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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE LA FORMATION CONTINUE
ENSEIGNEMENT A DISTANCE
Filière : Droit des Affaires
1ère Année
Envoi 1
MODULE DE FRANÇAIS
GRAMMAIRE /CONJUGAISON
Dr. Farida LOGBI
Maître de conférences en Sciences des textes
Tous droits réservés UFC. 2006.
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I/ La Phrase.
1- Rappel de quelques notions.
La phrase répond à des critères de sens : elle énonce une idée complète conçue par
l’énonciateur.
Elle répond à des critères de forme : elle se termine par un point généralement.
La phrase simple.
+ La phrase est constituée de plusieurs éléments qui remplissent des fonctions différentes :
pour exprimer une idée complète, il faut mettre des groupes nominaux en relation avec un
verbe. Ce qui donne naissance à une proposition.
- La proposition à deux termes : correspond au rapport sujet/verbe ou groupe nominal
groupe verbal
Ex. L’étudiant parle.
- La proposition à trois termes sujet / verbe / complément
G.N + G.V + Compl.
Ex. Il tombe de sa bicyclette.
- La proposition à quatre termes : sujet / verbe / complément / attribut du complément
G.N + G.V + compl. + attribut.
Ex. Elle trouve le plan intéressant.
+ Mais certaines propositions peuvent être réduites à un terme :
Ex. Partons ! Assez !
G.V. G.V.
La phrase composée.
On peut relier plusieurs propositions, elles sont coordonnées ou juxtaposées. Elles peuvent
être intercalées.
Quand elles sont juxtaposées c’est la ponctuation qui les sépare.
Il ouvre la porte, respire l’air frais du matin, admire le ciel clair, enfile sa veste.
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Elles peuvent être coordonnées par des conjonctions de coordination.
Il ouvre la porte, et respire l’air frais du matin, puis admire le ciel clair, enfin il enfile
sa veste.
Quand elle est intercalée, elle est placée entre d’autres propositions séparées par des
virgules, ou des parenthèses, ou des tirets.
Mon père accepte de prendre- sans nous avertir un travail hors de la ville.
La phrase complexe.
Elle peut être formée d’une proposition principale et d’une proposition subordonnée qui la
complète.
Je me surpassais pour que ma famille soit fière de moi.
p. principale p. subordonnée compl. d’objet
2- Principaux signes de ponctuation.
Définition : Selon Quillet « La ponctuation est l’ensemble des signes qui, dans l’écriture
servent à marquer les séparations entre les différentes phrases d’un texte, entre les parties
principales de chaque phrase et, par conséquent les pauses et arrêts indispensables au
lecteur ».
La ponctuation est capitale pour la compréhension du sens et pour l’interprétation de la
phrase.
Un texte qui n’est pas ponctué correctement devient illisible.
Fonction : Elle détermine le sens puisqu’elle indique la fin d’une phrase (point), ou la nature
interrogative soit exclamative de la phrase (- point d’interrogation point d’exclamation). La
virgule sépare des éléments de la phrase, comme le point virgule.
Historique : Au XVIème siècle la ponctuation s’établit comme système avec le point, la
virgule, les deux points et le point d’interrogation, et ceci avec la découverte de l’imprimerie.
Au XVIIème on introduit le point-virgule et le point d’exclamation. Les points de suspension
apparaissent à la fin du XVIIIème, enfin le tiret et les crochets au XIXème.Les grammairiens
font alors coïncider les signes de la ponctuation avec l’analyse logique.
a) Le point, le point virgule, la virgule.
Le point.
Il se place à la fin d’une phrase.
Il indique que le sens de la phrase est complet. La phrase est terminée.
Il marque un arrêt dans la lecture.
Ex. Les pavés sont morcelés. On risque à chaque pas une chute.
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Le point virgule.
Il se place à l’intérieur d’une phrase.
Il sépare des propositions de moyenne longueur.
Il indique que l’enchaînement continue après une légère pause à la lecture.
Ex. Il était turbulent ; il s’est assagi avec le temps ; il a pris l’allure d’un homme
respectable à l’age mûr.
La virgule.
Elle se place à l’intérieur d’une phrase. Elle indique que l’enchaînement continue après une
légère pause. C’est la pause la plus légère.
Elle sépare un terme ou un groupe de termes, et l’enchaîne dans l’ensemble de la phrase.
On la place dans une énumération.
Ex. Il a pris sa serviette, son pyjama, sa brosse à dents, et les a mis dans une valise.
On l’utilise pour une apposition.
Ex. Moi, chef de l’atelier, je t’ordonne de te mettre au travail.
Après un complément circonstanciel en début de phrase.
Ex. Derrière lui, se détachait la colline verte et claire.
Pour isoler une proposition incise.
Ex. Je lui parlerai, dit-elle, dès cet après-midi.
Pour isoler une proposition circonstancielle ou complément d’objet placée en tête de phrase.
Ex. Qu’il soit fou, personne n’en doute.
Parce qu’il était souffrant, nous lui avons rendu visite.
N.B. On ne doit jamais mettre une virgule :
- entre un sujet et un verbe : Le chien dort.
- entre un verbe et l’attribut : La souris est grise.
-entre le verbe et le complément d’objet : La vache regarde le train. Je te rappelle que tu
dois passer chez le boulanger.
b. Les autres signes.
Le point d’interrogation.
Il se met à la fin d’une interrogation directe mais jamais après une interrogation indirecte.
Ex. Que fais-tu en ce moment ? dit-il.
Il se demandait ce qu’il faisait à ce moment-là.
Le lecteur doit laisser le ton en suspens pour marquer l’attente d’une réponse.
Le point d’exclamation.
On l’utilise après une phrase exclamative, une apostrophe, une interjection.
Il exprime une émotion : la surprise, la colère, l’indignation, le douleur …
Ex. Ce n’est pas vrai !
Les enfants ne sont pas encore revenus de l’école !
Aïe !
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Les deux points.
Ils annoncent des paroles rapportées, une énumération, une explication.
Ex. Il a dit : « Chaque fois que je retourne dans mon pays, je le trouve changé. »
L’enfant sortit de ses poches : un bout de crayon, une pièce de 10 dinars, trois
bonbons, une boussole.
Suivez-moi : je vais vous montrer où se cache votre voleur.
Les points de suspension.
Ils indiquent que la phrase est inachevée.
Ils marquent l’hésitation.
Ex. Je voudrais … vous demander … s’il est possible … de rentrer plus tôt aujourd’hui.
Ils marquent l’interruption par un interlocuteur dans un dialogue.
Ex. « - Je t’ai déjà dit de ne pas marcher dans …
- J’ai oublié. »
Les parenthèses.
Elles encadrent une réflexion d’une importance secondaire à l’intérieur d’une phrase.
Ex. La forêt (difficile à franchir) s’étalait sur de nombreux kilomètres.
Les guillemets.
Ils indiquent les phrases que l’auteur ne prend pas à son compte, comme dans la citation.
Ex. Soudain j’entendis un cri : « Au secours il se noie ».
Le tiret.
Il s’emploie pour marquer le changement d’interlocuteur.
Ex. « -Que penses-tu de la téléphonie mobile
-Pas grand-chose.
-Pourquoi ?
-En fait, je n’aime pas être joignable partout et tout le temps. »
3- Application.
1/ Mettre les virgules comme il se doit :
La voiture démarra comme un bolide monta une pente raide prit un virage revint vers son
point de départ et stoppa net devant moi.
2/ Quelle différence de sens yat-il entre ces deux phrases ?
- Le commerçant, dit mon frère, est malhonnête.
- Le commerçant dit : « mon frère est malhonnête ».
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