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JFR octobre 2011
Lésions non tumorales des nerfs périphériques
(syndromes canalaires exclus)
A RAYMOND, B OSEMONT, G LUX, M LOUIS, S LECOCQ, P GONDIM-TEIXEIRA, A BLUM
Service d’imagerie GUILLOZ
CHU NANCY
Objectifs
•
Décrire et illustrer la sémiologie IRM de la dénervation musculaire et rappeler son intérêt
dans l’exploration des neuropathies périphériques
•
Illustrer, à l’aide de cas cliniques, les lésions nerveuses non tumorales des nerfs
périphériques :
 Lésions nerveuses traumatiques
 Lésions nerveuses iatrogènes
 Lésions nerveuses inflammatoires
Les névromes traumatiques (à la fois lésions nerveuses traumatiques et lésions pseudo tumorales des nerfs
périphériques) seront traités, par choix arbitraire, dans cette présentation, dans le chapitre lésions
nerveuses traumatiques (et non dans la présentation "Lésions tumorales et pseudo-tumorales des nerfs
périphériques")
Plan
1. Dénervation musculaire
2. Lésions nerveuses traumatiques
3. Lésions nerveuses iatrogènes
4. Lésions nerveuses inflammatoires
1. Dénervation musculaire
Suspicion de neuropathie périphérique : intérêt de l’étude du signal musculaire dans le
territoire innervé :
→ Intérêt diagnostique : argument indirect pour le diagnostic en l’absence de visualisation
directe de la lésion nerveuse
Parfois dénervation musculaire = seul signe d’une neuropathie (exemple neuropathie
inflammatoire et syndrome de Parsonage-Turner, neuropathie métabolique et diabète,
syndrome canalaire et neuropathie de Baxter)
→ Intérêt pronostique : dénervation aiguë, subaiguë , chronique
Dénervation musculaire en IRM = 3 signes cardinaux :
1. Oedème musculaire
2. Amyotrophie
3. Involution adipeuse
1. Dénervation musculaire
Œdème musculaire neurogénique
•
•
Déplacement de l’eau intra-cellulaire vers le compartiment extra-cellulaire
Augmentation du signal T2 ou STIR, possible rehaussement après injection de gadolinium
(non nécessaire)
• Correspond au stade subaigu de dénervation musculaire
• Généralement évident en environ 2-4 semaines après la dénervation
• A été décrit dès 24-48H dans les études animales
Les signes de dénervation musculaire en EMG n’apparaissent pas avant 2-3 semaines
• Si réinnervation du muscle : retour à un signal musculaire normal
1. Dénervation musculaire
Infiltration adipeuse et amyotrophie
•
•
•
Stade de dénervation musculaire chronique, après plusieurs mois, parfois plus précocement
Dégénérescence graisseuse : stries en hypersignal T1 au sein du muscle, éparses, sans masse
Atrophie : raréfaction des travées musculaires
Rarement : infiltration adipeuse responsable d’une hypertrophie paradoxale du muscle
 Hypertrophie musculaire neurogène
Cas 1 : patient de 29 ans
Neuropathie du nerf supra-scapulaire
T2 FS
Œdème musculaire de dénervation des muscles supra
et infra-épineux caractérisé par une augmentation de
signal en pondération T2
T2 FS
Cas 2 : patient de 61 ans
Neuropathie de Baxter
Amyotrophie et
involution adipeuse du
muscle abducteur du V
(nerf calcanéen inférieur)
La dénervation du
muscle abducteur du V
est le seul signe indirect
en IRM de l’atteinte du
nerf calcanéen inférieur
T1
T2 FS
Cas 3 : patient de 37 ans
Maladie exostosante
• Exostose tibio-fibulaire,
compression du nerf tibial
entre l’exostose et le muscle
soléaire
• Dénervation chronique des
muscles poplité et tibial
postérieur avec œdème,
atrophie et involution adipeuse
T1
T1
T2 FS
Cas 4 : patient de 29 ans
AVP. Monoplégie isolée du membre inférieur droit
FIESTA
T2 FS
• Pseudo-méningocèles étagées de L2 à S1
• Œdème de dénervation des muscles
paravertébraux et fessiers droits
Pas de
modification de
signal
Dénervation
musculaire aiguë
Hypersignal T2/STIR
Hyposignal T1
Dénervation
musculaire
subaiguë
T1 : Dégénérescence
graisseuse
T2 : Isosignal ou œdème
persistant possible
Dénervation
musculaire
chronique
Volume inchangé
Volume inchangé
Atrophie
musculaire
2. Lésions nerveuses traumatiques
Cas 1 : patiente de 20 ans
Déficit du nerf fibulaire commun gauche dans les suites d’un
traumatisme du genou gauche 2 semaines auparavant
T2 FS
Cas 1 : patiente de 20 ans
Déficit du nerf fibulaire commun G après traumatisme direct
T2 FS
T2 FS
T2 FS
T2 FS
• Nerf fibulaire commun discrètement tuméfié, de signal focalement
augmenté en pondération T2
• Pas de dénervation musculaire d’aval
 Neuropathie post-traumatique du nerf fibulaire commun
•
•
•
•
Lésions traumatiques du nerf fibulaire commun favorisées par sa situation superficielle au col de la fibula et sa
relative fixité
Nombreuses causes : traumatisme direct (fracture de la tête fibulaire, luxation du genou) ou indirect par
étirement (par exemple entorse de la cheville), interventions chirurgicales, microtraumatismes répétés chez les
coureurs ou les cyclistes, etc
Echographie : tuméfaction hypoéchogène du nerf, avec perte partielle ou totale de son échostructure fasciculaire
normale
IRM : tuméfaction du nerf, modérément hperintense en T2, avec un rehaussement variable après gadolinium
Cas 2 : patient de 26 ans
Traumatisme du genou gauche avec rupture du pivot central. Déficit sensitivomoteur du nerf fibulaire commun G concomitant du traumatisme initial
T1
T2 FS
• Anomalies de signal et augmentation de calibre du nerf fibulaire commun G étendues sur 8 cm
• Nerf hyperinense en pondération T1 avec halo hypointense  Hématome du nerf fibulaire commun
Cas 2 : patient de 26 ans
Traumatisme du genou gauche avec rupture du pivot central. Déficit sensitivomoteur du nerf fibulaire commun G concomitant du traumatisme initial
T2 FS
T1 GADO FS
• Œdème musculaire de dénervation de la loge antérieure de la jambe G
en hypersignal en pondération T2, avec rehaussement après injection de
gadolinium
• Amyotrophie et dégénérescence graisseuse associées
→ Dénervation musculaire chronique
•
•
•
•
Fréquence d’une paralysie du nerf fibulaire commun contemporaine d’une entorse bicroisée ou d’une luxation
traumatique du genou : entre 10 à 40 %
Pronostic sévère d’autant que la paralysie est souvent associée à une rupture de l’axe vasculaire poplité
Parallélisme entre l’atteinte neurologique et les ruptures ligamentaires
Anatomiquement : rupture tronculaire, contusion et/ou élongation du tronc nerveux sur plusieurs centimètres
T1
Cas 3 : patiente de 29 ans
Paralysie des nerfs tibiaux et fibulaires communs bilatéraux après station assise
prolongée dans un contexte d’intoxication alcool-benzodiazépines
• Hypersignal T2 du nerf sciatique G
• Œdème musculaire de dénervation avec amyotrophie modérée et
début de dégénérescence graisseuse de la loge postérieure de la
cuisse G et de l’ensemble des loges musculaires de la jambe G
• Œdème musculaire de dénervation de la loge antéro-externe de la
jambe D
Neuropathie traumatique par compression
Valeur pronostique de l’IRM dans les lésions nerveuses traumatiques
Modalités diagnostiques
NEURAPRAXIE
AXONOTMESIS
NEUROTMESIS
Étude de la conduction
nerveuse
Bloc focal de conduction
nerveuse ou
ralentissement
Absence initiale de
conduction nerveuse en
aval de la lésion, puis
récupération avec la
régénération axonale
Absence persistante de
conduction nerveuse
EMG
Absence de dénervation
à dénervation minimale
Dénervation après 2-3
semaines
Dénervation persistante
Signal du nerf en IRM
Augmentation focale du
signal en T2 et STIR
Signal augmenté en aval
du site de la lésion en T2
et STIR suivi par une
normalisation avec le
régénération axonale
Signal augmenté en T2
et STIR en aval de la
lésion puis normalisation
très tardive du signal
Signal musculaire en
IRM
Normal
Oedème musculaire
possible dès 24-48h puis
normalisation
progressive avec la
réinnervation
Œdème musculaire puis
atrophie et
dégénérescence
graisseuse
Névrome traumatique
•
•
•
•
•
•
Prolifération non néoplasique correspondant à une tentative désorganisée de réparation
nerveuse
2 types :
 Névromes en fuseau (spindle neuromas) : secondaires à des microtraumatismes
chroniques d’un nerf non lésé
 Névromes terminaux : traumatisme sévère/section partielle ou totale d’un nerf
Délai d’apparition de 1 à 12 mois après le traumatisme
Histologie : amas désorganisé non encapsulé d’axones, de cellules de Schwann, de cellules
endoneurales et périneurales, au sein d’une matrice collagène dense, et entouré de
fibroblastes
Clinique : douleurs , signe de Tinel ± tuméfaction palpable
Localisations les plus fréquentes : membres inférieurs post-amputation +++, tête et cou
(notamment cavité orale post extraction dentaire dans 50 %)
• Imagerie :
 Névrome en fuseau : masse fusiforme ou un élargissement focal , avec nerf afférent et
efférent
 Névrome terminal : nerf afférent se terminant en "bulbe"
Névrome
traumatique
Cas 4 : patient de 59 ans
Amputation de cuisse G, douleurs du moignon
T2 FS
T1 GADO FS
Angulation de la portion terminale
du nerf à 180 ° : aspect postopératoire Pour prévenir le
développement de névrome
post-amputation, le chirurgien
doit couper le nerf et le tirer
modérément pour induire une
rétraction de la terminaison du
nerf loin de la cicatrice
musculo-cutanée
T1
Névrome terminal du nerf sciatique :
Masse en hyposignal T1, en hypersignal
T2 et se rehaussant après injection
de gadolinium
T1 GADO FS
Névrome
traumatique
Cas 5 : patiente de 27 ans
Scanner (suspicion d’embolie pulmonaire) à 3 semaines d’une
amputation bilatérale de cuisse dans le suites d’un AVP
Cicatrisation visible sous
forme d’une prise de
contraste des terminaisons
sciatiques bilatérales
Bien que l’IRM soit l’examen
optimal pour la détection des
névromes traumatiques, le
scanner peut également les
mettre en évidence, ici très
précocement sous forme
d’une prise de contraste des
terminaisons nerveuses
Névrome
traumatique
T1
Cas 6 : patient de 62 ans
Plaie par verre du bord ulnaire de la face palmaire du poignet droit
T2 FS
T1 GADO FS
• Epaississement du nerf ulnaire
droit, engainé par un tissu fibrocicatriciel : névrome traumatique
•Occlusion totale de l’artère
ulnaire associée
T2 FS
Névrome
traumatique
Cas 7 : patient de 27 ans
Arthrose du coude post-traumatique, neuropathie du nerf ulnaire
T1
T2 FS
T2 FS
T1 GADO FS
Épaississement fusiforme, hypersignal T2 et prise du contraste du nerf ulnaire en arrière
de l’épicondyle médial, au contact d’un fragment osseux libre : névrome fusiforme
(spindle neuroma) par microtraumatismes répétés
Névrome
traumatique
T1
T1 GADO FS
Cas 8 : patient de 37 ans
Amputation de jambe G, douleurs
T2 FS
T1 GADO FS
Névrome fusiforme (spindle
neuroma) du nerf tibial G
Les névromes post-amputation
peuvent être de 2 types :
 Névromes terminaux
 Névromes fusiformes : à
distance de la terminaison du
nerf rompu,dus à des
microtraumatismes par
compression ou étirement au
contact des tissu cicatriciels
3. Lésions nerveuses iatrogènes
Caset1 inflammatoire
: patiente de(hypersignal
26 ans
Nerf sciatique droit tuméfié
T2, rehaussement
Bloc anesthésique
l’origine
commun
droit de la
après injection
de gadolinum)à le
long de du
sonnerf
trajetfibulaire
dans la moitié
inférieure
sur environ
15 cm
Dans les suites,cuisse
troubles
nerveux
dans son territoire
T2 FS
CT
T2 FS
T1 GADO FS
Cas 1 : patiente de 26 ans
Bloc anesthésique à l’origine du nerf fibulaire commun droit
Dans les suites, troubles nerveux dans son territoire
Pas de dénervation
musculaire initiale. Contrôle à
4 semaines : apparition d’un
œdème de dénervation des
muscles gastrocnémiens
médial et latéral (nerf tibial) et
d’un discret œdème de
dénervation du muscle long
extenseur des orteils (nerf
fibulaire profond)
T2 FS
Complications neurologiques (neuropathies) après blocs nerveux périphériques :
•
3 mécanismes:  Ischémie nerveuse par compression ou étirement
 Traumatisme direct du nerf par le biseau de l’aiguille
 Neurotoxicité directe des AL par injection intra-fasciculaire
•
Incidence variable selon les études :
Étude de 2002 (1) , incidence de 0,02% (12 neuropathies sur 50 223 blocs) ; 7 patients présentaient des séquelles à 6
mois ; incidence de neuropathie variable selon le type de bloc : plus fréquente pour blocs sciatiques poplités
(incidence de 0,31%)
1. Auroy Y, Benhamou D, Bargues L, et al. Major complications of regional anesthesia in France: The SOS Regional Anesthesia Hotline
Service. Anesthesiology 2002;97:1274-1280
Cas 2 : cas particulier des patients aux ATCD de radiothérapie axillaire (cancer mammaire+++)
Patiente de 84 ans. Déficit du MS droit
ATCD de carcinome mammaire droit traité par chirurgie et radiothérapie externe
Épaississement
des faisceaux du plexus brachial,
sans masse
 Plexite radique ou fibrose postradique
Diagnostic différentiel : récidive tumorale
• Patiente de 72 ans, ATCD de
carcinome mammaire 20 ans
auparavant. Douleurs
neuropathiques du membre
supérieur G depuis 2 ans.
• Masse du creux axillaire G
englobant l’artère axillaire et
les faisceaux du plexus
brachial
T1 GADO FS
Fibrose post radique vs récidive tumorale
Fibrose post radique
Récurrence tumorale
Atteinte plexus brachial supérieur (C5, C6), absence de
douleur, lymphoedème, délai d’apparition inférieur à
un an, dose> 60Gy
Atteinte du plexus brachial inférieur (C7, C8, T1),
douleur importante, faiblesse de la main, délai
d’apparition supérieur à un an, dose<60Gy
Epaississement diffus des racines nerveuses
Masse focale
En IRM : hyposignal T1 / T2, pas de rehaussement
après injection de gadolinium
En IRM : hyposignal T1 et hypersignal T2 / STIR,
rehaussement après injection
Cependant possible composante inflammatoire au
stade précoce de la transformation fibreuse :
hypersignal T2 et rehaussement
Cependant signal parfois variable
Absence de fixation au MorphoTEP
Fixation au MorphoTEP
2. van Es HW, Engelen AM, Witkamp TD, Ramos LMP, Feldberg MAM. Radiation-induced brachial plexopathy: MR imaging. Skeletal
Radiology 1997;26:284-288
3. van Es HW, Bollen TL, van Heesewijk HPM. MRI of the brachial plexus: A pictorial review. Eur J Radiol 2010;74:391-402
4. Lésions nerveuses inflammatoires
Cas 1 : patient de 29 ans
Douleur brutale de l’épaule droite, sans facteur déclenchant, puis perte de force musculaire
T2 FS
Dénervation des muscles
supra et infra épineux et du
faisceau postérieur du
muscle deltoïde caractérisée
par un œdème musculaire
hétérogène en hypersignal
T2 (atteinte combinée nerf
supra-scapulaire et nerf
axillaire)
 Syndrome de Parsonage
Turner
Noter le caractère plus
hétérogène de l’hypersignal
que dans la neuropathie du
nerf supra-scapulaire (4)
4. Blum A, et al. The nerves around the shoulder. Eur J Radiol (2011)
Syndrome de Parsonage Turner
•
•
•
•
•
•
Névrite brachiale aiguë ou amyotrophie névralgique de l’épaule
Affecte un ou plusieurs nerfs du plexus brachial (nerf supra-scapulaire, nerf axillaire, nerf
sub-scapulaire supérieur et inférieur le plus souvent), plus rarement responsable d’une
atteinte du plexus cervical (nerf phrénique) associée ou non à l’atteinte du plexus brachial
Etiologie inconnue, cause virale ou auto-immune
3è à 7e décennie, prédominance masculine
Douleurs de l’épaule de survenue brutale, non traumatique, puis faiblesse msuculaire de la
ceinture scapulaire et amyotrophie
Pronostic favorable avec récupération en plusieurs mois
•
•
EMG : dénervation d’un (rarement) ou plusieurs nerf de l’épaule
IRM+++ : dénervation musculaire, topographie selon le ou les nerfs atteints
 Phase subaiguë: œdème
 Phase chronique: amyotrophie et involution adipeuse
•
•
Diagnostic différentiel : compression du nerf supra-scapulaire ou du nerf axillaire
En faveur du syndrome de Parsonage Turner:
- Début brutal (parfois au réveil), ATCD récent de vaccination ou d’infection
- Oedème musculaire plus hétérogène, souvent plusieurs nerfs atteints
- Bilatéral dans un tiers des cas
Cas 2 : patient de 61 ans
Douleurs et hypoesthésie mal systématisée du membre supérieur gauche évoluant depuis plusieurs
années. 3 interventions pour décompression du nerf ulnaire au coude sans amélioration de la
symptomatologie. EMG : absence de réponse sensitive des nerfs médian et ulnaire G
T2 IDEAL
IRM du plexus brachial :
Racines C5, C6, C7, C8 et T1
G tuméfiées et en
hypersignal T2, extension
aux troncs primaires, aux
faisceaux et branches
périphériques
 Polyradiculoneuropathie
démyélinisante
inflammatoire chronique
Polyradiculoneuropathies démyélinisantes
inflammatoires (CIDP)
•
•
Neuropathies à médiation immune caractérisées par de multiples foyers de
démyélinisation et de dégénération axonale des nerfs périphériques
Classification basée sur le caractère aiguë ou chronique
 Polyradiculoneuropathies inflammatoires aiguës : la plus fréquente, syndrome de GuillainBarré
 Polyradiculoneuropathies inflammatoires chroniques ou CIDP (Chronic Inflammatory
Demyelinating Polyradiculoneuropathy) : plusieurs formes décrites, selon les symptômes
cliniques (CIDP classique, CIDP sensitive, neuropathie sensitive et motrice démyléinisante acquise multifocale,
neuropathie motrice multifocale avec ou sans bloc de conduction , neuropathie sensitive démyélinisante distale acquise)
•
•
CIDP diffèrent également par les explorations électrophysiologiques, les données
biologiques, et l’évolution sous traitement
IRM : nerfs affectés en hyper signal T2/STIR ± tuméfiés ± rehaussement après injection de
gadolinium, anomalies symétriques ou asymétriques selon le sous type de CIDP
5. Andreisek G, Crook DW, Burg D, Marincek B, Weishaupt D. Peripheral neuropathies of the median, radial, and ulnar nerves: MR
imaging features. Radiographics 2006;26:1267-1287
Cas 3 : patient de 23 ans
Violentes douleurs de l’épaule G suivies d’un déficit sensitivomoteur du nerf radial homolatéral. EMG : atteinte neurogène
C5-C6-C7 G
Œdème de dénervation du
chef latéral du triceps, du
muscle brachio-radial (ainsi
que du court et du long
extenseur radial du carpe, de
l’extenseur propre et commun
des doigts)
Évolution favorable en
quelques mois, diagnostic
retenu :
Syndrome de Parsonage
Turner
Cas 3 : même patient
2 ans après, atteinte sensitivo-motrice controlatérale. Extension des doigts et
de la main impossible. Amyotrophie des muscles du bras et de l’avant-bras
droit. EMG : atteinte neurogène C5-C6-C7 D
Œdème de dénervation des muscles supra
et infra-épineux, du muscle sous-scapulaire,
du muscle trapèze, du chef médial du
muscle triceps brachial et de quasi tous les
muscles de l’avant bras droit
Devant ce syndrome de Parsonage
Turner récidivant : diagnostic de
plexopathie amyotrophiante
récidivante
Conclusion
•
La clinique et les explorations électro-physiologiques restent à la base du diagnostic des
lésions nerveuses périphériques mais l’imagerie (IRM+++) peut apporter des informations
clés (diagnostic positif , topographique, étiologique, valeur pronostique, planification
chirurgicale)
• L’imagerie des lésions nerveuses périphériques associe :
 Des signes directs: anomalies de signal et/ou de morphologie du nerf
et /ou
 Des signes indirects : dénervation musculaire
•
Dénervation musculaire en IRM : œdème, amyotrophie, involution adipeuse
•
Savoir rechercher la dénervation musculaire+++ : parfois la seule traduction en imagerie
d’une lésion nerveuse périphérique
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