Pour ma Kabylie, ma très chère patrie…
Le mouton…ne fait pas…l’Aid… de Salah Ait Gherbi
ORPHELINS QUE NOUS SOMMES ! Il n’y pas mieux que chez-soi.
La lecture de ce poème
écrit par le prolifique
poète Da Salah nous
renvoie inéluctablement
à un espace et une
époque déterminants de
notre existence et
auxquels nous y sommes
viscéralement attachés.
Ces deux éléments
importants sont : notre
terre natale et notre
tendre enfance.
En l’absence de
l’ambiance festive,
conviviale et familiale qui
caractérise la fête de
l’aïd, le mouton, à lui
seul, ne pourrait donner
un sens qui sied à cette
fête religieuse. Autant
dire que le titre Le
mouton ne fait pas l’aïd
est assez éloquent et
traduit parfaitement
notre perception
tronquée à l’égard de
cette circonstance,
notamment quand on est
éloignés des siens.
Orphelins que nous
sommes, un manque
nous ébranle
cruellement.
À travers ce texte
poétique, Da Salah nous
plonge sensiblement
dans l’univers
s’entrecroisent le
mouvement et la
nostalgie et l’exil
n’assure guère
l’harmonie intérieure
que nous ne cessons pas
de rechercher
perpétuellement.
«Ma très chère patrie»,
comme souligné
fièrement au vers 5 de la
2ème strophe, montre
ostensiblement toute
l’affection de Da Salah, la
nôtre aussi, à notre
région qui est la Kabylie
où nous avons grandi.
Ce texte poétique éveille
en nous l’état de
dépérissement ou une
grave nostalgie, pour
reprendre l’expression de
l’auteur. En effet, on
endure continuellement
d’obsédants regrets de la
région natale.
Ce poème traduit
fidèlement l’émotivité et
les sentiments sincères
d’une personne vivant
loin de sa très chère
patrie. Cet éloignement
provoque sans nul doute
une grande nostalgie
quel que soit l’endroit où
l’on est.
En effet, l’on se sent très
mal loin de la terre
natale, notre terre
natale.
Le JE nostalgique, mais
conscient est toujours en
mouvement. Il dépeint,
sans aucun détour, son
quotidien inconfortable
et morbide sous d’autres
cieux. Ces cieux qu’il
évoque sont à la fois
sombres, gris et sordides
que ce soit à Paris,
Bruxelles, Londres,
Madrid, Berlin ou à
Washington.
Le narrateur se sent mal,
épuisé et seul dans le
vide comme un orphelin
en déclin et sans
lendemains. Il
s’abandonne.
Face aux aléas de
l’éloignement, de
l’insensibilité de l’autre,
de la solitude, du
découragement et du
vide, le cœur en détresse
s’effondre.
Toujours en voyageur
qu’il est, ce JE, voix du
poème en question, qui
ne sait pas nager, qui
ignore quand cela va
changer et qui ne se
retrouve nulle part,
arrache sa part dans l’art.
Il y habite avec sa
guitare et nous fait
oublier nos larmes et nos
tares.
Heureusement, il y a
l’art…, mais aussi notre
poète qui a réussi, à
travers son verbe, à
donner une mobilité à sa
grave nostalgie, laquelle
nous foudroie et nous
emporte avec elle.
Hamid Nath Moumen
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