Télécharger Programme de la saison 2014-2015

publicité
Le Parvis
Le
Parvis
2014
2015
40 ème
saison
2014 / 2015
40 ème saison
Jouer collectif
saison 2014 / 2015
À la lecture de la brochure de saison, chacun perçoit et ressent du désir pour la vitalité du théâtre qu’il
fréquente. Mais prendre la mesure de l’ensemble des propositions artistiques et des actions en direction du
public que les scènes nationales initient sur tout le territoire nécessite un effort de synthèse et un souci de
communication auxquels s’attache l’association qui les regroupe.
Dignes héritières du mouvement de création des maisons de la culture initié par André Malraux, sises de
part et d’autre de l’hexagone et jusqu’en Outre-Mer, les 70 Scènes nationales, emploient aujourd’hui plus
de 1700 permanents, offrent près d’un million d’heures de travail à des intermittents du spectacle, totalisent
à elles seules plus de 3, 5 millions d’entrées.
Elles sont par ailleurs, un des premiers pôles de l’éducation artistique et de l’animation culturelle sur les
territoires, et tout particulièrement en direction des plus jeunes.
Au-delà de l’importance des chiffres, de l’intérêt des statistiques de tous ordres (fréquentation, nombre de
représentations...) les Scènes nationales représentent l’un des maillons essentiel de la chaîne des théâtres
publics en Région, aux côtés des Centres Dramatiques Nationaux, des Centres Chorégraphiques Nationaux,
des Scènes conventionnées, des Pôles Cirques ou des Centres Nationaux des arts de la rue, notamment.
Elles souhaitent déclarer leur attachement indéfectible aux artistes, venus d’horizons divers, et à la création,
affirmer leur volonté déterminée d’un accès pour tous aux œuvres comme aux pratiques artistiques.
Devant la banalité du renoncement, dont l’abstention lors des élections est un des signes préoccupants, la
vigilance quant aux engagements de l’État, comme de l’ensemble des collectivités locales et territoriales est
de mise. Elle conduit l’association à militer pour le développement de ce réseau, pour ce paysage culturel
exceptionnel que les pays européens nous envient, et qui ne doit plus servir de variable d’ajustement
financier, quand les études d’impacts économiques, comme l’attachement des publics, témoignent de
manière indiscutable de l’importance des réalisations menées depuis près de 60 ans.
« Nous sommes chargés de l’héritage du monde, mais il prendra la forme que nous lui donnerons.»
André Malraux
L’association des Scènes nationales
Jouer collectif
Cette quarantième saison, nous l’avons voulue libre, audacieuse, grave et festive. Bref, à l’image d’une
vie pleine, d’une vie vivante, faite de rencontres déterminantes et de circonstances inattendues. Ainsi en
ira-t-il avec notre premier temps fort, Transports en commun, qui ouvre l’espace public à des rencontres
surprenantes dans des lieux insolites, histoire de vivre ensemble autrement, en créant des liens nouveaux
avec la cité.
Vous le verrez, les artistes qui ont inspiré cette saison sont de taille à soulever l’enthousiasme. Bartabas
et ses chevaux pour la première fois sur le plateau du Parvis, Christoph Marthaler, le plus iconoclaste des
artistes suisses, revisitant Labiche, ou Brett Bailey avec son opéra Macbeth marqueront durablement nos
esprits. Nous retrouverons, après quelques années d’absence, l’immense chorégraphe Saburo Teshigawara,
ainsi qu’Arthur Nauzyciel, qui met en scène Splendid’s de Jean Genet avec des acteurs américains, et
Alexandre Tharaud pour un récital Scarlatti mêlé de chants flamenco. Des artistes feront pour la première
fois leur apparition au Parvis, parmi lesquels plusieurs chorégraphes majeurs de la danse d’aujourd’hui
comme Christian Rizzo, Olivier Dubois ou l’israélien Hofesh Shechter.
Les émotions de cette nouvelle saison, nous les devrons en grande part à l’étonnante résurrection de la
musique dans l’art théâtral. Qu’on l’appelle comme on veut : théâtre musical, opéra, forme opératique, le
théâtre se réinvente en réinventant ses relations avec la musique. Mimi, opéra d’aujourd’hui écrit à partir de
La Bohème, ou le Macbeth du sud-africain Brett Bailey démontrent que l’opéra est en train de « forcer » les
portes des théâtres pour notre plus grand bonheur de spectateurs.
Avec Christoph Marthaler ou Huis, de Josse de Pauw, nous verrons comment texte, corps et voix s’allient pour
créer une esthétique puissante, captivante, où le comique voire l’absurde des situations renvoie au désarroi
fondamental de la condition humaine, tandis que chant et musique prennent en charge le récit. Tout aussi
remarquable est la démarche de Joris Lacoste, avec sa Suite numéro 1, qui s’empare de l’énergie collective
pour combattre et démonter les rouages des discours qui nous environnent.
Car cette saison n’est pas une construction hors-sol. Les artistes invités témoignent, à leur manière,
des difficultés du présent et de la médiocrité ambiante. Fait étrange, ils le racontent souvent avec humour,
comme s’il n’y avait plus que l’humour (fût-il grinçant) pour révéler notre hébétude et notre impuissance face
à un monde devenu illisible, plus injuste et dangereux que jamais. Urbanisme et exclusion dans Paris nous
appartient, enseignement du cynisme contemporain avec Le Prince de Machiavel revisité, conséquences
avec Trust du libéralisme dans nos vies personnelles, et même un Malade imaginaire fortement ancré dans
notre époque : toutes ces pièces nous emportent dans des discours jubilatoires pour dire combien le
monde ne tourne pas rond.
Mais de ce désastre mondial – passé ou plus récent - nous verrons émerger quelques figures héroïques
capables d’inspirer notre présent. Aux côtés d’Histoires à la noix, ou de la grandeur du personnage de Jean
Zay dans Le jardin secret, notre saison aura aussi le sourire fou de Dorothée Munyaneza qui, dans Samedi
détente, réussit à redonner vie par la danse aux disparus du Rwanda.
Du destin collectif au destin particulier, il n’y a parfois qu’un pas à franchir pour accéder à des moments
d’intimité bouleversante, en compagnie de Phia Ménard et de son magnifique Vortex, ou de Jonathan
Capdevielle qui nous fait l’immense joie de créer sa nouvelle pièce Saga, ici, à Tarbes.
Au théâtre, comme en danse et en musique, œuvres contemporaines et relecture vivante du
répertoire vont naturellement de pair. Des polyphonies traditionnelles d’Europe du Sud à la folie baroque de
Vivaldi et jusqu’aux saisissants quatuors à cordes composés au XXème siècle par Bartók, Ligeti ou Stravinski,
les concerts ponctuant cette quarantième saison en seront une nouvelle fois l’illustration.
Enfin, pour tous ceux qui aiment partager le goût du spectacle avec les plus jeunes, de nombreuses
propositions vous attendent en soirée ou le mercredi après-midi pour les plus petits. En marge de ce
programme « famille », nous poursuivrons l’important travail de démocratisation culturelle entamé depuis
des années à travers une programmation scolaire de grande ampleur. En collaboration avec l’Éducation
Nationale et le Ministère de la Culture, nous organiserons ainsi, en avril 2015, un colloque sur l’éducation
artistique intitulé Des enfants et des œuvres.
Proposer au public le plus large des œuvres inattendues, porter un regard renouvelé et généreux sur le
monde, créer des liens de proximité, jouer collectif, tel est notre désir et notre devoir. Car ce qui se joue,
chaque jour et chaque soir dans nos salles, c’est aussi la représentation de la société telle qu’elle est :
vivante, diverse et créative.
Bonne saison !
Marie-Claire Riou
THÉÂTRE
DANSE
MUSIQUE
É VÈNEMENT
F AMILLE
T RANSPORTS EN COMMUN
P8
29 sep
É
JORDI SAVALL
Le temps retrouvé
P 12
29 sep > 03 oct
07 > 11 oct
T
BÂTIMENTS-MONDE
Ici-Même (Gr.)
P 14
01 > 03 oct
T
BIRDWATCHING 4X4
Benjamin Vandewalle
P 15
03 oct
T
POINT DE VUE SUR COIN DE RUE
Association Manifeste
P 16
04 oct
T
FEU ! ALORS ON DANSE...
Les lecteurs / Flammes
P 18
10 oct
T
VOX BIGERRI
Cap aus sorelhs
P 20
11 oct
T
ATLAS TARBES
Ana Borralho & João Galante
P 22
07, 08 oct
P 24
14, 15 oct
É
MY DINNER WITH ANDRÉ
tg STAN / de KOE
P 26
22 oct
É
SABURO TESHIGAWARA
Obsession
P 28
30, 31 oct
É
MACBETH
Shakespeare / Verdi / Brett Bailey
P 33
01 nov
O
CARMEN
Georges Bizet / en direct du MET
P 34
05 fev
O
DON GIOVANNI / W.A. Mozart
Michael Haneke / en direct de l’Opéra de Paris
P 35
25 avr
O
CAVALLERIA RUSTICANA & PAGLIACCI
Mascagni / Leoncavallo / en direct du MET
P 36
04 nov
É
HUIS
Josse De Pauw & Jan Kuijken
P 38
07, 08 nov
TRUST
Groupe Merci
P 40
12 nov
HISTOIRE DU SOLDAT
Stravinski / Ramuz / Arcal
P 42
15 nov
RINALDO ALESSANDRINI
Orchestre National du Capitole de Toulouse
É
PARIS NOUS APPARTIENT
Offenbach / Moukden Théâtre
O PÉRA AU CINÉMA
P 44
20, 21 nov
P 46
22 nov
P 48
25 nov
P 50
27 nov
P 52
28, 29 nov
P 54
02, 03 déc
P 56
07 > 09 déc
É
BARTABAS / ANDRÉS MARÍN
Golgota
P 60
12 déc
É
ÉTIENNE DAHO
Diskönoir tour
P 62
16, 17 déc
F
CENDRILLON
Malandain Ballet Biarritz
P 64
18 déc
MELANIE DE BIASIO
P 66
20 déc
TUGAN SOKHIEV / COLIN CURRIE
Orchestre National du Capitole de Toulouse
P 68
09 janv
F
SŒUR, JE NE SAIS PAS QUOI FRÈRE
Philippe Dorin / Cie pour ainsi dire
P 70
14, 15 janv
É
CHRISTOPH MARTHALER
Une Île flottante (Das Weisse vom Ei)
P 74
20 janv
É
THIS IS HOW YOU WILL DISAPPEAR
Gisèle Vienne / O’Malley & Rehberg
P 78
22 janv
É
JAY-JAY JOHANSON
P 80
29, 30 janv
É
MIMI, SCÈNES DE LA VIE DE BOHÈME
Guillaume Vincent / Frédéric Verrières & B. Gallet
P 82
03 fév
DERVISH
Ziya Azazi
P 84
06 fév
MIOSSEC
É
AZIMUT
Cie 111 - A. Bory / Groupe acrobatique de Tanger
ELLIS ISLAND
Georges Perec / Éric Lareine & Pascal Maupeu
É
TRAGÉDIE
Olivier Dubois / Ballet du Nord
EL ELLO (LE ÇA)
Sònia Sánchez
É
PHÈDRE
Christophe Rauck / Théâtre du Nord CDN
VORTEX
Phia Ménard / Cie Non Nova
THÉÂTRE
DANSE
MUSIQUE
É VÈNEMENT
F AMILLE
P 86
23, 24 fév
P 88
26 fév
H
SAMEDI DÉTENTE
Dorothée Munyaneza
P 90
16, 19 mars
H
LE JARDIN SECRET
Jean Zay / Pierre Baux / Benoît Giros
P 91
27 avr
H
HISTOIRES À LA NOIX
Guillaume Delaveau
P 92
28 fév
SARAH MURCIA & KAMILYA JUBRAN
Nhaoul’
P 94
03 mars
QUATUOR BÉLA
Stravinski / Ligeti / Bartók
P 96
05, 06 mars
LE PRINCE
Machiavel / Laurent Gutmann
P 98
10 mars
P 100
12 mars
P 102
17, 18 mars
É
IL N'EST PAS ENCORE MINUIT
Compagnie XY
P 104
20, 21 mars
É
HOFESH SHECHTER
Sun
P 106
24 mars
É
GUILLAUME PERRET & THE ELECTRIC EPIC
P 108
27 mars
F
PARADIS LAPSUS
Pierre Rigal
P 110
31 mars
01 avr
PETIT EYOLF
Henrik Ibsen / Julie Berès
P 112
03 avr
WAVES
Héla Fattoumi / Éric Lamoureux & Peter Von Poehl
P 114
08 avr
F
TÊTE HAUTE
Joël Jouanneau / Cyril Teste / Collectif MxM
P 116
11 avr
F
PETER PAN
Orchestre National du Capitole de Toulouse
P 118
15 avr
SAGA
Jonathan Capdevielle
É
SHAI MAESTRO TRIO
LIDIJA & SANJA BIZJAK
Le Sacre du Printemps
TRISHA BROWN
M ERCREDI AU THÉÂTRE
H ISTOIRES DE FRANCE
P 120
28, 29 avr
P 122
30 avr
RÉVERSIBLE
Bouziane Bouteldja / Cie Dans6T
P 124
05 mai
THE ROOTS
Kader Attou / Cie Accrorap / CCN de La Rochelle
P 126
07 mai
JULIEN MASMONDET
Orchestre National Bordeaux Aquitaine
P 128
12, 13 mai
P 130
19, 20 mai
SUITES CHORALES N°1 «ABC»
Joris Lacoste / Encyclopédie de la parole
P 132
23 mai
VINCENT PEIRANI & ÉMILE PARISIEN
Belle époque
P 134
26 mai
P 136
28 mai
P 140
15 oct
P 141
03 déc
P 142
17 déc
P 143
04 fév
É
É
SPLENDID’S
Jean Genet / Arthur Nauzyciel / CDN Orléans
LE MALADE IMAGINAIRE
Molière / Michel Didym / CDN Nancy-Lorraine
É
D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE
Christian Rizzo / l’Association Fragile
É
ALEXANDRE THARAUD & ALBERTO GARCIA
Récital Scarlatti et chant flamenco
M
LE BAZAR DES ORGANES
Les siestes de l’Escabelle
M
L’APRÈS MIDI D’UN FOEHN
Phia Ménard / Cie Non Nova
M
SI ÇA SE TROUVE LES POISSONS SONT TRÈS
DRÔLES Cie Ouragane
M
BELLA
Le clan des songes
JORDI
SAVALL
Le temps retrouvé
ÉVÈNEMENT
8
MUSIQUE ANCIENNE
LUNDI 29/09 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Jordi Savall, maître de la viole de gambe
et grand voyageur à l’insatiable curiosité,
dialogue admirablement avec son fils
Ferran dans une éblouissante traversée
en musique sans frontières.
9
lyra da gamba, viole de gambe Jordi Savall
voix, guitare, théorbe Ferran Savall
percussions Pedro Estevan
Jordi Savall est venu à plusieurs reprises au Parvis, y compris
avec sa femme, la grande chanteuse Montserrat Figueras
et sa fille, la harpiste Arianna Savall. Mais jamais il n’avait eu
l’occasion d’y partager la scène avec son fils Ferran.
Si le père s’est longuement plongé dans les manuscrits
anciens, exhumant des joyaux de musique savante, celle
de Sainte-Colombe par exemple, le fils a été puiser dans le
jazz et la musique folk de multiples influences, notamment
celle de Jeff Buckley à qui on le compare régulièrement.
Tous deux sont fascinés par « la voix humaine » et les
multiples formes qu’elle peut prendre. Celle qui s’exprime
par la viole de gambe de Jordi, dans les Voix humaines de
Marin Marais qu’il interprète dans le film Tous les matins du
monde. Celle que recherche Ferran, un chant le plus « naturel » possible, fait d’intensité et d’intériorité, qui « berce et
bouleverse », dit François-Xavier Gomez dans Libération ;
une voix qu’il a sans doute hérité de sa mère, disparue à
l’automne 2011.
Des chants hébraïques et arabes, des romances sépharades, des chansons populaires de Catalogne, tout ce qui
illustre ce dialogue Orient/Occident auquel Jordi Savall
tient tant, mais aussi des pièces de Marin Marais ainsi que
des créations de Ferran constituent l’essentiel d’un dialogue musical entre père et fils, donnant lieu à de belles
échappées entre ornementation baroque et improvisation
moderne. Un « temps retrouvé » faisant écho à la création
réalisée en famille en 2004, précieux témoignage d’une
tradition familiale basée sur une pratique musicale sans
frontières, où les maîtres mots sont la jubilation et le plaisir
partagés avec le public le plus large.
TRANSPORTS
EN COMMUN
DES SPECTACLES PARTICIPATIFS
AU CŒUR DE LA VILLE
DU 29/09 AU 11/10
10
11
Transports en commun vous invite à faire
un voyage, presque immobile, à vous
conduire avec d’autres vers un ailleurs
sans quitter une géographie familière,
celle de la ville de Tarbes et de ses environs. Accompagnés par des danseurs,
musiciens, artistes sonores, artificiers,
vos repères dans la ville et vos points de
vue au contact de ses habitants risquent
bien de s’en trouver transformés. Vous
pourrez contempler le spectacle de la
vie dans la boîte noire de Birdwatching
4x4, vous immiscer avec Ici-Même dans
des bâtiments en activité et prendre la
mesure qu’ils sont en soi tout un monde.
Être transporté ailleurs, c’est aussi assister par la force du feu et de la danse à la
transformation d’un lieu que l’on connaît
en un espace chaleureux propice au
plaisir d’aller vers les autres et d’être en-
semble. C’est encore se laisser porter par
le chœur de Vox Bigerri, de la GrandeLande aux montagnes sardes et pyrénéennes, avant de partager une cantèra.
Le tout concourt à dessiner les contours
d’un « Atlas » propre à Tarbes et ses environs qui réunira 100 personnes d’ici,
mis en scène par Ana Borralho et João
Galante, pour donner une image bien
vivante de notre communauté.
Une programmation de Réseau
Sud, soutenue par la Région
Midi-Pyrénées, qui réunit L’Estive
scène nationale de Foix et de
l’Ariège, CirCa Auch pôle national
des arts du cirque, Pronomade(s)
en Haute-Garonne centre national des arts de la rue, Le Parvis
scène nationale Tarbes Pyrénées.
Bâtiments
Monde
12
ICI-MÊME (GR.)
TRANSPORTS EN COMMUN
PARCOURS SENSIBLE
ITINÉRAIRE 1
DU 29/09 AU 03/10 7:30 / 16:00 / 17:30
ITINÉRAIRE 2
DU 07 AU 10/10 18:00 / 19:30 / 21:00
LE 11/10 15:00 / 16:30 / 18:00
Ici-Même (Gr.) vous invite à faire
un voyage, presque immobile,
vers des destinations inconnues.
Leurs parcours guidés ont la délicieuse
faculté de mettre tous nos sens en éveil
et de nous faire vivre, en dehors de tous
sentiers balisés, des expériences
hors du commun.
13
LIEU SECRET*
TARIF M
direction artistique Corinne Pontier
auteurs associés David Bouvard, Gilles
Guégan, Evelyne Lonchampt…
(distribution en cours)
administration-production
Audrey Paquereau
* Le lieu du spectacle vous sera dévoilé
72 heures avant la représentation par SMS
Fondé en 1993, Ici-Même (Gr.) est un collectif à géométrie variable, réunissant des artistes documentaristes, plasticiens, danseurs, acteurs, graphistes, preneurs de sons et
électroacousticiens… qui pratique un art sonore à même
la vie, dans l’esprit des documentaires de création. Il arpente des territoires de toute nature, négocie des micro
rencontres avec des habitants, des usagers, des travailleurs... pour créer des cartographies sensibles. Des dispositifs légers d’enregistrement et de diffusion, des installations sonores discrètes, invitent des spectateurs-auditeurs
à vivre les lieux où se déroulent leurs explorations d’une
manière singulière et poétique. De Marseille à Jérusalem,
Ici-Même a fait entendre aux habitants les sons de leurs
villes comme ils ne les ont jamais entendus… À Tarbes,
Ici-Même s’invite dans deux lieux de travail et d’activité de
nature opposée, qu’on appellera des Bâtiments-monde. Ces
Bâtiments-monde ont leurs places publiques, leurs vues
panoramiques, leurs échappées, leurs lieux de rencontres,
leurs jardins secrets et leurs habitants… Bref, des vies à parcourir. En amont des représentations, plusieurs séjours in
situ dans ces lieux construiront sur mesure deux points
de vue sonores complémentaires. Avec vous, Ici-Même
pratiquera son art sonore aux côtés de ceux qui travaillent,
fabriquera un décalage d’usage inattendu et ouvrira
quelques perspectives autour de questions liées notamment à la production et à notre relation au temps : « quels
sont nos moteurs d’action ? », « combien vaut un temps
perdu? », « si je ralentis, est-ce que j’accélère? »… Voilà le
programme passionnant d’une cartographie sensible et inédite de Tarbes à vivre et à partager dans l’ici et le maintenant.
Bird
watching
4x4
BENJAMIN
VANDEWALLE
14
TRANSPORTS EN COMMUN
PARCOURS SENSIBLE
DU 01/10 AU 03/10
15:00 / 16:00 / 17:30 / 18:30
RENDEZ-VOUS LES NOUVEAUTÉS
TARIF M
Embarquez dans la boîte
noire de Birdwatching 4x4
pour effectuer un voyage
qui vous permettra de
contempler le spectacle
de la vie. Ici la ville tient
lieu de décor, les passants
de figurants, les danseurs
d’« acteurs » pour créer un
récit captivant.
concept, chorégraphie
Benjamin Vandewalle
conception originelle & scénographie
Erki De Vries, Benjamin Vandewalle,
Pieter Huybrechts
construction Jan Palinckx, Kopspel (BE)
danseurs Benjamin Vandewalle,
Benjamin Kahn / Peter De Vuyst,
Yentl De Werdt, Vera Tussing
composition musicale Nico Sall
Conçue à l’instar d’une chambre photographique, la
boîte noire mobile de Birdwatching 4x4 s’ouvre sur un
de ses flancs par une vitre qui se révèle être un miroir
sans tain. Elle cadre l’espace de la ville, comme le ferait
une caméra, la transformant de fait en scène. Commence
pour la vingtaine de personnes accueillies à son bord un
spectacle-voyage en forme de long travelling. De l’autre
côté du miroir, quatre danseurs se fondent au milieu
des passants, ils sont les personnages principaux d’une
histoire qui va s’écrire sous vos yeux. Vous en déduirez
par vous-mêmes que chaque « prise-histoire » est unique
tant l’interaction des danseurs avec l’activité de la ville est
forcément différente suivant les heures du jour.
Entre réalité et fiction, ce spectacle est avant tout une
formidable machine à voir. Grâce à elle, le passagerspectateur embarqué à bord explore avec stupéfaction son
rapport intime au quotidien, aux autres. Car, jouant de ce
qui est caché et de ce qui est donné à voir, Birdwatching 4x4
questionne aussi la relation de celui qui observe à celui qui
est observé. À l’extérieur, miroirs réfléchissants et danse
dessinent un paysage inattendu dans la ville.
Point de
vue sur
coin de rue
ASSOCIATION
MANIFESTE
15
TRANSPORTS EN COMMUN
DANSE POUR ESPACE PUBLIC
VENDREDI 03/10 20:30
PLACE SAINT-JEAN, TARBES
ENTRÉE LIBRE
Le coin de rue, espace de rencontre, de changement de
direction, d’apparition et de disparition est déjà en soi un
espace de récit chorégraphique. À la tombée de la nuit,
au coin de la place Saint-Jean, le Point de vue sur coin de
rue des danseurs et chorégraphes Isabelle Saulle et Adolfo
Vargas (longtemps interprètes chez Maguy Marin) nous
transporte d’emblée ailleurs, par le médium d’images et
d’enregistrements de sons réalisés au Maghreb ou à Cuba.
Pensé comme une série, Point de vue sur coin de rue,
s’écrit différemment à chaque nouveau coin de rue investi
et vient se juxtaposer aux récits des autres villes. À Tarbes,
à l’issue d’un temps de résidence, Isabelle Saulle et Adolfo
Vargas s’associent au danseur et chorégraphe tarbais,
Bouziane Bouteldja, pour écrire une nouvelle séquence
de danse nourrie de sons prélevés in situ qui rejoindra
celles de Casablanca ou de Cuba, où la danse parle d’un
autre rapport au corps, au temps et à l’autre. Point de vue
sur coin de rue est une manière de réexaminer pour eux
la façon dont on voit les choses et ce qu’on choisit de
regarder et de partager ou pas.
De Casablanca ou de
Cuba à Tarbes, Point de
vue… vous fait voyager
de coin de rue en coin de
rue, car, de là-bas ou d’ici,
de fait, les angles de vue
diffèrent et nous obligent
à déplacer notre regard
sur ce que nous voyons.
direction artistique Isabelle Saulle
et Adolfo Vargas
chorégraphie / interprétation Bouziane
Bouteldja, Isabelle Saulle, Adolfo Vargas
musique originale Pascal Ferrari
montage d’images Geraldine Nielsen
FEU !
ALORS ON DANSE...
TRANSPORTS EN COMMUN
16
Les
lecteurs
DAVID ROLLAND
Flammes
PIERRE DE
MECQUENEM /
LA MACHINE
17
SPECTACLE À VIVRE SANS DANGER !
SAMEDI 04/10 19:30
PARC PAUL CHASTELLAIN / TARBES
ENTRÉE LIBRE
L’espace d’une soirée, l’ancien jardin de la maison d’Achille
Fould devenu le Parc Paul Chastellain, sera illuminé, embrasé par mille et une flammes au sol, suspendues dans
les airs et sur les belles façades des bâtisses bâties sous
Napoléon III. De l’allumage à l’extinction des flammes, les
artistes artificiers, mis en scène par Pierre de Mecquenem
de la célèbre compagnie La Machine, vous inviteront à
vous immerger dans ce jardin transformé en un univers
onirique et chaleureux. Le feu se déploiera et suscitera le
ravissement voire l’envie d’entrer dans la danse quand les
« lecteurs » du chorégraphe David Rolland vous inviteront
à suivre leurs carnets de surprise-partie. Car il n’est nullement besoin d’être un danseur émérite pour suivre leurs
indications chorégraphiques très simples qui font appel à
des gestes et des déplacements faciles à réaliser, le plus
difficile à faire étant un « déhanché subtil » ! Libre à chacun de participer ou pas à cette joyeuse chorégraphie collective très amusante. Ainsi, vous serez transportés avec
d’autres dans un rêve éveillé car la force du feu et de la
danse sont de nous y emmener.
Attention, transports
exceptionnels pour
soirée magique. À la nuit
tombée, les artificiers de
La Machine étincelleront
les regards pendant que
les danseurs de David
Rolland réchaufferont les
corps et embraseront les
sens. Haut les cœurs !
VOX
BIGERRI
18
Cap aus sorelhs
TRANSPORTS EN COMMUN
MUSIQUE VOCALE
VENDREDI 10/10 20:30
COLLÉGIALE D’IBOS
TARIF C
Les cinq voix d’hommes de Vox Bigerri
portent avec ferveur les vivantes
et lumineuses polyphonies d’Europe
du Sud et vous invitent à les rejoindre
dans une cantèra.
19
Dans le cadre de Transports en commun, nous désirions
entendre les voix d’un chœur d’hommes d’ici qui savent
si bien nous emmener ailleurs. Vox Bigerri, créé en 2004,
aborde la tradition de manière innovante, en cherchant
inlassablement des liens entre le répertoire pyrénéen et les
polyphonies de tout le Sud de l’Europe.
Un vaste territoire dans lequel le son polyphonique se
sculpte tel une matière vivante et le chant, constamment
remis en jeu, occupe l’espace de vie.
Pour créer ce programme dédié au chant sacré, Vox Bigerri
se saisit des matériaux des traditions vivantes : le christianisme primitif, les techniques de voix chargées d’harmoniques, les échelles des chants non répertoriées par la
musicologie occidentale, les inflexions et la sinuosité des
phrasés suscitent un espace temporel où l’instant devient
la source d’une création toujours renouvelée. L’auditeur
est emporté dans les ondes sonores d’un chœur atypique
aux cinq voix minérales et fusionnelles.
Ne surtout pas se laisser intimider, voire rebuter, par ce très
spirituel matériau en prise directe avec le ciel. (…) Porté par
cinq corps et âmes vibrant à l’unisson, l’ensemble s’avère tel
que le titre le suggère : lumineux.
Jérôme Provençal, Les Inrocks, janvier 2014
Guidée par Vox Bigerri, une cantèra, moment convivial de
chant ouvert à tous, poursuivra le concert à Ibos à proximité de la collégiale, salle de la Bianave (entrée libre).
Atlas Tarbes
ANA BORRALHO
& JOÃO GALANTE
20
TRANSPORTS EN COMMUN
ÉVÈNEMENT
PERFORMANCE
SAMEDI 11/10 20:30
LE PARVIS
ENTRÉE LIBRE
SUR RÉSERVATION
performeurs
100 personnes d’ici
conception lumière et direction artistique
Ana Borralho & João Galante
conseiller lumière Thomas Walgrave
son Coolgate
conseiller artistique Fernando J. Ribeiro
collaboration dramaturgique Rui Catalão
collaboration artistique et
coordination du groupe
André Uerba, Catarina Gonçalves,
Cátia Leitão (Alface) e Tiago Gandra
production casaBranca
production excécutive Andrea Sozzi
Atlas Tarbes rassemblera 100 personnes
d’ici pour donner une image bien
vivante d’une communauté en marche.
Une pièce unissant l’art et la vie, motivée
par l’idée que l’art doit jouer un rôle actif
dans la société.
21
Après l’expérience d’un temps privilégié de rencontre
avec les artistes Ana Borralho et João Galante, des habitants de Tarbes et ses environs donneront tout simplement
vie à une création inédite avec ce qu’ils sont, quels
que soient leurs situations sociales, leurs professions, leurs
âges ou leurs origines. Quelques jours avant la représentation, ils auront participé à un véritable laboratoire de
création où leur parole aura été sollicitée pour écrire la
partition d’Atlas Tarbes.
Deux phrases du grand plasticien allemand Joseph Beuys
sont le moteur d’Atlas : « Nous sommes la révolution » et
« Tout le monde est un artiste ». Principal représentant en
Europe du mouvement Fluxus, Joseph Beuys est l’auteur
du concept de « sculpture sociale ». Pour Beuys, son
affirmation « tout homme est un artiste » ne veut pas dire
que « chaque homme est un peintre ou un sculpteur mais
qu’il y a de la créativité latente dans tous les domaines du
travail humain ». Il associe puissamment l’homme, l’art et la
vie jusque dans ses engagements politiques. Sur le plateau,
on découvrira donc une sorte d’atlas tarbais, composé
de volontaires vivant ici et prêts à faire entendre leurs
positions dans la société, de façon individuelle et en tant
que groupe. Ils représentent la société mais viennent aussi
la perturber dans un mouvement de révolution tranquille.
Depuis 2004, le travail d’Ana Borralho et João Galante, qui
peuple régulièrement la scène de citoyens, a été présenté
dans de nombreux festivals internationaux en Europe, au
Brésil, au Japon ainsi qu’aux Emirats Arabes Unis. Ils sont
également directeurs artistiques à Lagos (Portugal) du
festival d’arts vivants Verão Azul et cocurateurs du festival
de musique électronique Electrolegos.
Paris nous
appartient
22
OFFENBACH
MOUKDEN
THÉÂTRE
THÉÂTRE
MAR 07 ET MER 08/10 20:30
LE PARVIS
Comment ne pas succomber à ce
spectacle spirituel, où les personnages
d’Offenbach croisent des urbanistes
du Grand Paris d’aujourd’hui ?
TARIF C - découverte
14 ans et +
compagnie Moukden Theatre
textes d’après La vie parisienne
d’Offenbach
metteur en scène
Olivier Coulon-Jablonka
textes et adaptations Eve Gollac
et Olivier Coulon-Jablonka
scénographie Grégoire Faucheux
avec Jean-Marc Layer, Guillaume Riant,
Malvina Plegat, Eve Gollac,
Florent Cheippe, Julie Boris,
Johann Chauveau,
Jérémie Bergerac
chef de chant Lucie Deroïan
lumière Anne Vaglio
costumes Delphine Brouard
coach vocal Lucie Deroian
administration Olivier Heredia
production Moukden Théâtre
23
C’est La Vie parisienne d’Offenbach, cette opérette populaire
mettant en scène un Paris idéalisé et irréel, qui constitue la
trame de Paris nous appartient. Sur ce canevas vient se greffer l’histoire d’une troupe désargentée qui entend s’amuser
dans le Paris d’aujourd’hui tout en préparant un spectacle
sur les transformations en cours dans la capitale. On passe
ainsi, en un claquement de doigts, du Paris réinventé par
Haussmann à celui du 21e siècle. S’ensuivent d’incessants
ricochets de situations où l’on voit que les opportunistes
d’hier épousent les traits des urbanistes d’aujourd’hui, les
barons et baronnes du second empire se métamorphosant à vue en intermittents du spectacle. Pendant que
les baronnes roucoulent, les comédiennes minaudent
dans les bras des nouveaux parvenus. On comprend vite
que les bulles (de champagne et immobilières) sont plus
grosses aujourd’hui et qu’elles reposent sur le caractère
illusoire de projets immobiliers censés améliorer le « vivre
ensemble ». Conçu à partir d’entretiens avec des élus, des
urbanistes et des membres de Paris Métropole, le spectacle
traite aussi par moments de façon quasi documentaire des
évolutions du Grand Paris.
Théâtre de Sartrouville et des Yvelines
Centre Dramatique National
La Comédie de Béthune
Centre Dramatique National
Le Forum Scène Conventionnée
du Blanc Mesnil
Grâce à la subtilité de ce montage, on saisit parfaitement
les forces qui sont à l’œuvre dans la cité. Concepteurs,
décideurs, vendeurs, habitants : à qui appartient vraiment la
ville ? Hautement stimulant pour le spectateur, Paris nous
appartient l’est aussi pour les acteurs, dont la partition va
du jeu au chant, de la fiction à la théorie, de l’épique au
quotidien. Ils se glissent dans les différents rôles avec drôlerie.
On s’amuse beaucoup dans ce spectacle vigoureux et
joyeux et tellement en prise avec le monde qui nous entoure.
C’est un régal.
My dinner
with André
24
TG STAN / DE KOE
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE
MAR 14 & MER 15/10 19:30
LE PARVIS
Un spectacle stimulant et un pur régal,
qui confirme que les tg STAN forment
probablement la troupe la plus inspirée
et la plus inspirante de notre époque.
TARIF B
14 ans et +
de et avec Damiaan De Schrijver
et Peter Van den Eede
texte André Gregory
et Wallace Shawn
d’après le scénario du film
éponyme de Louis Malle
adaptation Damiaan De Schrijver
et Peter Van den Eede
traduction française Martine Bom
costumes Inge Büscher
décor tg STAN et de KOE
Ce spectacle est dédié à
Yolande Lippens
et Laurent Hubrecht.
25
My dinner with André est un spectacle « culte », que les
comédiens ne peuvent que peu jouer (vous comprendrez
pourquoi quand vous l’aurez vu). Il est directement adapté
du long métrage réalisé par Louis Malle en 1981, qui mettait
face à face deux personnages interprètes de leur propre rôle,
réunis dans un restaurant chic de New York : l’un, Wallace
Shawn, auteur dramatique dans le besoin, et l’autre, André
Gregory, metteur en scène à succès.
Les comédiens des tg STAN, Damiaan De Schrijver et Peter
Van den Eede, en adaptant le film, ont tenu à conserver le
dîner. Vous les découvrirez donc attablés, occupés à refaire
le monde, à s’observer, à se jauger dans le regard de l’autre.
Tout y passe, des plaisirs minuscules aux discussions sur l’art.
Tout est trop vrai, trop fort, trop drôle, faisant de la pièce une
pure comédie où les deux personnages — qu’en apparence
tout oppose — exhibent leurs failles, leurs ridicules, leur
manière touchante de se débrouiller avec la vie, avec leur
métier. C’est à table qu’ils conversent de la sorte, pendant
qu’une cuisinière (visible par le public) leur concocte un
alléchant dîner… Apéritifs, entrées, plats de résistance,
desserts et liqueurs… Inutile de dire que les alcools font peu
à peu leur effet. La situation impressionne d’autant plus que
les comédiens brouillent les pistes, entrant et sortant de leur
rôle comme d’un moulin (mélangeant parfois leur propre
biographie avec celle des personnages !). Si My dinner
With André est une histoire d’amitié, c’est aussi une
immense leçon d’art dramatique, une leçon qui démontre
que l’art n’est pas séparé de la vie. Un spectacle rare qui finit,
brillamment, dans la fumée des cigares.
SABURO
TESHIGAWARA
26
Obsession
ÉVÈNEMENT
DANSE
MERCREDI 22/10 20:30
LE PARVIS
TARIF A
L’un des plus grands maîtres de la danse
mondiale, Saburo Teshigawara, revient
au Parvis avec la danseuse Rihoko Sato
dans un duo hypnotique et d’une
beauté fascinante, librement inspiré
d’un chef d’œuvre de Luis Buñuel.
27
Compagnie Karas
chorégraphie, scénographie, éclairages
et conception des costumes
Saburo Teshigawara
avec Rihoko Sato et Saburo Teshigawara
compilation de musiques
Saburo Teshigawara,
Sonates pour violon seul op.27 d’Eugène
Ysaÿe, interprétées par Fanny Clamagirand
(Ysaÿe Records)
régie technique, lumières Sergio Pessanha
son Tim Wright
régie générale Markus Both
costumes Mie Kawamura
On se souvient encore au Parvis du choc esthétique et
émotionnel provoqué par le solo Miroku, du danseur et
chorégraphe japonais Saburo Teshigawara, dans son impressionnant décor de lumière évanescente.
On ne vous dira jamais assez à quel point il est un artiste
majeur de l’histoire de la danse contemporaine et un
danseur prodigieux. Son œuvre est balisée par des solos
spectaculaires comme Bones in Pages ou Absolute Zero,
des pièces pour sa compagnie Karas ou pour des ballets
dont Para-Dice, présenté au Parvis par le Ballet du Grand
Théâtre de Genève. Il est célèbre dans le monde entier pour
sa danse fulgurante et saisissante qui n’appartient qu’à lui.
À chaque instant, fluidité et tension, ralentis et accélérés,
angles et courbes, se relaient dans un mouvement continu
qui pourrait être infini.
production KARAS
Obsession est un corps à corps aux fluides obscurs.
S’inspirant du film culte de Buñuel, Un Chien andalou,
Saburo Teshigawara présente un duo halluciné avec
son interprète fétiche, la gracieuse Rihoko Sato. Dans
une scénographie éblouissante propice à toutes les
métamorphoses, il place les amants dans une lutte impossible : l’homme cherche à posséder celle qu’il désire,
la femme tente d’échapper à celui qui la fascine. Couple
atemporel, elle semble inatteignable, lui butte chaque
fois, comme si une force invincible le jetait au sol, à ses
pieds. Dans les va-et-vient d’un tango, les mouvements
fendent l’espace et s’y fondent. Remarquable, la danse glisse
dans des états frénétiques avec une extrême délicatesse.
Rarement, la danse atteint une telle expression de l’âme.
Saburo Teshigawara chorégraphie somptueusement cette
quête d’amour inaccessible.
production, tournée Epidemic
Macbeth
SHAKESPEARE / VERDI
BRETT BAILEY
28
ÉVÈNEMENT
30
OPÉRA
JEU 30 & VEN 31/10 20:30
LE PARVIS
TARIF A - découverte
Un opéra cinglant sur le destin
de l’Afrique post-coloniale vue
par Brett Bailey. 24 artistes sur scène,
un évènement pour les théâtres
d’Europe qui ont la chance de l’accueillir.
31
conception, direction artistique
et mise en scène Brett Bailey
musique Fabrizio Cassol
direction musicale Premil Petrovic
création lumière Felice Ross
chorégraphie Natalie Fisher
avec Owen Metsileng,
Nobulumko Mngxekeza,
Otto Maidi, Sandile Kamle,
Jacqueline Manciya, Monde Masimini,
Siphesihle Mdena, Bulelani Madondile,
Philisa Sibeko, Thomakazi Holland
Orchestre “sans frontières”
percussions Cherilee Adams,
Dylan Tabisher
production, administration Barbara Mathers
direction technique John Page
direction de la Cie Catherine Henegan
régisseur plateau Pule Sethlako
technique audiovisuelle et assistanat
technique Carlo Thompson
illustration et animation vidéo
Roger Williams
photographie Marcus Bleasdale/VII
& Cedric Gerbehaye
sous-titrage Brett Bailey
piano de répétition Jose Diaz
objets Iron Pear et
Cristina Domenica Salvoldi
coordination costumes Penny Simpson
assistanat de production Helena Erasmus
coach vocal Albert Combrink
Né en Afrique du Sud à la fin des années soixante, Brett Bailey
a connu le régime de l’apartheid. Devenu auteur, metteur
en scène et scénographe, il fonde sa propre compagnie,
Third World Bunfight. Son théâtre s’impose rapidement
comme quelque chose d’immense, d’incontournable et
de profond. C’est un metteur en scène de combat. Combat
pour l’Afrique dont l’Histoire, de l’esclavage à la colonisation,
est tissée de malheurs sans fin. Un an après son Exhibit B.
qui avait bouleversé le Festival d’Avignon, Brett Bailey refait
l’évènement avec Macbeth, sa dernière création que nous
sommes très honorés de pouvoir accueillir dans le cadre
d’une tournée exceptionnelle en Europe.
Ce spectacle puise ses forces dans le Macbeth de Shakespeare
et dans l’opéra que Verdi en a tiré. Un groupe de réfugiés
fuyant les conflits qui ravagent l’est du Congo découvre
quelques costumes élimés, un livret jauni et de vieux
enregistrements du Macbeth de Verdi. C’est le point de départ
d’une réinterprétation de l’histoire ancestrale de la passion et
du pouvoir, avec, en toile de fond, l’exploitation du continent
africain et de ses habitants.Vingt-quatre artistes (musiciens,
acteurs et chanteurs) déroulent une fresque de sang où se
mêlent les éclats de la musique de Verdi et la mélopée des
enfants soldats, le verbe shakespearien et la litanie des horreurs
africaines. L’héritage du colonisateur passé au hachoir du
colonisé. Un spectacle dérangeant, puissant et inoubliable.
Deux heures d’opéra de grande émotion, se terminant par
le chant de victoire du chœur, mais paradoxalement lent,
triste et sublime, faisant se soulever la salle pour applaudir
les chanteurs. Ce Macbeth venu d’Afrique montre que l’art
de Verdi et de Shakespeare est bien universel quels que
soient le pays d’origine des chanteurs et la région du drame.
Guy Duplat, La Libre Belgique, mai 2014
EN DIRECT DU
METROPOLITAN
OPÉRA
DE NEW-YORK
ET DE L’OPÉRA
DE PARIS
32
L’opéra au cinéma, c’est la possibilité pour tous de découvrir
les plus grandes scènes d’opéra
au monde, les plus belles voix
lyriques internationales avec
l’émotion du direct et dans les
meilleures conditions de diffusion d’image et de son. Cette
année, rendez-vous au Metropolitan Opera de New-York et à
l’Opéra Bastille pour trois productions exceptionnelles autour
de grandes œuvres du répertoire : Don Giovanni, Carmen et
Cavalleria rusticana & Pagliacci,
le « couple à succès » du vérisme
italien.
Carmen
GEORGES BIZET
33
OPÉRA AU CINÉMA
SAMEDI 01/11 18:00
LE PARVIS
TARIF 20 b / 15 b
En imaginant, dès l’ouverture, une musique dont la clarté éblouit et la puissance tragique étreint, Georges Bizet
a paré la Carmen de Prosper Mérimée d’une robe étincelante et fatale. Les airs, duos, chœurs et danses de cet
opéra-comique sont non seulement très entêtants, mais
ils vivifient un théâtre bouillonnant de vie, où l’amour et
ses ravages naissent et meurent sous le ciel de Séville. Un
parfum d’épices et de braise passe sur Carmen, un goût de
passion impossible dont on devine d’emblée qu’il se règlera par le sang. Depuis plus d’un siècle, l’opéra français a le
visage de Carmen, victime et prédatrice, bohémienne et
princesse aux pieds nus, femme libre et femme moderne.
À seulement 25 ans, la mezzo-soprano Anita Rachvelishvili
avait subjugué le public de la Scala en 2009 dans le rôle
de Carmen, avec une voix incroyablement mûre et puissante. Rarement depuis Julia Migenes une interprète
n’avait incarné ce personnage avec une telle justesse. Le
ténor Aleksandrs Antonenko, qui fut un magnifique Otello
à l'Opéra de Paris en 2011, complète le couple maudit avec
son interprétation étincelante.
Symbole de l’opéra
français, Carmen est
une œuvre passionnée,
synonyme d’amour fou,
de tragédie et l’un des
opéras les plus populaires
de tous les temps.
L’étoile montante Anita
Rachvelishvili en propose
une interprétation
brillante et fougueuse.
en direct du Metropolitan Opera
de New-York
mise en scène Richard Eyre
direction musicale Pablo Heras-Casado
avec Anita Rachvelishvili,
Aleksandrs Antonenko,
Ildar Abdrazakov,
Anita Hartig
Don
Giovanni
W.A. MOZART
MICHAEL
HANEKE
34
OPÉRA AU CINÉMA
JEUDI 05/02 19:30
LE PARVIS
TARIF 20 b / 15 b
Opéra des opéras,
selon Richard Wagner,
le Don Giovanni de
Mozart conserve depuis
deux siècles une force
expressive sans égale.
Le cinéaste Michael
Haneke en propose une
lecture saisissante.
en direct de l’Opéra de Paris
mise en scène Michael Haneke
direction musicale Alain Altinoglu
avec Erwin Schrott, Liang Li,
Tatiana Lisnic, Stefan Pop,
Marie-Adeline Henry,
Adrian Sâmpetrean,
Alexandre Duhamel,
Serena Malfi
Séducteur compulsif, conquérant arrogant, la quête de
jouissances de Don Giovanni l’entraîne inexorablement
vers son châtiment. Libertin fuyant tout engagement,
réfractaire à tout ordre moral, il ne semble être mu que
par son appétit insatiable des femmes ; sans vergogne, il
dévaste leur existence, les délaisse et abandonne à son valet Leporello le soin de vanter ses exploits. Mozart explore
les replis de l’âme à travers ce héros mythique qui mène
une course de vie et de mort, violente, amoureuse, cynique ; une cavale sans remords ni pénitence, qui s’achève
dans les flammes infernales. Pour rendre sensible à ses
contemporains le pouvoir de séduction et le goût de la
dévastation, Michael Haneke transpose l’opéra de Mozart
dans le monde de la finance, l’argent permettant toutes les
transgressions que permettait autrefois la naissance. Une
incontestable réussite.
Projetant Don Giovanni dans les turpitudes de la vie d’entreprise, le réalisateur Michael Haneke touche juste et crée
le malaise en décapant à l’os le mythe avec la plus extrême
des cruautés.
Patrick Sourd, Les Inrocks, mars 2012
Cavalleria
Rusticana
& Pagliacci
35
OPÉRA AU CINÉMA
SAMEDI 25/04 18:30
LE PARVIS
TARIF 20 b / 15 b
Ces deux chefs-d’œuvre ont connu un triomphe éclatant
dès leur création et ont été rapidement associés en raison
de leurs similitudes et de leur brièveté. D’une expressivité
exacerbée, proches du cri et du langage parlé, sans
répétition, ni ornement, ces prototypes du vérisme italien
exigent vérité, passion et exaltation. Dans cette nouvelle
production de David Mc Vicar, le ténor Marcelo Alvarez
tiendra tour à tour les rôles principaux des deux opéras, le
clown trompé de Pagliacci, et l’amant volage de Cavalleria.
C’est un habitué du Metropolitan Opera : il y a fait ses
débuts dans La Traviata et a interprété depuis tous les plus
grands rôles de ténor du répertoire.
À découvrir, le fameux Intermezzo de Cavalleria, repris par
Scorcese dans la première séquence de Raging Bull.
Amour, violence et justice
imminente : tels sont les
ingrédients de Cavalleria
Rusticana & Pagliacci, deux
tragédies populaires, dont
le moteur est la passion.
Deux chefs-d’œuvre rudes
et puissants inspirés du
naturalisme littéraire de
Maupassant, Balzac et Zola.
en direct du Metropolitan Opera
de New-York
mise en scène David Mc Vicar
direction musicale Fabio Luisi
avec Marcelo Alvarez,
Eva-Maria Westbroek, Željko Lučić,
Patricia Racette, George Gagnidze,
Lucas Meachem
Huis
JOSSE DE PAUW
& JAN KUIJKEN
ÉVÈNEMENT
36
THÉÂTRE/MUSIQUE
MARDI 04/11 20:30
LE PARVIS
TARIF B - découverte
14 ans et +
texte Michel de Ghelderode
et Josse De Pauw
mise en scène Josse De Pauw
composition Jan Kuijken
avec Ruth Becquart, Stef Cafmeyer,
Reinhilde Decleir, Josse De Pauw,
Kristien De Proost, Mark De Proost,
Steve Dugardin (chant), Philippe Flachet,
Lorenza Goos, Blanka Heirman,
Ilse Moors, Els Olaerts, Eva Schram,
Pol Steyaert, Freddy Suy,
Iris Van Cauwenbergh
décor Herman Sorgeloos
lumière Enrico Bagnoli
costumes Greta Goiris
coach de voix Steve Dugardin
musique (enregistrée)
Symfonisch Orkest Opera Vlaanderen
sous la direction de Etienne Siebens
enregistrement musical Jarek Frankowski
chef d’enregistrement Filip Rathé
mix enregistrements musique
Studio Acoustic Recordings
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production LOD théâtre musical
« Je vais donc me mettre à la recherche
de quinze acteurs âgés. Je vais chercher
des gens dont je pense qu’ils savent jouer.
J’attends des interprètes que, dans leur
jeu, ils soient âgés avec conviction. »
Josse De Pauw
37
Quel bon souvenir que celui laissé par Josse de Pauw la saison dernière avec An old Monk. Nous saluons son retour avec
Huis (autrement dit « maison »), sa dernière création présentée cet été au Festival d’Avignon. Ce spectacle interprété par
une vingtaine d’acteurs et actrices âgés raconte deux histoires,
adaptées du Cavalier bizarre et des Femmes au tombeau de
Michel de Ghelderode (1898-1962), auteur dramatique belge
qui a écrit plus d’une soixantaine de pièces.
La première de ces histoires se déroule dans un hospice de
petits vieux attendant quelque chose qu’ils ne voient pas venir
– du moins pas tous. L’un d’eux se fait le guetteur et entreprend une escalade hasardeuse jusqu’à la fenêtre par laquelle
il voit arriver un étrange cavalier qui n’est autre que la mort.
Mais qui ne ferait pas la fête, en découvrant que la mort n’est
pas venue pour eux ?
La seconde histoire se situe à Jérusalem où règne l’anarchie
depuis la crucifixion de Jésus. Des femmes en deuil se sont
isolées dans une petite maison. Mais, très vite, la discorde
gagne. Qui d’entre elles, l’aimait le plus ? Et laquelle aimait-il
le plus ?
Pour adapter ce diptyque pour le moins corsé, Josse de Pauw
(également acteur du spectacle) puise chez Bruegel, Bosch
ou Ensor cette façon particulière, à la fois rude, grotesque et
profonde, de mettre en scène l’humanité.
Mais le spectacle s’appuie aussi sur une œuvre pour grand orchestre composée, pour l’occasion, par Jan Kuijken. Sa composition mêlée au jeu des acteurs ressemble à une bande-son
de cinéma qui achève de nous plonger dans cette histoire
hors norme et tourmentée.
Après une première partie plus violente, la pièce s’installe dans
une infinie douceur. L’ensemble fait de Huis une épopée théâtrale sur le sens de la vie. Un véritable « guignol biblique » !
Trust
GROUPE MERCI
38
THÉÂTRE
VEN 07 & SAM 08/11 18:30 & 21:00
LE PARVIS
TARIF B
14 ans et +
texte de Falk Richter
traduit de l’allemand par Anne Monfort,
L’Arche Editeur, coll. scène ouverte, 2010
une création du GROUPE MERCI
Objet nocturne n°24
mise en scène et conception
Solange Oswald, Joël Fesel
collaboration artistique Pierre Déaux
dramaturgie Marie-Laure Hée
création lumière et régie générale
Cyril Monteil
création musicale et régie son
Boris Billier
régie Silvio Martini
assistanat à la mise en scène et
administration Coline Chinal Pernin
avec Catherine Beilin,
Georges Campagnac, Pierre Déaux,
Pierre-Jean Etienne, Gaetano Giunta,
Sacha Saille, Louise Tardif
production et diffusion Céline Maufra
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production Groupe Merci
Les généreux aventuriers du Groupe
Merci sont de retour avec Trust, une
comédie drôle et terrifiante sur l’état
de notre société, par bien des aspects
totalement déboussolée.
39
Falk Richter est un jeune auteur et metteur en scène allemand
de plus en plus joué à l’étranger comme en France. Son théâtre
aborde des sujets en rapport avec le monde contemporain,
ses paradoxes et ses repères perdus.
Sa pièce Trust met en scène des êtres aux prises avec les
injonctions de la société d’aujourd’hui. Ils vivent dans un
monde dont il faut vanter les mérites et les valeurs (l’argent,
l’épanouissement personnel, la réussite sentimentale...), alors
qu’autour d’eux et en eux tout lâche. Et ils le savent.
Comment est-il encore possible de célébrer l’individualisme
et l’idéal de liberté alors que tout s’écroule, jusque dans leur
vie sentimentale ? Peuvent-ils encore avoir confiance (Trust)
dans la « valeur argent » et dans les institutions financières qui
dirigent le monde ? Quelles sont les conséquences de la crise
dans leurs propres vies ? Pourquoi leurs relations amoureuses
se désintègrent-elles si vite, alimentant une course effrénée au
sentimentalisme ? Alors, ils s’interrogent, essaient de faire face,
tentent d’inventer des solutions, si ponctuelles soient-elles.
Et c’est à l’épreuve de cette déferlante d’une puissance
colossale que les comédiens du Groupe Merci se confrontent.
Nous allons les observer, sûrement un peu inquiets (car le
miroir qu’ils nous tendent est terrible), mais, heureusement,
nous allons aussi beaucoup nous amuser de cette grinçante
facétie juridico-sentimentalo-financière. Nous allons sourire
de les voir se débattre puis s’effondrer, cherchant en vain à
ressembler à quelque chose qui tienne debout. Sourire encore
de les voir se transformer en pantins qui ne parviennent plus
à insuffler du sens à leur existence. Au-delà de cette inflation
narcissique et de cette maladresse à exister, les symptômes
sont là, affolants. Tous sont paumés et c’est toute l’image de
notre époque qui en prend un coup.
40
Histoire
du soldat
STRAVINSKI
RAMUZ / ARCAL
THÉÂTRE MUSICAL
MERCREDI 12/11 20:30
LE PARVIS
TARIF B
7 ans et +
mise en scène Jean-Christophe Saïs
direction musicale Laurent Cuniot
direction artistique Catherine Kollen
scénographie Arcal, Jean Tartaroli
et Jean-Christophe Saïs
costumes Bruno Fatalot
lumière Jean Tartaroli
maquillages Elisa Provin
collaborateur artistique Jérôme Ragon
avec Serge Tranvouez, Laurent Cuniot,
Mathieu Genet, Raphaëlle Delaunay,
TM+, ensemble orchestral de musique
d’aujourd’hui
production Arcal, compagnie nationale
de théâtre lyrique et musical
Un pur bijou de théâtre musical où
la musique de Stravinski, la poésie
de Ramuz, l’intelligence et le sens
esthétique de la mise en scène
de Jean-Christophe Saïs s’allient
idéalement.
41
Composé par Stravinski en 1917 avec l’écrivain suisse
Ramuz, l’Histoire du Soldat marque la naissance du théâtre
musical au 20ème siècle, en inventant, à partir d’un conte
populaire russe, un genre nouveau pensé pour « un petit
théâtre ambulant », mêlant théâtre parlé, musique, mime
et danse. Sous les dehors bancals d’un texte faussement
innocent et d’une musique faussement populaire, celle
des campagnes d’autrefois et du jazz naissant des villes, ce
conte universel s’adresse aux adultes comme aux enfants.
Aujourd’hui, il n’a rien perdu de sa portée, avec «l’inquiétante étrangeté» du diable, les transgressions du soldat naïf
qui traîne avec lui la misère de l’errance et des guerres,
autour de l’enjeu d’un violon-âme.
Dans la mise en scène de Jean-Christophe Saïs, tout est
fait pour que le conte puisse parler directement à notre
imaginaire : une marche qui ne mène nulle part, suspendue à la manière d’un funambule, un livre magique qui
prédit l’avenir pour devenir énormément riche, une princesse danseuse qui ensorcelle et surtout un diable qui est,
au sens propre comme au figuré, le chef d’orchestre qui
tire toutes les ficelles de ce conte, faisant naître la musique
de ses sept musiciens irréels qui évoluent avec lui. « L’idée
est excellente » écrit Pierre Gervasoni dans Le Monde « elle
permet à Jean-Christophe Saïs de transcender les différentes composantes de l’œuvre dans une mise en scène
où tout est lié avec un rare naturel. »
L’accord magistral de l’ensemble orchestral TM+, sous la
conduite de Laurent Cuniot (…) et des acteurs réunis par le
metteur en scène (…) offre à cette œuvre grinçante, entêtante,
le plus beau et le plus fascinant de ses accomplissements.
Armelle Héliot, Le Figaro, juin 2012
RINALDO
ALESSANDRINI
ORCHESTRE NATIONAL
DU CAPITOLE DE TOULOUSE
42
MUSIQUE SYMPHONIQUE
SAMEDI 15/11 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Le bouillonnant chef italien Rinaldo
Alessandrini, à la tête de l’Orchestre
National du Capitole de Toulouse
redonne de l’éclat aux œuvres
de Vivaldi et Schubert par une
interprétation colorée et brillante.
43
direction Rinaldo Alessandrini
mandoline Julien Martineau
piano David Bismuth
Antonio Vivaldi
Concerto pour mandoline
en do majeur RV 425
Concerto pour mandoline
en ré majeur RV 93
Alfredo Casella
Scarlattiana pour piano
et orchestre, op.44
(divertissement sur des musiques
de Domenico Scarlatti / 1926)
Franz Schubert
Symphonie n°5
en si bémol majeur D. 485
Avec une assurance déconcertante, les chefs et musiciens italiens n’hésitent pas à revisiter leur répertoire pour
changer totalement notre perception de la musique italienne des 17ème et 18ème siècles. Parmi eux, Fabio Biondi et
l’ensemble Europa Galante, Il Giardino Armonico et surtout Rinaldo Alessandrini. Avec son ensemble Concerto
Italiano, le chef d’orchestre et claveciniste a été l’un des
pionniers du travail de redécouverte des musiques baroques italiennes. Récompensé à de nombreuses reprises
pour ses enregistrements exceptionnels, il est désormais
une référence mondiale incontournable des interprétations de Monteverdi et Vivaldi.
Et c’est Vivaldi qu’il met justement à l’honneur en tout premier lieu pour ce concert à la tête de l’Orchestre National
du Capitole de Toulouse. Pour notre plus grand plaisir,
le compositeur italien a réservé à la mandoline, l’instrument par excellence de la sérénade amoureuse, plusieurs
concertos gorgés de soleil et de charme. Julien Martineau,
l’un des meilleurs spécialistes de l’instrument, nous en
offre toute la virtuose folie baroque.
Mais Alessandrini ne s’arrête pas en si bon chemin. Friand
de découvertes, il propose avec le pianiste David Bismuth
un hommage à Scarlatti, l’autre grand compositeur italien
de l’époque baroque, composé par un musicien du 20ème
siècle, Alfredo Casella. Et enfin, comme il n’a cessé ces dernières années d’élargir son répertoire symphonique, c’est
avec une œuvre pleine de fraîcheur du tout jeune Schubert,
sorte de miroir positif de la célèbre Symphonie n°40 de
Mozart, qu’il clôt ce concert au programme pétillant, entre
foisonnance baroque et classicisme éclatant.
Azimut
44
CIE 111
AURÉLIEN BORY
GROUPE
ACROBATIQUE
DE TANGER
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE CIRQUE
JEU 20 & VEN 21/11 20:30
LE PARVIS
Une folie aériennne et graphique
dans laquelle Aurélien Bory embarque
les artistes volants du Groupe
acrobatique de Tanger.
TARIF B
45
conception, scénographie
et mise en scène Aurélien Bory
avec les artistes du Groupe acrobatique
de Tanger Mustapha Aït Ouarakmane,
Mohammed Hammich,
Amal Hammich, Yassine Srasi,
Achraf Mohammed Châaban,
Adel Châaban, Abdelaziz El Haddad,
Samir Lâaroussi, Younes Yemlahi,
Jamila Abdellaoui
et les chanteurs Najib El Maïmouni Idrissi,
Raïs Mohand
chef du Groupe acrobatique de Tanger
Younes Hammich
directrice du Groupe acrobatique
de Tanger Sanae El Kamouni
création lumière Arno Veyrat
composition musicale Joan Cambon
sonorisation Stéphane Ley
costumes Sylvie Marcucci
recherche et adaptation Taïcir Fadel
régie générale Arno Veyrat
plateau et manipulation Mickaël Godbille,
Albin Chavignon
régie lumière Olivier Dupré
régie son Edouard Heneman
décor et machinerie Pierre Dequivre
et l’atelier La fiancée du pirate
Azimut est le fruit de retrouvailles entre Aurélien Bory et
le Groupe acrobatique de Tanger qui pratique un art de la
voltige composé essentiellement de pyramides humaines
et d’acrobaties en cercle. Leur première rencontre avait
donné naissance à Taoub. 10 ans plus tard, les voici de
nouveau réunis pour Azimut (qui signifie direction), un
spectacle librement inspiré par la figure de Sidi Ahmed Ou
Moussa, sage soufi du 16ème siècle et saint-patron de l’acrobatie marocaine. La légende rapporte que Sidi Ahmed Ou
Moussa, une fois parvenu au ciel, préféra revenir sur terre.
Sur une scène en clair-obscur, les acrobates se glissent
dans le décor, comme autant de personnages sur une
feuille de dessin vierge. Pour Azimut, Aurélien Bory a davantage choisi de s’ancrer dans le réel plus que dans l’acrobatie purement virtuose : on y entend des chants arabes,
on y devine les silhouettes de fous, des individus que la société moderne voudrait cacher. Lorsqu’un des artistes du
Groupe acrobatique de Tanger évolue renversé, agrippé au
plafond, la poésie visuelle d’Aurélien Bory fait mouche. On
voit aussi des corps défiant la pesanteur, flottant dans l’espace de la scénographie, car « Le saut est, pour l’acrobate,
la tentative sans cesse répétée du vol », résume le metteur
en scène. Créateur prolifique, Aurélien Bory aime aussi
partager, que ce soit avec le Groupe acrobatique de Tanger, avec la danseuse japonaise Kaori Ito (Plexus) ou avec
la danseuse flamenca Stéphanie Fuster (Questcequetudeviens?), accueillies toutes les deux au Parvis. En s’investissant de cette manière, Aurélien Bory permet à ces artistes
de différentes disciplines de repenser leur art. Cette dernière création, qui voit douze acrobates prodiges prendre
leur envol, en est la preuve parfaite.
Ellis Island
46
GEORGES PEREC
ERIC LAREINE &
PASCAL MAUPEU
THÉÂTRE CHANSON
SAMEDI 22/11 20:30
LES NOUVEAUTÉS
TARIF C
14 ans et +
C’est sur les routes de l’exil, celles d’Ellis
Island, que se rejoignent les mots de
Georges Perec, le fil de voix rouillé d’Eric
Lareine et la guitare de Pascal Maupeu.
Une balade littéraire et musicale sensible
ponctuée par des standards
de Neil Young et Woodie Guthrie.
47
Ellis Island est au départ un film de Georges Perec et
Robert Bober qui raconte, à la façon d’une visite guidée,
l’arrivée de seize millions de migrants européens aux
États-Unis entre 1892 et 1924 sur « l’île des larmes » située non loin de la Statue de la Liberté et de Manhattan ;
des millions d’hommes et de femmes dont la grande
majorité est devenue américaine, et parmi eux de nombreux artistes qui ont profondément irrigué la culture
américaine. « Ce que je suis venu questionner ici,
c’est l’errance, la dispersion, la diaspora. Ellis Island est
pour moi le lieu même de l’exil, c’est-à-dire le lieu de
l’absence de lieu, le nulle part », dit Georges Perec, dont
les textes ont fait par la suite l’objet d’une édition. Éric
Lareine, comédien et chanteur, se saisit presque naturellement de ce récit et de sa forme fragmentaire, du
phrasé et de la scansion du poète et lui associe une part
du rêve américain qui habitait les émigrés d’Ellis Island
au travers des standards de Neil Young ou de Woodie
Guthrie.
C’est le guitariste Pascal Maupeu, un complice de
longue date d’Éric Lareine, membre du groupe Leurs
enfants, avec lequel il a enregistré deux albums salués
par la critique, qui apporte une touche musicale indispensable à l’ensemble.
Parce qu’il est royalement alambiqué et totalement hors
norme ; parce qu’il défend coûte que coûte une chanson rock teintée de free-jazz (…); on ne peut que s’incliner devant la créativité et la personnalité épineuse d’Éric
Lareine.
Valérie Lehoux, Télérama, octobre 2012
Tragédie
48
OLIVIER DUBOIS
BALLET DU NORD
ÉVÈNEMENT
POÈME CHORÉGRAPHIQUE
MARDI 25/11 20:30
LE PARVIS
TARIF B - découverte
Plus qu’un ballet, Tragédie est un poème
chorégraphique pour neuf hommes
et neuf femmes nus, l’image d’une
humanité en marche. Olivier Dubois
signe avec Tragédie son Sacre du
Printemps ou son Boléro. Un uppercut
esthétique et émotionnel !
49
création Olivier Dubois
assistant à la création Cyril Accorsi
musique François Caffenne
lumières Patrick Riou
avec Benjamin Bertrand,
Arnaud Boursain, Marie-Laure Caradec,
Sylvain Decloitre, Marianne Descamps,
Virginie Garcia, Karine Girard,
Carole Gomes, Inés Hernández,
Isabelle Kürzi, Sébastien Ledig,
Filipe Lourenço, Thierry Micouin,
Jorge More Calderon, Loren Palmer,
Rafael Pardillo, Sébastien Perrault,
Sandra Savin
régie générale François Michaudel
régie lumière Emmanuel Gary
production administration Béatrice Horn
Né en 1972, Olivier Dubois, d’abord interprète chez Angelin
Preljocaj, Jan Fabre, Sasha Waltz… a été remarqué au Festival d’Avignon, en 2006, avec Pour tout l’or du monde.
Depuis, ses créations en tant que chorégraphe s’enchaînent
avec succès. Il est nommé meilleur chorégraphe au Danza
& Danza awards 2013 pour les pièces Tragédie, créée au
Festival d’Avignon 2012, et Élégie. Directeur du Ballet du
Nord depuis le 1er janvier 2014, élu l’un des vingt-cinq meilleurs danseurs au monde en 2011 par le magazine Dance
Europe, Olivier Dubois est avant tout un auteur.
Tragédie est un poème chorégraphique dont la dramaturgie suit l’évolution d’un chœur antique en marche pour
retrouver « l’incommensurable et originel plaisir d’exister »
tel que l’a écrit Nietzsche dans La Naissance de la tragédie.
Le simple fait d’être homme ne fait pas humanité, voilà la
tragédie de notre existence. Voilà aussi pourquoi il choisit
d’exposer dans leur nudité neuf femmes et neuf hommes,
car être né homme ou femme ne garantit pas d’être humain. Pour Olivier Dubois, ce n’est que d’entre les corps
proches d’un état de corps originel débarrassé des troubles
historiques, sociologiques, psychologiques... d’entre les
pressions telluriques nées du pas de chacun et de par nos
engagements conscients et volontaires… que surgira l’humanité.
Olivier Dubois réussit avec Tragédie à provoquer un bonheur immense. On est embarqué par le rythme effréné et
la vivacité de ses danseurs. On a envie de les accompagner
dans cette force tellurique, dans ce fracas. Les danseurs
finissent en transe... La nudité devient alors accessoire. Le
public... ne s’y trompe pas. C’est l’ovation.
Stéphane Capron, Sceneweb, juillet 2012
El Ello (Le Ça)
SÒNIA SÁNCHEZ
50
DANSE FLAMENCO
JEUDI 27/11 20:30
LES NOUVEAUTÉS
Sònia Sánchez dépouille la forme
très codée du flamenco pour revenir
par l’improvisation à ses racines
et à son essence.
TARIF C
51
création, direction et interprétation
Sònia Sánchez
création son Ander Agudo
création lumière Alberto Barbera
voix Miguel Angel Soto « Londro »
guitare électrique David Soler
en partenariat avec
le Festival Ibéro Andalou de Tarbes
Riche d’un parcours de plus de 30 ans dans le flamenco,
Sònia Sánchez continue de parier sur lui à condition de le
débarrasser de ses oripeaux conventionnels et folkloriques.
Après avoir travaillé sous la direction d’artistes comme
Antonio Canales, Cristina Hoyos, Ciro… elle a chorégraphié ses propres pièces dont Retales, 23 de mayo et
Rincones y claros de bosques qui ont été les plus remarquées.
Aujourd’hui, Sònia Sánchez est entrée dans une phase de
composition pure avec El Ello (Le Ça), dont le titre indique
à lui seul qu’il s’agit pour elle d’aller puiser au cœur de
l’inconscient, là où se nichent les désirs, les instincts, les
souvenirs, pour les ramener au seuil du visible par la danse.
Elle a choisi de travailler, sur scène, avec deux musiciens et
le chanteur Miguel Ángel Soto Peña « El Londro », avec la
même volonté de chercher à extraire, à partir d’improvisations concertées, les racines d’une façon d’être au monde
où dominent les sens, la puissance du corps et des sons
et où ce qui importe est avant tout la présence. En cela, la
chorégraphe reste dans le droit fil du flamenco et du butô,
qu’elle a découvert plus récemment.
Du premier, elle retient la puissance du geste et du rythme,
le délié des gestes, la flamboyance et l’intensité de l’instant.
Du second, elle explore le sens premier, la danse du « corps
obscur » : elle cherche à communiquer avec la terre, les
forces cachées, à plonger dans une mémoire ancestrale. On
dit parfois que le butô, c’est frapper ou griffer le sol du pied
pour en faire jaillir les esprits. C’est ce à quoi s’attache cette
pièce d’une grande expressivité et d’une grande charge
émotionnelle nourrie de la seule puissance d’interprétation
de Sònia Sánchez.
Phèdre
JEAN RACINE
CHRISTOPHE RAUCK
52
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE
VEN 28 & SAM 29/11 20:30
Une pléiade de grands comédiens
pour une mise en scène qui porte haut
le souffle racinien.
LE PARVIS
TARIF A
14 ans et +
de Jean Racine
mise en scène Christophe Rauck
dramaturgie Leslie Six
scénographie Aurélie Thomas
costumes Coralie Sanvoisin
son David Geffard
lumière Olivier Oudiou
collaboration chorégraphique
Claire Richard
avec Camille Cobbi, Cécile Garcia Fogel,
Flore Lefebvre des Noëttes,
Nada Strancar, Pierre-François Garel,
Julien Roy, Olivier Werner
Production Théâtre du Nord
CDN Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais
53
Puisant à la source tumultueuse de la mythologie grecque,
Phèdre est cet exemple parfait de la tragédie classique que
Christophe Rauck, directeur du Centre Dramatique du
Nord, met en scène avec une énergie pleine de chair et de
sang. Il démontre avec brio que le répertoire est encore à
explorer et qu’il est possible de faire entendre une langue
classique, paraissant parfois si abstraite, comme une langue
rudement charnelle et concrète. La passion destructrice de
Phèdre pour son beau-fils Hippolyte, passion parfaitement
illégitime, incestueuse et de toute façon à sens unique (car
Hippolyte aime la princesse Aricie), nous plonge dans l’épopée terrible et grotesque de l’amour impossible, n’ayant
pour seule issue que la mort ou la folie.
Mais Phèdre n’est pas n’importe quelle tragédie ! Pour
Christophe Rauck, Racine est un chirurgien de l’âme. « Ce qui
m’intéresse, c’est d’aller voir ce qui fait écho à notre époque.
Racine fait partie de ces auteurs qui possèdent une terrible
acuité sur ce qui fonde les relations humaines : la découverte
de l’amour, l’amour face à la société, la faute, l’immortalité, le
bonheur, le pouvoir… sont des contradictions intemporelles
que l’on vit aujourd’hui. » Sa Phèdre est avant tout une histoire d’hommes et de femmes qui se heurtent les uns aux
autres autant qu’aux conventions et aux tabous. Souvent
inattendues, les scènes s’enchaînent entre cauchemar et
comédie, délivrant ainsi les acteurs du carcan habituellement attaché à la tragédie. Cécile Garcia-Fogel campe une
Phèdre dépressive aux sautes d’humeur redoutables et qui
planque ses pilules dans le rembourrage des fauteuils. Tout
aussi inattendue, l’arrivée de Thésée, joué par Olivier Werner
casqué d’une tête de minotaure, surgissant des profondeurs
cuirassé à outrance. Une version passionnante de Phèdre
qui prouve que le théâtre classique peut être jouissif !
Vortex
54
PHIA MÉNARD
CIE NON NOVA
CIRQUE/DANSE
MAR 02 & MER 03/12 20:30
CENTRE LÉO LAGRANGE, SÉMÉAC
Un spectacle saisissant de Phia Ménard
sur sa métamorphose, où trous d’air
et dépressions font valser ensemble le
cirque et la danse.
TARIF C
16 ans et +
interprétation Phia Ménard
dramaturgie Jean-Luc Beaujault
direction artistique, chorégraphie
et scénographie Phia Ménard
composition sonore Ivan Roussel
d’après l’œuvre de Claude Debussy
création régie de plateau et du vent
Pierre Blanchet
création lumière Alice Ruest
régie lumière Alice Ruest
et en alternance Aurore Baudouin
diffusion de la bande sonore Ivan Roussel
en alternance Olivier Gicquiaud
régie plateau et du vent Pierre Blanchet
et en alternance Manuel Menes
conception de la scénographie
Phia Menard
construction de la scénographie
Philippe Ragot
assisté de Rodolphe Thibaud
et Samuel Danilo
création costumes et accessoires
Fabrice Ilia Leroy
photographies Jean-Luc Beaujault
administration et diffusion
Claire Massonnet
chargées de production
Honorine Meunier et Clarisse Merot
chargé de communication
Adrien Poulard
55
Phia Ménard est une jongleuse, mais pas au sens où
on l’entend généralement. Au cœur de son travail, il
y a toujours l’idée de transformation, de mutation.
Pour traduire ce processus, l’artiste jongle avec des
éléments qui sont difficilement manipulables et, surtout,
qui peuvent eux-mêmes se transformer, changer
d’état : ce sont les éléments physiques. En 2008, nous
avions accueilli P.P.P. (Position parallèle au plancher),
un spectacle singulier et extrêmement puissant où
Phia Ménard dansait sous un plafond de glace qui
progressivement se mettait à fondre. Avec Vortex, la
glace fait place au vent et c’est sur une scène circulaire
entourée d’une vingtaine de ventilateurs, actionnés avec
plus ou moins de puissance, que l’artiste prend place.
Assiégée par des objets dont elle a perdu le contrôle,
Phia Ménard va mener un combat ubuesque pour ne pas
être domptée par le cyclone. Tous les objets - sachets
plastiques, rubans, voiles - prennent vie et dansent audessus de la scène. Arpentant le plateau au milieu de ces
objets volants, Phia Ménard s’en remet à la nature et aux
mouvements browniens qui se manifestent. Les couches
de matière qui la recouvrent sont elles-mêmes aspirées
par le vent qui commence son œuvre. Le combat est
passionnant, un combat humain pour changer de peau
et continuer de vivre. Au fil de ces épreuves successives
(douloureux arrachages de peaux) où, pris par le vortex,
on passe véritablement d’un corps à l’autre jusqu’à
voir apparaître le dernier, le plus simple et le plus nu.
Dans cette fable charnelle, la peau devient membrane
sensible des émotions les plus enfouies. Bouleversant !
BARTABAS
ANDRÉS MARÍN
56
Golgota
ÉVÈNEMENT
FLAMENCO ÉQUESTRE
DIM 07/12 16:00
LUN 08 & MAR 09/12 20:30
LE PARVIS
58
Bartabas, le cavalier, invite Andrés Marín,
le danseur de flamenco, pour un
« mano a mano » en clairs obscurs.
Une épure sobre et fascinante saluée
par toute la critique.
TARIF A+
création Bartabas et Andrés Marín
conception, scénographie, mise en scène
Bartabas
chorégraphies et interprétation
Andrés Marín et Bartabas
avec les chevaux Horizonte, Le Tintoret,
Soutine, Zurbaran et l’âne Lautrec
musique Tomás Luis de Victoria,
motets pour voix seule
contre-ténor Christophe Baska
cornet Adrien Mabire
luth Marc Wolff
comédien Pierre Estorges
assistante à la mise en scène Anne Perron
costumes Sophie Manach
et Yannick Laisné
accessoires Sébastien Puech
lumière Laurent Matignon
son Frédéric Prin
régie générale Mickael Roth
régie lumière Jacques Grislin
en alternance avec Gilles Thomain
régie son Guillaume Rechke
fabrication du décor Les Ateliers Jipanco
soins des chevaux Clémence Plesse
et Clara Chevalier
remerciements Emmanuelle Santini,
Jean-Michel Verneiges, Anna Kozlovskaya
Pionnier d’une expression inédite, conjuguant art
équestre, musique, théâtre et danse, Bartabas a inventé
avec tact, fougue et intuition une nouvelle forme de
spectacle vivant : le théâtre équestre. Ses créations parcourent le monde entier et sont à chaque fois de véritables événements.
Dans Golgota, ce sont les questions de l’humanité, de
l’animalité, du divin et de la croyance qui sont la toile de
fond du spectacle. Les couleurs sombres sont empruntées aux toiles des maîtres du siècle d’or que l’on rencontre dans les crucifixions des églises andalouses ou
dans les représentations mystiques du peintre Zurbarán.
Cet univers rencontre naturellement la danse profonde
et ample d’Andrés Marín, le plus talentueux des étoiles du
flamenco contemporain, fils d’une lignée de danseurs de
Séville. Ensemble, ils sont réunis sur un même plateau.
Le cavalier invite le danseur à partager son univers ténébreux et animal. Rencontre entre l’épure de l’art équestre
et les gestes essentiels d’une danse millénaire. Une danse
autour des ténèbres pour deux hommes, quatre chevaux
et quelques autres animaux, sur les accents de la musique polyphonique espagnole du XVIème siècle.
Golgota est d’une beauté saisissante, inexplicable. Il tient à
la fois de la procession, de la prière et du tableau en noir,
rouge et or. La lumière aux bougies et le clair-obscur sont
ceux des toiles nocturnes de Georges de La Tour... Cette
partition... invente son propre genre, le flamenco équestre.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, avril 2014
59
ETIENNE
DAHO
Diskönoir tour
ÉVÈNEMENT
60
PAPE DE LA POP
VENDREDI 12/12 20:30
LE PARVIS
TARIFS 45 b / 35 b / 30 b
Étienne Daho est l’une des personnalités
musicales les plus influentes de la scène
française de ces 30 dernières années.
Une dizaine d’albums et une bonne
quantité de tubes ont fait de cet enfant
du rock, au parcours pavé d’or et
de platine, le chef de file de
la pop française.
61
Le parcours singulier d’Étienne Daho, sans faute ni concession, a des allures de conte de fées. C’est l’histoire d’un
enfant du Velvet et du punk dont les morceaux, des Heures
hindoues à If en passant par Le premier jour et Comme un
boomerang, sont entrés au Panthéon de la chanson française. Nous avions initialement prévu d’accueillir Étienne
Daho au mois de mai dernier mais un problème de santé
l’a contraint à reporter son concert. Un report qui augmente d’autant le plaisir de le recevoir que sa discographie
s’est enrichie entre temps des Chansons de l’innocence
retrouvée, un album sublime grâce auquel il est plus que
jamais cet élégant maître de la pop française. Homme
de goût et passeur généreux, Daho s’impose comme un
musicien dont le parcours se nourrit de rencontres, qu’ils
soient musiciens eux-mêmes (de Serge Gainsbourg à Air
en passant par Brigitte Fontaine, Bashung, Dutronc) ou
artistes visuels (Guy Peellaert, Michel Gondry, Nick Night,
M/M, Pierre & Gilles…). À la fois discret et omniprésent,
constant et insaisissable, il se remet en question à chaque
album et se révèle en allant vers les autres. De Lou Doillon
à Lescop ou le groupe Aline, l’influence d’Etienne Daho
irrigue comme jamais les jeunes générations pop.
De 1981 à 2013, le même savoir-faire pour la chanson qui se
fredonne, pour cette mélodie rare en France. C’est l’immense
invention de Daho, qui a fait de la pop in french une première
langue maîtrisée, sans accents, sans manières. Et il reprend (…)
quelques longueurs et langueurs d’avance sur ses héritiers.
J.-D. Beauvallet, Les Inrocks, novembre 2013
Cendrillon
62
MALANDAIN
BALLET BIARRITZ
FAMILLE
DANSE
MAR 16 & MER 17/12 20:30
LE PARVIS
TARIF A
8 ans et +
directeur artistique / chorégraphe
Thierry Malandain
maîtres de ballet
Richard Coudray, Françoise Dubuc
artistes chorégraphiques
Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet,
Mickaël Conte, Ellyce Daniele,
Frederik Deberdt, Baptiste Fisson,
Michaël Garcia, Aureline Guillot,
Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren,
Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Hugo Layer,
Claire Lonchampt, Fábio Lopez,
Nuria López Cortés, Arnaud Mahouy,
Patricia Velazquez, Laurine Viel,
Daniel Vizcayo, Lucia You González
musique Sergueï Prokofiev
chorégraphie Thierry Malandain
décor et costumes Jorge Gallardo
conception lumière Jean-Claude Asquié
réalisation costumes Véronique Murat
réalisation décor et accessoires
Chloé Bréneur, Alain Cazaux,
Annie Onchalo
Perruquiers François Dussourd,
Georges Dejardin
Au pays des contes dansants,
Thierry Malandain jette son dévolu
sur l’une des héroïnes les plus
célébrées de la danse : Cendrillon.
Un vrai ballet de fête sur la partition
somptueuse de Prokofiev !
63
Lors de ses passages au Parvis avec Magifique, Carmen
et L’Amour sorcier, le Malandain Ballet Biarritz avait
largement séduit le public. Ce ballet, qui revisite
avec passion le répertoire classique, va encore vous
émerveiller. En composant Cendrillon, Prokofiev
voulait traduire l’accomplissement d’un rêve au-delà
des obstacles dressés sur le chemin de l’amour. Thierry
Malandain, tout en restant fidèle à la réécriture du conte
de Charles Perrault faite par Nikolaï Volkov, s’empare de
ce rêve pour exposer la quête d’un idéal, la vérité révélée,
la dualité qui sommeille en chacun de nous… pour
exprimer aussi ce qu’il y a d’universel dans l’histoire de
Cendrillon : un symbole de l’accomplissement de soi. La
réussite de cette Cendrillon tient à la danse étincelante
et à la scénographie, des centaines d’escarpins noirs,
suspendus et alignés comme les motifs répétés d’une
toile peinte. Assurément, vous serez portés par cette
ode à l’amour qui triomphe toujours, et dont ne se
lasse pas !
Un décor de stilettos dégringolant le long des murs...
et puis rien d’autre : de la danse... La danse structure,
raconte, enchante. Elle est pensée sans temps mort. La
musique de Prokofiev la dessine fluide et jazzy, dans ce
classique swinguant et très Broadway qui marque aussi
la version qu’en donna Noureev… Et la danse s’est épanouie dans tout le récit, dans tout l’espace, merveilleusement inventive et prenante. Ca ne serait pas une histoire
de chaussures, on crierait « Chapeau ! ».
Ariane Bavelier, Le Figaro, juin 2013
MELANIE
DE BIASIO
64
JAZZ POP
JEUDI 18/12 20:30
LES NOUVEAUTÉS
TARIF B
Entre Nina Simone et Portishead,
trip-hop et jazz, la voix singulière
et magnétique de Melanie de Biasio
nous entraîne dans son univers musical
en apesanteur et nous offre
un moment de grâce éperdue.
65
Le chant ombrageux et profond de Melanie de Biasio
comme ses compositions qui se déploient avec une gravité majestueuse, échappent à tous les clichés « jazzy »
d’une musique dont on oublie trop souvent qu’elle fut
longtemps celle de tous les combats, de toutes les révoltes
et de bien des révolutions.
On ne s’étonnera pas, ainsi, que Melanie cite au premier
rang des chanteuses qui l’ont inspirée les grandes Nina
Simone et Abbey Lincoln, icônes de la lutte pour les droits
civiques et porte-voix d’un jazz offensif dépourvu de minauderies.
Rarement un disque – et pas seulement un disque de jazz
– n’avait, de récente mémoire, déployé autant de beautés sombres et de luminescences cachées, parlant mille
langues musicales tout en demeurant parfaitement accessible, à la fois séduisant et déroutant.
Avec Melanie De Biasio, c’est une invitation à l’apesanteur
et à la rêverie qui arrive sans prévenir.
Sur scène (…), Melanie de Biasio habite ses thèmes autrement qu’en simple élégante bluesy. Adepte de vibrations
à vif, mais sous contrôle d’une exigeante sobriété, sa langueur fiévreuse peut se tendre de froideur et se parer, au
milieu d’un silencieux vertige, de nappes synthétiques et de
percussions rectilignes. Alors que semblaient s’imposer des
références jazz obligées – Nina Simone, Abbey Lincoln...se glisse ainsi l’écho lointain d’expériences rock et pop à
l’intensité suspendue : Portishead, Jeff Buckley, Talk Talk,
Pink Floyd ou le Robert Wyatt de Sea Song.
Stéphane Davet, Le Monde, février 2014
TUGAN
SOKHIEV
COLIN CURRIE
ORCHESTRE NATIONAL
DU CAPITOLE DE TOULOUSE
66
MUSIQUE SYMPHONIQUE
SAMEDI 20/12 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Contrastes subtils, envolées lyriques,
mélodies éclatantes, Tugan Sokhiev
et l’Orchestre National du Capitole
de Toulouse explorent des œuvres
symphoniques singulières et
passionnantes.
67
direction musicale
Tugan Sokhiev
percussions
Colin Currie
Anton Webern,
Passacaille pour orchestre op. 1
James MacMillan,
Concerto pour percussions
Sergueï Prokofiev,
Symphonie n°7
Grâce à Tugan Sokhiev, l’Orchestre National du Capitole de
Toulouse appartient désormais aux meilleures formations
françaises d’aujourd’hui. Le jeune chef russe, directeur
musical de l’orchestre depuis 2008 et nouvellement
également directeur musical du Bolchoï de Moscou,
effectue des choix de programmation qui sont toujours
surprenants, laissant à l’auditeur le soin de trouver par luimême les correspondances entre les œuvres. La Passacaille
pour orchestre du compositeur autrichien Anton Webern,
écrite en 1908, joue sur des contrastes subtils d’ombres et
de lumières, d’interjections soudaines, d’envolées lyriques
et de retours mystérieux au silence.
Quant à la 7ème symphonie de Prokofiev, le compositeur,
loin de tout académisme, a toujours privilégié la clarté
mélodique et la richesse des timbres de l’orchestre,
comme dans l’inoubliable Pierre et le loup par exemple.
Des vertus que l’on retrouve intactes dans cette éclatante
et ultime symphonie.
Entre ces deux œuvres, Tugan Sokhiev a choisi de nous
faire découvrir la musique de James MacMillan, parfois
nourrie d’influences celtes et toujours empreintes d’une
profonde spiritualité, à l’instar des compositeurs français
Thierry Escaich ou Olivier Messiaen. Après un premier
et éclatant Concerto pour percussions, qui a été joué
plus de 300 fois depuis sa création, MacMillan se lance à
nouveau dans l’aventure d’un dialogue inhabituel entre
la riche palette sonore des percussions et l’orchestre.
L’œuvre toute nouvelle aura connu sa création française
la veille à Toulouse. Le concert au Parvis sera donc une
occasion très rare d’assister à la naissance d’une œuvre,
portée qui plus est par Colin Currie, l’un des tout meilleurs
percussionnistes au monde.
Sœur, je ne sais
pas quoi frère
68
PHILIPPE DORIN
CIE POUR AINSI DIRE
FAMILLE
THÉÂTRE
VENDREDI 09/01 20:30
LE PARVIS
TARIF C
9 ans et +
texte Philippe Dorin
mise en scène Sylviane Fortuny
avec Mireille Franchino, Carole Got,
Catherine Pavet, Sophie Verbeeck,
et une petite fille de 10 ans
scénographie Sylviane Fortuny
Kelig Le Bars, Magali Murbach
lumières Kelig Le Bars
assistée de Jean Huleu
costumes Magali Murbach
musique Catherine Pavet
vidéo Vincent Prentout
régie Marianne Pelcerf
et Jean Huleu
réalisation du décor et accessoires
Nicolas Giraud et Charles Henry Fertin
couture Thérèse Fert
assistant à la mise en scène
Jean Louis Fayollet
visuel, graphisme Ludovic Bronner
À la manière d’un roman policier ou
d’une partie de Cluedo, une enquête
jubilatoire dans le dédale des secrets
de cinq sœurs, dans une maison
comprenant cinq pièces qui
recèlent cinq secrets.
69
Cinq sœurs, âgées de 10 à 75 ans, sont en proie à un secret
de famille, ignoré de certaines et pourtant au centre de la
vie de chacune. Elles se retrouvent dans une maison vide. Il
y a entre elles des discussions et des sujets qui fâchent sans
qu’elles sachent vraiment pourquoi, comme si des mots ne
devaient pas être prononcés. Elles reconstituent pour nous
un évènement dramatique de leur passé commun pour
trouver la sortie et vivre enfin.
Sur fond de peintures russes, Sylviane Fortuny et Philippe
Dorin interrogent les notions de transmission et de
descendance dans une mise en scène fine et incisive. Entre
princesses esseulées et gardes rouges en marche, les cinq
sœurs portent l’imaginaire que nous avons des femmes
russes, à la fois volontaires, clinquantes et désemparées.
Imbriquées les unes dans les autres comme les cinq
éléments d’une poupée matriochka, ces femmes naviguent
entre le jeu, la réalité et l’illusion.
Depuis sa création, la Cie pour ainsi dire témoigne d’un
style très singulier proche de l’univers du conte. Son travail
théâtral, distingué par le Molière du spectacle jeune public
2008 pour L’Hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes
mains, défend une écriture contemporaine sans concession
et qui va à l’essentiel, la recherche d’espaces scénographiques
épurés, au fort pouvoir d’évocation poétique.
En quelques pièces, ils sont devenus une compagnie référente
dans le théâtre jeune public, voire même des chefs de file.
Leurs mises en scène, toujours très visuelles et plastiques,
extrêmement inventives, n’ont rien à envier aux pièces dites
pour les grands. Ils font du théâtre et puis c’est tout.
Emmanuel Debur, Sud-Ouest, 2014
CHRISTOPH
MARTHALER
70
Une Île flottante
(Das Weisse vom Ei)
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE
MER 14 & JEU 15/01 20:30
LE PARVIS
Une adaptation des textes
d’Eugène Labiche par l’un des maîtres
du théâtre européen, Christoph Marthaler.
Jubilatoire !
TARIF A
14 ans et +
72
Un spectacle bilingue
français/allemand, surtitré
mise en scène Christoph Marthaler
scénographie et costumes Anna Viebrock
dramaturgie Malte Ubenauf
avec Carina Braunschmidt, Marc Bodnar,
Charlotte Clamens, Raphael Clamer,
Catriona Guggenbühl, Ueli Jäggi,
Graham F. Valentine, Nikola Weisse
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production Theater Basel, Théâtre Vidy-Lausanne
Spectacle présenté en partenariat avec
Espaces Pluriels, scène conventionnée
danse-théâtre Pau/Béarn
Marthaler est sans aucun doute l’homme de théâtre suisse
le plus connu à l’étranger. Le recevoir est un évènement qui
marquera fortement notre saison. Haut en couleurs, généreux,
surdoué, il a très vite imposé un langage théâtral et musical
spécifique. Mélancolie du chant, individualisme extravagant
des personnages, une façon tragicomique de s'enfoncer
dans l’impasse, voilà quelques-unes des caractéristiques de
son théâtre, magnifiées par des interprètes exceptionnels
tout à la fois acteurs et chanteurs. Sa « famille », comme il
aime à le rappeler.
Das Weisse vom Ei - Une Île flottante, sa dernière création,
est, comme l’indique son titre, en grande partie bilingue (les
passages en allemand seront surtitrés). Marthaler y met en
scène sa vision de La Poudre aux yeux d’Eugène Labiche.
Le synopsis est simple : Emmeline Malingear et Frédéric
Ratinois s’aiment, leurs familles se rencontrent. Les Malingear
parlent français, les Ratinois allemand. Pour faire monter la
dot et s'impressionner mutuellement, les uns et les autres
exagèrent leur fortune jusqu’à ne plus pouvoir tenir dans
cette escalade de mensonges.
La mise en scène regorge de slapsticks, faux départs,
quiproquos, contresens, instants de stupeur. C’est une pièce
au sommet du comique, savoureuse, truffée de musiques
impayables et de morceaux de bravoure. Le public rit de bon
cœur de ces bourgeois qui se poussent du col, enkylosés
par le ridicule. Elle donne aussi l’occasion à Marthaler de
renvoyer à son public (n’oublions pas qu’il travaille en Suisse !)
sa propre image.
Car tout au long de la pièce flotte une critique bien réelle
de la bourgeoisie (le décor, s’animant par moments,
renforce cette impression) qui n’échappe à personne et n’a
d’équivalent que le plaisir immense que l’on y prend.
En cela, le metteur en scène occupe la même double
position qu’Eugène Labiche en son temps : celle de
l’humoriste et celle du moraliste, telles les deux faces de la
lame d’un couteau particulièrement bien aiguisé et affuté.
On en redemande !
73
This is how you
will disappear
74
GISÈLE VIENNE
O’MALLEY / REHBERG
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE, ARTS VISUELS ET SONORES
MARDI 20/01 20:30
LE PARVIS
This is how you will disappear est un
spectacle hallucinatoire qui a marqué
au fer rouge ceux qui y ont assisté.
Un éblouissement.
TARIF B - découverte
conception, mise en scène, chorégraphie
et scénographie Gisèle Vienne
création musicale, interprétation
et diffusion live Stephen O’Malley
et Peter Rehberg,
texte et paroles Dennis Cooper
lumière Patrick Riou
sculpture de brume Fujiko Nakaya
vidéo Shiro Takatani
76
créé en collaboration avec et interprété par
Jonathan Capdevielle,
Nuria Guiu Sagarra et Jonathan Schatz
stylisme et conception des costumes
José Enrique Oña Selfa
fauconnier Patrice Potier / Les Ailes de l’Urga
remerciements pour leurs conseils à
Anja Röttgerkamp et
Vilborg Àsa Gudjónsdóttir
construction des poupées
Raphaël Rubbens,
Dorothéa Vienne-Pollak, Gisèle Vienne
reconstitution des arbres et conseils
Hervé Mayon / La Licorne Verte
évidage et reconstitution des arbres
François Cuny / O Bois Fleuri,
les ateliers de Grenoble
création maquillages, perruques, coiffures
Rebecca Flores
dispositif de spatialisation sonore Carl Faia
programmation vidéo Ken Furudate
ingénierie brume Urs Hildebrand
avec l’accompagnement technique du
Quartz, Scène Nationale de Brest
Gisèle Vienne est de retour au Parvis avec This is how
you will disappear. Un spectacle monstre qui se déroule
dans une forêt plus vraie que nature. Une forêt sublime,
bruissante et animée au gré de l’expérience intime
des personnages qu’elle abrite. On y croise une jeune
gymnaste et son entraîneur ainsi, un peu plus tard,
qu’une rock star semblant venir de nulle part. C’est dans
cet endroit inquiétant et fantasmatique qu’une brume
magnifique apparaît. Rampant depuis les sous-bois, elle
gagne le sommet des arbres, enveloppant ainsi tout
l’espace de sa masse menaçante. Des bruits se font
entendre. Une voix implore en anglais. Un chant d’enfant.
Une musique sourde. Nous sommes littéralement happés
par ce cérémonial énigmatique qui se tient devant nous.
Forêt de magie ou d’épouvante, il y a tout dans
ce spectacle oratorio à la musique électronique
omniprésente et envoûtante. S’il n’y a aucun dialogue,
des paroles dont la traduction défile en sous-titres sont
échangées. Elles proviennent d’une voix mystérieuse
qui susurre dans l’obscurité. Que nous raconte-t-elle,
alors qu’on a vu longuement s’échauffer la gymnaste
soutenue par son coach, puis cette jeune fille s’entraîner
seule jusqu’à l’épuisement ? La voix parle doucement
d’un meurtre commis par une star du rock, qui apparaît
soudain, assassinée à son tour par un promeneur,
tandis que revient la gymnaste, silencieuse et recueillie.
Ainsi décrites, les situations semblent prosaïques mais c’est
bien d’elles que surgissent d’étranges secrets, presque une
mystique, car ici c’est la nature qui domine. Ce sombre
et fascinant spectacle — paysage aux scènes muettes,
aux beaux éclairages cinéma tout en clair-obscur — est
un conte contemporain hallucinatoire. De quoi exorciser
notre goût peu avouable pour les scènes de crimes
télévisuelles ?
77
JAY-JAY
JOHANSON
ÉVÈNEMENT
78
CHANSON JAZZ TRIP-HOP
JEUDI 22/01 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Nouant inspirations de jazz, manières
trip-hop héritées de Portishead, chant
de charme et mélancolie apprise chez
Chet Baker, la star suédoise à la voix de
crooner promène son élégance dans
des ballades d’une rare intensité.
79
Sa chanson Believe in us a été l’un des succès les plus
entêtants de ces dernières années. Difficile de ne pas
succomber à la voix magnifiquement haut perchée de
cet elfe nordique. Son univers souvent mélancolique et
complètement à part, mêle jazz, trip hop, électro, et même
country. Très tôt porté sur l’éclectisme, l’adolescent Jay-Jay
(de son vrai nom Jäje) écoute du hard rock et fonde un
groupe de punk avec ses camarades de classe, tout en
apprenant en parallèle la clarinette et le saxophone. Mais
c’est plus tard un concert de Chet Baker qui provoque une
première révélation et l’amène à se tourner vers un jazz
sensible et intimiste. Puis la découverte de Portishead est
un véritable déclic. Leur trip hop métissé de jazz et de hip
hop déclenche l’écriture et la sortie de son premier album
Whiskey. Une entrée fracassante sur la scène musicale saluée
par la presse qui impose d’emblée un style fait de sensibilité,
d’élégance et d’une noirceur paradoxalement brûlante.
Deux ans après le magnifique Spellbound, le dandy suédois
nous offre avec son dernier album Cockroach une fois de
plus des compositions merveilleusement ouvragées, des
musiques à la fois généreuses et sophistiquées venant
habiter des histoires toutes en retenue qu’il nous conte de
sa voix unique.
Insatiable explorateur musical depuis plus de quinze ans,
crooner élégiaque, dont la belle voix pâle évoque parfois celle
de Thom Yorke (Radiohead), le suédois francophile se sublime
au long de ses nouvelles chansons. De douces mélodies
blanches, bordées de rythmiques savantes et d’un piano
aussi discret qu’indispensable, habillent des titres tirés à quatre
épingles, qui osent aussi les incantations chaudes et jazzy.
Olivier Granoux, Vogue, octobre 2013
Mimi
80
GUILLAUME VINCENT
FRÉDÉRIC VERRIÈRES
BASTIEN GALLET
ÉVÈNEMENT
OPÉRA
JEU 29 & VEN 30/01 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Un opéra d’aujourd’hui pour arracher
La Bohème de Puccini au XIXème siècle
et la faire résonner ici et maintenant.
Interprété par des chanteurs lyriques,
ainsi que par Camelia Jordana qui sera
Mimi, c’est l’évènement lyrique
de la saison.
81
MIMI, Scènes de la vie de bohème
un opéra de Frédéric Verrières
livret de Bastien Gallet
mise en scène par Guillaume Vincent
librement inspirée de La Bohème
de Giacomo Puccini
spectacle en italien,
français et allemand
chef de chant Jean-Yves Aizic
scénographie James Brandily
costumes Fanny Brouste
réalisation informatique musicale
Robin Meier - Ircam
collaboration artistique Marion Stoufflet
lumières Sébastien Michaud
avec (distribution en cours)
Pauline Courtin, Judith Fa,
Christophe Gay, Christian Helmer,
Camelia Jordana, Caroline Rose
et L’Ensemble Court-circuit (10 musiciens)
dirigé par Jean Deroyer
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord
MIMI, Scènes de la vie de bohème est un opéra d’aujourd’hui,
librement inspiré de La Bohème, l’opéra de Puccini. Pour
donner corps à ce projet musical d’un nouveau type, le
trio composé de Guillaume Vincent, Frédéric Verrières et
Bastien Gallet s’est de nouveau réuni. Récompensés par le
syndicat de la Critique en 2011 pour The Second Woman, un
opéra inspiré par l’œuvre du cinéaste Cassavetes, tous trois
repartent à l’aventure. Bastien Gallet, le librettiste de MIMI,
Scènes de la vie de bohème, est aussi du voyage. Il réécrit et
recompose l’histoire de La Bohème, en repartant de toutes
les influences qu’elle a produites jusqu’à aujourd’hui. Il imagine Mimi (l’héroïne de La Bohème) en Lulu, la femme fatale de l’opéra d’Alban Berg. Un des enjeux de cette version
est de comprendre comment Mimi devient Lulu et s’il est
vraiment inéluctable qu’elle le devienne (autrement dit que
l’amour finisse en fait divers et non en mythe). Il est question
d’art, de pauvreté mais surtout d’amour. L’amour sous toutes
ses formes, car ici chacun des personnages embrasse une
vision de l’amour qui lui est propre : l’amour jaloux, l’amour
idéaliste, l’amour malade, l’amour vénal... La partition musicale de Frédéric Verrières est une échappée sonore écrite
également à partir de La Bohème. On y reconnaît l’œuvre
sans y être enfermé. Guillaume Vincent (La nuit tombe avait
été accueilli au Parvis en 2011 après sa consécration au Festival d’Avignon) nous entraîne, avec son style toujours très
cinématographique, dans les coulisses d’histoires d’amour
chantées par des interprètes aussi différents que Camelia Jordana qui se confronte à Judith Fa, Christophe Gay,
Pauline Courtin et Christian Helmer, issus quant à eux du
monde lyrique. Une fête des sons et des sens pour cette
épopée très inspirée qui marque sans conteste le renouveau du théâtre musical.
Dervish
ZIYA AZAZI
82
DANSE
MARDI 03/02 20:30
LE PARVIS
Les spirales de ce saisissant derviche
tourneur soulèvent l’espace, étirent le
temps, de répétitions en tournoiements
jusqu’à l’extase. Envoûtant.
TARIF C
83
Né en 1969 à Antioche dans le sud de la Turquie, Ziya Azazi
a effectué ses études d’ingénieur à Istanbul, avant d’y
découvrir le monde de la gymnastique acrobatique et
de la danse au Théâtre d’Etat. Lors du festival de danse
Sommertanzwochen de Vienne, il obtient le titre de
Danseur le plus remarquable de l’année 1999 pour sa performance en solo Unterwegs Tabula Rasa. Entre 2000 et
2002, il est engagé par l’Opéra de Vienne, le Theaterhaus
de Stuttgart et le Grand Théâtre de Genève. Mais depuis
1999, parallèlement il se consacrait à la danse traditionnelle
des derviches tourneurs, en suivant la lignée des mystiques
d’Anatolie. Depuis, il a créé plusieurs interprétations en solo
sur la trame du rituel soufi en recherchant une synthèse
avec la danse contemporaine occidentale. Il a également
collaboré avec des artistes de renommée internationale
comme Ismael Ivo ou Jan Fabre... avec le trompettiste de
jazz Serge Adam ou encore le compositeur Zad Moultaka.
Sa pièce Dervish qui est une intégration de deux soli,
Dervish in Progress et Azab (passion), connaît un très grand
succès dans le monde entier. Le corps de Ziya Azazi parle
un langage clair et universel : l’homme cherche l’absolu, la
vérité, le sens de l’être. Le chemin que Ziya Azazi a choisi
est celui de la joie. Sa folle énergie est contagieuse. Entre
performance physique impressionnante et mysticisme, sa
danse touche au sublime.
Ce spectacle concentre de multiples qualités - émotions,
sensualité, vertige du cercle et flamboyance visuelle. Le public adore, qui retrouve une idée en voie de perdition, celle
de la beauté. Une alliance qui sied à Ziya Azazi.
Rosita Boisseau, Le Monde, novembre 2009
MIOSSEC
84
CHANSON
VENDREDI 06/02 20:30
LE PARVIS
TARIF A
20 ans après une chanson comme
Regarde un peu La France, Miossec sort
un album lumineux, terrestre, charnel,
hors de ses habituels univers pop-rock.
Le funambule des mots audacieux a
définitivement gagné ses galons de géant.
85
À l’approche de la cinquantaine, Miossec arrive à un point
charnière de son existence, peut-être aussi de sa carrière.
Moins rageur et moins destructeur, il ne se sent plus obligé
de tout remplir avec des mots, par peur du vide. En 1995, son
premier album Boire lui vaut le titre de pilier de la nouvelle
chanson française, aux côtés de Dominique A, Arthur H,
Thomas Fersen... Suivent alors huit albums et une intense
activité scénique, qui assoient sa notoriété. Inclassable,
certains le comparent alors à Serge Gainsbourg ou à Brel. Luimême se définit comme un « chansonneur » qui murmure
parfois comme Chet Baker. Parallèlement, Miossec signe
des textes pour Alain Bashung, Johnny Hallyday, Jane Birkin
ou Stéphane Eicher. Avec son dernier disque, Ici-bas, Ici
même, cet enfant du rock troque son blouson de cuir et ses
guitares électriques pour un voyage dans des pays musicaux
limitrophes. Les nouvelles chansons du breton prennent
le temps et se donnent de l’air, les arrangements se font
subtils et les textes vont à l’essentiel. Et si leur atmosphère
conserve une certaine noirceur, le chanteur prend la peine
de toujours les oxygéner par un humour et une pudeur qui
les rendent d’autant plus justes et touchantes.
Miossec revient avec un nouvel album dont la belle sobriété
contraste avec une immense musicalité (…) Ici-bas, Ici-même
est un retour à la “chansonnette”, explique un garçon toujours
aussi chic mais décidément trop modeste - ses “chansonnettes”
sont des morceaux d’une rare intensité, qu’habitent des textes
à l’amertume à fleur de peau, des thèmes aux résonances
bouleversantes (…). À bientôt 50 ans, la nouvelle jeunesse de
Christophe Miossec brille à brûler les cœurs.
Thomas Burgel, Les Inrocks, février 2014
Saga
86
JONATHAN
CAPDEVIELLE
THÉÂTRE
LUN 23 & MAR 24/02 20:30
LE PARVIS
TARIF C
Avec Saga, Jonathan Capdevielle se
livre à une autofiction sur ses origines
tarbaises, pour raconter une histoire
exaltante d’un point de vue émotionnel,
mais pas de tout repos.
87
conception et mise en scène
Jonathan Capdevielle
texte Jonathan Capdevielle
avec la complicité de Sylvie Capdevielle
avec Jonathan Capdevielle,
Marika Dreistadt & Franck Saurel
conseiller artistique
et assistant à la mise en scène
Jonathan Drillet
lumières Patrick Riou
scénographie Nadia Lauro
regard extérieur Gisèle Vienne
et Virginie Hammel
montage film (en cours)
régie générale et régie son
Christophe Le Bris
régie plateau Eric Civel
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production, diffusion, administration
Bureau Cassiopée – Léonor Baudouin
& Manon Crochemore
production déléguée Bureau Cassiopée
avec le soutien de l’ONDA
Office National de Diffusion Artistique
Si Jonathan Capdevielle est connu pour ses performances
inoubliables dans le théâtre de Gisèle Vienne, il l’est encore
davantage ici, à Tarbes où Le Parvis l’accueille régulièrement et
où il créera cette nouvelle pièce avant de partir en tournée aux
quatre coins de la France et à l’étranger. À la suite d’Adishatz /
Adieu, où il se libérait de ses années d’adolescence, Jonathan
Capdevielle poursuit avec Saga ce qu’il appelle son « Roman
familial ». Il revisite une époque où, jour après jour, se jouait
une pièce dont les scènes aussi drôles que dramatiques le
hantent encore aujourd’hui. Avec une grande liberté et une
joyeuse insouciance, il met en scène une aire de jeux, où se
côtoient des brigands, Bonnie & Clyde, les week-ends à la
plage, des reconstitutions de films d’horreur, des répétitions
du Lac des cygnes, des séances de spiritisme et, bien sûr, ses
premiers pas au théâtre. Avec pour toile de fond les HautesPyrénées.
De son territoire de jeunesse, il souhaite rapporter les couleurs,
les ambiances, les moments intenses où il tentait d’échapper
aux carcans de la société. La découverte du théâtre fut une
véritable bouée de secours pour cet enfant sensible et entreprenant : « Ma position d’observateur et d’acteur de cette
tragi-comédie de famille, nourrit la dramaturgie. Je développe
mon propre récit et celui de ma sœur, deux narrations, deux
témoignages sur une même histoire. Au plateau, je suis le narrateur de la pièce mais je me joins aussi aux autres acteurs
pour réinterpréter les évènements de ce passé raconté au
présent et qui s’entremêle au passé revisité. Le va et vient entre la narration et les scènes rejouées rend compte du caractère tout à la fois euphorique, ludique, mélancolique et sombre de ces épisodes de vie théâtralisée. », nous dit Jonathan
Capdevielle. Une saga éminemment personnelle.
Samedi Détente
88
DOROTHÉE
MUNYANEZA
HISTOIRES DE FRANCE
DANSE/THÉÂTRE
JEUDI 26/02 20:30
LE PARVIS
TARIF C
14 ans et +
« Au Rwanda, Samedi Détente était une
émission immanquable de musiques
venues d’ailleurs. En 94, j’allais avoir 12
ans. En 2014, je vais créer un nouveau
Samedi Détente. Il sera la danse des
corps animés, rescapés, il donnera
vie à ces corps morts et oubliés. »
Dorothée Munyaneza
conception, texte, danse & voix
Dorothée Munyaneza
avec Nadia Beugré, Alain Mahé
& Dorothée Munyaneza
regard extérieur Mathurin Bolze
création lumière Christian Dubet
scénographie Vincent Gadras
costumes Tifenn Morvan
régie générale Marion Piry
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production Compagnie Kadidi
direction de production, diffusion
Emmanuel Magis / ANAHI
89
Originaire du Rwanda où elle a passé son enfance, Dorothée
Munyaneza est une jeune chanteuse et danseuse. Formée à
la musique et aux sciences sociales, elle compose et interprète
la bande originale du film Hotel Rwanda et sort un premier album solo en 2010. Sa rencontre avec François Verret en 2006
a permis son entrée sur la scène de la danse contemporaine.
Aujourd’hui, elle travaille avec des artistes comme Nan Goldin,
Mark Tompkins, Robyn Orlin, Rachid Ouramdane, Seb Martel...
Elle était l’une des interprètes du magnifique Baron Samedi
d’Alain Buffard présenté au Parvis en janvier dernier. Samedi
Détente sera sa première pièce en tant que chorégraphe.
« Voici 19 ans que j’ai vécu loin de mon pays, 19 ans que j’ai eu le
temps de reprendre goût à la vie, de réfléchir, et enfin, de pouvoir écrire. Je suis retournée à plusieurs reprises au Rwanda.
J’ai pu entendre et enregistrer des témoignages. J’ai pu voir
les cicatrices laissées par des machettes, et celles des blessures
qu’on ne voit pas à l’oeil nu mais que l’on reconnait quand
on rencontre celui ou celle qui a vécu ce que l’on a vécu soimême. Je veux parler au travers de ceux qui y étaient… Depuis
le 6 avril, jour où tout a basculé, je n’ai plus écouté d’émissions de Samedi Détente mais il m’arrive parfois d’entendre des
chansons qui passaient durant cette émission et tout me revient… mais la plupart de ces amis ou membres de ma famille
avec qui je dansais sont morts. Avec Alain Mahé, compositeur
et improvisateur et Nadia Beugré, danseuse ivoirienne, je vais
créer un nouveau Samedi Détente qui redonnera vie aux disparus… avec des sons d’archives, des dédicaces, de la musique
des années 90, et des compositions originales que je suis en
train d’écrire… »
Dorothée Munyaneza
Le jardin
secret
JEAN ZAY
PIERRE BAUX
BENOÎT GIROS
90
HISTOIRES DE FRANCE
THÉÂTRE
LUN 16 & JEU 19/03 20:30
LES NOUVEAUTÉS
TARIF C
14 ans et +
C’est souvent dans les
pires circonstances que
se révèlent le courage,
la grandeur d’âme,
l’héroïsme…
d’après Souvenirs et solitude de Jean Zay
un projet de Pierre Baux et Benoit Giros
avec en alternance
Pierre Baux, Benoit Giros
avec la précieuse collaboration
de Catherine et Hélène Zay
production Compagnie L’Idée du Nord
production déléguée CDN Orléans/Loiret/Centre
C’est sur le plateau des Nouveautés que nous nous installerons pour écouter la voix de Jean Zay, jeune et brillant ministre de l’Education du Front Populaire, emprisonné à Riom
par le gouvernement de Vichy, puis assassiné par des miliciens le 20 juin 1944. Une loupiote pendant du plafond, un
petit fauteuil défoncé, une cuillère accrochée à côté d’un torchon matérialisent l’univers carcéral auquel il fut condamné.
Jean Zay était aussi un écrivain et c’est cela que l’acteur
nous fait entendre et ressentir quand il s’empare de son
journal de captivité, transmis à sa femme. Jean Zay recrée
un univers à partir de rien : sa propre échelle du temps
comme sa propre cosmogonie. Sans aucun pathos, les cinquante-cinq minutes que dure le spectacle témoignent de
ce que peut vivre un homme engagé, emprisonné parce
qu’il était juif, écrivain, anti-hitlérien (de la première heure).
Mais elles rendent aussi compte de la dureté de sa situation
quand il faut supporter le froid glacial, la faim, endurer les
maladies et se retrouver totalement seul, face à soi. Tenir,
jour après jour... Tout cela, on l’a lu, souvent. Mais il y a une
telle hauteur et une telle rigueur dans les mots de Jean Zay
que ce témoignage-là vous saisit au cœur.
Histoires
à la noix
GUILLAUME
DELAVEAU
91
HISTOIRES DE FRANCE
THÉÂTRE
LUNDI 27/04 20:30 / TARBES
GYMNASE CÔTEAUX DE GASCOGNE
TARIF C
9 ans et +
Les Histoires à la noix sont jouées par trois acteurs, chacun
à sa table, racontant une fable inspirée de l’Histoire de
France. Le public, divisé en trois assemblées tournantes
toutes les vingt minutes, vient, dans une proximité avec
l’acteur, s’installer autour d’une table apparemment
identique à la précédente. Et c’est là que commence le
récit dont les protagonistes sont des noix surgissant audessus des tables pour raconter leurs histoires. Elles
sont pour la plupart des anonymes prises dans le chaos
de la Terreur, de la Commune ou de la Guerre de 14-18.
Vulnérables, souvent victimes et courageuses, nous les
découvrons embrigadées dans la révolte, insousciantes
dans l’insurrection ou encore déterminées dans une
mutinerie. Un spectacle essentiel pour ressentir les élans
et contradictions qui poussent l’homme à construire les
conditions de sa liberté.
Un spectacle essentiel
pour transmettre quelques
chapitres assez terribles
de notre Histoire de France
et le combat pour la liberté.
avec 3 acteurs (distribution en cours)
régisseur général et lumière Yann Argenté
régisseur plateau et accessoires
Vincent Rousselle
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production Cie X ici
SARAH
MURCIA
& KAMILYA
JUBRAN
Nhaoul’
92
MUSIQUE DU MONDE
SAMEDI 28/02 20:30
LE PARVIS
TARIF B
Ce duo lumineux et extraordinaire,
porté par la voix intemporelle
de Kamilya Jubran, croise les cordes
sensibles de deux remarquables
musiciennes entre musique arabe
et jazz et révèle la beauté de la poésie
arabe contemporaine.
93
compositions, oud et voix Kamilya Jubran
arrangements et contrebasse Sarah Murcia
violon Catherine Debroucker
alto Marion Brizemur
violoncelle Christine Krauz,
Kamilya Jubran est palestinienne, chanteuse et joueuse de
oud installée en Europe. Après avoir profondément transformé la chanson arabe avec le groupe Sabreen, elle est
en quête d’une voie musicale originale entre traditions
arabes et éléments contemporains. Sarah Murcia est française, contrebassiste ouverte à toutes les expériences de la
pop, du jazz et de l’improvisation, que ce soit avec Higelin
(Amor doloroso), Magic Malik, son propre quartet Caroline,
ou l’expérience autour des musiques de Kurt Weill menée
avec Alain Buffard et son spectacle Baron Samedi.
Avec Nhaoul’, Sarah et Kamilya trouvent la formule magique qui permet de croiser leurs univers respectifs et donner libre cours à leurs cordes sensibles.
Les textes sont forts, choisis chez des poètes arabes contemporains ou extraits de poésies sur le chagrin d’amour, le désir,
le désespoir ou la solitude des femmes bédouines des déserts du Sinaï et du Negev que Kamilya chante en dialecte.
Sarah y ajoute ses harmonies en réalisant des arrangements pour trio à cordes, à contre-emploi de la musique
arabe, qui viennent soutenir l’entrelacs fondamental basse/
oud/voix et lui apportent couleurs et matières.
Nhaoul’, en arabe, désigne le « métier à tisser », plus précisément le châssis sur lequel se tendent et s’entrecroisent les
fils pour fabriquer le tissu. Et ici, pas de doute, la trame est
solide. Âpre ou suave, la voix de Kamilya Jubran, nourrie de
plaintes et d’évanouissements, épouse sur un écheveau de
cordes raffiné – alto, violon, violoncelle - toutes les nuances de
la poésie bédouine (…). Un fascinant équilibre entre
épure et sophistication.
Anne Berthod, Télérama, janvier 2013
QUATUOR
BÉLA
Stravinski
Ligeti / Bartók
94
94
MUSIQUE DE CHAMBRE
MARDI 03/03 20:30
LES NOUVEAUTÉS
TARIF C
12 ans et +
violon Frédéric Aurier
violon Julien Dieudegard
alto Julian Boutin
violoncelle Luc Dedreuil
Igor Stravinski
Concertino
György Ligeti
Quatuor n°1
« Métamorphoses nocturnes »
Béla Bartók
Quatuor n°5
Les excellents musiciens du Quatuor
Béla, brillants dans de nombreux
répertoires, réussissent avec talent
à faire changer l’écoute et à mettre
simplement la musique contemporaine
à la portée de tous.
95
De tous temps, les quatuors ont été les creusets d’où les
compositeurs ont tiré leurs pages les plus expérimentales
et les plus intimes. Il n’est pas étonnant donc que les quatre
musiciens, issus des CNSM de Paris et de Lyon et qui forment depuis 2006 le Quatuor Béla, se soient engagés,
comme d’illustres prédécesseurs, dans la création. Ils ont
la volonté d’être à l’initiative de nouvelles compositions, de
nourrir le dialogue entre interprètes et compositeurs et de
montrer les correspondances qui existent dans le fabuleux
répertoire du 20ème siècle. Curieux et enthousiasmés par
la diversité des courants qui font la création contemporaine, ils s’associent souvent à des figures emblématiques
comme le griot Moriba Koïta. Une démarche innovante
pour des musiciens classiques qui, associée à une exigence musicale sans faille, a été saluée par la presse à de
nombreuses reprises.
Le quatuor Métamorphoses nocturnes de Ligeti constitue
le cœur de ce programme. On y retrouve tout ce que le
compositeur a absorbé, de la musique populaire au vocabulaire de Bartók, en passant par Beethoven et Webern,
tout en créant un langage absolument neuf, d’une inventivité sans égale, et que le Quatuor Béla a magnifiquement
mis en lumière dans son dernier enregistrement. En vis-àvis de ce chef-d’œuvre, deux « filiations », celle de Bartók
bien sûr avec le Quatuor n°5, et celle de Stravinski avec un
rare Concertino décalé, déjanté et sardonique à souhait.
Les membres du Quatuor Béla semblent aux anges, tant
cette musique ardue, qu’ils travaillent depuis leurs débuts,
paraît couler de source. (…) Ils n’en triomphent pas moins,
par l’allégeance à tous crins de leurs archets.
Gilles Macassar, Télérama, janvier 2014
Le Prince
96
96
MACHIAVEL
LAURENT GUTMANN
THÉÂTRE
JEU 05 ET VEN 06/03 20:30
Une expérience à vivre qui instruit
en divertissant et divertit en instruisant,
sur le pouvoir et la politique.
LE PARVIS
TARIF B
14 ans et +
d’après Nicolas Machiavel
mise en scène et scénographie
Laurent Gutmann
avec Thomas Blanchard,
Luc-Antoine Diquéro,
Maud Le Grévellec,
Shady Nafar et Pitt Simon
lumières Gilles Gentner
costumes Axel Aust
maquillages et perruques
Catherine de Saint Sever
production La Dissipation des brumes matinales
direction de production, administration, diffusion
Emmanuel Magis / Anahi
97
Conquérir le pouvoir, savoir le garder. Voilà ce dont il est
question dans Le Prince de Machiavel.
C’est pour faire entendre ce texte célébrissime, vieux
de cinq siècles mais tellement contemporain, que le
metteur en scène Laurent Gutmann a eu l’amusante
idée de transformer le fameux traité d’histoire politique
en une sorte de guide de management à l’usage de
tous. Il imagine Nicolas (Machiavel) vivant de nos jours et
dispensant ses conseils en tant que formateur au cours
d’un stage pour futurs princes. Nous voici donc dans une
salle impersonnelle, aux cloisons vitrées, avec chaises
pliantes et machine à café… loin, très loin de la cour des
Médicis. On partage une galette des rois pour bien débuter
la journée et l’un des stagiaires se voit couronner : « Vous
êtes notre prince, à vous de jouer ! ». Oui, mais gouverner
n’est pas si simple. Il y a le peuple, auquel le prince doit
distribuer des bonbons pour conforter sa place sur le
trône. Dans cet exercice périlleux, au moindre faux-pas la
couronne passe sur la tête d’un autre candidat.
En coin de scène, le formateur en costume Renaissance
délivre conseils et maximes tout droit sortis du Prince.
Un rôle qui s’apprend vite d’ailleurs, car seule l’action
compte, et qu’importe si elle est vile et exempte de tout
idéalisme. Impossible de ne pas penser aux péripéties
vécues par nos propres hommes et femmes politiques, de
leur émergence sur la scène publique jusqu’à leur chute.
Inévitablement, tout fait écho à l’actualité immédiate.
Mais l’ambiance bon enfant et cocasse de cette formation
professionnelle ne nous fait pas oublier pour autant que
l’exercice nous est également destiné.
SHAI
MAESTRO
TRIO
ÉVÈNEMENT
98
JAZZ
MARDI 10/03 20:30
LE PARVIS
TARIF B
Révélé par Avishai Cohen, le jeune
pianiste Shai Maestro incarne la relève
d’E.S.T. ou de Brad Mehldau, dans un
style fait de légèreté, d’énergie et de
finesse.
99
À seulement 19 ans, il épaulait déjà le contrebassiste Avishai
Cohen dans ses tournées aux quatre coins du monde. Six
années plus tard, Shai Maestro volait de ses propres ailes
en trio. Avec un impressionnant premier album paru en
2012, le pianiste israélien imposait ses compositions envoûtantes adossées à une esthétique on ne peut plus personnelle. Le pianiste incarne, avec Tigran Hamasyan ou
Thomas Enhco, une forme de relève dans le champ du trio
jazz moderne tel que défini par E.S.T. ou Brad Mehldau. Sa
musique concilie l’immédiateté de la pop, la liberté du jazz
et une expression lyrique héritée de son apprentissage du
classique dès l’âge de cinq ans. Du coup, une nouvelle génération de spectateurs se reconnaît dans son écriture, à la
fois accessible et complexe, magnifiée par l’entente entre
le pianiste et sa section rythmique composée du batteur
Ziv Ravitz et du contrebassiste Jorge Roeder.
Avec The Road to Ithaca, son second album paru fin
2013, Shai Maestro a gagné en épaisseur, en densité, en
profondeur. Porté par un univers lyrique et introspectif,
toujours servi par son sens mélodique et la formidable
énergie collective du trio, il s’engage comme Ulysse dans
un voyage au long cours, mené tambour battant et marqué par l’envie de se mettre en danger. Envoûtante sur
disque, la route d’Ithaque de Shai Maestro promet d’être
magique sur scène.
Évitant soigneusement de s’adonner à une débauche
immature de virtuosité, le bien nommé Maestro impose
son style : sur le fil, tendu, parfois romantique, mais jamais
dans l’excès.
Louis Michaud, Les Inrocks, juin 2012
LIDIJA
& SANJA
BIZJAK
Le Sacre
du Printemps
100
RÉCITAL À DEUX PIANOS
JEUDI 12/03 20:30
LE PARVIS
TARIF B
8 ans et +
J.S. Bach,
Concerto brandebourgeois n.2
(transcription de Max Reger)
I. Stravinski
Le Sacre du Printemps
J.S. Bach
Concerto brandebourgeois n.4
(transcription de Max Reger)
L. Bernstein
West Side Story
danses symphoniques
Avec les sœurs Bizjak, un vent de
jeunesse souffle sur le piano. Du Sacre
du Printemps de Stravinski à West Side
Story de Bernstein, elles égalent l’espace
sonore d’un orchestre, alternant énergie,
complicité et délicatesse.
101
Au printemps 1913, Stravinski et Debussy jouent ensemble
la transcription pour piano du Sacre du Printemps, laissant
pantois et muet l’auditoire présent. Si Le Sacre a depuis sa
création continué de surprendre bien des auditoires – à
la scène autant qu’au concert – il constitue sans conteste
l’un des piliers du modernisme musical. Un siècle plus
tard, la version pour deux pianos, véritable épure mettant
le rythme et les harmonies à nu, sans le chatoiement
orchestral, n’a rien perdu de sa force brute.
Régulièrement des duos de pianistes se mesurent à
cette partition où l’instrument prend toute sa dimension
percussive, mais rarement une interprétation aura autant
forcé l’admiration que celle des sœurs Lidija et Sanja Bizjak.
Régulièrement invitées à la Folle journée de Nantes, ou au
festival de la Roque-d’Anthéron, lauréates du prestigieux
concours ARD de Munich, elles soulèvent l’enthousiasme
du public à chaque apparition sur les plus grandes scènes
internationales. Les sœurs virtuoses nous proposent en regard
du monumental Sacre les brillantes danses de West Side Story
de Leonard Bernstein et deux Concertos Brandebourgeois de
Bach. Un véritable feu d’artifice.
Deux sœurs originaires de Belgrade (…) relèvent ce défi, avec
un brio étourdissant. Comme si Le Sacre passait à toute allure
aux rayons X ! La radiographie de son ossature rythmique,
de sa musculature harmonique, permet d'apprécier encore
mieux, comme en « négatif », l'efficacité de l'orchestration
stravinskienne (…). Cette version en blanc et noir est mieux
qu'une leçon d'anatomie symphonique : des travaux pratiques
d'algèbre et d'alchimie musicales.
Gilles Macassar, Télérama, février 2012
Il n'est pas
encore
102
102
minuit
COMPAGNIE XY
ÉVÈNEMENT
CIRQUE
MAR 17 & MER 18/03 20:30
LE PARVIS
TARIF B
Il n’est pas encore minuit… un événement
exceptionnel qui réunit 24 acrobates,
repousse les limites de la prouesse
et allie la virtuosité à la poésie
des corps en mouvement.
103
création Cie XY
collectif en tournée Abdeliazide Senhadji,
Amaia Valle, Andres Somoza,
Airelle Caen, Alice Noel,
Ann-Katrin Jornot, Antoine Thirion,
Aurore Liotard, Charlie Vergnaud,
David Badia Hernandez,
David Coll Povedano, Denis Dulon,
Evertjan Mercier, Guillaume Sendron,
Gwendal Beylier, Jérôme Hugo,
Mohamed Bouseta, Romain Guimard,
Thomas Samacoïts, Thibaut Berthias,
Xavier Lavabre, Zinzi Oegema.
collaborations artistiques Loïc Touzé,
Valentin Mussou, David Gubitsch
collaboration acrobatique Nordine Allal
lumière Vincent Millet
costume Nadia Léon
directeurs de production
Peggy Donck et Antoine Billaud
production Cie XY
Après Le Grand C où l’énergie partagée de 17 acrobates
rendait hommage à la force du collectif, la compagnie XY
s’agrandit encore pour cette nouvelle création. Ils sont
désormais 24 en piste, tour à tour porteurs et voltigeurs.
De nouveaux agrès font leur apparition. Et ça voltige
toujours plus haut, plus fort, jusqu’à l’envol. Leur précédent
spectacle, acclamé aux quatre coins du monde, élaborait
son langage spécifique propre aux portés acrobatiques.
Il n’est pas encore minuit... prolonge cette démarche
originale en travaillant sur les notions de foule, de masse
et d’îlots, de “porter” et “être porté”, d’envol et de chute.
Le passage de 17 à 24 acrobates démultiplie les possibilités,
et les corps traversent l’espace tels des comètes. Jouant en
circulaire sur un plateau nu, les 24 artistes visibles de tout
côté mettent le spectateur dans la connivence de l’action
circassienne. Ce bouillonnement acrobatique est animé
d’un esprit de fête et de liberté. De nouveaux champs
d’expérimentation sont explorés comme le système de
« planches sauteuses », carrés de bois manipulés par les
porteurs pour propulser les voltigeurs. La bascule devient
un engin de catapulte pour former des colonnes à 4. Le
Lindy Hop, danse proche du swing née à Harlem dans
les années 20, s’avère être également un formidable
terrain ludique qui laisse la place à l’improvisation.
Solidarité, effort, légèreté, rigueur, rapport entre l’individu
et le groupe sont évoqués sur la piste sous la forme du jeu
ou de l’exploit. A l’évidence le cirque est un art de l’action
et chez XY la démarche est collective.
Une aventure pour aller décrocher la lune !
104
104
HOFESH
SHECHTER
Sun
ÉVÈNEMENT
DANSE
VEN 20 & SAM 21/03 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Hofesh Shechter, chorégraphe-musicien
surdoué, est aujourd’hui l’un des grands
noms de la danse contemporaine.
Sa marque de fabrique ? Une danse
fluide et puissante parfois proche
de la transe. Sun, sa dernière pièce pour
14 danseurs, « irradie sous le soleil ».
105
chorégraphie & musique Hofesh Shechter
décor Merle Hensel
lumières Lee Curran
costumes Christina Cunningham
avec 14 danseurs
Né en 1975 à Jérusalem, ancien danseur de la Batsheva
Dance Company, compagnie de référence mondiale, Hofesh
Shechter est installé depuis 2002 à Londres. En 2003, il présente Fragments, son premier opus. Uprising puis In your
rooms suivront. Ce dernier, soutenu par trois des plus importants producteurs de danse à Londres, remporte le Prix
du syndicat de la critique de la meilleure chorégraphie en
2008. Depuis, il est chorégraphe associé du Sadler’s Wells
de Londres. Sa danse fulgurante ou démultipliée à l’unisson
est née de deux héritages : celui de l’israélien Ohad Naharin,
le directeur de la Batsheva, et celui du flamand Wim
Vandekeybus dont il a été l’interprète.
Sous les somptueuses lumières de Lee Curran, Sun croise
les thèmes, les genres et les époques. Des bras arrondis en
couronnes élégantes tout droit sortis des frises antiques
aux envolées de classiques menuets revisités qui invitent
à la fête, répondent les transes et les langueurs d’énergumènes courbés ou fous à lier, tandis que guettent et tirent
des snipers... De même Wagner côtoie les partitions musicales composées par Hofesh Shechter pour accentuer par
des rafales de percussions les tensions conflictuelles au
cœur de sa danse, sensuelle et féroce, contrainte et fulgurante. L’ensemble séquencé comme des clips détonne.
Lumière, éclipse et trous noirs se succèdent. La danse, elle,
continue sa course !
Sa force de frappe tient dans son talent à orchestrer les différents paramètres spectaculaires pour susciter une sorte
d’hypnose drainée par des sensations vives et le sens du
suspense… Le chorégraphe incarne une danse forte en
images, efficace, tempétueuse, guerrière. Une danse à la
fois protestataire et époustouflante, radicale et divertissante.
Rosita Boisseau, Le Monde, janvier 2014
GUILLAUME
PERRET
& THE
ELECTRIC
EPIC
106
ÉVÈNEMENT
JAZZ ÉLECTRIQUE
MARDI 24/03 20:30
LE PARVIS
TARIF B - découverte
12 ans et +
saxophones, effets, composition
Guillaume Perret
basse Philippe Bussonnet
batterie, samplers Yoann Serra
guitare, effets Jim Grandcamp
Extases, cris, chuchotements, riffs
chauffés à blancs, grooves entêtants,
mélancolie dévorante, Guillaume Perret
& the Electric Epic imposent un univers
musical entièrement neuf et personnel
d’un seul coup de maître. Une fusion
jazz, rock et métal époustouflante.
107
Découvert il y a un an et demi, Guillaume Perret et son
groupe The Electric Epic ont déjà 100 dates de tournée
au compteur et réalisé un grand chelem des festivals, du
Printemps de Bourges à Jazz in Marciac, en passant par
Jazz à Vienne et le London Jazz Festival. Sans oublier une
nomination aux Victoires du Jazz en 2012 (Révélation).
Public et médias sont unanimes, le monde du jazz jubile,
les scènes rock le réclament. Ce benjamin du jazz malaxe
funk et métal, dans une fusion résolument électrique et
contemporaine, à l’image des nombreuses « machines »
et autres pédales d’effets qu’il utilise. À la croisée de
différentes esthétiques, Perret mêle thèmes ambitieux
et improvisations endiablées. La musique est puissante,
cosmopolite, subtile et séduisante.
Sur un coup de tête, le jeune musicien avait envoyé ses
premiers enregistrements à John Zorn. Quatre heures plus
tard, il recevait un mail enthousiaste du pape de l’avantgarde new-yorkaise qui possède son propre label où n’entre
pas qui veut. Du coup, la sortie de son premier album fait
l’effet d’une bombe, où l’on perçoit immédiatement un
langage singulier, un nouveau son, un effet de puissance
inégalé depuis Weather Report... Alors, si Guillaume Perret,
avec son saxophone ténor serti de micros et de câbles
apparaît un peu comme un musicien du futur, il serait
plutôt un Ulysse musical sur un océan de sons à découvrir.
« S’il était cinéaste, Guillaume Perret s’appellerait Lars von
Trier, David Lynch ou Evan Glodell (l’auteur de Bellflower).
En musique, cela donne une baffe géante qu’appliquent
au millimètre quatre musiciens allumés par la poésie
énergumène qu’ils produisent. »
Michel Contat, Télérama, avril 2012
Paradis Lapsus
PIERRE RIGAL
108
FAMILLE
DANSE & VOIX
VENDREDI 27/03 20:30
LE PARVIS
TARIF C
8 ans et +
mise en scène, chorégraphie Pierre Rigal
livret Pierre Rigal
et toute l’équipe artistique
musiques et chants Micro Réalité –
Mélanie Chartreux, Malik Djoudi, Gwenaël
Drapeau, Julien Lepreux, Pierre Rigal
avec Gisèle Pape, Camille Regneault,
Julien Saint-Maximin
collaboratrice artistique Mélanie Chartreux
conseiller à la dramaturgie Taïcyr Fadel
lumière scénographie Frédéric Stoll
mise en production Sophie Schneider
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
Auteur d’une petite dizaine de créations
aux noms brefs et aux inspirations
variées (de Press à Micro en passant
par Asphalte), Pierre Rigal, bien connu
au Parvis, signe Paradis Lapsus, sa
première création danse-voix destinée
aux plus jeunes.
109
Ancien athlète de haut-niveau, danseur et chorégraphe,
Pierre Rigal s’impose par son itinéraire comme un
des talents les plus singuliers du monde de la danse
contemporaine de ces dix dernières années. Son travail
qui se situe à l’intersection de différentes formes comme
la danse, l’acrobatie, les arts plastiques, la musique, lui a
toujours donné une grande liberté et l’a conduit à mettre
en scène des interprètes au profil différent : chanteurs,
groupe de rock, danseurs de hip hop, contemporains et
bientôt classiques pour le ballet de l’Opéra de Paris.
Comme dans ses pièces précédentes, Pierre Rigal, pour
Paradis Lapsus, part d’une idée. Ici, que « Le lapsus
poussé à son paroxysme peut créer une poétique
béate » et que « Le paradis c’est le lieu de toutes les
erreurs » où « Les erreurs y sont sans conséquences…
et plus bénéfiques que les exactitudes ». La pièce
mettra en scène deux personnages, deux danseurs,
un homme et une femme. Ils ont une grande difficulté
à communiquer entre eux. Leur voix n’est pas la leur.
C’est un play-back étrange, malicieux et parfois pervers
qui s’est emparé de leur organe buccal. Un troisième
personnage, une conteuse-chanteuse, sera présente
pour révéler les véritables sentiments de ces amoureux
perdus dans des circonvolutions de façade. Il nous dira
ce qu’ils ont vraiment sur le cœur et qu’ils n’ont plus dans
la bouche. Et ce, peut-être pour essayer de recoller les
morceaux de cette relation de quiproquos et de chassés
croisés. Lapsus chorégraphiques et lapsus verbaux
se répondront, se confondront dans une « danse du
trébucher ». Absurdités et cascades sont ici au service
d’une quête de la réalité des choses et de l’amour.
Petit Eyolf
110
110
HENRIK IBSEN
JULIE BERÈS
THÉÂTRE
MAR 31/03 & MER 01/04 20:30
LE PARVIS
TARIF B
14 ans et +
d’après Petit Eyolf de Henrik Ibsen
mise en scène Julie Berès
traduction Alice Zeniter
adaptation Alice Zeniter, Julie Berès,
Nicolas Richard et Elsa Dourdet
avec Valentine Alaqui, Sharif Andoura,
Béatrice Burley, Anne-Lise Heimburger,
Julie Pilod, Gérard Watkins
assistante à la mise en scène Elsa Dourdet
dramaturgie Olivia Barron
scénographie Julien Peissel
création lumières Kelig Le Bars
création sonore David Ségalen
chorégraphe Stéphanie Chêne
costumes Aurore Thibout
travail sur le chant Ariana Vafadari
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
création le 19 janvier 2015 à la Comédie de Caen
Centre Dramatique National de Normandie
production déléguée L’Espace des arts
scène nationale de Chalon sur Saône
Après la pièce Les Revenants, présentée
la saison dernière, poursuivons notre
immersion dans l’univers trouble
d’Henrik Ibsen, avec une pièce profonde
et obsédante, Le Petit Eyolf.
111
De retour d’une randonnée en montagne, Alfred Allmers
annonce à sa femme qu’il a pris une décision irrévocable :
il renonce à terminer l’œuvre philosophique qu’il avait
entamée pour se consacrer à son fils de neuf ans, Eyolf,
handicapé depuis que, nourrisson, il a chuté de la table à
langer. Mais le projet du père est balayé lorsque les parents
apprennent que leur fils vient de se noyer – il avait suivi une
étrange créature, la « demoiselle aux rats », jusqu’au bord
de l’eau où il s’est évanoui avant de se noyer. Comment
vont-ils faire face et continuer à vivre ? Cette perte peutelle être le ferment d’une nouvelle vie ? C’est ce que pense
Julie Berès, en mettant en scène le douloureux examen de
conscience qu’entreprend le couple Allmers. Cette mort
terrible va leur offrir une seconde chance.
Plusieurs échappatoires sont évoquées, mais c’est
finalement en acceptant d’affronter la dure réalité de la
mort de leur fils que surgit la possibilité d’une nouvelle
vie, pleine de cris, de brouhaha… Un avenir commun est
possible. Il sera empli d’enfants des rues que les Allmers
vont recueillir dans leur maison. À l’atmosphère de trouble
et d’étrangeté que dégage la pièce, répond cette terrible
lucidité des personnages de Rita et Alfred, les parents
d’Eyolf. Prendre la vie telle qu’elle est, comme il aurait fallu
prendre Eyolf tel qu’il était. Ce n’est pas tant le thème du
rachat qui intéresse Julie Berès que celui de l’acceptation
de soi et des autres, de la vie et de ses aléas, fussent-ils
funestes. Il est ici question de la reconstruction de soi
comme voie de salut et de connaissance. Pour cette
descente dans la psyché humaine opérée par Ibsen, Julie
Berès s’est entourée d’acteurs extraordinaires, capables de
donner corps à un théâtre sensoriel et suggestif.
Waves
112
112
HÉLA FATTOUMI
ÉRIC LAMOUREUX
PETER VON POEHL
DANSE
VENDREDI 03/04 20:30
LE PARVIS
TARIF B
Waves sera une vague de danse
imprévisible et hypnotique, portée
magnifiquement par le lyrisme d’une
mélodie composée par le chanteur
et compositeur pop rock suédois
Peter Von Poehl.
113
conception et chorégraphie
Héla Fattoumi / Eric Lamoureux
création musicale Peter Von Poehl
avec Sarath Amarasingam,
Mathieu Coulon, Jim Couturier, Bastien
Lefèvre, Johanna Mandonnet,
Clémentine Maubon, Nele Suisalu
et Francesca Ziviani
création lumières et direction technique
Xavier Lazarini
conception costumes Marilyne Lafay
scénographie Stéphane Pauvret
en collaboration avec
Héla Fattoumi & Eric Lamoureux
production
Centre Chorégraphique National
de Caen/Basse-Normandie (CCNC/BN)
Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, co-directeurs du Centre
Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie et chorégraphes, souhaitaient avec Waves retrouver les déferlantes
contenues et les latentes échappées qui ont fait leur marque
de fabrique pour créer un nouveau paysage dansé, constitué
d’un perpétuel flux et reflux de mouvements. Exit les sujets
sociétaux comme ceux développés dans Manta (créée à
Montpellier Danse et présentée au Parvis en 2012), même
si leur danse continue à donner la part belle à l’Autre (et de
l’Autre en soi) mais dans l’avènement de son « imprévisible
étrangeté ». Pour cela, ils ont réuni un ensemble, formé par
huit interprètes venus de différents horizons, dont le moteur
sera de se déplacer en groupe sans hiérarchie. Il s’agira pour
eux de plonger littéralement le spectateur dans une écriture hypnotique qui révèlera des transformations d’états de
corps évoluant du liquide au solide.
Pour Waves, commande du NorrlandsOperan qui sera
créé en novembre dans le cadre de Umeå 2014 capitale
européenne de la Culture, ils s’associent avec le musicien suédois Peter von Poehl, connu pour la composition
de génériques de films à succès (L’Arnacœur et La Guerre
est déclarée) ou de bandes originales (Main dans la Main
et Vanishing Waves). Sa musique, souvent définie comme
« symphonie de poche », produit des miracles mélodiques
comme en témoigne son dernier album, Big Issues Printed
Small. Pour Waves, sa création musicale pour un orchestre
symphonique et une guitare électrique s’inspirera autant de
la musique post-rock que des compositions contemporaines d’un Toru Takemitsu et d’un Philip Glass, ou de l’héritage d’un moderniste comme Benjamin Britten.
Gageons que pendant la traversée de Waves, le paysage
sera de toute beauté !
Tête Haute
114
114
JOËL JOUANNEAU
CYRIL TESTE
COLLECTIF MxM
FAMILLE
THÉÂTRE / ARTS VISUELS
MERCREDI 08/04 19:30
LE PARVIS
Tête haute conjugue admirablement
l’alchimie du verbe de Joël Jouanneau
et la magie des images du collectif MxM
pour saisir la poésie de l’enfance.
TARIF C
8 ans et +
texte Joël Jouanneau
mise en scène Cyril Teste
collaboration dramaturgique
Philippe Guyard
assistanat à la mise en scène
Emilie Mousset et Sandy Boizard
scénographie MxM
avec Murielle Martinelli
Valentine Alaqui, Alexandra Castellon
(en alternance)
et Gérald Weingandn
voix de Plume Mireille Mossé
lumière Julien Boizard
musique originale Nihil Bordures
interprétation en direct Nihil Bordures
et Jérôme Castel (en alternance)
vidéo Nicolas Dorémus, Patrick Laffont
et Mehdi Toutain-Lopez
costumes Marion Montel et Lise Perreira
régie générale et plateau Julien Boizard
et Guillaume Allory (en alternance)
régie son Jérôme Castel
objets programmés Christian Laroche
construction Side Up Concept,
Omar Khalfoun et Jean-Baptiste Mazaud
administration Anaïs Cartier
diffusion Florence Bourgeon
construction Omar Khalfoun
et Jean-Baptiste Mazaud
115
Dans Sun, créé au festival d’Avignon et accueilli au Parvis,
Cyril Teste, à la tête du collectif MxM, donnait la parole à
des enfants sur le plateau. Il reprend pour Tête haute le
chemin de l’enfance perdue et retrouve l’auteur Joël
Jouanneau, référence incontournable dans l’écriture
pour le jeune public. L’idée pour eux était de partir d’un
conte non pas traditionnel mais qui s’inventerait dans ses
contenus et dans sa forme en prise avec les enfants et le
monde d’aujourd’hui, à l’ère numérique. Un monde dans
lequel les enfants se meuvent, se perdent et s’épanouissent.
Ensemble, ils ont admirablement fait fusionner images et
langage pour écrire un conte initiatique fait d’ombres et de
lumières où Eklipse, petite princesse abandonnée dans les
bois, grandira Tête haute avec pour compagnon de route
Babel, un dictionnaire.
Eklipse va évoluer dans un théâtre d’ombres et de poésies,
de projections, de papiers découpés. Son chemin d’enfant
se trace sur le fil des verbes recueillis au bord du chemin. En
scène, les comédiens tantôt se fondent dans les paysages
numériques tantôt jouent par caméra interposée. Ce
monde aux lisières du virtuel ouvre grand l’imagination et
donne vie au parcours poignant de la jeune Eklipse qui
traverse le rêve pour affronter l’expérience de la vie.
Joël Jouanneau conçoit ses textes avec la musique et la
poésie de la langue et sait recréer un imaginaire singulier. [...]
Cyril Teste pour la mise en scène de ce conte contemporain
fait surgir des images des pages du livre grâce aux techniques
numériques, et entrelace jeu des deux comédiens, théâtre
d’ombres et projections. Le merveilleux des contes.
Françoise Sabatier-Morel, Télérama, mai 2014
Peter Pan
ORCHESTRE NATIONAL
DU CAPITOLE DE TOULOUSE
FAMILLE
116
MUSIQUE SYMPHONIQUE
SAMEDI 11/04 20:30
LE PARVIS
TARIF C
6 ans et +
conte musical pour récitant
et orchestre Olivier Penard
direction musicale Christophe Mangou
récitant Hervé Salliot
L’Orchestre National du Capitole, sous la
direction de Christophe Mangou, nous
invite à découvrir en famille ou avec ses
copains le monde de l’orchestre grâce
à l’enchantement de Peter Pan, le conte
musical d’Olivier Penard.
117
Pour la première fois dans l’histoire de la musique, l’univers
fantastique de Peter Pan est raconté par tout l’orchestre,
en onze tableaux musicaux et accompagné par les textes
d’Éric Herbette adaptés du roman de James Barrie.
Le poème symphonique est une forme libre où la musique
évoque très clairement des images, des atmosphères, des
situations dramatiques. L’Apprenti Sorcier de Dukas ou
Une nuit sur le mont chauve de Moussorgski font partie
des plus beaux exemples du genre. Le compositeur Olivier
Penard s’est inspiré de ces œuvres et de la puissance
évocatrice du roman de Barrie pour « mettre en sons »
l’histoire de Peter Pan, le garçon qui ne voulait pas grandir.
En allant puiser à la source du mythe de Peter Pan, il en
renouvelle totalement notre vision. « Outre le fait qu’on y
rencontre un personnage inquiétant, assez éloigné de la
vision manichéenne de Disney (Peter est dangereux pour
son entourage car il est aussi attachant qu’irresponsable),
la richesse des idées de Barrie ainsi que sa virtuosité
à les mettre en forme font de ce conte un formidable
compagnon de notre imaginaire collectif » dit Olivier
Penard. Le trio formé par Peter, Wendy et Crochet est à
lui seul un réservoir inépuisable d’idées musicales qui n’a
d’égal que les tableaux successifs du récit : le voyage vers le
Pays imaginaire, le lagon des sirènes, le bateau des pirates,
le territoire des peaux-rouges ! La musique s’attache donc
à épouser, voire décupler ces contrastes par des matériaux
thématiques clairement identifiables, des orchestrations
diversifiées et rutilantes, des ambiances ou des clins d’œil
s’adressant aux petits comme aux grands.
118
118
TRISHA
BROWN
DANSE
MERCREDI 15/04 20:30
ZÉNITH DE PAU
TARIF A
Le retour de Trisha Brown,
la papesse de la post-moderne dance,
qui a révolutionné la danse par une
déconstruction minutieuse de ses
codes spectaculaires : jubilatoire !
119
Spectacle présenté en partenariat avec
Espaces Pluriels, scène conventionnée
danse-théâtre Pau/Béarn
Son of Gone Fishin’
musique originelle
Robert Ashley, “Atalanta”
costumes Judith Shea
création lumières John Torres
Rogues
musique originelle Alvin Curran,
Toss and Find (extraits)
costumes Kaye Voyce
lumières John Torres
Newark (Niweweorce)
scénographie et concept sonore
Donald Judd
orchestration sonore et réalisation Peter
Zummo avec Donald Judd
création lumières Ken Tabachnick
Trisha Brown est sans conteste l’une des figures centrales
de la danse post-moderne aux États-Unis. Danseuse, puis
chorégraphe au sein du Judson Dance Theatre de New York,
elle fonde sa propre compagnie en 1970. Si ses premières
œuvres sont marquées par une forte indépendance et liberté
d’esprit, et par les lieux insolites où elles prennent place
(dans l’espace public), son travail ultérieur (comme celui de
Merce Cunningham) se caractérise par les collaborations
qu’elle mène avec des artistes musiciens ou plasticiens
tel que Robert Rauschenberg et un nouveau rapport à la
scène. Ses œuvres sont remarquables par l’imbrication, quasi
organique, de la danse, de la scénographie et de la musique.
Nous avions présenté sur le plateau du Parvis en 2011,
Set and Reset (1983), un de ses chefs-d’œuvre signé avec
Laurie Anderson pour la musique et Rauschenberg pour
la scénographie et les costumes, le solo ébouriffant If You
Couldn’t See Me (1994) et le pétillant L’amour au théâtre
(2009). Nous poursuivons la traversée de son répertoire
avec un programme qui met à l’honneur sa collaboration
avec le peintre minimaliste Donald Judd, elle qui affirme
travailler comme un peintre en assemblant les mouvements
les uns après les autres sans aucun a priori. Sa danse
imprévisible et continue est pourtant un “précis de liberté
aux rigoureuses structures formelles” à l’image de Newark
(1987) qui, dans un dispositif visuel délimitant arbitrairement
l’espace, développe une danse propulsive, idéographique et
extrêmement précise.
Une soirée précieuse pour continuer à découvrir le
parcours d’une créatrice qui a profondément marqué de
son empreinte la danse contemporaine au 20e siècle et qui
continue d’influencer des générations de jeunes danseurs
et chorégraphes.
Splendid's
120
120
JEAN GENET
ARTHUR NAUZYCIEL
CDN ORLÉANS
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE
MAR 28 & MER 29/04 20:30
LE PARVIS
TARIF B
14 ans et +
Spectacle en anglais
surtitré en français
de Jean Genet
mise en scène Arthur Nauzyciel
avec Xavier Gallais, Louis Cancelmi,
Ismail Ibn Conner, Jared Craig,
Daniel Pettrow, Neil Patrick Stewart,
James Waterston
décor Riccardo Hernandez
lumière Scott Zielinski
collaboration artistique et
travail chorégraphique Damien Jalet
son Xavier Jacquot
costumes José Lévy
traduction anglaise Neil Bartlett
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
production Centre dramatique national
Orléans / Loiret / Centre
Splendid’s est une pièce qui rêve
l’Amérique et ses bad boys. Elle
convoque l’imaginaire du cinéma
américain, use de la langue française
comme d’un sous-titre de polar et
impose au théâtre des corps puissants
dont l’œil se repaît.
121
Au 7ème étage du Splendid’s Hôtel, sept gangsters sont encerclés par la police. Ils ont kidnappé puis étranglé la fille
d’un millionnaire. Il n’y a pas de doute sur l’issue à venir:
elle leur sera fatale sauf s’ils parviennent à faire croire que
l’otage est vivante. Sous le regard d’un flic fasciné qui a choisi de rester auprès d’eux, les voyous optent pour un ultime
simulacre : l’un d’eux se travestit pour une apparition finale,
une danse de mort, au balcon de l’hôtel. Comme un écho
à son film Un chant d’amour où il filmait le désir sexuel de
prisonniers qu’épiait constamment un maton, Jean Genet
construit ici un espace temps sans échappatoire possible
où chaque geste accompli et chaque phrase prononcée se
lestent de non-dits tout en se heurtant à l’inéluctable. Il y a
dans ce texte des inconscients qui se réveillent, des peurs
d’où naissent les fantômes, des entreprises de séduction
muées en jeux de massacre. Le flic planqué au milieu du
gang est le maton du Chant d’amour et Genet lui-même
passe par les mailles de la fiction via l’un des protagonistes : Johnny alias Jean. L’écrivain, ancien délinquant qui
avait raconté ses errances dans le Journal du voleur opère
dans cette pièce une mise en abyme fascinante.
Splendid’s s’est imposé comme l’envie de poursuivre une
recherche esthétique entre théâtre et cinéma, qui brouille
les frontières entre rêve et veille, réel et illusion. À la manière d’un film noir des années 50 sous-titré, les acteurs
américains et le comédien français Xavier Gallais nous
entraînent dans l’univers sensuel de Splendid’s.
Répété entre la France et les USA, ce spectacle s’inscrit à la
suite de La Mouette de Tchekhov qu’Arthur Nauzyciel avait
créé à la Cour d’honneur du Palais des papes au Festival
d’Avignon et que nous avions accueilli il y a deux saisons.
Réversible
BOUZIANE BOUTELDJA
CIE DANS6T
122
122
DANSE HIP HOP
JEUDI 30/04 20:30
LES NOUVEAUTÉS
TARIF C
Après Altérité, Bouziane Bouteldja puise
au plus profond de sa culture pour
comprendre comment le corps et la
pensée se soumettent à l’oppression
physique, morale et religieuse.
123
direction artistique et chorégraphie
Bouziane Bouteldja
assistant Gilles Rondot
musique Naun
création lumière Catherine Chavériat
création vidéo Juan Luis Lhez
avec Bouziane Bouteldja, Juan Luis Lhez
(distribution en cours)
Une coproduction du Parvis,
scène nationale Tarbes Pyrénées
Depuis plusieurs années, Le Parvis accompagne le travail de
chorégraphe de Bouziane Bouteldja, bien connu à Tarbes
pour avoir créé une école de danse du même nom que sa
compagnie Dans6T. En 2011, nous lui avions proposé de travailler avec la chorégraphe Coraline Lamaison pour la création au Parvis de la pièce Altérité en mai 2012. Depuis, avec
cette pièce, il a remporté le Prix du jury au concours de danse
contemporaine Reconnaissance. Sa prochaine création intitulée Réversible puise au plus profond de sa culture pour
comprendre comment le corps et la pensée se soumettent à
l’oppression physique, morale et religieuse.
« Le sexe, puis la religion, puis le pouvoir. Le pouvoir, puis le
sexe, puis la religion. De quelque côté qu’on aborde le sujet,
de quelque façon qu’on retourne le problème, c’est la même
sacro-sainte trinité, inamovible, avec son cortège de tabous,
qui bourdonne autour d’elles comme des guêpes. Cette trinité est entretenue par l’ignorance, bien sûr. Mais quand on
y ajoute la frustration, l’hypocrisie, le mensonge, le sous développement et la peur, on obtient le meilleur terreau pour
l’éclosion des troubles sociaux et des maladies psychologiques » ne cesse de dénoncer l’écrivaine libanaise Joumana
Haddad. C’est bien à cela que veut s’attaquer Bouziane
Bouteldja puisqu’il cherche à soulever le poids des tabous,
de la violence et du fatalisme induits par certains systèmes
de pensée, pour parler du respect de soi et des autres, de la
liberté de conscience et d’émancipation voire de l’acceptation d’une part différente en soi.
Dans sa recherche, il pourrait faire sienne cet aphorisme de
Nietzsche : « deviens ce que tu es ». Réversible est pour lui
une tentative de montrer que les destins ne sont pas tracés,
que la fatalité n’est pas une fin.
The Roots
KADER ATTOU / CIE ACCRORAP
CCN DE LA ROCHELLE
124
124
DANSE HIP HOP
MARDI 05/05 20:30
Avec The Roots, Kader Attou livre
une ode magistrale au hip hop
et le réinvente. Une bombe !
LE PARVIS
TARIF B
125
direction artistique, chorégraphie Kader Attou
avec Babacar “Bouba” Cissé,
Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux,
Erwan Godard, Mabrouk Gouicem,
Adrien Goulinet, Kevin Mischel, Artem
Orlov, Mehdi Ouachek,
Nabil Ouelhadj et Maxime Vicente
scénographie Olivier Borne
création sonore originale
Régis Baillet - Diaphane,
création lumière Fabrice Crouzet
création des costumes Nadia Genez
Production CCN de La Rochelle
et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap,
Direction Kader Attou
Au Parvis, on se souvient du passage de l’emblématique
Cie Accrorap avec Douar et sa danse hip hop arabo-andalouse ou encore de Symfonia Piésni Załosnych portée par
la Symphonie n°3 de Górecki. Avec The Roots (les Racines),
Kader Attou, qui est à la tête du Centre Chorégraphique
National de La Rochelle depuis 2008, revient sur deux décennies de danse hip hop.
Au commencement, il y a lui, 10 ans, qui découvre à la télé
l’émission H.I.P. H.O.P de Sidney, grâce à laquelle il a eu le
désir de devenir danseur, puis chorégraphe. Et aujourd’hui,
avec lui, onze danseurs hip hop d’excellence, issus de la
breakdance, du smurf, de l’electric boogie et du popping,
dignes représentants de l’histoire d’un art né dans la rue
avant d’acquérir ses lettres de noblesse.
Entre les deux, pour Kader Attou, il y a des voyages (Algérie,
Ex-Yougoslavie, Palestine, Inde, Brésil…), du dialogue dans la
différence, la danse qu’il a façonnée dans le frottement des esthétiques (cirque, danses hip hop et contemporaine, Kathak),
la recherche d’une émotion combinée avec la virtuosité.
The Roots fait appel à l’histoire et à la singularité de chaque
danseur tout en cherchant à les relier, avec une syntaxe
parfaite et étourdissante, dans une communauté d’une
belle humanité qui valorise la qualité d’interprète de chacun et leur virtuosité.
Pure bombe ! Pur hip hop ! La vitalité de The Roots… explose à la figure comme une canette de soda trop secouée.
Chaud devant, ça ruisselle, ça bouillonne et ça n’arrête pas,
transformant le plateau en un paysage de geysers sans
cesse actifs... The Roots danse à en crever et possède la
saveur d’un trophée couvrant vingt ans de hip hop.
Rosita Boisseau, Le Monde, janvier 2014
JULIEN
MASMONDET
Orchestre National
Bordeaux Aquitaine
126
MUSIQUE SYMPHONIQUE
JEUDI 07/05 20:30
LE PARVIS
TARIF B
12 ans et +
direction musicale Julien Masmondet
violon Mathieu Arama
piano Romain Descharmes
violoncelle François Salque
Joseph Haydn
Symphonie n°26 en ré mineur
Philippe Hersant
Chant de l’isolé
Ludwig van Beethoven
Triple concerto en do majeur op. 56
De Beethoven à Hersant, deux œuvres
en miroir, où règnent tour à tour
l’allégresse et la mélancolie dans un
dialogue inventif et brillant entre les
solistes et l’orchestre, sous la direction
d’un jeune chef plein de brio.
127
Le Triple concerto de Beethoven est rarement joué, il
est pourtant emblématique du génie de Beethoven. Car
il tente une audacieuse synthèse entre deux mondes
musicaux : celui, plus ancien, du concerto grosso hérité
de Haendel et Bach et celui, plus moderne, du trio (violon,
violoncelle, piano), alors très à la mode dans les salons
viennois. Avec une grande subtilité, le compositeur amène
ces deux mondes à dialoguer au sein d’une même œuvre.
Composé en même temps que la 3ème symphonie et la
sonate Appassionata, le Triple concerto combine style
héroïque et virtuosité. Les plus grands musiciens ont eu
à cœur de tenter cette expérience hors norme qui les
oblige à sortir de leurs habitudes et suscite de merveilleux
moments de grâce.
Comme dans l’œuvre de Beethoven, Chant de l’isolé de
Philippe Hersant reprend le même dialogue entre les
solistes et l’orchestre. Mais, à l’allégresse viennoise, il oppose
l’imminence de la Première Guerre Mondiale. Le poème de
l’autrichien Georg Trakl auquel l’œuvre fait référence a été
écrit en 1914 et si les mots du poète ne sont ni dits ni chantés,
leur couleur mélancolique et crépusculaire imprègne l’œuvre
toute entière. « Ma poésie est le reflet fidèle d’un siècle
maudit » disait Trakl, un homme hanté par le pressentiment
de la guerre imminente et de l’inévitable catastrophe.
Pour ce concert, l’audace est confiée à de jeunes musiciens
au talent déjà bien affirmé, le violoniste Mathieu Arama, le
pianiste Romain Descharmes et le violoncelliste François
Salques, sous la direction du non moins talentueux chef
d’orchestre Julien Masmondet, assistant de Paavo Järvi à
l’Orchestre de Paris.
Le malade
imaginaire
128
128
MOLIÈRE
MICHEL DIDYM
ÉVÈNEMENT
THÉÂTRE
MAR 12 & MER 13/05 20:30
LE PARVIS
TARIF A
14 ans et +
de Molière
mise en scène Michel Didym
avec
Jean-Claude Durand, Philippe Faure,
Norah Krief, André Marcon,
Catherine Matisse. Bruno Ricci
musique Flavien Gaudon, Philippe Thibault
scénographie Jacques Gabel
lumières Joël Hourbeigt
costumes Anne Autran
assistante à la mise en scène
Anne Marion-Gallois
production
Centre Dramatique National Nancy - Lorraine,
Théâtre de la Manufacture
Dans ce chef-d’œuvre de Molière,
André Marcon, grande figure du théâtre
français et acteur de cinéma, tient le rôle
titre d’Argan. Une pièce qui ne devrait
pas engendrer la mélancolie !
129
Michel Didym, bien connu pour son attachement à un
théâtre qui met en avant les écritures contemporaines,
crée la surprise en montant un grand classique. « Dans
cette œuvre-là, écrite par Molière à la fin de sa vie, il y a un
accomplissement, l’aboutissement de toute sa dramaturgie.
C’est sans conteste le chef-d’œuvre absolu de Molière. Le
Malade imaginaire, c’est tout Molière comme dans Hamlet
il y a tout Shakespeare » déclare le metteur en scène qui
voit dans cette œuvre la quintessence de la comédie
bourgeoise. En trois actes ramassés, Molière rassemble les
motifs de toutes ses pièces, à commencer par le mariage
forcé qu’Argan souhaite imposer à sa fille afin de servir ses
propres intérêts et lubies. Argan est cet homme étonné
d’être au monde et qui n’en revient toujours pas d’exister
ni de la façon dont le monde va. Il a tous les traits d’un
gentilhomme tombé malade. Mais c’est le monde qui
l’est. Ce malade imaginaire est un bourgeois malade de
sa propre bourgeoisie. Régressif, puéril et maniaque, Argan
sur son siège percé est comme un enfant qui trépigne et
qui flirte avec la mort. « N’y-a-t-il pas quelque danger à
contrefaire la mort ? » dit la réplique la plus célèbre. Du
temps de Molière comme dans la France d’aujourd’hui,
championne de l’usage de médicaments, l’hypocondrie
est une disposition mentale, un théâtre intérieur, une
représentation.
Si Le malade imaginaire est une pièce qui a un fort ancrage
dans son époque, il n’empêche que les sujets abordés
comme le rapport aux médecins ou à la mort sont
intemporels et c’est cela qui nous touche aussi fortement.
La puissance des situations est indépassable et donne à
quiconque du grain à moudre. Éloquent !
Suites chorales
n°1 "ABC"
130
130
JORIS LACOSTE
ENCYCLOPÉDIE
DE LA PAROLE
THÉÂTRE CHORAL
MAR 19 & MER 20/05 20:30
LE PARVIS
TARIF C - découverte
14 ans et +
conception générale Encyclopédie de la parole
composition et mise en scène Joris Lacoste
direction musicale Nicolas Rollet
interprétation : Ese Brume,
Hans Bryssinck, Geoffrey Carey, Frédéric Danos,
Delphine Hecquet, Vladimir Kudryavtsev,
Emmanuelle Lafon, Nuno Lucas,
Barbara Matijevic, Olivier Normand,
Marine Sylf, et 11 invités.
collecte des documents sonores Frédéric Danos,
Joris Lacoste, Emmanuelle Lafon,
Nicolas Rollet et Elise Simonet
collecteurs invités Constantin Alexandrakis,
Grégory Castéra, Annie Dorsen,
Myriam Van Imschoot, Anneke Lacoste,
Valérie Louys, Loreto Troncoso Martinez,
Sabine Macher, Barbara Matijevic,
Olivier Normand, Berno Odo Polzer.
assistante à la mise en scène Elise Simonet
consultant Grégory Castéra
costumes Nathalie Lermytte
lumières Koen De Saeger et Florian Leduc
régie générale Florian Leduc
production, diffusion, administration
Frédérique Payn et Marc Pérennés
production échelle 1:1
(compagnie conventionnée par le ministère
de la Culture et de la Communication /
DRAC Ile-de-France).
Un ABC de la parole de tous les jours,
ludique, intense, comique, mélodieux,
émouvant… porté par une chorale de
22 interprètes formidables pour faire
entendre la matière vivante de la parole.
Irrésistible!
131
Depuis 2007, un collectif d’artistes, musiciens, poètes,
metteurs en scène, plasticiens et sociolinguistes élabore
ce qu’ils appellent une « Encyclopédie de la parole » en
collectant toutes sortes d’enregistrements, émissions de
radio, jeux télévisés, méthodes d’apprentissage de langues,
conversations téléphoniques…
En 2013, Joris Lacoste décide de les mettre en scène et initie
ainsi le premier volet des Suites chorales. Ce sera Parlement,
fantastique aventure du langage. Dans ce nouvel opus, Suite
n° 1. ABC, ils sont 22 acteurs réunis sous la direction musicale
du chef Nicolas Rollet. Tantôt polyphonique, tantôt à l’unisson,
la chorale s’empare des différents extraits avec pour consigne
de reproduire le plus fidèlement possible l’enregistrement
d’origine, inflexions de la voix, rythme, hésitations et respirations
comprises. On y entend l’horloge parlante, la bande annonce
de E.T., au total quarante « morceaux » pris chacun dans
leur langue d’origine. La scène devient une véritable tour de
Babel. On y parle chinois, anglais, français, espagnol, hébreu,
russe… et même le « bébé » ! La force du projet réside dans
ce qu’il nous raconte de la multiplicité des messages que
nous recevons quotidiennement. Le reportage au Salon de
l’agriculture d’une journaliste, repris par 22 personnes, donne
à entendre le ton dramatique inhérent à l’information, la
répétition d’un « thank you » sous les applaudissements
de la foule nous ramène immédiatement à l’élection de
Barack Obama, un cours de mathématiques devient une
performance en soi. Les acteurs ne jouent rien d’autre que
la partition savamment orchestrée. En écoutant ou plutôt en
recevant cette multiplicité de langages, on se rend compte
que la musicalité, le rythme d’une phrase nous donnent
(presque) autant à comprendre que les mots. Une belle
manière de devenir polyglotte !
VINCENT
PEIRANI
& ÉMILE
PARISIEN
Belle époque
132
JAZZ
SAMEDI 23/05 20:30
LE PARVIS
TARIF C
Duo de choc de musiciens surdoués,
Émile Parisien et Vincent Peirani
insufflent un vent de fraîcheur et de
poésie dans le jazz français en puisant
aux meilleures sources du jazz et de
l’expérimentation.
133
Les spectateurs qui ont assisté au concert de Youn Sun Nah au
Parvis en 2011 ont découvert, s’ils ne le connaissaient pas déjà,
le grand gabarit de Vincent Peirani, son talent explosif et sa virtuosité hors du commun à l’accordéon. Ce digne successeur
de Richard Galliano a fait ses classes, comme de nombreux
jazzmen français, au CNSM de Paris, un gage d’éclectisme et
d’ouverture d’esprit. En janvier 2014, sa jeune carrière a été
couronnée du prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz.
Un an plus tôt, le lauréat de ce même prix était Émile
Parisien. « Mon alter ego, mon ami, mon presque frère »
dit de lui Vincent Peirani. Ce cadurcien d’origine est un pur
produit du collège de Marciac. Sacré « Révélation » aux
Victoires du Jazz 2009, « l’élève devenu maître », comme
titrait Libération dès 2006, est aujourd’hui une référence au
saxophone. C’est au sein du quartet de Daniel Humair que
les deux musiciens se sont rencontrés. Leur alchimie, qui
fait des merveilles sur scène, s’est confirmée en studio avec
l’enregistrement de l’album Belle Époque. Leurs hommages
à la tradition du jazz et, notamment, au légendaire Sidney
Bechet, y côtoient leurs propres compositions. Les deux
artistes y expriment toute leur poésie, leur goût de l’improvisation et une joyeuse insolence.
Les deux hommes retrouvent l’esprit de l’époque où le jazz
était une musique populaire, à la fois virtuose et légère. Et
ils vont plus loin, font valser Fellini et Tati, se prennent pour
une fanfare au complet, inventent le free-musette, multiplient les acrobaties et les loopings, sans jamais tourner en
rond ni sombrer dans une froide abstraction. Dialogue vif
de deux oiseaux rares pendant la saison des amours.
Stéphane Deschamps, Les Inrocks, mars 2014
D'après une
QUATUOR
BELA
histoire
vraie
Stravinsky / Ligeti / Bartok
134
134
CHRISTIAN RIZZO
L’ASSOCIATION FRAGILE
ÉVÈNEMENT
DANSE
MARDI 26/05 20:30
LE PARVIS
TARIF A
Succès du festival d’Avignon 2013,
cette pièce plonge aux racines
d’une danse traditionnelle
méditerranéenne qui, dépouillée et
transmutée par un rock tribal énergisant,
emporte vers un plaisir total !
135
conception, chorégraphie,
scénographie et costumes
Christian Rizzo
interprétation Fabien Almakiewicz, Yaïr Barelli,
Massimo Fusco, Miguel Garcia Llorens,
Pep Garrigues, Kerem Gelebek,
Filipe Lourenço, Roberto Martínez
musique originale et interprétation
Didier Ambact Et King Q4
lumières Caty Olive
production déléguée l’association fragile
Christian Rizzo est un artiste polymorphe : danseur,
chorégraphe, scénographe, styliste et ancien rockeur.
Formé aux arts plastiques à la villa Arson à Nice, il
a été interprète auprès de nombreux chorégraphes
contemporains comme Mathilde Monnier, Georges Appaix,
Vera Mantero… En 1996, il fonde « l’association fragile » et
présente des pièces chorégraphiques en alternance avec
d’autres projets pour la mode et les arts plastiques. Depuis,
plus d’une trentaine de productions ont vu le jour.
L’apparition furtive d’une bande de danseurs folkloriques
lors d’un séjour de Christian Rizzo à Istanbul en 2004,
c’est l’histoire vraie à laquelle fait référence le titre de la
pièce. Prenant pour point de départ l’émotion profonde
éprouvée à ce moment-là et depuis ancrée en lui, il
est parti à la recherche de ce que ce souvenir lui avait
laissé. Dix ans plus tard, il a réinventé une danse qui
puise dans les racines d’une danse traditionnelle du sud
de la méditerranée mais qui, dépouillée et recomposée
« avec des notions de chute, de toucher et d’abandon,
permettant à chacun de tenir grâce à la présence de
l’autre, à son contact immédiat », devient magnifiquement
contemporaine. Lui qui considère que « le spectacle vivant
est connecté à une dimension supérieure qui relève du
sacré… en marge du religieux », réunit une communauté
de huit interprètes hommes pour créer un rituel, où les
danseurs d’une manière collégiale tournoient, frappent le
sol en même temps qu’ils cherchent à mieux s’élever (un
peu à la manière des Basques !). Portée par la musique
tellurique, d’inspiration tribale, des batteurs Didier Ambact
et King Q4 qui électrise littéralement cette danse et répond
à la lumière atmosphérique de Caty Olive, cette pièce est
une ode à la jubilation de danser et d’être ensemble.
ALEXANDRE
THARAUD
& ALBERTO
GARCIA
Récital Scarlatti
et chant flamenco
136
ÉVÈNEMENT
PIANO / FLAMENCO
JEUDI 28/05 20:30
LE PARVIS
En plongeant dans l'univers des sonates
du compositeur italien Scarlatti, le piano
d'Alexandre Tharaud enlace le chant
flamenco.
TARIF A
137
Alexandre Tharaud nous a littéralement transportés vers
des sommets lors de son interprétation des Variations
Goldberg en mai 2013. Cette fois, il nous invite à découvrir
les liens qui unissent les œuvres baroques de Scarlatti
aux rythmes et aux mélodies de la musique populaire
andalouse, en duo avec le « cantaor » Alberto Garcia que
le public du Parvis avait pu découvrir dans le spectacle
Questcequetudeviens d’Aurélien Bory.
Domenico Scarlatti, remarquable compositeur italien, a passé
la deuxième partie de sa vie en Espagne, de 1720 à 1757, au
service de la reine Maria Barbara. Durant cette période, il
compose inlassablement pour le clavecin jusqu’à plus de 500
sonates. « On sait peu de choses de sa vie », dit Alexandre
Tharaud, « si ce n’est qu’il aimait les jeux d’argent. C’est sans
doute dans ces lieux populaires de Séville qu’il a entendu
la musique andalouse et le cante jondo qui commençait à
se développer et qui a imprégné sa musique. Ses sonates
respirent l’Espagne. À les écouter de plus près, on peut
entendre les rythmes et les mélodies du flamenco ». Avec
Alberto Garcia, l’une des plus grandes voix du flamenco en
France, Alexandre Tharaud met en écho ces deux musiques
dont les liens souterrains ont rarement été explorés, dans un
« voce a mano » exceptionnel.
De temps à autre, Alexandre Tharaud se défait de l’image
traditionnelle du grand pianiste pour aller prendre l’air.
(…) Contre la clarté verticale de Scarlatti, l’âpreté sinueuse
d’une cantillation poussée jusqu’à l’apnée (…) Deux
mondes parallèles levés l’un contre l’autre dans une
même aristocratie des passions. Car le flamenco dans la
musique de Scarlatti s’est débarrassé du pathos, sublimant
l’angoisse et la douleur.
Marie-Aude Roux, Le Monde, avril 2011
AU THÉÂTRE,
LE MERCREDI
138
139
Aux côtés des séances cinéma réservées
aux plus petits le dimanche matin, des
ateliers proposés par le centre d’art
contemporain et le cinéma quelques
samedis et pendant les vacances scolaires,
cette saison propose aux enfants de venir
au théâtre le mercredi. Ce qui est certain,
c’est que quels que soient le jour, l’heure
ou la nature du rendez-vous, ce moment
est toujours une découverte et un temps
à partager avec les copains, en famille ou
avec un animateur. Le mercredi, tous les
âges sont conviés. Des spectacles sont
accessibles dès 18 mois.
Des formes originales sont là : un concert
sous forme de sieste, des poissons rêvés
et dansés entre vidéo et marionnettes.
Les spectacles sont, pour une partie
d’entre eux des créations. Un parti pris
important du Parvis qui accompagne des
artistes dans leurs processus de travail
et invite les spectateurs dès leur plus
jeune âge à suivre ces artistes dans un
compagnonnage au long cours.
Le théâtre est un espace à partager où l’on
ne cesse de questionner notre relation à
l’autre et à notre environnement. On y
raconte tant d’histoires, parfois loufoques,
on y pose plein de questions. On ne vous
promet pas de réponses. Seulement des
évasions, des expériences et du partage.
Pour les plus grands, pensez aussi à
regarder de plus près les spectacles
proposés en soirée et indexés famille.
Le bazar
des
organes
LES SIESTES DE
L’ESCABELLE
140
AU THÉÂTRE, LE MERCREDI
FANTAISIES MUSICALES
MERCREDI 15/10 15:00 & 17:00
LE PARI
TARIF M
4 ans et +
direction artistique & interprétation
Heidi Brouzeng
voix, clarinette, objets Bernadette Ladener
voix, violoncelle, objets Hugues Reinert
voix, guitare, objets Isabelle Wéry
régie son François Cacic
Entrez, déchaussez-vous, allongez-vous, fermez les yeux
peut-être... Ouvrez vos oreilles ! À peine plus haut que le
chuchotement, à peine plus réelles que des chimères, les
circonvolutions de voix, de sons, de petites musiques de
rien fabriquent ensemble une plongée sensorielle onirique
vers une somnolence, propice à l’état de rêverie. En invitant résolument à une simple divagation de l’imaginaire,
les siestes prétendent dessiner une parenthèse (ou un
pied de nez) contre la course effrénée de la vie, contre
sa rentabilité et son efficacité obligatoires. Elles sont une
expérience ludique et collective, à vivre pourtant, comme
tous les rêves, dans l’intimité et la solitude de ses propres
perceptions. Le bazar des organes, met en scène un défilé
d’organes, une espèce de carnaval du corps, où les mots,
leurs sonorités, leurs couleurs, dansent aux oreilles des auditeurs/spectateurs : « Mes oreilles trombones, mes joues
parlophones, mon foie dictaphone, mes intestins grêlent …
Tic tac de baba, mes organes sont amoureux »
L’aprèsmidi d’un
Foehn
PHIA MÉNARD
CIE NON
NOVA
141
AU THÉÂTRE, LE MERCREDI
CIRQUE/DANSE
Double jeu : je joue du vent qui lui-même se joue de moi.
Une chorégraphie pour une marionnettiste-démiurge, et
quelques accessoires : des sacs plastiques, un manteau,
une paire de ciseau, un rouleau adhésif, une canne, un parapluie. Et du vent. Le vent rend nerveux, il est froid, il nous
sature vite. Il nous demande, à nous les humains, de nous
adapter à lui, et non l’inverse. Sur les notes de trois œuvres
de Claude Debussy (l’Après-midi d’un faune, Nocturnes,
Dialogues avec la mer), une maîtresse de ballet orchestre
sans les mains des créatures vaporeuses propulsées dans
les courants d’air. Ici alors commence l’aventure. Nous suivons des rencontres fortuites au gré des phénomènes thermiques, une danseuse étoile naît sous nos yeux, là un pas
de deux, ici les feux d’artifice d’un grand corps de ballet, plus
loin un monstre…
Accueillie en janvier 2009 au Parvis avec P.P.P, Phia Ménard,
jongleuse virtuose formée par Jérôme Thomas nous avait
saisis et éblouis dans son univers de glace. Après avoir jonglé
avec la glace, matière en transformation permanente, et à
priori injonglable, Phia Ménard s’attaque à l’air et signe la
mise en scène de l’Après-midi d’un foehn. On la retrouvera
dans Vortex pour les adultes en soirée. Deux pièces de sa
Trilogie du vent.
MERCREDI 03/12 15:00
CENTRE LÉO LAGRANGE, SÉMÉAC
TARIF M
4 ans et +
direction artistique, scénographie Phia Menard
dramaturgie Jean Luc Beaujault,
composition et diffusion
des bandes sonores Ivan Roussel
d’après l’œuvre de Claude Debussy
avec Cécile Briand
en alternance Silvano Nogueira
régie générale Pierre Blanchet
création et régie lumière Alice Ruest
construction de la scénographie
Pierre Ragot, Samuel Danilo
costumes, accessoires Fabrice Lia Leroy
photographies J.Beaujault Production
administration Claire Massonnet
chargée de production Honorine Meunier
Si ça se
trouve les
poissons
sont très
drôles
CIE OURAGANE
142
AU THÉÂTRE, LE MERCREDI
DANSE / MARIONNETTES / VIDÉO
MERCREDI 17/12 17:00
LES NOUVEAUTÉS
TARIF M
18 mois et +
chorégraphie et mise en scène
Laurence Salvadori
accompagnement marionnettique
Séverine Coulon
scénographie Philippe Blanc,
Laurence Salvadori
interprétation Caroline Desmaison,
Laurence Salvadori
objets marionnettiques Philippe Blanc,
Laurence Salvadori
musique originale Franck Gervais
décor, accessoires, mécanismes
Philippe Blanc
création numérique, lumières
Christoph Guillermet
costumes Perrine Lenaert
La compagnie Ouragane a proposé la saison dernière
Globulus qui revient pour une création où la douceur loufoque est au rendez-vous.
La danse, langage privilégié de la compagnie rencontre
ici la vidéo, les marionnettes, pour nous embarquer dans
un voyage surréaliste. Voyager c’est aller à la rencontre de
l’inconnu, de nouveaux paysages, de nouvelles personnes,
et… d’un autre soi-même. Le parcours du voyageur peut
s’apparenter au parcours de l’enfant qui découvre le
monde. Curieux de l’univers qui l’entoure, chaque découverte, chaque rencontre, fait naître en lui une multitude
de sentiments. Le voyage de la danseuse au royaume des
poissons est riche en surprises et en émotions.
Elle y croisera un poisson lanterne, un banc de méduses,
des poissons volants et même une diva des mers. Ce
spectacle est une invitation à vivre de multiples possibles,
y compris défier les lois de la gravité.
Bella
LE CLAN DES
SONGES
143
AU THÉÂTRE, LE MERCREDI
MARIONNETTES
Compagnon de route de la programmation enfance du
Parvis depuis plusieurs années, le Clan des songes vous
emmène cette fois-ci à la découverte du personnage de
Bella. Bella est une enfant solitaire qui grandit en observant
le monde avec curiosité. Un jour, il lui arrive une chose
étrange: elle perd son poids. Au début, elle ne s’en inquiète
pas. Ça l’amuse, au contraire, de s’abandonner de la haute
branche et de descendre au sol doucement, comme une
feuille. Mais bientôt, elle devient si légère que ni les cailloux
autour de sa jupe ni les murs de la maison ne peuvent
empêcher le vent de l’emporter dans ses courants... Comment arrêter l’errance et s’ancrer à nouveau dans le sol ?
Comment retrouver l’enthousiasme de vivre sur terre en
renonçant au vertige de cette condition exaltante mais
irréelle ? Bella est une figure intemporelle parce qu’appartenant au monde éternel des désirs. Avec elle, nous rentrons
dans l’intimité de ceux qui, à tout âge, se retrouvent à vivre
le moment difficile du passage entre un état et un autre.
Cette création est inspirée de la nouvelle Piumadoro e
Piombofino de Guido Gozzano, auteur italien du début du
siècle. Cette fable troublante évoque la difficulté à accepter
la transformation du corps à l’âge de l’adolescence.
MERCREDI 04/02 15:00
LE PARI
TARIF M
6 ans et +
scénario, mise en scène et création
des marionnettes Marina Montefusco
création et régie, lumière Erwan Costadau
manipulation à 6 mains Magali Esteban,
Carlos Nogaledo et Sophie Weiss
scénographie, création du décor
Pierre Gosselin
musique originale Grégory Daltin
bruitages et enregistrement Olivier Brousse
création graphique Pascal Pariselle
145
Le
Parvis
c'est...
Une scène pluridisciplinaire
ouverte sur son territoire
Le Parvis est un établissement intégré au réseau des 70
scènes nationales, label attribué par le ministère de la
Culture, qui forment un maillage unique du territoire au
service de la décentralisation culturelle de notre pays. Le
Parvis bénéficie de ce label de scène nationale depuis
1991, ce qui lui confère des missions particulières :
Ŕ 4ōBťSNFS DPNNF MōVO EFT MJFVY EF QSPEVDUJPO
artistique de référence nationale dans l’un ou l’autre
domaine de la culture contemporaine par des
résidences d’artistes et des créations.
Ŕ0SHBOJTFSMBEJŢVTJPOFUMBDPOGSPOUBUJPOEFTGPSNFT
artistiques (théâtre, danse, musique, cirque, arts
plastiques, cinéma, photographie, livre) en privilégiant
la création contemporaine.
Ŕ 1BSUJDJQFS EBOT TPO BJSF EōJNQMBOUBUJPO œ VO
développement culturel favorisant de nouveaux
comportements à l’égard de la création artistique et
une meilleure insertion de celle-ci.
La programmation du Parvis, c’est près de 80
spectacles tout public et jeune public présentés
dans une salle de 750 places, confortable et bien
équipée à Ibos. Elle se déroule aussi au Théâtre des
Nouveautés et au Pari à Tarbes mais également
hors les murs et dans le département, dans le cadre
d’opérations de développement culturel. Le Parvis
exploite un réseau de 12 salles de cinéma, Ciné Parvis
65, dont celle du Méridien classé Art et Essai, labellisé
Jeune Public, Recherche & Découverte, Patrimoine
& Répertoire qui s’agrandira prochainement avec 2
salles supplémentaires. Les cinémas implantés dans
les communes du département des Hautes-Pyrénées
contribuent au développement de la vie culturelle
locale. Le Parvis, c’est également un Centre d’art
contemporain présentant des artistes contemporains
qui rayonne sur Tarbes, Pau et la région et un espace
de rencontres littéraires à Pau.
Le projet artistique et culturel du Parvis en 2014’2015
Ce projet, ouvert sur tous les champs de la création
contemporaine, c’est d’abord le choix d’une
programmation artistique exigeante qui se fait l’écho
de l’extrême multiplicité et de la grande vitalité des
écritures actuelles. Notons que cette 40ème saison de
spectacle vivant s’ouvrira sur un temps fort réjouissant,
dans l’espace public et au plus près des habitants,
146
intitulé Transports en commun et porté par Réseau
Sud qui associe quatre structures labellisées par Le
ministère de la Culture et de la Communication et
soutenues par la Région Midi-Pyrénées. Cette saison
sera empreinte du souffle de grands artistes qui
témoignent de leur foi dans l’art et de leur engagement
total comme Jordi Savall, Christoph Marthaler, Bartabas,
Brett Bailey, Saburo Teshigawara, Trisha Brown, tg
STAN, Josse de Pauw, Gisèle Vienne… Elle est relayée
par une action ambitieuse dans la médiation et le
développement culturel territorial. Une programmation
spécifique enfance et jeunesse est développée dans les
trois domaines artistiques (spectacle vivant, cinéma, art
contemporain). Elle intègre cette année le programme
La Belle saison lancé par Le ministère de la Culture et
de la Communication. Elle s’articule avec un projet
d’éducation artistique et culturelle conventionné
avec la Direction Académique des Hautes-Pyrénées
depuis 2011 qui se construit notamment autour de
parcours culturels, d’ateliers de pratique artistique et
d’une opération phare Les Arts au lycée. Visa pour la
nuit, un projet pluridisciplinaire d’action culturelle,
continue lui à susciter des coopérations territoriales et
permet d’explorer de manière artistique et itinérante les
éléments remarquables des Hautes-Pyrénées avec la
complicité de nombreux acteurs du département.
Le Parvis est subventionné par le ministère de la
Culture et de la Communication (Direction Régionale
des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées), le Grand Tarbes,
le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, le Conseil
Régional Midi-Pyrénées et reçoit le soutien de la Ville
de Tarbes.
Le Parvis reçoit le soutien financier du GIE du Centre E.
Leclerc Méridien d’Ibos, du CDA d’Ibos et du Centre E.
Leclerc Univerdis de Pau.
Il reçoit également le soutien du Club d’entreprises
mécènes, le Club BRAVO ! : le Crédit Agricole Mutuel
Pyrénées Gascogne, Gallego, Guichot, Mécamont
Hydro, TDA Citroën, La Balaguère, Eiffage construction,
Vegeplast, Fiva Créations, Stéphane Sarré Conseils,
Sud-Ouest Mutualité, Elastomères de Bigorre, ERDF, la
MACIF.
Les artistes
associés
Les artistes sont l’âme de notre maison, son cœur
battant. Avec certains, nous démarrons l’aventure, avec
d’autres, plus vieilles connaissances, nous la poursuivons.
Grâce à la force de nos engagements en matière de
coproduction, nous avons aussi renforcé nos alliances
avec les lieux influents du théâtre public en France et
en Europe, tout en ménageant une place enviable pour
des artistes de la région qui voient dans Le Parvis un
partenaire constant et engagé.
Julie Berès
À la tête de la Cie Les Cambrioleurs qui réunit des créateurs issus de différentes disciplines, Julie Bérès avait
été invitée en 2012 au Parvis avec Notre besoin de
consolation. Le Parvis coproduit sa prochaine création
Petit Eyolf, l’une des dernières pièces d’Ibsen.
Bouziane Bouteldja
Depuis plusieurs années, Le Parvis soutient le danseur
et chorégraphe tarbais de la cie Dans6T. Il a coproduit et accompagné la direction artistique de la pièce
Altérité, qui a remporté le prix du jury au concours de
danse contemporaine Reconnaissance. Nous coproduisons
et accueillons Réversible dont la création est prévue en 2015.
Jonathan Capdevielle
Natif de Tarbes, acteur, marionnettiste, ventriloque, danseur, chanteur, Jonathan Capdevielle est un artiste hors
norme. Le Parvis accompagne et coproduit Saga, le
deuxième volet de son récit autobiographique comme
il l’avait fait pour le premier, Adishatz.
Guillaume Delaveau
Le Parvis a accueilli et accompagné la production
d’un grand nombre des spectacles de Guillaume
Delaveau, installé en Midi-Pyrénées jusqu’à Histoires à
la noix, cette création pour le jeune public.
Josse de Pauw
L’acteur, metteur en scène et auteur flamand, Josse de Pauw,
nous avait littéralement embarqués dans An Old Monk,
nous accueillons et coproduisons sa prochaine création
Huis qui sera présentée au Festival d’Avignon 2014.
147
Groupe Merci
Installé à Toulouse, le Groupe Merci a présenté au
Parvis la quasi intégralité de son répertoire de La Mastication des morts à notre chère disparue, la Démocratie.
Nous coproduisons et accueillons leur dernière pièce,
Trust de Falk Richter.
Christoph Marthaler
C’est avec l’Odéon Théâtre de l’Europe et le Théâtre
National de Toulouse Midi-Pyrénées, que Le Parvis
coproduit et accueille Une île flottante, la dernière
création de Christoph Marthaler, un maître du théâtre
européen qui a inventé une poésie scénique tout à fait
singulière, faite de paroles, de chants et de musique.
Marina Montefusco
La compagnie toulousaine de marionnettes Le Clan
des Songes a présenté au Parvis pratiquement tous
ses spectacles. Le Parvis poursuit sa collaboration avec
l’accueil et la coproduction de Bella.
Arthur Nauzyciel
En 2012, aux côtés du Festival d’Avignon, Le Parvis avait
présenté et coproduit La Mouette (créée dans la Cour
d’honneur du Palais des papes). Il soutient la production
de Splendid’s, la prochaine création de ce talentueux metteur en scène, à la direction du CDN Orléans/Loiret/Centre.
Pierre Rigal
Le chorégraphe toulousain a déjà présenté au Parvis
Micro, Asphalte, Press et Théâtre des opérations. Nous
accueillons et produisons Paradis Lapsus, sa première
pièce pour le jeune public qui sera créée au Théâtre
National de Chaillot.
Gisèle Vienne
Cette artiste inclassable a déjà présenté au Parvis Jerk,
Last spring : a prequel, The Pyre. Nous l'accueillons avec
la pièce majestueuse, This is how you will disappear,
qu’elle avait présentée au Festival d’Avignon en 2010
Guillaume Vincent
En 2012, Le Parvis avait accueilli et coproduit La nuit
tombe de Guillaume Vincent, créée au Festival d’Avignon.
Ce jeune auteur et metteur en scène a réinventé un
théâtre de genre proche du cinéma. Pour janvier 2015, il
prépare Mimi, un opéra adapté de La Bohème de Puccini
à nouveau accueilli et coproduit par Le Parvis.
Le cinéma du Parvis s’agrandit
148
UN PETIT COMPLEXE
« Je ne veux parler que de cinéma,
pourquoi parler d’autre chose ?
Avec le cinéma on parle de tout,
on arrive à tout. »
Jean-Luc Godard
Parmi les festivités du quarantenaire du Parvis, l’arrièresaison sera marquée par l’inauguration de deux salles
de cinéma complémentaires. Elles vont permettre de
proposer davantage de films classés Art & Essai en
version originale à un public qui est de plus en plus
nombreux (hausse de 40% de la fréquentation depuis
2010) et qui n’a pas oublié que le cinéma est aussi un
art.
Depuis sa création, Le Parvis a toujours défendu
les auteurs, été curieux des nouvelles formes
cinématographiques,
respectueux
des
œuvres
de patrimoine et soucieux de la transmission en
développant une politique d’éducation à l’image auprès
du jeune public. S’il est vrai qu’il nous a semblé avoir
accompli tout cela en ayant l’impression de « pousser
les murs », c’est dorénavant avec un certain confort
mais néanmoins animés par une grande ferveur,
que nous pourrons servir et développer une passion
que nous partageons avec notre public, une passion
simple qui n’est autre que l’essence même du cinéma :
vivre des émotions.
Si jusqu’ici le cinéma du Parvis n’était qu’une salle de
projection, désormais il aura tout d’un « Grand » avec
une entrée spécifique et un hall d’accueil attenant aux
deux nouvelles salles (80 et 140 places) situé à l’entrée
du Parvis.
Tout a été pensé pour le confort du public : ambiance
« cosy », fauteuils de qualité, salle d’attente avant la
séance. Certes, le nombre de places reste modeste
mais c’est au bénéfice de l’envergure des fauteuils qui,
positionnés en gradins, feront face à un écran de 8
mètres de base avec un traitement acoustique et une
qualité de projection optimisés.
La « petite salle » actuelle bénéficiera des
mêmes aménagements et, forte de quarante ans
de bons et loyaux services, permettra de maintenir une programmation résolument tournée vers la
diversité.
Mommy du jeune prodige québécois Xavier Dolan, Prix du jury
à Cannes 2014, ex aequo avec le Franco-suisse Jean-Luc Godard
149
UNE NOUVELLE PROGRAMMATION ?
Non. Le Parvis continuera à défendre le cinéma d’auteurs,
avec plus de films en Sortie Nationale, diffusés sur
une plus longue durée. Une place hebdomadaire sera
consacrée aux œuvres de patrimoine, aux nouvelles
formes de cinéma ainsi qu’aux films d’animation.
Des thématiques et rétrospectives seront programmées
de façon régulière, des soirées-débat, rencontres, cartes
blanches, ateliers pour la jeunesse ponctueront la
programmation.
Ces nouvelles salles permettront également d’offrir la
possibilité au public de décrypter le cinéma grâce à des
sessions d’analyse d’image, des mises en perspectives
entre les œuvres d’aujourd’hui et celles de répertoire
et de confronter les différents points de vue sur notre
monde que nous offrent les cinéastes venus de tous
horizons. Ce sera également l’occasion de pouvoir
créer un festival de cinéma d’envergure en partenariat
avec les cinémas du département.
Le réseau Ciné Parvis 65, 12 salles dans les Pyrénées,
sera ainsi renforcé grâce à cette nouvelle dynamique, et
c’est tout un territoire qui pourra bénéficier d’une offre
cinématographique que l’on imagine déjà riche des
plus vives émotions.
Winter Sleep du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, Palme d’Or du Festival de Cannes 2014
Le centre d’art contemporain
150
Le centre d’art qui se veut la vitrine audacieuse
de la scène artistique nationale et internationale a
récemment fait peau neuve. Ce sont à présent 300m2
qui sont dédiés à l’art contemporain, par sessions de 4
à 5 expositions annuelles, personnelles et collectives.
L’ambition du lieu est de diffuser largement l’art
contemporain en ce qu’il porte de moyens de partage
et en ce qu’il témoigne de son temps, au delà des
limites et des frontières temporelles, géographiques
et artistiques. La programmation 2014-2015 mêle
expositions personnelles et collectives, projets hors les
murs, publications et conférences…
Pour les publics, des parcours culturels adaptés mettent
en friction les différentes disciplines représentées au
sein de la scène nationale. Des visites guidées réalisées
par nos médiateurs favorisent les échanges de points de
vues. Des ateliers de créations, des rencontres artistiques
et des workshops permettent aux visiteurs d’aiguiser
leur regard et de développer leurs sens critique autour
des œuvres et des artistes. Une dynamique territoriale
se déploie au sein d’une programmation d’expositions
“hors les murs” et par l’intensification de résidences
artistiques dans les écoles et les lycées d’enseignement
technique.
Jérôme Zonder, Baptiste au Luxembourg (2011), Mine de plomb
FUGVTBJOTVSQBQJFSŔYDN$PMMFDUJPOQSJW¥F#žMF
Céline Cléron, Nature Permanente (2010) Installation in situ
151
PANORAMA DES EXPOSITIONS
PRÉSENTÉES CETTE SAISON…
Avant que la saison 2014-2015 ne s’ouvre sur une
thématique générale liant l’histoire de l’art, le cinéma et
le théâtre dans une écriture fantasmagorique, sombre
et joyeuse, l’exposition de l’été 2014 se consacre à l’univers de l’imperceptible et de l’indicible.
Entre les mondes
du 10 juillet au 19 septembre, vernissage le 9 juillet
Avec les œuvres d’Emilie Pitoiset, Emmanuelle Lainé,
Estefania Penafiel Loaiza…
Entre les mondes est une exposition collective dont
les œuvres traitent de la dialectique de l’apparition
et de la disparition. La matière première des sculptures et des installations est parfois aussi impalpable
que le vent ou la lumière. L’exposition se présente
comme l’équivalent formel d’espaces psychiques : des
espaces d’attentes, de latences, de rémanences et de
réminiscences, des espaces d’imminences où de lentes
transformations opèrent en silence. Les images, la représentation et la disparition, la présence et l’invisibilité
des individus, se trouvent au cœur des préoccupations
des artistes exposées. Désaffectée et mutique, Entre les
mondes frémit d’une activité sourde et se déplie dans
un temps ralenti.
Jeunesse dorée (titre provisoire)
du 7 au 25 octobre, vernissage le 6 octobre
Exposition des étudiants de L’ESAP, école supérieure
d’art des Pyrénées site de Tarbes.
Choisie pour la qualité de leur travail, une dizaine
d’étudiants, diplômés ou pas, présente ses travaux
dans le centre d’art. Le principe est de leur permettre
de prendre à bras le corps les problématiques dites de
professionnalisation en créant les conditions de leurs
projections dans le milieu artistique.
Jérôme Zonder
du 7 novembre 2014 au 24 janvier 2015,
vernissage le 6 novembre
Artiste montant de la scène artistique française, Jérôme
Zonder conçoit pour Le Parvis un projet où l’Histoire,
notamment celle de la seconde guerre mondiale, est
portée par la violence sourde d’un groupe d’adolescents incapables de contenir les pulsions morbides qui
les submergent.
Des scènes cauchemardesques, de grandeur nature,
sont fébrilement et rageusement travaillées au crayon
et à la mine de plomb. Elles hantent les regards et finissent par imprégner durablement la rétine tandis que
leur violence imaginaire est littéralement projetée dans
notre esprit. Cette vision de la jeunesse prend alors
corps dans une série de masques réalisés avec la sciure
des crayons taillés pour les dessins. Ils représentent tout
l’artifice et le grotesque de la situation tandis que la virtuosité du dessin continue à nous glacer d’effroi.
ET EN 2015…
Céline Cléron
Jeune artiste de la scène française, Céline Cléron
convoque sa propre rêverie dans une vaste entreprise
de reclassement fantasmagorique du banal. Inspirée
par l’histoire de l’art, les lieux de connaissance et de
savoirs, l’artiste conduit sa pratique à la frontière du
sensible et du conceptuel. Son projet consiste d’une
part à consommer des images provenant d’une iconographie mineure et désuète, et, d’autre part, à réaffecter à des objets de bien étranges et nouvelles tâches.
Ainsi de ce majestueux saule pleureur dont les ramures
tombantes sont affublées de bigoudis géants à des fins
de mise en plis végétale, mais également de ces sculptures de cire réalisées par une colonie d’abeilles ou de
ces rince-doigts devenus les supports d’improbables
et éphémères aquarelles.
Printemps – été 2015
Philippe Ramette
Proche de l’univers d’un Franz Kafka et d’un Buster
Keaton Philippe Ramette poursuit une œuvre qui met
étrangement en scène le rapport du spectateur à son
environnement. Délicieusement absurdes, ses installations troublent les sens du visiteur obligé à se contorsionner pour appréhender leur puissance poétique.
Perte des repères, abolition de la pesanteur, images
irrationnelles, échelle hors dimension, tout dans son
œuvre concourt à déjouer la logique pour offrir au
public de multiples points de vues, décalés et fantasmagoriques, sur le monde contemporain.
Octobre 2015
Les rencontres littéraires
Des rencontres littéraires sont proposées dans l’enceinte
de la librairie du Parvis 3, Espace Culturel Leclerc de
Pau. Plus de cinquante auteurs sont accueillis chaque
année et ce, dans tous les domaines littéraires : roman
sous toutes ses formes, nouvelle, poésie, théâtre,
essai philosophique, politique, scientifique, livre d’art,
littérature jeunesse et bande dessinée, sans oublier la
littérature étrangère.
Les maisons d’édition, grandes et petites, sont associées
à la programmation afin d’en garantir la qualité et de
faire venir les auteurs qui font l’actualité ou que la
notoriété a inscrits dans la durée.
Les questions du public succèdent à un entretien
exigeant avec les écrivains dont les ouvrages sont
mis à disposition pour une dédicace et un échange
plus personnel. Les partenariats avec des associations
locales et avec l’Université de Pau et des Pays de
l’Adour permettent d’enrichir ces rencontres, toujours
intéressantes et généreuses.
152
Enfin, les futurs lecteurs que sont les enfants sont
invités à écouter des histoires lues en librairie lors de
rencontres mensuelles, tandis que les adolescents
partagent leur goût pour les livres à travers un comité
lecture organisé dans leurs lycées et soutenu par la
médiathèque André Labarrère de Pau.
Ainsi, à travers les lectures et grâce à la présence des
auteurs, des découvertes peuvent s’effectuer, des idées
sont mises en partage, ouvrant sur des discussions
(tellement) essentielles pour tous.
Avec vous !
En étroite relation avec la programmation, Le Parvis
impulse une politique d’action culturelle qui vise à
mettre en œuvre la médiation entre les œuvres ou le
processus de création et le public. L’action culturelle,
c’est tout d’abord l’éducation artistique en direction
de l’enfance et de la jeunesse dont le partenaire
privilégié est l’Éducation nationale dans le cadre de la
convention de développement de l’éducation artistique
et culturelle, mais c’est également des dispositifs de
médiation pour tous les publics dont les partenaires
sont aussi variés que la typologie de projets :
collectivités, associations culturelles, entreprises,
ateliers de pratiques en amateur…
Le Parvis travaille sur un principe de coélaboration
avec ses partenaires, cherchant à croiser leur champ
d’activité, mettant l’accent sur la pertinence des
contenus, le partage de pratiques, de savoirs et de
ressources, et sur l’encouragement à la mobilité des
publics sur les lieux de pratique culturelle.
De la sensibilisation à la formation, de la rencontre avec
des artistes à la mise en place d’ateliers de pratique
artistique encadrés par des artistes (dans les murs du
Parvis et dans des établissements scolaires ou de santé),
de projets ambitieux comme Les Arts au lycée ou du
temps fort estival Visa pour la nuit qui peuvent aller de
la coproduction de formes artistiques à de la diffusion,
le champ de l’action culturelle au Parvis est vaste et en
perpétuelle réflexion.
Le Parvis élabore tout au long de l’année des actions de
médiation avec les publics sur les œuvres présentées
dans la programmation : des conférences sur l’art
contemporain, des visites d’expositions accompagnées
d’ateliers, des rencontres avec des artistes et des
réalisateurs, des clés d’écoute, des bords de scènes
après les spectacles… qui permettent de s’initier à la
lecture des œuvres présentées et d’en approfondir la
connaissance. Au spectacle comme au cinéma et au
centre d’art, le public a pris l’habitude de participer à
ces moments privilégiés de rencontre directe avec des
plasticiens, réalisateurs, metteurs en scène, musiciens
et interprètes. Un échange essentiel lorsqu’il s’agit de
création contemporaine.
153
D’autres modalités de rencontres avec la création ont
lieu grâce à des résidences d’artistes comme celle d’Ana
Borralho & João Galante qui pour la création d’Atlas
Tarbes, intègre 100 personnes d’ici, de situations sociales
très différentes, dans un processus de création sur une
semaine ; ou encore comme celle de Joris Lacoste, qui
puise dans le fonds de l’Encyclopédie de la parole (espèce
de collection des multiples façons de « dire »), qu’il
transmettra à des amateurs réunis au sein d’une chorale
pour Suite n°1 « ABC » (programmée en mai 2015).
Afin de favoriser l’accès à l’art et à la culture, Le Parvis
a tissé depuis de nombreuses années des relations
avec des structures de formation artistique : écoles
de musique et Conservatoire du Grand Tarbes,
École supérieure d’art des Pyrénées — Pau Tarbes,
département histoire de l’art de l’Université de Pau et des
Pays de l’Adour, écoles de danse et de théâtre, écoles
de cirque de Pau et de Tarbes. Ces relations sont basées
pour l’essentiel sur l’organisation de master classes ou
de stages avec des artistes et sur la médiation des
œuvres présentées au Parvis. De même, il travaille avec
des structures sociales et de médiation culturelle
comme Médianes pour développer les dispositifs Ticket
culture et les Passeports culture, conçus pour faciliter
l’accès des publics les plus éloignés de la culture aux
spectacles, avec un tarif préférentiel, grâce aux relais
d’associations comme le Secours populaire, les centres
sociaux, la CAF, les instituts d’accueil spécialisés (IME,
CAT, ITEP, hôpitaux de jours)... Un partenariat ambitieux
enclenché en novembre 2012 avec l’IEM Pédebidou de
Tournay a permis de mettre en œuvre un projet au long
cours sélectionné dans le cadre du dispositif Culture/
Santé, financé par l’ARS et la DRAC Midi-Pyrénées. Ce
programme associe, pour des jeunes en situation de
handicap, un atelier de pratique artistique hebdomadaire
basé sur l’improvisation (encadré par une artiste et
un psychomotricien), une résidence d’artiste sur une
semaine, une formation pour les encadrants et la mise
en œuvre d’une pratique culturelle au Parvis.
Avec vous, nous créons aussi avec beaucoup d’engagement des projets sur mesure qui répondent à la
fois à vos spécificités, à nos missions et aux éléments
de notre programmation.
Une programmation
enfance et jeunesse
Toucher les enfants et les adolescents sans aucune
distinction, tel est notre credo. Le Parvis met tout en
œuvre chaque jour pour informer, proposer, mener
des actions avec les établissements scolaires du
département, les crèches, les centres de loisirs, et les
associations en relation avec les jeunes. Grâce à un
réel travail de proximité, toujours au plus près des
jeunes publics, il propose une programmation riche et
éclectique, des grands classiques revisités aux créations
de jeunes artistes. Pour cette quarantième saison, nous
avons mis les petits plats dans les grands, en conviant
dans le domaine du spectacle vivant certaines des
plus belles signatures de la création pour l’enfance
d’aujourd’hui : Joël Jouanneau, Cyril Teste, Philippe
Dorin, la Cie Tro-héol, Damien Bouvet, Pascal Ayerbe,
Phia Ménard…
Au menu, nous proposons en premier lieu une
programmation de spectacles et de films qui sont
adaptés à chaque tranche d’âge. Pour enrichir cette
programmation et permettre aux jeunes d’acquérir
de vraies références artistiques et culturelles, nous
accompagnons les rencontres directes des plus jeunes
avec les œuvres et, dès que possible, avec les artistes.
Nous leur donnons des repères dans l’apprentissage
des codes esthétiques et dans la mise en relation des
œuvres et des styles qui font l’histoire des arts. Nous
leur faisons partager des processus de la création et
nous favorisons l’éveil de la pensée critique par une
pratique active de regardeurs ou de spectateurs. Nous
proposons également une pratique artistique dans le
cadre d’ateliers.
L’équipe du service éducatif du Parvis est formée aux
particularités des publics enfants et adolescents, afin de
leur permettre de découvrir par eux-mêmes la pluralité
des regards singuliers des artistes sur le monde, l’enjeu
que constitue la confrontation des imaginaires des uns
et des autres et leur questionnement critique. En lien
avec la programmation, elle propose des parcours
culturels transdisciplinaires mais conçoit également
sur mesure des parcours en lien avec des projets portés
par des enseignants ou les animateurs. Ainsi, l’éducation
artistique et culturelle au Parvis s’organise autour de la
fréquentation des œuvres, de l’approche culturelle et de
154
la pratique artistique, chacune se nourrissant les unes
aux autres. C’est là que sa mission est complémentaire
à celle de l’école.
Le savoir-faire du Parvis dans ce domaine a incité
la Direction Académique des Hautes-Pyrénées à
conventionner avec Le Parvis en mai 2011 sa politique
de développement de l’éducation artistique et culturelle
avec pour objectif de tendre vers une « généralisation
à l’accès à l’art à l’échelle du département des HautesPyrénées, de la maternelle au lycée, tout en suscitant
des initiatives », avec le concours de la Délégation
Académique à l’Action Culturelle du Rectorat et de la
DRAC Midi-Pyrénées. Depuis, initiatives et innovations
se sont couplées et ont été reconnues nationalement,
notamment en 2013 par la sélection de la manifestation
Les Arts au lycée en finale du Prix de l’Audace artistique
et culturelle remis par le Président de la République.
Pour toutes ces raisons, nous nous félicitons de
l’initiative prise par Aurélie Fillipetti, Ministre de la
Culture et de la Communication, qui lance La Belle
saison dont l’objectif est de consolider durablement
les nouvelles dynamiques portées par des artistes et
des professionnels en direction de l’enfance et de la
jeunesse.
Le Parvis participe au programme de La Belle saison
avec notamment la mise en œuvre d’un colloque
intitulé Des œuvres et des enfants, qui se tiendra les
8 & 9 avril 2015, en partenariat avec le ministère de la
Culture et de la Communication, Direction Régionale
des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées, autour des
questions suivantes ; comment se construit la
sensibilité esthétique des enfants ? Qu’est-ce qu’une
démarche artistique ? Comment définir un héritage
culturel et comment le transmettre aux plus jeunes ?
Deux jours de colloque pour réfléchir, proposer, écouter
en compagnie d’artistes, d’enseignants, de chercheurs…
confronter points de vue et expériences sur le sujet.
Enfin, pour rendre plus lisibles nos projets et continuer à
en susciter de nouveaux, nous allons dans les mois qui
viennent inaugurer au Parvis “Les ateliers”, un nouvel
espace intégralement dédié à la jeunesse.
155
LA BELLE SAISON
Comment l’art vient-il aux enfants et en quoi les aide-til à mieux grandir ?
Chaque jour des milliers d’artistes, professionnels,
médiateurs et éducateurs se mobilisent pour proposer
aux enfants et aux adolescents l’émotion et l’intelligence
de la rencontre avec les œuvres et l’art du vivant. C’est
pour mettre en lumière cette vitalité et cet engagement,
la force et la qualité de cette création artistique, c’est
aussi pour agir sur l’avenir que le ministère de la Culture
et de la Communication, avec les artistes les plus
investis et les plus volontaires, ont décidé de placer 2014
et 2015 sous le signe d’une Belle saison avec l’enfance
et la jeunesse. Depuis quelques années en effet, le
spectacle vivant pour l’enfance et la jeunesse connaît
un élan créatif qui touche tant les écritures que les
langages scéniques, souvent à la croisée des disciplines.
Il témoigne aujourd’hui d’une inventivité remarquable.
Parallèlement, la profession s’est organisée, sous
l’impulsion notamment de l’association Scènes
d’enfance et d’ailleurs, et a mené une vaste réflexion sur
les enjeux d’avenir du secteur jeune public.
EN FAMILLE OU AVEC LES COPAINS
Une programmation de spectacle vivant balisée
famille, pour les plus grands en soirée, et pour les plus
petits le mercredi, croise théâtre, marionnettes, arts
plastiques... Toujours pour les plus petits, aventures,
frissons, émotions et douceur sont au programme des
Ciné jeunes tous les dimanches à 11h et pendant les
vacances scolaires parfois couplés avec des ateliers
de création. Le centre d’art est aussi un lieu de rendezvous incontournable pour les familles, les centres de
loisirs, les associations et tous les groupes constitués
qui souhaitent vivre des mercredis et samedis aprèsmidi vraiment étonnants autour des expositions !
Des rencontres, des visites et des ateliers y sont
proposés sur réservation.
UNE PROGRAMMATION ET DES
ACTIONS DÉDIÉES AUX SCOLAIRES
Direction générale de la création artistique,
ministère de la Culture et de la Communication
Des parcours
Pour s’initier aux différents langages de l’art, Le Parvis
vous propose des parcours transdisciplinaires (en
séance scolaire ou en soirée). Chacun d’entre eux est
une invitation à découvrir un spectacle en lien avec un
film, eux-mêmes en corrélation avec une exposition et
ses ateliers. Autour d’un thème qui les rassemble ou
d’un processus de création, une même classe - ou
groupe d’élèves – a la possibilité d’ouvrir son regard
sur la diversité de la création contemporaine. Au-delà
des parcours transdisciplinaires définis, de nombreuses
thématiques traversent également la programmation,
permettant aux enseignants de construire d’autres
parcours artistiques autour d’un même fil rouge. Il est
évidemment possible de choisir également une visite
d’exposition au Centre d’art, un film ou un spectacle
indépendamment... Et même d’élaborer son propre
parcours en toute liberté ! Quel que soit le choix,
l’équipe du service éducatif est à votre écoute pour un
conseil ou pour un accompagnement plus spécifique,
car la plupart des objets artistiques peuvent être enrichis d’actions culturelles, de rencontres ou encore de
documents pédagogiques.
Scolaires au théâtre
Une vingtaine de spectacles, plus de cent représentations
scolaires. De quoi pour les plus petits en prendre plein
les yeux et les oreilles, palpiter de plaisir… et pour les plus
grands (en soirée ou sur le temps scolaire) vibrer d’émotion
tout en portant un autre regard sur le monde et en s’interrogeant ! Du côté du théâtre, de la danse, de la musique,
du cirque et des arts visuels, ou encore du côté de genres
hybrides issus des divers métissages, les propositions sont
riches. Pour mieux accompagner les élèves, des présentations des œuvres aux enseignants, des rencontres avec
les artistes en bord de scène, des dossiers pédagogiques,
des interventions en classes, des visites des coulisses du
théâtre sont proposés, qui s’adaptent aux niveaux des
classes et aux demandes de projets formulées par les
enseignants.
156
LES SPECTACLES UNIQUEMENT
PROPOSÉS SUR LE TEMPS SCOLAIRE
Né dans un piano
PATRICK CHAMBLAS
Musique, 6 ans et +
Les chansons naissent à la croisée des chemins entre
la musique classique, l’influence du jazz et la poésie. Ce
spectacle crée par Patrick Chamblas est à la fois tendre,
poétique et drôle. Les notes de Satie, Michel Legrand,
Bach, Beethoven, Mozart et Debussy s’offrent ainsi à la
découverte des plus jeunes
Scolaires au cinéma
Ce dispositif a pour objectifs de sensibiliser les plus jeunes
à l’art cinématographique, de participer à la construction
de leur culture de l’image, de développer leur regard critique. Ce dispositif existe depuis 20 ans et s’adresse à tous
les enfants et adolescents scolarisés dans le département
des Hautes-Pyrénées. Il met en place les moyens nécessaires pour faciliter l’accès aux œuvres : une programmation de films d’auteurs d’hier et d’aujourd’hui, une politique
tarifaire incitative (2€). Ce dispositif se déploie à l’échelle
des 12 salles du réseau Ciné Parvis 65. Les actions de médiations qui peuvent s’ouvrir à des projets personnalisés
vont de la mise à disposition de documents pédagogiques
à des rencontres avec des professionnels du cinéma, de
la formation d’enseignants à des interventions d’analyses
filmiques.
Morceaux en sucre
PASCAL AYERBE/JOHANNE MATHALY
Musiques de jouets et violoncelle, 4 ans et +
Accompagné de Johanne Mathaly, violoncelliste de
haute voltige et complice de fantaisie sonore, Pascal
Ayerbe nous ouvre avec simplicité la porte d’un univers musical tendrement bricolé, ponctué de mélodies
joyeuses et poétiques. Ils donnent ici vie à des instruments accrochés à leurs pieds ou à des objets insolites :
cochon en plastique, yoyo musical, appeaux, flûtes à
poire, panneaux de bois, mais aussi ukulélé !
Scolaires au centre d’art
La médiation est pensée comme un prolongement naturel
de la programmation artistique. S’adaptant aux différents
niveaux des élèves, des visites guidées d’exposition
permettant une découverte des formes, expressions et
processus utilisés par l’artiste et donnant des repères dans
l’histoire de l’art, des ateliers encadrés par des artistes, des
résidences artistiques à l’école sont proposés chaque
année. À chaque exposition, un atelier de création permet
aux élèves d’aborder de manière interactive les différents
champs de la création contemporaine. Imaginés en
concertation avec des artistes intervenants, ils favorisent
la prise de parole des élèves et les partages créatifs. Des
modules de formation, des projets spécifiques sont
également élaborés avec les enseignants. Ils s’ajustent
aux enseignements dispensés en classe et font intervenir
régulièrement la figure d’un créateur.
La vie de Smisse
DAMIEN BOUVET, CIE VOIX OFF
Clown/théâtre/théâtre d’objets, 3 ans et +
Smisse a trois ans. Il est un aventurier du quotidien.
Il teste, accompagné de Ouf le singe et de Tata la
Tortue, la résistance des choses et des êtres, invente
des mondes et les explore. Côtoyer Smisse pour ses
proches est souvent une expérience de l’extrême. Sinon la vie de Smisse est simple et universelle. Il est un
« poète en action ». Pour lui donner vie, on retrouve un
immense clown, Damien Bouvet.
157
Un œil jeté par la fenêtre
La Musique sans Marteau
COMPAGNIE LAROUSSE
QUATUOR BÉLA
Théâtre, 8 ans et +
Musique, 9 ans et +
Il y a longtemps, un garçon a vu une fille par la fenêtre
et, depuis ce jour, il a figé son souvenir dans sa mémoire. Mais les souvenirs sont tenaces ; tôt ou tard, ils
sont convoqués et réclament leur dû. C’est l’histoire
d’un garçon qui comme la belle au bois dormant passe
de l’enfance à l’âge adulte d’un coup, après un long
sommeil. Sans transition. Un spectacle de coups de
foudre, d’amour, de mémoire et de poésie.
Le fameux Quatuor Béla, porté par sa joie de transmettre, se propose d’entraîner les oreilles de nos plus
jeunes dans les péripéties musicales des grands compositeurs contemporains : Cage, Ligeti, Glass, Xenakis…
Des compositeurs qui ont tracé des sentiers inouïs et
inventé de nouveaux langages par l’amplification, la
déconstruction de la tonalité et de la mélodie, l’informatique, le mélange des genres, l’improvisation…
Une odyssée musicale passionnante !
Le meunier hurlant
L’Homme qui plantait des arbres
COMPAGNIE TRO-HÉOL
COMPAGNIE ARKETAL
Théâtre/marionnettes/vidéo, 10 ans et +
Théâtre /marionnettes, 8 ans et +
Adaptée du roman d’Arto Paasilinna, l’histoire se passe
dans un petit village de Finlande. Un nouveau meunier vient d’arriver et très vite, tout le monde le trouve
un peu singulier, il hurle à la lune ! Il se mettra à dos
presque tous les habitants du village… En jouant sur les
points de vue, les perspectives entre le grand et le petit,
notre « Meunier Hurlant » raconte avec un humour
rageur, grinçant et un brin désespéré, comment une
communauté parvient, par peur ou bêtise, à générer
ses propres monstres !
À la question : «Quel est le personnage le plus extraordinaire que vous ayez rencontré ?» L’écrivain Jean Giono
répondit : Elzéard Bouffier. Il fit le récit admirable de son
histoire. Ce dernier a accompli seul, une œuvre exemplaire pour l’humanité, et de manière totalement désintéressée. Il a trié des milliers de glands, chaque jour, par
paquets de cent. Ces glands, il les a plantés quotidiennement, en un rituel immuable. Peu à peu, des milliers
d’arbres se sont mis à germer et à grandir, entraînant des
réactions écologiques en chaîne. Il a trouvé dans cette vie
de don « un formidable moyen d’être heureux».
L’équipe du service éducatif
Béatrice Daupagne, secrétaire générale / Emmanuel Gérard, assistant au secrétariat général, chargé de l’action culturelle - 05 62 90 60 38
[email protected] / Anne Van der Meulen, coordinatrice enfance - jeunesse, chargée de Scolaires au théâtre 05 62 90 60 29
[email protected] / Pierre Magne, assistant cinéma, chargé de Scolaires au cinéma - 05 62 90 60 31 - [email protected]
Catherine Fontaine, chargée de médiation pour les publics au centre d’art contemporain - 05 62 90 60 82 - [email protected] .
Elle est accompagnée de professionnels de l’Éducation Nationale Pascale Delaire, professeur des écoles / Philippe Caudron, chargé
de mission action culturelle au centre d’art / Yves Brusaud, professeur de lettres, chargé de mission théâtre / Christian Sabathié,
conseiller pédagogique départemental arts visuels / Sylvain Rondi, animateur sciences 65.
158
Nos partenaires
Le Parvis, dans une démarche de mutualisation et de partage,
Les partenaires des actions culturelles hors les murs
développe une dynamique de mise en réseau, de partenariats
Le projet culturel de territoire du Parvis existe grâce à l’implication
multiples et croisés tant sur le plan local, régional et interrégional
et au travail de nombreux acteurs culturels, économiques,
avec la région Aquitaine qu’au niveau national et international.
relais associatifs et représentants de collectivités territoriales. En
La programmation prend appui quand c’est possible sur des
voici un inventaire qui ne vaut qu’au jour de sa rédaction. La
tournées en région, des coproductions entre structures de
Communauté de Communes de la Haute-Bigorre et du Magnoac,
production et de diffusion de Midi-Pyrénées et d’Aquitaine,
les Villes d’Arreau, Arrens-Marsous, Bagnères-de-Bigorre, Barèges,
et avec des structures nationales comme l’Odéon Théâtre
Capvern-les-Bains, Cauterets, Ibos, Laloubère, Laruns, Les Eaux
d’Europe. La mise en œuvre d’actions de proximité permet,
Bonnes, Loudenvielle, Lourdes, Séméac, La Maison du Savoir à
quant à elle, de prendre part au développement culturel de la
Saint Laurent de Neste, le Casino d’Argelès–Gazost, l’ASEI IEM
région et d’enraciner localement le projet d’action culturelle du
Pédebidou de Tournay, le Conservatoire Henri Duparc, les écoles
Parvis. Autour de la programmation pluridisciplinaire, des actions
de musique et les bibliothèques du Grand Tarbes, Médianes,
de médiation sont proposées en direction des publics les plus
l’Université du Temps Libre de Tarbes et de Bigorre, le Pic du Midi
variés et des prolongements pédagogiques sont coélaborés avec
et l’Observatoire du Pic du Midi, le Parc National des Pyrénées,
l’Éducation Nationale en direction des scolaires.
la Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier de
Le Parvis est également adhérent de Réseau Sud, de l’Association
Tarbes-Bastillac, le Secours Populaire, l’association des Amis
des Scènes Nationales et membre du Réseau Pyrénéen 43.3,
de l’Orgue, des Arts et des Lettres de Cauterets, les Offices du
fédération d’acteurs culturels français et espagnols. Réseau Sud
tourisme de Cauterets et du Val d’Azun, le Syndicat thermal et
réunit quatre structures de diffusion du sud de la région Midi-
touristique de la Haute-Vallée du Louron, la Cave de Crouseilles,
Pyrénées : CIRCa Auch pôle national des arts du cirque, L’Estive
le 1er Régiment de Hussards Parachutistes, La Petite Boîte,
scène nationale de Foix et de l’Ariège, Pronomade(s) en Haute-
Reliance en Bigorre, Tarbes Nord Animation, le Foyer des Jeunes
Garonne centre national des arts de la rue et Le Parvis. Pour
Travailleurs, Human ISS, ATD Quart Monde, Couleur Piment
son action, Réseau Sud reçoit le soutien du Conseil Régional
Créole, Femmes Initiatives Laubadère, la MJC d’Aureilhan, le
Midi-Pyrénées.
Point Jeunes Laub’Ados de Tarbes, l’association Bis (Bordères-surl’Echez), l’association Noésis, l’AFEV (Association de la Fondation
Les partenaires de programmation
Étudiante pour la ville), le CIDDF (Centre d’Information des droits
CIRCa Auch, pôle national des arts du cirque / Pronomade(s)
de la Femme et de la Famille), le Débarras des Fées.
en Haute-Garonne, centre national des arts de la rue / L’Estive,
scène nationale de Foix et de l’Ariège / Espaces pluriels, scène
Les partenaires de l’éducation artistique et culturelle
conventionnée danse-théâtre Pau Béarn / Théâtre Garonne
La DRAC Midi-Pyrénées et le Rectorat de l’Académie de
de Toulouse / TNT Théâtre National Toulouse Midi-Pyrénées
Toulouse, le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le Conseil
/ TNBA Théâtre National Bordeaux Aquitaine / CDC Centre
Général Hautes-Pyrénées, la Direction Académique des
de Développement Chorégraphique Toulouse Midi-Pyrénées
Hautes-Pyrénées, le Centre Départemental de Documentation
/ ONDA Office National de Diffusion Artistique / OARA Office
Pédagogique (CDDP) Hautes-Pyrénées, l’ACREAMP, l’Université
Artistique Régional d’Aquitaine / Les Abattoirs / FRAC Midi-
de Pau et des Pays de l’Adour / départements histoire de l’art &
Pyrénées Fonds Régional d’Art Contemporain Midi-Pyrénées /
archéologie et STAPS, l’IUT de Tarbes / département Services
CNC Centre National du Cinéma et de l’Image Animée /
et Réseaux de Communication, l’École Supérieure d’Art des
ACREAMP Association des Cinémas d’Art et d’Essai d’Aquitaine,
Pyrénées (ESAP), L’Office des Anciens Combattants et Victimes
du Limousin et de Midi-Pyrénées / AFCAE Association
de Guerre, Le Goethe Institut et les Établissements Publics
Française des Cinémas d’Art et Essai / ADRC Agence pour
Locaux d’Enseignement des Hautes-Pyrénées,
le Développement Régional du Cinéma / AFCA Association
Française du Cinéma d’Animation / ACID Association du
Les partenaires Médias
Cinéma Indépendant pour sa Diffusion / RADI Réseau Alternatif
France Culture, La Scène, Télérama, Mouvement, Elle, Art Press, le
de Diffusion / Les Abattoirs - FRAC -Midi-Pyrénées/ Air de Midi,
groupe Dépêche du Midi, La République des Pyrénées, La Semaine
réseau d’art contemporain en Midi-Pyrénées.
des Pyrénées, Sud Ouest, Cultzine, Multiprise, Spirit, Ramdam,
Parcours des arts, Fréquence Luz, Pic FM, Radio Atomic, Radio
Coteaux, Radio Présence, Essor Bigourdan, Radio Nostalgie, Pyrénées
info, Bigorre.org, Bigorre Mag 65, Hebdo +, le Petit Journal, Freemag.
Le Parvis et l’entreprise
159
UNE PHILOSOPHIE
LE CLUB D’ENTREPRISES BRAVO !
Consciente de toutes les mutations économiques
et sociales qui transforment notre territoire, la scène
nationale se mobilise pour mettre à disposition des acteurs
économiques ses ressources, considérant que l’art et la
culture sont partie prenante d’un territoire en mouvement.
Sa philosophie est fondée sur quelques principes : penser
le territoire comme un espace de partage, l’art et la culture
comme acteurs du développement territorial, la création
et la créativité comme moteurs des hommes qui font
l’entreprise.
BRAVO ! rassemble dans une communauté joyeuse et
dynamique, des chefs d’entreprise qui partagent le goût de
la découverte et souhaitent s’impliquer sur leur territoire.
UN DIALOGUE RICHE ET OUVERT FONDÉ SUR UN
PARTAGE DE COMPÉTENCES ET L’INNOVATION
Né d’un partenariat public-privé exemplaire ( CDA, GIE
du Centre E. Leclerc Méridien d’Ibos, Centre E. Leclerc
Univerdis de Pau), Le Parvis est une entreprise culturelle
qui dialogue avec le monde économique sur des
savoirs communs ou annexes à l’art et à l’entreprise.
Présenter, analyser la démarche d’un artiste, d’un travail
artistique ou d’une structure culturelle peut nourrir des
problématiques d’entreprises et inversement !
Par exemple, en septembre 2014, la Plateforme de Préparation et de
Distribution du Courrier de La Poste à Tarbes, accueillera pendant 15
jours le collectif d’artistes Ici-Même (Gr.) en résidence de création.
LES RENCONTRES ÉCONOMIE-CULTURE, UNE
DÉMARCHE INNOVANTE DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES
En partenariat avec le Comité Départemental
de Développement Économique (CDDE)
Le développement économique et le rayonnement
culturel marchent ensemble ! Le C.D.D.E. et Le Parvis
se sont associés pour fonder les premières Rencontres
Économie-Culture qui visent à créer un dialogue avec
des chefs d’entreprises autour de sujets connexes à
l’art et à l’économie. Le principe est simple : associer
un sujet de réflexion exposé et débattu lors d’un petitdéjeuner convivial à une proposition artistique de la
scène nationale (spectacle, exposition, film).
La première rencontre, consacrée à Karl Marx en avril
2014, a été proposée en lien avec le spectacle Le Capital
mis en scène par Sylvain Creuzevault.
Les prochaines rencontres seront consacrées à Un
territoire, une ville en débat autour de Paris nous
appartient les 7 et 8 octobre 2014, L’exercice du pouvoir
autour du Prince de Machiavel les 5 et 6 mars 2015.
Pour Le Parvis, avoir le soutien de BRAVO !, c’est s’appuyer
sur des chefs d’entreprise pour accompagner et valoriser
son action, s’associer aux projets de développement
territorial menés par les acteurs économiques, obtenir
des financements complémentaires aux financements
publics, notamment pour mener des actions nouvelles
et innovantes. Les dons sont éligibles à la loi du 1er août
2003 sur le mécénat (60% de réduction d’impôt dans la limite de
5 ‰ du chiffre d’affaires).
Nous proposons aux chefs d’entreprise partenaires
du Parvis de découvrir nos activités sur un mode que
nous décidons ensemble : rencontres avec les artistes,
visites d’expositions sur mesure, découverte du monde
du spectacle côté coulisses, avant première d’un film,
conférences…
« Nous sommes une banque coopérative, et nous
n’oublions pas notre vocation : apporter tous les
services, à tous, sur le territoire. Cet attachement au
territoire est notre raison d’être, et ce qui contribue à
son développement est important pour nous. La culture
en fait partie, et c’est la raison pour laquelle le Crédit
Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne est partenaire du
Parvis qui inlassablement apporte cette culture à Tarbes
et dans les Pays de l’Adour, et contribue à l’attractivité de
la région. La culture change les idées en ce sens qu’elle
nourrit d’expériences et pensées nouvelles et suscite
ainsi l’innovation. C’est pourquoi l’entreprise, comme
tout le monde, a besoin d’accès à la culture, et par
conséquent du Parvis, scène nationale »
Jean Philippe, Directeur Général du Crédit Agricole Mutuel
Pyrénées Gascogne
LES ENTREPRISES MÉCÈNES DU CLUB BRAVO !
Crédit Agricole Mutuel Pyrénées-Gascogne,
Gallego, Guichot, Citroën TDA, Mécamont Hydro,
La Balaguère, Eiffage Construction, Vegeplast,
Fiva Création, Stéphane Sarré Conseils, Sud-Ouest
Mutualité, Elastomères de Bigorre, ERDF, MACIF.
160
spectacles, cinéma,
Hautes-Pyrénées
Juillet 2014
Cette édition de Visa pour la nuit, toujours guidée
par l’exploration artistique des lignes d’horizons
offertes par les éléments remarquables de son
territoire, les Hautes-Pyrénées, risque bien de vous
conduire vers quelques sommets. Les formes
artistiques continuent à interagir avec les paysages,
le patrimoine, des acteurs du territoire pour inventer
de nouveaux récits (qui rejoignent les précédents
bien ancrés dans les mémoires) et trois escales sont
d’ores et déjà hautement recommandées. Dans
le cadre magnifique de l’abbaye de l’Escaladieu,
fondée par l’ordre cistercien, retrouvez le chemin
de la spiritualité, de l’ombre à la lumière, avec l’office
des ténèbres de l’ensemble Scandicus et la parole
évangélique magnifiquement incarnée par Pier
Paolo Pasolini dans L’évangile selon Saint-Matthieu.
Au plus près des étoiles, sur la terrasse du Pic du Midi,
vous côtoierez une star, Gilles Apap, ce virtuose que
Sir Yehudi Menuhin considérait comme le premier
violoniste du XXIème siècle, lui qui est l’emblème
d’une musique syncrétique. Amoureux de cadres
montagneux
somptueux,
les
spectaculaires
Fugue trampoline et Balance de Lévité de la Cie
Yoann Bourgeois vous feront atteindre ce point
de suspension où tout bascule entre ciel et terre
jusqu’au vertige. Cet été passion et ravissement sont
les maîtres mots de votre carnet de route.
161
De l’ombre à la lumière
Jeudi 10 juillet
Abbaye de l’Escaladieu
Dans le cadre magnifique de l’abbaye, après vous
avoir conduits sur des chemins de spiritualité aussi
divers que ceux du grand silence des chartreux, de la
splendeur et du dépouillement extrême-orientaux,
du dialogue islamo-chrétien avec Des hommes et
des dieux et du miracle de la grâce avec Thérèse, Visa
pour la nuit vous propose de passer de l’obscurité
progressive des spectaculaires Lamentations de la
musique baroque à la lumière irradiante du chefd’œuvre de Pasolini, L’évangile selon Saint Matthieu.
20h
Offrande gustative
Reliant art et cuisine, plaisir des sens et plaisir de
l’esprit, le collectif artistique Noêsis vous accueille
avec une offrande gustative célébrant l’essence des
contraires et l’opposition symbolique des saveurs,
entre l’amer et le sucré.
21h
Ensemble Scandicus
Concert
L’office des ténèbres est un rituel de la période de
Pâques, durant lequel chaque chant est suivi de
l’extinction d’une bougie, plongeant les fidèles peu
à peu dans l’obscurité pour figurer les ténèbres qui,
selon les évangélistes, couvrirent la terre à la mort du
Christ. Composé de dix voix d’hommes, l’ensemble
Scandicus vous invite à découvrir les magnifiques
Lamentations du compositeur italien Giacobetti, un
véritable tour de force polyphonique datant de la fin
du 16ème siècle.
22h
L’évangile selon Saint Matthieu
Un film de Pier Paolo Pasolini
Italie - 1964 - 2h17
Cinéma sur grand écran et en plein air
Avec L’évangile selon Saint Matthieu, Pier Paolo
Pasolini a signé un chef-d’œuvre, incarné et poétique,
politique sans être sacrilège. Cette adaptation de l’un
des textes fondateurs du christianisme ose aborder
de front la question du sacré qui hante le cinéaste.
Pasolini respecte scrupuleusement les Écritures,
mais refuse d’en donner l’aspect d’une enluminure
pieuse. Il recherche avant tout une certaine vérité et
à inscrire la vie dans l’art. Son film s’apparente à un
manifeste esthétique qui s’insère dans une continuité
davantage picturale que cinématographique,
faisant référence à certains primitifs italiens comme
Masaccio ou Giotto. C’est un film de visages mis à
nu, hiératiques et vivants, où la tentation picturale
est brisée par le noir et blanc et une image très
mobile. Pasolini y concilie le chaos et l’harmonie,
la pureté et l’impureté, le sacré et le profane, et
toutes les musiques du monde : Prokofiev, Mozart,
du negro spiritual, des chants congolais, ainsi que
la bouleversante Passion selon Saint Matthieu de
Bach. Ce film sublime est la signature d’un artiste
visionnaire.
Tarif dégustation, concert et film 13 €.
Réservation indispensable au 05 62 90 08 55
162
Cœurs et crus
Vendredi 18 juillet
Château de Crouseilles
Le vin et l’amour se sont toujours côtoyés et tous
deux procurent une certaine ivresse. Facteur de
convivialité, le vin a des vertus désinhibitrices et
aphrodisiaques. Mais il y a également, dans le
processus de fabrication du vin, l’histoire d’une
rencontre, celle de vins issus de cépages différents.
C’est le cas du Madiran qui est le fruit d’un
assemblage où « la totalité est supérieure à la somme
des parties »… Si Aristote ne pensait pas au vin en
écrivant cet adage, l’assemblage d’un vin l’illustre
parfaitement. Avec la Cave de Crouseilles, nous vous
invitons à découvrir l’art subtil de l’assemblage dans
la vinification lors d’une déambulation œnologique
à travers les vignes, avant de découvrir le quatuor
amoureux de Sideways d’Alexander Payne.
Sur le mode de la comédie, les personnages y
expérimentent les correspondances entre union des
cœurs et union des crus…
18h
Déambulation œnologique : l’art de l’assemblage
La fabrication du vin, lorsque celui-ci est composé
de plusieurs cépages, passe par leur assemblage,
dans des proportions savamment dosées pour
trouver la meilleure complémentarité. Pour
les spécialistes de l’œnologie qui le réalisent,
l’assemblage s’apparente à l’art de transporter
l’authenticité d’un terroir et des arômes qui lui
sont associés, une quête d’harmonie que l’on peut
aussi raconter comme une histoire d’amour ! Cette
dégustation itinérante propose d’en découvrir les
secrets.
22h
Sideways
Un film d’Alexander Payne
USA - 2005 - 2h
Cinéma sur grand écran et en plein air
Miles, un écrivain raté récemment divorcé, et
son ami Jack, un acteur sur le point de se marier,
décident de faire la route des vins dans la vallée
de Santa Ynez, en Californie. Dans une sorte de
road-movie se déroulant de chai en chai, les deux
hommes se noient dans l’amour du divin nectar et
des femmes. Car le vin aidant, à la fois comme sujet
de conversation et comme euphorisant, un quatuor
se forme avec Stéphanie, une séduisante serveuse, et
Maya, une sommelière. Alors que la fin du voyage et
le mariage approchent, Miles et Jack se posent alors
la seule vraie question qui vaille : quelle vie choisir ?
La comédie douce-amère d’Alexander Payne, qui a
reçu l’Oscar du meilleur scénario adapté en 2005,
dose admirablement satire et romance et développe
un propos humaniste et épicurien tout en évitant
l’écueil du vin triste !
20h
Repas proposé par le groupement
de producteurs Los d’Aci.
Tarif 10 € vin compris, réservation
avant le 15 juillet au 05 59 68 57 14
Tarif 5 €
163
Au nom du père
Parvis de la Collégiale, Ibos
Jeudi 24 juillet - 22h
Habemus Papam
Un film de Nanni Moretti
Italie - 2011 – 1h44
Vendredi 25 juillet - 22h
Vincere
Un film de Marco Bellochio
Italie - 2009 - 1h58
Marco Bellochio et Nanni Moretti, les derniers enfants
révoltés du cinéma italien, investissent le parvis
de la Collégiale d’Ibos, avec deux films magistraux
que tout oppose mais qui traitent tous les deux de
différentes figures du père.
Le sujet de Vincere (2009) est tiré d’une histoire
vraie, longtemps demeurée cachée : celle d’Ilsa
Dalser, une jeune femme bourgeoise et fortunée
qui, au début du vingtième siècle, à Trente, tombe
follement amoureuse d’un jeune et fougueux
instituteur socialiste qui répond au nom de Benito
Mussolini. Elle adopte ses idées, finance ses activités
politiques et ses journaux activistes, vend bientôt
tous ses biens pour aider à la naissance d’un parti,
Popolo d’Italia, qui préfigure le futur parti fasciste. À
la veille de la première guerre mondiale, Ida donne
aussi naissance à un fils, qu’elle baptise du doux nom
de Benito. Seulement voilà : Benito le père part à la
guerre et disparaît totalement de sa vie. Dans cette
absence, elle finit par transformer le père en dieu
jusqu’au jour où elle apprend qu’il est marié et qu’il
a d’autres enfants. Trahie, reniée par un homme qui
ne voulait que le pouvoir… elle va durant le restant
de sa vie, lutter en vain pour faire reconnaître son fils
par un père de plus en plus résistant et fort, effrayant,
puisqu’il va bientôt disposer de tous les pouvoirs dans
son pays et incarner à lui seul la figure paternelle
absolue et indépassable de tout un peuple. Porté
par un souffle épique et une musique wagnérienne,
Marco Bellocchio fait de cette obstination d’Ilsa
Dalser à faire triompher la raison, une allégorie
de la justice bafouée, de l’individu écrasé par le
totalitarisme et c’est bouleversant.
En pendant, Habemus Papam déroule l’histoire du
cardinal Melville qui à la suite de la mort du pape
est nommé Saint Père par le conclave, mais qui au
moment de s’adresser à la foule place Saint-Pierre se
fige, incapable d’aller plus loin. Après avoir voulu faire
la volonté de Dieu, après avoir dit oui aux cardinaux
le désignant pape, ce père de l’église rencontre une
autre volonté : la sienne. Le mal n’étant pas physique,
on appelle un psychanalyste. Ce qui ne suffit pas à
contrer la fugue du cardinal Melville qui, en quête de
vérité, veut se frotter à la vraie vie et à sa condition
d’homme. En l’absence du pape, du Papa comme
disent les Italiens, l’institution Vatican vacille… et
voit ses cardinaux redevenir de grands enfants
lors d’un tournoi de volley mémorable. Naviguant
entre comédie et drame, Nanni Moretti filme les
arcanes du Vatican et dresse le portrait burlesque et
mélancolique d’un homme en proie aux doutes qui
semble préférer les joies simples de la vie à l’exercice
terrorisant du pouvoir. Michel Piccoli incarne ce père
bien en peine de sainteté et gagne ses palmes de
monstre sacré.
Ces deux films riches d’inventivité, de personnages
hors-normes et de multiples lectures font déjà dates
dans l’histoire du cinéma.
Entrée libre
164
Une étoile au sommet des Pyrénées
Gilles Apap
Dimanche 27 juillet - 19h
Pic du Midi
Classé « Grand Site » de Midi-Pyrénées, le Pic
du Midi qui culmine à 2877 mètres d’altitude est
devenu depuis quatre ans avec Visa pour la nuit un
merveilleux promontoire pour se laisser transporter
par la musique des grands solistes. Des étoiles
de la musique qui sont à la dimension de l’écrin
exceptionnel qu’est le Pic du Midi et des paysages
qui l’entourent. Et tout cela à 15 minutes à peine en
téléphérique depuis La Mongie…
Pour cette édition, vous avez rendez-vous avec Gilles
Apap, une véritable star du violon et un musicien
hors norme. Le grand Yehudi Menuhin l’avait décelé
très tôt : « Pour moi, vous êtes l’exemple du musicien
du 21e siècle. Vous représentez la direction dans
laquelle devrait évoluer notre musique. D’une part, le
respect du patrimoine et des œuvres classiques… de
l’autre, la découverte de la musique contemporaine
(populaire) et de l’élément créateur, non seulement
dans l’improvisation, mais aussi dans l’interprétation. »
Gilles Apap a toujours eu pour principe d’embarquer
ses auditeurs sur des chemins inattendus, que ce
soit avec des œuvres connues ou moins connues.
En soliste avec des orchestres prestigieux ou en
formation de musique de chambre, il relie les
chefs-d’œuvre du répertoire avec des musiques du
monde entier, mettant inlassablement en lumière
les correspondances entre musique dite savante et
musique populaire. Le tout dans des concerts joyeux
et éblouissants, avec un amour infini et diablement
communicatif de la musique. Après deux concerts
au Parvis, l’un avec les Quatre saisons, l’autre en duo
avec accordéon, Gilles Apap affronte la majestueuse
intimité du Pic du Midi. Au programme, des sonates
de Bach et d’Eugène Ysaye, mais aussi bon nombre
de surprises, musiques d’Europe centrale, ballades
irlandaises, bluegrass américain…
Un prélude magistral à l’un des plus beaux couchers
du soleil auquel vous assisterez et la découverte des
étoiles comme vous ne les avez jamais vues !
Dès 16h30, profitez des terrasses et de la vue
imprenable sur toute la chaîne des Pyrénées et visitez
le musée de l’astronomie et de l’histoire du Pic.
Tarifs 55 € (plein tarif)
30 € (adhérents du Parvis)
165
Le grand saut
Fugue trampoline / La balance
de Lévité
Compagnie Yoann Bourgeois
Mardi 29 juillet - 19h
Lac de Génos-Loudenvielle
Jeudi 31 juillet - 19h
La fruitière, Vallée du Lutour - Cauterets
La montagne suscite depuis toujours le sentiment
d’un univers qui échappe à l’échelle humaine. Proche
des cieux, éloignée de l’ordre humain, elle est le point
de rencontre privilégié entre le Ciel et la Terre. Pour
l’homme, depuis des siècles, gravir un sommet
est moins la conquête d’une montagne qu’une
victoire sur soi-même et le dépassement de ses
propres limites. Pour certains, c’est la naissance d’une
nouvelle individualité transfigurée, pour d’autres,
c’est la simple quête d’un affranchissement à la
pesanteur. Dans les cadres montagneux somptueux
des vallées du Lutour et du Louron et devant les
spectaculaires Fugue trampoline et Balance de Lévité
de la Cie Yoann Bourgeois, vous ferez vos propres
ascensions imaginaires. À la croisée du cirque et de
la danse, Yoann Bourgeois et Marie Fonte cherchent
avec ces deux pièces à atteindre ce moment furtif
qu’est le point de suspension : « Présent absolu.
Endroit idéal lorsque l’envol d’un corps atteint son
apogée, et lorsque la chute n’a pas encore débuté.
Absence de poids. Instant de tous les possibles».
Cherchant inlassablement cet état suspendu, ces
deux pièces imposent une prise de risque, tant
physique qu’esthétique. Elles permettent surtout de
prendre la mesure de cette prouesse poétique de
l’abandon. Fugue trampoline est une danse, sur une
musique de Jean-Sébastien Bach, où le trampoline
est employé comme sol. La balance de Lévité, elle
permet d’offrir le simple spectacle du poids d’un
corps dans l’espace sur un lied de Franz Schubert.
Ces deux pièces ont la même obsession du jeu
et de la poésie, elles ouvrent une théâtralité d’une
profonde polysémie et dessinent le paysage.
Yoann Bourgeois et Marie Fonte écrivent vraiment
le cirque autrement puisqu’ici il est plus proche
d’une forme de haïku. Le résultat : un ravissement
qui flirte avec le vertige !
Entrée libre
Coproductions & mentions obligatoires
OCTOBRE
Bâtiments-Monde / Ici-même (Gr.)
Ici-Même [Gr.] est soutenu par la DRAC RhôneAlpes, la Région Rhône-Alpes, le Conseil Général
de l’Isère et la Ville de Grenoble.
Macbeth / Shakespeare / Verdi / Brett Bailey
Première Artscape, Cape Town EU Cultural
fund coproducters KFDA/KVS, Wiener
Festwochen, Theaterformen Festival, The
Barbican and La Ferme du Buisson / Festival
d’Automne à Paris. Remerciements Roger
Christmann, Jan Goossens, Laura Berman,
Artscape, Rockefeller Foundation Bellagio
Institute. Avec le soutien du Programme
Culture de l’Union Européenne.
Birdwatching 4x4 / Benjamin Vandewalle
Coproduction Kaaitheater (BE), Vrijstaat O. (BE),
DÉPARTS (BE), IN SITU Provinciaal Domein
Dommelhof (BE), IN SITU - Københavns
Internationale Teater (DK), IN SITU - Oerol
Festival (NL), Les tombées de la nuit (FR),
IN SITU - Lieux publics, centre national de
création (FR). Ce spectacle a bénéficié d’une
aide à l’écriture et à la création du réseau IN
SITU, dans le cadre du projet META. Ce projet a
été financé avec le soutien de la Commission
européenne (DGEAC – programme Culture).
Résidences TAKT Dommelhof (BE), Vrijstaat
O. (BE), Scheld’apen (BE) Avec le soutien de
Gouvernement flamand, la Commission
communautaire flamande de la région de
Bruxelles-Capitale (VGC).
Point de vue sur coin de rue / Association
Manifeste
Coproduction « Havane - vieja », CDC
toulouse midi-Pyrénées et « Casawi »
Espace Darja – Casablanca. Spectacle
subventionné par le Conseil Régional MidiPyrénées, la Ville de Toulouse et L’Institut
Français.
Flammes / Pierre de Mecquenem /
La Machine
Coproduction par le Channel, Scène
Nationale de Calais, Le Grand T, scène
conventionnée Loire Atlantique,
Pronomade(s), Centre National des Arts de
la Rue en Haute Garonne. La Machine est
une compagnie conventionnée par l’Etat DRAC des Pays de la Loire, et la Région Pays
de la Loire.
Paris nous appartient / Offenbach /
Moukden théâtre
Coproduction Théâtre de Sartrouville et des
Yvelines (Centre dramatique National), La
Comédie de Béthune (Centre Dramatique
National), Le Forum (Scène conventionnée
de Blanc-Mesnil), avec le soutien artistique
du Jeune Théâtre National, avec l’aide
de la DRAC Ile-de-France, du Théâtre
L’Echangeur – cie Public Chéri et du Théâtre
de la aVignette – Montpellier. Coréalisation
L’ECHANGEUR – Cie Public Chéri
Les lecteurs / David Rolland
La compagnie est soutenue par le Ministère
de la Culture et de la Communication –
DRAC Pays de la Loire (aide à la compagnie
chorégraphique), le Conseil Régional des
Pays de la Loire, le Conseil Général de LoireAtlantique et la Ville de Nantes.
Atlas Tarbes / Ana Borralho & João Galante
Coproduction Maria Matos Municipal
Theatre. Résidence à l’Atelier real,
Alkantara. Avec le soutien de Junta da
Freguesia da Estrela, Alkantara.
My dinner with André / tg STAN / de KOE
Coproduction tg STAN et de KOE,
coproducteurs de la version française
Théâtre de la Bastille (Paris), Festival
d’Automne (Paris) et Théâtre Garonne
(Toulouse). première le 17 septembre 1998,
Toneelhuis, Anvers. première de la version
française le 11 octobre 2005, Théâtre
Garonne, Toulouse. Wallace Shawn
est représenté dans les pays de langue
française par l’Agence MCR, Marie Cécile
Renauld, Paris en accord avec Casarotto
Ramsay & Associates Ltd, London.
NOVEMBRE
Huis / Josse de Pauw & Jan Kuijken
Coproduction Les Théâtres de la Ville de
Luxembourg, de Singel Anvers, Opera
Flandres, Le Parvis scène nationale
Tarbes Pyrénées, La Rose des Vents scène
nationale Lille métropole Villeneuve d’Ascq,
L’Hippodrome Douai, Le Maillon Strasbourg,
Palais des Beux-Arts de Charleroi
Trust / Groupe Merci
Production Groupe Merci Coproduction
Pronomade(s) en Haute Garonne, Centre
National des Arts de la Rue / Le Parapluie,
Centre International de Création Artistique
– Aurillac / Les Treize Arches, Scène
conventionnée de Brive / Le Parvis scène
nationale Tarbes Pyrénées / L’Estive, Scène
Nationale de Foix et de l’Ariège. Accueil en
résidence de création : Le Parapluie, Centre
International de Création Artistique –
Aurillac / Pronomade(s) en Haute Garonne,
Centre National des Arts de la Rue /
Théâtre National de Toulouse. Le Groupe
Merci est conventionné par la DRAC
Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et
la Ville de Toulouse. Le Groupe Merci est
compagnie complice de Pronomade(s)
en Haute Garonne. L’Arche est éditeur et
agent théâtral du texte représenté. L’Arche
est éditeur et agent théâtral du texte
représenté. www.arche-editeur.com.
Histoire du soldat / Stravinsky / Ramuz
/ Arcal
Coproduction TM+, ensemble orchestral de
musique d’aujourd’hui ; Opéra de Reims ;
Opéra -Théâtre Metz Métropole ; Grand
Théâtre de Provence. Avec le soutien de
la Maison de la Musique de Nanterre et du
Théâtre Impérial de Compiègne. Spectacle
labellisé Mission Centenaire 14-18. L’ARCAL
est soutenu par:le Ministère de la Culture
(Direction Régionale des Affaires Culturelles
d’Île-de-France), le Conseil Régional d’Îlede-France et la Mairie de Paris. L’ARCAL
est en résidence à l’Opéra de Reims et
en Région Champagne-Ardenne Avec
le soutien de la Direction Régionale des
Affaires Culturelles de Champagne-Ardenne
et du Conseil Régional de ChampagneArdenne. L’ARCAL est membre du collectif
“Futurs composés” et du syndicat Profedim.
166
Rinaldo Alessandrini / Orchestre National
du Capitole de Toulouse
L’Orchestre National du Capitole de
Toulouse reçoit le soutien de la Ville de
Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées, de
la CU Toulouse Métropole et de l’État.
Azimut / Cie 11 – Aurélien Bory /
Groupe acrobatique de Tanger
Coproduction Grand Théâtre de Provence
- Aix-en-Provence, Marseille-Provence
2013 - Capitale européenne de la culture,
compagnie 111 – Aurélien Bory, Scènes
du Maroc, Les Théâtres de la Ville de
Luxembourg, Le Grand T théâtre de
Loire-Atlantique - Nantes, Le Volcan scène
nationale du Havre, Théâtre du RondPoint - Paris, CIRCa Pôle national des
arts du cirque Auch Gers Midi-Pyrénées,
Agora Pôle national des arts du cirque
– Boulazac Aquitaine, La Filature scène
nationale – Mulhouse, avec le soutien du
Conseil Général des Bouches-du-Rhône
– Centre départemental de créations
en résidence, avec l’aide de L’Usine,
scène conventionnée pour les arts dans
l’espace public – Tournefeuille Toulouse
Métropole, Azimut bénéficie du mécénat
de la Fondation BNP Paribas, d’Assami, de
Deloitte et de la Fondation d’entreprise
Deloitte. La compagnie 111 – Aurélien Bory
est conventionnée par le Ministère de la
culture et de la communication - Direction
Régionale des Affaires Culturelles de
Midi-Pyrénées, la Région Midi - Pyrénées
et la Ville de Toulouse. Avec le soutien
du Conseil Général de la Haute-Garonne.
Aurélien Bory est artiste associé au Grand
T théâtre de Loire-Atlantique à Nantes.
Aurélien Bory est artiste invité du TNT
- Théâtre National de Toulouse MidiPyrénées. Scènes du Maroc bénéficie des
soutiens de la Fondation BNP Paribas, la
Fondation BMCI, l’Institut Français du Maroc.
Tragédie / Olivier Dubois / Ballet du Nord
Coproduction Festival d’Avignon,
L’apostrophe scène nationale de CergyPontoise et du Val d’Oise, La Rose des
vents - Scène nationale Lille Métropole à
Villeneuve d’Ascq, Mâcon Scène nationale,
Ballets de Monte-Carlo/Monaco Dance
Forum, Malandain Ballets Biarritz dans le
cadre de l’accueil studio, la Communauté
d’agglomération de Saint-Quentin-enYvelines - Le Prisme, le CENTQUATRE
- Paris / COD / Compagnie Olivier Dubois
est soutenue par la Direction régionale
des affaires culturelles d’Ile de France Ministère de la Culture, au titre de l’aide à
la compagnie chorégraphique, le Conseil
Général du Val d’Oise, la SPEDIDAM, Conseil
régional d’Île de France. COD / Compagnie
Olivier Dubois reçoit l’aide de l’Institut
français pour ses projets à l’étranger. Olivier
Dubois est artiste associé au CENTQUATRE.
La compagnie COD / Compagnie Olivier
Dubois est en résidence d’implantation à
L’apostrophe, Scène nationale de CergyPontoise et du Val d’Oise, et en résidence
au CENTQUATRE.
El Ello (Le Ça) / SÒNIA SÁNCHEZ
Coproduction de Mercat de les Flors de
Barcelone et Rencontres Internationales
Chorégraphiques de Seine-Saint-Denis
Soutien Institut Ramon Llull
Phèdre / Christophe Rauck / Théâtre du
Nord CDN
Coproduction TGP-CDN de Saint-Denis
DÉCEMBRE
Vortex / Phia Ménard / Cie Non Nova
Coproduction et résidence Centre
Dramatique National de Normandie,
coproduction et résidence La brèche
– Centre des arts du cirque de BasseNormandie – Cherbourg, Festival Polo
Circo – Buenos Aires (avec le soutien de
l’Institut Français), coproduction EPCCLe Quai, Angers et le réseau européen
IMAGINE 2020 – Art et Changement
Climatique, Scènes du Jura, scène
conventionnée « multi-sites », La Halle aux
Grains, scène nationale de Blois, Cirque
Jules Verne – Pôle Régional des Arts du
Cirque – Amiens, le Grand T – scène
conventionnée Loire-Atlantique – Nantes,
Théâtre Universitaire – Nantes, l’arc,
scène conventionnée de Rezé, Parc de
la Villette – Paris et La Verrerie d’Alès en
Cévennes/Pôle National des arts du Cirque
Languedoc-Roussillon. Résidence Les
Subsistances 2010/2011, Lyon, France. Avec
le soutien du Théâtre de Thouars, scène
conventionnée en collaboration avec le
Service Culturel de Montreuil-Bellay, le
Grand R – scène nationale de La Rochesur-Yon et Le Fanal – scène nationale de
Saint-Nazaire. La Compagnie Non Nova
est conventionnée par le Ministère de la
Culture et de la Communication – DRAC
des Pays de la Loire, le Conseil Régional
des Pays de la Loire, le Conseil Général de
Loire-Atlantique et la Ville de Nantes. Elle
reçoit le soutien de l’Institut Français et de
la Fondation BNP Paribas. Remerciements
chaleureux à Pierre OREFICE, aux
enseignantes et élèves de l’Ecole Gaston
Serpette / Nantes (Maternelle et Cours
Préparatoire année 2008/2009), à Pierre
WATELET et Mathilde CARTON du Muséum
d’Histoire Naturelle / Nantes, et Pascal
LEROUX du Collectif la Valise / Nantes.
Bartabas / Andrés Marín / Golgota
Coproduction Bonlieu Scène nationale
Annecy et La Bâtie-Festival de Genève
dans le cadre du projet PACT, Théâtre du
Rond-Point, Maison de la Culture d’Amiens.
Création à Bonlieu Scène nationale Annecy.
Le Théâtre équestre Zingaro est soutenu
par la DRAC Ile-de-France – Ministère de la
Culture et de la Communication, le Conseil
général de Seine-Saint-Denis et la Ville
d’Aubervilliers.
Cendrillon / Malandain Ballet Biarritz
Acte I Cendrillon Miyuki Kanei, Le Prince
Daniel Vizcayo, La Fée Claire Lonchampt,
La Belle-Mère Baptiste Fisson, Javotte
& Anastasie Frederik Deberdt & Jacob
Hernandez Martin, Le Père Raphaël Canet,
Les Couturières Aureline Guillot, Irma
Hoffren, Mathilde Labé, Le Maître de danse
Arnaud Mahouy, Ses élèves Ione Miren
Aguirre, Ellyce Daniele, Aureline Guillot,
Claire Lonchampt, Nuria López Cortés, Les
Elfes, Printemps Ione Miren Aguirre, Nuria
López Cortés et Patricia Velazquez, Été
Ellyce Daniele, Aureline Guillot, Mathilde
Labé, Sauterelles Mickaël Conte, Michaël
Garcia, Hugo Layer, Fábio Lopez, Automne
Irma Hoffren, Nuria López Cortés, Hiver
Miyuki Kanei, Claire Lonchampt. Acte II
Le Surintendant des plaisirs Arnaud
Mahouy, Cendrillon Miyuki Kanei, Le Prince
Daniel Vizcayo, La Fée Claire Lonchampt,
La Belle-Mère Baptiste Fisson, Javotte
& Anastasie Frederik Deberdt & Jacob
Hernandez Martin, Les Cavaliers Ione Miren
Aguirre, Raphaël Canet, Mickaël Conte,
Ellyce Daniele, Michaël Garcia, Aureline
Guillot, Irma Hoffren, Mathilde Labé,
Hugo Layer, Fábio Lopez, Nuria López
Cortés, Patricia Velazquez Galop Daniel
Vizcayo, Arnaud Mahouy, Fábio Lopez et
Patricia Velazquez, Danse espagnole Claire
Lonchampt & Raphaël Canet, Frederik
Deberdt, Ione Miren Aguirre, Ellyce Daniele,
Mathilde Labé, Danse arabe Ellyce Daniele
& Mickaël Conte, Jacob Hernandez Martin,
Ione Miren Aguirre, Irma Hoffren, Aureline
Guillot, Michaël Garcia Amoroso toute
la compagnie régisseur général Oswald
Roose, régie lumière Frédéric Eujol,
Christian Grossard, régie plateau Chloé
Bréneur, technicien Plateau Jean Gardera,
régie son Jacques Vicassiau, Nicolas
Rochais, régie costumes Karine Prins,
construction décors & accessoires Frédéric
Vadé, techniciens chauffeurs Thierry Crusel,
Guy Martial. Coproduction Partenariats
Opéra Royal de Versailles / Château de
Versailles, Orquesta Sinfónica de Euskadi,
Théâtre National de Chaillot, Opéra de
Reims, Teatro Victoria Eugenia de San
Sebastián, Estate Teatrale Veronese, Lugano
in Scena, Teatro Mayor de Bogotá, Arteven
- Regione de Veneto, Teatros del Canal
de Madrid, Théâtre Olympia d’Arcachon,
Espace Jéliote - Scène Conventionnée
CCPO d’Oloron Sainte-Marie, Malandain
Ballet Biarritz. Premières représentations
avec l’Orchestre symphonique d’Euskadi,
sous la direction de Josep CaballéDomenech:3 juin 2013 au Kursaal de San
Sebastián (Espagne), 7 juin 2013 à l’Opéra
royal du Château de Versailles
Tugan Sokhiev / Colin Currie / Orchestre
National du Capitole de Toulouse
L’Orchestre National du Capitole de
Toulouse reçoit le soutien de la Ville de
Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées, de
la CU Toulouse Métropole et de l’État.
JANVIER
Christoph Marthaler / Une île flottante
Coproduction Odéon Théâtre de l’Europe
Théâtre national de Toulouse MidiPyrénées Le Parvis scène nationale Tarbes
Pyrénées. « Das Weisse vom Ei (Une île
flottante) » est invité à la Rencontre du
Théâtre Suisse le 29 mai 2014 à Winterhour.
This is how you will disappear
Gisèle Vienne / O’Malley / Rehberg
Direction technique pour la création,
Nicolas Minssen, Régie générale, Nicolas
Barrot, Régie de scène, Christophe Le Bris
et Philippe Deliens, Régie lumière, Arnaud
Lavisse, Régie son, Gérard D’Élia, Réalisation
des costumes, Marino Marchand,
Réalisation du sol, Michel Arnould et
Christophe Tocanier, Traduction des textes
de l’américain au français, Laurence Viallet,
Production-administration-diffusion, Bureau
Platô / Séverine Péan, Carine Hily et Julie
Le Gall, Consultante associée, Emmanuelle
de Montgazon. Remerciements à :
Jean-Luc Verna, André Leclerc et le club
des Archers d’Iroise, Carl Faia, Monique
Vialadieu & Gérard Hourbette, Dorothéa
Vienne-Pollack, Jean-Paul Vienne, les
bûcherons du bois de Keroual, Ivana Jozic,
Alexandre Vienne, Stanick Jeannette,
Aurore Ponomarenko, Pauline Blouch,
Eliane Roudaut, Isabelle Piechaczyck,
Crédits de la musique originale From The
Skies (O’Malley/Rehberg)Guitare, basse:
Stephen O’Malley, Batterie: Masami Akita,
Electronique : Peter Rehberg, Enregistré
en 09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke
et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall
Dunn, Montage à Brest en 06/10, Bowing2.1
(O’Malley), EMS Synthi, Hammond: Stephen
O’Malley, Piano: Jim O’Rourke, Violon:
Eyvind Kang & Timba Harris, Enregistré en
09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke
et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall
Dunn, Arrangements cordes : Timba Harris,
Montage à Brest en 06/10, Fieldwork1
(Rehberg), Electronique: Peter Rehberg,
Enregistré en 01/10-03/10 à Klosterneuburg,
Stein et Vienne, Montage à Brest en
06/10, Dynasty (O’Malley), Guitares, Piano:
Stephen O’Malley, Piano: Jim O’Rourke,
Tuba, Trombone: Greg Powers, Trombone:
Stuart Dempster, Violon, Trompette:
Timba Harris, Cor: Josiah Boothsby,
Violon: Eyvind Kang, Enregistré en 09/09
au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke et en
02/10 à Aleph, Seattle par Randall Dunn,
Arrangements cordes et cuivres : Timba
Harris, Montage à Brest en 06/10, Olympia
(O’Malley/Rehberg), Electronique: Stephen
O’Malley & Peter Rehberg, Enregistré en
02/10 à HOH Rainforest & en 03/10 à Stein,
Montage à Brest en 06/10, Sirens (O’Malley),
Percussion, Electronique: Stephen O’Malley,
Enregistré en 08/09 à Golden Hum,
Londres, Montage à Brest en 06/10, Mepry
(Rehberg), Electronique: Peter Rehberg,
Enregistré en 06/05 au Twisted Studio,
Vienne, Montage à Brest en 06/10, Expected
To Survive (Rehberg), Electronique: Peter
Rehberg, Enregistré en 12/09 au Twisted
Studio, Vienne, Montage à Brest en 06/10,
Concrete Breathing (Rehberg), Electronique:
Peter Rehberg, Enregistré en 05/10 au
Twisted Studio, Vienne, Montage à Brest
en 06/10, Sexy Angel (O’Malley / Cooper),
Voix: Noriko Tujiko, Paroles : Dennis
Cooper, Guitare: Stephen O’Malley, Guitare:
Michio Kurahara, Basse: William Herzog,
Batterie, Percussion: Atsuo Mizuno, Cors :
Chet Scott, Enregistré en 09/09 au FLASH,
Tokyo par Masahto Suzuki et en 02/10 à
Aleph, Seattle par Randall Dunn, Montage
à Brest en 06/10, Cold & Sexy (Rehberg),
Electronique: Peter Rehberg, Montage
à Brest en 06/10, Bowing2.3 (O’Malley),
EMS Synthi: Stephen O’Malley, Piano: Jim
O’Rourke, Violon: Eyvind Kang & Timba
Harris, Bol chantant : Chet Scott, Enregistré
en 09/09 au GOK, Tokyo par Jim O’Rourke
et en 02/10 à Aleph, Seattle par Randall
Dunn, Arrangements cordes : Timba Harris,
Stephen O’Malley, Montage à Brest en
06/10, Olympia/Fieldwork2:Outro (O’Malley/
Rehberg), Electronique: Stephen O’Malley
& Peter Rehberg, Enregistré en 06/10 en
Bretagne, en 01/10-03 /10 à Klosterneuburg
et Vienne, Montage à Brest en 06/10,
Production déléguée : DACM avec la
collaboration du Quartz-Scène nationale
de Brest (Gisèle Vienne artiste associée
de 2007 à 2011), Coproduction : Festival
d’Avignon l Le Quartz-Scène nationale
de Brest l Festival/Tokyo l Steep Slope
Studio-Yokohama l steirischer herbst-Graz
l Comédie de Caen-Centre Dramatique
National de Normandie l Centre
Dramatique National Orléans/Loiret/Centre
l Kyoto Experiment Festival avec le soutien
de Saison Foundation & EU Japan Fest l BIT
Teatergarasjen-Bergen l Göteborg Dans
& Teater Festival l Kampnagel-Hamburg
l The National Theatre-Oslo l Centre
Chorégraphique National de FrancheComté à Belfort, dans le cadre de l’accueil
studio l Centre Chorégraphique National de
Grenoble, dans le cadre de l’accueil studio
l résidence-association ArtZoyd, Le Phénix
Scène nationale Valenciennes
Avec le soutien de : Japan Foundation
through the Performing Arts JAPAN
program l Ville de Grenoble I Étant
donnés, the French-American Fund for
the performing arts, a program of FACE l
DICREAM ministère de la Culture et de la
Communication l Culturesfrance et la Ville
de Grenoble, dans le cadre de la convention
Culturesfrance-Ville de Grenoble l Service
Culturel de l’Ambassade de France à Tokyo l
SACD dans le cadre de son Fonds Musique
de Scène l Conseil général de l’Isère
Remerciements à : l’Institut franco-japonais
de Tokyo et la Villa Kujoyama, l’Institut
franco-japonais du Kansai-Kyoto. Projet
coproduit par NXTSTP, avec le soutien du
Programme Culture de l’union européenne.
La compagnie a été accueillie en résidence
pour les répétitions au Quartz-Scène
nationale de Brest, au Centre National de la
Danse à Pantin, au Centre Chorégraphique
National de Franche-Comté à Belfort dans
le cadre de l’accueil studio, au Steep Slope
Studio-Yokohama et au Centquatre à Paris.
La compagnie DACM reçoit l’aide de la
DRAC Rhône-Alpes/ministère de la Culture
et de la Communication au titre de l’aide à
la compagnie conventionnée, de la Région
Rhône-Alpes au titre de l’aide aux équipes
artistiques et de l’Institut Français pour ses
tournées à l’étranger.
MIMI / Guillaume Vincent / Frédéric
Verrières / B. Gallet
Coproduction Croatian National Theatre
Zagreb / Ircam-Centre Pompidou /
Ensemble Court-circuit / Comédie de Reims
– Centre Dramatique National / Théâtre de
Cornouaille – Scène Nationale de Quimper
/ Théâtre de Caen / Le Parvis scène
nationale Tarbes Pyrénées / Espace Jean
Legendre, Compiègne – Scène nationale
de l’Oise en préfiguration / Le Forum du
Blanc Mesnil / Théâtre d’Arras – Tandem
Douai-Arras / Compagnie MidiMinuit Action
financée par la Région Ile-de-France.
Commande du C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes
du Nord et du Croatian National Theatre
Zagreb. Le théâtre des Bouffes du Nord a
décidé de poursuivre l’aventure commencée
avec l’équipe artistique de The Second
Woman (récompensée par le syndicat
de la Critique, comme meilleure création
musicale d’un compositeur français),
applaudi lors de sa création en 2011 par la
critique et le publique.
FÉVRIER
Saga / Jonathan Capdevielle Coproduction
Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées,
Pôle sud, CDC en préfiguration-Strasbourg,
Les Salins, scène nationale de Martigues
/ Scène nationale d’Orléans, Centre
Chorégraphique National de Montpellier
Languedoc Roussillon, dans le cadre de ]
domaines[ et du projet Life Long Burning
soutenu par le programme Culture de
l’Union Européenne / L’Arsenic-Lausanne
(CH), Les Spectacles Vivants - Centre
Pompidou - Paris / Maison de la culture
d’Amiens-centre de création et de
production / Latitudes contemporainesLille, BIT Teatergarasjen-Bergen (NO), La
Ménagerie de Verre-Paris, Théâtre OuvertParis avec le soutien de la Région Ile-deFrance, Théâtre Garonne, scène européenne
Toulouse / Arcadi. Avec l’aide du Quartz,
scène nationale de Brest et du Centre
National de la Danse-Pantin. Avec le soutien
de la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au
projet. Pour ce projet, Jonathan Capdevielle
est artiste soutenu par APAP - Advanced
Performing Arts Projectqui reçoit le soutien
de la commission européenne
Samedi détente / Dorothée Munyaneza
Coproduction Théâtre de la Ville-Paris,
Théâtre de Nîmes – Scène conventionnée
pour la danse Théâtre La Passerelle –
Scène nationale de Gap et des Alpes du
SudThéâtre des Salins – Scène nationale
de MartiguesL’Onde - Théâtre Centre d’art
de Vélizy-Villacoublay Pôle Sud, Centre
de développement chorégraphique
– StrasbourgThéâtre Jacques Prévert
– Aulnay-sous-Bois, Le Parvis scène
nationale Tarbes Pyrénées, Théâtre
Garonne – ToulouseThéâtre de Liège,
Réseau Open Latitude avec le soutien
du Programme Culture Europe. Avec le
soutien du Théâtre Le Monfort-Paris, de
la DRAC PACA – ministère de la culture
et de la communication, de la SACD –
Beaumarchais et du Fonds SACD Musique
de Scène (production en cours), direction
de production, diffusion Emmanuel Magis
/ ANAHI
MARS
Quatuor Béla / Stravinsky / Ligeti / Bartok
Le Quatuor Béla est conventionné par le
conseil général de la Savoie, il reçoit le
soutien de la SACEM et de la Région Rhône
Alpes, son spectacle «Retour sur le Coissard
Balbutant» celui de l’ADAMI, ses spectacles
« Freaks » et «La Musique sans Marteau»
ont reçu l’aide au projet DRAC RhôneAlpes, une partie de ses concerts reçoit
l’aide de Musique Nouvelle en Liberté, enfin,
plusieurs de ses concerts font l’objet
d’une convention ONDA.
Le Prince / Machiavel / Laurent Gutmann
Coproduction Les Théâtres de la Ville
de Luxembourg | avec le soutien de la
DGCA / ministère de la Culture et de
la Communication et la participation
artistique du Jeune Théâtre National |
remerciements au Théâtre des 5 diamants
Le jardin secret / Jean Zay / Pierre Baux /
Benoît Giros
Coproduction Cie L’Idée du Nord, CDN
Orléans / Loiret / Centre, avec le soutien de
la Région Centre et de la Ville d’Orléans
Il n’est pas encore minuit / Compagnie XY
Coproduction et accueil en résidence
Biennale de la Danse (Lyon). Cirque Théâtre
d’Elbeuf (Pôle national des arts du cirque
Haute-Normandie). Scène nationale de
Melun-Sénart . CIRCa (Pôle national des
arts du cirque Midi-Pyrénées) Accueil en
résidence La Brèche (Pôle national des arts
du cirque-Basse Normandie). La Cité du
Cirque (Le Mans). Le Prato (Pôle national
des arts du cirque-Lille) Maison de la
Danse (Lyon). Pôle Cirque Méditerranée
(Théâtre Europe La Seyne, CREAC Marseille)
Coproductions EPPGHV - Parc de Le
Villette . L’Equinoxe - Scène nationale de
Châteauroux. L’Onde - Théâtre de VélizyVillacoublay . La Verrerie d’Alès - pôle
national cirque Languedoc-Roussillon . Le
Phénix - Scène nationale de Valenciennes.
EPCC Le Quai - Angers. MC2 Grenoble.
Pôle Cirque Méditerranée (CREAC Marseille,
Théâtre Europe La Seyne). Scène nationale
d’Orléans. Théâtre Brétigny - Scène
conventionnée du Val d’Orge. Il n’est pas
encore minuit… est soutenu par le ministère
de la Culture au titre de l’aide à la production
par la DRAC Nord-pas-de-Calais et au titre
de l’aide à la création arts du cirque par
la DGCA, par le Conseil régional Nord-Pasde-Calais au titre de l’aide à la création,
par l’Adami au titre de l’aide au projet.
Paradis Lapsus / Pierre Rigal
Coproduction compagnie dernière
minute, Théâtre national de Chaillot, Le
Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées,
Théâtre Sorano/Jules Julien–Toulouse, en
cours… La compagnie dernière minute
est subventionnée au titre de l’aide au
conventionnement par le Ministère de la
Culture et de la Communication / Préfecture
de la région Midi-Pyrénées, la Région
Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse. La
compagnie dernière minute reçoit le soutien
de la Fondation BNP Paribas pour
le développement de ses projets.
AVRIL
168
Petit Eyolf / Henrik Ibsen / Julie Berès
Coproduction Comédie de Caen – Centre
dramatique national de Normandie,
L’Espace des arts - Scène nationale de
Chalon sur Saône, Le Théâtre des Célestins
à Lyon, Le Parvis scène nationale Tarbes
Pyrénées, le Théâtre Gérard Philipe
à Champigny, Le Grand Logis, scène
conventionnée à Bruz, Le Théâtre du Pays
de Morlaix, Compagnie Les Cambrioleurs,
avec le soutien du T2G - CDN de
Gennevilliers et de l’Etablissement Public
du Parc et de la Grande Halle de la
Villette. Avec la participation artistique du
Jeune Théâtre National. La Compagnie
Les Cambrioleurs est conventionnée
par le ministère de la culture et de la
communication / Drac Bretagne, par la
région Bretagne et par la Ville de Brest et
soutenue pour ses projets par le Conseil
Général du Finistère.
Waves / Héla Fattoumi / Éric Lamoureux
& Peter Von Poehl
Coproduction NorrlandsOperan. Le
centre chorégraphique national de caen/
basse-normandie est subventionné
par le ministère de la culture et de la
communication – drac basse-normandie,
la ville de caen, le conseil régional de
basse-normandie, le conseil général du
calvados, le conseil général de l’orne et le
conseil général de la manche. Il reçoit l’aide
de l’institut français pour certaines de ses
tournées à l’étranger.
Tête haute / Cyril Teste / Collectif MxM
Production Collectif MxM Coproduction
TGP-CDN de Saint-Denis, Scène Nationale
de Cavaillon, La Filature-Scène Nationale
de Mulhouse, Nouveau Théâtre de
Montreuil-centre dramatique national, Le
Canal-Théâtre Intercommunal du Pays de
Redon. Avec la participation du DICRéAM
et l’aide à la production et à la diffusion
Fonds SACD Théâtre. Le Collectif MxM est
artiste associé au CENTQUATRE-Paris, au
Canal, Théâtre Intercommunal du Pays
de Redon, et au Lux, Scène Nationale
de Valence, et soutenu par la Direction
régionale des affaires culturelles d’Ile-deFrance - Ministère de la culture et
de la communication et le Conseil
Régional d’Île-de-France.
Peter Pan / Orchestre National du Capitole
de Toulouse
L’Orchestre National du Capitole de
Toulouse reçoit le soutien de la Ville de
Toulouse, de la Région Midi-Pyrénées, de
la CU Toulouse Métropole et de l’État.
Splendid’s / Jean Genet / Arthur Nauzyciel
/ CDN Orléans-Loiret
Coproduction Le Parvis scène nationale
Tarbes Pyrénées ; Centre dramatique
régional de Tours - Théâtre Olympia ; MCB°
Bourges, Scène nationale. Avec le soutien de
la région Centre et de l’institut Français. Avec
l’aide du Pioneer Works Center for Art and
Innovation pour les répétitions à New York.
Le décor est construit par l’atelier de la MCB°
Bourges, Scène nationale.
Réversible / Bouziane Bouteldja /
Cie Dans6T
Coproduction Compagnie Dans6T, Le Parvis
scène nationale Tarbes Pyrénées, IADU
/ La Villette, Fondation de France, CDC / Le
Pacific à Grenoble, CDC / Toulouse, avec le
soutien de Ministère de la Culture, Drac MidiPyrénées, Région Midi-Pyrénées, accueil en
résidence Espace Darja / Casablanca, Maroc,
L’Agora de la danse / Montpellier Danse.
MAI
The Roots / Kader Attou / Cie Accrorap /
CCN de la Rochelle
Coproduction La Coursive - Scène
Nationale de La Rochelle, MA Scène
Nationale - Pays de Montbéliard / avec l’aide
de CHATEAUVALLON centre national de
création et de diffusion culturelle dans le
cadre d’une résidence de création. Le Centre
Chorégraphique National de La Rochelle et
du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction
Kader Attou est soutenu par le ministère de
la Culture et de la Communication-DRAC
de Poitou-Charentes, le Conseil régional de
Poitou-Charentes, la Ville de La Rochelle et
par l’Institut fran.ais pour certaines de ses
tournées à l’étranger.
Le malade imaginaire / Molière /
Michel Didym / CDN Nancy-Lorraine
Coproduction TNS – Théâtre National de
Strasbourg / Théâtre de Liège / Théâtre des
Célestins de Lyon
Suites chorales N°1 « ABC » / Encyclopédie
de la parole / Joris Lacoste
Coproduction Kunstenfestivaldesarts
(Bruxelles), Parc de la Villette- résidence
d’artistes (Paris), Théâtre Universitaire
(Nantes), Centre Georges Pompidou (Paris),
Festival d’Automne à Paris, Théâtre National
Bordeaux Aquitaine, Nouveau Théâtre
de Montreuilcentre dramatique national,
Studio-Théâtre de Vitry (Vitry-sur-Seine),
Macval (Vitry-sur-Seine). Avec le soutien
de l’Institut Français et la participation
artistique du Jeune Théâtre National. Suite
n°1 est co-produite par NXTSTP avec le
soutien du Programme Culture de l’Union
Européenne.
D’après une histoire vraie / Christian Rizzo
/ l’Association fragile
Production déléguée l’association fragile.
Coproduction théâtre de la ville - paris,
festival d’avignon, opéra de lille, le centre
de développement chorégraphique de
toulouse - midi-pyrénées, la ménagerie
de verre - paris, la filature, scène nationale
- mulhouse, l’apostrophe, scène nationale
de cergy-pontoise et du val d’oise, centre
chorégraphique national de rillieux-lapape direction yuval pick. Avec le soutien
du conseil régional nord-pas de calais, de
la convention institut français + ville de
lille, de l’association beaumarchais – sacd
et de l’institut français dans le cadre du
fonds de production circles. Avec l’aide
du phénix scène nationale valenciennes.
Résidence de création opéra de lille, centre
chorégraphique national de rillieux-la-pape /
direction yuval pick, centre chorégraphique
national roubaix nord-pas de calais.
Remerciements à : toute l’équipe de l’opéra
de lille, à l’opéra de lyon, le théâtre du
nord, le fresnoy – studio national des arts
contemporains, à marie-thérèse allier, rostan
chentouf, sophie laly, arthur le fol, frédéric
bonnemaison, catherine tsékenis and
stéphane malfettes. L’association fragile est
aidée par le ministère de la culture et de la
communication / drac nord-pas de calais au
titre d’aide à la compagnie chorégraphique
conventionnée et reçoit le soutien du
conseil régional nord-pas de calais, de la
ville de lille et de l’institut français pour ses
tournées à l’étranger. De septembre 2007 à
juin 2012, l’association fragile / christian rizzo
a été en résidence à l’opéra de lille.
AU THÉÂTRE, LE MERCREDI
L’après-midi d’un foehn / Phia Ménard /
Cie Non Nova
Coproduction et résidence Centre
Dramatique National de Normandie,
coproduction et résidence La brèche
– Centre des arts du cirque de BasseNormandie – Cherbourg, Festival Polo
Circo – Buenos Aires (avec le soutien de
l’Institut Français), coproduction EPCCLe Quai, Angers et le réseau européen
IMAGINE 2020 – Art et Changement
Climatique, Scènes du Jura, scène
conventionnée « multi-sites », La Halle aux
Grains, scène nationale de Blois, Cirque
Jules Verne – Pôle Régional des Arts
du Cirque – Amiens, le Grand T –scène
conventionnée Loire-Atlantique – Nantes,
Théâtre Universitaire – Nantes, l’arc,
scène conventionnée de Rezé, Parc de
la Villette – Paris et La Verrerie d’Alès en
Cévennes/Pôle National des arts du Cirque
Languedoc-Roussillon. Résidence Les
Subsistances 2010/2011, Lyon, France.
Avec le soutien du Théâtre de Thouars,
scène conventionnée en collaboration
avec le Service Culturel de MontreuilBellay, le Grand R – scène nationale
de La Roche-sur-Yon et Le Fanal –
scène nationale de Saint-Nazaire. La
Compagnie Non Nova est conventionnée
par le Ministère de la Culture et de la
Communication – DRAC des Pays de
la Loire, le Conseil Régional des Pays de
la Loire, le Conseil Général de LoireAtlantique et la Ville de Nantes. Elle reçoit
le soutien de l’Institut Français et de la
Fondation BNP Paribas. Remerciements
chaleureux à Pierre OREFICE, aux
enseignantes et élèves de l’Ecole Gaston
Serpette / Nantes (Maternelle et Cours
Préparatoire année 2008/2009), à Pierre
WATELET et Mathilde CARTON du Muséum
d’Histoire Naturelle / Nantes, et Pascal
LEROUX du Collectif la Valise / Nantes.
BELLA / Le Clan des Songes
Soutiens Ministère de la Culture
DRAC Midi-Pyrénées, Conseil Régional
Midi-Pyrénées, Ville de Toulouse,
Conseil Général de la Haute-Garonne.
Coproduction Théâtre National de
Toulouse, Scène Nationale d’Albi,
Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées.
Accueil en résidence Théâtre National de
Toulouse, L’Usinotopie, Centre Culturel
de Ramonville, MJC de Rodez. Préachats Théâtre National de Toulouse,
Scène Nationale d’Albi, Scène Nationale
de Tarbes, Marionnettissimo, MJC de
Rodez,Ville de Decazeville, Ville de Castres,
Ville de Graulhet.
Le bazar des organes / Les siestes de
l’Escabelle
Coproduction CCAM, scène nationale de
Vandoeuvre-lès-Nancy, Partenariat Service
culturel du CROUS Nancy-Metz, avec le
soutien financier
De la Région Lorraine | du Conseil Général
de la Moselle | de la Communauté
d’Agglomération du Val de Fensch au
titre d’une Aide 2011 à la diffusion | de
la Ville de Florange au titre d’une Aide
2011 à la création.
Si ça se trouve les poissons sont très
drôles / Cie Ouragane
Coproducteurs Cie Ouragane – Espace
Boris Vian/Les Ulis- Théâtre de Chartres
- Culture-Commune (Scène nationale du
Bassin Minier du Pas-De-Calais) - Ville de
Palaiseau - Conseil Général de l’Essonne
(en cours) – SPEDIDAM (en cours) Avec
le soutien de l’Espace Athéna de La FertéBernard, du service culturel de Coulaines,
et du Théâtre des Sources de
Fontenay-Aux-Roses.
Le meunier hurlant / Cie Tro-héol
Coproduction Cie Tro-héol ; L’ArcheBéthoncourt ; CCAS EDF; Grand ThéâtreLorient, avec le soutien de : DRAC
Bretagne ; Conseil Général du Finistère ;
Conseil Régional de Bretagne ; ADAMI,
avec l’aide de : Très Tôt Théâtre-Quimper
CRÉDITS PHOTOS
p 8 David Ignaszewski / p 10 © Vincent
Muteau / p 12 © Stéphane Rambaud /
p 14 © Birdwatching 4x4 - Vincent Muteau /
p 15 © Droits réservés / p 16 © Jordi Bover /
p 17 © Julie Teyssou / p 20 © Vasco Celio /
p 22 © Droits réservés / p 24 © Koen De
Waal / p 26 © Bengt Wanselius /
p 28, 30 © Nicky Newman /
p 32 © Krzysztof Bielinski /
p 33 © Ken Howard, the Metropolitan
Opera / p 34 © Charles Duprat /
p 35 © Anne Deniau, the Metropolitan
Opera / p 36 © Kurt Van der Elst /
p 38 © Luc Jennepin / p 40 © Enrico
Bartolucci / p 42 © Dominique Viet /
p 44 © Aglaé Bory / p 46 © Rémi /
p 48 © Francois Stemmer / p 50 © Droits
réservés / p 52 © Anne Nordmann /
p 54 © Jean-Luc Beaujault /
p 56, 59 © Nabil Boutros / p 60 © Richard
Dumas / p 62 © Olivier Houeix /
p 64 © Frank Loriou / p 66 © Marco
Borggreve / p 68 © Droits réservés /
p 71, 73 © Simon Hallström /
p 75 © Mathilde Darel, DACM /
p 77 © Sébastien Durand, DACM /
p 78 © Droits réservés / p 80 © Claude
Gassian / p 82 © JF Berger / p 84 © Alban
Grosdidier / p 86 © Jonathan Capdevielle /
p 88 © Klara Puski / p 90 © Droits réservés /
p 91 © Guillaume Delaveau /
p 92 © Emmanuel Rioufol /
p 94 © Jean-Louis Fernandez /
p 96 © Pierre Grosbois / p 98 © JB Millot /
p 100 © Alvaro Yanez / p 102 © Christophe
Raynaud de Lage / p 104 © Gabriele Zucca /
p 106 © Web My Art – Thomas Mailaender /
p 108 © Mélanie Chartreux / p 110 © Benoit
Paillé / p 112 © Alban van Wassenhove /
p 114 © Caroline Bigret / p 116 © Aurélie
Blain / p 118 © Stephanie Berger /
p 120 © Frédéric Nauczyciel /
p 122 © Laurent F. Photography /
p 124 © JoãoGarcia / p 126 © Neda
Navaee / p 128 © Droits réservés /
p 130 © Patricia Almeida / p 132 © JG
Geldermann / p 134 © Marc Domage /
p 136 © Marco Borggreve /
p 138 © Caroline Bigret / p 140 © AHD /
p 141 © Jean-Luc Beaujault / p 142 © Cécile
Lisbonis / p 143 © Pascal Pariselle
170
L'équipe
Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées
Fondateur et Président Marc Bélit
Centre commercial Le Méridien
Route de Pau - B.P. 20 - 65421 Ibos Cedex
www.parvis.net
Administration 05 62 90 08 55
Numéros de Licence d’entrepreneur de spectacles
1-1065296, 2-1065297, 3-1065298
ISBN : 978-2-35620-009-99782356200099
L’équipe du Parvis
Directrice Marie-Claire Riou
Administratrice Sophie Puscian
Secrétaire de direction Martine Coumetou
Communication / Action culturelle
Secrétaire Générale Béatrice Daupagne
Assistant Secrétariat Général Emmanuel Gérard
Coordinatrice enfance et jeunesse
Anne Van der Meulen
Chargée de l’information Aurélie Blain
Chargée de mission projets artistiques
et relations publiques Fatima Benjou
Attachée à l’animation des débats littéraires
Frédérique Hardy
Attachée à la billetterie Florence Ayaïs
Hôtesse d’accueil Iris Bégué
Réseau Ciné Parvis 65
Responsable cinéma Jacques Boulé
Assistant cinéma, en charge de la décentralisation
et du Jeune Public Pierre Magne
Projectionnistes Damien Sarret, Sébastien Heugas
Assistant projectionniste Antoine Goureau
Centre d’art contemporain
Responsable déléguée du centre d’art Magali Gentet
Chargée de médiation pour les publics, Ibos
Catherine Fontaine
Chargé de l’accueil des publics, Pau
Etienne Veillon
Administration / Comptabilité
Responsable de la comptabilité et des affaires sociales
Nicole Gabastou
Assistante de gestion, responsable de la billetterie
Ingrid Marty-Mahé
Attachée à la comptabilité Sandra Dinant
Technique
Directrice technique Nathalie Ramon
Régisseur général Laurent Falibaron
Régisseur plateau Jean Tareau
assisté de Thomas Hernandez
et les intermittents et vacataires qui accompagnent
la saison Daniel Bouhabent, Angel Casteran,
Stéphane Laborde, Cédric Larcade, Jean-Sébastien
L’Hostis, Philippe Mouchet, Didier Mourroux,
Laurent Thierry…
Réalisation
Directrice de la publication Marie-Claire Riou
Rédaction en chef et coordination Béatrice Daupagne
Rédaction L’équipe du Parvis
Conception graphique t2bis
François-Xavier Tourot / Claire Connan
PAO Aurélie Blain assistée de Laura Hilselberger
Impression Groupe Reprint - Toulouse
Programme susceptible de modifications
171
Je réserve une place,
j’adhère
et je m’abonne
Le Parvis
Le
Parvis
2014
2015
40 ème
saison
2014 / 2015
40 ème saison
Téléchargement