AMBASSADE DE FRANCE EN TUNISIE
SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL
(iii) l’industrie du savoir : innovation et offshoring (Smart Tunisia : 1,4 Md DT soit 630 M€ sur 2014-20).
Sur le deuxième volet, le projet « Smart Tunisia », d’une enveloppe de 500 M€, a été lancé en janvier 2014
et vise à promouvoir les investissements dans l’offshoring en proposant des conditions d’accueil avantageuses
(incitations fiscales et avantages, budget équivalent à 500 M€) avec pour objectif la création de 50 000 emplois
sur les 5 ans à venir.
Plusieurs bailleurs de fonds se mobilisent dans le secteur du numérique, parmi lesquels la Banque africaine
de développement dans le cadre de sa stratégie pluriannuelle et la Banque mondiale (qui s’est récemment
retirée du financement du volet « infrastructures » du Plan Tunisie Digitale). En matière d’e-gouvernement, un
groupement franco-tunisien composé de Deloitte Conseil, Deloitte Conseil Tunisie et Business & Décision
Tunisie a remporté l’appel d’offres lancé par la BAfD en 2015.
La France reste très présente dans le secteur des TIC
La Tunisie a pour premier client et premier fournisseur de produits mécaniques, électrique, électronique et
informatique, la France : 2,6 Mds € d’échanges en 2015. Sur près de 200 entreprises du secteur à participation
étrangère ou à capitaux 100% étrangers, près de 60% d’entre elles sont françaises. On peut notamment citer
Alcatel qui a signé en 2014 un accord de trois ans avec Tunisie Télécom pour déployer des services très haut
débit, l’opérateur Orange Tunisie qui est le 3ème opérateur en Tunisie, la filiale bureau d’études d’Orange
Sofrecom (300 ingénieurs). Les groupes français sont également intéressés par les opportunités offertes par
la mise en place du plan Tunisie Digitale notamment en matière de e-santé avec Cegedim Assurance et
Gemalto. En matière d’infrastructure TIC, le numérique est également un secteur porteur en matière de
partenariats industriels et commerciaux franco-tunisiens comme en témoigne le partenariat signé en 2013 par
le groupe tunisien Poulina et le groupe français lntrinsec pour l’exploitation d’un centre de données conçu par
Schneider Electric (inauguration le 17/05/16).
En matière de coopération, la France est également très
présente à travers l’Alliance franco-tunisienne pour le
numérique, première initiative de ce type dans le monde, et la
mobilisation d’expertise française au travers d’Expertise France
et de l’AFD
L’« Alliance franco-tunisienne pour le numérique », officialisée en juillet 2013 pendant la visite d’Etat de
M. Hollande, vise à encourager la création de binômes entre acteurs tunisien et français du secteur du
numérique (public ou privé) afin d’accroître la compétitivité des acteurs en direction des marchés tiers
notamment en Afrique subsaharienne francophone et au Moyen-Orient. L'AFTN s’inscrit dans le cadre d’une
nouvelle stratégie commune vers l’Afrique en capitalisant sur les compétences et la réputation de la Tunisie
en tant que relais entre les deux continents. Depuis bientôt trois ans, l’AFTN compte 49 binômes dans des
domaines aussi variés que la télémédecine, l'éducation interactive, l'information géographique, le digital,
l'Open Source, la sécurité des systèmes d'information, l'édition logicielle, etc.
Dans le cadre de la stratégie « Tunisie Digitale 2018 », l’AFD a été investie par le Ministère du développement,
de l’investissement et de la coopération internationale et est chef de file sur le volet s-santé du plan Tunisie
Digitale 2020 (64 MUSD sur un projet de 1,1 Md USD) qui se décline principalement en deux composantes :
(i) télémédecine (système de management hospitalier, dossier médical individualisé etc.) et (ii) produits
pharmaceutiques (prescription individualisée des médicaments). L’octroi est envisagé fin 2016. A cela s’ajoute
une assistance technique sectorielle.