TRAITÉ
DES
GRAINES
DE LA GRANDE ET DE LA PETITE CULTURE
P
A
1(.
P.
JOIGNEAUX
QUATRIÈDIE
ÉDITION
PARIS
LIBRAIRIE AGRICOLE DE LA MAISON RUSTIQUE
26,
RUE
JACOB,
26
AVANT-
PROPOS.
Nous avons eu fréquemment l'occasion de remarquer
et de constater que les succès en agriculture et en hor-
ticulture dépendent tout autant du bon choix de la se-
mence que d'une bonne culture.
La
remarque assuré-
ment n'était pas nouvelle ; bon nombre d'observateurs
l'avaient faite avant nous, mais il nous a semblé que l'at-
tention du public n'avait pas été assez vivement solli-
citée de ce côté, et qu'il pouvait être utile de réunir nos
observations personnelles, d'y joindre celles qui se trou-
vent éparpillées dans un grand nombre de livres spé-
ciaux et de former avec tout cela un travail concis, à la
portée des cultivateurs en général.
Nous divisons ce livre en trois parties. La première
comprend ce qu'on peut appeler les connaissances
théo
-
6
AVANT-PROPOS.
riques
, et ne concerne que la reproduction; la seconde
embrasse le côté pratique des opérations; la troisième
s'occupe des divers emplois des diverses
graines
qui ne
sont pas destinées à reproduire l'espèce ou la variété.
P.
JOIGNEAUâ
.
TRAITÉ
DES
GRAINES
DE LA GRANDE
ET DE LA PETITE CULTURE.
PREMIÈRE
PARTIE.
I. — De l'importance des bonnes graines.
Quand on veut de bonnes récoltes, et naturellement on doit
toujours en vouloir, il ne suffit pas d'avoir des terres de première
qualité et des engrais à discrétion, il faut surtout avoir de bonnes
semences. Du moment que les reproducteurs végétaux ne valent
guère, on a beau les bien loger et les bien nourrir, les produits
restent toujours médiocres. C'est comme avec les reproducteurs
animaux. Lorsque ceux-ci sont de mauvaise souche, on n'en fait
pas des bêtes d'élite en embellissant les écuries et en doublant
les rations d'avoine ou de fourrage. II s'agit d'abord de se les
procurer de race irréprochable, et après cela viennent les bons
soins et le bon choix parmi leurs produits. Nos éleveurs d'ani-
maux le savent bien, et nous constatons avec plaisir le progrès
qui se poursuit de ce côté. Quant à nos
êleveurs
de végétaux ,
c'est différent, ils n'attachent pas aux graines destinées
à
la mul-
tiplication toute l'importance qu'il convient de leur attribuer.
Pourvu que la semence ait été convenablement nourrie et paye
un peu de mine, ils s'en contentent, et sauf de très rares excep-
tions, ils ne prennent pas la peine de remonter à l'origine de
cette semence; ils ne se demandent pas si elle sort d'une race
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