires au cinéma Ce dispositif a pour objectifs de sensibiliser les plus jeunes à l’art cinématographique, de participer à la construction de leur culture de l’image, de développer leur regard critique. Ce dispositif existe depuis 20 ans et s’adresse à tous les enfants et adolescents scolarisés dans le département des Hautes-Pyrénées. Il met en place les moyens nécessaires pour faciliter l’accès aux œuvres : une programmation de films d’auteurs d’hier et d’aujourd’hui, une politique tarifaire incitative (2€). Ce dispositif se déploie à l’échelle des 12 salles du réseau Ciné Parvis 65. Les actions de médiations qui peuvent s’ouvrir à des projets personnalisés vont de la mise à disposition de documents pédagogiques à des rencontres avec des professionnels du cinéma, de la formation d’enseignants à des interventions d’analyses filmiques. Morceaux en sucre PASCAL AYERBE/JOHANNE MATHALY Musiques de jouets et violoncelle, 4 ans et + Accompagné de Johanne Mathaly, violoncelliste de haute voltige et complice de fantaisie sonore, Pascal Ayerbe nous ouvre avec simplicité la porte d’un univers musical tendrement bricolé, ponctué de mélodies joyeuses et poétiques. Ils donnent ici vie à des instruments accrochés à leurs pieds ou à des objets insolites : cochon en plastique, yoyo musical, appeaux, flûtes à poire, panneaux de bois, mais aussi ukulélé ! Scolaires au centre d’art La médiation est pensée comme un prolongement naturel de la programmation artistique. S’adaptant aux différents niveaux des élèves, des visites guidées d’exposition permettant une découverte des formes, expressions et processus utilisés par l’artiste et donnant des repères dans l’histoire de l’art, des ateliers encadrés par des artistes, des résidences artistiques à l’école sont proposés chaque année. À chaque exposition, un atelier de création permet aux élèves d’aborder de manière interactive les différents champs de la création contemporaine. Imaginés en concertation avec des artistes intervenants, ils favorisent la prise de parole des élèves et les partages créatifs. Des modules de formation, des projets spécifiques sont également élaborés avec les enseignants. Ils s’ajustent aux enseignements dispensés en classe et font intervenir régulièrement la figure d’un créateur. La vie de Smisse DAMIEN BOUVET, CIE VOIX OFF Clown/théâtre/théâtre d’objets, 3 ans et + Smisse a trois ans. Il est un aventurier du quotidien. Il teste, accompagné de Ouf le singe et de Tata la Tortue, la résistance des choses et des êtres, invente des mondes et les explore. Côtoyer Smisse pour ses proches est souvent une expérience de l’extrême. Sinon la vie de Smisse est simple et universelle. Il est un « poète en action ». Pour lui donner vie, on retrouve un immense clown, Damien Bouvet. 157 Un œil jeté par la fenêtre La Musique sans Marteau COMPAGNIE LAROUSSE QUATUOR BÉLA Théâtre, 8 ans et + Musique, 9 ans et + Il y a longtemps, un garçon a vu une fille par la fenêtre et, depuis ce jour, il a figé son souvenir dans sa mémoire. Mais les souvenirs sont tenaces ; tôt ou tard, ils sont convoqués et réclament leur dû. C’est l’histoire d’un garçon qui comme la belle au bois dormant passe de l’enfance à l’âge adulte d’un coup, après un long sommeil. Sans transition. Un spectacle de coups de foudre, d’amour, de mémoire et de poésie. Le fameux Quatuor Béla, porté par sa joie de transmettre, se propose d’entraîner les oreilles de nos plus jeunes dans les péripéties musicales des grands compositeurs contemporains : Cage, Ligeti, Glass, Xenakis… Des compositeurs qui ont tracé des sentiers inouïs et inventé de nouveaux langages par l’amplification, la déconstruction de la tonalité et de la mélodie, l’informatique, le mélange des genres, l’improvisation… Une odyssée musicale passionnante ! Le meunier hurlant L’Homme qui plantait des arbres COMPAGNIE TRO-HÉOL COMPAGNIE ARKETAL Théâtre/marionnettes/vidéo, 10 ans et + Théâtre /marionnettes, 8 ans et + Adaptée du roman d’Arto Paasilinna, l’histoire se passe dans un petit village de Finlande. Un nouveau meunier vient d’arriver et très vite, tout le monde le trouve un peu singulier, il hurle à la lune ! Il se mettra à dos presque tous les habitants du village… En jouant sur les points de vue, les perspectives entre le grand et le petit, notre « Meunier Hurlant » raconte avec un humour rageur, grinçant et un brin désespéré, comment une communauté parvient, par peur ou bêtise, à générer ses propres monstres ! À la question : «Quel est le personnage le plus extraordinaire que vous ayez rencontré ?» L’écrivain Jean Giono répondit : Elzéard Bouffier. Il fit le récit admirable de son histoire. Ce dernier a accompli seul, une œuvre exemplaire pour l’humanité, et de manière totalement désintéressée. Il a trié des milliers de glands, chaque jour, par paquets de cent. Ces glands, il les a plantés quotidiennement, en un rituel immuable. Peu à peu, des milliers d’arbres se sont mis à germer et à grandir, entraînant des réactions écologiques en chaîne. Il a trouvé dans cette vie de don « un formidable moyen d’être heureux». L’équipe du service éducatif Béatrice Daupagne, secrétaire générale / Emmanuel Gérard, assistant au secrétariat général, chargé de l’action culturelle - 05 62 90 60 38 [email protected] / Anne Van der Meulen, coordinatrice enfance - jeunesse, chargée de Scolaires au théâtre 05 62 90 60 29 [email protected] / Pierre Magne, assistant cinéma, chargé de Scolaires au cinéma - 05 62 90 60 31 - [email protected] Catherine Fontaine, chargée de médiation pour les publics au centre d’art contemporain - 05 62 90 60 82 - [email protected] . Elle est accompagnée de professionnels de l’Éducation Nationale Pascale Delaire, professeur des écoles / Philippe Caudron, chargé de mission action culturelle au centre d’art / Yves Brusaud, professeur de lettres, chargé de mission théâtre / Christian Sabathié, conseiller pédagogique départemental arts visuels / Sylvain Rondi, animateur sciences 65. 158 Nos partenaires Le Parvis, dans une démarche de mutualisation et de partage, Les partenaires des actions culturelles hors les murs développe une dynamique de mise en réseau, de partenariats Le projet culturel de territoire du Parvis existe grâce à l’implication multiples et croisés tant sur le plan local, régional et interrégional et au travail de nombreux acteurs culturels, économiques, avec la région Aquitaine qu’au niveau national et international. relais associatifs et représentants de collectivités territoriales. En La programmation prend appui quand c’est possible sur des voici un inventaire qui ne vaut qu’au jour de sa rédaction. La tournées en région, des coproductions entre structures de Communauté de Communes de la Haute-Bigorre et du Magnoac, production et de diffusion de Midi-Pyrénées et d’Aquitaine, les Villes d’Arreau, Arrens-Marsous, Bagnères-de-Bigorre, Barèges, et avec des structures nationales comme l’Odéon Théâtre Capvern-les-Bains, Cauterets, Ibos, Laloubère, Laruns, Les Eaux d’Europe. La mise en œuvre d’actions de proximité permet, Bonnes, Loudenvielle, Lourdes, Séméac, La Maison du Savoir à quant à elle, de prendre part au développement culturel de la Saint Laurent de Neste, le Casino d’Argelès–Gazost, l’ASEI IEM région et d’enraciner localement le projet d’action culturelle du Pédebidou de Tournay, le Conservatoire Henri Duparc, les écoles Parvis. Autour de la programmation pluridisciplinaire, des actions de musique et les bibliothèques du Grand Tarbes, Médianes, de médiation sont proposées en direction des publics les plus l’Université du Temps Libre de Tarbes et de Bigorre, le Pic du Midi variés et des prolongements pédagogiques sont coélaborés avec et l’Observatoire du Pic du Midi, le Parc National des Pyrénées, l’Éducation Nationale en direction des scolaires. la Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier de Le Parvis est également adhérent de Réseau Sud, de l’Association Tarbes-Bastillac, le Secours Populaire, l’association des Amis des Scènes Nationales et membre du Réseau Pyrénéen 43.3, de l’Orgue, des Arts et des Lettres de Cauterets, les Offices du fédération d’acteurs culturels français et espagnols. Réseau Sud tourisme de Cauterets et du Val d’Azun, le Syndicat thermal et réunit quatre structures de diffusion du sud de la région Midi- touristique de la Haute-Vallée du Louron, la Cave de Crouseilles, Pyrénées : CIRCa Auch pôle national des arts du cirque, L’Estive le 1er Régiment de Hussards Parachutistes, La Petite Boîte, scène nationale de Foix et de l’Ariège, Pronomade(s) en Haute- Reliance en Bigorre, Tarbes Nord Animation, le Foyer des Jeunes Garonne centre national des arts de la rue et Le Parvis. Pour Travailleurs, Human ISS, ATD Quart Monde, Couleur Piment son action, Réseau Sud reçoit le soutien du Conseil Régional Créole, Femmes Initiatives Laubadère, la MJC d’Aureilhan, le Midi-Pyrénées. Point Jeunes Laub’Ados de Tarbes, l’association Bis (Bordères-surl’Echez), l’association Noésis, l’AFEV (Association de la Fondation Les partenaires de programmation Étudiante pour la ville), le CIDDF (Centre d’Information des droits CIRCa Auch, pôle national des arts du cirque / Pronomade(s) de la Femme et de la Famille), le Débarras des Fées. en Haute-Garonne, centre national des arts de la rue / L’Estive, scène nationale de Foix et de l’Ariège / Espaces pluriels, scène Les partenaires de l’éducation artistique et culturelle conventionnée danse-théâtre Pau Béarn / Théâtre Garonne La DRAC Midi-Pyrénées et le Rectorat de l’Académie de de Toulouse / TNT Théâtre National Toulouse Midi-Pyrénées Toulouse, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le Conseil / TNBA Théâtre National Bordeaux Aquitaine / CDC Centre Général Hautes-Pyrénées, la Direction Académique des de Développement Chorégraphique Toulouse Midi-Pyrénées Hautes-Pyrénées, le Centre Départemental de Documentation / ONDA Office National de Diffusion Artistique / OARA Office Pédagogique (CDDP) Hautes-Pyrénées, l’ACREAMP, l’Université Artistique Régional d’Aquitaine / Les Abattoirs / FRAC Midi- de Pau et des Pays de l’Adour / départements histoire de l’art & Pyrénées Fonds Régional d’Art Contemporain Midi-Pyrénées / archéologie et STAPS, l’IUT de Tarbes / département Services CNC Centre National du Cinéma et de l’Image Animée / et Réseaux de Communication, l’École Supérieure d’Art des ACREAMP Association des Cinémas d’Art et d’Essai d’Aquitaine, Pyrénées (ESAP), L’Office des Anciens Combattants et Victimes du Limousin et de Midi-Pyrénées / AFCAE Association de Guerre, Le Goethe Institut et les Établissements Publics Française des Cinémas d’Art et Essai / ADRC Agence pour Locaux d’Enseignement des Hautes-Pyrénées, le Développement Régional du Cinéma / AFCA Association Française du Cinéma d’Animation / ACID Association du Les partenaires Médias Cinéma Indépendant pour sa Diffusion / RADI Réseau Alternatif France Culture, La Scène, Télérama, Mouvement, Elle, Art Press, le de Diffusion / Les Abattoirs - FRAC -Midi-Pyrénées/ Air de Midi, groupe Dépêche du Midi, La République des Pyrénées, La Semaine réseau d’art contemporain en Midi-Pyrénées. des Pyrénées, Sud Ouest, Cultzine, Multiprise, Spirit, Ramdam, Parcours des arts, Fréquence Luz, Pic FM, Radio Atomic, Radio Coteaux, Radio Présence, Essor Bigourdan, Radio Nostalgie, Pyrénées info, Bigorre.org, Bigorre Mag 65, Hebdo +, le Petit Journal, Freemag. Le Parvis et l’entreprise 159 UNE PHILOSOPHIE LE CLUB D’ENTREPRISES BRAVO ! Consciente de toutes les mutations économiques et sociales qui transforment notre territoire, la scène nationale se mobilise pour mettre à disposition des acteurs économiques ses ressources, considérant que l’art et la culture sont partie prenante d’un territoire en mouvement. Sa philosophie est fondée sur quelques principes : penser le territoire comme un espace de partage, l’art et la culture comme acteurs du développement territorial, la création et la créativité comme moteurs des hommes qui font l’entreprise. BRAVO ! rassemble dans une communauté joyeuse et dynamique, des chefs d’entreprise qui partagent le goût de la découverte et souhaitent s’impliquer sur leur territoire. UN DIALOGUE RICHE ET OUVERT FONDÉ SUR UN PARTAGE DE COMPÉTENCES ET L’INNOVATION Né d’un partenariat public-privé exemplaire ( CDA, GIE du Centre E. Leclerc Méridien d’Ibos, Centre E. Leclerc Univerdis de Pau), Le Parvis est une entreprise culturelle qui dialogue avec le monde économique sur des savoirs communs ou annexes à l’art et à l’entreprise. Présenter, analyser la démarche d’un artiste, d’un travail artistique ou d’une structure culturelle peut nourrir des problématiques d’entreprises et inversement ! Par exemple, en septembre 2014, la Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier de La Poste à Tarbes, accueillera pendant 15 jours le collectif d’artistes Ici-Même (Gr.) en résidence de création. LES RENCONTRES ÉCONOMIE-CULTURE, UNE DÉMARCHE INNOVANTE DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES En partenariat avec le Comité Départemental de Développement Économique (CDDE) Le développement économique et le rayonnement culturel marchent ensemble ! Le C.D.D.E. et Le Parvis se sont associés pour fonder les premières Rencontres Économie-Culture qui visent à créer un dialogue avec des chefs d’entreprises autour de sujets connexes à l’art et à l’économie. Le principe est simple : associer un sujet de réflexion exposé et débattu lors d’un petitdéjeuner convivial à une proposition artistique de la scène nationale (spectacle, exposition, film). La première rencontre, consacrée à Karl Marx en avril 2014, a été proposée en lien avec le spectacle Le Capital mis en scène par Sylvain Creuzevault. Les prochaines rencontres seront consacrées à Un territoire, une ville en débat autour de Paris nous appartient les 7 et 8 octobre 2014, L’exercice du pouvoir autour du Prince de Machiavel les 5 et 6 mars 2015. Pour Le Parvis, avoir le soutien de BRAVO !, c’est s’appuyer sur des chefs d’entreprise pour accompagner et valoriser son action, s’associer aux projets de développement territorial menés par les acteurs économiques, obtenir des financements complémentaires aux financements publics, notamment pour mener des actions nouvelles et innovantes. Les dons sont éligibles à la loi du 1er août 2003 sur le mécénat (60% de réduction d’impôt dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires). Nous proposons aux chefs d’entreprise partenaires du Parvis de découvrir nos activités sur un mode que nous décidons ensemble : rencontres avec les artistes, visites d’expositions sur mesure, découverte du monde du spectacle côté coulisses, avant première d’un film, conférences… « Nous sommes une banque coopérative, et nous n’oublions pas notre vocation : apporter tous les services, à tous, sur le territoire. Cet attachement au territoire est notre raison d’être, et ce qui contribue à son développement est important pour nous. La culture en fait partie, et c’est la raison pour laquelle le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne est partenaire du Parvis qui inlassablement apporte cette culture à Tarbes et dans les Pays de l’Adour, et contribue à l’attractivité de la région. La culture change les idées en ce sens qu’elle nourrit d’expériences et pensées nouvelles et suscite ainsi l’innovation. C’est pourquoi l’entreprise, comme tout le monde, a besoin d’accès à la culture, et par conséquent du Parvis, scène nationale » Jean Philippe, Directeur Général du Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne LES ENTREPRISES MÉCÈNES DU CLUB BRAVO ! Crédit Agricole Mutuel Pyrénées-Gascogne, Gallego, Guichot, Citroën TDA, Mécamont Hydro, La Balaguère, Eiffage Construction, Vegeplast, Fiva Création, Stéphane Sarré Conseils, Sud-Ouest Mutualité, Elastomères de Bigorre, ERDF, MACIF. 160 spectacles, cinéma, Hautes-Pyrénées Juillet 2014 Cette édition de Visa pour la nuit, toujours guidée par l’exploration artistique des lignes d’horizons offertes par les éléments remarquables de son territoire, les Hautes-Pyrénées, risque bien de vous conduire vers quelques sommets. Les formes artistiques continuent à interagir avec les paysages, le patrimoine, des acteurs du territoire pour inventer de nouveaux récits (qui rejoignent les précédents bien ancrés dans les mémoires) et trois escales sont d’ores et déjà hautement recommandées. Dans le cadre magnifique de l’abbaye de l’Escaladieu, fondée par l’ordre cistercien, retrouvez le chemin de la spiritualité, de l’ombre à la lumière, avec l’office des ténèbres de l’ensemble Scandicus et la parole évangélique magnifiquement incarnée par Pier Paolo Pasolini dans L’évangile selon Saint-Matthieu. Au plus près des étoiles, sur la terrasse du Pic du Midi, vous côtoierez une star, Gilles Apap, ce virtuose que Sir Yehudi Menuhin considérait comme le premier violoniste du XXIème siècle, lui qui est l’emblème d’une musique syncrétique. Amoureux de cadres montagneux somptueux, les spectaculaires Fugue trampoline et Balance de Lévité de la Cie Yoann Bourgeois vous feront atteindre ce point de suspension où tout bascule entre ciel et terre jusqu’au vertige. Cet été passion et ravissement sont les maîtres mots de votre carnet de route. 161 De l’ombre à la lumière Jeudi 10 juillet Abbaye de l’Escaladieu Dans le cadre magnifique de l’abbaye, après vous avoir conduits sur des chemins de spiritualité aussi divers que ceux du grand silence des chartreux, de la splendeur et du dépouillement extrême-orientaux, du dialogue islamo-chrétien avec Des hommes et des dieux et du miracle de la grâce avec Thérèse, Visa pour la nuit vous propose de passer de l’obscurité progressive des spectaculaires Lamentations de la musique baroque à la lumière irradiante du chefd’œuvre de Pasolini, L’évangile selon Saint Matthieu. 20h Offrande gustative Reliant art et cuisine, plaisir des sens et plaisir de l’esprit, le collectif artistique Noêsis vous accueille avec une offrande gustative célébrant l’essence des contraires et l’opposition symbolique des saveurs, entre l’amer et le sucré. 21h Ensemble Scandicus Concert L’office des ténèbres est un rituel de la période de Pâques, durant lequel chaque chant est suivi de l’extinction d’une bougie, plongeant les fidèles peu à peu dans l’obscurité pour figurer les ténèbres qui, selon les évangélistes, couvrirent la terre à la mort du Christ. Composé de dix voix d’hommes, l’ensemble Scandicus vous invite à découvrir les magnifiques Lamentations du compositeur italien Giacobetti, un véritable tour de force polyphonique datant de la fin du 16ème siècle. 22h L’évangile selon Saint Matthieu Un film de Pier Paolo Pasolini Italie - 1964 - 2h17 Cinéma sur grand écran et en plein air Avec L’évangile selon Saint Matthieu, Pier Paolo Pasolini a signé un chef-d’œuvre, incarné et poétique, politique sans être sacrilège. Cette adaptation de l’un des textes fondateurs du christianisme ose aborder de front la question du sacré qui hante le cinéaste. Pasolini respecte scrupuleusement les Écritures, mais refuse d’en donner l’aspect d’une enluminure pieuse. Il recherche avant tout une certaine vérité et à inscrire la vie dans l’art. Son film s’apparente à un manifeste esthétique qui s’insère dans une continuité davantage picturale que cinématographique, faisant référence à certains primitifs italiens comme Masaccio ou Giotto. C’est un film de visages mis à nu, hiératiques et vivants, où la tentation picturale est brisée par le noir et blanc et une image très mobile. Pasolini y concilie le chaos et l’harmonie, la pureté et l’impureté, le sacré et le profane, et toutes les musiques du monde : Prokofiev, Mozart, du negro spiritual, des chants congolais, ainsi que la bouleversante Passion selon Saint Matthieu de Bach. Ce film sublime est la signature d’un artiste visionnaire. Tarif dégustation, concert et film 13 €. Réservation indispensable au 05 62 90 08 55 162 Cœurs et crus Vendredi 18 juillet Château de Crouseilles Le vin et l’amour se sont toujours côtoyés et tous deux procurent une certaine ivresse. Facteur de convivialité, le vin a des vertus désinhibitrices et aphrodisiaques. Mais il y a également, dans le processus de fabrication du vin, l’histoire d’une rencontre, celle de vins issus de cépages différents. C’est le cas du Madiran qui est le fruit d’un assemblage où « la totalité est supérieure à la somme des parties »… Si Aristote ne pensait pas au vin en écrivant cet adage, l’assemblage d’un vin l’illustre parfaitement. Avec la Cave de Crouseilles, nous vous invitons à découvrir l’art subtil de l’assemblage dans la vinification lors d’une déambulation œnologique à travers les vignes, avant de découvrir le quatuor amoureux de Sideways d’Alexander Payne. Sur le mode de la comédie, les personnages y expérimentent les correspondances entre union des cœurs et union des crus… 18h Déambulation œnologique : l’art de l’assemblage La fabrication du vin, lorsque celui-ci est composé de plusieurs cépages, passe par leur assemblage, dans des proportions savamment dosées pour trouver la meilleure complémentarité. Pour les spécialistes de l’œnologie qui le réalisent, l’assemblage s’apparente à l’art de transporter l’authenticité d’un terroir et des arômes qui lui sont associés, une quête d’harmonie que l’on peut aussi raconter comme une histoire d’amour ! Cette dégustation itinérante propose d’en découvrir les secrets. 22h Sideways Un film d’Alexander Payne USA - 2005 - 2h Cinéma sur grand écran et en plein air Miles, un écrivain raté récemment divorcé, et son ami Jack, un acteur sur le point de se marier, décident de faire la route des vins dans la vallée de Santa Ynez, en Californie. Dans une sorte de road-movie se déroulant de chai en chai, les deux hommes se noient dans l’amour du divin nectar et des femmes. Car le vin aidant, à la fois comme sujet de conversation et comme euphorisant, un quatuor se forme avec Stéphanie, une séduisante serveuse, et Maya, une sommelière. Alors que la fin du voyage et le mariage approchent, Miles et Jack se posent alors la seule vraie question qui vaille : quelle vie choisir ? La comédie douce-amère d’Alexander Payne, qui a reçu l’Oscar du meilleur scénario adapté en 2005, dose admirablement satire et romance et développe un propos humaniste et épicurien tout en évitant l’écueil du vin triste ! 20h Repas proposé par le groupement de producteurs Los d’Aci. Tarif 10 € vin compris, réservation avant le 15 juillet au 05 59 68 57 14 Tarif 5 € 163 Au nom du père Parvis de la Collégiale, Ibos Jeudi 24 juillet - 22h Habemus Papam Un film de Nanni Moretti Italie - 2011 – 1h44 Vendredi 25 juillet - 22h Vincere Un film de Marco Bellochio Italie - 2009 - 1h58 Marco Bellochio et Nanni Moretti, les derniers enfants révoltés du cinéma italien, investissent le parvis de la Collégiale d’Ibos, avec deux films magistraux que tout oppose mais qui traitent tous les deux de différentes figures du père. Le sujet de Vincere (2009) est tiré d’une histoire vraie, longtemps demeurée cachée : celle d’Ilsa Dalser, une jeune femme bourgeoise et fortunée qui, au début du vingtième siècle, à Trente, tombe follement amoureuse d’un jeune et fougueux instituteur socialiste qui répond au nom de Benito Mussolini. Elle adopte ses idées, finance ses activités politiques et ses journaux activistes, vend bientôt tous ses biens pour aider à la naissance d’un parti, Popolo d’Italia, qui préfigure le futur parti fasciste. À la veille de la première guerre mondiale, Ida donne aussi naissance à un fils, qu’elle baptise du doux nom de Benito. Seulement voilà : Benito le père part à la guerre et disparaît totalement de sa vie. Dans cette absence, elle finit par transformer le père en dieu jusqu’au jour où elle apprend qu’il est marié et qu’il a d’autres enfants. Trahie, reniée par un homme qui ne voulait que le pouvoir… elle va durant le restant de sa vie, lutter en vain pour faire reconnaître son fils par un père de plus en plus résistant et fort, effrayant, puisqu’il va bientôt disposer de tous les pouvoirs dans son pays et incarner à lui seul la figure paternelle absolue et indépassable de tout un peuple. Porté par un souffle épique et une musique wagnérienne, Marco Bellocchio fait de cette obstination d’Ilsa Dalser à faire triompher la raison, une allégorie de la justice bafouée, de l’individu écrasé par le totalitarisme et c’est bouleversant. En pendant, Habemus Papam déroule l’histoire du cardinal Melville qui à la suite de la mort du pape est nommé Saint Père par le conclave, mais qui au moment de s’adresser à la foule place Saint-Pierre se fige, incapable d’aller plus loin. Après avoir voulu faire la volonté de Dieu, après avoir dit oui aux cardinaux le désignant pape, ce père de l’église rencontre une autre volonté : la sienne. Le mal n’étant pas physique, on appelle un psychanalyste. Ce qui ne suffit pas à contrer la fugue du cardinal Melville qui, en quête de vérité, veut se frotter à la vraie vie et à sa condition d’homme. En l’absence du pape, du Papa comme disent les Italiens, l’institution Vatican vacille… et voit ses cardinaux redevenir de grands enfants lors d’un tournoi de volley mémorable. Naviguant entre comédie et drame, Nanni Moretti filme les arcanes du Vatican et dresse le portrait burlesque et mélancolique d’un homme en proie aux doutes qui semble préférer les joies simples de la vie à l’exercice terrorisant du pouvoir. Michel Piccoli incarne ce père bien en peine de sainteté et gagne ses palmes de monstre sacré. Ces deux films riches d’inventivité, de personnages hors-normes et de multiples lectures font déjà dates dans l’histoire du cinéma. Entrée libre 164 Une étoile au sommet des Pyrénées Gilles Apap Dimanche 27 juillet - 19h Pic du Midi Classé « Grand Site » de Midi-Pyrénées, le Pic du Midi qui culmine à 2877 mètres d’altitude est devenu depuis quatre ans avec Visa pour la nuit un merveilleux promontoire pour se laisser transporter par la musique des grands solistes. Des étoiles de la musique qui sont à la dimension de l’écrin exceptionnel qu’est le Pic du Midi et des paysages qui l’entourent. Et tout cela à 15 minutes à peine en téléphérique depuis La Mongie… Pour cette édition, vous avez rendez-vous avec Gilles Apap, une véritable star du violon et un musicien hors norme. Le grand Yehudi Menuhin l’avait décelé très tôt : « Pour moi, vous êtes l’exemple du musicien du 21e siècle. Vous représentez la direction dans laquelle devrait évoluer notre musique. D’une part, le respect du patrimoine et des œuvres classiques… de l’autre, la découverte de la musique contemporaine (populaire) et de l’élément créateur, non seulement dans l’improvisation, mais aussi dans l’interprétation. » Gilles Apap a toujours eu pour principe d’embarquer ses auditeurs sur des chemins inattendus, que ce soit avec des œuvres connues ou moins connues. En soliste avec des orchestres prestigieux ou en formation de musique de chambre, il relie les chefs-d’œuvre du répertoire avec des musiques du monde entier, mettant inlassablement en lumière les correspondances entre musique dite savante et musique populaire. Le tout dans des concerts joyeux et éblouissants, avec un amour infini et diablement communicatif de la musique. Après deux concerts au Parvis, l’un avec les Quatre saisons, l’autre en duo avec accordéon, Gilles Apap affronte la majestueuse intimité du Pic du Midi. Au programme, des sonates de Bach et d’Eugène Ysaye, mais aussi bon nombre de surprises, musiques d’Europe centrale, ballades irlandaises, bluegrass américain… Un prélude magistral à l’un des plus beaux couchers du soleil auquel vous assisterez et la découverte des étoiles comme vous ne les avez jamais vues ! Dès 16h30, profitez des terrasses et de la vue imprenable sur toute la chaîne des Pyrénées et visitez le musée de l’astronomie et de l’histoire du Pic. Tarifs 55 € (plein tarif) 30 € (adhérents du Parvis) 165 Le grand saut Fugue trampoline / La balance de Lévité Compagnie Yoann Bourgeois Mardi 29 juillet - 19h Lac de Génos-Loudenvielle Jeudi 31 juillet - 19h La fruitière, Vallée du Lutour - Cauterets La montagne suscite depuis toujours le sentiment d’un univers qui échappe à l’échelle humaine. Proche des cieux, éloignée de l’ordre humain, elle est le point de rencontre privilégié entre le Ciel et la Terre. Pour l’homme, depuis des siècles, gravir un sommet est moins la conquête d’une montagne qu’une victoire sur soi-même et le dépassement de ses propres limites. Pour certains, c’est la naissance d’une nouvelle individualité transfigurée, pour d’autres, c’est la simple quête d’un affranchissement à la pesanteur. Dans les cadres montagneux somptueux des vallées du Lutour et du Louron et devant les spectaculaires Fugue trampoline et Balance de Lévité de la Cie Yoann Bourgeois, vous ferez vos propres ascensions imaginaires. À la croisée du cirque et de la danse, Yoann Bourgeois et Marie Fonte cherchent avec ces deux pièces à atteindre ce moment furtif qu’est le point de suspension : « Présent absolu. Endroit idéal lorsque l’envol d’un corps atteint son apogée, et lorsque la chute n’a pas encore débuté. Absence de poids. Instant de tous les possibles». Cherchant inlassablement cet état suspendu, ces deux pièces imposent une prise de risque, tant physique qu’esthétique. Elles permettent surtout de prendre la mesure de cette prouesse poétique de l’abandon. Fugue trampoline est une danse, sur une musique de Jean-Sébastien Bach, où le trampoline est employé comme sol. La balance de Lévité, elle permet d’offrir le simple spectacle du poids d’un corps dans l’espace sur un lied de Franz Schubert. Ces deux pièces ont la même obsession du jeu et de la poésie, elles ouvrent une théâtralité d’une profonde polysémie et dessinent le paysage. Yoann Bourgeois et Marie Fonte écrivent vraiment le cirque autrement puisqu’ici il est plus proche d’une forme de haïku. Le résultat : un ravissement qui flirte avec le vertige ! Entrée libre Coproductions & mentions obligatoires OCTOBRE Bâtiments-Monde / Ici-même (Gr.) Ici-Même [Gr.] est soutenu par la DRAC RhôneAlpes, la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général de l’Isère et la Ville de Grenoble. Macbeth / Shakespeare / Verdi / Brett Bailey Première Artscape, Cape Town EU Cultural fund coproducters KFDA/KVS, Wiener Festwochen, Theaterformen Festival, The Barbican and La Ferme du Buisson / Festival d’Automne à Paris. Remerciements Roger Christmann, Jan Goossens, Laura Berman, Artscape, Rockefeller Foundation Bellagio Institute. Avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne. Birdwatching 4x4 / Benjamin Vandewalle Coproduction Kaaitheater (BE), Vrijstaat O. (BE), DÉPARTS (BE), IN SITU Provinciaal Domein Dommelhof (BE), IN SITU - Københavns Internationale Teater (DK), IN SITU - Oerol Festival (NL), Les tombées de la nuit (FR), IN SITU - Lieux publics, centre national de création (FR). Ce spectacle a bénéficié d’une aide à l’écriture et à la création du réseau IN SITU, dans le cadre du projet META. Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne (DGEAC – programme Culture). Résidences TAKT Dommelhof (BE), Vrijstaat O. (BE), Scheld’apen (BE) Avec le soutien de Gouvernement flamand, la Commission communautaire flamande de la région de Bruxelles-Capitale (VGC). Point de vue sur coin de rue / Association Manifeste Coproduction « Havane - vieja », CDC toulouse midi-Pyrénées et « Casawi » Espace Darja – Casablanca. Spectacle subventionné par le Conseil Régional MidiPyrénées, la Ville de Toulouse et L’Institut Français. Flammes / Pierre de Mecquenem / La Machine Coproduction par le Channel, Scène Nationale de Calais, Le Grand T, scène conventionnée Loire Atlantique, Pronomade(s), Centre National des Arts de la Rue en Haute Garonne. La Machine est une compagnie conventionnée par l’Etat DRAC des Pays de la Loire, et la Région Pays de la Loire. Paris nous appartient / Offenbach / Moukden théâtre Coproduction Théâtre de Sartrouville et des Yvelines (Centre dramatique National), La Comédie de Béthune (Centre Dramatique National), Le Forum (Scène conventionnée de Blanc-Mesnil), avec le soutien artistique du Jeune Théâtre National, avec l’aide de la DRAC Ile-de-France, du Théâtre L’Echangeur – cie Public Chéri et du Théâtre de la aVignette – Montpellier. Coréalisation L’ECHANGEUR – Cie Public Chéri Les lecteurs / David Rolland La compagnie est soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Pays de la Loire (aide à la compagnie chorégraphique), le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de LoireAtlantique et la Ville de Nantes. Atlas Tarbes / Ana Borralho & João Galante Coproduction Maria Matos Municipal Theatre. Résidence à l’Atelier real, Alkantara. Avec le soutien de Junta da Freguesia da Estrela, Alkantara. My dinner with André / tg STAN / de KOE Coproduction tg STAN et de KOE, coproducteurs de la version française Théâtre de la Bastille (Paris), Festival d’Automne (Paris) et Théâtre Garonne (Toulouse). première le 17 septembre 1998, Toneelhuis, Anvers. première de la version française le 11 octobre 2005, Théâtre Garonne, Toulouse. Wallace Shawn est représenté dans les pays de langue française par l’Agence MCR, Marie Cécile Renauld, Paris en accord avec Casarotto Ramsay & Associates Ltd, London. NOVEMBRE Huis / Josse de Pauw & Jan Kuijken Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, de Singel Anvers, Opera Flandres, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, La Rose des Vents scène nationale Lille métropole Villeneuve d’Ascq, L’Hippodrome Douai, Le Maillon Strasbourg, Palais des Beux-Arts de Charleroi Trust / Groupe Merci Production Groupe Merci Coproduction Pronomade(s) en Haute Garonne, Centre National des Arts de la Rue / Le Parapluie, Centre International de Création Artistique – Aurillac / Les Treize Arches, Scène conventionnée de Brive / Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées / L’Estive, Scène Nationale de Foix et de l’Ariège. Accueil en résidence de création : Le Parapluie, Centre International de Création Artistique – Aurillac / Pronomade(s) en Haute Garonne, Centre National des Arts de la Rue / Théâtre National de Toulouse. Le Groupe Merci est conventionné par la DRAC Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse. Le Groupe Merci est compagnie complice de Pronomade(s) en Haute Garonne. L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com. Histoire du soldat / Stravinsky / Ramuz / Arcal Coproduction TM+, ensemble orchestral de musique d’aujourd’hui ; Opéra de Reims ; Opéra -Théâtre Metz Métropole ; Grand Théâtre de Provence. Avec le soutien de la Maison de la Musique de Nanterre et du Théâtre Impérial de Compiègne. Spectacle labellisé Mission Centenaire 14-18. L’ARCAL est soutenu par:le Ministère de la Culture (Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France), le Conseil Régional d’Îlede-France et la Mairie de Paris. L’ARCAL est en résidence à l’Opéra de Reims et en Région Champagne-Ardenne Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne et du Conseil Régional de ChampagneArdenne. L’ARCAL est membre du collectif “Futurs composés” et du syndicat Profedim. 166 Rinaldo Alessandrini / Orchestre National du Capitole de Toulouse L’Orchestre National du Capitole de Toulouse reçoit le soutien de la Ville de Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées, de la CU Toulouse Métropole et de l’État. Azimut / Cie 11 – Aurélien Bory / Groupe acrobatique de Tanger Coproduction Grand Théâtre de Provence - Aix-en-Provence, Marseille-Provence 2013 - Capitale européenne de la culture, compagnie 111 – Aurélien Bory, Scènes du Maroc, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Le Grand T théâtre de Loire-Atlantique - Nantes, Le Volcan scène nationale du Havre, Théâtre du RondPoint - Paris, CIRCa Pôle national des arts du cirque Auch Gers Midi-Pyrénées, Agora Pôle national des arts du cirque – Boulazac Aquitaine, La Filature scène nationale – Mulhouse, avec le soutien du Conseil Général des Bouches-du-Rhône – Centre départemental de créations en résidence, avec l’aide de L’Usine, scène conventionnée pour les arts dans l’espace public – Tournefeuille Toulouse Métropole, Azimut bénéficie du mécénat de la Fondation BNP Paribas, d’Assami, de Deloitte et de la Fondation d’entreprise Deloitte. La compagnie 111 – Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication - Direction Régionale des Affaires Culturelles de Midi-Pyrénées, la Région Midi - Pyrénées et la Ville de Toulouse. Avec le soutien du Conseil Général de la Haute-Garonne. Aurélien Bory est artiste associé au Grand T théâtre de Loire-Atlantique à Nantes. Aurélien Bory est artiste invité du TNT - Théâtre National de Toulouse MidiPyrénées. Scènes du Maroc bénéficie des soutiens de la Fondation BNP Paribas, la Fondation BMCI, l’Institut Français du Maroc. Tragédie / Olivier Dubois / Ballet du Nord Coproduction Festival d’Avignon, L’apostrophe scène nationale de CergyPontoise et du Val d’Oise, La Rose des vents - Scène nationale Lille Métropole à Villeneuve d’Ascq, Mâcon Scène nationale, Ballets de Monte-Carlo/Monaco Dance Forum, Malandain Ballets Biarritz dans le cadre de l’accueil studio, la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-enYvelines - Le Prisme, le CENTQUATRE - Paris / COD / Compagnie Olivier Dubois est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile de France Ministère de la Culture, au titre de l’aide à la compagnie chorégraphique, le Conseil Général du Val d’Oise, la SPEDIDAM, Conseil régional d’Île de France. COD / Compagnie Olivier Dubois reçoit l’aide de l’Institut français pour ses projets à l’étranger. Olivier Dubois est artiste associé au CENTQUATRE. La compagnie COD / Compagnie Olivier Dubois est en résidence d’implantation à L’apostrophe, Scène nationale de CergyPontoise et du Val d’Oise, et en résidence au CENTQUATRE. El Ello (Le Ça) / SÒNIA SÁNCHEZ Coproduction de Mercat de les Flors de Barcelone et Rencontres Internationales Chorégraphiques de Seine-Saint-Denis Soutien Institut Ramon Llull Phèdre / Christophe Rauck / Théâtre du Nord CDN Coproduction TGP-CDN de Saint-Denis DÉCEMBRE Vortex / Phia Ménard / Cie Non Nova Coproduction et résidence Centre Dramatique National de Normandie, coproduction et résidence La brèche – Centre des arts du cirque de BasseNormandie – Cherbourg, Festival Polo Circo – Buenos Aires (avec le soutien de l’Institut Français), coproduction EPCCLe Quai, Angers et le réseau européen IMAGINE 2020 – Art et Changement Climatique, Scènes du Jura, scène conventionnée « multi-sites », La Halle aux Grains, scène nationale de Blois, Cirque Jules Verne – Pôle Régional des Arts du Cirque – Amiens, le Grand T – scène conventionnée Loire-Atlantique – Nantes, Théâtre Universitaire – Nantes, l’arc, scène conventionnée de Rezé, Parc de la Villette – Paris et La Verrerie d’Alès en Cévennes/Pôle National des arts du Cirque Languedoc-Roussillon. Résidence Les Subsistances 2010/2011, Lyon, France. Avec le soutien du Théâtre de Thouars, scène conventionnée en collaboration avec le Service Culturel de Montreuil-Bellay, le Grand R – scène nationale de La Rochesur-Yon et Le Fanal – scène nationale de Saint-Nazaire. La Compagnie Non Nova est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC des Pays de la Loire, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de Loire-Atlantique et la Ville de Nantes. Elle reçoit le soutien de l’Institut Français et de la Fondation BNP Paribas. Remerciements chaleureux à Pierre OREFICE, aux enseignantes et élèves de l’Ecole Gaston Serpette / Nantes (Maternelle et Cours Préparatoire année 2008/2009), à Pierre WATELET et Mathilde CARTON du Muséum d’Histoire Naturelle / Nantes, et Pascal LEROUX du Collectif la Valise / Nantes. Bartabas / Andrés Marín / Golgota Coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy et La Bâtie-Festival de Genève dans le cadre du projet PACT, Théâtre du Rond-Point, Maison de la Culture d’Amiens. Création à Bonlieu Scène nationale Annecy. Le Théâtre équestre Zingaro est soutenu par la DRAC Ile-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil général de Seine-Saint-Denis et la Ville d’Aubervilliers. Cendrillon / Malandain Ballet Biarritz Acte I Cendrillon Miyuki Kanei, Le Prince Daniel Vizcayo, La Fée Claire Lonchampt, La Belle-Mère Baptiste Fisson, Javotte & Anastasie Frederik Deberdt & Jacob Hernandez Martin, Le Père Raphaël Canet, Les Couturières Aureline Guillot, Irma Hoffren, Mathilde Labé, Le Maître de danse Arnaud Mahouy, Ses élèves Ione Miren Aguirre, Ellyce Daniele, Aureline Guillot, Claire Lonchampt, Nuria López Cortés, Les Elfes, Printemps Ione Miren Aguirre, Nuria López Cortés et Patricia Velazquez, Été Ellyce Daniele, Aureline Guillot, Mathilde Labé, Sauterelles Mickaël Conte, Michaël Garcia, Hugo Layer, Fábio Lopez, Automne Irma Hoffren, Nuria López Cortés, Hiver Miyuki Kanei, Claire Lonchampt. Acte II Le Surintendant des plaisirs Arnaud Mahouy, Cendrillon Miyuki Kanei, Le Prince Daniel Vizcayo, La Fée Claire Lonchampt, La Belle-Mère Baptiste Fisson, Javotte & Anastasie Frederik Deberdt & Jacob Hernandez Martin, Les Cavaliers Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Michaël Garcia, Aureline Guillot, Irma Hoffren, Mathilde Labé, Hugo Layer, Fábio Lopez, Nuria López Cortés, Patricia Velazquez Galop Daniel Vizcayo, Arnaud Mahouy, Fábio Lopez et Patricia Velazquez, Danse espagnole Claire Lonchampt & Raphaël Canet, Frederik Deberdt, Ione Miren Aguirre, Ellyce Daniele, Mathilde Labé, Danse arabe Ellyce Daniele & Mickaël Conte, Jacob Hernandez Martin, Ione Miren Aguirre, Irma Hoffren, Aureline Guillot, Michaël Garcia Amoroso toute la compagnie régisseur général Oswald Roose, régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard, régie plateau Chloé Bréneur, technicien Plateau Jean Gardera, régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais, régie costumes Karine Prins, construction décors & accessoires Frédéric Vadé, techniciens chauffeurs Thierry Crusel, Guy Martial. Coproduction Partenariats Opéra Royal de Versailles / Château de Versailles, Orquesta Sinfónica de Euskadi, Théâtre National de Chaillot, Opéra de Reims, Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián, Estate Teatrale Veronese, Lugano in Scena, Teatro Mayor de Bogotá, Arteven - Regione de Veneto, Teatros del Canal de Madrid, Théâtre Olympia d’Arcachon, Espace Jéliote - Scène Conventionnée CCPO d’Oloron Sainte-Marie, Malandain Ballet Biarritz. Premières représentations avec l’Orchestre symphonique d’Euskadi, sous la direction de Josep CaballéDomenech:3 juin 2013 au Kursaal de San Sebastián (Espagne), 7 juin 2013 à l’Opéra royal du Château de Versailles Tugan Sokhiev / Colin Currie / Orchestre National du Capitole de Toulouse L’Orchestre National du Capitole de Toulouse reçoit le soutien de la Ville de Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées, de la CU Toulouse Métropole et de l’État. JANVIER Christoph Marthaler / Une île flottante Coproduction Odéon Théâtre de l’Europe Théâtre national de Toulouse MidiPyrénées Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées. « Das Weisse vom Ei (Une île flottante) » est invité à la Rencontre du Théâtre Suisse le 29 mai 2014 à Winterhour. This is how you will disappear Gisèle Vienne / O’Malley / Rehberg Direction technique pour la création, Nicolas Minssen, Régie générale, Nicolas Barrot, Régie de scène, Christophe Le Bris et Philippe Deliens, Régie lumière, Arnaud Lavisse, Régie son, Gérard D’Élia, Réalisation des costumes, Marino Marchand, Réalisation du sol, Michel Arnould et Christophe Tocanier, Traduction des textes de l’américain au français, Laurence Viallet, Production-administration-diffusion, Bureau Platô / Séverine Péan, Carine Hily et Julie Le Gall, Consultante associée, Emmanuelle de Montgazon. Remerciements à : Jean-Luc Verna, André Leclerc et le club des Archers d’Iroise, Carl Faia, Monique Vialadieu & Gérard Hourbette, Dorothéa Vienne-Pollack, Jean-Paul Vienne, les bûcherons du bois de Keroual, Ivana Jozic, Alexandre Vienne, Stanick Jeannette, Aurore Ponomarenko, Pauline Blouch, Eliane Roudaut, Isabelle Piechaczyck, Crédits de la musique originale From The Skies (O’Malley/Rehberg)Guitare, basse: Stephen O’Malley, Batterie: Masami Akita, Electronique : Peter Rehberg, Enregistré en 09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall Dunn, Montage à Brest en 06/10, Bowing2.1 (O’Malley), EMS Synthi, Hammond: Stephen O’Malley, Piano: Jim O’Rourke, Violon: Eyvind Kang & Timba Harris, Enregistré en 09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall Dunn, Arrangements cordes : Timba Harris, Montage à Brest en 06/10, Fieldwork1 (Rehberg), Electronique: Peter Rehberg, Enregistré en 01/10-03/10 à Klosterneuburg, Stein et Vienne, Montage à Brest en 06/10, Dynasty (O’Malley), Guitares, Piano: Stephen O’Malley, Piano: Jim O’Rourke, Tuba, Trombone: Greg Powers, Trombone: Stuart Dempster, Violon, Trompette: Timba Harris, Cor: Josiah Boothsby, Violon: Eyvind Kang, Enregistré en 09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall Dunn, Arrangements cordes et cuivres : Timba Harris, Montage à Brest en 06/10, Olympia (O’Malley/Rehberg), Electronique: Stephen O’Malley & Peter Rehberg, Enregistré en 02/10 à HOH Rainforest & en 03/10 à Stein, Montage à Brest en 06/10, Sirens (O’Malley), Percussion, Electronique: Stephen O’Malley, Enregistré en 08/09 à Golden Hum, Londres, Montage à Brest en 06/10, Mepry (Rehberg), Electronique: Peter Rehberg, Enregistré en 06/05 au Twisted Studio, Vienne, Montage à Brest en 06/10, Expected To Survive (Rehberg), Electronique: Peter Rehberg, Enregistré en 12/09 au Twisted Studio, Vienne, Montage à Brest en 06/10, Concrete Breathing (Rehberg), Electronique: Peter Rehberg, Enregistré en 05/10 au Twisted Studio, Vienne, Montage à Brest en 06/10, Sexy Angel (O’Malley / Cooper), Voix: Noriko Tujiko, Paroles : Dennis Cooper, Guitare: Stephen O’Malley, Guitare: Michio Kurahara, Basse: William Herzog, Batterie, Percussion: Atsuo Mizuno, Cors : Chet Scott, Enregistré en 09/09 au FLASH, Tokyo par Masahto Suzuki et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall Dunn, Montage à Brest en 06/10, Cold & Sexy (Rehberg), Electronique: Peter Rehberg, Montage à Brest en 06/10, Bowing2.3 (O’Malley), EMS Synthi: Stephen O’Malley, Piano: Jim O’Rourke, Violon: Eyvind Kang & Timba Harris, Bol chantant : Chet Scott, Enregistré en 09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall Dunn, Arrangements cordes : Timba Harris, Stephen O’Malley, Montage à Brest en 06/10, Olympia/Fieldwork2:Outro (O’Malley/ Rehberg), Electronique: Stephen O’Malley & Peter Rehberg, Enregistré en 06/10 en Bretagne, en 01/10-03 /10 à Klosterneuburg et Vienne, Montage à Brest en 06/10, Production déléguée : DACM avec la collaboration du Quartz-Scène nationale de Brest (Gisèle Vienne artiste associée de 2007 à 2011), Coproduction : Festival d’Avignon l Le Quartz-Scène nationale de Brest l Festival/Tokyo l Steep Slope Studio-Yokohama l steirischer herbst-Graz l Comédie de Caen-Centre Dramatique National de Normandie l Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre l Kyoto Experiment Festival avec le soutien de Saison Foundation & EU Japan Fest l BIT Teatergarasjen-Bergen l Göteborg Dans & Teater Festival l Kampnagel-Hamburg l The National Theatre-Oslo l Centre Chorégraphique National de FrancheComté à Belfort, dans le cadre de l’accueil studio l Centre Chorégraphique National de Grenoble, dans le cadre de l’accueil studio l résidence-association ArtZoyd, Le Phénix Scène nationale Valenciennes Avec le soutien de : Japan Foundation through the Performing Arts JAPAN program l Ville de Grenoble I Étant donnés, the French-American Fund for the performing arts, a program of FACE l DICREAM ministère de la Culture et de la Communication l Culturesfrance et la Ville de Grenoble, dans le cadre de la convention Culturesfrance-Ville de Grenoble l Service Culturel de l’Ambassade de France à Tokyo l SACD dans le cadre de son Fonds Musique de Scène l Conseil général de l’Isère Remerciements à : l’Institut franco-japonais de Tokyo et la Villa Kujoyama, l’Institut franco-japonais du Kansai-Kyoto. Projet coproduit par NXTSTP, avec le soutien du Programme Culture de l’union européenne. La compagnie a été accueillie en résidence pour les répétitions au Quartz-Scène nationale de Brest, au Centre National de la Danse à Pantin, au Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil studio, au Steep Slope Studio-Yokohama et au Centquatre à Paris. La compagnie DACM reçoit l’aide de la DRAC Rhône-Alpes/ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide à la compagnie conventionnée, de la Région Rhône-Alpes au titre de l’aide aux équipes artistiques et de l’Institut Français pour ses tournées à l’étranger. MIMI / Guillaume Vincent / Frédéric Verrières / B. Gallet Coproduction Croatian National Theatre Zagreb / Ircam-Centre Pompidou / Ensemble Court-circuit / Comédie de Reims – Centre Dramatique National / Théâtre de Cornouaille – Scène Nationale de Quimper / Théâtre de Caen / Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées / Espace Jean Legendre, Compiègne – Scène nationale de l’Oise en préfiguration / Le Forum du Blanc Mesnil / Théâtre d’Arras – Tandem Douai-Arras / Compagnie MidiMinuit Action financée par la Région Ile-de-France. Commande du C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord et du Croatian National Theatre Zagreb. Le théâtre des Bouffes du Nord a décidé de poursuivre l’aventure commencée avec l’équipe artistique de The Second Woman (récompensée par le syndicat de la Critique, comme meilleure création musicale d’un compositeur français), applaudi lors de sa création en 2011 par la critique et le publique. FÉVRIER Saga / Jonathan Capdevielle Coproduction Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Pôle sud, CDC en préfiguration-Strasbourg, Les Salins, scène nationale de Martigues / Scène nationale d’Orléans, Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc Roussillon, dans le cadre de ] domaines[ et du projet Life Long Burning soutenu par le programme Culture de l’Union Européenne / L’Arsenic-Lausanne (CH), Les Spectacles Vivants - Centre Pompidou - Paris / Maison de la culture d’Amiens-centre de création et de production / Latitudes contemporainesLille, BIT Teatergarasjen-Bergen (NO), La Ménagerie de Verre-Paris, Théâtre OuvertParis avec le soutien de la Région Ile-deFrance, Théâtre Garonne, scène européenne Toulouse / Arcadi. Avec l’aide du Quartz, scène nationale de Brest et du Centre National de la Danse-Pantin. Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au projet. Pour ce projet, Jonathan Capdevielle est artiste soutenu par APAP - Advanced Performing Arts Projectqui reçoit le soutien de la commission européenne Samedi détente / Dorothée Munyaneza Coproduction Théâtre de la Ville-Paris, Théâtre de Nîmes – Scène conventionnée pour la danse Théâtre La Passerelle – Scène nationale de Gap et des Alpes du SudThéâtre des Salins – Scène nationale de MartiguesL’Onde - Théâtre Centre d’art de Vélizy-Villacoublay Pôle Sud, Centre de développement chorégraphique – StrasbourgThéâtre Jacques Prévert – Aulnay-sous-Bois, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Théâtre Garonne – ToulouseThéâtre de Liège, Réseau Open Latitude avec le soutien du Programme Culture Europe. Avec le soutien du Théâtre Le Monfort-Paris, de la DRAC PACA – ministère de la culture et de la communication, de la SACD – Beaumarchais et du Fonds SACD Musique de Scène (production en cours), direction de production, diffusion Emmanuel Magis / ANAHI MARS Quatuor Béla / Stravinsky / Ligeti / Bartok Le Quatuor Béla est conventionné par le conseil général de la Savoie, il reçoit le soutien de la SACEM et de la Région Rhône Alpes, son spectacle «Retour sur le Coissard Balbutant» celui de l’ADAMI, ses spectacles « Freaks » et «La Musique sans Marteau» ont reçu l’aide au projet DRAC RhôneAlpes, une partie de ses concerts reçoit l’aide de Musique Nouvelle en Liberté, enfin, plusieurs de ses concerts font l’objet d’une convention ONDA. Le Prince / Machiavel / Laurent Gutmann Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg | avec le soutien de la DGCA / ministère de la Culture et de la Communication et la participation artistique du Jeune Théâtre National | remerciements au Théâtre des 5 diamants Le jardin secret / Jean Zay / Pierre Baux / Benoît Giros Coproduction Cie L’Idée du Nord, CDN Orléans / Loiret / Centre, avec le soutien de la Région Centre et de la Ville d’Orléans Il n’est pas encore minuit / Compagnie XY Coproduction et accueil en résidence Biennale de la Danse (Lyon). Cirque Théâtre d’Elbeuf (Pôle national des arts du cirque Haute-Normandie). Scène nationale de Melun-Sénart . CIRCa (Pôle national des arts du cirque Midi-Pyrénées) Accueil en résidence La Brèche (Pôle national des arts du cirque-Basse Normandie). La Cité du Cirque (Le Mans). Le Prato (Pôle national des arts du cirque-Lille) Maison de la Danse (Lyon). Pôle Cirque Méditerranée (Théâtre Europe La Seyne, CREAC Marseille) Coproductions EPPGHV - Parc de Le Villette . L’Equinoxe - Scène nationale de Châteauroux. L’Onde - Théâtre de VélizyVillacoublay . La Verrerie d’Alès - pôle national cirque Languedoc-Roussillon . Le Phénix - Scène nationale de Valenciennes. EPCC Le Quai - Angers. MC2 Grenoble. Pôle Cirque Méditerranée (CREAC Marseille, Théâtre Europe La Seyne). Scène nationale d’Orléans. Théâtre Brétigny - Scène conventionnée du Val d’Orge. Il n’est pas encore minuit… est soutenu par le ministère de la Culture au titre de l’aide à la production par la DRAC Nord-pas-de-Calais et au titre de l’aide à la création arts du cirque par la DGCA, par le Conseil régional Nord-Pasde-Calais au titre de l’aide à la création, par l’Adami au titre de l’aide au projet. Paradis Lapsus / Pierre Rigal Coproduction compagnie dernière minute, Théâtre national de Chaillot, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Théâtre Sorano/Jules Julien–Toulouse, en cours… La compagnie dernière minute est subventionnée au titre de l’aide au conventionnement par le Ministère de la Culture et de la Communication / Préfecture de la région Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse. La compagnie dernière minute reçoit le soutien de la Fondation BNP Paribas pour le développement de ses projets. AVRIL 168 Petit Eyolf / Henrik Ibsen / Julie Berès Coproduction Comédie de Caen – Centre dramatique national de Normandie, L’Espace des arts - Scène nationale de Chalon sur Saône, Le Théâtre des Célestins à Lyon, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, le Théâtre Gérard Philipe à Champigny, Le Grand Logis, scène conventionnée à Bruz, Le Théâtre du Pays de Morlaix, Compagnie Les Cambrioleurs, avec le soutien du T2G - CDN de Gennevilliers et de l’Etablissement Public du Parc et de la Grande Halle de la Villette. Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. La Compagnie Les Cambrioleurs est conventionnée par le ministère de la culture et de la communication / Drac Bretagne, par la région Bretagne et par la Ville de Brest et soutenue pour ses projets par le Conseil Général du Finistère. Waves / Héla Fattoumi / Éric Lamoureux & Peter Von Poehl Coproduction NorrlandsOperan. Le centre chorégraphique national de caen/ basse-normandie est subventionné par le ministère de la culture et de la communication – drac basse-normandie, la ville de caen, le conseil régional de basse-normandie, le conseil général du calvados, le conseil général de l’orne et le conseil général de la manche. Il reçoit l’aide de l’institut français pour certaines de ses tournées à l’étranger. Tête haute / Cyril Teste / Collectif MxM Production Collectif MxM Coproduction TGP-CDN de Saint-Denis, Scène Nationale de Cavaillon, La Filature-Scène Nationale de Mulhouse, Nouveau Théâtre de Montreuil-centre dramatique national, Le Canal-Théâtre Intercommunal du Pays de Redon. Avec la participation du DICRéAM et l’aide à la production et à la diffusion Fonds SACD Théâtre. Le Collectif MxM est artiste associé au CENTQUATRE-Paris, au Canal, Théâtre Intercommunal du Pays de Redon, et au Lux, Scène Nationale de Valence, et soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-deFrance - Ministère de la culture et de la communication et le Conseil Régional d’Île-de-France. Peter Pan / Orchestre National du Capitole de Toulouse L’Orchestre National du Capitole de Toulouse reçoit le soutien de la Ville de Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées, de la CU Toulouse Métropole et de l’État. Splendid’s / Jean Genet / Arthur Nauzyciel / CDN Orléans-Loiret Coproduction Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées ; Centre dramatique régional de Tours - Théâtre Olympia ; MCB° Bourges, Scène nationale. Avec le soutien de la région Centre et de l’institut Français. Avec l’aide du Pioneer Works Center for Art and Innovation pour les répétitions à New York. Le décor est construit par l’atelier de la MCB° Bourges, Scène nationale. Réversible / Bouziane Bouteldja / Cie Dans6T Coproduction Compagnie Dans6T, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, IADU / La Villette, Fondation de France, CDC / Le Pacific à Grenoble, CDC / Toulouse, avec le soutien de Ministère de la Culture, Drac MidiPyrénées, Région Midi-Pyrénées, accueil en résidence Espace Darja / Casablanca, Maroc, L’Agora de la danse / Montpellier Danse. MAI The Roots / Kader Attou / Cie Accrorap / CCN de la Rochelle Coproduction La Coursive - Scène Nationale de La Rochelle, MA Scène Nationale - Pays de Montbéliard / avec l’aide de CHATEAUVALLON centre national de création et de diffusion culturelle dans le cadre d’une résidence de création. Le Centre Chorégraphique National de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction Kader Attou est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication-DRAC de Poitou-Charentes, le Conseil régional de Poitou-Charentes, la Ville de La Rochelle et par l’Institut fran.ais pour certaines de ses tournées à l’étranger. Le malade imaginaire / Molière / Michel Didym / CDN Nancy-Lorraine Coproduction TNS – Théâtre National de Strasbourg / Théâtre de Liège / Théâtre des Célestins de Lyon Suites chorales N°1 « ABC » / Encyclopédie de la parole / Joris Lacoste Coproduction Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles), Parc de la Villette- résidence d’artistes (Paris), Théâtre Universitaire (Nantes), Centre Georges Pompidou (Paris), Festival d’Automne à Paris, Théâtre National Bordeaux Aquitaine, Nouveau Théâtre de Montreuilcentre dramatique national, Studio-Théâtre de Vitry (Vitry-sur-Seine), Macval (Vitry-sur-Seine). Avec le soutien de l’Institut Français et la participation artistique du Jeune Théâtre National. Suite n°1 est co-produite par NXTSTP avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne. D’après une histoire vraie / Christian Rizzo / l’Association fragile Production déléguée l’association fragile. Coproduction théâtre de la ville - paris, festival d’avignon, opéra de lille, le centre de développement chorégraphique de toulouse - midi-pyrénées, la ménagerie de verre - paris, la filature, scène nationale - mulhouse, l’apostrophe, scène nationale de cergy-pontoise et du val d’oise, centre chorégraphique national de rillieux-lapape direction yuval pick. Avec le soutien du conseil régional nord-pas de calais, de la convention institut français + ville de lille, de l’association beaumarchais – sacd et de l’institut français dans le cadre du fonds de production circles. Avec l’aide du phénix scène nationale valenciennes. Résidence de création opéra de lille, centre chorégraphique national de rillieux-la-pape / direction yuval pick, centre chorégraphique national roubaix nord-pas de calais. Remerciements à : toute l’équipe de l’opéra de lille, à l’opéra de lyon, le théâtre du nord, le fresnoy – studio national des arts contemporains, à marie-thérèse allier, rostan chentouf, sophie laly, arthur le fol, frédéric bonnemaison, catherine tsékenis and stéphane malfettes. L’association fragile est aidée par le ministère de la culture et de la communication / drac nord-pas de calais au titre d’aide à la compagnie chorégraphique conventionnée et reçoit le soutien du conseil régional nord-pas de calais, de la ville de lille et de l’institut français pour ses tournées à l’étranger. De septembre 2007 à juin 2012, l’association fragile / christian rizzo a été en résidence à l’opéra de lille. AU THÉÂTRE, LE MERCREDI L’après-midi d’un foehn / Phia Ménard / Cie Non Nova Coproduction et résidence Centre Dramatique National de Normandie, coproduction et résidence La brèche – Centre des arts du cirque de BasseNormandie – Cherbourg, Festival Polo Circo – Buenos Aires (avec le soutien de l’Institut Français), coproduction EPCCLe Quai, Angers et le réseau européen IMAGINE 2020 – Art et Changement Climatique, Scènes du Jura, scène conventionnée « multi-sites », La Halle aux Grains, scène nationale de Blois, Cirque Jules Verne – Pôle Régional des Arts du Cirque – Amiens, le Grand T –scène conventionnée Loire-Atlantique – Nantes, Théâtre Universitaire – Nantes, l’arc, scène conventionnée de Rezé, Parc de la Villette – Paris et La Verrerie d’Alès en Cévennes/Pôle National des arts du Cirque Languedoc-Roussillon. Résidence Les Subsistances 2010/2011, Lyon, France. Avec le soutien du Théâtre de Thouars, scène conventionnée en collaboration avec le Service Culturel de MontreuilBellay, le Grand R – scène nationale de La Roche-sur-Yon et Le Fanal – scène nationale de Saint-Nazaire. La Compagnie Non Nova est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC des Pays de la Loire, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de LoireAtlantique et la Ville de Nantes. Elle reçoit le soutien de l’Institut Français et de la Fondation BNP Paribas. Remerciements chaleureux à Pierre OREFICE, aux enseignantes et élèves de l’Ecole Gaston Serpette / Nantes (Maternelle et Cours Préparatoire année 2008/2009), à Pierre WATELET et Mathilde CARTON du Muséum d’Histoire Naturelle / Nantes, et Pascal LEROUX du Collectif la Valise / Nantes. BELLA / Le Clan des Songes Soutiens Ministère de la Culture DRAC Midi-Pyrénées, Conseil Régional Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse, Conseil Général de la Haute-Garonne. Coproduction Théâtre National de Toulouse, Scène Nationale d’Albi, Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées. Accueil en résidence Théâtre National de Toulouse, L’Usinotopie, Centre Culturel de Ramonville, MJC de Rodez. Préachats Théâtre National de Toulouse, Scène Nationale d’Albi, Scène Nationale de Tarbes, Marionnettissimo, MJC de Rodez,Ville de Decazeville, Ville de Castres, Ville de Graulhet. Le bazar des organes / Les siestes de l’Escabelle Coproduction CCAM, scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy, Partenariat Service culturel du CROUS Nancy-Metz, avec le soutien financier De la Région Lorraine | du Conseil Général de la Moselle | de la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch au titre d’une Aide 2011 à la diffusion | de la Ville de Florange au titre d’une Aide 2011 à la création. Si ça se trouve les poissons sont très drôles / Cie Ouragane Coproducteurs Cie Ouragane – Espace Boris Vian/Les Ulis- Théâtre de Chartres - Culture-Commune (Scène nationale du Bassin Minier du Pas-De-Calais) - Ville de Palaiseau - Conseil Général de l’Essonne (en cours) – SPEDIDAM (en cours) Avec le soutien de l’Espace Athéna de La FertéBernard, du service culturel de Coulaines, et du Théâtre des Sources de Fontenay-Aux-Roses. Le meunier hurlant / Cie Tro-héol Coproduction Cie Tro-héol ; L’ArcheBéthoncourt ; CCAS EDF; Grand ThéâtreLorient, avec le soutien de : DRAC Bretagne ; Conseil Général du Finistère ; Conseil Régional de Bretagne ; ADAMI, avec l’aide de : Très Tôt Théâtre-Quimper CRÉDITS PHOTOS p 8 David Ignaszewski / p 10 © Vincent Muteau / p 12 © Stéphane Rambaud / p 14 © Birdwatching 4x4 - Vincent Muteau / p 15 © Droits réservés / p 16 © Jordi Bover / p 17 © Julie Teyssou / p 20 © Vasco Celio / p 22 © Droits réservés / p 24 © Koen De Waal / p 26 © Bengt Wanselius / p 28, 30 © Nicky Newman / p 32 © Krzysztof Bielinski / p 33 © Ken Howard, the Metropolitan Opera / p 34 © Charles Duprat / p 35 © Anne Deniau, the Metropolitan Opera / p 36 © Kurt Van der Elst / p 38 © Luc Jennepin / p 40 © Enrico Bartolucci / p 42 © Dominique Viet / p 44 © Aglaé Bory / p 46 © Rémi / p 48 © Francois Stemmer / p 50 © Droits réservés / p 52 © Anne Nordmann / p 54 © Jean-Luc Beaujault / p 56, 59 © Nabil Boutros / p 60 © Richard Dumas / p 62 © Olivier Houeix / p 64 © Frank Loriou / p 66 © Marco Borggreve / p 68 © Droits réservés / p 71, 73 © Simon Hallström / p 75 © Mathilde Darel, DACM / p 77 © Sébastien Durand, DACM / p 78 © Droits réservés / p 80 © Claude Gassian / p 82 © JF Berger / p 84 © Alban Grosdidier / p 86 © Jonathan Capdevielle / p 88 © Klara Puski / p 90 © Droits réservés / p 91 © Guillaume Delaveau / p 92 © Emmanuel Rioufol / p 94 © Jean-Louis Fernandez / p 96 © Pierre Grosbois / p 98 © JB Millot / p 100 © Alvaro Yanez / p 102 © Christophe Raynaud de Lage / p 104 © Gabriele Zucca / p 106 © Web My Art – Thomas Mailaender / p 108 © Mélanie Chartreux / p 110 © Benoit Paillé / p 112 © Alban van Wassenhove / p 114 © Caroline Bigret / p 116 © Aurélie Blain / p 118 © Stephanie Berger / p 120 © Frédéric Nauczyciel / p 122 © Laurent F. Photography / p 124 © JoãoGarcia / p 126 © Neda Navaee / p 128 © Droits réservés / p 130 © Patricia Almeida / p 132 © JG Geldermann / p 134 © Marc Domage / p 136 © Marco Borggreve / p 138 © Caroline Bigret / p 140 © AHD / p 141 © Jean-Luc Beaujault / p 142 © Cécile Lisbonis / p 143 © Pascal Pariselle 170 L'équipe Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées Fondateur et Président Marc Bélit Centre commercial Le Méridien Route de Pau - B.P. 20 - 65421 Ibos Cedex www.parvis.net Administration 05 62 90 08 55 Numéros de Licence d’entrepreneur de spectacles 1-1065296, 2-1065297, 3-1065298 ISBN : 978-2-35620-009-99782356200099 L’équipe du Parvis Directrice Marie-Claire Riou Administratrice Sophie Puscian Secrétaire de direction Martine Coumetou Communication / Action culturelle Secrétaire Générale Béatrice Daupagne Assistant Secrétariat Général Emmanuel Gérard Coordinatrice enfance et jeunesse Anne Van der Meulen Chargée de l’information Aurélie Blain Chargée de mission projets artistiques et relations publiques Fatima Benjou Attachée à l’animation des débats littéraires Frédérique Hardy Attachée à la billetterie Florence Ayaïs Hôtesse d’accueil Iris Bégué Réseau Ciné Parvis 65 Responsable cinéma Jacques Boulé Assistant cinéma, en charge de la décentralisation et du Jeune Public Pierre Magne Projectionnistes Damien Sarret, Sébastien Heugas Assistant projectionniste Antoine Goureau Centre d’art contemporain Responsable déléguée du centre d’art Magali Gentet Chargée de médiation pour les publics, Ibos Catherine Fontaine Chargé de l’accueil des publics, Pau Etienne Veillon Administration / Comptabilité Responsable de la comptabilité et des affaires sociales Nicole Gabastou Assistante de gestion, responsable de la billetterie Ingrid Marty-Mahé Attachée à la comptabilité Sandra Dinant Technique Directrice technique Nathalie Ramon Régisseur général Laurent Falibaron Régisseur plateau Jean Tareau assisté de Thomas Hernandez et les intermittents et vacataires qui accompagnent la saison Daniel Bouhabent, Angel Casteran, Stéphane Laborde, Cédric Larcade, Jean-Sébastien L’Hostis, Philippe Mouchet, Didier Mourroux, Laurent Thierry… Réalisation Directrice de la publication Marie-Claire Riou Rédaction en chef et coordination Béatrice Daupagne Rédaction L’équipe du Parvis Conception graphique t2bis François-Xavier Tourot / Claire Connan PAO Aurélie Blain assistée de Laura Hilselberger Impression Groupe Reprint - Toulouse Programme susceptible de modifications 171 Je réserve une place, j’adhère et je m’abonne Le Parvis Le Parvis 2014 2015 40 ème saison 2014 / 2015 40 ème saison