L’œsophagite à éosinophile avec dysphagie haute, nausées et douleurs abdominales dans les
minutes à une heure suivant l’ingestion de poisson.
Il peut également y avoir des symptômes respiratoires par inhalation des aéroallergènes et des
symptômes dermatologiques de type eczéma surtout chez les travailleurs du poisson.
B- L’allergie aux crustacées et mollusques plus rare, se manifeste cliniquement par de l’urticaire, de l’asthme,
une anaphylaxie, plus inhabituellement une forme tardive qui n’est pas liée à la tropomyosine mais associée à
la présence de cofacteurs tels que le stress, la fatigue les AINS, IPP et l’alcool.
C- approche diagnostique:
Le diagnostic repose sur une histoire clinique évocatrice, des tests cutanés positifs vis-à-vis d’extrait de poisson
(commerciaux et/ou natifs), d’un dosage d’IgEs et dans certains cas d’un TPO.
1. Clinique : les symptômes sont variables souvent immédiats, allant de la réaction bénigne (syndrome
oral), réactions modérées (urticaires, vomissements), réactions sévères (Angiœdème, asthme,
anaphylaxie) après ingestion ou contact avec le poisson et/ou crustacés, mollusques.
2. Les tests cutanés : en extraits commerciaux disponibles mais surtout les tests natifs (poisson lui-
même cru et/ou cuit) car meilleure sensibilité, penser à tester plusieurs poissons (poissons de mer, de
rivière, à chair blanche, à chair rouge et le thon en boîte) afin d'évaluer la possibilité de réintroduction
surtout avec le thon en boîte (du fait de l'appertisation il y a une perte d'épitopes de la parvalbumine),
pour les crustacées crus /cuits et penser à tester la carapace (chitine ₌ CHITOSAN®).
3. Les IgEs et allergènes recombinants : permettant d’évaluer la sévérité, la gravité de l’allergie
alimentaire et d’éviter un TPO, une valeur prédictive de 100% pour des taux d’IgEs ≥ 20KUA/L et une
valeur prédictive négative de 93% pour des taux d’IgEs ≤ 0.35 KUA/L.
4. TPO : étalon d’or, permet la réintroduction et le diagnostic de certitude en cas d’allergie avec
détermination de la dose réactogène.
D- Les allergènes :
1- Allergènes des poissons : les plus importants sont les parvalbumines et gélatines.
- Parvalbumines : r Gad m1 - r Cyp c1, 90% des patients allergiques ont des IgEs vis-à-vis des parvalbumines,
protéines de 10-12 kDA, superfamille des ¨calcium binding protéines¨, il existe deux isoformes α et β qui
représentent les allergènes majeurs du muscle des poissons, thermostables et résistants à la digestion, leur
taux est variable entre espèces, les muscles rouges sont plus pauvres en parvalbumine que les muscles blancs.
La polyréactivité entre espèce de poissons n’est ni systématique ni totale d’où l’intérêt de l’anamnèse
approfondie et de tests cutanés natifs suivi éventuellement d’un TPO.
- Gélatines: 10-30 % des patients allergiques aux poissons le sont aussi aux gélatines
- Béta-énolase (morue, thon, saumon), Fructose-biphosphonate aldolase A (morue, thon, saumon)
- Cas isolés: Tropomyosine (tilapia), Aldehyde-p-dehydrogenase, Triose-P-isomerase
- Allergies aux œufs de poissons: vitellogenine